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Lecornu prêt à bouger sur les retraites, Macron lâché par les siens

Nouveau rebondissement dans la crise politique: Sébastien Lecornu a “ouvert la porte” à une “suspension” de la réforme des retraites, au terme d’une première journée “d’ultimes négociations” demandées par un Emmanuel Macron lâché jusque dans son propre camp.Le “bougé” est de taille: “La suspension de la réforme des retraites, c’était impossible il y a quelques jours encore, aujourd’hui ça devient possible”, a déclaré Raphaël Glucksmann à sa sortie de Matignon en début de soirée.Dernier reçu par le Premier ministre démissionnaire, le leader social-démocrate du parti Place publique a toutefois dit ne pas savoir “si ce qu’on nous a proposé dans ce bureau est de nature à éviter la dissolution”.Mais le bloc central semble prêt au sacrifice. Pour preuve, celle qui a porté et fait adopter en 2023 cette réforme si décriée, Elisabeth Borne, a elle-même appelé à “ne pas (en) faire un totem”, dans une interview au Parisien.”Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension” jusqu’à la prochaine élection présidentielle, ajoute la ministre démissionnaire de l’Education et ex-Première ministre.”On est prêts à temporiser”, a renchéri sur LCI sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique), prenant le soin de souligner que “ce n’est pas un retour en arrière” et “qu’il ne s’agit pas d’abroger la réforme”, mais bien de montrer que “notre porte est ouverte et notre main est tendue”.- “Passer à la gauche” -Reste à voir qui la saisira. A commencer par les socialistes, attendus à leur tour mercredi à 10H00 par M. Lecornu. Mardi à chaud, au 20H de France 2, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a salué “un réveil positif” bien que “tardif” sur les retraites.Mais il a surtout revendiqué le poste de son hôte, considérant que “le temps est venu de passer à la gauche” après l’échec de “trois Premiers ministres de droite successifs”.Une demande partagée avec les Ecologistes de Marine Tondelier, qui “sen(t) que la gauche n’a jamais été aussi proche d’être nommée à Matignon”, où elle sera également reçue à 12H15.Pas sûr toutefois que l’idée plaise au président des Républicains Bruno Retailleau, qui a prévenu qu’il ne participerait “certainement pas” à un nouveau gouvernement “dirigé par un homme de gauche” ou “par un macroniste”, mais seulement à une équipe de “cohabitation” et à condition que LR “ne se dilue pas” dans le camp présidentiel.Sauf que M. Lecornu a fait passer le message au chef des députés de droite, Laurent Wauquiez: s’ils refusent une “entente” avec la macronie, alors les options se réduiront à un Premier ministre de gauche ou la dissolution.Sachant que la première hypothèse est déjà exclue par quelques macronistes tendance aile droite: “Je n’accepterai pas un gouvernement mené par Olivier Faure”, prévient ainsi la députée Maud Bregeon, ainsi que que son collègue Sylvain Maillard.- “La démission n’existe pas” -Pas de quoi arranger l’ambiance au sein du bloc central, où même les chefs de parti affichent leur défiance envers le président. Son ancien Premier ministre, candidat déclaré à la présidentielle, Édouard Philippe, l’a même exhorté à partir avant la fin de son mandat.Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026, évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”.La veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal, avait sèchement pris ses distances avec le président dont il ne comprend “plus les décisions”. Mardi, le patron du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejeté l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.De toute façon, “la question de la démission n’existe pas”, puisque Emmanuel Macron restera en place “jusqu’à la dernière minute de son mandat”, a affirmé la porte-parole démissionnaire du gouvernement, Aurore Bergé.A la tête d’un exécutif zombie depuis lundi matin, mais chargé par le chef de l’Etat de proposer d’ici mercredi soir une “plateforme d’action” pour la “stabilité du pays”, M. Lecornu a consulté au pas de charge les responsables de la droite et du centre (Renaissance, Horizons, MoDem, LR, Liot), ainsi que les présidents de l’Assemblée et du Sénat, Yäel Braun-Pivet et Gérard Larcher.En revanche, le RN a décliné l’invitation, réitérant sa demande de dissolution. Tout comme La France insoumise, focalisée sur la destitution de M. Macron.Quoiqu’il arrive, ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage du président.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution après celle de l’été 2024.pol-are-la-gbh/jmt/dsa

