AFP Top News

Top officers hold Ukraine talks after Trump rules out US troops

Top US and European military officers met in Washington Tuesday to discuss the mechanics of a possible Ukraine peace deal, after President Donald Trump ruled out sending American troops to back an agreement but suggested air support instead.In a flurry of diplomacy aimed at ending the war, Trump brought Ukrainian President Volodymyr Zelensky and European …

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Swiatek, Ruud romp into US Open mixed doubles semis, Alcaraz, Djokovic out

Iga Swiatek shrugged off lingering weariness to partner Casper Ruud to back-to-back victories in the revamped mixed doubles competition at the US Open on Tuesday.Swiatek — who on Monday had battled through a two-hour tussle with Jasmine Paolini to win the Cincinnati Open — looked full of energy as she and Ruud powered into Wednesday’s …

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Enquête après la mort en direct d’un streamer, vedette de vidéos de sévices

La justice a ouvert une enquête après le décès en direct d’un homme, star depuis des mois de vidéos diffusées en direct le montrant se faire frapper ou humilier, des contenus dénoncés comme une “horreur absolue” par le gouvernement.Raphaël Graven, 46 ans, connu en ligne sous les pseudos Jean Pormanove ou JP, est décédé lundi à Contes, localité au nord de Nice, “lors d’un live streaming”, a indiqué mardi le parquet de Nice, confirmant une information de Nice-Matin.Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a dénoncé sur le réseau X “une horreur absolue” et indiqué avoir “saisi l’Arcom et effectué un signalement sur Pharos”, le service de lutte contre la violence en ligne.JP était suivi par des centaines de milliers d’abonnés pour ses vidéos le montrant subissant violences et autres humiliations, notamment de deux partenaires connus sous les pseudos de Narutovie et Safine. Ces vidéos étaient diffusées sur différents sites, notamment Kick, plateforme australienne, grande concurrente du leader mondial du live streaming Twitch et aux règles de modération plus relâchées.L’enquête a été ouverte pour “recherche des causes de la mort”. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire de Nice, déjà saisie depuis décembre 2024 d’une enquête sur ces vidéos, après leur mise en lumière dans un article de Mediapart. Une vidéo diffusée en live lundi sur Kick, et largement partagée depuis, montre, selon des internautes, JP dans les moments juste avant son décès ou la découverte de celui-ci. Il est allongé inanimé sous une couette dans un lit, avec deux autres hommes, dont l’un, apparemment Narutovie, jette une petite bouteille d’eau en plastique dans sa direction.Narutovie a d’ailleurs annoncé lundi dans un post Instagram le décès de “JP (…) mon frère, mon acolyte, mon partenaire”, demandant de “ne pas partager la vidéo de son dernier souffle”.”Mon client n’a aucune responsabilité dans ce décès” et “se tient à la disposition” des enquêteurs, a indiqué à l’AFP son avocat, Yassin Sadouni. Il a annoncé dans un communiqué son intention de déposer plainte suite à une “campagne de cyberharcèlement” dont son client ferait l’objet suite à cette affaire. – “Versements d’argent” -L’enquête ouverte en janvier visait notamment des faits de “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables (…) et diffusion d’enregistrement d’images relatives à la commission d’infractions d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne”. Deux hommes nés en 1998 et 2002, tout comme “Narutovie” et “Safine” selon des documents d’enregistrement de sociétés à leurs véritables identités, avaient été placés en garde à vue début janvier et du matériel de tournage saisi. Mais “tant les personnes susceptibles d’être mises en cause que celles d’être victimes contestaient la commission d’infractions”, avait à l’époque souligné le parquet.Sur certaines vidéos, encore visibles sur divers réseaux, on peut voir “JP” se faire tirer dessus sans porter de protection avec des projectiles de paintball, être frappé par ses partenaires lors de séances de “gaming”, ou se retrouver systématiquement dans le rôle de souffre-douleur en privé ou en public, tout en semblant consentir à ce rôle.La ministre chargée du numérique a indiqué avoir “contacté les responsables de la plateforme pour obtenir des explications. La responsabilité des plateformes en ligne sur la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi”, a-t-elle souligné.L’Arcom a indiqué à l’AFP que si Kick ne disposait pas d’un représentant légal dans l’UE, comme c’est apparemment le cas, l’autorité pourrait d’elle-même « mettre en œuvre les obligations auxquelles la plateforme est tenue » par la règlementation européenne.”Nous sommes profondément attristés par la perte de Jean Pormanove”, a indiqué par mail à l’AFP un porte-parole de Kick. “Nous examinons de toute urgence les circonstances et collaborons avec les parties prenantes concernées (…). Les règles de la communauté Kick visent à protéger les créateurs, et nous sommes déterminés à les faire respecter sur l’ensemble de notre plateforme”.Créée en 2022, Kick offre une politique de rémunération bien plus avantageuse que ses concurrents. Les “streamers” peuvent ainsi engranger de fortes sommes grâce à leurs abonnés payants et à des dons des internautes versés lors d’un direct dont ils aiment le contenu. Sur la vidéo qui montrerait les derniers instants de Raphaël Graven, un compteur de temps indique plus de 298 heures et un compteur d’argent la somme de 36.411 euros.

