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Pensioners on the frontline of Argentina’s fiery politics

It has become a tradition in Argentina’s capital Buenos Aires: each Wednesday, baton-wielding riot police corral or confront a band of protesters brandishing signs, shopping bags and walking frames.For sure, these veteran “militants” are vocal. Sometimes they are even feisty. But they are also gray-haired, wrinkled and at times struggle to keep their balance.”For God’s sake!” …

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Une requête à Gemini consomme moins d’énergie que regarder 9 secondes de télé, affirme Google

Une requête à Gemini, l’intelligence artificielle (IA) de Google, consomme moins d’énergie que de regarder neuf secondes de télévision, affirme jeudi le géant américain de la tech qui cite une étude menée par ses chercheurs alors que la voracité énergétique de l’IA reste un problème majeur du secteur. En moyenne, une requête (appelée “prompt”) textuelle dans les applications Gemini consomme 0,24 wattheure (Wh) d’énergie, soit moins que le visionnage de neuf secondes de télévision moderne qui correspond à environ 100 Wh, estiment les chercheurs de Google.Une requête émet par ailleurs 0,03 gramme d’équivalent dioxyde de carbone et consomme 0,26 millilitre d’eau, l’équivalent d’environ cinq gouttes, ajoutent-ils. Cette étude porte sur des données de mai 2025 collectées à travers les différentes applications où Gemini est présent. Google ne détaille pas ce qu’il entend par “prompt”, s’il s’agit d’un mot ou d’une suite de mots, et refuse de communiquer le nombre de requêtes formulées sur Gemini chaque jour, ce qui permettrait d’avoir une idée de la consommation d’énergie globale du modèle.Google voit d’ailleurs ses émissions de gaz à effet de serre augmenter. Elles ont atteint 15,2 millions de tonnes de CO2 en 2024, soit plus de 50% de plus qu’en 2019, son année de référence, d’après son dernier rapport environnemental annuel, et ce, en grande partie à cause de ses centres de données, indispensables au développement de l’IA. Pour son étude, le groupe a comptabilisé les phases de calcul actif des modèles d’IA pour générer des réponses aux requêtes des utilisateurs, l’énergie réelle consommée par les puces et celle des processeurs et des centres de données dans leur ensemble.Google explique ainsi avoir pris en compte l’énergie des machines inactives, qui doivent être alimentées en permanence pour être prêtes à gérer à tout moment des pics de trafic, les systèmes de refroidissement des serveurs très énergivores et d’autres charges indirectes de ses centres de données. Ces chiffres n’intègrent cependant pas tout l’entraînement des modèles d’IA, et sont à prendre avec précaution, l’étude n’ayant pas été vérifiée par un tiers indépendant, comme le rappelle Google lui-même dans une note accompagnant l’étude.Calculer l’empreinte environnementale d’un modèle d’IA est une tâche extrêmement complexe car il n’existe aucune norme mondiale de mesure. Les géants de la tech entretiennent pour la plupart une opacité sur le fonctionnement de ces programmes et leurs conditions de fabrication, ce qui complique la tâche des chercheurs indépendants et des institutions internationales qui manquent de données. Le patron d’OpenAI, Sam Altman, a par exemple révélé en juin que chaque requête envoyée à ChatGPT consommait en moyenne 0,34 Wh d’électricité, soit l’énergie nécessaire pour faire fonctionner un four pendant une seconde, et 0,3 ml d’eau. Le dirigeant n’a cependant fourni aucune explication sur la manière dont OpenAI était parvenu à ces chiffres, ce qui rend toute comparaison impossible.La question de la consommation énergétique de l’IA est pourtant cruciale.Les centres de données, socle de cette technologie, devraient peser environ 3% des besoins mondiaux en électricité d’ici 2030, soit le double de la proportion actuelle, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). 

