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Mouvement de blocage: Mélenchon appelle à la grève générale le 10 septembre

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à la “grève générale” lors du mouvement de blocage prévu le 10 septembre, espérant que ce mouvement de protestation populaire aide à faire chuter le gouvernement de François Bayrou.”Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est à dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre ce soit la grève générale”, a lancé le fondateur de LFI lors d’un discours aux universités d’été du mouvement de gauche radicale.”Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou”, a-t-il ajouté devant des milliers de militants. “Le 10 septembre, ça peut être une étape, mais il faut évidemment construire d’autres perspectives”, a-t-il également déclaré, se disant “100% d’accord” sur ce sujet avec la patronne de la CGT Sophie Binet, qui s’est pourtant montrée plus prudente sur cette mobilisation. Né sur les réseaux sociaux, le mouvement “Bloquons tout” appelant à une mobilisation le 10 septembre a reçu le soutien de la France insoumise, des Écologistes, des communistes puis des socialistes.Plusieurs syndicats, dont la CGT et Force ouvrière, réuniront la semaine prochaine leurs instances internes pour décider d’actions, alors que plusieurs fédérations syndicales rejoignent l’appel à “tout bloquer” du 10 septembre.”Personne ne sait comment tout ça s’est engagé, mais des milliers de gens s’y sont rallié d’entrée de jeu. Ce que tout le monde sait, c’est que d’entrée de jeu, il s’est créé des assemblées citoyennes et qu’il va s’en créer encore d’autres”, a encore déclaré Jean-Luc Mélenchon à propos de ce mouvement de protestation aux contours encore peu définis et qui réclame notamment plus de justice fiscale et un rejet du plan Bayrou pour le budget 2026 de la France.Mais le triple candidat à la présidentielle a tenu à écarter toute accusation en “récupération” politique, les Insoumis ayant été les plus prompts à appeler au soutien de ces appels au blocage et à la grève. “Notre stratégie est d’aider et de servir le mouvement”, a appuyé Jean-Luc Mélenchon.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités

Evacué de son village de Castille-et-León (nord-ouest) face à l’avancée des flammes qui ravagent cette région espagnole, José Fernández, 85 ans, donne un “zéro pointé” aux autorités pour leur gestion de la crise, comme beaucoup de sinistrés, au moment où la situation semble enfin s’améliorer. Négligence, manque de moyens, mauvaise gestion, privatisation de services publics essentiels: comme lors des inondations meurtrières qui avaient ravagé la région de Valence (sud-est) en octobre 2024, les accusations visant les autorités se multiplient face à la vague d’incendies qui dévastent le nord-ouest de l’Espagne depuis une dizaine de jours.Un incendie “traverse toutes ces montagnes, avec leurs vallées de prairies fraîches et verdoyantes, et ils n’arrivent pas à l’arrêter?”, s’indigne José Fernández, qui a dû quitter son village de Vigo de Sanabria pour être relogé temporairement dans un refuge à Benavente, à une heure de route.”Je crois qu’ils ont été coupables d’une très grande négligence”, abonde José Puente, un retraité de 65 ans évacué d’un autre village, San Ciprián de Sanabria.Ces deux communes sont proches du lac de Sanabria, une oasis de verdure et de maisons typiques de pierre, refuge idéal contre la chaleur estivale.- 350.000 hectares brûlés -Mais la Castille-et-León est une des régions les plus touchées par les incendies qui frappent le nord-ouest de l’Espagne et ont déjà brûlé plus de 350.000 hectares depuis une dizaine de jours, selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).Trois des quatre décès dus à cette vague de sinistres –dont les pompiers commencent à reprendre le contrôle depuis la chute des températures en début de semaine– y ont été recensés.Depuis San Ciprián, on aperçoit, au loin, les flammes du tenace incendie de Porto. Une grande colonne de fumée s’élève entre les montagnes au milieu des va-et-vient d’hélicoptères et d’avions chargés d’eau.Quelques habitants ont refusé l’évacuation après avoir signé une déclaration assumant ce risque. “Nous avons déjà vu des incendies pires et plus proches”, assure sur place une habitante à l’AFP.Pour José Puente, les autorités ont péché “un peu par négligence, un peu par arrogance”, sous-estimant la capacité du feu à reprendre de l’intensité. Ils pensaient que tout était “résolu, et soudain l’incendie est devenu un enfer”, juge-t-il.Comme lors des inondations dans la région de Valence, cette vague d’incendie est aussi au coeur de polémiques opposant le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez et les exécutifs régionaux de Castille-et-León, Galice (nord-ouest) et Estrémadure (ouest), les régions les plus touchées, toutes dirigées par le Parti Populaire (PP), conservateur. Les uns accusent le gouvernement de n’avoir pas fourni toute l’aide nécessaire aux régions, et les autres blâment les conservateurs pour n’avoir pas consacré assez de ressources aux services publics et pour douter du réchauffement climatique et de ses conséquences.En Espagne, les compétences en matière de lutte contre les catastrophes relèvent en premier lieu des communautés autonomes, mais l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.- Manifestations -Dans le cas de Castille-et-León, la région souffre en outre depuis des décennies de l’exode rural, de la décadence de l’agriculture et de l’élevage extensif, qui aidaient à maintenir les champs propres et freinaient la propagation des incendies.Les forêts et la végétation, sèches en été, se sont étendues sans frein, mais l’État et les régions ont réduit de moitié les dépenses de prévention des incendies depuis 2009, selon un rapport publié par le journal conservateur ABC, des coupes particulièrement marquées dans les régions touchées par les incendies de cet été.Des manifestations ont déjà rassemblé au cours des derniers des centaines de personnes en Galice et en Castille-et-León pour critiquer la réponse des autorités régionales à la catastrophe –le dirigeant de Castille-et-León Alfonso Fernández Mañueco étant particulièrement visé. Et sur le terrain, après des jours et des jours de combat harassant contre le feu, les critiques sur les conditions de travail de ceux qui luttent en première ligne contre les flammes sont aussi au coeur des interrogations.La grande majorité de ceux qui composent “le dispositif de Castille-et-León ne travaille que quatre mois par an”, en été, assure à l’AFP Jorge de Dios, agent environnemental de la région et délégué syndical.Il s’agit d’étudiants, de travailleurs occasionnels qui arrêtent “après deux, trois, quatre campagnes”, décrit-il.”Nous n’aurons jamais de gens expérimentés”, des gens qui ont connu “10-15 campagnes contre les incendies”, regrette-t-il, des personnes bien préparées pour affronter “des situations clairement de vie ou de mort”. 

UN declares famine in Gaza, Israel rejects ‘lie’

The United Nations officially declared a famine in Gaza on Friday, blaming “systematic obstruction” of aid by Israel during more than 22 months of war, with Prime Minister Benjamin Netanyahu swiftly dismissing the findings.Palestinian militant group Hamas urged the United Nations to “stop the war and lift the siege”, calling for unrestricted access for food, medicine, …

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Plainte du préfet Nuñez après des propos anti-police d’un député LFI

Le préfet de police de Paris a déposé plainte à son tour contre un député LFI, en l’occurrence l’élu de Seine-Saint-Denis Aly Diouara, qui avait affirmé que “la police tue”, a-t-il annoncé vendredi sur son compte X.”Ces propos sont inadmissibles et inqualifiables. Ils offensent les femmes et les hommes engagés au quotidien pour la sécurité et la protection de tous”, a ainsi posté Laurent Nuñez sur son compte X, citant une publication d’Aly Diouara.”Le temps des colonies est terminé”, a rétorqué ce dernier. “Hâte de confronter mon propos devant la justice de notre pays. Si vous pensiez intimider quelqu’un avec votre plainte, vous vous trompez honteusement”.La veille, le député La France Insoumise de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis avait assuré que “oui, LA POLICE TUE!””Et elle tue souvent les mêmes. Par choix, par racisme et par nostalgie coloniale. Les chiffres sont là, les rapports aussi et la police française a été condamnée pour ses crimes”, avait-il posté.Mercredi, le préfet du Val-d’Oise Philippe Court avait déjà déposé plainte contre un autre député LFI, Aurélien Taché, pour des propos similaires, le sommant de retirer son message.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait participé à la polémique sur le réseau social X en évoquant “les attaques irresponsables de certains élus aveuglés par la haine anti-flics”.”Si vous croyez que vous allez venir à bout des Insoumis parce que vous allez nous faire peur, vous vous trompez lourdement”, leur a répondu vendredi Jean-Luc Mélenchon lors d’un discours aux universités d’été de LFI, près de Valence dans la Drôme. 

