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Guadeloupe: un mort dans la tempête Jerry, l’archipel repasse en vigilance orange

Un automobiliste emporté par les eaux a été retrouvé mort vendredi après le passage de la tempête tropicale Jerry sur la Guadeloupe, désormais rétrogradée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages”, a appris l’AFP des autorités locales.Les secours avaient été alertés tôt dans la matinée par l’homme lui-même, pris au piège par la montée des eaux sur la commune du Moule, en Grande-Terre. Il avait indiqué ne pas savoir nager.”Nous l’avons retrouvé dans une zone proche de l’endroit qu’il avait indiqué: la voiture a pu être localisée avec la décrue”, a précisé à l’AFP le colonel Guillaume Leroy, du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Guadeloupe. Le corps a été retrouvé à l’intérieur du véhicule.La préfecture, qui a confirmé ce décès, a annoncé le passage en vigilance orange aux environs de midi locales (18H00 à Paris), après la levée du niveau rouge. Dans son dernier bulletin, Météo-France Guadeloupe évoque “une amélioration progressive de la situation”, même si “des passages pluvieux soutenus et orageux”, persistent localement.La tempête tropicale Jerry, qui s’est aussi approchée des côtes de la Martinique et des îles du Nord (Saint-Barthélemy et Saint-Martin), s’éloigne désormais de l’arc antillais et continue sa route vers l’Atlantique nord.Dans la nuit de jeudi à vendredi, des cumuls de pluie compris entre 100 et 180 mm avaient été enregistrés en six heures sur la Grande-Terre, la partie est de la Guadeloupe, selon Météo-France.Dans un point de situation, la préfecture fait état de difficultés ponctuelles sur les routes et le réseau électrique, mais pas de dégâts majeurs. Environ 600 clients restaient privés d’électricité vendredi après-midi, selon elle.Les établissements scolaires et les services administratifs sont restés fermés vendredi, tout comme les transports en commun et les liaisons maritimes inter-îles. Un remorqueur s’est par ailleurs échoué sur une plage de Basse-Terre et ses sept occupants ont été secourus, ont précisé les pompiers.- Aéroports fermés -Plus au sud, la Martinique est restée placée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages” et “vagues-submersion” même si le temps était de nouveau calme, selon un journaliste de l’AFP. Environ 2.400 clients étaient privés de courant vendredi matin, un chiffre ramené à 713 en début d’après-midi, répartis sur plusieurs communes, selon EDF, qui prévoit un rétablissement complet vers 15H00 locales (21H00 à Paris).Dans la matinée de vendredi, des cumuls de pluie pouvant atteindre “100 à 120 mm, localement 150 mm” étaient attendus sur l’île, selon l’antenne locale de Météo-France. La mer demeurait forte, avec des creux moyens proches de trois mètres et des vagues pouvant atteindre 4 à 4,5 mètres, ajoutait l’organisme.Plus au nord, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy étaient toujours en vigilance orange pour les pluies et orages. Les écoles y sont restées fermées vendredi, “précipitations les plus fortes à l’arrière du système” devant impacter les deux îles à la mi-journée, selon la préfecture.Conséquence des précipitations, l’aéroport de Grand Case (Saint-Martin) a annoncé la suspension de ses activités aériennes à partir de vendredi 13H00 locales. Il prévoit de rouvrir samedi à 07H00. L’aéroport de Saint-Barthélemy avait lui fermé dès jeudi soir et rouvrira samedi.tbm-kr-kl-asa/cal/jpa

Guadeloupe: un mort dans la tempête Jerry, l’archipel repasse en vigilance orange

