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Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Guépard en vol: Airbus dévoile l’hélicoptère qui va moderniser l’armée française

Airbus a lancé jeudi les essais en vol du futur hélicoptère militaire polyvalent H160M, le Guépard, adapté au combat moderne et attendu par l’armée française dès 2028, une étape majeure dans ce programme qui a pris du retard.Le premier prototype du Guépard a décollé à Marignane, près de Marseille, dans le sud de la France, devant quelques 350 invités — ingénieurs, pilotes et militaires qui pouvaient échanger tout en observant la démonstration, cet hélicoptère étant 50% moins bruyant que ceux de la génération précédente.Cette version militaire, élaborée sur la base de l’hélicoptère civil déjà en service H160, équipera les trois armées françaises, de terre, de l’air et de la marine, et remplacera les cinq modèles existants actuellement en service ou récemment retirés du service (Gazelle, Alouette III, Dauphin, Panther et Fennec).”Il est aussi confortable que le H160 civil et c’est une bonne nouvelle”, a déclaré à la presse le pilote Olivier Gensse, en combinaison orange, qui a effectué le vol. La notion du confort de l’équipage n’avait auparavant pas été pris en compte lors de la conception d’hélicoptères militaires. – “Retour de la guerre en Ukraine ” -Le H160M sera le premier hélicoptère d’Airbus à être équipé d’un système de coopération avec les drones, crucial pour la guerre moderne.Il correspond aux exigences des clients militaires, notamment avec les retours qu’ils ont de la guerre en Ukraine, souligne Bruno Even, président exécutif d’Airbus Helicopters.”Ils ont de plus en plus besoin d’hélicoptères polyvalents, multi-missions et duals (civils et militaires)”, a-t-il déclaré à la presse devant les pistes. Pouvoir profiter de la chaîne d’approvisionnement de l’hélicoptère civil “est un véritable atout”, a-t-il ajouté.Avoir la même plateforme pour toutes les armées facilitera de plus la maintenance et en réduira les coûts, souligne-t-on à Airbus. Une cinquantaine d’appareils H160 sont déjà en service dans le monde, dont six dans la marine française pour les opérations de sauvetage.Le Guépard est adapté à des missions variées, de reconnaissance, d’appui feu léger, de transport de commandos, d’évacuation sanitaire ou le sauvetage en mer.”Il est trop tôt pour crier victoire, mais les premiers retours sont satisfaisants. Cet hélicoptère est bien né et plein de promesses”, a déclaré Stéphane Kammerer, adjoint au directeur des opérations de la direction générale de l’armement (DGA). Celle-ci avait déjà commandé 169 appareils Guépard en 2021 dont les 30 premiers appareils doivent être livrés à partir de 2028: 21 pour l’armée de terre, 8 pour la marine et 1 pour l’armée de l’air et l’espace.Il sera livré à l’armée française avec la capacité d’emporter des mitrailleuses de 12,7 mm et des lance-roquettes guidés.- 50% du marché en perspective -Le Guépard sera équipé de capteurs de nouvelle génération comme le radar AirMaster C de Thales et la boule optronique Euroflir 410 de Safran qui permettront à l’équipage d’effectuer des missions dans des environnements dégradés. Les améliorations concernent la visibilité pour les pilotes, ainsi que les aides au pilotage pour, par exemple, les atterrissages dans le désert.La complexité de l’intégration de ces systèmes et les tensions budgétaires ont fait que le programme a pris un à deux ans de retard, ce qu’Airbus cherche à dédramatiser. “Le premier vol est une étape majeure, mais ce n’est que le début. Les conditions sont réunies pour répondre présents”, a déclaré Bruno Even au cours de la cérémonie officielle. Avec le H160, Airbus espère gagner “à court et moyen terme” 50% de la part du marché des hélicoptères de classe moyenne dans le marché dominé aujourd’hui par l’italien Leonardo, a-t-il précisé à l’AFP.Le Guépard n’a pas encore décroché de succès à l’export, même s’il est prometteur à moyen terme, notamment en Europe et en Afrique.L’avionneur européen espère que l’entrée en service du Guépard dans l’armée française stimulera les exportations tout en mettant en lumière sa polyvalence, son coût d’exploitation réduit et sa technologie de dernière génération. A partir de 2027, Airbus compte produire vingt H160M par an. 

