AFP Top News

Pédocriminalité: un quinquagénaire qui projetait de violer et tuer une fillette écroué

Un quinquagénaire, qui projetait d’enlever, violer et tuer une fillette dans la région d’Orléans, a été mis en examen et placé en détention provisoire mi-juin, a-t-on appris mardi auprès du parquet.L’homme a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, instigation d’une personne à commettre une infraction sexuelle sur mineur, mais aussi pour détention, fixation, enregistrement et diffusion d’images pédopornographique, a indiqué à l’AFP la procureure d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren, confirmant une information de franceinfo.Il a été placé en détention provisoire le 23 juin dernier.Le suspect projetait d’enlever, de violer et de tuer une fillette et a pu être interpellé avant de passer à l’acte, grâce à un enquêteur de l’Office mineurs (Ofmin) infiltré sur des forums pédocriminels du darkweb.Selon franceinfo, ce quinquagénaire, déjà condamné il y a plusieurs années pour détention d’images pédopornographiques, y partageait des photos de sa jeune proie et y dévoilait ses intentions de kidnapper cette fillette à la sortie de l’école, la séquestrer, la violer puis la tuer et l’enterrer sur un terrain qui lui appartient.La radio affirme aussi que l’homme habitait à quelques centaines de mètres de chez elle et connaissait sa famille.Il a été interpellé par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) à son domicile, où des médicaments, une corde, mais aussi 100.000 photos et 2.000 vidéos pédopornographiques ont été retrouvés. Parmi les fichiers saisis, plusieurs images représentaient cette fillette virtuellement déshabillée grâce à l’intelligence artificielle et certains fichiers étaient partagés avec plusieurs pédocriminels du monde entier qui voulaient, pour certains, participer à l’enlèvement, ajoute franceinfo.

Top French diplomat visits Ukraine frontline region

France’s Foreign Minister Jean-Noel Barrot on Tuesday visited Ukraine’s northeastern frontline region of Kharkiv, where Russia launched a new offensive last year. With a small group of journalists including AFP, Barrot walked through the centre of Kharkiv, which is under constant fire from the Russian forces located some 30 kilometres (18 miles) away. “Russia isn’t only leading …

Top French diplomat visits Ukraine frontline region Read More »

Pakistan : 221 morts dans des pluies torrentielles depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin

Les pluies torrentielles qui frappent le Pakistan depuis le début d’une saison “inhabituelle” des moussons fin juin ont causé la mort de 221 personnes, dont une centaine d’enfants, a indiqué mardi une agence gouvernementale.Parmi les victimes ayant péri entre le 26 juin et le 21 juillet dans l’effondrement de leur maison, emportées par les crues soudaines, ou électrocutées, “104 étaient des enfants et 40 des femmes”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes.Les pluies torrentielles ont débuté plus tôt cette année que les précédentes, a-t-elle ajouté, soulignant que “de tels bilans humains sont généralement observés en août, rendant cette saison inhabituelle”.Mardi, le bilan des glissements de terrain survenus la veille dans le nord du Pakistan après de très fortes pluies est passé de trois à cinq morts, des victimes ayant été emportées avec leur véhicule, ont indiqué les autorités locales. “Un habitant et quatre touristes ont perdu la vie”, a détaillé Atta-ur-Rehman Kakar, responsable local.Ces touristes étaient venus du reste du Pakistan pour visiter le Gilgit-Baltistan, province montagneuse réputée pour ses vallées luxuriantes et ses lacs cristallins, lorsqu’ils ont été pris dans le glissement de terrain qui a englouti une route de montagne.Sur le lieu de l’incident, des hommes en uniforme poursuivent mardi après-midi les opérations pour secourir une quinzaine de disparus encore coincés sous les débris.Les bus abîmés des touristes gisaient mardi sur le bord de la route recouverte d’une coulée de boue. Bébés dans les bras, des familles assises à même le sol ont reçu de la nourriture des secouristes.”Plus d’une centaine de maisons ont aussi été détruites par les inondations”, a précisé M. Kakar.- Déblayer les véhicules ensevelis -“Plus de 15 personnes sont toujours portées disparues”, a indiqué mardi à l’AFP Abdul Hameed, responsable de la police locale du district de Diamer, au Gilgit-Baltistan.Il rapporte que l’opération de sauvetage, entamée lundi, “a été relancée à 6 heures du matin”, pour déblayer plus de 10 véhicules ensevelis.”Les secours ont aussi évacué quatre blessés, l’un d’entre eux se trouvant dans un état critique”, avait précisé plus tôt mardi Faizullah Faraq, porte-parole du gouvernement provincial.”Des centaines de touristes ont été pris en charge, les habitants des villages voisins leur ont fourni des abris d’urgence et de l’aide”, a-t-il ajouté.Les crues dans la province ont aussi endommagé quatre ponts, un hôtel, une école et bloqué les principaux axes routiers.Le service national de météorologie prévient que les risques de pluies abondantes et donc possiblement de crues subites et de glissements de terrain restent élevés dans les provinces du nord et de l’est du pays.Fin juin, au moins 13 touristes locaux avaient déjà été emportés par des crues soudaines dans une autre province du nord du pays.La mousson d’été, qui apporte 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre, est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région d’environ deux milliards d’habitants.Le Pakistan a encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices de 2022, qui ont affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1.700 personnes avaient alors été tuées et une bonne part des récoltes avaient été perdues.Le pays est l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique et ses 255 millions d’habitants subissent des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment.