Un automobiliste emporté par les eaux a été retrouvé mort vendredi après le passage de la tempête tropicale Jerry sur la Guadeloupe, désormais rétrogradée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages”, a appris l’AFP des autorités locales.Les secours avaient été alertés tôt dans la matinée par l’homme lui-même, pris au piège par la montée des eaux sur la commune du Moule, en Grande-Terre. Il avait indiqué ne pas savoir nager.”Nous l’avons retrouvé dans une zone proche de l’endroit qu’il avait indiqué: la voiture a pu être localisée avec la décrue”, a précisé à l’AFP le colonel Guillaume Leroy, du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Guadeloupe. Le corps a été retrouvé à l’intérieur du véhicule.La préfecture, qui a confirmé ce décès, a annoncé le passage en vigilance orange aux environs de midi locales (18H00 à Paris), après la levée du niveau rouge. Dans son dernier bulletin, Météo-France Guadeloupe évoque “une amélioration progressive de la situation”, même si “des passages pluvieux soutenus et orageux”, persistent localement.La tempête tropicale Jerry, qui s’est aussi approchée des côtes de la Martinique et des îles du Nord (Saint-Barthélemy et Saint-Martin), s’éloigne désormais de l’arc antillais et continue sa route vers l’Atlantique nord.Dans la nuit de jeudi à vendredi, des cumuls de pluie compris entre 100 et 180 mm avaient été enregistrés en six heures sur la Grande-Terre, la partie est de la Guadeloupe, selon Météo-France.Dans un point de situation, la préfecture fait état de difficultés ponctuelles sur les routes et le réseau électrique, mais pas de dégâts majeurs. Environ 600 clients restaient privés d’électricité vendredi après-midi, selon elle.Les établissements scolaires et les services administratifs sont restés fermés vendredi, tout comme les transports en commun et les liaisons maritimes inter-îles. Un remorqueur s’est par ailleurs échoué sur une plage de Basse-Terre et ses sept occupants ont été secourus, ont précisé les pompiers.- Aéroports fermés -Plus au sud, la Martinique est restée placée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages” et “vagues-submersion” même si le temps était de nouveau calme, selon un journaliste de l’AFP. Environ 2.400 clients étaient privés de courant vendredi matin, un chiffre ramené à 713 en début d’après-midi, répartis sur plusieurs communes, selon EDF, qui prévoit un rétablissement complet vers 15H00 locales (21H00 à Paris).Dans la matinée de vendredi, des cumuls de pluie pouvant atteindre “100 à 120 mm, localement 150 mm” étaient attendus sur l’île, selon l’antenne locale de Météo-France. La mer demeurait forte, avec des creux moyens proches de trois mètres et des vagues pouvant atteindre 4 à 4,5 mètres, ajoutait l’organisme.Plus au nord, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy étaient toujours en vigilance orange pour les pluies et orages. Les écoles y sont restées fermées vendredi, “précipitations les plus fortes à l’arrière du système” devant impacter les deux îles à la mi-journée, selon la préfecture.Conséquence des précipitations, l’aéroport de Grand Case (Saint-Martin) a annoncé la suspension de ses activités aériennes à partir de vendredi 13H00 locales. Il prévoit de rouvrir samedi à 07H00. L’aéroport de Saint-Barthélemy avait lui fermé dès jeudi soir et rouvrira samedi.tbm-kr-kl-asa/cal/jpa

Russian attack batters Ukraine energy grid, kills 7-year-old

Russian drones and missiles pummelled Ukraine’s struggling energy infrastructure early Friday, cutting power to thousands across the country and killing a seven-year-old boy, authorities said.The Russian attack, which combined hundreds of drones and nearly three dozen missiles, disrupted power supplies in nine regions and plunged entire districts of Kyiv into darkness.AFP journalists in the capital …

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Cédric Jubillar résiste au feu roulant de son interrogatoire