50 ans après Aléria, le nationalisme corse amène l’autonomie au Parlement

Cinquante ans après les événements d’Aléria, acte de naissance sanglant du nationalisme corse moderne, les autonomistes ont obtenu que le Parlement étudie à l’automne un projet de loi constitutionnel visant à octroyer à l’île une “autonomie dans la République”.Le 21 août 1975, une vingtaine d’autonomistes armés occupent la cave viticole d’un rapatrié d’Algérie dans ce village de Haute-Corse pour dénoncer un scandale financier lié aux vins insulaires.L’action, emmenée par le docteur Edmond Simeoni, père de l’actuel homme fort de l’île Gilles Simeoni, se solde par la mort de deux gendarmes tués le lendemain pendant l’assaut lancé par 1.500 gendarmes mobiles et CRS.Edmond Simeoni se rend. Il sera condamné à cinq ans de prison.”A Aléria, on a demandé de façon illégale, avec des armes, que cesse en Corse de prospérer le terreau de l’absence de démocratie, des fraudes, des corruptions, du népotisme, de la prévarication”, expliquait en janvier 2018 dans une interview à l’AFP Edmond Simeoni, considéré comme le père du nationalisme corse moderne.Le Premier ministre d’alors, Jacques Chirac, douche toute velléité autonomiste, assurant que “la régionalisation est une espèce de romantisme qui peut conduire aux pires excès dans un pays où les particularismes restent grands”.Les mois suivants, des commandos multiplient les actions violentes contre des caves et des policiers, jusqu’à la création le 5 mai 1976 du Front de libération nationale de la Corse (FLNC) qui revendiquera plus de 4.500 attentats en près de 40 ans d’existence clandestine.”Avec Aléria, l’Etat a voulu traiter par la force un problème qui pouvait se traiter par les voies normales du droit, en me mettant en prison. Résultat des courses, un an après est né le FLNC et il a duré 40 ans, l’Etat prenant prétexte du FLNC pour ne pas avancer sur la voie de l’autonomie”, déclarait à l’AFP M. Simeoni, décédé en décembre 2018.Politiquement, l’île obtient en 1982 un statut particulier avec la création de l’Assemblée de Corse. En 1991, la collectivité territoriale de Corse nait.Après l’assassinat du préfet Erignac à Ajaccio en 1998 puis les incendies crapuleux de paillotes du préfet Bonnet en 1999, le Premier ministre (1997-2002) Lionel Jospin mène “les accords de Matignon” octroyant en janvier 2002 un nouveau statut à l’île avec notamment une adaptation des règlements, l’enseignement de la langue corse dans le primaire et certains avantages fiscaux.- “Dans la République” -Avancées toujours insuffisantes pour les nationalistes dont l’essor électoral grandit à mesure que la violence baisse.Avec le dépôt des armes du FLNC en 2014, les autonomistes multiplient les victoires politiques en 2015, 2017 puis 2021 et dirigent la collectivité.Forts de ces succès, ils négocient difficilement avec Paris pour obtenir l’inscription de la spécificité de la Corse dans la Constitution, la co-officialité de la langue corse, la création d’un statut de résident, le rapprochement des prisonniers corses, et plus généralement une autonomie accrue.Dès juillet 2018, un projet de loi constitutionnelle prévoit un nouveau statut particulier mais il est retardé par la crise des “gilets jaunes” puis abandonné avec la pandémie du Covid-19.En mars 2022 l’agression mortelle en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna, condamné pour l’assassinat du préfet Erignac, déclenche des semaines de violences sur l’île.Missionné par Emmanuel Macron pour ramener le calme, l’alors ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin propose des discussions pouvant aller jusqu’à l'”autonomie”, moyennant deux “principes intangibles”: “la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens”.S’ouvre alors le processus dit de Beauvau visant à octroyer à l’île “une autonomie dans la République”. Le projet de loi constitutionnelle qui en découle, validé en juillet par le gouvernement sans intégrer l’avis critique du conseil d’Etat, doit être étudié en octobre par le Sénat, dominé par une droite réticente. L’actuel ministre de l’Intérieur et patron de LR Bruno Retailleau a d’ailleurs exprimé son “désaccord” avec le texte en conseil des ministres.”L’enjeu fondamental de la saisie du Parlement, c’est de savoir si oui ou non la France” souhaite “clore” 50 ans de “conflit politique”, a assuré fin juillet Gilles Simeoni, prédisant, en cas d’échec, “peut-être des décennies d’incertitudes et de multiples dangers”.Pour être adoptée, la réforme devra être votée dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale et le Sénat, puis, lors de leur réunion en Congrès, à la majorité des trois cinquièmes.