La Clusaz: la justice s’oppose au projet d’une retenue d’eau

L’autorisation d’un projet critiqué de retenue d’eau à La Clusaz (Haute-Savoie), destiné notamment à alimenter la station de ski en neige artificielle, a été annulée mercredi par la justice pour absence de “raison impérative d’intérêt public majeur”, a annoncé l’association France Nature Environnement (FNE) 74.Dans son jugement au fond, le tribunal administratif de Grenoble a “annulé l’autorisation environnementale” de la préfecture qui permettait “le défrichement, la destruction des espèces et le captage d’eau” sur les lieux du projet, soulignant “l’absence” d’une raison “impérative d’intérêt public majeur”, a expliqué à l’AFP l’avocate de l’association, Me Aurélie Cohendet.Ce point avait été soulevé en juin à l’audience par la rapporteure publique, pour qui le projet ne pouvait justifier de déroger à l’interdiction de détruire l’habitat d’espèces protégées, nombreuses sur le site.”Cela montre que la mobilisation citoyenne et les actions en justice, ça porte ses fruits et qu’il ne faut pas baisser les bras quand on voit des projets tellement néfastes pour l’environnement”, a réagi auprès de l’AFP Anne Lassman, la présidente de FNE 74.- “Besoin d’eau prégnant” -Le maire de La Clusaz, Didier Thévenet, a déclaré de son côté jeudi à l’AFP prendre acte “avec regret” de cette décision, susceptible selon lui de faire l’objet d’un appel de la part de la préfecture de Haute-Savoie auprès de la cour d’appel de Lyon.Si ce n’était pas le cas, “le projet tombe à l’eau définitivement. Il nous faut trouver des solutions autres, parce que le besoin en eau à La Clusaz est prégnant” pour la population, l’agriculture ou encore la lutte contre les incendies, ou encore la neige de culture car “c’est le ski qui va nous permettre de payer la transition avec le réchauffement climatique”, a-t-il dit.”Nous devons absolument trouver des solutions ou une solution qui permette la viabilité de notre station pour maintenant et pour l’avenir, et qui soit satisfaisante pour tout le monde”, a-t-il ajouté.C’est en septembre 2022 que la préfecture avait autorisé La Clusaz à entamer des travaux pour construire sa retenue, dans le massif des Aravis, sur le plateau de Beauregard, d’une capacité de 148.000 m3, destinée aux deux tiers à l’enneigement artificiel des pistes de ski et le reste à l’eau potable.Un mois plus tard, cet arrêté, contesté par des associations environnementales qui craignaient une atteinte au milieu naturel et aux espèces présentes sur le site ainsi qu’un accaparement de l’eau, avait été suspendu en urgence par la justice administrative. Le juge des référés avait alors estimé dans son ordonnance que “l’intérêt public” de la réalisation de cette retenue, “essentiellement destinée à assurer l’enneigement artificiel de la station”, était “insuffisant à remettre en cause l’urgence qui tient à la préservation du milieu naturel et des espèces qu’il abrite”.La mairie de La Clusaz avait de son côté prononcé un moratoire sur le chantier en attendant le jugement au fond. Le coût du projet était évalué à 10 millions d’euros.En octobre 2023, les pourvois en cassation de la commune de La Clusaz et celui du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, demandant l’annulation de la suspension des travaux, avaient été rejetés par le Conseil d’Etat.