Les “17 premiers narcotrafiquants” transférés vers la prison de Vendin-le-Vieil

Les 17 premiers détenus parmi les 100 narcotrafiquants les plus dangereux que doit accueillir le quartier haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) sont arrivés mardi, a indiqué le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Sur place, sept fourgons blancs de l’administration pénitentiaire sont arrivés en fin de matinée, escortés par des motards de la gendarmerie jusqu’à l’entrée de la prison située près de Lens, a constaté l’AFP.Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants “les plus dangereux” du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus doivent être incarcérés dans ces deux prisons.Pour l’heure, la Chancellerie n’a pas donné plus de détails sur le profil exact des détenus.Ils viennent “de la région parisienne et du sud de l’Oise”, a indiqué un responsable syndical, David Lacroix, secrétaire local de FO Justice, indiquant qu’après cette “première vague”, d’autres arriveront de “la région marseillaise, la région grenobloise” et des Antilles.Au 31 juillet, une soixantaine de détenus devraient être arrivés, “et les derniers devraient arriver pour la mi-septembre”, a-t-il ajouté devant la prison.Les transferts, qui ont mobilisé GIGN et Raid, se sont bien déroulés selon lui. Une fois effectuées les formalités d’écrous, les nouveaux arrivants seront informés du règlement intérieur et placés en cellule.Brouilleurs de drone, de téléphone, fouilles obligatoires après chaque contact avec l’extérieur, promenades limitées à cinq et déplacements individuels, “leur quotidien va changer”, a détaillé M. Lacroix.A Vendin sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison.Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et qui est actuellement incarcéré à Condé-sur-Sarthe, devrait aussi y être transféré.Il ne fait pas partie des premiers détenus arrivés mardi selon M. Lacroix.- “C’est un scandale” -Plusieurs avocats ont déploré la difficulté à contester ce transfert, et le choix des détenus qui seront soumis à ce régime carcéral renforcé.Un détenu convoqué pour un débat contradictoire il y a quelques jours en vue d’un éventuel placement dans l’un de ces quartiers de lutte contre la criminalité organisée a ainsi été “condamné pour un braquage, pas pour du trafic de stupéfiants”, s’est insurgée son avocate Me Sophie Rey-Gascon auprès de l’AFP.Elle dénonce un “détournement” d’une procédure conçue pour empêcher des narcotrafiquants de continuer leurs activités depuis leur prison, en lien avec l’extérieur.Quant à Delphine Boesel, dont le client n’a pas non plus été condamné pour une affaire criminelle de narcotrafic, mais mis en cause pour un “petit trafic” en prison, elle avait été convoquée lundi pour un débat contradictoire en vue de son transfert. Mardi matin, elle a appris que son client était déjà parti pour Vendin-le-Vieil. “On se demande à quoi la procédure contradictoire a servi, c’est un scandale”, a-t-elle déclaré.Le Conseil constitutionnel a validé mi-juin le régime carcéral d’isolement mis en place par la loi contre le narcotrafic, tout en émettant une réserve sur les fouilles intégrales.La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité.La cour de promenade a été bétonnée pour empêcher la dissimulation d’objets.Un portique à ondes millimétriques devait y être installé. Des caillebotis ont été ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs seront dotés d’hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les visiteurs.Estimant que le ministère a répondu favorablement aux demandes des surveillants en termes de sécurité, M. Lacroix a rappelé qu’ils attendaient la concrétisation d’une prime spécifique promise aux agents.edy-mdh-bbr-cnp/zl/mpm

