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Climat: Les Amis de la terre veulent à nouveau attaquer Shell en justice

La branche néerlandaise des Amis de la terre, Milieudefensie, a entamé mardi une nouvelle action en justice contre Shell, visant à empêcher le géant pétrolier d’investir dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.En novembre dernier, la justice néerlandaise avait rejeté en appel un recours de Milieudefensie et d’autres groupes de défense du climat qui estimaient que Shell ne faisait pas assez pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, annulant ainsi un jugement historique rendu trois ans auparavant.Le tribunal avait toutefois affirmé que Shell devait apporter une “contribution appropriée” aux objectifs climatiques de l’accord de Paris, sans spécifier pour autant un pourcentage de réduction des émissions de CO2.”La science est claire comme de l’eau de roche et il y a un élan juridique”, a déclaré Sjoukje van Oosterhout, responsable de l’affaire chez Milieudefensie, lors d’une conférence de presse.”Comme nous l’avons dit à maintes reprises, ce que veut Milieudefensie ne fera pas avancer la transition énergétique”, a riposté Shell, dans une déclaration envoyée à l’AFP, ajoutant que la transition requiert “une collaboration entre les gouvernements, les entreprises et les consommateurs”.Le géant pétrolier a par ailleurs affirmé être “l’un des principaux investisseurs privés dans la transition énergétique aux Pays-Bas”.Dans une lettre à Shell, Milieudefensie avance que l’entreprise a “manqué à son obligation légale de diligence en vertu du droit néerlandais” en raison de ses investissements dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.Milieudefensie met notamment en cause les intentions d’augmentation de la production et de ventes d’énergie fossile de Shell après 2030, confirmées en mars dernier lors du Capital Markets Day de l’entreprise.”Shell possède en tout ou en partie 700 gisements de pétrole et de gaz non exploités”, indique Milieudefensie, citant les données et la modélisation de Rystad Energy, société indépendante de recherche énergétique.”Ces actifs, s’ils sont exploités, pourraient entraîner 5,2 milliards de tonnes (Gt) d’émissions supplémentaires de CO2 dans l’atmosphère” a poursuivi l’ONG, précisant qu’un tel chiffre représenterait 36 fois les émissions de CO2 des Pays-Bas en 2024.Milieudefensie souhaite également que la justice ordonne à Shell de réduire ses émissions pour contribuer à la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C après 2030. L’ONG a formé un pourvoi en cassation concernant l’affaire rejetée en novembre, mais les procédures judiciaires en cours ne couvrent que les cinq prochaines années.Shell a de son côté indiqué se concentrer sur le développement “d’activités rentables et évolutives” sur leurs plateformes à faible émission de carbone, prévoyant d’y allouer jusqu’à 10% de leur capital d’ici 2030.Milieudefensie a également entamé en mars une action en justice contre ING, exigeant du géant bancaire qu’il réduise de moitié ses émissions de CO2 d’ici à 2030.

‘Apprentice’ star Jeremy Strong says ‘truth under assault’

“The Apprentice” star Jeremy Strong — who was nominated for an Oscar for playing Donald Trump’s ruthless early mentor — said Tuesday that “truth is under assault”.Strong told reporters at the Cannes Film Festival that lawyer Roy Cohn, who he played in the controversial biopic, was the inventor of “fake news”.President Trump’s lawyers threatened to …

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Condamné pour agressions sexuelles, Gérard Depardieu a été “désacralisé”, estime Juliette Binoche à Cannes

Gérard Depardieu “n’est pas un monstre, c’est un homme (…) qui a été désacralisé”, a déclaré mardi l’actrice française Juliette Binoche, présidente du jury du Festival de Cannes, en réponse à une question sur la condamnation de ce monstre sacré du cinéma pour agressions sexuelles.”L’association de monstre sacré m’a toujours gênée. Parce que d’abord, ce n’est pas un monstre, c’est un homme. Et qui a été désacralisé, apparemment, par des faits qui sont passés sous la justice”, a indiqué Juliette Binoche lors de la conférence de presse du jury cannois, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture du Festival.”Une star de cinéma, c’est un homme. Un roi est un homme”, a-t-elle ajouté, estimant que le sacré “ne nous appartient pas”: “le sacré, il est au moment où il se passe quelque chose quand on crée, quand on joue, quand on met en scène”.”Quand on est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça veut dire que ça fait réfléchir sur le pouvoir de certaines personnes qui prennent le pouvoir. Et je pense que le pouvoir est ailleurs”, a ajouté l’actrice, qui a témoigné cette année de l’envers du décor devant une commission d’enquête parlementaire française sur les violences dans la culture, dont le cinéma, créée dans les remous de la vague #MeToo. Plus grande figure du cinéma français reconnue coupable d’agressions sexuelles, Gérard Depardieu, 76 ans, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021.Interrogée sur le nombre croissants de femmes réalisatrices et dans le jury du Festival de Cannes, Juliette Binoche a en outre estimé que “le Festival est de plus en plus en phase avec ce qui se passe aujourd’hui”.Il “suit un mouvement, le mouvement de la vie sociale, politique, des changements qui se passent dans le monde, et parfois il est précurseur et parfois il suit. Ça dépend des sujets”, a-t-elle relevé.”Notre vague de révolution #Metoo, elle a pris un certain temps pour arriver” mais “elle réagit très fortement dernièrement”, a encore noté Juliette Binoche.

