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Les vendanges 2025 revues en baisse, minées par la canicule

Les alĂ©as climatiques ont de nouveau affectĂ© en 2025 les vendanges françaises, estimĂ©es mardi Ă  des niveaux proches du volume dĂ©jĂ  faible de 2024, en raison d’une canicule et d’une sĂ©cheresse aoĂ»tiennes particulièrement dommageables dans le Bordelais et le Languedoc-Roussillon.Les prĂ©visions de production ont Ă©tĂ© revues en baisse par rapport Ă  celles prĂ©sentĂ©es dĂ©but septembre. Selon les estimations Ă©tablies au 1er octobre, la production viticole française en 2025 atteindrait 36 millions d’hectolitres, très en deçà de la production moyenne de ces cinq dernières annĂ©es (-16%), a indiquĂ© le service de la statistique du ministère de l’Agriculture.”Les vendanges, dĂ©sormais presque achevĂ©es, confirment les consĂ©quences dĂ©favorables de la canicule d’aoĂ»t sur le potentiel de production dans la plupart des bassins”, a-t-il notĂ©.L’an dernier, la production avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© minĂ©e par les intempĂ©ries, que ce soit prĂ©cipitations, sĂ©cheresse ou gel tardif. Le volume des vendanges avait chutĂ© Ă  36,25 millions d’hectolitres, près des niveaux historiquement bas de 2017 et 2021.Cette fois-ci, en 2025, la canicule et la sĂ©cheresse d’aoĂ»t ont rĂ©duit le potentiel, accĂ©lĂ©rant la maturitĂ© des raisins tout en bloquant leur grossissement. RĂ©sultat: des baies plus petites avec moins de jus. Les pluies de septembre, arrivĂ©es tardivement, n’ont pas permis d’y remĂ©dier, signale le ministère.”Ça a Ă©tĂ© la dĂ©ception. On s’attendait Ă  une annĂ©e normale, et puis la canicule est venue impacter les rendements, ça a brĂ»lĂ© carrĂ©ment, les raisins ont perdu en volume”, a tĂ©moignĂ© Dominique Furlan, vigneron dans l’Entre-Deux-Mers (Gironde).”Plus on avançait dans la rĂ©colte et plus on s’apercevait que les rendements avaient fondu”, a-t-il expliquĂ© mardi Ă  l’AFP, tout en soulignant en revanche “la bonne qualitĂ©” de la production.- DisparitĂ©s rĂ©gionales -Selon le ministère de l’Agriculture, de toutes les catĂ©gories de vins, seule la production des appellations d’origine protĂ©gĂ©e (AOP) devrait progresser, de quelque 5% par rapport Ă  2024, portĂ©e par des hausses en Champagne, Bourgogne, Val de Loire, Corse et dans le Sud-Est. Ce bilan reste malgrĂ© tout infĂ©rieur de 11% Ă  la moyenne de 2020-24.Le paysage est de fait contrastĂ© selon les rĂ©gions.Dans le Bordelais, les pluies de dĂ©but septembre n’ont pas compensĂ© les pertes. L’arrachage de vignes accentue encore la baisse de la production, qui serait ainsi lĂ©gèrement infĂ©rieure Ă  celle de l’an dernier, dĂ©jĂ  rĂ©duite, et 17% sous la moyenne quinquennale.”On a eu un Ă©tĂ© très sec, qui a produit des baies toutes petites, très concentrĂ©es”, a constatĂ© auprès de l’AFP Christophe Chateau, directeur de la communication du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. “Les volumes annoncĂ©s conjuguent deux phĂ©nomènes: une rĂ©colte faible, avec 10.000 hectares cultivĂ©s en moins par rapport Ă  l’an dernier, et des rendements faibles Ă  cause de la sĂ©cheresse.”Face Ă  la crise du secteur, liĂ©e notamment Ă  la dĂ©consommation, l’Etat a subventionnĂ© des campagnes d’arrachage de vignes dans plusieurs rĂ©gions. Dans le Bordelais, la surface AOC est ainsi passĂ©e de 103.000 hectares en 2023 Ă  95.000 ha en 2024 puis 85.000 ha en 2025.En Languedoc-Roussillon, canicule et sĂ©cheresse ont limitĂ© le niveau de production, puis les pluies ont favorisĂ© le mildiou. RenforcĂ©e par l’arrachage de plus de 10.000 hectares, la baisse de production serait de 9% sur un an et 19% par rapport aux cinq dernières annĂ©es.En Alsace, du tri a Ă©tĂ© nĂ©cessaire en raison de la dĂ©gradation sanitaire en fin de campagne. La production y reculerait de 9% sur un an.En Bourgogne, la situation varie selon les dĂ©partements. L’Yonne affiche les rendements les plus Ă©levĂ©s au contraire de la CĂ´te-d’Or, touchĂ©e par la canicule. La rĂ©colte du bassin s’annonce toutefois supĂ©rieure de 45% Ă  celle de 2024, affectĂ©e par le mildiou.A l’inverse, dans le Beaujolais, le rendement serait le plus faible depuis au moins 35 ans, consĂ©quence de la canicule, du mildiou, de la coulure et de la grĂŞle. La production y est attendue en baisse de 32% sur un an.Dans le Sud-Est, la production serait proche de 2024, mais infĂ©rieure de 10% Ă  la moyenne quinquennale, avec un impact marquĂ© de la canicule en Ardèche, Vaucluse, Bouches-du-RhĂ´ne.En Champagne, Corse et Savoie, les productions dĂ©passeraient celles de 2024, comme dans le Val de Loire en dĂ©pit de la canicule.

