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Not nothing, not enough: is the Paris Agreement working?

Climate cooperation is facing a reckoning. Ten years after the landmark Paris Agreement, major polluters are wavering on action while the world fast approaches the deal’s safer warming limit.With climate change already causing dangerous extremes across the planet, a United Nations-led system based on consensus and pledges faces tough questions.Has climate diplomacy done enough so …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pluies torrentielles au Mexique: 47 morts, les secouristes tentent de rouvrir des routes

Le bilan des pluies torrentielles dans l’est et le centre du Mexique s’est alourdi dimanche à 47 morts, selon le gouvernement fédéral, alors que les secouristes civils et militaires tentent avec difficulté de rouvrir des routes pour atteindre les villages isolés.Trois décès de plus sont à déplorer par rapport au précédent bilan qui s’établissait à 44 morts, les Etats comptant le plus de décès et de dégâts matériels étant ceux d’Hidalgo, de Puebla et de Veracruz, a indiqué le ministère de la Sécurité dans un communiqué.Trente-neuf autres personnes sont portées disparues, mais les autorités locales estiment que certains cas pourraient être liés à l’effondrement du réseau de télécommunication dans les hameaux des zones reculées.- Ponts aériens -“De nombreuses routes ne sont toujours pas praticables, certaines localités restent inaccessibles. Aujourd’hui, des ponts aériens ont été mis en place pour acheminer de la nourriture et de l’eau potable”, a déclaré dans l’après-midi la présidente Claudia Sheinbaum à la presse depuis Poza Rica, dans le nord de l’Etat de Veracruz.Mme Sheinbaum s’est rendue en hélicoptère militaire dans trois localités touchées, où elle s’est engagée auprès des habitants à leur fournir une aide financière.Ces régions traversées par la Sierra Madre orientale, une chaîne de montagnes qui s’étend parallèlement à la côte du golfe du Mexique, ont subi une tempête tropicale qui a déclenché d’intenses pluies depuis jeudi.Ces dernières ont provoqué des débordements de rivières, des inondations de villages entiers, des glissements de terrain, l’effondrement de routes et de ponts ainsi que des coupures de courant et de télécommunications.La couverture nuageuse s’est finalement dissipée dimanche, permettant d’intensifier les efforts pour tenter de rouvrir des routes de montagne et permettre l’accès à des dizaines de petites villes.Des employés du groupe public d’énergie sont parvenus à rétablir le courant, ce qui devrait contribuer à améliorer les communications téléphoniques.L’AFP s’est rendue dans des zones de la municipalité de Tenango de Doria, dans l’Etat d’Hidalgo, aux portes de villages de montagne rendus inaccessibles.De nombreux habitants marchent des kilomètres dans les deux sens, certains montant dans les villages pour prendre des nouvelles de leurs proches, d’autres descendant chercher de la nourriture et des médicaments.”Nous sommes partis pour des raisons de santé et parce qu’il n’y a pas de nourriture, ou parce que (les commerçants) profitent de la situation pour augmenter les prix”, a déclaré à l’AFP Giovani, un habitant de la région de 28 ans qui préfère garder l’anonymat.

