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Des “centaines de milliers” de données de clients d’Auchan ont été piratées

L’enseigne de grande distribution Auchan a annoncé jeudi avoir été victime “d’un acte de cyber malveillance” ayant causé le vol de données des comptes de fidélité de “quelques centaines de milliers” de ses clients.Les données piratées comprennent le “nom, prénom, adresses email et postale, numéro de téléphone, numéro de carte de fidélité” des clients affectés, a signalé le groupe dans un communiqué, tout en assurant que “l’incident a été circonscrit”.”Les données bancaires, mot de passe et code pin des cartes de fidélité” ainsi que les “montants des cagnottes” des clients ne sont pas concernés, a assuré Auchan, ajoutant qu’il avertissait l’ensemble des personnes concernées et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).”Quelques centaines de milliers” de clients d’Auchan sont concernés, a précisé à l’AFP une porte-parole du groupe. L’enseigne nordiste avait déjà été victime d’une attaque similaire en novembre 2024.Ce groupe phare de l’empire Mulliez, qui a annoncé fin 2024 un grand plan de restructuration avec près de 2.400 suppressions de postes, a invité ses clients à “rester vigilants” face aux risques de sécurité liés à l’hameçonnage, c’est-à-dire des SMS ou courriels frauduleux destinés à tromper des personnes pour les inciter à transmettre des données personnelles ou bancaires.L’année 2025 a été marquée par plusieurs attaques informatiques d’ampleur en France. Début août, plus de six millions de comptes clients de Bouygues Telecom ont été affectés par une cyberattaque ayant conduit à la fuite de données, y compris des coordonnées bancaires.

Texas, California race to redraw electoral maps ahead of US midterms

Republican-controlled Texas and Democratic-run California were set Thursday to forge ahead on creating new congressional maps, in a cutthroat struggle to tilt the outcome of next year’s US midterm elections before voters even cast a ballot.The fierce battle between the country’s two largest states has been set off by President Donald Trump’s drive to protect …

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First security guarantees, then Putin summit, Zelensky says

Ukrainian President Volodymyr Zelensky said he could meet with Russian counterpart Vladimir Putin, but only after his allies agree security guarantees for Ukraine to deter future Russian attacks once the fighting stops.In comments released Thursday, he also warned that both sides were preparing for further fighting. Russia was building up troops on the southern front …

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Génocide des Tutsi au Rwanda: non-lieu à Paris pour Agathe Habyarimana