BHV: derrière le scandale Shein, un grand magasin dans la tourmente

La bronca suscitĂ©e par l’arrivĂ©e de Shein au Bazar de l’hĂ´tel de ville (BHV) complique encore la donne pour l’emblĂ©matique grand magasin parisien, fragilisĂ© par des retards de paiement qui ont fait fuir plusieurs fournisseurs et inquiètent les salariĂ©s.En novembre, la marque de mode ultra-Ă©phĂ©mère Shein doit s’installer au sixième Ă©tage de l’Ă©tablissement ouvert en 1856 au coeur de Paris, en vertu d’un accord dĂ©voilĂ© la semaine dernière par le gĂ©ant asiatique et la SociĂ©tĂ© des grands magasins (SGM), qui a rachetĂ© le fonds de commerce du BHV aux Galeries Lafayette en 2023.”ProfondĂ©ment choquĂ©e” par l’accueil d’une marque rĂ©gulièrement accusĂ©e de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, la cofondatrice d’AIME (cosmĂ©tiques), Mathilde Lacombe, a annoncĂ© dans la foulĂ©e son dĂ©part du BHV Marais, tout comme d’autres marques tricolores (Culture Vintage, Talm, etc.).Mais plusieurs fournisseurs avaient dĂ©jĂ  pliĂ© bagage, Ă  l’instar du Slip Français, absent du BHV depuis quinze jours, après dix ans de collaboration. “C’est un partenaire en qui on n’avait plus confiance”, a dĂ©plorĂ© auprès de l’AFP le fondateur de la marque de sous-vĂŞtements, Guillaume Gibault, invoquant “plus d’un an d’impayĂ©s” pour lesquels des “procĂ©dures” judiciaires sont “en cours”. “La relation commerciale a toujours Ă©tĂ© fructueuse jusqu’Ă  l’arrivĂ©e de SGM”, foncière commerciale créée en 2021 par deux trentenaires frère et sĹ“ur, FrĂ©dĂ©ric et Maryline Merlin, a-t-il ajoutĂ©. “Notre +corner+ (espace dĂ©diĂ© Ă  une marque oĂą les achats sont encaissĂ©s par le BHV, puis reversĂ©s moyennant une commission, ndlr) a continuĂ© Ă  fonctionner commercialement (…) mais on a tout de suite eu de gros problème d’impayĂ©s”, souligne Guillaume Gibault.- “Bonne dĂ©cision” -L’accord avec Shein “n’a fait que confirmer qu’on avait pris la bonne dĂ©cision”, ajoute-t-il.  De mĂŞme, Maison Lejaby (sous-vĂŞtements) est partie du BHV la semaine dernière. “Les tribunaux vont ĂŞtre saturĂ©s d’injonctions de payer”, a prĂ©dit sur Linkedin son directeur gĂ©nĂ©ral, Xavier Martin, évoquant des “centaines de fournisseurs français” lĂ©sĂ©s.Farrow & Ball (peinture et papier peint), Swarovski (bijoux) ou encore American Vintage (vĂŞtements) ont Ă©galement quittĂ© le navire, les thĂ©s Mariage Frères ont suspendu leurs ventes et d’autres sociĂ©tĂ©s ne livrent plus de marchandises, ont indiquĂ© Ă  l’AFP les syndicats CFTC, CFE-CGC, CGT et Sud-Solidaires.SollicitĂ©e par l’AFP, la SGM assure elle, comme en septembre 2024, que les retards de paiement, de plusieurs millions d’euros, sont transitoires. En cause, selon elle, la mise en place d’un nouveau système de comptabilitĂ© automatisĂ©. “Le BHV est redevenu rentable en 2024”, assure la SGM qui rĂ©fute que ces retards soient liĂ©s Ă  des “problèmes de trĂ©rorerie”.Mais les difficultĂ©s se reflètent dans les rayons vides et allĂ©es clairsemĂ©es du grand magasin, qui emploie directement 750 salariĂ©s, en particulier dans le bricolage et en papeterie.- “DĂ©samour” -“Comment peut-on servir les clients s’il n’y a pas de produits?”, s’indigne une vendeuse du BHV qui a souhaitĂ© rester anonyme, après avoir renvoyĂ© un chaland vers une enseigne concurrente, faute de pouvoir lui fournir l’article recherchĂ©. “C’est comme ça toute la journĂ©e”, ajoute-t-elle, triste de de voir partir une “clientèle de quartier fidèle”.”On sent qu’il y a un dĂ©samour, il y a moins de monde”, abonde Christine Rollet, prĂ©-retraitĂ©e de 66 ans et habituĂ©e du BHV, qui ne reviendra plus “très souvent”, “frustrĂ©e” de ne pas trouver “ce qu’elle veut”.La frĂ©quentation pourrait encore baisser avec l’arrivĂ©e de Shein, redoutent les syndicats.Autre motif d’inquiĂ©tude, le sort des murs du BHV, Ă©valuĂ©s Ă  300 millions d’euros et que la SGM doit racheter aux Galeries Lafayette avec l’aide de la Caisse des dĂ©pĂ´ts. Problème: le groupe public a dĂ©clarĂ© ne “pas cautionner” l’alliance avec Shein. “Si cela fait capoter le rachat des murs et qu’il (FrĂ©dĂ©ric Merlin) n’a pas de solution derrière, Shein ou pas, il n’y aura plus de BHV”, s’alarme Florine Biais (CGT).Le gĂ©ant asiatique doit aussi s’installer dans cinq magasins en rĂ©gion, estampillĂ©s Galeries Lafayette mais exploitĂ©s par la SGM.Mardi, une intersyndicale CFDT-FO-CFE-CGC a exprimĂ© son refus du projet, que le groupe Galeries Lafayette a promis d’empĂŞcher.