Sarkozy convoqué en vue de son incarcération dans le dossier libyen

Convoqué par le parquet national financier au tribunal de Paris, l’ex-président Nicolas Sarkozy va connaître lundi la date de son incarcération imminente, après sa condamnation en septembre à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire dans le procès libyen.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’Etat coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l'”exceptionnelle gravité des faits”, commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.L’ancien champion de la droite a rendez-vous lundi au tribunal dans les locaux du parquet national financier qui lui communiquera à cette occasion la date et le lieu de son incarcération.La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation mais Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans un “délai relativement proche”, avait indiqué à l’AFP une source judiciaire au moment du jugement.En principe, en région parisienne, la ventilation dans les établissements pénitentiaires se fait selon une répartition alphabétique. Mais pour assurer sa sécurité, l’ex-président pourrait être incarcéré soit dans un “quartier vulnérable” (QPV), soit en quartier d’isolement. En région parisienne, seules deux maisons d’arrêt disposent d’un “quartier vulnérable”: la Santé à Paris et Fleury-Mérogis, en Essonne.- “Verre d’adieu” -Dès son entrée en prison, la défense de Nicolas Sarkozy, 70 ans, pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, M. Sarkozy pourra déposer de nouvelles demandes.Mercredi soir, selon le récit qu’en a fait Le Figaro, l’ancien président a réuni une centaine d’ex-collaborateurs, dont l’actuel secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Moulin, pour un “verre d’adieu” dans un pavillon du bois de Boulogne.”L’affaire Dreyfus a commencé avec un faux!” leur a déclaré Nicolas Sarkozy selon des propos rapportés par le journal qui y assistait, “+Le Comte de Monte-Cristo+ commence par un faux! A chaque fois, la vérité finit toujours par triompher, ce n’est qu’une question de temps.”Critiquée à droite et à l’extrême droite, l’incarcération de Nicolas Sarkozy avant son appel est estimée “juste” par 61% des sondés, contre 38% qui la trouvent “injuste”, selon un sondage Elabe pour BFMTV réalisé par internet du 29 au 30 septembre auprès d’un échantillon de 1.002 personnes.Les sept prévenus condamnés dans le procès libyen ont fait appel, de même que le parquet national financier. Le ministère public a aussi fait appel de relaxes prononcées par le tribunal de Paris, comme celle d’Eric Woerth, trésorier de la campagne de 2007.Un nouveau procès se tiendra donc au cours des prochains mois devant la cour d’appel de Paris.En première instance, le tribunal a considéré que des flux d’argent sont effectivement partis de Libye mais que la procédure ne démontrait pas qu’ils étaient arrivés dans les caisses de la campagne Sarkozy.Toutefois, en droit, la préparation suffit à caractériser le délit d’associations de malfaiteurs, même si le but visé ne s’est finalement pas concrétisé.Si les trois détenus du dossier libyen sont maintenus en prison, la juridiction a un délai de six mois pour organiser un nouveau procès, une période renouvelable deux fois si cela est dûment motivé. Au-delà de dix-huit mois, si l’audience sur le fond n’a pas pu avoir lieu, les prévenus sont remis immédiatement en liberté, s’ils ne sont pas détenus par ailleurs dans d’autres dossiers.

Dernière ligne droite au procès Jubillar: l’accusé interrogé sur la nuit de la disparition

