AFP Top News

“J’étais certaine que j’allais mourir”, dit Kim Kardashian au procès de son braquage

La reine des influenceuses Kim Kardashian a dit mardi au procès de son braquage dans un hôtel parisien en 2016 avoir été “persuadée” que ses agresseurs “allaient (lui) tirer dessus”, qu’ils allaient la “violer”, que “c’était fini”.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président de la cour d’assises de Paris, David De Pas.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”, lui répond la star américaine, installée à la barre, droite comme un i, ses feuilles sur le pupitre, répondant en anglais aux questions, via un interprète.Toute en noir, veste à épaulettes et longue robe à volants, chignon serré avec deux mèches encerclant son visage, la star s’est présentée peu avant 13h30 avec notamment sa mère Kris Jenner, à l’une des entrées de ce palais de justice situé en plein coeur de Paris, saluant la foule d’un geste de la main avant de prendre place dans la salle des assises, ont constaté des journalistes de l’AFP.Sur demande de la cour, Kim Kardashian déroule cette nuit du 2 au 3 octobre 2016, celle qui a “tout changé”. Avant, avait-elle commencé, “j’avais l’habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c’était un endroit magique”. Mais après cette Fashion week 2016, “ça a tout changé”.Elle laisse couler quelques larmes qu’elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.”J’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j’ai appelé ma mère, ma soeur, mais personne ne répondait”. La porte de sa chambre s’ouvre, entrent deux hommes qu’elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l’hôtel, menotté.Elle, en peignoir, “sur le point” de s’endormir, met un moment à comprendre. “Un des hommes m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”.Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. “Le grand a dit +ah, ah!+ comme s’il était content”. Montant total du butin – jamais retrouvé – emporté par les malfaiteurs: 9 millions d’euros.- “Ils peuvent tout prendre” -“Ils avaient un pistolet, ils m’ont traînée du lit et m’ont tirée vers le couloir. Je me suis demandée s’il fallait que je coure, que j’essaie de m’enfuir mais ce n’était pas possible”, sanglote à nouveau Kim Kardashian.”Je me suis rendue compte que je devais juste faire ce qu’ils me demandaient”.”Ils m’ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un serflex j’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés SVP+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.La salle d’audience est pleine à craquer pour l’écouter. A l’intérieur du palais de justice historique de l’île de la Cité, les caméras se sont alignées sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. “Salle d’audience complète”, indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.Pendant la matinée, avait témoigné l’ex-styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star pendant le braquage, et alerté le garde du corps.”Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites”, a expliqué à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.”Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.” Alors quand elle a été réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle avait tout de suite su qu’il y a un problème.”C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur”, a-t-elle décrit à la barre. Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps avait essayé de joindre Kim Kardashian. Depuis, a témoigné la styliste, la vie de Kim Kardashian “a complétement changé en termes de sécurité”. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps. “J’ai commencé à avoir la phobie de sortir de chez moi, et je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que ma sécurité est à la maison”, confirme Kim Kardashian à la barre.Sa déposition se poursuit. Elle parlera ensuite aux médias à l’extérieur de la salle.mdh-alv-edy-bur/bfa/dsa

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro et DiCaprio, entre Gaza et l’Ukraine