Darmanin annonce le transfert de “17 premiers narcotrafiquants” vers la prison de Vendin-le-Vieil

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé mardi sur X que “17 premiers narcotrafiquants” venaient d’être transférés vers la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants “les plus dangereux” du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus doivent y être incarcérés.Pour l’heure, la Chancellerie n’a pas donné plus de détails sur le profil exact des détenus.La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une de deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité, afin selon la Chancellerie d’empêcher les prisonniers de poursuivre leurs activités criminelles depuis leur lieu de détention. Un portique à ondes millimétriques devait y être installé. Des caillebotis ont été ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs devaient être dotés de dispositifs hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les visiteurs.A Vendin sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison. Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et qui est actuellement incarcéré à Condé-sur-Sarthe, devrait aussi y être transféré.

Inondations aux Philippines: près de 70.000 personnes évacuées, une nouvelle dépression menace

Des inondations provoquées par le passage du typhon Wipha aux Philippines ont conduit à l’évacuation d’environ 70.000 personnes dans la région de Manille, alors qu’une nouvelle dépression tropicale menace le pays.Les écoles et les administrations de la capitale et des provinces environnantes sont fermées mardi, après une nuit de fortes pluies qui ont fait déborder de son lit la rivière Marikina.Plus de 23.000 personnes vivant le long de la rivière ont été déplacées pendant la nuit et se sont réfugiées dans des écoles, des salles municipales ou des cours couvertes.Environ 44.000 autres personnes ont été évacuées des villes de Quezon City et Caloocan, dans le Grand Manille.D’après Wilmer Tan, du bureau de secours de la ville de Marikina, “ces personnes viennent généralement de zones basses, le long des ruisseaux” qui se jettent dans la rivière.A Caloocan, une femme âgée et son chauffeur ont été emportés alors qu’ils tentaient de traverser un pont, a déclaré John Paul Nietes, superviseur adjoint d’un centre d’opérations d’urgence.Leur voiture a été retrouvée lundi soir avec une vitre brisée. “L’opération de sauvetage se poursuit, mais à ce jour, ils n’ont été retrouvés ni l’un ni l’autre”, a-t-il déclaré.Des journalistes de l’AFP ont vu à Cainta, une petite ville de la banlieue de Manille, des habitants qui utilisaient des caisses de polystyrène et des vieux réfrigérateurs pour se déplacer sur les eaux.Angelo Dela Cruz, 18 ans, utilisait lui un canot gonflable, qu’il s’est procuré en prévision des crues fréquentes, pour acheminer du riz au petit restaurant tenu par sa tante.Une décrue était amorcée mardi après-midi, mais le service météorologique national a averti qu’une dépression tropicale au large des côtes à l’est du pays menace de déverser de fortes pluies jusqu’à la fin de la semaine.  Le passage du typhon Wipha en fin de semaine dernière a fait au moins six morts et six disparus dans le centre et le sud des Philippines, selon le Conseil national de réduction et de gestion des risques de catastrophes.Chaque année, au moins 20 tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde. 