Le chef d’enquĂŞte accable l’accusĂ©: il savait que Gisèle Pelicot Ă©tait inconsciente

Husamettin Dogan a-t-il Ă©tĂ© manipulĂ© par Dominique Pelicot ? L’unique accusĂ© du procès en appel des viols de Mazan Ă©tait en tout cas “pleinement conscient” de l’Ă©tat de Gisèle Pelicot, a assurĂ© mardi le chef d’enquĂŞte, avant un face-Ă -face entre les deux protagonistes.”Je n’ai aucun doute du fait qu’il ait eu pleinement conscience de l’Ă©tat de la victime”, sĂ©datĂ©e prĂ©alablement par son ex-mari Dominique Pelicot, a estimĂ© le commissaire divisionnaire JĂ©rĂ©mie Bosse-Platière, au deuxième jour du procès devant la cour d’assises d’appel du Gard.”Toute personne qui voit les vidĂ©os le comprend immĂ©diatement”, a-t-il ajoutĂ©, alors que les deux versions a priori opposĂ©es de l’accusĂ© et du “chef d’orchestre” de ce dossier vont se confronter dans l’après-midi.D’un cĂ´tĂ©, Husamettin Dogan, seul des 51 hommes jugĂ©s en première instance en 2024 Ă  avoir fait appel de sa condamnation Ă  neuf ans de prison, qui ne cesse de rĂ©pĂ©ter qu’il a Ă©tĂ© “piĂ©gĂ©” par le “manipulateur” Dominique Pelicot. De l’autre, l’ex-mari de Gisèle Pelicot, 72 ans, qui “restera sur son positionnement selon lequel il ne l’a pas manipulĂ© et qu’il est venu en connaissance de cause”, selon son avocate, BĂ©atrice Zavarro.Il y a un an, lors du procès de première instance Ă  Avignon, M. Pelicot avait d’emblĂ©e lancĂ©: “Je suis un violeur et tous les hommes dans cette salle sont des violeurs”. Cette fois, il sera entendu comme simple tĂ©moin puisque lui n’a pas fait appel de sa peine de 20 ans de prison.- Trop lourd Ă  porter -Cette “Ă©tiquette de violeur”, Husamettin Dogan la trouve bien trop lourde Ă  porter.”Je suis lĂ  car je n’ai jamais voulu violer cette dame, que je respecte”, a-t-il dĂ©clarĂ© lundi devant la cour. L’accusĂ©, qui assure avoir cru participer au jeu consenti d’un couple libertin, affirme n’avoir “jamais su qu’elle Ă©tait droguĂ©e”, que son mari ne lui a “jamais dit ça”.Entre 2011 et 2020, Dominique Pelicot a reconnu avoir rĂ©gulièrement droguĂ© aux anxiolytiques Gisèle Pelicot avant de la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutĂ©s sur internet. Le tout en filmant et archivant mĂ©ticuleusement les actes commis sur celle-ci dans leur maison Ă  Mazan (Vaucluse).En tout, 107 photos et 14 vidĂ©os de cette soirĂ©e du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’Ă©tait rendu Ă  Mazan, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s sur un disque dur de Dominique Pelicot, selon le chef d’enquĂŞte. – Ne pas la rĂ©veiller -Sur plusieurs d’entre elles, dont certaines seront diffusĂ©es dans l’après-midi, l’accusĂ©, âgĂ© aujourd’hui de 44 ans, apparaĂ®t en compagnie de Dominique Pelicot en train d’effectuer des pĂ©nĂ©trations vaginales mais aussi des fellations forcĂ©es Ă  une Gisèle Pelicot totalement “inerte et ronflante”. Le commissaire dĂ©crit notamment une scène sur laquelle la septuagĂ©naire bouge lĂ©gèrement et son agresseur se retire immĂ©diatement.”On comprend qu’il s’inquiète de l’Ă©ventuel rĂ©veil de sa victime et se fige dans une position d’attente. Au bout de 30 secondes, voyant que c’Ă©tait un rĂ©flexe dĂ» Ă  la douleur ou Ă  la gĂŞne, il va rĂ©introduire son sexe dans son vagin”.”Il est clair que les deux hommes agissent de manière très prudente, minutieuse, de manière Ă  ne pas faire de bruit”, a martelĂ© M. Bosse-Platière.Et, selon le directeur d’enquĂŞte, si Dominique Pelicot a pu ĂŞtre “un peu directif”, “il n’y a aucune contrainte physique, aucune menace”, comme l’affirme l’accusĂ©.- “Il m’a sauvĂ© la vie” –  Après l’audience du tĂ©moin clĂ© de ce dossier, trois tĂ©moins citĂ©s cette fois par Gisèle Pelicot doivent ĂŞtre entendus. Des membres de son entourage de l’Ă©poque et “des amis actuels de sa nouvelle vie, qui tĂ©moigneront de l’ampleur de la destruction et du champ de ruines que ça a Ă©tĂ©”, selon ses avocats.La cour entendra aussi le tĂ©moignage du policier Laurent Perret, qui après l’interpellation de Dominique Pelicot pour avoir filmĂ© sous les jupes de femmes dans un magasin en septembre 2019, avait flairĂ©, en examinant son tĂ©lĂ©phone, qu’il ne s’agissait pas d’une simple affaire de voyeurisme.C’est Ă  lui que Gisèle Pelicot avait consacrĂ© ses premiers mots au procès d’Avignon, Ă©voquant l’homme qui lui avait “sauvĂ© la vie”. A NĂ®mes, celle qui est devenue un symbole de la lutte contre les violences sexuelles prendra la parole mercredi matin. Le verdict est attendu mercredi soir ou jeudi.