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro et Leonardo DiCaprio, le Festival de Cannes ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, au cÅ“ur d’une tribune signée par des centaines de personnalités du cinéma.A 19H15 (17H15 GMT), la cérémonie d’ouverture sera marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur, pour l’ensemble de sa carrière, à l’acteur de “Taxi Driver”, âgé de 81 ans. C’est Leonardo DiCaprio, complice de De Niro à l’écran dans le dernier film de Martin Scorsese, “Killers of the Flower Moon”, qui lui remettra cette distinction.Le discours de De Niro, opposant déclaré à Donald Trump, sera écouté avec attention par un monde du cinéma inquiet de la montée des régimes autoritaires et de la menace du président américain d’imposer une taxe de 100% sur les films étrangers.La cérémonie réservera aussi une surprise signée Mylène Farmer. La chanteuse, cinéphile et ancienne membre du jury, interprétera un morceau.Elle cédera ensuite la place à l’écran à une autre chanteuse française, Juliette Armanet. L’interprète du “Dernier jour du disco” est la vedette du film d’ouverture, “Partir un jour”, un premier long-métrage signé Amélie Bonnin qui sort en même temps en salles en France.Jamais encore un premier long-métrage n’avait lancé l’événement. Et “c’est la troisième fois seulement, après Diane Kurys et Maïwenn, qu’une réalisatrice ouvre le Festival de Cannes. C’est une comédie musicale et un film très très réussi”, a souligné le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, devant la presse lundi.- Tribune pour Gaza -Hors écran, près de 400 cinéastes, dont le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere, ont signé une tribune de soutien à Gaza dans le quotidien français Libération mardi: “Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, clament-ils.Un texte symbolique à quelques heures de la soirée d’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde.La tribune, qui n’est pas inédite pour le milieu depuis octobre 2023, rend également hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et protagoniste d’un documentaire programmé dans une section parallèle.”A quoi servent nos métiers si ce n’est à tirer des leçons de l’Histoire, des films engagés, si nous ne sommes pas présent.e.s pour protéger les voix opprimées?”, demandent les signataires de cet appel, dont également la réalisatrice française Justine Triet et l’acteur britannique Ralph Fiennes. Selon l’un des collectifs à l’origine de la tribune, sollicité par l’AFP, la présidente du jury cannois, l’actrice Juliette Binoche, qui a déjà ces derniers mois pris position contre la guerre à Gaza, faisait initialement partie des signataires. Mais son nom n’y figurait pas mardi matin.- Depardieu condamné -C’est à une autre guerre, celle menée par la Russie en Ukraine, que le Festival a consacré sa journée d’ouverture, avec la projection de trois documentaires, dont “Notre Guerre” de l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy.Un autre événement – extérieur – pourrait également créer des remous mardi : la cérémonie d’ouverture de cette 78e édition se tiendra quelques heures après la condamnation de Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles lors d’un tournage. L’acteur a l’intention de faire appel.De films en tapis rouges, Cannes, fort du succès de ses longs-métrages l’an dernier aux Oscars, fera une large place au glamour et attirera des nuées de stars : de Tom Cruise à Nicole Kidman et Denzel Washington, en passant par Jennifer Lawrence ou Robert Pattinson.Juliette Binoche et les membres de son jury, dont les acteurs Jeremy Strong et Halle Berry ou la romancière Leïla Slimani, devront attribuer, le 24 mai, la Palme d’or à l’un des 22 films en compétition.