Japon: vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis Fukushima

Une compagnie électrique régionale au Japon a annoncé mardi lancer une étude géologique en vue de préparer la construction du premier nouveau réacteur nucléaire dans le pays depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.Kansai Electric effectuera une étude pour “évaluer la possibilité de construire une centrale de remplacement à la centrale nucléaire de Mihama”, a déclaré le président de l’entreprise, Nozomu Mori, lors d’une conférence de presse télévisée. “Étant donné que les ressources naturelles sont limitées dans notre pays… il est important que l’énergie nucléaire joue son rôle dans les années à venir”, a-t-il ajouté. Après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, victime d’un tsunami, le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires, y compris les trois réacteurs de Mihama, le public exprimant une grande inquiétude vis-à-vis de cette énergie. À cette époque, Kansai Electric avait décidé de suspendre une étude géologique en cours portant sur un projet de remplacement de l’un des réacteurs de Mihama. En 2015, Kansai Electric a mis à l’arrêt deux des trois réacteurs de Mihama qui avaient fonctionné pendant plus de 50 ans. Le dernier réacteur reste opérationnel aujourd’hui, bien qu’il ait été en service depuis près de cinq décennies.M. Mori a indiqué que la reprise de l’étude elle-même ne serait pas le seul facteur déterminant pour décider de construire un nouveau réacteur, ajoutant ne pas avoir de visibilité quant à une date de début de travaux potentiels. Les médias locaux ont rapporté qu’un nouveau réacteur pourrait coûter quelque 6,8 milliards de dollars et pourrait mettre 20 ans avant d’être opérationnel. Le gouvernement a continué à soutenir l’énergie nucléaire comme une source fiable, propre et un outil dont le Japon a besoin pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Près de 15 ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon a redémarré de nombreux réacteurs tandis que les craintes du public japonais vis-à-vis de l’énergie nucléaire se sont atténuées.Les grandes entreprises ont également soutenu l’énergie nucléaire, car le Japon aura besoin de davantage d’électricité pour faire fonctionner l’intelligence artificielle et les centres de données à l’avenir. 

Arrêts maladie: un allongement de la carence serait “profondément injuste”, dénonce Marylise Léon

Un allongement à sept jours du délai de carence pour le versement des indemnités en cas d’arrêt maladie serait “profondément injuste”, a dénoncé la numéro un de la CFDT Marylise Léon mardi sur RMC.”Ce qui est aujourd’hui sur la table, c’est de transférer l’indemnisation entre le quatrième et le septième jour à la charge des entreprises” et de demander un “effort aux salariés”, a déclaré Mme Léon, au lendemain d’une rencontre avec la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Selon Les Echos, le gouvernement envisage de décaler la date à laquelle l’Assurance maladie intervient pour indemniser les personnes en arrêt, en demandant aux entreprises et à leurs assureurs de prendre le relais dans l’intervalle. La responsable syndicale a également jugé “très probable” que le gouvernement envisage “un jour de carence d’ordre public”, qui ne serait pris en charge ni par l’assurance-maladie, ni par les entreprises.”Être malade, ce n’est pas un choix. On ne se met pas en arrêt maladie parce qu’on a envie de faire autre chose”, a-t-elle réagi, s’insurgeant contre une mesure qui “ne fonctionne pas”.En 2018, l’instauration d’un jour de carence dans les fonctions publiques “avait eu pour effet de provoquer des arrêts plus longs”, a-t-elle affirmé.Dans leur ensemble, les pistes mises sur la table pour réformer l’assurance-chômage et le droit du travail sont “une punition générale” avec l’idée que “les chômeurs seraient des fainéants” et que les travailleurs français “ne travailleraient pas suffisamment et qu’il faut flexibiliser encore plus”, a estimé Mme Léon. Ce type de propositions “doivent être combattues”, a-t-elle martelé, dénonçant “une nouvelle étape de dérégulation totale du code du travail”.