Médicaments génériques: les pharmaciens saluent le rétablissement du plafond sur les remises

Les pharmaciens ont exprimĂ© leur soulagement mardi après le rĂ©tablissement, pour au moins trois mois, du plafond des remises commerciales que peuvent leur accorder les laboratoires sur les mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques, selon un arrĂŞtĂ© publiĂ© au Journal officiel.DatĂ© du 4 aoĂ»t, un prĂ©cĂ©dent arrĂŞtĂ© avait plafonnĂ© au 1er septembre dernier les remises commerciales sur les mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques Ă  30% du prix hors taxes de ces produits au lieu de 40% auparavant. Ce plafond, avait dĂ©cidĂ© le gouvernement, devait diminuer progressivement pour atteindre 20% dĂ©but juillet 2027.Ce texte avait dĂ©clenchĂ© une levĂ©e de bouclier chez les pharmaciens d’officine pour qui les ristournes consenties par les laboratoires – destinĂ©es Ă  encourager la dispensation de mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques, moins chers que les originaux -, gĂ©nèrent une source significative de revenus.Paru mardi, un nouvel arrĂŞtĂ© datĂ© du 6 octobre rĂ©tablit ainsi de manière provisoire, jusqu’au 31 dĂ©cembre 2025, les 40% de remise autorisĂ©e sur le prix des mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques, cette suspension de trois mois pouvant ĂŞtre prolongĂ©e.Concernant les biosimilaires, ce nouvel arrĂŞtĂ© maintient la crĂ©ation d’un plafond de remises de 15% pour dĂ©velopper les mĂ©dicaments biosimilaires substituables. Le texte prĂ©voit que le plafond des remises des gĂ©nĂ©riques et certaines spĂ©cialitĂ©s passe Ă  30% Ă  partir du 1er janvier 2026. La fixation d’un plafond unique, tous mĂ©dicaments confondus, Ă  20% en 2027 a Ă©tĂ© supprimĂ©e.”Si cette victoire d’étape est juridiquement actĂ©e, il nous revient dĂ©sormais de mettre Ă  profit cette pĂ©riode transitoire pour bâtir un nouveau modèle de rĂ©munĂ©ration de l’officine”, a rĂ©agi la FĂ©dĂ©ration des pharmaciens d’officine (FSPF) dans un communiquĂ©. Ce syndicat majoritaire demandera au prochain gouvernement de lancer “sans dĂ©lai” ces travaux.Saluant aussi une “première victoire”, l’autre grand syndicat de pharmaciens, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), s’est dit “dĂ©jĂ  mobilisĂ©” pour que “le passage Ă  30%” de ces remises, prĂ©vu “Ă  titre transitoire au 1er janvier 2026” par l’arrĂŞtĂ© publiĂ© mardi soit “abandonnĂ© dĂ©finitivement”.Les pharmaciens s’Ă©taient mobilisĂ©s pendant plusieurs mois – grèves des gardes avec refus du tiers payant en cas de rĂ©quisition, fermeture le 16 aoĂ»t, grève massive le 18 septembre – pour protester contre cette mesure, pointant des consĂ©quences pour l’emploi pour les officines les plus fragiles, en zone rurale.

Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, prĂ©sidentielle anticipĂ©e… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp prĂ©sidentiel oĂą Emmanuel Macron, qui a demandĂ© Ă  SĂ©bastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes nĂ©gociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolĂ© que jamais.MĂŞme son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte Ă  partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandĂ© d’organiser “une Ă©lection prĂ©sidentielle anticipĂ©e” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat dĂ©clarĂ© Ă  la prĂ©sidentielle, a estimĂ© qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.DĂ©jĂ  la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les dĂ©cisions”. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti prĂ©sidentiel Renaissance a toutefois rejettĂ© mardi l’hypothèse d’un dĂ©part anticipĂ© du prĂ©sident, arguant que “tout notre Ă©quilibre dĂ©mocratique serait fragilisĂ©”.Dans le mĂŞme temps, les opposants continuent de dĂ©noncer la situation politique inĂ©dite dans laquelle la France est plongĂ©e depuis la dĂ©mission surprise lundi du gouvernement de SĂ©bastien Lecornu nommĂ© 14 heures plus tĂ´t.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur cĂ´tĂ© appelĂ© toute la gauche Ă  s’unir pour porter un “programme de rupture”.- FumĂ©e -Le ministre de l’IntĂ©rieur dĂ©missionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoquĂ© la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempĂ©rĂ© sa position.Il a proposĂ© mardi que son parti, Les RĂ©publicains, participe Ă  un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie Ă  condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu Ă  la rĂ©union dans la matinĂ©e du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste HervĂ© Marseille n’en Ă©tait pas non plus, y voyant une “opĂ©ration de rafistolage” que les Français jugent “incomprĂ©hensible”, alors qu'”on est en crise de rĂ©gime”.Le Premier ministre dĂ©missionnaire a rĂ©uni ses alliĂ©s pendant près de deux heures, avec les prĂ©sidents des deux chambres du Parlement, YaĂ«l Braun-Pivet (Renaissance, AssemblĂ©e) et GĂ©rard Larcher (LR, SĂ©nat).Le prĂ©sident l’a chargĂ© de mener d'”ultimes nĂ©gociations” d’ici mercredi pour “dĂ©finir une plateforme d’action et de stabilitĂ©”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon minĂ©, pour le Premier ministre le plus Ă©phĂ©mère de la Ve RĂ©publique, qui a maintenu des contacts bilatĂ©raux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir Ă  un compromis, ne se traduiront pas nĂ©cessairement par une reconduction de SĂ©bastien Lecornu Ă  Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’Ă©chec, le prĂ©sident prendra ses “responsabilitĂ©s” selon la mĂŞme source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’AssemblĂ©e.”Il peut rĂ©ussir”, considĂ©rait lundi un conseiller de l’exĂ©cutif, “s’il dĂ©croche la suspension de la rĂ©forme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandĂ© pourquoi il ne nous avait jamais proposĂ© de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il Ă©tait incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysĂ© mardi sur France Inter le chef de file des dĂ©putĂ©s PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandĂ© “un changement de cap” avec l’arrivĂ©e d’un “gouvernement de gauche” Ă  Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI Ă  l’issue d’une rĂ©union initiĂ©e par les Verts mais Ă  laquelle le PS et le PCF ne s’Ă©taient pas associĂ©s, le PS a lui organisĂ© une autre rĂ©union en visio Ă  10H30, Ă  laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc MĂ©lenchon, continue de demander la dĂ©mission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilitĂ© doit ĂŞtre examinĂ©e mercredi par le Bureau de l’AssemblĂ©e.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la dĂ©mission.Les milieux Ă©conomiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le prĂ©sident du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiĂ©tude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les Ă©nergies renouvelables ralentissent, rendant difficile l’objectif de tripler les capacitĂ©s