La Clusaz: la justice s’oppose au projet d’une retenue d’eau

L’autorisation d’un projet critiqué de retenue d’eau à La Clusaz (Haute-Savoie), destiné notamment à alimenter la station de ski en neige artificielle, a été annulée mercredi par la justice pour absence de “raison impérative d’intérêt public majeur”, a annoncé l’association France Nature Environnement (FNE) 74.Dans son jugement au fond, le tribunal administratif de Grenoble a “annulé l’autorisation environnementale” de la préfecture qui permettait “le défrichement, la destruction des espèces et le captage d’eau” sur les lieux du projet, soulignant “l’absence” d’une raison “impérative d’intérêt public majeur”, a expliqué à l’AFP l’avocate de l’association, Me Aurélie Cohendet.Ce point avait été soulevé en juin à l’audience par la rapporteure publique, pour qui le projet ne pouvait justifier de déroger à l’interdiction de détruire l’habitat d’espèces protégées, nombreuses sur le site.”Cela montre que la mobilisation citoyenne et les actions en justice, ça porte ses fruits et qu’il ne faut pas baisser les bras quand on voit des projets tellement néfastes pour l’environnement”, a réagi auprès de l’AFP Anne Lassman, la présidente de FNE 74.- “Besoin d’eau prégnant” -Le maire de La Clusaz, Didier Thévenet, a déclaré de son côté jeudi à l’AFP prendre acte “avec regret” de cette décision, susceptible selon lui de faire l’objet d’un appel de la part de la préfecture de Haute-Savoie auprès de la cour d’appel de Lyon.Si ce n’était pas le cas, “le projet tombe à l’eau définitivement. Il nous faut trouver des solutions autres, parce que le besoin en eau à La Clusaz est prégnant” pour la population, l’agriculture ou encore la lutte contre les incendies, ou encore la neige de culture car “c’est le ski qui va nous permettre de payer la transition avec le réchauffement climatique”, a-t-il dit.”Nous devons absolument trouver des solutions ou une solution qui permette la viabilité de notre station pour maintenant et pour l’avenir, et qui soit satisfaisante pour tout le monde”, a-t-il ajouté.C’est en septembre 2022 que la préfecture avait autorisé La Clusaz à entamer des travaux pour construire sa retenue, dans le massif des Aravis, sur le plateau de Beauregard, d’une capacité de 148.000 m3, destinée aux deux tiers à l’enneigement artificiel des pistes de ski et le reste à l’eau potable.Un mois plus tard, cet arrêté, contesté par des associations environnementales qui craignaient une atteinte au milieu naturel et aux espèces présentes sur le site ainsi qu’un accaparement de l’eau, avait été suspendu en urgence par la justice administrative. Le juge des référés avait alors estimé dans son ordonnance que “l’intérêt public” de la réalisation de cette retenue, “essentiellement destinée à assurer l’enneigement artificiel de la station”, était “insuffisant à remettre en cause l’urgence qui tient à la préservation du milieu naturel et des espèces qu’il abrite”.La mairie de La Clusaz avait de son côté prononcé un moratoire sur le chantier en attendant le jugement au fond. Le coût du projet était évalué à 10 millions d’euros.En octobre 2023, les pourvois en cassation de la commune de La Clusaz et celui du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, demandant l’annulation de la suspension des travaux, avaient été rejetés par le Conseil d’Etat.