Bien qu’agité de tics nerveux, Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, a résisté vendredi au feu roulant de quatre heures de questions devant la cour d’assises du Tarn, réaffirmant avec aplomb ne pas avoir “fait de mal” à l’infirmière disparue.Debout dans son box vitré, le peintre-plaquiste de 38 ans, vêtu d’un pull gris, a été interrogé tous azimuts, notamment sur les menaces de mort rapportées par sa propre mère et deux amis, qu’il a reconnu avoir prononcées, pour partie, avant la disparition de Delphine née Aussaguel, fin 2020.”C’est une expression que j’utilise fréquemment”, a-t-il affirmé, droit comme un I, en réponse à une question de la présidente de la cour, Hélène Ratinaud, qui lui rappelait ces propos, “Je vais la tuer”, rapportés par un de ses amis. C’est “comme quand je dis des gros mots, c’est exactement pareil”, a-t-il déclaré, mettant ça sur le compte de son “tempérament”.Des “signes avant-coureurs”, comme dans un “séisme”?, lui a demandé l’avocat général Pierre Aurignac: “non”, a-t-il répondu fermement, estimant plus tard que “tout le monde cherche à m’incriminer”.”Je n’ai jamais fait de mal à Delphine”, a martelé l’accusé, comme il n’a eu de cesse de le répéter lors des trois premières semaines de son procès.- “Mal au coeur” -Au début de cet interrogatoire très attendu, ce père de deux enfants a affirmé n’avoir “jamais levé la main” sur sa femme, déclarant: “Je l’aime encore et je l’aimerai toujours”.Enumérant les éléments établissant l’adultère de son épouse, qu’il avait découverts les semaines précédant sa disparition, Me Mourad Battikh, avocat des parties civiles, le presse de s’exprimer sur son état d’esprit de l’époque: “Le Cédric Jubillar, impulsif, nerveux, qu’est-ce qu’il ressent à ce moment-là?”. “De la trahison, du mensonge, rien de plus”, rétorque l’accusé.”De la colère, de la haine?, relance l’avocat. “Non pas du tout”, répond le peintre-plaquiste. “Un désir de vengeance?, essaie encore Me Battikh. “Non pas du tout”, répète M. Jubillar. “Ça fait mal au cœur, mais c’est tout”, minimise l’homme, rigide.Un autre avocat des parties civiles tente aussi de questionner le ressenti de l’accusé à l’époque, alors que les preuves de la relation extraconjugale de son épouse s’accumulent: les achats de lingerie, les locations de voiture pour aller retrouver son amant, le récit de Louis, le fils du couple, qui dit avoir vu “l’ami de maman” en visio.”Chaque jour, vous découvrez quelque chose et vous ne montez pas en température? Vous restez stoïque?”, l’interroge Me Laurent Nakache-Haarfi. “Exactement”, déclare simplement M. Jubillar.Souvent agité de mouvements nerveux et de tics, se grattant le crâne et le cou, il a reconnu que oui, il traitait Delphine de “salope”, mais “c’est un mot que j’emploie souvent, j’ai toujours été un vulgaire personnage”, énonce-t-il comme une évidence.Ce “côté bad boy a dû lui plaire au début, mais à la fin, ça l’a saoulée”, a estimé M. Jubillar qui, à propos de la volonté de séparation exprimée par son épouse, a déclaré: “Je ne voulais pas divorcer, mais je n’avais pas le choix.”- “Spontané -La présidente a relaté les mois qui ont précédé la disparition de Delphine Jubillar dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, revenant par exemple sur les échanges de messages entre elle et son mari, où transparaissent la tension au sein du couple, mais aussi les tentatives de l’accusé de reconquérir sa compagne.”Ça va, M. Jubillar? Je vois que vous transpirez”, lui lance un moment Hélène Ratinaud. “Oui, ça va”, lui répond-il.A la sortie de l’audience, l’un de ses avocats, Me Alexandre Martin, l’a trouvé “sincère et spontané” tandis que son autre conseil, Me Emmanuelle Franck, a insisté: “On a quand même quelqu’un qui reconnaît assez facilement un certain nombre de choses qui sont loin de lui être avantageuses, mais qui continue à dire +Par contre, dans la nuit du 15 au 16 décembre, je n’ai rien fait à Delphine+”.La présidente de la cour a défini une dizaine de thèmes pour l’interrogatoire de l’accusé et entend le poursuivre “une grosse partie de la journée de lundi”. Verdict attendu le 17 octobre.

Peru ousts unpopular president blamed for failing to end violent crime

Lawmakers in Peru removed the country’s immensely unpopular president Dina Boluarte from office on Friday, ending a stint in office plagued by protests, corruption probes and an unprecedented wave of violent crime.The 38-year-old head of the legislature, Jose Jeri, assumed the presidency shortly after the vote, tasked with leading the South American country until elections …

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Paris: la préfecture de police s’oppose à l’interdiction du concert d’un chanteur pro-Netanyahu