La cour d’assises du Tarn va tenter lundi d’éclaircir le mystère qui, malgré les indices et les témoignages incriminants, continue d’entourer la disparition de Delphine Jubillar en 2020, en interrogeant pour la première fois son mari Cédric, accusé de l’avoir tuée, sur la nuit des faits.Aucun coup de théâtre n’est attendu au début de l’ultime semaine du procès. Le peintre-plaquiste de 38 ans est jusqu’ici resté globalement stoïque dans son box du palais de justice d’Albi pendant les 13 premières journées d’audiences.  “Il ne donne pas l’impression de mesurer l’abîme qui s’ouvre devant nous” au moment d’évoquer cette nuit du 15 au 16 décembre 2020, au cours de laquelle l’infirmière de 33 ans a disparu sans jamais être retrouvée, a estimé l’un des avocats des parties civiles, Laurent de Caunes.Interrogé vendredi pendant quatre heures sur une première série de thématiques, dont les menaces de mort qu’il avait proférées à l’encontre de son épouse avant sa disparition, ou encore son état d’esprit concernant la relation extraconjugale qu’il avait découverte, Cédric Jubillar est resté fidèle à lui-même, enchaînant les réponses minimalistes – “oui”, “non”, “tout à fait”, “je sais plus” – et haussements d’épaules.Tout au plus a-t-il parfois semblé déstabilisé, agité de tics nerveux et semblant suer un moment à grosses gouttes, la présidente de la cour Hélène Ratinaud lui demandant même: “Ça va, M. Jubillar? Je vois que vous transpirez.””C’est intéressant de voir qu’il choisit de ne pas répondre, ou de répondre le strict minimum, quand on sait que c’est un être exubérant, prolixe, un être qui, en dehors de la cour d’assises, a une grande gueule”, a analysé vendredi soir l’avocat des cousins de la disparue, Mourad Battikh.- “Aucune inquiétude” de la défense -Ni défense ni parties civiles ne s’attendent lundi à un rebondissement majeur. “Je n’ai aucune inquiétude sur les propos que tiendra Cédric Jubillar lundi”, a confié l’un de ses avocats, Alexandre Martin, “parce que depuis le début cet homme a toujours la même version sur ce qu’il a fait cette nuit-là”.Pour les parties civiles, “il ne va pas passer aux aveux maintenant”, a estimé Laurent de Caunes, conseil des frères et sœur de Delphine. Dans ce dossier, “tout est cohérent, tout coïncide, on n’a pas tellement besoin de lui (…) Ce tout va être livré à la réflexion et à la conscience de la cour et des jurés et on verra ce qui en résultera.””On n’obtiendra rien de Cédric Jubillar à cette audience”, lui a fait écho Me Battikh. “La culture de l’aveu, ce n’est pas ce que l’on attend de ce procès”, a poursuivi l’avocat.- “Vérité judiciaire” -“Nous, ce qu’on attend, c’est qu’il y ait une vérité judiciaire qui s’exprime au regard des éléments du dossier (…) qui sont quand même très accablants”, a ajouté Me Battikh, en référence aux témoignages et aux indices recueillis comme les lunettes de Delphine, cassées, sa voiture changée de sens pendant la nuit, les cris de femme entendus dans la nuit…La semaine écoulée a notamment été marquée par le témoignage de la mère de l’accusé, Nadine Jubillar, qui a raconté comment, quelques semaines avant la disparition de sa belle-fille, Cédric lui aurait dit: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”, ce que l’accusé a en partie reconnu.”Je n’ai pas compris la portée de ses mots au départ”, a-t-elle dit au cours d’une prise de parole contrastée, entre l’amour d’une mère et sa “culpabilité”. “Si j’avais pris plus au sérieux cette phrase, on n’en serait pas là”, a-t-elle encore confié.”C’est une expression que j’utilise fréquemment”, s’est défendu Cédric Jubillar, en référence aux menaces également proférées à deux amis, avant de marteler, comme depuis le début du procès: “Je n’ai jamais fait de mal à Delphine.”Le reste de la semaine sera consacré aux plaidoiries des parties civiles et de la défense, ainsi qu’au réquisitoire des deux avocats généraux désignés pour ce procès où près de 90 personnes ont été entendues, dont 65 témoins et 11 experts.Le verdict est attendu vendredi. Cédric Jubillar encourt la réclusion à perpétuité.