Prélèvements et biopsies: sur les traces de l’ours polaire en Arctique

Touchée par la fléchette sédative, l’ourse polaire se couche doucement sur le flanc: quelques minutes plus tard, le vétérinaire s’approche, pose un collier GPS, prélève du sang, incise la chair. Tout doit s’enchainer rapidement.  La mission est périlleuse : il fait en moyenne -20°C dans l’Arctique norvégien et l’ours polaire est un prédateur dangereux pour l’homme, il ne faut pas qu’il se réveille.Depuis quarante ans, les experts de l’Institut polaire norvégien (NPI) observent l’ours du Svalbard, sa santé, ses déplacements et les effets du réchauffement climatique trois à quatre fois plus important dans cette région que la moyenne mondiale.  Lors de leur expédition annuelle, en avril, sur le brise-glace de recherche Kronprins Haakon, du nom de l’actuel prince héritier de Norvège, huit scientifiques, accompagnés par un photographe de l’AFP, ont expérimenté de nouvelles méthodologies de suivi de l’Ursus maritimus.Sur ce bâtiment de 100 mètres de long, la journée dépend de la météo qui détermine si l’hélicoptère peut voler et traquer les ours sur la banquise, au GPS ou à la trace. Les “jours blancs”, quand ciel, neige et glace se confondent, c’est impossible.Ce jour-là, le vétérinaire Rolf Arne Olberg est à bord avec deux scientifiques quand l’hélicoptère part en quête des mammifères à l’aide d’une application qui localise la dizaine de femelles équipées pour la première fois l’an dernier d’un collier GPS. – Fréquence cardiaque -Un pied sur le patin de l’hélicoptère, Olberg épaule sa carabine à air comprimé et déclenche le tir de fléchette anesthésiante sur l’animal qui au bruit de l’appareil a commencé à courir. Certains ours, déjà anesthésiés les années précédentes, ne paniquent plus à l’approche de l’hélicoptère.Le dosage de sédatif est adapté à la taille de l’ours et la fléchette doit atteindre un muscle pour être efficace. Observation à la jumelle : si l’anesthésiant a fait effet, l’hélicoptère peut se poser près de l’ours cinq à dix minutes plus tard.Tout doit alors être précis et rapide, malgré les gants chirurgicaux par une température qui peut descendre à -30°C ou le vent. “Nous essayons de minimiser le temps que nous passons près de l’ours” dit le vétérinaire.Au chevet de l’animal, Olberg place un collier GPS ou remplace sa pile, si la femelle est déjà équipée. Les mâles, qui peuvent atteindre 2,60 mètres pour 600 kilos, ne peuvent pas en être dotés car leur cou étant plus gros que leur tête ils le perdraient immédiatement.Le vétérinaire incise ensuite la peau du mammifère pour placer entre la graisse et la chair un capteur cardiaque, petit cylindre de 4 centimètres. Les cinq premiers ont été posés l’an dernier.”C’est un enregistreur qui nous permet d’avoir, sur toute une année, la température corporelle et la fréquence cardiaque des ours”, explique la chercheuse française Marie-Anne Blanchet, spécialiste en écologie spatiale au NPI.”Ces deux paramètres sont reliés aux dépenses énergétiques des ours. Et la dépense énergétique, c’est un petit peu la monnaie qui nous intéresse pour savoir quelle énergie les ours ont besoin de dépenser dans la mesure où leur environnement change”, détaille-t-elle.- Œufs et rennes -Pour la première fois cette année donc, les experts vont pouvoir croiser température corporelle, rythme cardiaque et données GPS, et savoir quand ces ourses appareillées marchent pour atteindre leur zone de chasse, nagent ou restent en tanière.Le vétérinaire prélève aussi de fines lamelles de graisse qu’il insère dans un tube conservé à 37°C, la température corporelle de l’ours. A bord du brise-glace, les tissus graisseux seront exposés à des hormones de stress et polluants puis plongés dans de l’azote liquide pour être analysés plus tard sur terre.Cette nouvelle technique, appelée “slices”, est destinée à mesurer l’impact des “polluants éternels” (PFAS) sur leur santé. “L’idée, c’est de représenter au mieux ce que les ours vivent dans la nature mais en laboratoire”, dit la toxicologue belge Laura Pirard, qui expérimente cette méthode de biopsie sur le mammifère.Ces échantillons de graisse et de sang révèlent déjà l’évolution du régime alimentaire des ours polaires alors que la glace de mer recule. “Ils mangent plus de nourriture terrestre que de phoques. Ils chassent toujours les phoques mais ils prennent également des œufs et des rennes, ils mangent même de l’herbe et des choses comme ça, bien que cela ne leur fournisse aucune énergie”, a constaté le chef scientifique du programme “ours polaires” au NPI, Jon Aars, Le phoque reste cependant une nourriture essentielle pour l’animal.”Même s’ils ne disposent que de trois mois pour chasser, ils peuvent obtenir environ 70% de ce dont ils ont besoin pour toute l’année pendant cette période. C’est probablement pour cette raison que nous constatons qu’ils s’en sortent bien et qu’ils se portent bien”, ajoute-t-il.Mais le chef de mission met en garde : “Si la période (de chasse du phoque) diminue encore, peut-être seront-ils à la peine”.