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Nouvelle-Calédonie: Valls appelle à “saisir l’opportunité” de l’accord de Bougival

En déplacement en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a exhorté mercredi à “saisir l’opportunité historique” de l’accord de Bougival sur l’avenir du territoire, signé en juillet mais fragilisé par le rejet des indépendantistes du FLNKS.”L’accord de Bougival est une opportunité historique, saisissez-là”, a lancé Manuel Valls dans la matinée devant le Sénat coutumier, également critique vis-à-vis du texte, se disant “convaincu qu’il n’y a pas d’alternative crédible”.Le président du Sénat, Eloi Gowé, a lui estimé qu’il était “urgent, en s’inspirant de ces demi-échecs (de Bougival et de Deva en mai, ndlr), de proposer un nouveau cadre de discussion et une nouvelle approche”.Le ministre des Outre-mer a ensuite rencontré à huis clos une délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, qui a rejeté la semaine dernière l’accord de Bougival. La discussion a duré deux heures et demie. À la sortie, la délégation composée de membres du bureau politique du Front n’a pas souhaité faire de déclaration. Elle doit d’abord rendre compte au président du mouvement, Christian Tein, chargé de “superviser les discussions avec l’Etat” mais sous contrôle judiciaire et interdit de séjour en Nouvelle-Calédonie.L’accord de Bougival (Yvelines), conclu le 12 juillet après plusieurs jours de négociations entre l’État, les indépendantistes et les loyalistes, prévoit notamment la création d’un État de Nouvelle-Calédonie doté d’une nationalité propre et qui pourrait obtenir plusieurs compétences régaliennes tout en restant inscrit dans la Constitution française.Validé par l’ensemble du camp non-indépendantiste, par l’Eveil océanien – formation charnière “ni ni” – ainsi que par les indépendantistes du Palika et de l’UPM, qui ont pris leurs distances avec le FLNKS il y a un an, il a été rejeté par ce dernier, qui demeure le principal mouvement pro-indépendance du territoire.- Accord fragilisé -Avant son départ de Paris, Manuel Valls avait averti que “sans accord, sans stabilité politique, il n’y aura pas de repreneurs pour le nickel, la pénurie de soignants perdurera et les inégalités continueront de se creuser” dans le territoire français du Pacifique.En réponse, le FLNKS a dénoncé dans un communiqué les “leçons de responsabilité” données par l’État et estimé que le ministre des Outre-mer engageait un “rapport de force (…) alors que le pays est sous perfusion depuis plusieurs années et que les inégalités n’ont fait que se creuser depuis des décennies”.Le déplacement du ministre intervient dans un climat encore marqué par les émeutes de mai 2024, déclenchées par un projet de réforme électorale, qui avaient fait 14 morts et coûté plus de deux milliards d’euros de dégâts et au moins 10% de PIB à la Nouvelle-Calédonie.Depuis sa nomination en fin d’année dernière, Manuel Valls a multiplié les déplacements pour relancer le dialogue qui était rompu depuis ces émeutes. En mai, à Deva (Nouvelle-Calédonie), une première tentative avait échoué avant que l’accord de Bougival ne voie le jour deux mois plus tard.Durant sa visite de quatre jours, Manuel Valls doit rencontrer les présidents de province, les maires, des responsables coutumiers et syndicaux ainsi que des acteurs économiques. Le programme prévoit notamment un déplacement jeudi dans le Nord, marqué par une pénurie de soignants depuis les émeutes.