Non-lieu pour la veuve de l’ancien président rwandais hutu assassiné: pour deux juges d’instruction parisiennes, il n’existe pas de charge suffisante afin de poursuivre Agathe Habyarimana pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsi en 1994.La perspective d’un procès pour l’ancienne Première dame rwandaise, âgée de 82 ans, s’éloigne ainsi fortement, alors que cette affaire donne lieu à un bras de fer entre les juges d’instruction et le parquet national antiterroriste (Pnat). Sans surprise, dans la foulée, le Pnat a indiqué à l’AFP qu’il entendait faire appel de cette décision.Mme Habyarimana est placée depuis 2016 sous le statut de témoin assisté.Selon l’ordonnance de non-lieu datée de mercredi que l’AFP a pu consulter, les juges estiment qu’il “n’existe pas de charges suffisantes contre Agathe Kanziga (Habyarimana) qu’elle ait pu être complice d’acte de génocide” ou pu “participer à une entente en vue de commettre le génocide”.”A ce jour, Agathe Kanziga apparaît non comme auteure de génocide, mais bien comme une victime de (l’)attentat terroriste” dans lequel ont été tués son mari, son frère et des proches, ajoutent-elles.La veuve de Juvénal Habyarimana, le président hutu dont l’assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché les massacres contre la minorité tutsi, est visée depuis 2008 par une enquête en France pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, ouverte après une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Ce dernier assure jeudi qu’il “ne manquera sans doute pas de faire appel de cette ordonnance de non-lieu”.- “Akazu” -Les investigations avaient été clôturées en 2022, mais le Pnat, qui comprend un pôle crimes contre l’humanité, avait demandé en août de la même année de nouvelles investigations, demandes qu’il a renouvelées en septembre 2024 en saisissant la chambre de l’instruction et en demandant la mise en examen de Mme Habyarimana pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsi en 1994.Mi-mai 2025, les juges d’instruction avaient déjà rendu une ordonnance expliquant les raisons pour lesquelles cette mise en examen n’était pas justifiée.Le Pnat avait alors formulé un recours, qui n’a pas encore été examiné. Le non-lieu a été ordonné alors que ce recours est toujours “pendant (à l’examen) devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris”, ce que le Pnat a mis en avant pour justifier jeudi son intention de faire appel. Selon les associations parties civiles, Mme Habyarimana était l’une des dirigeantes de l'”akazu” – le premier cercle du pouvoir hutu qui aurait orchestré le génocide -, ce qu’elle réfute.D’avril à juillet 1994, le génocide au Rwanda a fait selon l’ONU 800.000 morts, membres de la minorité tutsi ou Hutu modérés, tués par les Forces armées rwandaises et les milices extrémistes hutu Interahamwe.- “Honneur” -Interrogé par l’AFP, l’avocat de Mme Habyarimana, Philippe Meilhac, a estimé que cette ordonnance constituait “une immense satisfaction”, car “fruit d’un travail de plus de 18 ans”.Cette ordonnance, “très détaillée”, “restitue son honneur à Mme Habyarimana, qui est totalement étrangère aux graves événements que son pays a connus et avant toute chose une victime de l’attentat commis contre son mari”, a-t-il affirmé.Il a néanmoins dit craindre que “l’acharnement dont (le Pnat) a fait preuve depuis plusieurs mois ne se poursuive”, via l’appel.Me Patrick Baudouin, avocat de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), partie civile, a jugé de son côté “éminemment regrettable et incompréhensible” l’ordonnance de non-lieu, songeant à faire appel.Me Emmanuel Daoud, également avocat de la FIDH, estime que “l’implication” de Mme Habyarimana “dans la préparation du plan génocidaire” ainsi que “ses prises de parole après le meurtre de son mari auraient “dû conduire les juges d’instruction à la renvoyer devant la cour d’assises”.Mme Habyarimana a été exfiltrée en Europe avec sa famille le 9 avril 1994, à la demande du président François Mitterrand, proche de son mari.La France a refusé de l’extrader au Rwanda, sans toutefois lui accorder l’asile.Installée en France depuis 1998, elle y vit ainsi sans statut légal, ce qui lui “cause toujours d’énormes tracas” selon son conseil, qui a espéré une régularisation de sa situation.

Israel PM orders talks to free ‘all our hostages’ as army pounds Gaza City

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said Thursday that he had ordered immediate negotiations aimed at freeing all the remaining hostages in Gaza, as Israeli troops hammered the territory’s largest city ahead of a major planned offensive.The call for renewed talks came a day after the defence ministry approved a plan authorising the call-up of roughly …

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Désaffection pour le Livret A en juillet