Lecornu fixe un ultimatum à LR en brandissant la menace de la gauche ou d’une dissolution, selon Wauquiez

Sébastien Lecornu a fixé mardi un ultimatum jusqu’à mercredi soir aux Républicains pour qu’ils décident s’ils sont prêts à participer à un gouvernement avec la macronie, brandissant la menace d’un Premier ministre “de gauche” ou une dissolution, a affirmé Laurent Wauquiez lors d’une visio avec les députés LR.  “Leur interrogation c’est de savoir si après la position de Bruno Retailleau” qui a fait voler en éclats dimanche le gouvernement de Sébastien Lecornu, “on est toujours dans cette logique d’entente avec la macronie”, a expliqué le patron des députés LR qui a été reçu dans l’après-midi par Sébastien Lecornu à Matignon, séparément du président du parti Bruno Retailleau, a indiqué à l’AFP un participant. Selon M. Wauquiez, Sébastien Lecornu souhaite que le prochain chef du gouvernement soit “issu d’une entente qui a le plus de députés à l’Assemblée nationale (…), leur première option étant le fameux socle commun” qui réunit la macronie et LR.Pour éviter une dissolution ou qu’un chef de gouvernement de gauche soit nommé, le locataire de Matignon demande “un retour à la situation de dimanche”, en d’autres termes la décision des parlementaires LR de participer au gouvernement avant d’en connaître la composition et d’en claquer la porte. “On va devoir maintenant répondre avec Bruno Retailleau et définir une position collective”, a ajouté le député de Haute-Loire.Invité du 20H00 de France 2, Bruno Retailleau n’a pas souhaité révéler le contenu d’une conversation “privée” avec Sébastien Lecornu qui l’a reçu après Laurent Wauquiez.  “Il faut acter le fait que le gouvernement soit dirigé par un homme qui ne soit pas proche d’Emmanuel Macron”, a-t-il affirmé, écartant aussi une participation à un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche.De nombreux députés LR craignent une dissolution, principalement ceux qui ont sauvé leur peau de justesse face au RN dans des circonscriptions rurales lors des législatives anticipées de l’an dernier. 

Borne ouvre la porte à une “suspension” de la réforme des retraites

La ministre démissionnaire de l’Education et ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’est dite mardi ouverte à une “suspension” de la très impopulaire réforme des retraites qu’elle avait fait adopter en 2023, dans une interview au Parisien.”Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle”, a-t-elle déclaré. “Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger”, a-t-elle ajouté, préconisant ce geste en direction de la gauche.”Je pense qu’on ne doit pas faire de cette réforme des retraites un totem”, a-t-elle ajouté à propos de cette réforme qui porte progressivement de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, et qui avait provoqué des manifestations massives. “C’est un réveil tardif, mais c’est un réveil positif”, a réagi sur France 2 le patron du PS Olivier Faure, qui doit être reçu mercredi matin à Matignon. “Mais ce que je souhaite, c’est que nous puissions maintenant porter des débats à l’Assemblée”, a-t-il ajouté. Cette déclaration d’Elisabeth Borne intervient au lendemain de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu, et alors que celui-ci mène d’ultimes consultations des forces politiques, en quête d’un compromis pour le budget 2026, notamment avec la gauche. “On doit tout faire pour ne pas en arriver” à une dissolution de l’Assemblée nationale, a également déclaré Elisabeth Borne au Parisien. Elle a dit plaider “pour la nomination à Matignon d’une personnalité qui ne soit pas marquée politiquement”.”Aller chercher une personnalité de la société civile permettrait d’apaiser les choses”, a-t-elle estimé, en soulignant que cette personne devrait également être “sans ambition présidentielle”.Celle qui est aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Education a par ailleurs dénoncé une “surenchère permanente ces derniers jours où chacun semble davantage guidé par des intérêts partisans”, alors que la crise a gangréné jusqu’au camp présidentiel. 

