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Présidence LR: Retailleau promet un “étendard” de la droite en 2027

Bruno Retailleau, candidat à la présidence de LR, a promis dimanche que son parti aurait “un étendard” lors de la présidentielle de 2027, dans une réponse implicite à son rival Laurent Wauquiez qui le soupçonne de se rapprocher de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe.”Nous avons vocation à avoir notre étendard LR (…) en 2027″, a affirmé le ministre à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à une semaine de l’élection dimanche prochain du président des Républicains.”Je le dis à ceux qui font mine de ne pas comprendre”, a-t-il ajouté devant près de 2.000 personnes, estimées à “plus de 3.000” par lui-même.Il a ainsi répondu implicitement à Laurent Wauquiez qui a évoqué cette semaine “des bruits” sur un pacte pour la présidentielle entre Bruno Retailleau et Édouard Philippe, le patron d’Horizons. Le slogan de M. Retailleau “la droite fière et sincère” semble aussi cibler son rival, souvent présenté par ses détracteurs comme “insincère”. Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé face à un public acquis, au premier rang duquel figuraient des ténors du parti. Parmi eux, le président du Sénat Gérard Larcher, celui des Hauts-de-France Xavier Bertrand, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas et la présidente de la fédération de Paris Agnès Evren.Arrivé au son de “The show must go on” de Queen, Bruno Retailleau s’est employé à décocher ses flèches sur La France insoumise, qui se retrouve au centre de la campagne à la présidence de LR. Pendant cette campagne, “mes coups je les ai destinés uniquement à mes adversaires (…)”, a affirmé le ministre, faisant huer par le public LFI qu’il a qualifié de “honte”. Son adversaire Laurent Wauquiez a, pour sa part, affronté le coordinateur national de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard lors d’un débat musclé sur BFMTV. Le patron des députés LR a réitéré ses attaques qu’il dirige dans ses meetings contre le parti de Jean-Luc Mélenchon, dénonçant une “dérive de LFI dans une proximité qui va toujours plus loin dans la direction de l’intégrisme musulman” et l’accusant “d’aller chercher les voix du communautarisme islamiste”.  M. Bompard, qui a qualifié de “ridicules” les attaques de patron des députés LR et lui a reproché de “mentir comme un arracheur de dents”, a contre-attaqué en l’accusant “d’alimenter des fantasmes” sur les Insoumis. “Vous êtes venu faire croire aux gens que les problèmes du pays seraient de la responsabilité de LFI alors qu’elle n’a pas gouverné ce pays”, a-t-il déploré, appelant à “partager les richesses” et à “lutter contre toutes les formes de racisme et discrimination”. “Je suis face à vous parce que je considère que vous êtes une menace pour la République”, a répliqué Laurent Wauquiez, qui veut faire des Républicains “un rempart contre le projet de LFI pour la France”. 

Newcastle win top-five showdown with Chelsea, Arsenal rescue Liverpool draw

Newcastle took a huge step towards qualifying for the Champions League with a vital 2-0 victory over top-five rivals Chelsea, while Arsenal fought back from two goals down to rescue a valuable 2-2 draw against Liverpool on Sunday.Sandro Tonali put Newcastle ahead after just two minutes at St James’ Park before Chelsea striker Nicolas Jackson …

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Rave-party illégale: “très peu de personnes encore sur le site” (préfecture)