Corps retrouvés dans la Seine: le suspect soupçonné de l’ensemble des meurtres “depuis le début”

L’homme interpellé mercredi pour homicides après la découverte de quatre corps dans la Seine à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) est mis en cause pour “l’ensemble des meurtres depuis le début”, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP vendredi.Il est soupçonné de quatre homicides “depuis le début puisqu’il a été placé en garde à vue pour meurtres en concours”, souligne encore cette source.”Officiellement”, l’homme est âgé de 24 ans, mais il existe des “incertitudes” sur son âge exact et sa nationalité, poursuit-elle. Contacté, son avocat, Me Antoine Ory, n’a pas souhaité commenter à ce stade.Le chef de meurtres en concours signifie que les soupçons se portent sur un “concours d’infractions”: autrement dit le ou les meurtres ont pu être commis par une personne suspectée d’autres faits pour lesquels il n’a pas été définitivement condamné.Lorsqu’il s’agit de meurtres en concours, la garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.Sollicité pour savoir les faits que recouvre la garde à vue de cet homme, le parquet de Créteil a indiqué que “tant que les mesures de garde à vue sont en cours, (il) ne s’exprimera pas sur ce dossier”.Une deuxième garde à vue dans ce dossier a débuté jeudi, mais aucune précision n’a été apportée sur de potentiels liens entre cette seconde garde à vue et la première.Dans ce dossier, le ministère public a indiqué que deux des quatre corps retrouvés dans le fleuve présentaient des “lésions de violences”, sans précision sur la présence ou non de telles lésions sur les deux autres corps. Deux enquêtes pour homicide volontaire ont été ouvertes et confiées à la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.Seule l’une des victimes a été identifiée à ce stade, un homme âgé d’une quarantaine d’années et domicilié dans le Val-de-Marne.”De nombreux examens techniques (notamment médico-légaux) et investigations sont en cours afin notamment d’établir l’identité des trois défunts non identifiés, mais aussi les circonstances et la date de décès de l’ensemble des corps retrouvés”, précisait le parquet samedi.  

Comme d’autres postes européennes, La Poste suspend l’envoi de colis vers les Etats-Unis

Face au durcissement des règles douanières américaines, plusieurs postes européennes annoncent la suspension des envois de colis outre-atlantique, comme La Poste, “faute d’informations complémentaires sur les conditions techniques d’envoi”, a déclaré un responsable du groupe français à l’AFP. Dès lundi, en dehors des envois via Chronopost ou de cadeaux entre particuliers de moins de 100 euros, pas concernés par ces taxes, La Poste ne prendra pas les colis vers les Etats-Unis.”Faute d’informations complémentaires sur les conditions techniques d’envoi des colis vers les Etat-Unis, de la part de la douane américaine, nous n’avons d’autre choix que de suspendre temporairement ces envois”, a justifié un responsable de l’entreprise auprès de l’AFP.”Malgré des discussions avec les services de la douane américaine, aucun délai n’a été accordé aux opérateurs postaux pour s’organiser et assurer les développements informatiques nécessaires à la mise en conformité avec les nouvelles règles fixées”, déplore encore La Poste dans un communiqué vendredi.D’autres postes européennes ont déjà pris le pli, comme BPost (la poste belge), Correos (la poste espagnole), PostNord (le réseau suédo-danois), Deutsche Post (la poste allemande), ou encore Austrian Post (la poste autrichienne), a énuméré le groupe public français.Et le mouvement pourrait s’étendre puisque PostEurop, l’organisme qui réunit les 51 acteurs postaux européens en charge du service universel postal, a alerté le 19 août dans un communiqué sur un risque de suspension au niveau européen. La nouvelle réglementation américaine “qui suit une approche différente de celles fournies à l’échelle mondiale par l’Union postale universelle” aura “un impact significatif sur toutes les entreprises postales du monde entier et leurs clients qui expédient des envois via les réseaux postaux vers le service postal américain”, selon eux.Si aucune “solution” n’est trouvée “avant l’entrée en vigueur de la réglementation le 29 août 2025, les membres de PostEurop, en accord avec les autorités nationales compétentes, pourraient être contraints de restreindre temporairement ou de suspendre l’expédition de marchandises via les réseaux postaux vers les États-Unis”, ont-ils averti.Fin juillet, l’administration Trump a annoncé mettre fin à l’exemption de taxes sur les petits colis entrant aux Etats-Unis à compter du 29 août.Washington taxera les livraisons postales – d’une valeur inférieure à 800 dollars – au même niveau que les autres produits provenant de l’UE, soit à 15%, selon l’accord commercial conclu fin juillet.Chaque année en moyenne, La Poste expédie vers les Etats-Unis 1,6 million de colis (sur 500 millions au total), dont 80% proviennent des entreprises et 20% des particuliers.L’entreprise, qui dit “regretter cette situation contraignante pour ses clients” les invite à contacter le numéro d’appel 3631 ou à se renseigner sur laposte.fr ou en bureaux de poste.”Les clients entreprises seront accompagnés par leurs interlocuteurs habituels de La Poste. Ils peuvent contacter le 3634 pour tout renseignement”, ajoute-t-elle.