Record EU wildfires burnt more than 1 mn hectares in 2025: AFP analysis

Wildfires have so far ravaged more than one million hectares (2.5 million acres) in the European Union in 2025, a record since statistics began in 2006, according to an AFP analysis of data from the European Forest Fire Information System (EFFIS).Surpassing the annual record of 988,524 hectares burnt in 2017, the figure reached 1,015,731 hectares …

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Eboulement mortel en Haute-Savoie: la roche reste instable, opérations de sécurisation en cours

La roche reste instable et des “opérations de sécurisation” sont en cours jeudi près de Passy en Haute-Savoie, où un éboulement a fait deux morts et deux blessés la veille, a indiqué la préfecture à l’AFP.La route nationale 205, sur laquelle un bloc de roches a percuté une voiture vers 18H00 mercredi tuant deux passagers âgés d’une vingtaine d’années, restera fermée dans le sens descendant pendant une dizaine de jours, a ajouté une porte-parole.”Des sondages ont lieu car le terrain reste très instable” au dessus de cette route qui court le long du flanc de la montagne, a-t-elle précisé.L’accès à Chamonix reste toutefois possible, avec des ralentissements, le viaduc des Egratz ayant été ouvert à la circulation dans les deux sens, souligne la préfecture.Les roches sont tombées sur l’arrière d’un véhicule de vacanciers originaires de la Somme. Le père et la mère, âgés de 54 ans, qui se trouvaient à l’avant ont été blessés et transférés à l’hôpital. Passagers à l’arrière, leur fils et sa petite amie, tous les deux nés en 2002, ont été tués.L’accident est survenu dans un “secteur très fracturé, avec une roche peu saine”, où il existe déjà de nombreux ouvrages de protection, notamment des filets, souligne Ludovic Ravanel, géomorphologue et directeur de recherches au CNRS. Même si “le lien direct est difficile à démontrer”, le drame a eu lieu “après dix jours de canicule et au premier jour de précipitations significatives”, relève-t-il.Or, “la sécheresse a pour effet d’assécher les fractures au niveau des parois et, paradoxalement, les fractures sèches tiennent moins que quand elles ont une certaine humidité, explique-t-il. Quand derrière il y a des précipitations significatives, ça produit des pressions dans les fissures qui peuvent déloger les blocs.”

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Porsche va licencier la majorité des employés de sa filiale de batterie, selon les syndicats

Le constructeur de voitures de luxe Porsche prévoit de licencier la majorité des employés de sa filiale de batteries Cellforce, a appris jeudi l’AFP de source syndicale, un nouveau revers dans le virage électrique de ce fleuron du groupe Volkswagen en crise.Porsche souhaite limoger 200 des 286 employés de l’unique site de Cellforce, à Kirchentellinsfurt (sud-ouest), a indiqué Kai Lamparter à l’AFP, représentant local du syndicat IG Metall, confirmant une information de l’hebdomadaire Spiegel paru la veille.M. Lamparter assure avoir été informé d’une annonce de licenciement collectif déposée auprès de l’agence pour l’emploi de Reutlingen.Propriétaire à 100% de cette filiale créée en 2021, Porsche n’a toutefois pas confirmé l’information du Spiegel.”Il est probable que les licenciements soient annoncés lundi[…] ce qui est frustrant car de nombreux employés sont en vacances”, ajoute le responsable syndical.Cellforce est spécialisée dans la production de cellules de batteries, élément crucial des voitures électriques.Mais en avril, Porsche avait prévenu qu’elle annulerait les projets d’expansions de sa filiale, qui a enregistré des “coûts exceptionnels supplémentaires” au premier semestre 2025.Il s’agit notamment d’amortissements de ses installations de production, à hauteur de 295 millions d’euros.Autrefois considérée comme une “pièce maîtresse” de la marque du groupe Volkswagen, selon son directeur général Oliver Blume, Cellforce n’est jamais parvenue à rattraper les poids lourds asiatiques du secteur.En juillet, Porsche avait aussi annoncé préparer un nouveau plan d’économies, après une première vague de 1.900 suppressions de postes annoncée en février.C’est un nouveau revers pour les constructeurs automobiles allemands, englués dans un virage électrique complexe à cause de coûts de l’énergie élevés et d’une perte de compétitivité à l’international.Selon le journal Handelsblatt, le spécialiste des voitures de luxe mise désormais sur des fournisseurs externes, comme le chinois CATL ou le sud-coréen LG, dans le domaine des batteries.L’annonce de licenciements secs est aussi une surprise dans le groupe Volkswagen, qui avait promis de ne pas y recourir lors de la présentation d’un plan d’économies massif en décembre contenant 35.000 suppressions d’emplois, des départs non contraints.M. Lamparter exige de Porsche d’attendre la mi-septembre pour négocier un accord collectif avec le comité d’entreprise, créé à la début août, plutôt que “de faire face à 200 cas judiciaires individuels”.Le syndicat IG Metall organisera lundi un rassemblement à Kirchentellinsfurt avec des représentants politiques locaux.