Référendum, fin de vie, Ukraine: Macron a rendez-vous avec les Français

Ukraine, sujets de société, retraites, finances publiques… Emmanuel Macron, qui poursuit son entreprise de reconquête de l’opinion, a rendez-vous avec les Français dans une émission grand format mardi soir sur TF1 durant laquelle il pourrait abattre la carte du référendum, une première depuis 20 ans.Le chef de l’État répondra deux heures et demie durant, à partir de 20H10, aux questions du présentateur Gilles Bouleau, de personnalités issues de la société civile – influenceur, chef d’entreprise, leader syndicale, jeune journaliste engagée sur les sujets environnementaux, maire – et de Français.Après sa traversée du désert à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, il entend ainsi montrer qu’il a repris la main et est de nouveau incontournable dans le champ politique intérieur, quand son Premier ministre François Bayrou paraît de plus en plus éclipsé.L’occasion de démontrer sa “capacité d’impulsion” dans “un contexte international très tendu”, vante son entourage. Avec aussi l’espoir d’un rebond à domicile, après les records d’impopularité enregistrés à l’automne, dans le sillage de la dissolution ratée.”Chassez le naturel, il revient au galop. Son objectif c’est de rester président jusqu’à la dernière seconde”, renchérit un membre du gouvernement.- Questions multiples -Franchira-t-il cette fois le Rubicon du référendum, une tentation souvent exprimée depuis 2017 mais jamais suivie d’effet ? “Oui”, si l’on en croit certains proches. Le chef de l’Etat avait indiqué lors de ses vÅ“ux pour 2025 que les Français seraient amenés à “trancher” sur des sujets déterminants. Une tentation d’autant plus grande que le gouvernement n’a plus de majorité à l’Assemblée. “Le référendum, c’est le substitut du Parlement”, relève la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina.Emmanuel Macron songerait à plusieurs questions simultanées, sur des thèmes variés, pour dépassionner le recours à cet outil qu’aucun président n’a osé dégainer depuis 2005 et la victoire du “non” sur la Constitution européenne.Temps d’écran des enfants, fin de vie, réforme territoriale, immigration… les spéculations vont bon train sur les sujets possibles, et leur faisabilité, alors que l’exercice reste très encadré par la constitution.Les Français sont très majoritairement favorables (83%) à l’organisation d’un référendum et placent l’économie, les retraites et l’immigration en tête des sujets sur lesquels ils aimeraient être questionnés, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié dimanche.Priorités partagées par la classe politique: sans surprise, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a ainsi appelé mardi sur TF1 le chef de l’État “à prendre les Français au sérieux et à organiser un référendum sur l’immigration”.Mais s’il “nous sort un référendum sur le temps scolaire, ce sera considéré comme une manoeuvre”, a prévenu Marine Le Pen depuis l’Assemblée nationale. “Les référendums en France sont organisés pour des grands sujets (…) qui engagent l’avenir de la nation”, a souligné la cheffe de file du parti d’extrême droite.- “justice fiscale” -Même méfiance du côté de La France insoumise: “Nous sommes extrêmement sceptiques sur sa volonté de suivre l’avis du peuple”, a déclaré la députée Clémence Guetté lors d’une conférence de presse. La vice-présidente de l’Assemblée a appelé le chef de l’Etat à “mettre en oeuvre des propositions réelles qui intéressent vraiment les Français”.Dans le camp présidentiel, le chef des députés Modem Marc Fesneau a évoqué l’hypothèse d’une “règle d’or” contre les déficits budgétaires.A gauche au contraire, “la question de la réforme des retraites” revient sur le tapis: “C’est un sujet qu’il pourrait être intéressant de mettre au débat”, a estimé l’écologiste Léa Balage El Mariky. Du côté syndical, la patronne de la CFDT Marylise Léon a aussi plaidé pour une consultation des Français sur “la justice fiscale”.Trois jours après son déplacement à Kiev, Emmanuel Macron sera aussi très attendu sur l’Ukraine, alors que les événements semblent s’accélérer avec une possible rencontre au sommet jeudi à Istanbul, en présence de Donald Trump.Le président sera entouré par 100 m2 d’écrans. Interviendront la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur la réforme des retraites et les licenciements chez ArcelorMittal, le YouTubeur Tibo Inshape sur le sport à l’école, le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, sur la fin de vie, Cécile Duflot, directrice de l’ONG de lutte contre les inégalités Oxfam, sur une éventuelle taxe sur l’héritage.Une haltérophile l’interpellera sur le port du voile, précise encore TF1 sur son site internet. De même que la journaliste Salomé Saqué sur l’environnement et le maire de Béziers Robert Ménard sur la sécurité. 

Les villes sont “l’épicentre” de la lutte contre la chaleur, dit une consultante de l’ONU