Dermatose des bovins: la ministre de l’Agriculture chez les éleveurs touchés

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a défendu jeudi sa stratégie de lutte contre l’épizootie de dermatose des bovins lors d’un déplacement en Savoie et Haute-Savoie, où plus d’un millier de bêtes ont été euthanasiées depuis fin juin.Il s’agit d”‘une maladie extrêmement dangereuse par sa contagiosité et la force du virus”, a-t-elle déclaré à l’issue d’une “réunion de crise” à Chambéry avec des représentants des éleveurs, élus et autorités des deux départements, relevant un “risque que cela emporte l’ensemble de la filière bovine française” si elle n’était pas enrayée.Le protocole de lutte mis en place, “sur lequel personne n’a émis de réserve scientifique, en tout cas pas dans les organismes de référence”, repose sur l’euthanasie des troupeaux où des cas ont été décelés, la vaccination prévue de quelque 310.000 bovins à ce stade et la biosécurité, c’est-à-dire le fait que les animaux ne soient pas déplacés.Le premier cas a été signalé le 29 juin et, en date du 24 juillet, 37 foyers ont été détectés en Savoie et Haute-Savoie, selon le ministère. A ce jour, quelque 1.500 bêtes, pour 33 troupeaux, ont été euthanasiés, selon Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale et éleveur en Savoie.Ces mesures dites de “dépeuplement” ont suscité une vive émotion dans les zones touchées où certains éleveurs ont tenté plusieurs jours durant de bloquer l’accès à leurs exploitations pour empêcher l’abattage.Une cinquantaine d’éleveurs et leurs sympathisants se sont rassemblés tôt jeudi devant la préfecture de Savoie pour dénoncer le “massacre” de leurs bêtes et appeler à un abattage “sélectif” des animaux malades afin d’assurer la survie de leurs exploitations. “Genevard, t’arrives trop tard!”, ont-ils scandé, emmenés par deux syndicats, la Confédération paysanne et la Coordination rurale.”On est plus pertinent à être ici [dans la rue] que d’être à l’intérieur pour cautionner un cirque qui encore une fois va amener juste à valider quelque chose qui a été décidé dans les bureaux parisiens”, s’est indigné Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne. “Là il y a la vaccination: est-ce qu’elle va continuer à tuer les vaches ? C’est ça la question”, a-t-il insisté.- “Tout le monde a peur” -Une vingtaine d’autres manifestants était également présents à proximité de la ferme haut-savoyarde où s’est ensuite rendue la ministre, brandissant des pancartes proclamant “Vous êtes des assassins”.Cet élevage de Hauteville-sur-Fier, près d’Annecy, qui fournit du lait destiné à l’emmental et la raclette, a commencé dès dimanche à vacciner ses vaches. Désormais, “le compte à rebours est déclenché. On sait que d’ici le 10-12 août, notre troupeau sera hors de danger. Mais voilà, il reste ces deux semaines où le risque est encore majeur”, a souligné l’exploitant, Denis Tranchant. Pour l’heure, “tout le monde a peur”, et “humainement, c’est très dur”, a-t-il souligné, très ému.Selon lui, le danger pesant sur la filière bovine française est “réel” et “on ne peut pas bâtir un après-crise sur des reproches”. Il s’est déclaré “prêt sans hésitation” à l’avenir à céder des bêtes aux éleveurs devant reconstituer leur cheptel après la crise.La DNC, qui affecte bovins, buffles et zébus, se transmet par piqûres d’insectes qui agissent comme des “seringues volantes et transmettent la maladie de proche en proche,”, a expliqué à l’AFP Éric Cardinale, directeur scientifique de la santé animale à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Elle n’est en revanche pas transmissible à l’humain, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. La ministre a également rendu “hommage aux éleveurs qui ont accepté, dans un esprit citoyen et pour protéger l’ensemble des élevages”, que leurs troupeaux, affectés par la maladie, soient abattus, indiquant avoir rencontré quatre d’entre eux jeudi matin. “Ils ont été contraints au sacrifice ultime: faire abattre leurs bêtes. Ce sont eux, les héros silencieux de cette crise. Ils permettent de sauver toute la filière”, a-t-elle dit, assurant que l’indemnisation “se déploierait rapidement” et serait “à la hauteur du préjudice qui a été consenti”.

Russian attacks kill 5, including family, in east Ukraine

Russian attacks killed at least five people, including three members of a displaced family, in separate attacks across Ukraine’s war-scarred east, Ukrainian authorities said Thursday.A couple and their 36-year-old son were killed in a village in the eastern Kharkiv region late Wednesday, local officials said. Two more women were killed in the Donetsk region Thursday.Russia …

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Chypre: deux morts dans un feu de forêt attisé par la chaleur

Deux personnes ont péri dans un feu de forêt aux abords de Limassol, deuxième ville de Chypre, attisé par des vents violents et des températures pouvant atteindre 44°C, ont annoncé les autorités jeudi.La police a indiqué que deux corps calcinés avaient été retrouvés dans une voiture brûlée, vraisemblablement piégée par l’incendie qui s’est déclaré mercredi dans des secteurs de la région côtière du sud de l’île.Le porte-parole du gouvernement, Konstantinos Letymbiotis, a déclaré que l’origine de l’incendie était “toujours en cours d’enquête”, mais que les “températures élevées, les vents violents et la sécheresse (…) ont rendu la situation encore plus difficile”. Annonçant des mesures d’aide pour les communautés touchées, il a estimé que “ce qui se déroule dans notre pays (…) est sans précédent”, évoquant “plusieurs départs de feu simultanés”.Les autorités sanitaires ont indiqué que deux personnes avaient été hospitalisées pour de graves brûlures, tandis que seize autres ont été légèrement blessées. Selon le porte-parole des pompiers, Andreas Kettis, l’incendie, qui a débuté dans le village de Malia, dans les hauteurs de Limassol, a ravagé quelque 100 kilomètres carrés. Le feu ne progressait plus jeudi, mais des “flambées” persistaient, a-t-il précisé.Les autorités ont émis une alerte canicule pour l’île méditerranéenne, où les températures devaient atteindre 44°C. Plus de 250 pompiers, 75 véhicules et plusieurs hélicoptères ont été mobilisés pour lutter contre les flammes, et le gouvernement a sollicité l’aide de plusieurs pays pour l’envoi d’avions de lutte contre les incendies. – “Vallée en flammes” -M. Letymbiotis a précisé que des avions en provenance de Jordanie étaient déjà arrivés, et que d’autres étaient attendus d’Egypte, d’Israël et d’Espagne, en complément du soutien fourni par la base aérienne britannique située dans le sud de l’île.”Malheureusement, les fronts de feu étaient énormes. Vous avez vu les destructions inédites, malgré des efforts considérables”, a-t-il déploré. Le ministre de la Justice, Marios Hartsiotis, a indiqué à la chaîne publique CyBC que 106 personnes avaient passé la nuit dans des hébergements temporaires, après l’évacuation de plusieurs villages menacés. De nombreuses habitations ont été endommagées ou détruites, et seize secteurs ont été privés d’électricité, rendant la climatisation et la réfrigération impossibles sous une chaleur accablante.”En rentrant chez moi, j’ai vu la montagne et la vallée en flammes”, a raconté Antonis Christou, un habitant de Kandou, l’un des villages touchés. “J’ai pleuré car quelqu’un a été brûlé dans sa voiture.”Le chef des pompiers, Nikos Logginos, a indiqué à CyBC avoir transmis à la police des témoignages suggérant que l’incendie aurait pu être déclenché délibérément.Chypre est touchée par des feux de forêt presque chaque année pendant les étés chauds et secs de l’île.