La préfecture de police de Paris a indiqué à l’AFP vendredi s’opposer à l’interdiction, réclamée par des élus, du concert prévu dimanche au Zénith du groupe Disturbed dont le chanteur est un fervent soutien de Benjamin Netanyahu.Dans un courrier aux élus, la préfecture de police les informe “que les conditions n’étaient pas réunies pour interdire cet événement, une telle atteinte à la liberté d’expression ne pouvant être prononcée qu’au regard de conditions restrictives”, a-t-elle précisé.”Le groupe Disturbed s’est engagé auprès du Zénith à ce qu’aucun propos contraire au règlement intérieur de la salle ou à la loi ne soit tenu”, a-t-elle ajouté. “Si tel ne devait pas être le cas, des actions en justice seraient engagées”, a prévenu la préfecture de police.Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes avait demandé l’interdiction de ce concert qui constitue, selon lui, “une menace directe pour l’ordre public dans notre pays”.Il avait rappelé qu’en juin 2024, le chanteur du groupe, David Draiman, s’était mis “en scène sur une base militaire israélienne, signant une bombe prête à être larguée sur Gaza”. Le sénateur communiste Ian Brossat et le député socialiste Emmanuel Grégoire, tous deux candidats à la mairie de Paris, ont également demandé l’interdiction du concert.Un concert du même groupe prévu le 15 octobre en Belgique a été annulé vendredi par le bourgmestre de la commune de Forest, qui a invoqué des risques de “troubles graves à l’ordre public” en raison des “provocations” du chanteur, selon l’arrêté d’interdiction consulté par l’AFP.A Paris dimanche, “un dispositif de sécurité adapté à l’événement” sera mis en place, a précisé la préfecture de police.Disturbed, fondé en 1994 à Chicago, est devenu l’un des groupes de heavy metal les plus populaires des années 2000 grâce à son premier album “The Sickness” sorti en 2000, suivi de “Believe” en 2002, deux énormes succès commerciaux.David Draiman, né en 1973 à New York, a été élevé dans une famille juive dont certains membres vivent aujourd’hui en Israël et a souvent pris position publiquement pour dénoncer des artistes appelant au boycott du pays, comme le guitariste de Pink Floyd, Roger Waters. 

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Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou

Autrefois noires d’oiseaux, les falaises ocres de Punta San Juan de Marcona, dans le sud aride du Pérou, sont désormais presque désertes. Lions de mer et manchots de Humboldt se font rares, reflet du déclin de la faune du littoral.La grippe aviaire de fin 2022 a décimé les colonies, encore fragilisées l’année suivante par le phénomène climatique El Niño, qui repousse au large les eaux poissonneuses. La surpêche aggrave encore la crise.”Les animaux ont évolué avec El Niño et s’y sont adaptés (…), mais si ces événements sont de plus en plus fréquents et intenses, ils provoquent des effondrements (de population, ndlr) successifs très sévères dont il est beaucoup plus difficile de se relever”, explique Susana Cardenas, directrice du centre de recherche Programa Punta San Juan (PPSJ) de l’Université Cayetano Heredia de Lima.La péninsule, protégée depuis plus d’un siècle après une surexploitation du guano –cet engrais tiré des fientes d’oiseaux marins qui fit la richesse du pays au 19e siècle– avait pourtant été érigée en modèle de conservation.Un haut mur construit dans les années 1940 en a fait une “île artificielle” à l’abri des prédateurs. Un gardien, une collecte encadrée et un suivi scientifique ont complété le dispositif, renforcé en 2009 par la création d’une réserve naturelle regroupant 22 îles et 11 pointes dédiées à l’extraction du guano. “Cette expérimentation a fonctionné”, assure Mme Cardenas. Le site de 54 hectares est devenu “un refuge majeur tant pour les oiseaux à guano que pour les manchots, les lions de mer et bien d’autres espèces”. – “Seuil critique” -Pourtant, le site illustre aujourd’hui l’effondrement d’un écosystème parmi les plus riches du monde, nourri par les remontées d’eaux froides du courant de Humboldt. Riches en nutriments, elles favorisent la croissance du plancton qui alimente les anchois, ressource halieutique phare du Pérou et principale proie des oiseaux et mammifères marins.Début 2022, la péninsule comptait encore 200.000 oiseaux à guano, 2.500 manchots de Humboldt –espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature– et 11.000 lions de mer. Ils ne sont plus que 200, 500 et 1.200 respectivement, révèle Susana Cardenas, évoquant “un seuil critique”.”Avant, ici, c’était noir d’oiseaux”, se souvient Willy Hernandez, biologiste du Service national des aires naturelles protégées (Sernanp), en désignant le plateau rocailleux, encore blanchâtre du guano accumulé, qu’un petit groupe de manchots traverse d’un pas hésitant. Au pied des falaises, des lions de mer lancent des cris rauques, tandis que dans le ciel bleu, cormorans et pélicans passent sans se poser. Seuls quelques fous nichent encore sur les rochers.- “Bombe à retardement” -“Ce que l’on voit à Punta San Juan se voit dans tout le Pérou”, alerte Brayhan Caceres, chargé du suivi des colonies pour le PPSJ, pour qui la pêche industrielle d’anchois “entre en concurrence directe avec les animaux”. En 2024, les prises ont bondi de 25% sur un an, à 4,6 millions de tonnes, selon le ministère de la Production. L’anchois est presque exclusivement transformé en farine et huile pour l’aquaculture mondiale.Au Chili, “il se passe la même chose”, note Alejandro Simeone, chercheur en écologie marine à l’Université Andrés Bello de Santiago, évoquant une chute de 60 à 80% des colonies de manchots par rapport à 2022. “A terre, (ces animaux) sont assez bien protégés, mais pas en mer”, note-t-il, rappelant que les filets de pêche font aussi des victimes. Pendant que la pêche industrielle prospère, la faune s’effondre et, avec elle, l’avenir des petits agriculteurs dépendants du guano. “S’il n’y a pas d’oiseaux, il n’y a pas de guano. Et sans guano, comment soutenir l’agriculture nationale?”, interroge Brayhan Caceres. “C’est une bombe à retardement”.La dernière campagne de récolte s’achève à Punta San Juan. Seuls les camions chargés de sacs témoignent encore de l’activité, dans une odeur âcre. Entamée en avril, elle permettra d’extraire 11.000 tonnes de guano, contre près de 17.000 lors de la précédente campagne en 2019.Avant la grippe aviaire, le Pérou comptait environ 4,5 millions d’oiseaux à guano. Ils ne sont plus que 700.000 aujourd’hui, contre 25 millions au 19e siècle.