Les événements d’Aléria, acte de naissance sanglant du nationalisme corse moderne

Il y a 50 ans à Aléria (Haute-Corse), l’occupation par des autonomistes de la cave viticole d’un rapatrié d’Algérie suivie d’un assaut des forces de l’ordre dans lequel deux gendarmes sont tués marque la naissance du nationalisme insulaire moderne.Le 21 août 1975, la cave Henri Depeille, taguée “Colons Escrocs Fora” (colons, escrocs dehors: NDLR) et “Tarra Corsa a i corsi” (La terre corse aux corses: NDLR) est occupée pour dénoncer un scandale financier de chaptalisation -ajout de sucre pour augmenter la teneur en alcool- ayant déprécié les vins corses.Plus largement, l’Action pour la renaissance de la Corse (ARC), dirigée par le docteur Edmond Simeoni, père de l’actuel homme fort de l’île, Gilles Simeoni, demande “un statut d’autonomie interne au sein de la République” et dénonce ce qu’il présente comme la mainmise de groupes bancaires sur l’île en vue de sa “Baléarisation” (bétonnage et tourisme de masse), les aides financières accordées aux rapatriés d’Algérie et refusées aux agriculteurs insulaires, le refus de l’Etat de lutter contre la fraude électorale et la “négation” de la culture corse.A l’intérieur, les occupants “étaient extrêmement chaleureux avec les journalistes qu’ils avaient prévenus mais tout a changé quand les forces de l’ordre sont arrivées”, se souvient pour l’AFP Philippe Alfonsi, 86 ans, présent dans la cave comme journaliste.”Des occupants de la cave se font passer pour des otages, ce qui stoppe le premier assaut”, relate-t-il.Face à la vingtaine d’hommes armés de fusils de chasse, 1.500 gendarmes mobiles et CRS en tenue de combat et appuyés par des automitrailleuses et des hélicoptères militaires, dans une opération montée par Michel Poniatowski, ministre de l’Intérieur du gouvernement de droite de Jacques Chirac, lui-même en vacances. Le président Valéry Giscard d’Estaing est lui en safari en Afrique.”On était sidérés, comme d’ailleurs Edmond Simeoni, qui a fait sortir tous les journalistes de la cave juste au moment où les forces de l’ordre arrivaient”, se souvient Philippe Alfonsi.”Il y avait des tirs de sommation, les automitrailleuses qui avançaient et d’un coup ça a éclaté, une fusillade de quelques minutes et ces deux malheureux gendarmes se sont fait tuer à un mètre de nous par les occupants qui se sont défendus au moment de l’assaut” poursuit l’ancien journaliste, pour qui il s’agissait d’une “opération totalement disproportionnée” et d’un “fiasco phénoménal de Michel Poniatowski”.Un militant nationaliste aura aussi un pied arraché.Edmond Simeoni se rend. Il est arrêté, transféré à Paris et sera condamné à cinq ans de prison. Mais “les autres occupants de la cave sont sortis, armés, à bord d’un camion et sont partis se réfugier dans la montagne”, se rappelle, encore stupéfait, Philippe Alfonsi, se souvenant “des gendarmes mobiles dépités”.Cinq jours après l’occupation, un CRS est également tué à Bastia lors d’une nuit d’émeutes provoquée par la décision du gouvernement de dissoudre l’ARC.”A Bastia, sur la place Saint-Nicolas, tout d’un coup les fusils sont sortis des fenêtres, ça a tiré sur les forces de l’ordre qui se sont réfugiées dans la préfecture. Elles tiraient sur les réverbères pour que les Corses ne les voient pas”, se souvient encore Philippe Alfonsi parlant “d’un état d’esprit qui s’est déréglé d’un coup, déclenché par Aléria, avec une flambée de violence épidermique”. 