Le site de la rave-party illégale organisée depuis mercredi soir dans le Lot se vidait dimanche en début de soirée de ses participants, avec “très peu de personnes” encore présentes sur place selon la préfecture, trois personnes ayant été interpellées. “Actuellement il y a très peu de personnes qui restent encore sur le site”, a affirmé la préfète du Lot, Claire Raulin, lors d’un point de situation aux alentours de 18h00, déplorant de “très nombreux dégâts” et annonçant maintenir des “contrôles systématiques” sur véhicules et piétons en partance.La procureure de la République de Cahors, Clara Ribeiro, a de son côté fait état de trois interpellations, “deux pour de la détention de stupéfiants et une un peu plus grave pour des faits de rébellion et de violences” au cours de la manifestation.”Sur un rassemblement de 10.000 personnes, nous avons eu trois gardes à vue, ce qui est quand même très peu, il n’y a pas eu de débordement, ce qui démontre quand même qu’il y a eu un contrôle et une maîtrise de la situation, et je crois que c’est ce qu’il faut retenir”, a souligné M. Ribeiro.Elle a cependant relevé des “comportements très à risque” des participants avec “énormément de prises de toxiques”, mais les gens n’ont “pas débordé” et ont même été “extrêmement respectueux vis-à-vis des pompiers”, a noté la procureure. Elle a en revanche affirmé condamner “gravement le comportement des organisateurs qui ont clairement mis en danger près de 10.000 personnes et ont amené l’Etat à prendre en charge la sécurité”.”Mon travail est maintenant de les identifier, de pouvoir les poursuivre pour l’ensemble des infractions qui vont être relevées”, a-t-elle précisé.”Le parquet sera dans la mesure du possible intransigeant et il y aura une tolérance zéro, ça c’est une certitude”, a-t-elle souligné, rappelant que si une manifestation illégale n’est passible que d’une contravention, les dégradations et nuisances peuvent être des délits.Concernant le matériel de sonorisation de l’évènement qui a provoqué de nombreuses nuisances jusqu’à plusieurs kilomètres du lieu de la fête techno, “on est en train de s’organiser pour procéder à des saisies que ce soit sur la route ou sur site mais je n’en dirai pas plus pour le moment”, a ajouté Mme Ribeiro.Quelque 10.000 personnes se sont progressivement rassemblées depuis mercredi soir sur des terrains agricoles situés sur les communes de Montvalent et de Rocamadour (Lot) pour participer à cette rave-party illégale qui s’est déroulée sans incident notable mais a nécessité, selon la préfecture, la mobilisation de quelque 400 personnels (agents de l’Etat dont forces de l’ordre mais aussi personnels de la sécurité civile et pompiers).Sur le plan sanitaire, l’évènement a donné lieu à “quelques transports sanitaires vers les hôpitaux pour des traumatismes sans gravité” et environ 240 personnes ont été “prises en charge sur site par les premiers secours”, selon la même source.La préfecture et le parquet doivent dresser lundi un bilan global de l’évènement.