“la police tue partout”: plainte d’un préfet après les propos d’un député LFI

Le préfet du Val-d’Oise Philippe Court a annoncé avoir déposé plainte contre le député LFI Aurélien Taché qui avait affirmé “la police tue partout”, le sommant de retirer son message, ce que le parlementaire a fustigé mercredi comme une volonté de censure.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a participé à la polémique sur le réseau social X en évoquant mercredi matin “les attaques irresponsables de certains élus aveuglés par la haine anti-flics”.Le député de Cergy-Pontoise Aurélien Taché avait écrit lundi sur X: “La police tue partout. Dans le Val-d’Oise où je suis élu, comme dans les Deux-Sèvres où j’ai grandi”.Il évoquait ainsi “Gabriel et sa famille” et “ceux qui se battent pour sa mémoire”, en réaction à un message concernant cet homme de 33 ans, blessé mortellement le 21 mai par des tirs d’un gendarme en intervention pour “tapage nocturne”, à Augé près de Niort.Le préfet du Val-d’Oise a confirmé mercredi à l’AFP avoir déposé plainte mardi à l’encontre de M. Taché, pour ces propos qu’il juge “diffamatoires, injurieux et mensongers” à l’égard des policiers du département.”Tenir de tels propos de la part d’un élu du Val-d’Oise qui vit dans le Val-d’Oise, c’est déshonorant et même indécent, sachant que 118 policiers y ont été blessés en 2024 en cours d’intervention”, a insisté Philippe Court, joint par l’AFP.De son côté, le député a déclaré à l’AFP: “Il n’est pas question que je supprime mon message, on ne tente pas impunément de censurer la voix des parlementaires en France”.”Je trouve choquant que l’Etat essaye d’étouffer les voix qui dénoncent les violences policières”, a ajouté M. Taché, accusant M. Retailleau d’organiser “une croisade politique contre de nombreux adversaires, avec les moyens de l’Etat”.La polémique s’est étendue à d’autres départements, tels les Hauts-de-Seine, où le député LFI Aurélien Saintoul a accusé sur X le préfet du Val-d’Oise avoir “fait du zèle” en écrivant: “Couvrir les abus, refuser même qu’on les évoque, c’est le contraire de sa mission”.Le préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère a alors rétorqué sur X que “le rôle des préfets est de soutenir les services de l’Etat quand ils sont injustement attaqués”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Fukushima: des robots déployés en vue du retrait des débris radioactifs

Des techniciens de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima au Japon ont envoyé mardi des robots télécommandés dans le bâtiment de l’un des réacteurs endommagés dans le cadre des préparatifs pour le retrait des débris radioactifs.En raison des niveaux de radiation dangereusement élevés, l’extraction du combustible fondu et des autres débris de la centrale touchée par un énorme tsunami en 2011 est considéré comme le défi le plus épineux du projet de démantèlement, qui doit durer plusieurs décennies.Environ 880 tonnes dematières radioactives demeurent à l’intérieur de la centrale, théâtre de l’un des pires accidents nucléaires de l’Histoire.Un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale, a déclaré à l’AFP que l’entreprise avait déployé deux robots pour mesurer le niveau de radiation.”Spot” et “Packbot” sont équipés de dosimètres mesurant la radioactivité, et Spot, qui a l’allure d’un chien, dispose d’une caméra.Les résultats de l’exploration seront utilisés pour aider à décider de “la méthode de récupération des débris”, a déclaré Tepco dans un communiqué.Cette étude doit durer environ un mois, selon la chaîne de télévision publique NHK et d’autres médias.De minuscules échantillons de matériaux radioactifs ont déjà été collectés à deux reprises dans le cadre d’un projet pilote, mais des extractions à grande échelle n’ont pas encore eu lieu. Ces échantillons ont été envoyés dans un laboratoire de recherche pour analyse. Tepco a annoncé le mois dernier que l’immense opération de retrait des débris avait été retardée au moins jusqu’en 2037, au lieu de l’objectif précédent du début des années 2030.Ce nouveau report remet en question le projet commun de Tepco et du gouvernement : déclarer la centrale complètement démantelée d’ici 2051, une échéance jugée très ambitieuse.