L’Ă©olien et le solaire ont dĂ©passĂ© le charbon l’an dernier mais la croissance des Ă©nergies renouvelables ralentit en raison de changements politiques aux Etats-Unis et en Chine, ce qui met hors de portĂ©e l’objectif de tripler les capacitĂ©s mondiales d’ici 2030 fixĂ© lors de la COP28.L’Agence internationale de l’Ă©nergie (AIE) estimait encore l’an dernier possible d’atteindre cette cible, dĂ©cidĂ©e dans l’accord final de la COP28 de DubaĂŻ en 2023.Mais selon son dernier rapport annuel publiĂ© mardi, la capacitĂ© mondiale d’Ă©nergie produite Ă  partir de solaire, d’Ă©olien ou d’hydraulique devrait plutĂ´t “atteindre 2,6 fois son niveau de 2022 d’ici 2030″. Cette progression permet Ă  la part des Ă©nergies renouvelables dans l’Ă©lectricitĂ© mondiale d’atteindre 34,3% au premier semestre, dĂ©passant ainsi celle du charbon, tombĂ©e Ă  33,1%, tandis que le gaz est Ă  23%, selon un rapport distinct du centre de rĂ©flexion Ember.”Le solaire et l’Ă©olien connaissent dĂ©sormais une croissance suffisamment rapide pour rĂ©pondre Ă  la demande mondiale croissante en Ă©lectricitĂ©”, relève Malgorzata Wiatros-Motyka, analyste chez Ember.Mais cette croissance ralentit et les prĂ©visions de capacitĂ©s d’Ă©nergies renouvelables “sont infĂ©rieures de 5%” Ă  l’an dernier, “reflĂ©tant les changements de politique, de rĂ©glementation et de marchĂ© depuis octobre 2024”, estime l’AIE.Deux raisons principales Ă  cela, relève l’agence: la suppression anticipĂ©e des incitations fiscales fĂ©dĂ©rales aux Etats-Unis ainsi que d’autres modifications rĂ©glementaires, qui ont conduit l’AIE Ă  rĂ©duire de près de 50% ses prĂ©visions pour le marchĂ© amĂ©ricain par rapport Ă  l’an dernier.La seconde est le passage de la Chine pour l’achat d’Ă©lectricitĂ© renouvelable de tarifs rĂ©glementĂ©s Ă  un système d’enchères, ce qui “affecte la rentabilitĂ© des projets” et conduit Ă  une rĂ©duction des prĂ©visions de croissance pour le pays.L’AIE prĂ©voit dĂ©sormais une augmentation de la capacitĂ© mondiale d’Ă©nergie renouvelable de 4.600 gigawatts (GW) d’ici 2030, “soit environ l’Ă©quivalent de la capacitĂ© de production totale de la Chine, de l’Union europĂ©enne et du Japon rĂ©unis”.Il y a un an, elle tablait encore sur un presque triplement avec plus de 5.500 GW de nouvelles capacitĂ©s entre 2024 et 2030.Toutefois, souligne l’AIE, “ces ajustements sont en partie compensĂ©s par le dynamisme d’autres rĂ©gions”, notamment l’Inde, l’Europe et la plupart des Ă©conomies Ă©mergentes et en dĂ©veloppement, oĂą les perspectives de croissance sont revues Ă  la hausse.Sur le plan gĂ©ographique, la Chine mène toujours la danse mais l’Inde “est en passe de devenir le deuxième marchĂ© mondial de croissance des Ă©nergies renouvelables” avec une capacitĂ© qui devrait ĂŞtre multipliĂ©e par 2,5 en cinq ans.Dans l’Union europĂ©enne, les prĂ©visions sont lĂ©gèrement revues Ă  la hausse grâce Ă  l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Pologne en particulier, tandis que celles pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord progressent de 25 %.- Baisse des importations fossiles -Le solaire photovoltaĂŻque reprĂ©sentera Ă  lui seul environ 80% de l’augmentation mondiale des capacitĂ©s renouvelables au cours des cinq prochaines annĂ©es, estime l’AIE, suivi par l’Ă©olien, l’hydraulique, la bioĂ©nergie et la gĂ©othermie.Cette dernière est en passe d’atteindre des “sommets historiques” dans des marchĂ©s clĂ©s, notamment les États-Unis, le Japon ou l’IndonĂ©sie.L’hydroĂ©lectricitĂ© devrait Ă©galement connaĂ®tre un fort engouement du fait des avantages qu’elle offre pour Ă©quilibrer les rĂ©seaux Ă©lectriques, grâce aux stations de transfert d’Ă©nergie par pompage.Et en dĂ©pit de problèmes de chaĂ®ne d’approvisionnement, de coĂ»ts en hausse et de retards dans l’obtention des permis, la capacitĂ© mondiale d’Ă©nergie Ă©olienne devrait presque doubler d’ici 2030, ajoute l’agence.L’Ă©olien en mer voit en revanche ses perspectives de croissance reculer par rapport Ă  l’an dernier Ă  cause “de changements de politique sur les marchĂ©s clĂ©s”, notamment les Etats-Unis, indique l’AIE.”Le dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables a dĂ©jĂ  permis de rĂ©duire considĂ©rablement les besoins d’importation de carburant dans de nombreux pays”, souligne l’agence mais il faut augmenter la flexibilitĂ© des rĂ©seaux Ă©lectriques pour mieux les intĂ©grer.Intermittentes par essence, elles devraient produire près de 30% de l’approvisionnement mondial en Ă©lectricitĂ© d’ici 2030, soit le double d’aujourd’hui.”La rĂ©duction de la production (d’Ă©lectricitĂ©) et les prix nĂ©gatifs (lorsque l’offre est supĂ©rieure Ă  la demande, ndlr) signalent un manque de flexibilitĂ©” alors que des solutions existent, notamment les chargeurs intelligents pour vĂ©hicules Ă©lectriques, la flexibilitĂ© d’approvisionnement et le stockage d’Ă©lectricitĂ©.

Pour la première fois, une Française va être jugée à Paris pour génocide