Plusieurs milliers de manifestants contre l’islamophobie dimanche à Paris

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris à l’appel de plusieurs organisations et de personnalités pour dénoncer “la progression de l’islamophobie en France” et rendre hommage à Aboubakar Cissé, jeune Malien tué dans une mosquée du Gard.”Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar”, clamait une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants de la France Insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, Louis Boyard, Aymeric Caron, Aurélie Trouvé ou Eric Coquerel, a constaté une journaliste de l’AFP.”Avec la mort d’Aboubakar Cissé, une ligne rouge a été franchie”, a estimé Tarek, 44 ans, cadre de production francilien, défilant sous le soleil avec un grand drapeau bleu-blanc-rouge.Au milieu de drapeaux français et palestiniens, les manifestants scandaient notamment “non, non à l’islamophobie”, avec plusieurs slogans et pancartes ciblant le ministre de l’Intérieur: “Même si Retailleau ne veut pas, nous on est là”, “c’est pas les femmes voilées, c’est pas les musulmans, c’est Retailleau qu’il faut virer”.Des organisations antiracistes avaient appelé à défiler dans la capitale, où la préfecture de police a compté 3.700 participants et les organisateurs 15.000, et ailleurs en France: ils étaient quelque 400 à Lille, environ 200 à Lyon selon la préfecture, 150 à Marseille selon les organisateurs et la préfecture de police.Le député LFI Éric Coquerel a déploré une “augmentation de l’islamophobie de manière incontestable, jusqu’à la mort d’Aboubakar Cissé dans une mosquée”. “Jamais on ne dira assez la responsabilité du ministre Retailleau qui fusionne droite et extrême droite”, a-t-il lancé, assurant à “nos compatriotes de confession musulmane” qu'”on ne lâchera rien”.”L’islamophobie tue, blesse, discrimine, humilie… Stop”, pouvait-on lire sur une pancarte à Marseille, où, dans le rassemblement, se trouvaient aussi un prêtre catholique, le père Joseph Sene, 36 ans, “venu soutenir nos frères musulmans”, et un pasteur protestant, Bryan Parrish, 63 ans, pour lequel “on peut très bien vivre ensemble”.Les trois premiers mois de l’année ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la période en 2024 avec 79 cas recensés, selon un décompte du ministère de l’Intérieur.Yassine Benyettou, secrétaire national du collectif RED Jeunes et coorganisateur de la marche, a déploré cette semaine “une peur constante” grandissante dans la communauté musulmane, estimant que la “parole décomplexée” d’une partie de la classe politique alimente un climat antimusulman.Le meurtre d’Aboubakar Cissé a ravivé un débat autour du terme même d'”islamophobie”.Bruno Retailleau, dont l’attitude dans cette affaire a été critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu'”il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l’utiliser”.Le Premier ministre François Bayrou a au contraire défendu l’emploi du terme “islamophobe” dans cette affaire.Ce débat a trouvé un écho dans le cortège parisien dimanche avec cette pancarte brandie par un manifestant: “Ils ne sont pas islamophobes, c’est juste qu’ils n’aiment pas les musulmans”.ic-sm-burs/alu/jp

Près de Saint-Tropez, Harley-Davidson dans le doute mais ses fans à la fête

Dans le golfe de Saint-Tropez (Var), des milliers de fans de Harley-Davidson sont venus faire pétarader les moteurs ce week-end et communier au mythe, malgré un contexte économique et politique incertain pour la marque.C’est le plus grand rassemblement du genre en Europe, avec les “Harley Days” organisés un an sur deux à Morzine (Haute-Savoie). Sur la route, c’est un défilé continu de mécaniques rutilantes et vrombissantes, souvent savamment décorées, immatriculées en France mais aussi en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Grèce…Sur le site, entre musique rock et odeurs de barbecue, les inconditionnels déambulent parmi les stands qui proposent vêtements et accessoires, mais aussi des essais de nouveaux modèles, des offres de financement et d’assurance, des “road trips” aux Etats-Unis, un spectacle de cascades…Bienvenue au royaume des blousons de cuir noirs frappés des multiples insignes des “chapters” (les clubs locaux), des grosses chevalières, des têtes de morts… et pour beaucoup, des barbes poivre et sel.Les jeunes et les femmes restent en effet minoritaires, malgré les efforts de la marque pour élargir et renouveler une clientèle qui s’étiole. De plus de 228.000 motos vendues en 2018, l’année de la dernière édition de l’Eurofestival à Port-Grimaud, elle est passée à 151.200 l’an dernier, dont les deux-tiers aux Etats-Unis et environ 15% en Europe. Et l’heure n’est pas au rebond: le chiffre d’affaires a encore baissé de 23% au premier trimestre 2025.Harley a même annulé la semaine dernière ses prévisions annuelles pour cette année, prévenant que la hausse des taxes douanières aux Etats-Unis et les possibles représailles ciblées, qui avaient déjà touché la marque en 2018, risquaient de faire augmenter les prix.- “On n’est pas des Japonais” -Certes, le contexte politique n’aide pas. Aux Etats-Unis, Donald Trump avait appelé au boycott de Harley-Davidson quand le fabricant avait annoncé en 2018 délocaliser une partie de sa production en Thaïlande. Et à l’étranger, l’actuel locataire de la Maison Blanche a brouillé le mythe américain.Mais Harley-Davidson est devenu son propre univers, assure Karen Davidson, petite-fille de l’un des co-fondateurs: “N’importe où dans le monde, nous partageons cet amour de la route et d’une certaine manière de vivre, le sentiment de liberté”. Et chacun a ses propres icônes Harley, comme Johnny Hallyday pour les Français.Avant tout, “rouler en Harley, c’est du plaisir”, insiste Jean-Louis Fournier, 72 ans, qui a ouvert une concession dans l’Essonne désormais gérée par son fils. “Les gens ici, ils ont fait des kilomètres et des kilomètres pour venir en groupe. Rouler, c’est le but. Et rouler doucement. On n’est pas des Japonais”, dit-il en référence aux amateurs de gros cubes nippons. “On va pas sur l’autoroute à 150, 160. On profite”.En fait, “c’est la crise économique qui nous bloque”, explique-t-il. “Les gens, ils ont envie (…) mais le portefeuille est vide. On a beaucoup de clients qui sont artisans, commerçants, qui ont été les premiers à tomber”. Et à 15.000 euros la moto d’entrée de gamme, sans compter les accessoires, il faut être passionné. Comme Valentin Buchard, chauffeur de 33 ans et sa compagne Mireille Follonier, logisticienne de 35 ans, convertis il y a cinq ans.Pour lui, la marque s’est fourvoyée quand elle a sorti un modèle électrique — “tout ce qui est bobo-écolo-gauchiste, ça me passe à 400.000 km au-dessus” –, et elle souffre aussi des dérives de bandes comme les Hell’s Angels.Mais les “bikers” savent aussi jouer de leur image de mauvais garçons. Ainsi, Valentin Bouchard fait partie du club des Templiers, engagés auprès des enfants victimes de harcèlement: “Quand un gamin arrive à l’école accompagné de 50 motos, après tout le monde le laisse tranquille”.Alors “ça va remonter, ça a toujours remonté”, assure-t-il.