Génocide des Tutsi au Rwanda: des juges françaises ordonnent un non-lieu pour Agathe Habyarimana

Deux juges d’instruction parisiennes ont ordonné un non-lieu concernant Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais hutu assassiné, dont le parquet national antiterroriste demandait la mise en examen pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsi en 1994, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.La perspective d’un procès pour Agathe Habyarimana, 82 ans, placée depuis 2016 sous le statut plus favorable de témoin assisté, s’éloigne ainsi très fortement, alors que cette affaire a donné lieu à un bras de fer entre les juges d’instruction et le parquet national antiterroriste (Pnat).Selon l’ordonnance datée de mercredi que l’AFP a pu consulter, les juges estiment qu’il “n’existe pas de charges suffisantes contre Agathe Kanziga (Habyarimana) qu’elle ait pu être complice d’acte de génocide” ou pu “participer à une entente en vue de commettre le génocide”.”A ce jour, Agathe Kanziga apparaît non comme auteure de génocide, mais bien comme une victime de (l’)attentat terroriste” dans lequel ont été tués son mari, son frère et des proches, ajoutent-elles.La veuve de Juvénal Habyarimana, le président hutu dont l’assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché les massacres contre la minorité tutsi, est visée depuis 2008 par une enquête en France pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, ouverte après une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).Les investigations avaient été clôturées en 2022, mais le Pnat, qui comprend un pôle crimes contre l’humanité, avait demandé en août de la même année de nouvelles investigations, demandes qu’il a renouvelées en septembre 2024 en saisissant la chambre de l’instruction et en demandant la mise en examen de Mme Habyarimana pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsi en 1994.Le 15 mai 2025, les juges d’instruction avaient déjà rendu une ordonnance expliquant les raisons pour lesquelles cette mise en examen n’était pas justifiée.Le Pnat avait dans la foulée fait appel de cette ordonnance, un appel qui n’a pas encore été examiné.Selon les associations parties civiles, Mme Habyarimana était l’une des dirigeantes de l'”akazu” – le premier cercle du pouvoir hutu qui aurait orchestré le génocide -, ce qu’elle réfute.D’avril à juillet 1994, le génocide au Rwanda a fait selon l’ONU 800.000 morts, membres de la minorité tutsi ou Hutu modérés, tués par les Forces armées rwandaises et les milices extrémistes hutu Interahamwe.

Corps retrouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi: une deuxième garde à vue

Une deuxième personne a été placée en garde à vue jeudi dans le cadre des enquêtes ouvertes après la découverte de quatre corps dans la Seine le 13 août à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil à l’AFP, confirmant une information du Parisien.Le ministère public a indiqué qu’il ne ferait “pas d’autre commentaire en l’état” des investigations.Aucune information n’a notamment été apportée sur de potentiels liens entre cette seconde garde à vue et la première, débutée mercredi et qui concerne un homme “pour meurtres en concours”, selon le parquet.Ce chef de garde à vue signifie que les soupçons se portent sur un “concours d’infractions”: autrement dit le ou les meurtres ont pu être commis par une personne suspectée d’autres faits pour lesquels il n’a pas été définitivement condamné.Lorsqu’il s’agit de meurtres en concours, la garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.Le 13 août, quatre corps avaient été retrouvés dans la Seine: un premier, repéré par un passant près du pont de Choisy, et trois autres corps immergés découverts par les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre en inspectant les alentours.Dans cette zone à la configuration particulière où le courant de la Seine ralentit, les autorités n’avaient dans un premier temps exclu aucune hypothèse: corps charriés par le courant et sans liens entre eux, homicides, accidents ou suicides.Mais les autopsies avaient d’abord conduit à l’ouverture d’une enquête pour homicide dans le cas du premier corps, par ailleurs identifié comme un homme âgé d’une quarantaine d’année et domicilié dans le Val-de-Marne.Puis une deuxième enquête pour meurtre avait été ouverte concernant un des trois autres cadavres, même si “eu égard à l’état très dégradé des corps retrouvés du fait de leur immersion dans l’eau, il était seulement possible de déterminer que les défunts étaient trois hommes, adultes, sans plus de précision”, expliquait alors le parquet.”De nombreux examens techniques (notamment médico-légaux) et investigations sont en cours afin notamment d’établir l’identité des trois défunts non identifiés, mais aussi les circonstances et la date de décès de l’ensemble des corps retrouvés”, ajoutait le ministère public.Jeudi en milieu de journée, le parquet n’avait pas précisé si les deux gardes à vue en cours concernaient la première, la deuxième ou les deux enquêtes pour homicide.