A Miami, Athènes ou Santiago du Chili, des spécialistes tentent de combattre la chaleur urbaine. L’une des pionnières de ce secteur naissant, la Grecque Eleni Myrivili, responsable mondiale de la lutte contre la chaleur (“Chief heat officer”) à l’ONU-Habitat, explique dans un entretien à l’AFP ce que les autorités peuvent faire pour sauver des vies face aux canicules.Pourquoi les villes sont-elles au cÅ“ur de votre travail ?Nous avons constaté que les villes sont essentiellement l’épicentre des vagues de chaleur, là où les effets sont les plus désastreux. Les villes aujourd’hui sont des pièges thermiques, elles sont construites pour d’autres types de températures, pour un climat différent. Nous devons donc changer totalement la façon dont nous rénovons et développons nos zones urbaines en tenant compte du fait que nous aurons à faire face à un climat totalement différent dans les décennies à venir.Quelles sont les solutions du combattant anti-chaleur?À Athènes, nous avons par exemple travaillé sur la classification des chaleurs extrêmes afin que des seuils spécifiques déclenchent différents protocoles pendant des épisodes de canicule, pour nous assurer que nous protégeons les populations les plus vulnérables. Nous avons créé des campagnes de sensibilisation afin que les gens comprennent à quel point la chaleur peut être dangereuse pour leur santé et les bons gestes à adopter pendant les pics de chaleur.Un autre exemple, la construction de structures qui créent de l’ombre aux arrêts d’autobus ou de trains, avec des dispositifs de refroidissement spéciaux, comme des brumisateurs ou des toits thermorésistants. Nous avons aussi pratiquement tous mis au point des solutions pour favoriser la nature dans les villes. Quels sont les effets concrets du changement climatique dans votre région?En Europe méditerranéenne, nous avons connu environ 29 jours de fortes chaleurs — selon l’index de stress thermique — en moyenne par été (entre 1991–2020).Mais nous sommes passés à 66 jours au cours de l’été 2024. C’est cela que nous voulons dire quand nous expliquons que les températures moyennes mondiales ont dépassé 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Sur le terrain, nous assistons à des étés hors normes. Comment les villes peuvent-elles s’adapter? Nous devons donner la priorité à l’ombre, au vent, à l’eau et, bien sûr, à la nature. Cela signifie également qu’il nous faut intégrer d’autres types d’expertise dans nos projets de développement et d’urbanisme.Nous devons faire appel à des architectes paysagistes, des écologues, des sylviculteurs, des gens qui comprennent la thermodynamique. À très grande échelle, mais aussi à l’échelle locale, nous devons considérer l’eau comme l’élément le plus crucial, celui grâce auquel nous réussirons à vaincre la chaleur ou celui qui nous fera échouer.Quels sont les exemples à ne pas suivre?La climatisation est un excellent exemple de maladaptation car elle génère davantage de problèmes qu’elle n’en résout. L’air conditionné est essentiel pour les populations les plus précaires, nous devons nous assurer qu’elles y aient accès. Mais nous devons comprendre qu’elle doit être utilisée avec modération et non comme la panacée de ce qui nous aiderait à combattre ces chaleurs extrêmes. Nous ne pouvons pas nous sortir de ce pétrin par la climatisation. Utiliser la climatisation est une façon extrêmement égoïste de faire face au problème. On rafraîchit son propre petit espace tout en recrachant de l’air chaud dans les espaces publics avoisinants.

60 millions de consommateurs: le conseil d’administration vote contre la recherche d’un repreneur

Le conseil d’administration de l’Institut national de la consommation (INC) a voté contre la recherche d’un repreneur pour le magazine “60 millions de consommateurs”, que le gouvernement souhaite pourtant vendre, a appris l’AFP mardi à l’issue de la réunion.Par huit voix contre sept, les membres du conseil d’administration – qui sont des représentants de l’Etat, des associations de consommateurs, du personnel de l’INC, ainsi que des personnalités qualifiées – ont rejeté les “modalités de la mise en oeuvre” de la précédente délibération, censée aboutir à l’identification “d’acquéreurs” pour le magazine.”C’est un grand soulagement” pour les salariés, a affirmé à l’AFP Bertrand Loiseaux, secrétaire du CSE, peu après les résultats du vote.Le second point à l’ordre du jour du conseil d’administration, qui consistait à autoriser l’INC à lancer un appel aux dons pour soutenir financièrement le magazine, a été adopté.Désormais, les salariés comptent “se mettre à travailler avec la direction sur des scénarios de rebond”, explique M. Loiseaux. Deux options se dégagent à l’heure actuelle. La première est celle retenue par l’ex-ministre chargée notamment de la Consommation Olivia Grégoire, qui souhaitait privilégier l’apport de financements supplémentaires pour relancer le magazine. Mais cette idée a reçu un avis défavorable de la Cour des comptes, institution qui s’assure du bon usage des fonds publics. Pour la Cour, cela s’apparenterait “à une forme de fuite en avant, compte tenu des difficultés financières structurelles du magazine”.L’autre scénario poussé par les salariés serait de “redéfinir le périmètre de service public de l’INC”, afin de “justifier un engagement de l’Etat” et toucher davantage de subventions, expliquait M. Loiseaux avant la tenue du conseil d’administration.Le rejet de la recherche d’un repreneur pour “60 millions de consommateurs” constitue “une victoire sur un vote, mais ça n’entache pas la volonté du gouvernement de vendre le magazine”, avance prudemment auprès de l’AFP Jean-Pierre Béquet, vice-président du conseil d’administration, à l’issue de la réunion.Contacté par l’AFP, le cabinet de la ministre déléguée chargée du Commerce et de la Consommation, Véronique Louwagie, n’a pas répondu dans l’immédiat. En mars, Mme Louwagie indiquait néanmoins vouloir trouver une solution pour “assurer un maintien et un développement pérenne dans le temps” du magazine. M. Béquet craint par exemple que le gouvernement puisse “contourner” ce vote, “en plaçant l’INC sur la liste des opérateurs de l’Etat à supprimer”.  