Venezuela’s Machado wins Nobel Peace Prize for ‘civilian courage’

The Nobel Peace Prize was awarded Friday to Venezuelan opposition leader Maria Corina Machado, who accepted the accolade in hiding in the country described by the Nobel jury as a “brutal” state.Machado, the democracy activist who challenged President Nicolas Maduro in last year’s elections, has become a “unifying” figure in Venezuela, the jury said. She …

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Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le “Lokal” sous scellés

Après un retour en ligne avec de nouvelles mises en scène de violences, le “Lokal” où le streamer Jean Pormanove est mort en direct cet été a été perquisitionné et placé sous scellés, a-t-on appris auprès du parquet, confirmant une information du site Mediapart.Fin août, Owen Cenazandotti, alias Naruto, l’un des deux protagonistes de la chaîne de streaming, avait annoncé la fin du “Lokal”, déjà banni de la plateforme australienne Kick après le décès de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.Mais en septembre, Gwen Cenazandotti, petit frère d’Owen, a relancé les séances de streaming avec d’anciens réguliers de la chaîne “jeanpormanove”, depuis le même local de Contes, près de Nice, cette fois sur la plateforme Twitch, où sa chaîne affichait vendredi 43.000 abonnés.Dans des extraits diffusés par Mediapart, on voit les participants échanger des insultes et on entend, caméra coupée, des coups et des rires.  Face à ces nouvelles images, le parquet de Nice a ouvert une nouvelle enquête pour violences volontaires en réunion et diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne. Une perquisition a eu lieu, le matériel informatique a été saisi et le local placé sous scellés.Le 18 août, M. Graven, âgé de 46 ans, est décédé dans ce local lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans. L’autopsie a cependant conclu que le décès n’était pas dû à l’intervention d’un tiers.Les deux jeunes hommes, que M. Graven qualifiait de “petits frères”, avaient été placés en garde à vue puis relâchés sans charges en janvier dans le cadre d’une première enquête pour violences en réunion sur personne vulnérable. Ils étaient présents à ses obsèques et ne sont pas apparus sur la nouvelle chaîne.Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne “jeanpormanove” montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball.Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés, chaque participant touchant plusieurs milliers d’euros par mois des dons des internautes payant pour assister aux mises en scène.”C’est des cascades”, assure également un participant de la nouvelle chaîne.