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Des batteries de voitures reconditionnées pour la transition énergétique de l’Allemagne

En Allemagne, des batteries usagées de voitures électriques démarrent une seconde vie: elles sont reconditionnées pour stocker de l’électricité issue des énergies renouvelables. Un procédé pour soutenir la transition énergétique du pays, encore dépendant du charbon et du gaz.La startup allemande Voltfang, a inauguré officiellement mardi, à Aix-La-Chapelle, ville allemande située à deux pas des frontières belge et néerlandaise, une usine commerciale de batteries de seconde vie destinee au stockage d’énergie renouvelable, la plus grande d’Europe selon elle. Littéralement, Voltfang signifie en allemand “attraper des volts”.Dans un grand hangar, des techniciens vêtus de tee shirt gris avec l’inscription Voltfang en vert testent des batteries lithium usagées pour connaître leur durée de vie restante. Celles en bon état sont expédiées sur la ligne de production pour être reconditionnées. Empilés ensuite dans de grandes armoires metalliques hautes comme des réfrigérateurs, les modules de batteries stockeront l’électricité issue des énergies renouvelables pour alimenter une maison équipée de panneaux solaires, une entreprise reliée à une éolienne ou encore le réseau électrique public, en cas d’absence de soleil ou de vent.Parmi les clients: la chaîne allemande de supermarchés Aldi Nord, qui souhaite stocker l’énergie des panneaux solaires installés sur les toits de ses magasins. Un atout potentiel pour le tournant énergétique de l’Allemagne, où les renouvelables ont couvert près de 60% de l’électricité produite en 2024, avec un objectif de 80% en 2030.Cette électricité intermittente a obligé le pays à importer cet hiver de l’énergie nucléaire française et du charbon polonais pour éviter les coupures.  “Si des batteries peuvent être reliées au réseau d’électricité, nous n’avons pas besoin de charbon”, affirme à l’AFP David Oudsandji, 29 ans, patron  et co-fondateur de Voltfang. Cette solution de stockage des renouvelables contribue à la “sécurité” et à la “souveraineté européenne” en matière d’approvisionnement énergétique, ajoute-t-il. – Croissance exponentielle -Créée en 2020 par trois étudiants ingénieurs de l’université d’Aix-la-Chapelle, Voltfang ambitionne de produire d’ici 2030 assez de systèmes pour stocker une capacité de 1 GWh d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 300 foyers.L’entreprise, qui emploie une centaine de personnes, doit être rentable dès l’année prochaine, assure le patron.Les solutions énergétiques décentralisées, comme le stockage par batteries, joueront un rôle “majeur” pour “créer des systèmes énergétiques efficaces”, estime Marc Sauthoff, expert du cabinet Roland Berger.Le marché du stockage stationnaire, les solutions permettant de stocker l’électricité dans des installations fixes, croît de façon exponentielle en Allemagne: environ 6 GWh de capacité ont été installés en 2024 dans le pays, contre 2,5 GWh en 2022, selon Roland Berger. Et cette capacité devrait encore se multiplier au cours des prochaines années. Si Voltfang tient ses objectifs, son usine répondrait alors à environ 5% du marché attendu en 2030, selon les prévisions de Roland Berger.Actuellement, la plupart des batteries stationnaires sont utilisées pour équiper des foyers et réduire la consommation d’électricité du réseau central. Mais les projets se multiplient chez les entreprises et les opérateurs de réseaux électriques.- Approvisionnement limité -La filière européenne des batteries reste néanmoins fragile, alors que la Chine domine la production. Les batteries de seconde vie sont confrontées à la baisse des prix des modèles neufs, plus performants et de moins en moins chers, ce qui a ralenti les projets en Europe.D’autant plus que les industriels doivent investir dans des processus coûteux pour tester les batteries usagées, explique M. Oudsandji.Surtout, l’approvisionnement reste limité: les véhicules électriques sont encore trop jeunes pour fournir massivement des batteries en fin de première vie.”Il n’existe pas pour l’instant de filière à échelle industrielle” pour les batteries de seconde vie, constate Serge Pélissier, chercheur à l’université Gustave Eiffel à Lyon. Le groupe français SNAM avait d’ailleurs renoncé en 2022 à son activité de seconde vie des batteries.Autre danger pour Voltfang: les projets du nouveau gouvernement allemand moins sensible à la transition énergétique que ne l’était la précédente coalition où participaient les écologistes.Pour garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays, le gouvernement du chancelier conservateur Friedrich Merz a prévu de construire d’ici 2030 de nouvelles centrales à gaz d’une capacité de 20 gigawatts, soit l’équivalent de 40 centrales.