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro et DiCaprio, entre Gaza, l’Ukraine et Trump

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro, Leonardo DiCaprio et Juliette Binoche, le Festival de Cannes s’ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, et sur lequel plane l’ombre de la présidence Trump.A 19H15 (17H15 GMT), la cérémonie d’ouverture sera marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur à la star de “Taxi Driver”, âgée de 81 ans. C’est Leonardo DiCaprio, complice de De Niro à l’écran dans le dernier film de Martin Scorsese, “Killers of the Flower Moon”, qui lui remettra cette distinction.Après la traditionnelle montée des marches, guettée par des centaines de badauds juchés sur des escabots, la cérémonie verra aussi l’artiste Mylène Farmer interpréter un morceau avant la projection du film d’ouverture, “Partir un jour”, comédie musicale française avec la chanteuse Juliette Armanet.A l’intérieur du Palais des Festivals, le discours de Robert De Niro, opposant déclaré de Donald Trump, sera guetté avec attention par un monde du cinéma inquiet notamment des menaces du président américain de taxer les films tournés à l’étranger.”On peut voir qu’il lutte et qu’il essaye de plusieurs façons de sauver l’Amérique et de sauver sa peau”, a déclaré Juliette Binoche, présidente du jury cannois, lors d’une conférence de presse.A ses côtés, l’acteur américain Jeremy Strong a, lui, fait du mentor de Donald Trump, l’avocat Roy Cohn qu’il incarnait dans le film “The Apprentice” en 2024, “le géniteur des +fake news+ et des faits alternatifs”. “Le rôle des films est de plus en plus crucial pour combattre ces forces”, a ajouté la star de la série “Succession”. – Tribune pour Gaza -L’écho du monde s’est aussi infiltré sur la Croisette avec la publication mardi matin dans le journal français Libération d’une tribune signée par près de 400 stars du cinéma appelant à briser “le silence” du monde de la culture sur la guerre à Gaza.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, écrivent les signataires dont le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere.Juliette Binoche faisait initialement partie de la liste des signataires mais son nom n’y figure finalement pas.Interrogée sur ce point lors de la conférence de presse, la star française est restée évasive. “Vous le comprendrez peut-être un peu plus tard”, a-t-elle simplement déclaré devant les journalistes, laissant ensuite planer un long silence.Le chaos du monde a également résonné sur la Croisette avec la projection de mardi de trois documentaires sur l’Ukraine, dont “Notre Guerre” de l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy.- Depardieu condamné -Hasard du calendrier, l’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde coïncide avec une étape majeure du mouvement Metoo en France : la condamnation de l’ancienne star Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage.”Quand on est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça veut dire que ça fait réfléchir sur le pouvoir de certaines personnes qui prennent le pouvoir. Et je pense que le pouvoir est ailleurs”, a commenté Juliette Binoche, récusant l’étiquette de “monstre sacré” souvent accolée à l’acteur.”Une star de cinéma, c’est un homme”, a ajouté la comédienne, estimant que le sacré “ne nous appartient pas”. “Le sacré, il est au moment où il se passe quelque chose quand on crée, quand on joue, quand on met en scène”.Dans un registre plus léger, l’actrice américaine Halle Berry, autre membre du jury cannois, a indiqué avoir dû “changer” de robe pour la cérémonie d’ouverture, en raison de nouvelles règles vestimentaires qui font jaser sur la Croisette. “J’avais une robe incroyable (…) à porter ce soir mais je ne peux pas car la traîne est trop longue”, a-t-elle dit.Juliette Binoche et les huit autres membres du jury devront notamment attribuer, le 24 mai, la Palme d’or à l’un des 22 films en compétition.

ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour du métal, avec ou “sans Mittal”

Quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal ont manifesté mardi devant le siège français du groupe à Saint-Denis, en banlieue parisienne, pour la défense de leur emploi et l’avenir de l’acier en France, mettant la pression sur la direction du sidérurgiste qui envisage la suppression de plus de 600 postes.”Nationalisation” est le terme qui était sur toutes les lèvres : “les Italiens l’ont fait, les Anglais l’ont fait (…) alors pourquoi nous, Français, on n’est pas capable de le faire ?”, s’est interrogé Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, site le plus menacé par le plan de suppressions de postes, devant la presse, après être monté à la tribune où il a défendu une prise de contrôle des hauts fourneaux français par l’Etat, en marge d’un CSE central, pour négocier les contours du plan de suppressions de postes.”Il y a eu l’acier lorrain, il y a eu l’acier du nord, il y aura de l’acier français demain. Mittal, qu’il dégage, qu’il s’en aille, on n’a pas besoin de lui”, a-t-il ajouté, ne souhaitant pas “accompagner”, mais “dire non” à ce Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).Après la manifestation, une petite délégation de salariés a rejoint l’Assemblée nationale, notamment pour répondre aux questions d’une commission d’enquête sur les licenciements dans l’industrie.La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, venue soutenir ses troupes, l’a promis: la situation des salariés d’ArcelorMittal sera “au centre” de son “interpellation du président de la République”, avec qui elle est invitée à débattre mardi soir, sur TF1, parmi d’autres personnalités.”Je lui remettrai les propositions de la CGT pour nationaliser, la liste des 400 plans de licenciements qui aujourd’hui ont lieu partout en France, avec des entreprises qui touchent des aides publiques et qui distribuent des dividendes et je lui dirai qu’il faut qu’il prenne ses responsabilités”, a-t-elle clamé devant les salariés de Dunkerque (Nord), de Florange (Moselle), ou Basse-Indre (Loire-Atlantique), trois des sites les plus touchés.Elle a ensuite entonné, entre deux détonations de pétards, un slogan populaire: “Du métal sans Mittal! Du métal sans Mittal !”.”On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements”, a déclaré Francis Carru, de Dunkerque, devant l’entrée du siège français du sidérurgiste, qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant l’entrée. Il craint “pour (son) emploi et les emplois futurs”, redoutant “une fermeture de site” pure et simple.Projets de nationalisation tous azimuts”ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là, on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines”, a déclaré la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, qui a déposé le matin même une proposition de loi de nationalisation d’ArcelorMittal.Une démarche également portée par le PCF et le PS, qui prévoit de déposer, plus largement, “une proposition de loi relative à la souveraineté industrielle de la France portant mesures d’urgence pour ArcelorMittal Dunkerque”.Au coeur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour décarboner les hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application “rapide” du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.Un projet d’ores et déjà enterré, selon Gaétan Lecocq, qui assure que les emplois dédiés ont été “supprimés”.”L’État attend (…) qu’Arcelor apporte des réponses sur sa stratégie à moyen terme en France et sur la confirmation de ses projets”, a déclaré la ministre délégué chargée des PME, Véronique Louwagie, lors de la séance des questions au gouvernement, devant l’Assemblée nationale.”La nationalisation n’est pas une réponse en soi aux difficultés de la sidérurgie européenne”, a-t-elle ajouté, estimant que la réponse se ferait à l’échelle de l’Europe.

Au procès de son braquage, Kim Kardashian “pardonne” malgré “le traumatisme”