Les épargnants ont retiré 70 millions d’euros de plus qu’ils n’en ont déposé sur leurs Livrets A en juillet, selon les données publiées jeudi par la Caisse des dépôts (CDC), un mauvais mois lié à la baisse du taux de rémunération.Cette situation de “décollecte nette”, inédite depuis octobre 2024 et depuis 2015 pour un mois de juillet, coïncide avec une nouvelle baisse du taux du Livret A cette année, annoncée en juillet et effective depuis le 1er août, de 2,4% à 1,7%.Le concurrent historique – les fonds euros de l’assurance vie – fait à l’inverse le plein depuis janvier en proposant un taux moyen de 2,6%, selon les données publiées par le gendarme de la profession, l’ACPR, adossé à la Banque de France.Une différence de taille cependant: ce taux n’est pas net d’impôts, contrairement à celui du Livret A.Déjà boudé par les épargnants depuis le début de l’année, le Livret A devrait continuer à “payer la baisse de son taux de rendement” dans les prochains mois, souligne dans une note le président du Cercle de l’épargne, Philippe Crevel.Et ce, même si son rendement réel reste positif puisqu’il est supérieur au niveau de l’inflation, observe l’économiste. M. Crevel anticipe de “nouvelles décollectes” au cours des prochains mois, le second semestre “étant marqué traditionnellement par la hausse des dépenses: rentrée scolaire, fêtes de fin d’année”.De son côté, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), aux caractéristiques proches du Livret A, s’en est mieux sorti: les dépôts ont excédé les retraits de 340 millions d’euros au mois de juillet, selon la CDC.Les Français cumulaient fin juillet 609,4 milliards d’euros sur leurs Livrets A et leurs LDDS, toujours selon la Caisse des dépôts, un record, loin cependant du total des assurances vie, au-delà de 2.000 milliards d’euros.L’encours des Livrets d’épargne populaire (LEP), réservés aux ménages modestes, a de son côté gonflé de 450 millions d’euros, un montant plus vu depuis décembre 2024. Mais le nombre important de fermetures au printemps (pour les détenteurs dépassant le plafond de ressources) plombe l’année 2025 du LEP: son encours est en baisse de près de 2 milliards d’euros depuis le 31 décembre 2024.Les établissements bancaires mettent rarement en avant ce produit pourtant très avantageux pour les épargnants.La Banque de France ne vise qu’une hausse minime, inférieure à 3%, des détenteurs cette année: 12,2 millions à la fin 2025, contre 11,9 millions à la fin 2024.Ce nombre reste loin des plus de 19 millions de ménages identifiés comme clients potentiels, en raison notamment de leur capacité d’épargne, et encore plus loin des 31 millions de personnes éligibles.

Mort de Jean Pormanove: l’autopsie exclut “l’intervention d’un tiers”

Le décès du streamer Jean Pormanove, après plus de 12 jours de vidéo live le montrant violenté et humilié par ses partenaires de streaming, “n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers”, selon les conclusions de l’autopsie révélées jeudi par le procureur de la République de Nice.”Les causes probables du décès apparaissent donc d’origine médicale et/ou toxicologique”, ajoute le procureur Damien Martinelli dans un communiqué.La mort en direct de Raphaël Graven, alias JP ou Jean Pormanove, diffusée sur la plateforme Kick et suivie par des milliers d’internautes a suscité un énorme scandale, la ministre déléguée chargée du Numérique Clara Chappaz dénonçant “une horreur absolue”.Une vidéo diffusée en live lundi sur Kick, et largement partagée depuis, montrait JP, allongé inanimé dans un lit au moment de la découverte de son décès par un de ses partenaires de streaming, Owen Cenazandotti, alias Narutovie, dans leur studio de tournage à Contes, près de Nice.Sur d’autres vidéos, largement partagées depuis lundi sur les réseaux sociaux, Jean Pormanove, 46 ans, se faisait insulter, frapper par Narutovie et un autre influenceur, Safine Hamadi dit Safine, ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball, semblant assumer son rôle de souffre-douleur, au côté d’un autre homme, surnommé Coudoux, visiblement handicapé.En janvier dernier, le parquet de Nice avait déjà ouvert une enquête après la révélation de ces vidéos par Mediapart, visant notamment des faits de “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables”. Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans, avaient alors été placés en garde à vue mais relâchés sans charge.- “Ecchymoses et lésions cicatrisées” -Tant Jean Pormanove que le dit Coudoux avaient, selon le parquet, “fermement” contesté être victimes de violences, invoquant “des mises en scènes destinées à faire le buzz” et à gagner de l’argent, grâce aux dons des internautes versés à la plateforme lors des “défis” en direct.Lors de l’autopsie, les deux médecins légistes n’ont relevé ni “lésions traumatiques tant au niveau interne qu’externe”, ni “brûlures”, mais uniquement la “présence de quelques ecchymoses et lésions cicatrisées plus particulièrement sur les membres inférieurs”, indique jeudi le procureur.”A la lumière de ces éléments, les médecins experts considèrent que le décès de M. Graven n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers”, écrit M. Martinelli, qui précise que “des analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques, ont été ordonnées pour préciser ces causes”.Ces analyses seront mises en relation avec certains témoignages faisant état de “difficultés cardiaques” détectées lors d’une anesthésie en Turquie en 2024, et d’un “traitement médical pour la glande thyroïde”, ajoute le procureur, qui précise que la direction nationale de la police judiciaire et l’office anticybercriminalité ont été cosaisis avec la police des Alpes-Maritimes pour la suite des enquêtes.Selon des témoignages recueillis par l’AFP auprès de proches de Jean Pormanove, ce dernier, qui avait accumulé des petits boulots après plusieurs années au sein de l’armée en Moselle, sa région d’origine, était de santé fragile, avec une hygiène de vie déplorable, s’alimentant essentiellement de sucreries et fumant jusqu’à trois paquets de cigarettes par jour.Si certains proches des influenceurs niçois ont assuré que JP vivait “sa meilleure vie” depuis sa rencontre en 2020 avec Narutovie, un de ses anciens amis, militaire à la retraite, s’est quant à lui dit convaincu que Raphaël Graven, décrit comme “crédule” et “pas très intelligent”, se faisait “manipuler”.Mise en cause, la plateforme australienne de diffusion en direct Kick s’est engagée jeudi à revoir l’ensemble des règles de supervision et de modération de ses contenus, après un échange avec l’Arcom, le gendarme du numérique.La ministre Clara Chappaz, en déplacement dans le Loiret, a quant à elle estimé qu’il y avait “urgence à sortir de ce Far West numérique”, pointant aussi la responsabilité des “200.000 personnes qui suivaient cette chaîne et payaient”.