Rock en Seine: le Crif demande la déprogrammation du groupe Kneecap accusé de soutien au Hezbollah la ville de Saint-Cloud retire sa subvention à cause de la participation du groupe Kneecap

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a demandé jeudi la déprogrammation du festival Rock en Seine à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), du concert prévu dimanche du trio nord-irlandais Kneecap, engagé pour la cause palestinienne et accusé de soutenir le Hezbollah. “En maintenant les Kneecap, les organisateurs transforment Rock en Seine en festival de la honte”, a déclaré le président du Crif, Yonathan Arfi sur X. “Ils profanent la mémoire des 50 Francais victimes du Hamas le 7-Octobre comme de toutes les victimes françaises du Hezbollah, dont les 58 soldats français morts le 23 octobre 1983 lors de l’attentat du Drakkar (à Beyrouth, ndlr). Les artistes peuvent être engagés mais les apologistes du terrorisme n’ont pas leur place dans des festivals en France”, a dénoncé le responsable du Crif.Encore confidentiels il y a quelques mois, les Kneecap bénéficient d’une visibilité décuplée depuis qu’ils ont fait de chaque concert une tribune pour la cause palestinienne.Au festival de Glastonbury fin juin, le groupe avait accusé Israël d’être un Etat “criminel de guerre”.L’un de ses trois membres, Liam O’Hanna dit Mo Chara, est poursuivi pour “infraction terroriste” après avoir arboré un drapeau du Hezbollah pendant un concert à Londres en 2024. Il a comparu mercredi dans la capitale britannique. Dans ce contexte, la ville de Saint-Cloud a retiré sa subvention de 40.000 euros à Rock en Seine, une première.En France, le groupe a joué aux Eurockéennes de Belfort et au Cabaret vert de Charleville-Mézières, sans incident.Des “discussions” ont eu lieu avec l’entourage des artistes pour clarifier leurs positions et l’organisation de Rock en Seine a eu “confirmation” qu'”il n’y aurait pas de débordements”, selon le directeur du festival.”Tout propos à caractère antisémite, d’apologie du terrorisme ou appelant à la haine” fera “l’objet de poursuites judiciaires”, a mis en garde le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans une lettre datée du 14 août, en réponse à Caroline Yadan, députée de la 8e circonscription des Français établis hors de France dont Israël fait partie qui l’avait interpellé sur le sujet. 