Consommation de cocaïne: trois fois plus de passages aux urgences entre 2012 et 2023

En France, la consommation de cocaïne fait peser un “poids significatif” sur l’hôpital et les services d’urgence, où le nombre de passages qui y sont liés ont triplé entre 2012 et 2023, avant de se stabiliser l’an dernier, affirme jeudi Santé publique France (SpF).En 2024, 5.067 passages aux urgences en lien avec l’usage de cocaïne et 1.619 hospitalisations (consécutives à un passage) ont été recensés, ce qui marque une stabilisation à “des niveaux élevés” après “une hausse continue depuis 2012”, annonce l’agence sanitaire.Ces taux de passages aux urgences sont “très élevés en Guyane, Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie”, détaille SpF -dont les chiffres incluent l’Outre-mer hors Martinique et Mayotte-, qui note de “fortes disparités régionales”. Les centres spécialisés en addictologie (CSAPA) indiquent que la cocaïne est “plus fréquemment signalée comme substance principale pour les nouveaux patients entrant en traitement”. Ces 10 dernières années, le nombre d’hospitalisations liées à l’usage de cette drogue, deuxième substance illicite la plus consommée dans le monde après le cannabis, a quadruplé en France. Ces chiffres attestent des risques associés à la consommation de cocaïne et du “poids significatif”, “pour la santé des Français et pour les services d’urgence et l’hôpital”, des usages de cocaïne en France, dit SpF.Ainsi depuis 2012, le taux de passages aux urgences en lien avec la consommation de cocaïne a “plus que triplé”, jusqu’en 2023, indique l’agence sanitaire, à l’instar du nombre de consommateurs et de décès directement liés à cette consommation, rapportés par l’OFDT.En 2023, 10% des adultes en avaient déjà consommé dans leur vie et 3% au cours des 12 derniers mois, selon cette source.Outre la dépendance, la consommation de cocaïne peut entraîner des conséquences médicales aiguës, principalement cardiovasculaires – infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, thrombose – et psychiatriques – dépression, anxiété, tentatives de suicide -, rappelle SpF.Entre 2012 et 2024, sur 32.749 passages aux urgences liés à l’usage de la cocaïne, environ les trois quarts (74%) concernaient des hommes et l’âge médian était de 32 ans, correspondant au profil des personnes les plus consommatrices au sein de la population générale.Sur cette période, les passages aux urgences liés à la consommation de cocaïne étaient “fréquemment associés à des diagnostics de consommation d’autres substances”, en “premier lieu l’alcool” (29%), relève SpF, dont les données concordent avec celles du dispositif Drogues info service.Ces autres substances étaient: les narcotiques (dont les opiacés, 14%), le cannabis (11%) et les benzodiazépines (7%).