“A l’insu de mon épouse”: Dominique Pelicot enfonce l’accusé

Dominique Pelicot cherchait “une personne pour abuser de son épouse à son insu” et il a trouvé Husamettin Dogan, seul accusé rejugé en appel, a raconté mardi le chef d’orchestre des viols de Mazan.Veste grise, polo rayé, jetant un regard à son ex-femme Gisèle, propulsée au rang d’icône féministe mondiale, Dominique Pelicot, 72 ans, a été sorti de l’isolement de sa prison pour témoigner à ce nouveau procès. Ayant accepté sa condamnation à 20 ans de prison, il n’est pas rejugé lui-même à ce procès devant la cour d’assises à Nîmes, où comparaît le seul des 51 hommes condamnés à Avignon il y a un an à avoir finalement maintenu son appel.Et comme attendu, celui que certains surnomment “l’ogre de Mazan” a donné du grain à moudre à l’accusation.Ce 28 juin 2019, l’homme qui se présentait comme “Karim BM” (Karim bien monté, ndlr) sur le forum de rencontres sexuelles Coco.fr, fermé depuis, arrive à Mazan (Vaucluse).Dominique Pelicot lui demande de se déshabiller, de ne pas fumer, de se laver les mains à l’eau chaude: “Des obligations qui ne laissaient aucun doute quant à l’état de mon épouse”.Le président l’interroge: “Auriez-vous un intérêt à enfoncer Dogan ou un autre ?”. “J’ai aucun intérêt sauf la vérité”, assure Dominique Pelicot.- “Cette dame” -Ce deuxième jour de procès se fait donc plus pressant autour de l’accusé, ex-ouvrier de 44 ans pour qui l'”étiquette de violeur” est trop lourde à porter. Affalé sur sa chaise, bras croisés, il ne semble toutefois pas réagir à cette nouvelle salve contre lui.Le matin, le commissaire divisionnaire Jérémie Bosse-Platière, qui a dirigé l’enquête de ce dossier hors-norme, a lui aussi dit n’avoir “aucun doute du fait qu’il ait eu pleinement conscience de l’état de la victime”, sédatée préalablement par son ex-mari. “Toute personne qui voit les vidéos le comprend immédiatement”.Lundi, M. Dogan avait clamé: “Je suis là car je n’ai jamais voulu violer cette dame, que je respecte”. Il assure avoir cru participer au jeu consenti d’un couple libertin et n’avoir “jamais su qu’elle était droguée”.Entre 2011 et 2020, Dominique Pelicot a reconnu avoir régulièrement drogué aux anxiolytiques Gisèle Pelicot avant de la violer et de la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet.Le tout en filmant et archivant méticuleusement les actes commis sur celle-ci dans leur maison. En tout, 107 photos et 14 vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à Mazan, ont été retrouvées.- La famille que j’avais -Sur plusieurs d’entre elles, dont certaines seront diffusées mercredi, l’accusé apparaît en train d’effectuer pénétrations vaginales et fellations forcées à une Gisèle Pelicot totalement “inerte et ronflante”. “Il est clair que les deux hommes agissent de manière très prudente, minutieuse, de manière à ne pas faire de bruit”, a martelé M. Bosse-Platière. Si Dominique Pelicot a pu être “un peu directif”, “il n’y a aucune contrainte physique, aucune menace”.”Je n’ai jamais forcé qui que ce soit, ils n’ont jamais eu besoin de moi”, a lancé Dominique Pelicot.”Je voulais juste renouveler mes excuses à ma famille, celle que j’avais”, a-t-il déclaré avant d’être reconduit en prison. Face à lui, son ex-épouse et son fils cadet, Florian, sont restés impassibles.- Sauveur  -La cour a aussi entendu un policier de Carpentras, Laurent Perret, dont le rôle a été essentiel au début de l’enquête. C’est lui qui a découvert que Dominique Pelicot, surpris en train de filmer sous les jupes de femmes, avait conservé dans son téléphone des messages invitant des dizaines d’hommes à agresser sexuellement son épouse.C’est ce même policier qui a ensuite été chargé d’informer Gisèle Pelicot.”Je lui ai présenté la photo d’une femme nue. Elle a dit: +C’est moi. Qu’est-ce que je fais en porte-jarretelles?+. Puis je lui ai montré des photos avec 4, 5 individus. +Mais ils sont en train de me violer+”, a réagi celle qui peu avant qualifiait son mari d'”homme idéal”, s’est souvenu le policier.”J’ai fait basculer sa vie dans l’horreur. Je n’ai qu’une hâte, tourner la page de l’enquête la plus difficile de ma carrière”, a-t-il confié. “Vous avez été celui qui l’a sauvée”, lui a répondu l’un des avocats de Gisèle Pelicot, Antoine Camus.Le procès se poursuit mercredi avec l’interrogatoire de l’accusé et l’intervention très attendue de Gisèle Pelicot, à nouveau acclamée par des dizaines de femmes à sa sortie de l’audience mardi.Le verdict, initialement prévu mercredi soir, sera plus probablement rendu jeudi.