La princesse Kate lance une série de vidéos sur les pouvoirs de la nature

La princesse Kate a inauguré une série de vidéos pour rendre hommage à la nature, qui a été son “sanctuaire” pendant sa maladie notamment, dont les épisodes seront diffusés sur les réseaux sociaux au fil des saisons.Dans la première vidéo de cette série baptisée “Mère Nature” publiée lundi et consacrée au printemps, la très populaire épouse du prince William confie à quel point être proche de la nature a été important pour elle.”Ces dernières années, la nature a été mon sanctuaire”, indique la princesse, qui a annoncé en janvier la rémission de son cancer.”La capacité de la nature à nous inspirer, à nous nourrir, à nous aider à guérir et à grandir est infinie et reconnue depuis des générations”, poursuit-elle, en voix off sur des images de fleurs, d’arbres et d’animaux.La vidéo, très cinématographique, a été en partie tournée lors du voyage de Kate et William fin avril sur l’île écossaise de Mull pour leur 14e anniversaire de mariage, et montre le couple en train de parcourir ses paysages majestueux.La diffusion de cette vidéo, qui appelle à “renouer avec la nature”, coïncide également avec la semaine de sensibilisation à la santé mentale au Royaume-Uni.”Le printemps est une saison de renaissance, d’espoir et de nouveaux départs. Après les jours sombres de l’hiver, le monde extérieur s’éveille doucement, porteur d’une nouvelle vie”, souligne la princesse.L’épouse du prince héritier William avait révélé en mars 2024 être atteinte d’un cancer. Elle avait annoncé la fin de sa chimiothérapie en septembre dans une vidéo qui se distinguait déjà par son esthétique soignée, tournée en pleine nature dans la campagne du Norfolk (est de l’Angleterre) et mettant en scène son époux et leurs enfants George, Charlotte et Louis.Son beau-père le roi Charles III est toujours traité pour un cancer, dont la nature n’a jamais été dévoilée, et dont il avait annoncé le diagnostic en février 2024.Meghan Markle, l’épouse du fils cadet du roi Harry, exilé aux Etats-Unis, a quant à elle publié mardi un nouvel épisode de son podcast “Confessions of a Female Founder”, dans lequel elle reçoit des entrepreneuses.

Kim in Paris: la star face aux braqueurs au procès Kardashian

Du strass et des flashs sous les lambris du palais de Justice: la reine des influenceuses Kim Kardashian est attendue mardi après-midi au palais de justice de Paris pour témoigner au procès de son braquage en 2016, où se pressent déjà journalistes du monde entier, et quelques curieux et fans.L’audition devant la cour d’assises de la superstar arrivée lundi soir des Etats-Unis – elle a posté sur Instagram une photo depuis son avion – est prévue à partir de 13H30, et Kim Kardashian fera ensuite une déclaration devant les caméras, ont indiqué ses avocats à l’AFP.Certains étaient là dès l’aube pour avoir une chance de l’apercevoir en chair et en os. “On est fans de Kim et on veut la soutenir. Et que justice soit faite”, explique Clément Treboutte, dans la file d’une vingtaine de personnes avec deux amis, tous sur leur 31 pour l’occasion. “Ça fait des siècles” que les trois amis – “dans la création de contenus, lifestyle, make-up” comme elle -, suivent le parcours de Kim Kardashian. “C’est notre maman”, “on a grandi avec elle”, sourient-ils. MJ Corey, écrivaine américaine, est là depuis 05H00 (03H00 GMT) du matin. “C’est une bonne opportunité de voir Kim dans un nouvel environnement”, explique celle qui travaille “sur la déconstruction du projet médiatique des Kardashian” et veut voir “comment elle gère une situation comme celle-là”. A l’intérieur du palais de justice historique de l’île de la Cité, les caméras s’alignaient déjà sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. “Salle d’audience complète”, indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.- “De la terreur” -L’audience du matin est consacrée au témoignage de l’ex-styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star dans cet hôtel de luxe au coeur de Paris pendant le braquage, la nuit du 2 au 3 octobre 2016.”Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites”, explique à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.”Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.” Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle sait tout de suite qu’il y a un problème.”C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur”, décrit-elle à la barre. “J’ai entendu: +J’ai des bébés et j’ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre+”. Simone Bretter s’enferme dans sa salle de bain et alerte le garde du corps de Kim Kardashian.A l’étage, elle entend encore “des hommes crier” et “Kim qui criait toujours, j’entendais la terreur dans sa voix”. “J’ai pensé que mon amie était en train de se faire violer, qu’ils la tueraient. Qu’ensuite je serais la prochaine”, dit-elle la voix tremblante. Mais les malfrats vont prendre la fuite en voyant que le garde du corps a essayé de joindre Kim Kardashian. En emportant neuf millions d’euros de bijoux, dont l’énorme bague de fiançailles offerte par Kanye West et exhibée sur les réseaux sociaux par l’influenceuse.Depuis, témoigne la styliste qui avait “pleuré tout le vol retour” vers les Etats-Unis, la vie de Kim Kardashian “a complétement changé en termes de sécurité”. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps. “Même moi je peux plus aller chez elle sans être sur une liste et je dois passer la sécurité.” Après la pause déjeuner, c’est Kim Kardashian, 44 ans, qui s’avancera à son tour à la barre.”Elle est prête à affronter ses agresseurs”, a déclaré son avocate Léonor Hennerick, qui la représente avec Jonathan Mattout au procès. “Elle tenait vraiment à être ici”, a abondé son avocat américain Michael Rhodes.”J’ai cru que j’allais mourir, je me préparais au moment où ils allaient tirer et me tuer”, avait raconté la star. “Ces 10 minutes ont vraiment changé toute ma vie.”

ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour l’emploi et le futur de la sidérurgie

Préserver leur emploi et un avenir pour l’acier français: quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal de toute la France se sont rassemblés mardi en région parisienne, pour mettre la pression sur la direction française du sidérurgiste, qui envisage de supprimer plus de 600 postes et entame les discussions sur les contours de ce plan social.”On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements”, a déclaré à l’AFP Francis Carru, du site de Dunkerque, le plus menacé, devant l’entrée du siège français du sidérurgiste, qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant l’entrée.Il craint “pour (son) emploi et les emplois futurs”, redoutant une fermeture de site”, pure et simple.”Mittal mène la même politique partout: il n’investit pas, récolte des aides publiques en milliards et verse des dividendes à ses actionnaires”, a estimé Fabien Segaud, représentant syndical au Comité social et économique central d’Aperam, la filiale inox d’ArcelorMittal, venu de Gueugnon (Saône-et-Loire) “soutenir” ses collègues des hauts fourneaux.Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, avait appelé dans les cortèges du 1er-Mai à profiter du CSE central convoqué mardi, premier round de négociations, pour mobiliser contre un “tsunami industriel, social” à venir.”On refuse totalement ce PSE”, a-t-il déclaré à l’AFP, souhaitant “tout faire pour stopper le processus”. Des salariés sont venus mardi de Dunkerque (Nord), mais aussi Florange (Moselle), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Basse-Indre (Loire Atlantique) ou du Luxembourg.Une proposition de loi de nationalisation déposée”ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là, on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines”, a déclaré la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, qui a déposé le matin même une proposition de loi de nationalisation d’ArcelorMittal.”La question qui est posée, c’est l’existence de la sidérurgie dans ce pays, tout simplement, (…) on n’a aucune assurance qu’Arcelor se contente des suppressions d’emplois qu’il vient d’annoncer”, a renchéri Eric Cocquerel, député LFI de Seine-saint-Denis, venu soutenir les métallos.C’est impossible d’imaginer que la France ne produise plus d’acier”, a-t-il ajouté, demandant au sidérurgiste une “feuille de route très claire”.Du côté de la CFDT, sa secrétaire générale Marylise Léon a estimé mardi, au micro de franceinfo, “qu’à ce stade, il faut suspendre ce PSE et demander des comptes à ArcelorMittal […] sur ce qui a été fait de l’ensemble des aides déversées à cette entreprise, qui sont à plus 300 millions d’euros”, La décarbonation en suspensAu coeur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour décarboner les haut fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application “rapide” du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.Lors d’une réunion avec les représentants des salariés et les élus, mardi dernier, le ministre de l’Industrie a aussi fait part de son intention de “demander à la Commission européenne d’avancer pour rétablir les conditions économiques acceptables pour la production d’acier en Europe”, selon le ministère.Mais les investissements massifs dans la décarbonation de l’acier en France sont déjà enterrés, estime Gaëtan Lecocq: “il y avait cinq emplois qui étaient dédiés à la nouvelle ligne haute tension entre la centrale nucléaire de Gravelines et notre usine à Dunkerque”(Nord), pour préparer le raccordement d’un futur four électrique, et “ces cinq emplois sont supprimés” affirme-t-il.