SNCF: un dimanche quasi normal dans les gares malgré la grève

Le weekend prolongé du 8 mai n’aura finalement pas été gâché: malgré la grève SNCF annoncée de longue date, le trafic a été quasi normal dimanche dans les gares françaises, avec plus de neuf TGV sur dix en circulation.En ce dernier jour de ce qui devait être une “semaine noire” pour les voyageurs ayant prévu de circuler en train, à Lille comme à Paris, pas de pagaille dans les gares mais une affluence maitrisée et une ambiance très sereine pour un retour de grand weekend. Les tableaux d’affichage affichaient en quasi-totalité des trains à l’heure. Les seuls retards ou suppressions de trains étaient liés à des pannes électriques ou des défaillances matérielles, sans rapport avec la grève. Coté voyageurs aussi, le calme régnait. Dimanche matin, à Lille-Flandres, Charlotte, Alexandra et Aude, trois quadragénaires lilloises venues raccompagner des amis originaires de la région lyonnaise, ne cachaient pas leur soulagement. “On appréhendait qu’ils ne puissent pas venir”, a relaté Aude, juriste de profession, à un journaliste de l’AFP. Dans l’après-midi, dans le hall 2 de la gare Gare de Lyon à Paris, Aude, 32 ans, avait aussi le sentiment d’être “passée au travers” des mailles du filet. “Avec mes trois trains à prendre rien qu’à l’aller, j’étais à deux doigts de tout annuler”, a-t-elle expliqué en attendant son TGV retour pour Lyon après un weekend avec des amis. Mais “à l’exception d’un TER annulé entre Bordeaux et Arcachon” qui ne l’a pas empêché d’avoir sa correspondance, “ça s’est bien passé comparé à ce qu’on attendait”. Nahima, 38 ans, avait elle joué la prudence en faisant rentrer son fils de 12 ans de son weekend chez son père à Marseille, deux heures plus tôt. “Le weekend est un peu raccourci mais ça nous évite le stress”.Stressés, Monique et Rabah, un couple de cinquantenaires marseillais venus à Paris fêter un anniversaire, l’étaient aussi, mais “au final cette grève nous a un peu servi: au départ, on devait rentrer lundi car tous les trains étaient complets dimanche, mais comme il y a eu des désistements, on rentre un jour plus tôt, ça nous arrange”, se sont-ils réjouis. Même si “ces grèves à répétition les grands weekends et les vacances, y’en a marre”, ajoute Monique. Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés en dernière minute d’après eux.Dimanche en fin de journée, la direction de la SNCF a confirmé à l’AFP que 95% des TGV ont pu circuler ce dimanche, et les trafics Transilien (trains de banlieue parisiens), TER (trains régionaux) et Intercités étaient, comme samedi, “normaux”. Coté grévistes, la mobilisation était toujours de “plus de 60% de grévistes chez les contrôleurs TGV et plus de 50% sur les TER”, a indiqué dimanche Fabien Villedieu, de Sud-Rail.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains ont pu rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, ayant reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes.Ces “contrôleurs réservistes (…) sont payés 50 euros de l’heure, ça gueule forcément du côté des titulaires”, a déclaré un agent SNCF dimanche matin en gare de Lille. Pour lui, la grève a été “complétement brisée. C’est dommage, mais tant mieux pour les usagers”, a-t-il ajouté.Pour Sud-Rail, “la SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, a déjà lancé un nouvel appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.