Sonia Mejri, revenante de Syrie, va devenir la première Française Ă  ĂŞtre jugĂ©e pour le crime de gĂ©nocide lors d’assises Ă  Paris qui s’annoncent historiques, après la non-admission du pourvoi de cette femme qui conteste avoir rĂ©duit en esclavage une adolescente yazidie au printemps 2015.Selon des sources proches du dossier Ă  l’AFP, Mme Mejri, 36 ans, sera non seulement la première revenante française de Syrie Ă  comparaĂ®tre en France pour gĂ©nocide sur les Yazidis, minoritĂ© ethno-religieuse kurdophone, mais aussi la première Française Ă  ĂŞtre jugĂ©e, de manière gĂ©nĂ©rale, pour ce crime passible de la rĂ©clusion criminelle Ă  perpĂ©tuitĂ©. Mme Mejri sera Ă©galement jugĂ©e pour d’autres infractions terroristes et pour complicitĂ© de crimes contre l’humanitĂ©.Elle comparaĂ®tra dĂ©tenue devant la cour d’assises spĂ©ciale Ă  Paris, Ă  une date encore indĂ©terminĂ©e.”L’innocence de ma cliente sera prononcĂ©e par les juges du siège”, lors du procès, a rĂ©agi l’un de ses avocats, Me Nabil Boudi.Un juge d’instruction antiterroriste parisienne avait initialement ordonnĂ© en septembre 2024 ce procès pour Abelnasser Benyoucef, un Ă©mir du groupe Etat islamique (EI), et son ex-Ă©pouse Mme Mejri, les soupçonnant d’avoir rĂ©duit en esclavage, au printemps 2015, une Yazidie âgĂ©e de 16 ans.M. Benyoucef “savait qu’en acquĂ©rant” l’adolescente “et en la soumettant Ă  un enfermement, Ă  des viols rĂ©pĂ©tĂ©s et Ă  des privations graves, il participait Ă  l’attaque dirigĂ©e par l’EI contre la communautĂ© yĂ©zidie”, avait justifiĂ© le magistrat.Sonia Mejri Ă©tait prĂ©sentĂ©e comme “garante de l’enfermement” de la jeune Yazidie : elle dĂ©tenait la clef de l’appartement et portait, selon l’ordonnance de mise en accusation consultĂ©e par l’AFP, une arme pour la dissuader de fuir.L’accusation lui reprochait notamment “des atteintes graves Ă  l’intĂ©gritĂ© physique et psychique” de cette adolescente, soumise Ă  son domicile “Ă  des conditions d’existence de nature Ă  entraĂ®ner la destruction” de sa communautĂ©.- “Plan concertĂ©” -Mais la cour d’appel de Paris avait partiellement infirmĂ© en janvier ce renvoi, estimant plusieurs victimes nĂ©cessaires pour retenir le crime de gĂ©nocide.”Les magistrats de la cour d’appel n’ont pas rĂ©ussi Ă  se mettre d’accord sur les charges, c’est dire la fragilitĂ© et la faiblesse de l’accusation”, a ajoutĂ© Me Boudi.En mai, la Cour de cassation avait au contraire considĂ©rĂ© que l’on pouvait bien ĂŞtre poursuivi pour gĂ©nocide en ne s’en prenant qu’Ă  un seul membre d’un groupe faisant l’objet d'”un plan concertĂ© tendant Ă  sa destruction totale ou partielle”.La chambre de l’instruction a fini par avaliser dĂ©but juillet ces poursuites pour gĂ©nocide, avant le feu vert dĂ©finitif en cassation le 1er octobre.Les violences sexuelles ont Ă©tĂ© utilisĂ©es par les jihadistes de l’EI comme des armes pour briser la rĂ©sistance des Yazidis et instaurer un climat de peur gĂ©nĂ©ralisĂ©. En atteste notamment l’instauration de marchĂ©s aux esclaves sexuelles.La parole de la victime est au coeur de ce dossier. Son avocat, Romain Ruiz, n’a pas souhaitĂ© faire de commentaires Ă  ce stade.RetrouvĂ©e par les enquĂŞteurs, elle a affirmĂ© avoir Ă©tĂ© sĂ©questrĂ©e pendant plus d’un mois au printemps 2015 en Syrie, et n’avoir pu ni boire, ni manger, ni se doucher sans l’autorisation de Sonia Mejri.Elle accusait aussi cette dernière de l’avoir violentĂ©e et d’avoir Ă©tĂ© au courant que son mari la violait quotidiennement.Son tĂ©moignage faisait Ă©cho Ă  de nombreux rapports d’associations dĂ©crivant la stratĂ©gie de l’EI pour s’attaquer aux Yazidis: marchĂ©s aux esclaves, instauration d’un “dĂ©partement des butins de guerre”…Sonia Mejri avait elle contestĂ© toute infraction liĂ©e Ă  la jeune Yazidie: son ex-mari en Ă©tait le “propriĂ©taire”, avait-elle dĂ©clarĂ© au cours de l’enquĂŞte, et elle n’avait “aucun droit” sur elle.”La dĂ©fense a multipliĂ© les recours. La Licra se satisfait que ce procès pour gĂ©nocide (…) puisse enfin se tenir”, a prĂ©cisĂ© Me Ilana Soskin, avocate de l’association.VisĂ© par un mandat d’arrĂŞt et prĂ©sumĂ© mort depuis 2016, Abdelnasser Benyoucef devrait lui ĂŞtre jugĂ© par dĂ©faut comme auteur de gĂ©nocide et de crimes contre l’humanitĂ© et pour des infractions terroristes.

Procès Jubillar: la voiture, possible pièce à conviction, a-t-elle bougé dans la nuit de la disparition ?

Au procès de CĂ©dric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn, un tĂ©moin a assurĂ© mardi ĂŞtre “sĂ»r Ă  100%” que le vĂ©hicule de Delphine, utilisĂ© selon l’accusation pour transporter le corps de son Ă©pouse, a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© durant la nuit de la disparition de l’infirmière en 2020.Cet homme, voisin des Jubillar, a expliquĂ© aux jurĂ©s et magistrats, au dixième jour du procès du peintre-plaquiste de 38 ans, avoir garĂ© sa camionnette blanche ce soir-lĂ  face Ă  la 207 bleu marine de Delphine Jubillar, garĂ©e dans le sens de la montĂ©e comme Ă  l’habitude.Il a ajoutĂ© ĂŞtre “sĂ»r et certain” que le vĂ©hicule avait le lendemain changĂ© de sens, notamment car la Peugeot Ă©tait alors plus proche de son pare-choc, presque collĂ©e, et qu’il a “dĂ» manĹ“uvrer pour faire demi tour”.Selon la dĂ©fense, aucun des trois premiers gendarmes intervenus sur les lieux après l’appel au 17 de CĂ©dric Jubillar n’avait, dans leurs premiers procès verbaux, ni lors de la reconstitution, mentionnĂ© cette camionnette, avant d’expliquer au procès avoir Ă©tĂ© tellement “focus” sur le vĂ©hicule de Delphine qu’ils Ă©taient incapables de se prononcer avec certitude sur l’Ă©ventuelle prĂ©sence de l’utilitaire blanc.”Je pense qu’ils Ă©taient tellement focus sur le vĂ©hicule (des Jubillar, ndlr) qu’ils n’ont pas vu mon camion”, a dĂ©clarĂ© le tĂ©moin. “Je n’ai jamais changĂ© de place (de stationnement) en 15 ans, je ne vois pas pourquoi je changerais de place. Je suis sĂ»r Ă  1000%.”