Senators accuse US attorney general of politicizing justice

US Attorney General Pam Bondi faced fiery questioning Tuesday from senators who accuse her of transforming the Justice Department into a tool of President Donald Trump’s efforts to target his perceived enemies.Bondi has courted huge controversy since taking over as the nation’s top law enforcement official, amid criticism that she has failed to maintain the …

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COP 30: six activistes, dont Camille Etienne, s’apprêtent à rejoindre le Brésil en voilier

La militante écologiste française Camille Etienne et cinq activistes françaises et belges, accompagnées de trois navigatrices, s’apprêtaient mardi à traverser l’Atlantique en voilier pour rejoindre la COP 30 de Belém, au Brésil, depuis la Loire-Atlantique. Le départ de ce “Women Wave Project” est prévu tôt mercredi matin à Frossay, sur la Loire, près de Saint-Nazaire. “Il faut qu’on essaie de s’imposer là où on n’est pas invité, aller là où on ne nous attend pas. Dix ans après la COP 21, année après année, ça a été une lente désillusion. Dix ans après, c’est aussi le moment de rendre des comptes, d’exposer l’échec des Etats, des gouvernements successifs, à prendre la question climatique au sérieux”, a expliqué à l’AFP Camille Etienne. A quai, le voilier bleu et blanc – un mât et 17,8 mètres de long – paré des drapeaux français, européen, palestinien et de celui du “Women Wave Project”, venait mardi d’être chargé de vivres. Il doit s’élancer mercredi matin pour un périple de plusieurs semaines, faisant escale aux Canaries avant de rejoindre Bélem. “On espère arriver autour du 5 novembre”, a affirmé Capucine Treffot, skipper de cette transatlantique. La Conférence des Nations unies sur le climat aura lieu du 10 au 21 novembre dans cette ville amazonienne. A bord du voilier seront présentes les militantes belges Adélaïde Charlier, Lucie Morauw et Maïté Meeûs, la militante franco-ivoirienne Mariam Touré, ainsi que la vidéaste Coline Balfroid, qui documentera la traversée. “L’idée est vraiment de représenter la société civile et l’activisme dans les COP. La COP 21 n’aurait pas été la COP 21 sans la pression de la société civile”, a affirmé Camille Etienne. Le départ, initialement prévu le 5 octobre à Cherbourg (Manche), a été repoussé de quelques jours en raison d’un changement de navire, le voilier initialement prévu ne répondant pas “aux critères d’une traversée transatlantique”, selon Capucine Treffot.”L’Esprit d’Equipe”, à bord duquel les neuf jeunes femmes embarqueront finalement, avait bouclé l’Ocean Globe Race 2023-2024, une course à la voile en équipage autour du monde.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

COP 30: six activistes, dont Camille Etienne, s’apprêtent à rejoindre le Brésil en voilier