Fraude à l’impôt sur les dividendes: Eric Lombard retire une disposition contestée de Bercy

Le ministre de l’Economie Eric Lombard a annoncé jeudi le retrait d’un texte d’application de Bercy contesté par des parlementaires, qui y voient une brèche dans un dispositif de lutte contre le contournement de l’impôt sur les dividendes.C’est l’épilogue de plusieurs semaines de passes d’armes entre Bercy et des sénateurs et députés qui accusaient le gouvernement d’avoir altéré ce dispositif voté dans le budget 2025 et visant à lutter contre la fraude aux dividendes, dite “CumCum”.Ce stratagème d’évasion fiscale consiste, pour des actionnaires étrangers d’entreprises françaises, à confier temporairement leurs actions à un tiers français – généralement une banque, moyennant rétribution – au moment du versement des dividendes. Cela leur permet d’échapper au prélèvement à la source de l’impôt dû en tant que non-résident.Le mécanisme voté dans le budget 2025 permettait de remédier à cette faille en imposant que la retenue à la source s’applique aux “bénéficiaires effectifs”. Mais le texte d’application publié par l’administration fiscale, qui dépend de Bercy, permettait des exceptions, notamment lorsque les banques ne connaissent pas les bénéficiaires des dividendes ou en exonérant les “marchés réglementés” d’appliquer cette disposition. Ce texte avait été pris sur la base d’un avis du Conseil d’Etat, assure Bercy.”J’ai décidé de retirer le texte en question, le paragraphe 4 pour être précis”, car cette disposition “a été considérée par le Sénat comme portant le risque de dénaturer le texte, ce qui n’était évidemment pas l’objet”, a déclaré Eric Lombard, affirmant agir dans “un esprit de compromis”.Il s’exprimait aux côtés du président de la commission des Finances du Sénat, Claude Raynal (PS), et du rapporteur général de cette commission, Jean-François Husson (LR) qu’il avait rencontrés plus tôt alors que la chambre haute était à l’origine de la mise en oeuvre de cette disposition législative, votée dans le cadre du budget 2025. Ces derniers ont salué la décision d’Eric Lombard. Jean-François Husson y a vu notamment un “signal fort” envoyé aux Français et à “celles et ceux qui pratiquaient une fraude organisée”. – 4,5 milliards d’euros -Cette marche arrière intervient après que le ministre de l’Economie, interrogé à plusieurs reprises sur le sujet ces dernières semaines, avait démenti toute faille dans la lutte contre la fraude et défendu la conformité du texte d’application par rapport à la loi. Le dossier avait aussi pris de l’ampleur à l’aune des débats budgétaires dans le cadre du futur projet de budget 2026 pour lequel le gouvernement recherche 43,5 milliards d’euros d’économies. Selon Jean-François Husson, cette “délinquance en col blanc” représenterait un manque à gagner d’environ 1,5 à 2 milliards d’euros sur 2025. Outre d’éventuelles économies, la pratique de la fraude “CumCum” est surtout dans le viseur de la justice. Le parquet national financier (PNF) a ouvert plusieurs enquêtes. Il a perquisitionné cinq établissements financiers à ce propos en mars 2023: BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de BNP Paribas), Société Générale, Natixis (filiale de BPCE, rassemblant les Banques populaires et les Caisses d’épargne) et HSBC.Des “procédures de redressement” visent “cinq établissements de la place pour un montant de 4,5 milliards d’euros” et sont en cours, ce qui signifie que l’argent n’a pas encore été récupéré, a rappelé Eric Lombard, sans les nommer. Le nouveau texte d’application de Bercy grevé des dispositions litigieuses sera republié jeudi, a-t-il précisé, en rappelant que la lutte contre la fraude fiscale a rapporté “plus de 10 milliards d’euros” en 2024.”Nous allons renforcer l’année prochaine les moyens qui seront donnés à cette maison pour lutter contre la fraude, notamment la fraude fiscale”, a-t-il poursuivi.Dans une réaction transmise à l’AFP, la Fédération bancaire française (FBF) a indiqué prendre acte de la décision de Bercy de retirer son texte d’application qui permettait pourtant de réduire des “incertitudes”. Supprimer cette disposition “ne crée pas des conditions favorables à la sauvegarde d’un marché de capitaux efficient et souverain” et constitue “un frein aux activités financières conduites sur la place de Paris, sources d’importantes recettes fiscales”, selon la FBF, qui redoute un “impact négatif sur les comptes publics”.