Le braqueur Rédoine Faïd transféré de sa prison de Vendin-le-Vieil à celle de Condé-sur-Sarthe

Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, à l’isolement depuis plus de dix ans, a été transféré jeudi de sa prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de Calais) vers celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), a appris l’AFP auprès de son avocate et de plusieurs autres sources.Son transfèrement, révélé en premier par Ici Nord, a été effectué par hélicoptère de la gendarmerie, sous escorte du GIGN, selon une source proche du dossier.L’administration pénitentiaire a juste confirmé à l’AFP son extraction de Vendin-le-Vieil, sans donner d’indication quant à son nouvel établissement carcéral.Son transfèrement intervient un mois après que la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Douai a confirmé la décision d’une juge de Béthune ordonnant à l’administration pénitentiaire d’assouplir ses conditions de détention. La justice avait relevé que les modalités de sa détention à Vendin était “contraires à la dignité humaine” de par “leur combinaison, leur durée et l’absence de perspectives concrètes et objectifs réalisables”. La cour d’appel de Douai avait donné un mois à l’administration pénitentiaire pour améliorer son traitement carcéral.- Toujours à l’isolement -Cependant avec ce transfèrement à Condé-sur-Sarthe, prison jumelle de Vendin, “j’ai davantage le sentiment qu’on cherche à aggraver ses conditions de détention plutôt qu’à les améliorer”, a regretté auprès de l’AFP Me Salomé Cohen, l’avocate de Rédoine Faïd.Il a été également placé à l’isolement dans sa nouvelle prison, selon elle.Véritables forteresses high-tech, Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe sont les deux premières prisons à avoir été sélectionnées par le ministère de la Justice pour accueillir les plus gros narcotrafiquants de France. Près de 90 détenus de cette catégorie ont déjà été transférés à Vendin depuis fin juillet. Condé-sur-Sarthe devrait commencer à en accueillir à la mi-octobre.Pour Me Cohen, “on a surtout cherché à mettre en scène” le transfèrement par hélicoptère de Rédoine Faïd “pour encore une fois faire état d’une démonstration de force du ministère de la Justice”.”Il s’agit encore une fois d’une pirouette de l’administration pénitentiaire pour échapper à la décision de la cour d’appel de Douai et à l’humanité dont pouvait faire preuve la juge d’application des peines”, a encore estimé l’avocate.- “Roi de la belle” -Âgé de 53 ans, Rédoine Faïd avait fait de multiples recours contre ses conditions de détention, faisant valoir qu’elles entraînaient une “détérioration de son état de santé physique et psychique causée par un isolement sensoriel et social”, citant le manque de lumière du jour, le manque d’exercices appropriés, de contacts humains et d’éveil sensoriel.Outre son régime d’isolement, depuis 2018 il ne pouvait recevoir des visites que derrière un hygiaphone, un dispositif avec une vitre empêchant le contact physique entre un détenu et ses visiteurs. Et depuis mai, une nouvelle grille apposée à sa fenêtre avait “sensiblement aggravé” le déficit de luminosité naturelle dans sa cellule de Vendin-le-Vieil, avait relevé le mois dernier la cour d’appel de Douai.Celui qui a été surnommé le “roi de la belle” a été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en 2018. Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l’un a coûté la vie à une policière municipale en 2010, et une précédente évasion de la prison de Lille-Sequedin en 2013. Sa date de fin de peine est actuellement fixée au 17 août 2057.lg-zl-etb-sm/abl