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro, entre Gaza et l’Ukraine

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro, le Festival de Cannes ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, au cÅ“ur d’une tribune signée par des centaines de personnalités du cinéma.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, clament le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere dans le quotidien français Libération mardi.Un texte symbolique à quelques heures de la soirée d’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde, qui doit être marquée par la Palme d’or d’honneur remise à l’Américain Robert de Niro, légende du 7e art et opposant au président Donald Trump.La tribune, qui n’est pas inédite pour le milieu depuis octobre 2023, rend également hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et protagoniste d’un documentaire programmé dans une section parallèle.”A quoi servent nos métiers si ce n’est à tirer des leçons de l’Histoire, des films engagés, si nous ne sommes pas présent.e.s pour protéger les voix opprimées?”, demandent les 380 signataires de cet appel, dont également la réalisatrice française Justine Triet et l’acteur britannique Ralph Fiennes. Ils exhortent à agir “pour toutes celles et ceux qui meurent dans l’indifférence”. “Le cinéma se doit de porter leurs messages”, écrivent-ils encore.Selon l’un des collectifs à l’origine de la tribune, sollicité par l’AFP, la présidente du jury cannois, l’actrice Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires mais son nom n’y figurait pas mardi matin.- De Niro honoré -C’est à une autre guerre, celle menée par la Russie en Ukraine, que le Festival a consacré sa journée d’ouverture, avec la projection de trois documentaires.Un autre événement – extérieur – pourrait également créer des remous mardi: hasard du calendrier, la cérémonie d’ouverture de cette 78e édition se tiendra quelques heures après la condamnation de Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles lors d’un tournage. L’acteur a l’intention de faire appel.”Je l’accueillerai (cette décision, NDLR) en en prenant connaissance”, a anticipé le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, en conférence de presse lundi. Avant d’ajouter, à propos de la possible sélection à Cannes d’un film actuellement tourné par Depardieu : “Il y a la question d’être condamné, il y a la question d’avoir purgé sa peine. (…) Et c’est là où nous, Festival de Cannes, avec vous, les journalistes, avec les productions, avec l’opinion disons plus globale, on doit au cas par cas juger de la meilleure attitude à avoir en la matière”.A 19H15 (17H15 GMT), place à la cérémonie d’ouverture, marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur, pour l’ensemble de sa carrière, à Robert De Niro, âgé de 81 ans. La rumeur dit qu’elle pourrait lui être donnée par Leonardo DiCaprio, arrivé à Cannes mardi selon des images du magazine français Paris Match. Le discours de l’acteur de “Taxi Driver”, qui n’a jamais épargné Donald Trump, sera écouté avec attention par un monde du cinéma, inquiet de la montée des régimes autoritaires et de la menace du président américain d’imposer une taxe de 100% sur les films étrangers.- Glamour -La cérémonie réservera aussi une surprise signée Mylène Farmer. La chanteuse, cinéphile et ancienne membre du jury, doit monter sur scène et pourrait interpréter un titre inédit.Elle cédera ensuite la place à l’écran à une autre chanteuse française, Juliette Armanet. L’interprète du “Dernier jour du disco” est la vedette du film d’ouverture, “Partir un jour”, un premier long-métrage signé Amélie Bonnin qui sort en même temps en salles en France.Jamais encore un premier long-métrage n’avait lancé l’événement. Et “c’est la troisième fois seulement, après Diane Kurys et Maïwenn, qu’une réalisatrice ouvre le Festival de Cannes. C’est une comédie musicale et un film très très réussi”, a souligné Thierry Frémaux lundi.De films en tapis rouges, Cannes, fort du succès de ses longs-métrages l’an dernier aux Oscars, fera une large place au glamour et attirera des nuées de stars : de Tom Cruise à Nicole Kidman et Denzel Washington, en passant par Jennifer Lawrence ou Robert Pattinson.Juliette Binoche et les membres de son jury, dont les acteurs Jeremy Strong et Halle Berry ou la romancière Leïla Slimani, auront la lourde tâche de désigner, le 24 mai, la Palme d’or parmi les 22 films en compétition.