Nouvelle-Calédonie: Manuel Valls a rencontré les indépendantistes du FLNKS

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a rencontré mercredi en Nouvelle-Calédonie une délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui a rejeté la semaine dernière l’accord de Bougival sur l’avenir du territoire.La rencontre, à Nouméa, a duré deux heures et demie. La délégation du FLNKS, composée de membres de son bureau politique, n’a pas souhaité s’exprimer à la sortie, a constaté une journaliste de l’AFP. Elle doit d’abord rendre compte au président du mouvement, Christian Tein, chargé de “superviser les discussions avec l’Etat”.Plus tôt dans la matinée, Manuel Valls s’était adressé au Sénat coutumier, également critique vis-à-vis de l’accord. “L’accord de Bougival est une opportunité historique, saisissez-là”, a exhorté Manuel Valls, se disant “convaincu qu’il n’y a pas d’alternative crédible”.Le président du Sénat coutumier, Eloi Gowé, a lui estimé qu’il était “urgent, en s’inspirant de ces demi-échecs (de Bougival et de Deva en mai, ndlr), de proposer un nouveau cadre de discussion et une nouvelle approche”.Avant son départ, Manuel Valls avait déclaré au Parisien vouloir “convaincre le FLNKS de s’inscrire dans l’accord” de Bougival, conclu le 12 juillet à l’issue de plusieurs jours de négociations entre l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes de l’archipel.”Sans accord, sans stabilité politique, il n’y aura pas de repreneurs pour le nickel, la pénurie de soignants perdurera et les inégalités continueront de se creuser”, avait-il aussi averti après la formalisation du rejet de l’accord  par le mouvement indépendantiste, la semaine dernière.Mardi, le FLNKS a publié un communiqué dénonçant les “leçons de responsabilité” données par l’Etat. “Le ministre des Outre-mer semble engager d’ores et déjà un rapport de force et fait croire à l’opinion publique que sans cet accord, la situation économique et sociale deviendrait chaotique, alors que le pays est sous perfusion depuis plusieurs années et que les inégalités n’ont fait que se creuser depuis des décennies”, selon ce communiqué.Le FLNKS est le seul mouvement calédonien à avoir rejeté l’accord de Bougival, qui prévoit notamment la création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie doté d’une nationalité propre, tout en restant inscrit dans la Constitution française.Les indépendantistes du Parti de libération Kanak (Palika) et de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), qui ont pris leurs distances du FLNKS il y a un an, ont eux donné leur feu vert, de même que l’Eveil océanien, “parti charnière” qui ne se positionne pas sur la question de l’indépendance, et l’ensemble du camp non-indépendantiste.

EuroMillions: le jackpot de 250 millions d’euros remporté pour la première fois en France

La somme record de 250 millions d’euros a été remportée à l’EuroMillions mardi soir en France, ce qui constitue le plus gros gain national dans un jeu de tirage, a annoncé FDJ United (ex-Française des jeux) dans un communiqué.Le précédent record de gain sur le territoire français s’élevait à 220 millions d’euros, décroché dans le cadre de l’Euromillions à Tahiti, en Polynésie française, en 2021.Ces 250 millions d’euros, qui correspondent au plafond des gains proposés par l’EuroMillions, avaient déjà été gagnés en Autriche et en Irlande en 2025.La cagnotte en jeu a atteint mardi sa somme maximale car aucun joueur n’avait trouvé les cinq bons numéros et les deux étoiles lors du tirage du 15 août, qui affichait un gain potentiel de 234 millions d’euros.Pour remporter la somme record mise en jeu par la FDJ et ses partenaires européens, il fallait cocher les numéros 24-31-34-41-43 ainsi que les étoiles 6 et 8.Le gagnant ou la gagnante a 60 jours à compter de la date du tirage pour se faire connaitre.Sur son site internet, FDJ United rappelle qu’en l’absence de gagnant du jackpot, le même montant est remis en jeu dans une limite de quatre fois successives avant d’être automatiquement redistribué au(x) gagnant(s) du deuxième rang (lors du 5e tirage successif au Jackpot plafond). 