- Condensation -Cette 207 a Ă©galement fait l’objet mardi d’une expertise Ă  propos des traces de condensation observĂ©es sur l’intĂ©rieur des vitres du vĂ©hicule par les gendarmes. Un spĂ©cialiste a ainsi dit qu’au vu des conditions atmosphĂ©riques (tempĂ©ratures, humiditĂ© ambiante) ce soir-lĂ  Ă  Cagnac-les-Mines (Tarn), communiquĂ©es sur rĂ©quisition par MĂ©tĂ©o France, l’hypothèse qu’une personne humaine ait Ă©tĂ© prĂ©sente dans le vĂ©hicule durant la nuit Ă©tait possible.Pour que la condensation se dĂ©pose sur les vitres, il a en effet fallu que se produise un “choc de tempĂ©rature”, a-t-il expliquĂ© Ă  la cour. Or, un vĂ©hicule peut subir au cours d’une nuit “des variations de tempĂ©rature rĂ©gulières et lĂ©gères, Ă  des vitesses relativement lentes, qui font que l’Ă©quilibre atmosphĂ©rique Ă  l’intĂ©rieur du vĂ©hicule se fait sans condensation”.Pour produire de la condensation, il faudrait donc qu’il y ait “un changement de tempĂ©rature important” thĂ©oriquement compatible avec l’usage du vĂ©hicule par une personne pendant la nuit, a-t-il indiquĂ©, prĂ©cisant avoir Ă©tĂ© citĂ© pour “expliquer” le phĂ©nomène dĂ©crit pas les gendarmes, pas pour se “prononcer” sur l’enquĂŞte.”Ce sont les lois de la physique!”, a-t-il notamment rĂ©pondu Ă  l’avocate de la dĂ©fense Emmanuelle Franck, qui le questionnait sur la tempĂ©rature supposĂ©e du point de rosĂ©e.- “FalsifiĂ© la procĂ©dure” -La prĂ©sidente de la cour d’assises du Tarn, HĂ©lène Ratinaud, avait ouvert l’audience, mardi matin, en annonçant avoir invitĂ© Ă  dĂ©poser l’après-midi mĂŞme, Ă  15H30, le gendarme auteur d’une liste de numĂ©ros dĂ©tectĂ©s la nuit de la disparition autour du domicile des Jubillar, sur laquelle figurait selon la dĂ©fense le numĂ©ro de Jean, l’amant de Delphine.Les avocats de CĂ©dric Jubillar ont en effet accusĂ© lundi les gendarmes d’avoir “falsifiĂ© la procĂ©dure” concernant la possible prĂ©sence du tĂ©lĂ©phone de Jean près de Cagnac-les-Mines, la nuit du 15 au 16 dĂ©cembre 2020. Ils ont demandĂ© Ă  la cour de prendre acte de leurs conclusions Ă  ce propos, ce que les magistrat ont rejetĂ©.”Les faits allĂ©guĂ©s par la dĂ©fense n’ont pas eu lieu lors de l’audience, il convient de rejeter la demande de donner acte”, a dĂ©clarĂ© HĂ©lène Ratinaud.La cour doit Ă©galement entendre mardi le mĂ©decin lĂ©giste ayant examinĂ© CĂ©dric Jubillar après la disparition, ainsi qu’une famille d’accueil chez qui le peintre-plaquiste avait Ă©tĂ© placĂ© pendant son enfance.CĂ©dric Jubillar a toujours niĂ© avoir tuĂ© son Ă©pouse, dont le corps n’a jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Estimations de vendanges 2025 revues Ă  la baisse, proches du faible volume de 2024

Les estimations de vendanges 2025 en France ont Ă©tĂ© revues Ă  la baisse pour atteindre un volume comparable Ă  celui dĂ©jĂ  faible de 2024, du fait notamment de l’impact de la canicule du mois d’aoĂ»t, a indiquĂ© mardi le ministère de l’Agriculture.Selon les estimations Ă©tablies au 1er octobre, la production viticole française en 2025 atteindrait 36 millions d’hectolitres, soit très en deçà de la production moyenne de ces cinq dernières annĂ©es (-16%), indique le service de la statistique du ministère.”Les vendanges, dĂ©sormais presque achevĂ©es, confirment les consĂ©quences dĂ©favorables de la canicule d’aoĂ»t sur le potentiel de production dans la plupart des bassins”, note-t-il, alors que la production 2024 avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© minĂ©e par les intempĂ©ries, que ce soit prĂ©cipitations, sĂ©cheresse ou gel tardif.Cette fois-ci, la canicule et la sĂ©cheresse d’aoĂ»t ont rĂ©duit le potentiel de production, accĂ©lĂ©rant la maturitĂ© des raisins tout en bloquant leur grossissement: le rĂ©sultat a Ă©tĂ© des baies plus petites avec moins de jus. Les pluies de septembre, arrivĂ©es tardivement, n’ont pas permis de d’y remĂ©dier, explique le ministère.Seule la production de vins AOP devrait progresser, de quelque 5% par rapport Ă  2024, portĂ©e par des hausses en Champagne, Bourgogne, Val de Loire, Corse et dans le Sud-Est. Mais elle reste de 11% infĂ©rieure Ă  la moyenne de 2020-24.