Six mois après son interdiction, la puff toujours aussi facile à trouver pour les ados

“C’est ici les puffs à 15 euros ?”: six mois après leur interdiction, les cigarettes électroniques jetables sont loin d’avoir disparu et les adolescents n’ont pas de mal à s’en procurer auprès d’épiceries, de boutiques de vapotage ou en ligne.Quatre adolescents à la recherche de puffs entrent dans cette épicerie de nuit de Houilles (Yvelines) en région parisienne, cherchant des yeux le design coloré de ces produits aux arômes sucrés, ice cream fraise, cola pétillant, bubble gum… proposant jusqu’à 9.000 bouffées pour certaines, soit l’équivalent de quelque 300 cigarettes, dont le taux de nicotine va de 0 à 20 mg/ml.Accusées de servir de passerelle vers le tabagisme et d’être source d’un “désastre écologique” car leur plastique et leur batterie au lithium finissent rapidement aux ordures, elles sont interdites depuis janvier en Belgique, juin au Royaume-Uni et le 25 février en France, mais de nombreux points de vente enfreignent la loi.”Ca ne change rien. On en vendait déjà avant, il y a juste plus de risques. On a déjà eu quelques contrôles depuis, mais ils ne sont pas très regardants”, dit à l’AFP l’épicier, dont le comptoir présente les puffs jetables.Dans le Pas-de-Calais, Lisa*, lycéenne de 17 ans, continue de s’approvisionner dans “des petites épiceries” ou “des bazars”. “Parfois, les puffs sont cachées mais pas tout le temps. Tout le monde peut s’en procurer un peu partout. Même en étant mineure, on ne m’a jamais demandé ma carte d’identité”, rapporte-t-elle.-Commande via Snap-Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), en 2022 un collégien sur cinq et 44% des lycéens avaient déjà vapoté.Sur les réseaux sociaux, et notamment sur Snapchat, de nombreux “vendeurs” proposent aux jeunes l’envoi ou la livraison à domicile de puffs jetables, après une commande via messagerie privée. C’est ce que fait régulièrement Marine*, étudiante à la faculté de Nanterre : “J’achetais à l’épicerie avant, 15 balles. Lui c’est 10 euros la puff, et en plus il livre, donc c’est pratique”, dit-elle à l’AFP.Derrière le compte de vente, un étudiant de 22 ans qui dit avoir “appris quelques semaines après avoir commencé” que son activité, entamée en mars, était illégale.”Les puffs, c’est vraiment facile d’accès, (…) à Aubervilliers, tu trouves des grossistes”, témoigne le livreur qui gagne jusqu’à 300 euros par mois.Pour le Comité national contre le tabagisme (CNCT), ces exemples prouvent que “la loi n’est pas respectée”.”Il faudrait que le gouvernement déploie beaucoup plus de contrôles, assortis de sanctions beaucoup plus dissuasives”, estime Amélie Eschenbrenner, sa responsable de la communication.Interrogée par l’AFP, la DGCCRF indique avoir contrôlé “plus de 160 établissements” – boutiques de vapotage, buralistes, épiceries, bars, sites de vente en ligne…- dont “13 continuaient de mettre en vente des puffs”.-“Contournement de l’interdiction”-Autre problème: des produits de substitution, des cigarettes dites “rechargeables”, ont déjà pris le relais des versions à usage unique.Dans les points de vente, on trouve désormais des packs contenant une puff équipée d’une batterie rechargeable et d’une cartouche d’e-liquide à clipser et à changer – échappant ainsi à la nouvelle réglementation.Mais dans de nombreux cas, la durée de vie de ces produits est très limitée et une fois la recharge clipsée, il n’est plus possible de l’enlever, obligeant à jeter la puff, a constaté le CNTC.”C’est tout simplement un contournement de l’interdiction”, alerte Mme Eschenbrenner, pour qui les composants et le taux élevé de nicotine de ces nouveaux produits peuvent aussi s’avérer problématiques.Car ils contiennent systématiquement “20 mg/ml de nicotine” souligne Jérôme*, vendeur dans une boutique de vapotage de Houilles. “Les jeunes pensent que ce n’est pas grand-chose, mais c’est le plus haut taux de nicotine en France, ça correspond à plus d’un paquet par jour”, souligne-t-il.Pour le CNCT, il faut désormais aller “encore plus loin” et appliquer les mesures prévues dans le cadre du programme national de lutte contre le tabac 2023-2027: réduire le nombre d’arômes et imposer un emballage neutre notamment.*Prénoms modifiés