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez nommé à l’Intérieur

Homme de terrain, consensuel et fin connaisseur du monde policier, Laurent Nuñez, qui occupe le prestigieux poste de préfet de police de Paris depuis 2022, est devenu dimanche le premier “flic de France” en succédant à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur.Parmi les grands défis qui attendent le nouveau locataire de la place Beauvau figurent la lutte contre le narcotrafic, la menace terroriste, toujours élevée, ou le manque de moyens pour la filière investigations dénoncé cette semaine par des syndicats.”J’ai conscience des attentes fortes” des Français “et je me consacrerai totalement à cette tâche”, a-t-il promis sur X dimanche soir après l’annonce du gouvernement.”Dans cette période instable, sa nomination est rassurante et incarne le pragmatisme”, a réagi auprès de l’AFP Linda Kebbab, secrétaire nationale d’Un1té (FO), saluant sa “bonne maîtrise des dossiers techniques, autant RH qu’opérationnel”. “Il lui reste un défi à relever: l’investigation. Entre rythme de travail, recrutement et reconnaissance des enquêteurs, il y a urgence”, a-t-elle ajouté.”C’est un gage de stabilité, il connaît les dossiers en cours, c’est une bonne chose car les attentes sont fortes et il aura peu de répit”, a estimé auprès de l’AFP Yohan Maras du syndicat Alliance Police nationale. “Espérons qu’il reste plus d’une semaine !”.Une source proche le décrit comme “un grand serviteur de l’Etat” qui “connait par cœur ses dossiers”. “Rassembleur”, il a pour “boussole” “les valeurs républicaines et l’Etat fort”. Au ministère, il entend lutter “contre l’entrisme qui ne manquera pas d’être une question à l’approche de la constitution des listes” pour les élections municipales, selon la même source.Le nom de ce proche d’Emmanuel Macron avait déjà circulé pour occuper ce ministère régalien, qu’il a déjà connu en tant que secrétaire d’Etat entre 2018 et 2020.Laurent Nuñez, 61 ans, aura passé un peu plus de trois ans à la tête de la préfecture de police de Paris, l’un des postes les plus prestigieux et stratégiques de la République.L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à l’été 2024 lui a valu d’être élevé au rang de commandeur de la Légion d’honneur. Lors d’une cérémonie en septembre, Emmanuel Macron a loué ce “maître d’œuvre de la sécurisation de tant de sites” et notamment de la cérémonie d’ouverture, qui a “ébloui le monde”, malgré les menaces.Auparavant, Laurent Nuñez, qui s’est démarqué de son prédécesseur Didier Lallement dans sa gestion du maintien de l’ordre, a dû gérer la succession de manifestations contre la réforme des retraites au printemps 2023, souvent émaillées d’incidents.Face aux accusations de violences et de propos menaçants visant des membres de la Brav-M, des policiers d’intervention motorisés, il avait refusé que “le comportement de quelques individus ne (jette) l’opprobre sur toute une unité”.Il a également été confronté aux émeutes après la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par le tir d’un policier fin juin 2023. – “L’expert” -Le préfet de police a aussi été confronté à des polémiques sur le dispositif sécuritaire lors notamment de la visite d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture en février 2024, qui avait tourné au fiasco, et de la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions en mai, suivie d’incidents et de dégradations.Plus récemment, le haut fonctionnaire a pu se féliciter que les journées d’action “Bloquons tout” le 10 septembre et de mobilisation sociale les 18 septembre et 2 octobre se soient déroulées sans incident notable.Ancien inspecteur des impôts passé par l’ENA, il a intégré le ministère de l’Intérieur en 1999. Sous-préfet de Bayonne, il a suivi les affaires basques (2010-2012) après avoir été directeur de cabinet du préfet de Seine-Saint-Denis (2008-2010).De 2015 à 2017, il a occupé le poste sensible de préfet de police des Bouches-du-Rhône. Avant de piloter brièvement (de 2017 à 2018) la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il avait été pressenti pour prendre la tête de la direction générale de la police nationale (DGPN).En octobre 2018, il franchit le Rubicon entre la haute fonction publique et la politique en devenant secrétaire d’Etat à l’Intérieur auprès du ministre Christophe Castaner.Dans ce duo, il incarnait “l’expert”, “l’homme des dossiers”, mais derrière le spécialiste des questions de sécurité pointait un amoureux du “terrain” qui avait pris goût à la politique.Après son départ de Beauvau, Laurent Nuñez a rebondi à l’Elysée auprès du chef de l’Etat pour coordonner la “task force” contre le terrorisme. C’est Emmanuel Macron qui l’a choisi pour la préfecture de police en juillet 2022, même si la nomination est faite sur proposition du ministre de l’Intérieur, faisant de lui l’homme le mieux renseigné de la capitale.

Nutty? Security stepped up at World Conker Championships

Competitors at the UK-based World Conker Championships were subject to “airport-style” security after last year’s event was plagued by cheating allegations.Around 250 people from nine different countries entered this year’s competition, which was held in Peterborough in eastern England on Sunday, organisers said.The aim of the game is to use a conker — the seed …

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Naïma Moutchou (Horizons), une ancienne avocate ministre des Outre-mer