La défense fait planer le doute avant le procès de l’anesthésiste Péchier

A trois semaines du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, poursuivi pour 12 empoisonnements mortels, ses avocats ont dénoncé mardi leur faible rémunération, laissant planer le doute sur leur participation aux débats.Le procès de l’ancien médecin anesthésiste doit s’ouvrir le 8 septembre devant la cour d’assises du Doubs à Besançon et durer jusqu’au 19 décembre, une durée exceptionnelle justifiée par le nombre d’empoisonnements dont Frédéric Péchier est accusé: 30, dont 12 mortels. Dans le cadre actuel, “on n’assumera pas la défense de Frédéric Péchier” a indiqué un de ses avocats, Randall Schwerdorffer, joint par téléphone par l’AFP. L’avocat met en cause l’aide juridictionnelle versée par l’État aux justiciables n’ayant pas les moyens de financer leurs frais de justice: elle s’élève à 35.000 euros pour les deux avocats du médecin sur toute la durée du procès.”Cela fait 17.000 euros par cabinet pour quatre mois, c’est extraordinaire”, soupire l’avocat bisontin. “Il est hors de question d’intervenir aux frais de mon cabinet pour assumer la défense”. Frédéric Péchier, qui reste en liberté, n’exerce plus sa profession. – Des règles “connues” -En réaction, le ministère de la Justice a rappelé que les avocats de Frédéric Péchier “ont accepté de représenter leur client sous le régime de la rétribution à l’aide juridictionnelle en pleine connaissance de cause”.Il a souligné que cette aide, qu’il chiffre plutôt à 37.500 euros hors taxes, est versée “au bénéfice d’un justiciable, quel que soit le nombre d’avocats que celui-ci choisit pour assurer sa défense”.Ainsi, “ces règles étant connues depuis le début du travail des avocats, leur désistement à moins d’un mois de l’ouverture de l’audience et les conséquences de ces annonces relèvent de leur entière responsabilité”, a averti la place Vendôme.Le médiatique Randall Schwerdorffer, ancien défenseur de Jonathann Daval, souhaite que les conseils des 155 parties civiles reversent à la défense 10% de leur aide juridictionnelle, dont le cumul s’élève selon lui à 2 millions d’euros. “Comme dans le procès de Salah Abdeslam (principal accusé au procès des attentats de 2015, ndlr), il faudrait un accord avec les avocats des parties civiles. C’est la responsabilité de tous les intervenants au procès”, poursuit Me Schwerdorffer. Pour le moment, les avocats des parties civiles ont refusé de partager cette aide, selon Me Schwerdorffer. Mais une réunion de médiation avec le conseil de l’ordre des avocats est prévue le 2 septembre. A l’issue, l’avocat décidera de poursuivre ou non la défense de l’ancien anesthésiste. – “Ridicule” -Pour l’autre avocat du Dr Péchier, Lee Takhedmit, l’aide accordée au Dr Péchier est “ridicule” et le cas de l’ex-anesthésiste est symptomatique des biais de l’aide juridictionnelle. “Aujourd’hui, on fait croire que l’on finance la défense des voyous et donc les voitures de sport des avocats pénalistes avec l’argent du contribuable”, dénonce-t-il. Me Takhedmit souhaite avoir “l’occasion de s’exprimer sur des sujets globaux, de société. C’est aussi notre boulot d’avocat que de faire avancer des choses. Je pense que la loi doit changer à ce sujet-là”. Il y a quelques jours, le troisième avocat du Dr Péchier, Samuel Estève, s’était retiré pour les mêmes raisons. Frédéric Péchier, 53 ans, travaillait comme médecin anesthésiste dans des cliniques privées de Besançon. Il est accusé d’avoir, entre 2008 et 2017, volontairement empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, entraînant la mort de 12 d’entre eux.L’accusation le soupçonne d’avoir empoisonné des patients en bonne santé afin de nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit et démontrer en même temps ses qualités de réanimateur.Lui-même clame son innocence, et ses avocats au procès plaideront l’acquittement.En 2025, l’aide juridictionnelle représente pour le contribuable un total de 661 millions d’euros, un montant “qui a doublé depuis 2017 et qui place désormais la France dans la moyenne des pays de l’OCDE”, selon le ministère de la Justice.