La militante écologiste française Camille Etienne et cinq activistes françaises et belges, accompagnées de trois navigatrices, s’apprêtaient mardi à traverser l’Atlantique en voilier pour rejoindre la COP 30 de Belém, au Brésil, depuis la Loire-Atlantique. Le départ de ce “Women Wave Project” est prévu tôt mercredi matin à Frossay, sur la Loire, près de Saint-Nazaire. “Il faut qu’on essaie de s’imposer là où on n’est pas invité, aller là où on ne nous attend pas. Dix ans après la COP 21, année après année, ça a été une lente désillusion. Dix ans après, c’est aussi le moment de rendre des comptes, d’exposer l’échec des Etats, des gouvernements successifs, à prendre la question climatique au sérieux”, a expliqué à l’AFP Camille Etienne. A quai, le voilier bleu et blanc – un mât et 17,8 mètres de long – paré des drapeaux français, européen, palestinien et de celui du “Women Wave Project”, venait mardi d’être chargé de vivres. Il doit s’élancer mercredi matin pour un périple de plusieurs semaines, faisant escale aux Canaries avant de rejoindre Bélem. “On espère arriver autour du 5 novembre”, a affirmé Capucine Treffot, skipper de cette transatlantique. La Conférence des Nations unies sur le climat aura lieu du 10 au 21 novembre dans cette ville amazonienne. A bord du voilier seront présentes les militantes belges Adélaïde Charlier, Lucie Morauw et Maïté Meeûs, la militante franco-ivoirienne Mariam Touré, ainsi que la vidéaste Coline Balfroid, qui documentera la traversée. “L’idée est vraiment de représenter la société civile et l’activisme dans les COP. La COP 21 n’aurait pas été la COP 21 sans la pression de la société civile”, a affirmé Camille Etienne. Le départ, initialement prévu le 5 octobre à Cherbourg (Manche), a été repoussé de quelques jours en raison d’un changement de navire, le voilier initialement prévu ne répondant pas “aux critères d’une traversée transatlantique”, selon Capucine Treffot.”L’Esprit d’Equipe”, à bord duquel les neuf jeunes femmes embarqueront finalement, avait bouclé l’Ocean Globe Race 2023-2024, une course à la voile en équipage autour du monde.

Le Covid ne circule pas assez pour avancer la vaccination, jugent les autorités sanitaires

La reprise des cas de Covid-19, sensible en France depuis plusieurs semaines, n’est pas assez marquée pour avancer le lancement de la campagne de vaccination prévu mi-octobre, ont jugé mardi les autorités sanitaires, appelant à éviter “l’affolement” face à un nouveau variant.”Il n’y a rien d’anormal, on est plutôt inférieur à ce qu’on a observé au même moment de l’année dernière”, a expliqué Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, lors d’une visioconférence dédiée aux mesures de lutte contre les épidémies respiratoires d’automne-hiver comme la grippe, le Covid et la bronchiolite.Depuis plusieurs semaines, le Covid donne des signes de reprise en France, avec une hausse des consultations et une présence accrue du virus dans les eaux usées. Mais les données ne semblent pas avérer une flambée.”Dans les eaux usées, ça commence à se stabiliser”, a rapporté Mme Semaille, notant toutefois que l’on commence à “voir un petit peu plus de passages aux urgences et éventuellement d’hospitalisations”. Un nouveau bilan hebdomadaire sera communiqué ce mercredi.La campagne de vaccination contre cette maladie commencera comme prévu le 14 octobre, de manière à être couplée à celle contre la grippe, les autorités sanitaires estimant qu’il n’y a pas d’urgence à accélérer la lutte contre le Covid.”On n’avait pas les arguments sur le plan épidémiologique pour modifier cette date du lancement du 14 octobre”, a assuré Didier Lepelletier, directeur général de la Santé, chargé des campagnes de vaccination.M. Lepelletier a aussi appelé à ne pas s’inquiéter de l’émergence depuis cet été d’un variant, baptisé XFG et nouvel avatar de la grande famille Omicron. Parfois surnommé “Frankenstein”, notamment sur les réseaux sociaux, il apparaît potentiellement plus contagieux mais pas plus dangereux à ce stade.”Pas d’affolement, le vaccin disponible est efficace sur cette souche (et) il n’y aura pas d’échappement immunitaire lié à cette souche en particulier”, a déclaré le directeur général de la Santé.Les représentants de Santé publique France comme du ministère de la Santé ont, surtout, fortement encouragé à se faire vacciner à la fois contre le Covid et la grippe, particulièrement virulente la saison dernière avec plus de 17.000 décès estimés.Environ 19 millions de personnes sont jugées à risque de formes graves pour ces deux pathologies respiratoires, notamment les plus de 65 ans, nombre de malades chroniques et les femmes enceintes, et peuvent bénéficier d’un vaccin antigrippal gratuit. Celui contre le Covid est intégralement remboursé pour tous les Français.