Rock en Seine: le Crif demande la déprogrammation du groupe Kneecap accusé de soutien au Hezbollah

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a demandé jeudi la déprogrammation du festival Rock en Seine à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), du concert prévu dimanche du trio nord-irlandais Kneecap, engagé pour la cause palestinienne et accusé de soutenir le Hezbollah. “En maintenant les Kneecap, les organisateurs transforment Rock en Seine en festival de la honte”, a déclaré le président du Crif, Yonathan Arfi sur X. “Ils profanent la mémoire des 50 Français victimes du Hamas le 7-Octobre comme de toutes les victimes françaises du Hezbollah, dont les 58 soldats français morts le 23 octobre 1983 lors de l’attentat du Drakkar (à Beyrouth, ndlr). Les artistes peuvent être engagés mais les apologistes du terrorisme n’ont pas leur place dans des festivals en France”, a dénoncé le responsable du Crif.Encore confidentiels il y a quelques mois, les Kneecap bénéficient d’une visibilité décuplée depuis qu’ils ont fait de chaque concert une tribune pour la cause palestinienne.Au festival de Glastonbury fin juin, le groupe avait accusé Israël d’être un État “criminel de guerre”.L’un de ses trois membres, Liam O’Hanna dit Mo Chara, est poursuivi pour “infraction terroriste” après avoir arboré un drapeau du Hezbollah pendant un concert à Londres en 2024. Il a comparu mercredi dans la capitale britannique. Dans ce contexte, la ville de Saint-Cloud a retiré sa subvention de 40.000 euros à Rock en Seine, une première.La Région Ile-de-France a également confirmé jeudi à la presse sa décision prise en juin d’annuler sa subvention au festival pour l’année 2025. Interrogée par l’AFP, elle a précisé que cette subvention avait été de 295.000 euros en 2024.Des aides indirectes de 150.000 euros à l’achat de billets, notamment à destination de la jeunesse, ont également été annulées.En mai, la présidente LR de l’institution Valérie Pécresse avait appelé sur X à la déprogrammation de Kneecap, arguant que ses prises de position faisaient l’objet de “poursuites devant la justice britannique pour apologie du terrorisme”. Cette annulation ne vaut que pour 2025 et reste symbolique au regard du budget du festival, compris entre 16 et 17 millions d’euros cette année.En France, le groupe a joué aux Eurockéennes de Belfort et au Cabaret vert de Charleville-Mézières, sans incident.Des “discussions” ont eu lieu avec l’entourage des artistes pour clarifier leurs positions et l’organisation de Rock en Seine a eu “confirmation” qu'”il n’y aurait pas de débordements”, selon le directeur du festival.”Tout propos à caractère antisémite, d’apologie du terrorisme ou appelant à la haine” fera “l’objet de poursuites judiciaires”, a mis en garde le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans une lettre datée du 14 août, en réponse à Caroline Yadan, députée de la 8e circonscription des Français établis hors de France dont Israël fait partie qui l’avait interpellé sur le sujet.L’évènement est détenu par le géant américain des tournées AEG et Combat, groupe de l’homme d’affaires français Matthieu Pigasse, qui voit dans la présence de Kneecap un enjeu de “liberté de création et d’expression”.