Décès d’un streamer: la plateforme Kick de nouveau critiquée par les autorités françaises

La plateforme australienne de diffusion Kick a essuyé vendredi de nouvelles critiques des autorités françaises qui ont obtenu rapidement le retour à un blocage de la chaîne du streamer Jean Pormanove, décédé après douze jours de maltraitance en direct.En fin d’après-midi, un message d’erreur vert fluo clignotait à nouveau à l’écran, avec la mention “Oups, quelque chose s’est mal passé”.”Le blocage de la chaîne +jeanpormanove+ demandé par l’Arcom est de nouveau effectif”, s’est félicité le gendarme français du numérique. L’Arcom a enjoint la plateforme basée à Melbourne et dotée seulement depuis cette semaine d’un représentant légal sur le sol européen, à Malte, “à poursuivre la coopération avec le régulateur”.Plus tôt dans la journée, le régulateur français avait vivement condamné la réactivation de la chaîne dont la mort d’un des protagonistes continue de faire scandale et appelé la plateforme à rétablir sa suspension “dans les plus brefs délais”.  Diffusée depuis un local près de Nice, la chaîne “Jeanpormanove” est au coeur d’une double enquête, l’une déclenchée par la parution en décembre d’un article de Mediapart, toujours en cours, l’autre depuis la mort de celui qui donnait son nom à la chaîne. Suivi par près de 200.000 personnes, Raphaël Graven de son vrai nom, 46 ans, se faisait régulièrement insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball aux côtés d’un autre homme, surnommé Coudoux, visiblement handicapé. Il en retirait jusqu’à 6.000 euros par mois grâce aux abonnements à la chaîne ou aux dons des spectateurs, selon ce qu’il a déclaré lorsqu’il a été auditionné en début d’année.- “Fiction” -“C’était de la fiction”, a plaidé vendredi auprès de l’AFP Me Philippe-Henry Honegger, l’avocat d’Owen Cenazandotti, alias NarutoVie, qui animait la chaîne avec un autre streamer niçois. Selon Me Honegger, JP et son client étaient “des amis qui, en dehors des deux-trois heures de fiction qu’ils faisaient par jour dans lesquelles ils se donnaient les rôles qu’on connaît, le reste du temps étaient de très bons amis qui entretenaient d’excellentes relations, très apaisées et qui partageaient leur quotidien comme des gens extrêmement proches”.Il a dénoncé “le déchaînement médiatique et politique” contre son client.”Le monde entier s’est ému de la possibilité que des gens aient pu être la cause de la mort de ce monsieur, et on a une autopsie qui vient vous dire que ce n’est pas le cas (…). En fait l’affaire devrait s’arrêter là”, a-t-il estimé. Selon les conclusions des médecins légistes, rendues publiques jeudi par le procureur de Nice, le décès de Jean Pormanove après douze jours de vidéo live sur la plateforme Kick dans lesquelles il apparaissait systématiquement humilié et frappé, est probablement “d’origine médicale et/ou toxicologique”. Des analyses doivent encore être pratiquées. Plusieurs experts juridiques et la Ligue des droits de l’homme considèrent que dans tous les cas, la diffusion de telles images portait atteinte à la dignité humaine.- “Violences insoutenables” -Réputée pour ses règles de modération plus relâchées, Kick a été fondée en 2022 par deux milliardaires, l’Australien Ed Craven et l’Américain Bijan Tehrani, qui ont fait fortune dans les paris en ligne en cryptomonnaies. Elle est rapidement devenue le refuge d’influenceurs controversés et de streamers bannis de son concurrent Twitch.La chaîne “jeanpormanove” a diffusé pendant plusieurs mois avant le décès de M. Graven “des images montrant des scènes de violences insoutenables subies par celui-ci”, a rappelé vendredi le gendarme français du numérique dans un communiqué.Ce n’est que lundi que la plateforme a suspendu la chaîne puis annoncé jeudi à l’Arcom qu’elle allait revoir l’ensemble de ses règles de modération et de supervision des contenus.Dans l’Union européenne, une directive sur les services numériques (DSA) impose aux plateformes et hébergeurs d’agir lorsque leur sont signalés des contenus potentiellement illicites.  Or, Kick ne dispose que de 75 personnes assurant la modération, dont aucune ne parle français, a reproché vendredi sur franceinfo la ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, disant avoir échangé avec des responsables de la plateforme.”On est face à des gens à l’autre bout du monde, en visio, en tee-shirt, avachis, qui ne prennent absolument pas la mesure de ce qui est en train de se passer et qui n’ont aucune réponse”, a-t-elle critiqué.