Dans les quartiers Nord de Marseille, des mères renouent avec la mer

A Marseille, Karima Kouider côtoyait la Méditerranée sans oser s’y baigner. Une appréhension qu’elle surmonte progressivement avec les cours de natation dispensés par une association des quartiers Nord. Un moyen pour cette maman de “protéger ses minots” et s’amuser.”Mon fils s’est déjà noyé une fois (la noyade n’est pas forcément mortelle, NDLR), je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne à nager pour pouvoir le sauver”, confie la mère de cinq enfants.Ce jour-là, Karima, 49 ans, participe avec onze autres femmes à son cours hebdomadaire de natation dans une piscine d’eau de mer à l’Estaque, un quartier du nord de la cité phocéenne.Ce stage gratuit est proposé par l’association Le Grand Bleu, créée en 2000, avec pour objectif “d’aider les Marseillais à se réapproprier la mer”.”On se dit qu’avec ses 57 kilomètres de façade maritime tous les Marseillais doivent savoir nager. Mais ce n’est pas le cas”, constate son fondateur Brahim Timricht.Car si en France un enfant sur deux en moyenne ne sait pas nager, le ratio grimpe à trois sur quatre à Marseille. Et l’écart se creuse encore un peu plus dans les quartiers défavorisés de la deuxième ville de France, en déficit d’équipements publics avec six piscines municipales seulement ouvertes actuellement, selon le site web de la mairie.Mais apprendre à nager est un enjeu de santé publique. Avec 702 noyades dont 193 mortelles du 1er juin au 23 juillet 2025, soit +45% sur un an, la France connaît un été funeste. Parmi les victimes, 27 enfants et adolescents (15 en 2024) sont décédés. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur dénombre le plus grand nombre de noyades, 174, dont 18 mortelles.”Savoir nager, c’est savoir se sauver”, souligne le responsable du Grand Bleu.  Au départ de l’association, les cours étaient destinés aux enfants et adolescents puis est venu “le tour de leurs mamans”, en 2020. “Ce sont des cours ouverts à tous les adultes mais aucun papa ne vient”, constate Brahim Timricht.- “La peur est derrière moi” -Avec ce nouveau public, les instructeurs ont dû réajuster les exercices.”Un enfant a confiance en l’adulte mais elles (les mamans) vont devoir acquérir petit à petit la confiance du maître-nageur”, explique Lucas Foehrle, un des encadrants. “Bien souvent, ces femmes ont des appréhensions liées au passé, des histoires à chaque fois avec l’eau et donc on va devoir les accompagner, leur faire apprécier le milieu et l’effort physique”, ajoute le maître-nageur.Il a fallu aussi franchir quelques obstacles avant que les mamans et jeunes femmes des quartiers populaires puissent s’épanouir dans la pratique d’activités nautiques. La barrière du maillot de bain, la garde d’enfant et l’accès au bord de mer depuis ces quartiers mal desservis sont autant de freins.A Marseille, la fracture territoriale influe aussi sur l’apprentissage de la natation. Dans le Sud, où se concentrent les quartiers résidentiels aisés et le littoral attractif, “les adultes et enfants savent mieux nager”, affirme le directeur du Grand Bleu.”Quand on a des maisons avec des piscines, on peut se payer des cours particuliers, dans le Nord, non, ce sont des barres d’immeubles”, observe l’éducateur sportif. “On est là pour réduire ces inégalités”. A 64 ans, Malika Medibouri vient “tout juste d’apprendre à nager”. “L’argent est une barrière, le loisir passe en second plan”, reconnaît la retraitée. “C’est le bonheur d’apprendre à nager, on se sent libre”, déclare la Marseillaise au sourire lumineux.Comme elle, Nadia Hamada, 60 ans, qui entame son deuxième été consécutif d’apprentissage, n’hésite plus à plonger dans le grand bassin de la base nautique de Corbière qui s’ouvre sur la mer Méditerranée. Son amie tâtonne encore sur le rebord.”Ça fait du bien de nager. Liberté totale !”, se délecte cette mère de six enfants, originaire de Frais-Vallon, un quartier de grands ensembles du 13e arrondissement dans le Nord-Est de Marseille. “Si tu sais nager, tu as confiance. Tu es sûre que tu vas au fond (loin du bord). Tu es sûre que tu vas y arriver tout seule. Mais si tu ne sais pas nager, il y a toujours la peur. Et aujourd’hui la peur est derrière moi”, se réjouit Nadia Hamada qui pratique désormais le kayak et le paddle en mer.