Lecornu tente d’ultimes négociations sur le budget, Macron lâché par les siens

Au lendemain de sa démission surprise, Sébastien Lecornu rencontre les forces politiques pour “d’ultimes négociations” éclair, comme le lui a demandé le président Emmanuel Macron, lâché jusque dans son propre camp et de plus en plus sous pression face aux appels à dissoudre l’Assemblée ou démissionner.A la tête d’un gouvernement zombie, le Premier ministre démissionnaire a d’abord réuni mardi les responsables de Renaissance, d’Horizons et du MoDem, ainsi que les présidents des deux chambres, Yäel Braun-Pivet et Gérard Larcher. Ils sont convenus de “concentrer” ces discussions de la dernière chance sur le budget et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.Le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, et le patron du parti Bruno Retailleau, sont eux reçus séparément à Matignon dans l’après-midi. Et ce alors que M. Wauquiez a regretté devant son groupe que l’échec du très éphémère gouvernement Lecornu ait “abîmé l’image” de son parti, visant en filigrane le ministre de l’Intérieur démissionnaire.Le groupe indépendant Liot doit, lui, être reçu en fin de journée mardi, avant Raphaël Glucksmann. Le Parti socialiste se rendra pour sa part à Matignon mercredi matin, et les Écologistes ont indiqué qu’ils iraient en milieu de journée pour demander “une cohabitation” avec un “Premier ministre de gauche”. Le Rassemblement national a aussitôt décliné l’invitation, réitérant sa demande de dissolution – tout comme La France insoumise.La France est plongée dans une grave crise politique depuis la démission lundi de Sébastien Lecornu, qui venait de nommer 14 heures plus tôt son gouvernement. Le chef de l’État, qui lui a donné jusqu’à mercredi soir pour chercher à aboutir à une “plateforme d’action” pour la “stabilité du pays”, est désormais lâché par les siens. Son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, candidat déclaré à la présidentielle, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026, évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”.La veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal, avait sèchement pris ses distances avec le président dont il ne comprend “plus les décisions”. Mardi, le patron du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejeté l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.- La gauche tente de s’unir -Face à la menace de dissolution, les Écologistes et La France insoumise ont appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture au pouvoir”. Un message notamment en direction du Parti socialiste, peu enclin à renouer avec la gauche radicale.Le parti d’Olivier Faure a organisé une réunion distincte en visio, à laquelle toutes les organisations de gauche ont participé sauf LFI. Avec une revendication à l’issue: “Nommer à Matignon un Premier ministre qui composera un gouvernement de gauche et écologiste.”A droite, le président des Républicains, Bruno Retailleau, a semé la confusion dans sa propre famille, après avoir été l’un des détonateurs de la crise en menaçant de quitter le gouvernement pour protester contre sa composition.Mardi, il a tempéré sa position, proposant que son parti participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”.Dans cette atmosphère, M. Retailleau pourrait-il être sensible aux appels du pied du RN ? Le patron du parti à la flamme Jordan Bardella s’est en tous cas dit “prêt à tendre la main” aux Républicains sur “un accord de gouvernement”, en cas de législatives anticipées.- Macron face à ses “responsabilités” -Quoiqu’il arrive, ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution après celle de l’été 2024.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. Face à l’incertitude politique, les milieux économiques s’inquiètent du décrochage. A l’image du président du Medef Patrick Martin qui a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère”.Après la visite d’une exposition sur les victimes de l’attaque du 7-octobre en Israël, M. Lecornu a refusé de s’exprimer directement sur la situation. Mais y a vu un rappel “que de grands maux et de grands défis continuent de peser sur la nation française et sur le monde entier”.