Un cybercriminel incarcéré pour actes de cruauté et pédopornographie

Un jeune homme d’une vingtaine d’années faisant partie d’un groupe cybercriminel néonazi a été mis en examen mercredi et incarcéré pour détention d’images pédopornographiques, actes de cruauté et abus de faiblesse, a-t-on appris du parquet d’Evreux.Saisi par un service d’enquête de veille internet, le procureur d’Evreux Rémi Coutin a déclaré avoir demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour détention, consultation et diffusion d’images pédopornographiques en bande organisée, sévices, actes de cruauté envers des animaux, et abus de faiblesse de personnes mineures.Interpellé mardi, cet homme “solitaire qui ne travaillait pas” est accusé d’avoir réussi à convaincre une cinquantaine de jeunes filles de se scarifier ou de se mutiler à sa demande, d’après M. Coutin.Contactées sur des sites de jeunes filles suicidaires, il les contraignait par webcam à se planter un couteau dans la cuisse ou dans les seins, à graver son nom sur leur bras ou leur ventre a expliqué le procureur vendredi.Selon le magistrat, plusieurs milliers de fichiers à caractère pédopornographique ont également été retrouvés sur son ordinateur.Des photos et des vidéos qualifiées “d’insoutenables” par le procureur, parmi lesquelles des “viols sur des bébés”, dont “on ne sait pas s’il en a commandité”.Rémi Coutin a précisé que cet homme fait partie “d’un réseau +cybercriminel accélérationniste et sataniste néo-nazi appelé 764+ qui a été fondé en janvier 2021 par un Américain”, lui-même interpellé par le FBI au début de l’année.Ce groupe cible des mineurs vulnérables sur Internet et les force à s’auto-mutiler ou à produire de la pédopornographie. Le suspect a reconnu avoir décapité lui-même un certain nombre d’animaux, des chiens, des lapins, dont les photos ont été retrouvées dans son ordinateur.L’enquête est menée par la police judiciaire de Rouen et l’office central des mineurs de la Direction nationale de la police judiciaire situé à Nanterre a indiqué le parquet.Inconnu des services de police, il a avoué pendant sa garde à vue des pulsions de viol, torture ou de meurtre. Un germano-iranien de 20 ans appartenant au même réseau cybercriminel pédophile “764” avait été arrêté en juin à Hambourg pour avoir poussé un adolescent américain de 13 ans à se suicider en direct sur internet.Le fondateur du réseau, Bradley Cadenhead, 20 ans, purge depuis 2021 une peine de 80 ans de prison aux Etats-Unis pour la création de contenus pédopornographiques et violents.