Nouvelle crise entre Netanyahu et Macron, accusé de nourrir l’antisémitisme

La relation entre la France et Israël est entrée dans une nouvelle zone de crise, cette fois-ci sur le sujet très sensible de l’antisémitisme, Benjamin Netanyahu accusant Emmanuel Macron de nourrir la haine contre les juifs avec son intention de reconnaître l’Etat palestinien.La charge très violente du Premier ministre israélien est contenue dans un courrier officiel adressé au président français. Elle a provoqué une réponse non moins ferme de l’Elysée.Accusant Emmanuel Macron “d’alimenter le feu antisémite” en France en appelant à la reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine, Benjamin Netanyahu l’appelle “à remplacer la faiblesse par l’action, l’apaisement par la volonté, et à le faire avant une date claire: la nouvelle année juive, le 23 septembre 2025″.”Je suis préoccupé par la montée alarmante de l’antisémitisme en France et par le manque d’actions décisives de votre gouvernement pour y faire face. Ces dernières années, l’antisémitisme a ravagé les villes françaises”, écrit M. Netanyahu qui affirme qu’il a encore augmenté depuis la décision française sur l’Etat palestinien.Cette analyse “est erronée, abjecte et ne demeurera pas sans réponse”, a répliqué la présidence française, en précisant que le chef de l’Etat ferait une réponse écrite formelle au chef du gouvernement israélien.”La période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations”, a encore indiqué la présidence française qui a ajouté que “la République protège et protègera toujours ses compatriotes de confession juive”.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne “considère cette attaque comme injustifiée et hostile à la paix et au consensus international sur le principe d’une solution à deux Etats”, a-t-il dit dans un communiqué. “Le vieux disque qui entretient la confusion entre la critique de l’occupation israélienne et ses crimes ou le soutien aux droits du peuple palestinien à la paix et l’indépendance avec l’antisémitisme ou la haine contre les juifs s’est rayé (…), personne n’est dupe”, a-t-il ajouté.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autres nations du monde à faire de même.L’Assemblée générale de l’ONU prévue en septembre prend fin précisément le 23, date posée par M. Netanyahu dans son courrier.Selon la presse australienne, Benjamin Netanyahu a envoyé le 17 août un courrier similaire au Premier ministre australien, Anthony Albanese, qu’il accuse également “d’alimenter le feu antisémite”, et qu’il somme lui aussi d’agir. Dans sa lettre, le leader israélien loue en contre-exemple le président américain, Donald Trump, pour son “combat” contre les crimes antisémites et pour “protéger les juifs américains”.”Président Macron, l’antisémitisme est un cancer. Il se propage lorsque les dirigeants restent silencieux. Il recule lorsque les dirigeants agissent”, apostrophe encore M. Netanyahu.- Violences inadmissibles -Dans sa lettre, M. Netanyahu liste plusieurs incidents récents, notamment le saccage de l’entrée de bureaux de la compagnie aérienne israélienne El Al à Paris, l’agression d’un homme juif à Livry-Gargan, ou des rabbins “agressés dans les rues de Paris”. “Ces incidents ne sont pas isolés. Ils constituent une plaie”, souligne-t-il.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7-Octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza. Le contexte est  particulièrement délicat puisque vit en France la plus grande communauté juive d’Europe occidentale, avec environ 500.000 personnes, en même temps qu’une très importante communauté arabo-musulmane, très sensible au sort des Palestiniens de Gaza.”Les violences contre la communauté juive sont inadmissibles. C’est pourquoi, au-delà des condamnations, le chef de l’Etat a systématiquement demandé à tous ses gouvernements depuis 2017 -et encore davantage après les attentats terroristes du 7 octobre 2023- la plus grande fermeté à l’endroit des auteurs d’actes antisémites”, a ajouté l’Elysée.Après avoir affiché sa solidarité avec Israël après le 7-Octobre, Emmanuel Macron a depuis pris ses distances et multiplié les critiques à l’égard de la stratégie du gouvernement israélien à Gaza. Les appels téléphoniques entre les deux leaders, très fréquents au début de la période, se sont raréfiés.Désaccord sur les livraisons d’armes, critiques sur la tragédie humanitaire que vit le territoire palestinien qualifiée de “honte” et de “scandale” ou encore sur la politique de colonisation en Cisjordanie: les motifs de frictions et de différends se sont succédé.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort côté israélien de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’offensive de représailles israélienne a fait 62.064 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Israel-France row flares over Macron’s move to recognise Palestinian state

A row between Israel and France over Paris’s plan to recognise a Palestinian state next month escalated to crisis level on Tuesday when Prime Minister Benjamin Netanyahu accused President Emmanuel Macron of fomenting “antisemitism”.The Elysee hit back, calling Netanyahu’s allegation “abject” and “erroneous”.”This is a time for seriousness and responsibility, not for conflation and manipulation,” …