Procès Jubillar: la voiture a-t-elle bougé dans la nuit de la disparition? l’accusé se contredit

Au procès de Cédric Jubillar, un voisin a affirmé mardi être “sûr à 100%” que le véhicule de Delphine a été déplacé durant la nuit de la disparition de l’infirmière, un élément-clé de l’accusation qui a mis l’accusé face à ses contradictions.Cette 207 bleu marine, garée cette nuit du 15 au 16 décembre 2020 dans la rue Yves Montand, qui passe en pente devant la maison des Jubillar à Cagnac-les-Mines, constitue l’un des indices “graves et concordants” ayant mené les juges d’instruction à renvoyer le peintre-plaquiste devant la cour d’assises du Tarn. Car pour l’accusation, la voiture a pu servir à transporter le corps de la jeune mère de famille.Plusieurs témoins indiquent que Delphine avait garé cette voiture dans le sens de la montée ce soir-là, comme à son habitude, tandis qu’elle a été retrouvée dans le sens de la descente le lendemain.Parmi eux, un voisin des Jubillar a assuré mardi être “sûr à 100%” que le véhicule de Delphine avait été déplacé durant la nuit, expliquant avoir garé sa camionnette blanche juste en face de la 207. Sous la pression des avocats généraux et des parties civiles, l’accusé a estimé de son côté que le véhicule était garé vers la descente dès le 15 décembre au soir.Pendant l’enquête pourtant, il avait dit ne pas savoir “dans quel sens” était garée la 207, a relevé l’avocat général Nicolas Ruff, notant que l’accusé se contredisait.”Je m’en rappelle très bien maintenant, je peux vous assurer qu’il était garé dans le sens de la descente”, a alors insisté Cédric Jubillar.- “J’aurais fait attention…” -Interrogé par un des avocats des parties civiles, Laurent de Caunes, sur une possible “grave erreur” qu’il aurait pu commettre s’il avait garé la voiture “dans le mauvais sens”, l’accusé a répondu, sans reconnaître l’avoir effectivement utilisée: “J’aurais fait attention à ce genre de détail si j’avais commis un tel crime”.A la barre, mardi, le voisin des Jubillar s’est aussi déclaré “sûr et certain” que le véhicule avait changé de sens le lendemain, car la Peugeot était alors presque collée au pare-choc de son camion et qu’il a “dû manœuvrer pour faire demi tour”.Or, pour la défense, le fait que les premiers gendarmes arrivés sur les lieux le matin de la disparition n’aient pas fait mention dudit camion affaiblit ce témoignage.Cédric Jubillar a toutefois reconnu mardi avoir relevé lors de l’enquête que le camion se trouvait bel et bien “devant la voiture de Delphine”.- “Je me suis trompé” -Les débats concernant le sens de stationnement du véhicule portent également sur la raison pour laquelle Delphine avait l’habitude de se garer dans le sens de la montée.Pour la meilleure amie de la disparue, c’était pour que le côté passager, où se trouvait le siège auto de sa fille Elyah, soit accessible depuis la rue plutôt que du côté de la pente herbue où se trouvaient des ronces.Alors que la défense assurait qu’il n’y avait pas de ronces là où Delphine se garait, l’avocat général est revenu à la charge, conduisant Cédric Jubillar à reconnaître que son épouse se garait en réalité sur l’emplacement suivant, où se trouvaient bien des ronces.”Alors je me suis trompé, ça arrive”, a lâché l’accusé.La présidente de la cour d’assises, Hélène Ratinaud, a annoncé mardi matin avoir invité à déposer, l’après-midi même, le gendarme auteur d’une liste de numéros détectés la nuit de la disparition autour du domicile des Jubillar, sur laquelle figurait selon la défense le numéro de Jean, l’amant de Delphine.Les avocats de Cédric Jubillar ont en effet accusé lundi les gendarmes d’avoir “falsifié la procédure” concernant la possible présence du téléphone de Jean près de Cagnac-les-Mines, cette nuit-là. Ils ont demandé à la cour de prendre acte de leurs conclusions à ce propos, ce que les magistrats ont refusé.”Les faits allégués par la défense n’ont pas eu lieu lors de l’audience, il convient de rejeter la demande de donner acte”, a déclaré Hélène Ratinaud.Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.