Visé par des sanctions américaines, le juge français de la CPI dénonce des atteintes à l’Etat de droit

Visé depuis août par des sanctions américaines, le juge français de la Cour pénale internationale (CPI) Nicolas Guillou a témoigné vendredi des difficultés auxquelles il était confronté dans sa vie quotidienne et appelé les magistrats à “tenir” face aux atteintes que ces sanctions faisaient peser sur l’Etat de droit.Les Etats-Unis, qui avaient déjà sanctionné le procureur de la CPI Karim Khan et quatre magistrates, ont annoncé le 21 août de nouvelles sanctions visant cette fois-ci Nicolas Guillou qui est impliqué dans le dossier du mandat d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ainsi qu’une juge canadienne et deux procureurs adjoints. “Il y a aujourd’hui à peu près 15.000 personnes physiques et morales qui sont sous sanctions aux États-Unis mais aussi en Europe. Et ce sont principalement des membres d’Al-Qaïda, de Daesh, de groupes mafieux, des dirigeants de régimes dictatoriaux. Et désormais, avec eux, neuf magistrats de la CPI”, a déclaré en introduction Nicolas Guillou, lors du congrès annuel de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), qui se tenait à Paris.”Ces sanctions, et c’est le cœur de leur mécanisme, elles interdisent à toute personne physique ou morale américaine, y compris leurs filiales à l’étranger, de fournir des services à une personne sous sanctions, que ce soit à titre onéreux ou à titre gratuit”, a-t-il expliqué, soulignant qu’en pratique, elles touchaient “l’ensemble de votre vie quotidienne”.Ainsi, les comptes auprès d'”entreprises américaines sont fermées”, comme “Airbnb, Amazon, Paypal” notamment, et les colis distribués par une enseigne américaine bloqués. Mais des banques non américaines ferment aussi des comptes, “y compris dans la zone euro”.”Les paiements sont la plupart du temps supprimés”, la quasi totalité des cartes délivrées par les établissements bancaires en Europe étant “soit Visa, soit Mastercard, qui sont des entreprises américaines”, a-t-il poursuivi.Ces sanctions peuvent par ailleurs s’appliquer aux proches des personnes visées. “Si vous avez une personne de votre famille, que ce soit conjoint ou enfant, qui a la nationalité américaine, ce qui est mon cas personnel”, celles-ci “sont passibles de poursuites pénales et encourent 20 ans de prison aux États-Unis” si elles “fournissent un service à une personne sous sanction”, a indiqué M. Guillou.- “En première ligne ” -“En pratique, le pouvoir exécutif américain peut exclure n’importe quel citoyen européen du système bancaire et de l’espace numérique de son propre pays”, a-t-il dit, estimant que cela était “révélateur du déficit de souveraineté de l’Europe”.Or, selon ce dernier, “les juges de la CPI ne seront probablement pas les seuls magistrats à être sanctionnés”. Il a rappelé que le juge brésilien Alexandre de Moraes, chargé du procès de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, était lui aussi ciblé par des sanctions américaines.”Il y a une infinité de contentieux pour lesquels des décisions que nous serions amenés à prendre seraient susceptibles de déplaire à un pouvoir en place”, a-t-il observé, appelant les magistrats, souvent “dernier rempart de l’État de droit”, à “tenir” en s'”appuyant” sur leurs “principes”: “indépendance”, “impartialité”, “collégialité”, “rigueur juridique”.”Dans un monde régi par la force, ce sont aux militaires de résister. Dans un monde régi par le droit, ce sont les magistrats qui sont en première ligne et c’est bien pour cela que nous sommes attaqués”, a-t-il estimé, appelant à se “rapprocher” des magistrats et des avocats “en Europe et dans le monde, car ils sont confrontés ou ils seront confrontés aux mêmes défis”.Le juge a aussi appelé “à faire évoluer le droit pour empêcher les acteurs économiques d’amplifier les menaces de certains pays contre la justice”, en développant “des outils pour limiter l’extraterritorialité des sanctions étrangères”.