Pope Leo XIV warns of spectre of global war in first Sunday address

Pope Leo XIV condemned the spectre of a “third world war” in his first Sunday address, addressing international crises just days after becoming the Catholic Church’s new leader. From the balcony of St Peter’s Basilica, the Chicago-born Robert Francis Prevost, 69, greeted tens of thousands of people gathered below him in St Peter’s Square, cheering, applauding …

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Une foule de manifestants contre l’islamophobie dimanche à Paris

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris à l’appel de plusieurs organisations et de personnalités pour dénoncer “la progression de l’islamophobie en France” et rendre hommage à Aboubakar Cissé, jeune Malien tué dans une mosquée du Gard.”Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar”, clame une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants de la France Insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, Louis Boyard ou Eric Coquerel, a constaté une journaliste de l’AFP.”Avec la mort d’Aboubakar Cissé, une ligne rouge a été franchie”, estime Tarek, 44 ans, cadre de production francilien, qui défile sous le soleil avec un grand drapeau français.Au milieu de drapeaux français et palestiniens, les manifestants scandent “non, non à l’islamophobie “, avec plusieurs slogans et pancartes ciblant le ministre de l’Intérieur: “Même si Retailleau ne veut pas, nous on est là”. Des organisations antiracistes ont appelé à défiler dans la capitale et ailleurs en France – il étaient 400 à Lille – pour dénoncer “la progression de l’islamophobie” et saluer la mémoire d’Aboubakar Cissé.Le député LFI Éric Coquerel a déploré une “augmentation de l’islamophobie de manière incontestable, jusqu’à la mort d’Aboubakar Cisse dans une mosquée”. “Jamais on ne dira assez la responsabilité du ministre Retailleau qui fusionne droite et extrême droite”, a-t-il lancé.Les trois premiers mois de l’année ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la période en 2024 avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.Yassine Benyettou, secrétaire national du collectif RED Jeunes et coorganisateur de la marche, a déploré cette semaine “une peur constante” grandissante dans la communauté musulmane, estimant que la “parole décomplexée” d’une partie de la classe politique alimente un climat antimusulman et “porte atteinte à la sécurité d’une partie de la population française”.Le meurtre d’Aboubakar Cissé a ravivé en France un débat autour du terme même d'”islamophobie”.Bruno Retailleau, dont l’attitude dans cette affaire a été critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu'”il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l’utiliser”.Le Premier ministre François Bayrou a au contraire défendu l’emploi du terme “islamophobe” dans cette affaire.Ce débat a trouvé un écho dans le cortège dimanche avec cette pancarte brandie par un manifestant place de la Bastille: “Ils ne sont pas islamophobes, c’est juste qu’ils n’aiment pas les musulmans”.