Enlèvement en France d’un opposant algérien: le renseignement français incrimine un ex-haut diplomate algérien en France

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le renseignement intérieur français, incrimine dans un rapport d’enquête un ex-haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris dans l’enlèvement en 2024 près de la capitale d’Amir Boukhors, opposant au régime d’Abdelmadjid Tebboune.Dans cette enquête menée par un juge antiterroriste parisien ayant déjà abouti mi-avril à trois mises en examen, l’AFP a appris mardi de source proche du dossier que la DGSI met en cause un quatrième protagoniste non poursuivi à ce stade: S. S., présenté comme un “sous-officier algérien de la DGDSE”, un service de renseignement de ce pays, âgé de 36 ans.Il aurait été présent à Paris “sous la couverture diplomatique de Premier secrétaire” de l’ambassade d’Algérie, mais n’a pas été arrêté. Il n’est possiblement plus en France et pourrait faire valoir une éventuelle immunité diplomatique. Le cas de cet homme a été également évoqué par le JDD dimanche, jour où Alger a notifié à la France de nouvelles expulsions de certains de ses fonctionnaires. L’influenceur Amir Boukhors dit “Amir DZ” avait été enlevé le 29 avril 2024 dans le Val-de-Marne puis relâché le 1er mai. L’enquête, d’abord menée à Créteil, a été reprise en février par le Parquet national antiterroriste (Pnat) et confiée à la DGSI et à la Brigade criminelle.Trois hommes, dont un agent consulaire algérien, ont été mis en examen mi-avril pour arrestation, enlèvement, séquestration, en relation avec une entreprise terroriste.Dans son rapport du 11 avril épluchant les contacts entre téléphones occultes, la DGSI évoque donc “la possible participation” à ces faits de S. S.: il aurait été appelé par l’un des mis en cause “alors que commençait la séquestration”, ou aurait participé à un “débriefing” à quatre “deux heures après l’enlèvement”.S. S. a aussi retiré cette nuit-là à la banque 2.000 euros, alors qu’Amir Boukhors a entendu ses deux gardes compter sur une rémunération de 1.000 euros chacun.Le téléphone du Premier secrétaire a aussi borné plusieurs fois près du domicile d’Amir Boukhors et d’un bar où il avait ses habitudes, plus d’un mois avant l’enlèvement.La vague d’interpellations a été déclenchée le 8 avril 2025, lorsque l’un des mis en cause a été repéré à nouveau devant le domicile de l’influenceur. Pendant sa garde à vue, l’agent consulaire mis en cause a “prétendu tout ignorer” de ces faits, souligne le rapport.Alger avait exprimé une “vive protestation” après son incarcération.Aucun des deux autres mis en cause n’a reconnu une participation aux faits.- “Irritant majeur” -Installé en France depuis 2016, Amir Boukhors, 41 ans et un million d’abonnés sur TikTok, est un “irritant majeur dans la relation bilatérale avec l’Algérie” selon le rapport.Il fait l’objet de neuf mandats d’arrêt internationaux d’Alger qui veut le juger, notamment pour escroquerie ou infractions terroristes.En 2022, la justice française a refusé son extradition, et le pays lui a donné l’asile politique en 2023.Son avocat Eric Plouvier a indiqué à l’AFP que “l’implication d’Alger est à la fois une atteinte violente à l’intégrité physique d’un réfugié politique en France et une grave atteinte à la souveraineté française”.Pour Me Plouvier, le droit international “n’accorde aucune protection particulière aux agents qui sous couvert d’une mission diplomatique, accomplissent des actes criminels”.L’avocat a demandé le 7 mai au magistrat instructeur de “remonter la chaîne de commandement opérationnelle et politique”. “La délivrance de mandats d’arrêt contre les agents algériens impliqués”, “au premier rang desquels (S. S.), paraît donc inéluctable”, a-t-il ajouté.Sollicité sur l’existence d’un éventuel mandat, le Pnat a refusé de commenter.Dans un dossier parallèle, un fonctionnaire du ministère de l’Economie a été mis en examen en décembre, soupçonné d’avoir livré des informations sur des opposants au régime algérien vivant en France, dont Amir Boukhors, grâce au concours présumé d’une assistante sociale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Elle a aussi été mise en examen.L’ensemble de ces révélations a nourri la crise diplomatique dans laquelle Alger et Paris s’enfoncent depuis des mois, malgré une tentative de réconciliation début avril orchestrée par les deux présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.