C’est une lettre d’excuses qu’elle n’avait jamais lue, et qui la fait fondre en larmes. “Je vous pardonne”, déclare Kim Kardashian au principal accusé au procès de son braquage parisien. Mais “ça ne change rien au traumatisme”, précise la star américaine qui vient de raconter cette nuit où elle a cru mourir.Cela fait deux heures qu’elle est à la barre de la cour d’assises de Paris, restée droite comme un i, mains croisées sur le pupitre dans sa longue robe fourreau noire à épaulettes et volants, chignon serré avec deux mèches encadrant son visage… et nombreux diamants brillant autour de son cou.Le président David De Pas veut lui parler des 10 accusés qui l’entourent.Le principal d’entre eux, Aomar Aït Khedache, 69 ans, lui avait écrit une lettre quelques mois après le braquage parisien d’octobre 2016. L’avait-elle reçue ? “Non”. Le président la lit.”Madame, c’est après vous avoir vue dans une émission”, après “avoir constaté votre émotion et réalisé les dégâts psychologiques que je vous ai infligé que j’ai décidé de vous écrire”, avait rédigé l’accusé, aujourd’hui sourd et muet et qui suit les débats sur un écran d’ordinateur.”Pas dans le but d’obtenir de vous quelconque indulgence, j’assume ce que j’ai fait”, mais pour “venir vers vous en tant qu’être humain pour vous dire combien je regrette mon geste”, lit encore le président.- “Ca a tout changé” -Kim Kardashian se met à pleurer à la barre, essuie ses larmes. “Naturellement c’est très émouvant”, surtout que la reine des influenceuses veut “devenir avocate” et se bat aux Etats-Unis pour les droits des prisonniers, précise-t-elle. “Je crois à la deuxième chance”, affirme la star via une interprète.Puis elle se tourne, presque solennelle dans sa robe haute-couture, vers le vieux malfrat récidiviste au k-way sur le dos et crâne dégarni, qu’elle avait suivi du regard quand il était entré dans la salle d’audience précédé du cliquetis de sa canne.”Je vous pardonne”, lui dit-elle, avant de préciser qu’elle se “bat aussi pour les victimes”, qu’elle veut “être entendue et comprise”, et que “ça ne change rien au traumatisme”.Aomar Aït Khedache écrit sa réponse sur un bout de papier, que le président lit: “Ce pardon est un soleil. Je vous remercie. Voilà 10 ans que le remords et le regret m’usent au sens propre du mot”.L’accusé a reconnu avoir été l’un des hommes montés cagoulés dans la chambre d’hôtel cette nuit du 2 au 3 octobre 2016. Au début de son audition, la cour a demandé à Kim Kardashian d’en faire son récit.”J’avais l’habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c’était un endroit magique”, commence la star. Mais après cette Fashion week 2016, “ça a tout changé”.Elle laisse couler quelques larmes qu’elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.- “Certaine de mourir” -“J’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j’ai appelé ma mère, ma soeur, mais personne ne répondait”. La porte de sa chambre s’ouvre, entrent deux hommes pistolet au poing qu’elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l’hôtel, menotté.”Un des hommes m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”.Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. “Le grand a dit +ah, ah!+ comme s’il était content”. Montant total du butin – jamais retrouvé – emporté par les malfaiteurs: 9 millions d’euros.”Ils m’ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un Serflex (collier de serrage, NDLR) j’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés SVP+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président de la cour d’assises.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”.Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps, prévenu par la styliste cachée dans sa chambre, avait essayé de joindre Kim Kardashian. Depuis, admet Kim Kardashian, sa vie n’est plus la même. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et présents tout le temps. “Je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que mon personnel de sécurité n’est pas présent à la maison”. Sa déposition se poursuit.mdh-alv-edy-bur/asl/dsa

Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Il est la plus grande figure du cinéma français reconnue coupable d’agressions sexuelles. Gérard Depardieu a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021, après un procès marqué par des tensions dénoncées par le tribunal correctionnel de Paris.L’acteur, 76 ans, n’a pas assisté au délibéré. Il était dernièrement aux Açores pour le tournage d’un film dirigé par son amie, l’actrice française Fanny Ardant.En plus de la prison avec sursis, le tribunal a prononcé son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et une peine d’inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions du parquet.Son avocat a immédiatement annoncé faire appel de cette condamnation. “À partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd’hui dans une affaire dite d’agression sexuelle, vous êtes automatiquement condamné”, a estimé Me Jérémie Assous.Le tribunal a motivé sa décision par la constance et la cohérence des propos des plaignantes, alors que les “déclarations de Gérard Depardieu ont évolué significativement entre sa garde à vue et l’audience”.Le président du tribunal a regretté lors de la lecture du jugement “la dureté excessive des débats” de la part de la défense à l’encontre des parties civiles, Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film de Jean Becker.”Les propos de la défense par leur nature et leur répétition ont généré chez les parties civiles un préjudice distinct de celui né de la commission de l’infraction”, a fait savoir le tribunal, reconnaissant de façon rarissime la victimisation secondaire des plaignantes.La victimisation secondaire est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.- “Maltraitance de prétoire” -Gérard Depardieu devra verser au titre du préjudice moral 4.000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2.000 euros à Sarah. Et encore 1.000 euros à chacune au titre du préjudice de victimisation secondaire. Au cours du procès qui avait duré quatre jours, Me Assous s’était montré agressif avec les plaignantes, les traitant de “menteuse, hystérique” ou leur lançant “allez pleurer !” en s’approchant de leur banc, doigt pointé.  “Cette reconnaissance de la maltraitance de prétoire est très importante pour nous. J’espère que ça découragera les agresseurs”, a souligné Me Carine Durrieu Diebolt, l’avocate d’une des parties civiles.”Nous espérons que cette décision contribuera à faire évoluer les pratiques judiciaires et à faire enfin reculer l’impunité qui caractérise jusqu’à présent les violences sexuelles”, a pour sa part commenté la Fondation des Femmes.Amélie, la seule partie civile présente pour entendre le jugement, s’est déclarée soulagée après avoir traversé “un ascenseur émotionnel”. Lors du procès, elle avait raconté en détail cette journée de septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement de Paris où se déroulait le tournage.- “Pas un frotteur” -Elle avait expliqué avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France.Ensuite, “il referme les jambes, il m’attrape les hanches”, avait-elle mimé à la barre. “Il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, avait poursuivi la décoratrice, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et ses propos: “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Sarah avait elle raconté une agression alors qu’elle accompagnait l’acteur de la loge au plateau, ajoutant avoir été agressée à deux autres reprises les jours suivants.A la barre, Gérard Depardieu avait contesté les faits, du haut de son imposante silhouette. “Il y a des vices que je ne connais pas”, s’était exclamé l’acteur. “Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, s’était-il défendu.Le jugement a été rendu quelques heures avant l’ouverture du Festival de Cannes 2025, rendez-vous emblématique du cinéma international, où Gérard Depardieu a remporté le prix d’interprétation masculine en 1990 pour “Cyrano de Bergerac”.”Il serait bien que le monde du cinéma prenne ses responsabilités”, a souligné Me Claude Vincent, l’avocate de Sarah.Ces dernières années, l’acteur a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.Rattrapé par #Metoo, il n’en a pas fini avec la justice. Le parquet de Paris a requis un procès à son encontre après sa mise en examen à la suite d’une plainte de l’actrice Charlotte Arnould pour viol en 2018.