L’île des Pins, joyau déserté de la Nouvelle-Calédonie

Avec ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines, l’île des Pins est le joyau de la Nouvelle-Calédonie. Mais un an après les émeutes, les touristes ne sont pas revenus et les professionnels du secteur redoutent l’effondrement définitif de leur activité.Sous les hautes silhouettes des pins colonnaires, la baie de Kuto déploie son lagon turquoise. Mais sur le sable, les serviettes sont rares et les catamarans restent trop souvent amarrés. “On fait office de vitrine, mais on se sent abandonnés”, lâche Pierre-Emmanuel Faivre, le gérant du Kunie Scuba Center.À la tête de la plus vieille école de plongée de Nouvelle-Calédonie, ce Jurassien installé depuis dix ans sur l’île voit son activité irrémédiablement s’éroder. “On a perdu près de 80% du chiffre d’affaires en un an”, explique-t-il.Faute de clients, l’entreprise vit désormais sur ses réserves. Il est pour l’instant sauvé par l’argent mis de côté pour l’achat de deux compresseurs de bouteilles – des équipements à plusieurs dizaines de milliers d’euros l’unité.L’île des Pins, à 2h30 de bateau au sud de la Grande Terre, est mondialement connue des plongeurs pour la beauté de ses fonds marins. Globalement épargnée par les émeutes de mai 2024, elle a tout de même connu quelques soubresauts: en août, l’église a été partiellement incendiée et deux élues non-indépendantistes agressées.Conséquence, des pays voisins comme l’Australie classent toujours la destination “à risque”, au niveau trois sur une échelle de quatre. Et les touristes ne sont jamais vraiment revenus.Avant la crise, l’avenir semblait radieux pour Pierre-Emmanuel Faivre. En 2023, son centre de plongée avait battu “le record de Koh Lanta”, en référence à l’année faste de 2005, quand le tournage de l’émission avait dopé la fréquentation.En mars 2024, il participait au salon de la plongée à Tokyo. Plusieurs tour-opérateurs étaient prêts à programmer l’île, déjà très populaire auprès des touristes japonais, qui représentaient jusqu’à 30% de la clientèle de certains hôtels.- Desserte au ralenti -Mais les émeutes, puis l’arrêt en septembre pour raisons économiques de la liaison directe Nouméa-Tokyo par la compagnie calédonienne Aircalin, ont brisé cette dynamique.Autre coup dur: la desserte de l’île a été drastiquement réduite, dénoncent les professionnels du secteur. Car sur un territoire financièrement exsangue, qui a connu une baisse de 10-15% de son PIB en 2024, selon les estimations de l’institut statistique locale, toutes les entreprises compressent leurs coûts.La desserte en bateau est devenue aléatoire et les rotations aériennes, qui allaient jusqu’à 25 vols par semaine, sont descendues à cinq.Président de la Fédération ÃŽle des Pins Tourisme, Lilian Morer a fait le compte: l’activité a chuté de 70 à 80% pour l’ensemble des structures touristiques, un tiers des établissements sont fermés, les autres peinent à dépasser 30% de taux d’occupation.”Ça va mal, c’est totalement mort. On est en mode survie, mais on sait que ça ne tiendra pas dans le temps”, avertit ce directeur d’un village vacances sur l’île des Pins.Le chômage partiel, décrété après les émeutes, a permis d’éviter les licenciements immédiats. Mais le dispositif doit s’arrêter fin juin. Ensuite, “il y aura des plans sociaux”, prévient Nicolas Zerathe, gérant d’un petit lodge qui arrive tant bien que mal à se maintenir à flot grâce à une clientèle fidèle.Une catastrophe pour l’île, alors que le tourisme représente 600 emplois directs et indirects sur une population de 2.400 habitants. Même dans le meilleur des cas, aucun ne voit l’activité repartir avant fin 2026. “On est KO. Et même si ça repart, il faudra une vraie volonté et un gros chèque pour relancer”, conclut Lilian Morer.