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Costumes drag et “Good luck, Babe!”: l’extravagante Chappell Roan ouvre Rock en Seine

Enfant de l’Amérique profonde devenue égérie queer à 27 ans, Chappell Roan s’apprête à répandre sa pop exubérante à Rock en Seine en ouverture du festival mercredi soir, pour son unique concert de l’année en France.”Pink pony club”, “Good luck, Babe !”, “Hot to go !” ou encore “The subway” sorti début août sont dans la besace de Chappell Roan, à mi-chemin entre phénomène pop et créature incandescente sortie d’un conte fantastique.Ses tenues de scène sont pensées dans les moindres détails, du costume au maquillage et perruques: body scintillant de majorette, cosplay de la statue de la Liberté, armure façon Jeanne d’Arc…En 2024 au festival Coachella, aux Etats-Unis, l’artiste caméléon a fait son entrée avec des ailes géantes de papillon dans le dos. Et au plus intimiste Tiny Desk concert (14 millions de vues sur YouTube), les traces de rouge à lèvres sur ses dents ne sont pas un simple accident.Chappell Roan multiplie les références à l’art du drag mais aussi à l’esthétique “camp”. Ce terme anglais, pourtant venu du verbe français se camper (poser de façon théâtrale), évoque une attitude exubérante, où le kitsch et l’excès sont recherchés, sans jamais se départir de l’humour. Cette excentricité qui fleure la provoc’ a d’ailleurs inspiré sa chanson “Kink is karma”. L’univers burlesque de Chappell Roan séduit ses fans, qui voient en elle un nouvel emblème de la communauté LGBT+.”On a voulu la booker assez tôt parce qu’on sentait qu’il y avait un phénomène fou autour de cette artiste qui vient du Missouri, du Midwest, un territoire qui n’est pas forcément le plus attendu quand on attend la nouvelle pop star américaine”, souligne Matthieu Ducos, directeur de Rock en Seine.”Sa trajectoire ascendante a fait évoluer la manière dont on l’a perçue et vue dans la programmation”, explique-t-il, ajoutant que d’une artiste parmi d’autres, la chanteuse avait été finalement positionnée en ouverture du festival prévu jusqu’à dimanche.- Princesse du Midwest -Née le 19 février 1998, Kayleigh Rose Amstutz de son vrai nom a grandi au sein d’une famille forgée par les traditions chrétiennes conservatrices. Elle apprend à jouer du piano et chante à l’église. Les débuts de sa carrière en tant que Chappell Roan, nom de scène en hommage à son grand-père, datent de 2017 avec l’EP “School Nights”. Mais sa maison de disques de l’époque ne croit pas en elle.L’artiste fait finalement de Chappell Roan un personnage émancipateur. “A mes 21 ans, je suis allée dans un club gay pour la première fois et ça a changé ma vie”, avait-elle retracé dans une interview au média en ligne Konbini. “Pink pony club” (2020) est un hommage au fait de se sentir libre et en sécurité dans des lieux fréquentés par la communauté queer.Son premier album, “The rise and fall of a Midwest princess” (2023), qui retrace son parcours jusqu’à Los Angeles pour faire carrière, lui ouvre les portes du succès.Nommée six fois aux Grammy Awards en février, elle est sacrée révélation musicale de l’année. Dans ses chansons, l’artiste ouvertement lesbienne raconte ses histoires de cœur. “Good luck, Babe !” parle “du fait d’être amoureuse d’une fille mais tu ne peux pas car ses parents veulent qu’elle aime un garçon”, a-t-elle explicité sur TikTok.Très présente sur ce réseau social, elle s’exprime aussi sur la santé mentale, sans tabou. Dans une vidéo, elle révèle avoir été diagnostiquée d’un trouble bipolaire.Dans une autre, elle s’adresse à ses fans pour leur demander de respecter sa vie privée. “Je m’en fous si vous pensez que je suis égoïste car je dis non à une photo, un moment ensemble ou un câlin”, balance-t-elle.Ce soir, Chappell Roan doit partager l’affiche avec d’autres artistes féminines ou groupes menés par une chanteuse parmi lesquels London Grammar, Suki Waterhouse et la touche punk française Théa.