“J’étais certaine que j’allais mourir”, dit Kim Kardashian au procès de son braquage

La reine des influenceuses Kim Kardashian a dit mardi au procès de son braquage dans un hôtel parisien en 2016 avoir été “persuadée” que ses agresseurs “allaient (lui) tirer dessus”, qu’ils allaient la “violer”, que “c’était fini”.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président de la cour d’assises de Paris, David De Pas.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”, lui répond la star américaine, installée à la barre, droite comme un i, ses feuilles sur le pupitre, répondant en anglais aux questions, via un interprète.Toute en noir, veste à épaulettes et longue robe à volants, chignon serré avec deux mèches encerclant son visage, la star s’est présentée peu avant 13h30 avec notamment sa mère Kris Jenner, à l’une des entrées de ce palais de justice situé en plein coeur de Paris, saluant la foule d’un geste de la main avant de prendre place dans la salle des assises, ont constaté des journalistes de l’AFP.Sur demande de la cour, Kim Kardashian déroule cette nuit du 2 au 3 octobre 2016, celle qui a “tout changé”. Avant, avait-elle commencé, “j’avais l’habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c’était un endroit magique”. Mais après cette Fashion week 2016, “ça a tout changé”.Elle laisse couler quelques larmes qu’elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.”J’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j’ai appelé ma mère, ma soeur, mais personne ne répondait”. La porte de sa chambre s’ouvre, entrent deux hommes qu’elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l’hôtel, menotté.Elle, en peignoir, “sur le point” de s’endormir, met un moment à comprendre. “Un des hommes m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”.Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. “Le grand a dit +ah, ah!+ comme s’il était content”. Montant total du butin – jamais retrouvé – emporté par les malfaiteurs: 9 millions d’euros.- “Ils peuvent tout prendre” -“Ils avaient un pistolet, ils m’ont traînée du lit et m’ont tirée vers le couloir. Je me suis demandée s’il fallait que je coure, que j’essaie de m’enfuir mais ce n’était pas possible”, sanglote à nouveau Kim Kardashian.”Je me suis rendue compte que je devais juste faire ce qu’ils me demandaient”.”Ils m’ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un serflex j’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés SVP+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.La salle d’audience est pleine à craquer pour l’écouter. A l’intérieur du palais de justice historique de l’île de la Cité, les caméras se sont alignées sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. “Salle d’audience complète”, indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.Pendant la matinée, avait témoigné l’ex-styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star pendant le braquage, et alerté le garde du corps.”Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites”, a expliqué à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.”Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.” Alors quand elle a été réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle avait tout de suite su qu’il y a un problème.”C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur”, a-t-elle décrit à la barre. Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps avait essayé de joindre Kim Kardashian. Depuis, a témoigné la styliste, la vie de Kim Kardashian “a complétement changé en termes de sécurité”. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps. “J’ai commencé à avoir la phobie de sortir de chez moi, et je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que ma sécurité est à la maison”, confirme Kim Kardashian à la barre.Sa déposition se poursuit. Elle parlera ensuite aux médias à l’extérieur de la salle.mdh-alv-edy-bur/bfa/dsa