La députée Horizons Naïma Moutchou, 44 ans, ministre démissionnaire de la Fonction publique, propulsée dimanche à la tête du ministère des Outre-mer, aura la lourde tâche de plancher sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, après la crise insurrectionnelle de mai 2024. Car le temps presse dans ce dossier érigé par Sébastien Lecornu, renommé Premier ministre vendredi, comme l’une de ses priorités. Le report des élections provinciales est une condition indispensable à la mise en œuvre de l’accord de Bougival négocié par le prédécesseur de Mme Moutchou, Manuel Valls. Un texte signé en juillet entre les non-indépendantistes, l’Etat et les indépendantistes, dont le FLNKS s’est depuis retiré.Sur le réseau social X, l’avocate de formation a déclaré accepter cette “responsabilité” “par fidélité à l’Etat et par devoir envers nos compatriotes des Outre-mer”. “Je mettrai toute mon énergie à leur service, avec une attention très immédiate pour la Nouvelle-Calédonie”, a-t-elle poursuivi.   Née le 4 novembre 1980 à Ermont (Val-d’Oise) de parents modestes d’origine marocaine arrivés en France en 1961, Naïma Moutchou est la benjamine d’une famille de six enfants et a grandi à Eaubonne. Après des études de droit à l’université de Cergy-Pontoise, puis d’Assas à Paris, elle exerce de 2010 à 2017 comme avocate au sein du cabinet Christian Charrière-Bournazel. Engagée bénévolement auprès de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme de 2008 à 2017, elle s’enorgueillit d’avoir “fait condamner l’un des premiers cas de racisme anti-blanc”.En 2017, elle est élue députée du Val-d’Oise et prend rapidement du galon: première vice-présidente du groupe LREM en 2019, elle devient vice-présidente de l’Assemblée en juin 2022.Elle a été réélue à ce poste après la dissolution et sa réélection, ne le délaissant que début octobre, à quelques jours de la composition du premier gouvernement de Sébastien Lecornu, alimentant les rumeurs la donnant entrante.Elle n’est restée que 14 heures ministre de la Fonction publique, avant la démission du gouvernement Lecornu 1 lundi.En 2021-2022, Mme Moutchou était vice-présidente de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie à l’Assemblée nationale. Elle a également fait partie, en 2021, de la commission d’enquête sur la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane.- Une parlementaire “courageuse” -Au fil des années, Mme Moutchou s’est rapprochée de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et a pris la tête du pôle Idées d’Horizons. La députée se signale par des positions marquées à droite au sein du camp présidentiel et même de son parti, notamment lors de l’examen du projet de loi Immigration fin 2023.Dans une interview au Figaro, elle se dit “favorable à l’idée de transformer (…) l’aide médicale d’Etat (AME) en aide médicale d’urgence (AMU)” et estime qu’une mesure pour régulariser les sans-papiers travaillant dans les métiers en tension était “une forme d’encouragement à l’immigration clandestine”. Elle porte aussi depuis des années des propositions de loi sur les peines planchers, rejetées par les alliés au centre mais soutenues par la droite et l’extrême droite.”Edouard essayait de la caser à chaque remaniement, mais elle ne voulait que la Justice”, affirme un parlementaire membre d’Horizons.Auprès du JDD, le vice-président RN de l’Assemblée Sébastien Chenu louait en novembre 2023 une parlementaire “courageuse, impartiale, quelque peu dissonante dans cette majorité”. Dans la droite ligne des préconisations de Laurent Marcangeli, alors président des députés Horizons, Mme Moutchou n’hésite pas à ouvrir en mars 2024 à la signature des élus RN une proposition de loi sur les nuisances aériennes. Lors des législatives de 2024, la gauche dénonce aussi le retrait à son profit entre les deux tours du candidat ciottiste Sébastien Meurant. Ce dernier affirme à plusieurs médias avoir été appelé par Mme Moutchou, ce qu’elle dément. “Il n’y a jamais eu d’accord ou de compromission avec qui que ce soit”, assure-t-elle.sl-sac-ang-abo/jnd

Mathieu Lefèvre, un spécialiste du budget “aile droite” chargé de la Transition écologique

Cadre macroniste sur les sujets budgétaires, proche de Gérald Darmanin, le député Mathieu Lefèvre a été nommé dimanche ministre délégué chargé de la Transition écologique, un portefeuille aux marges de manœuvre financières réduites malgré l’urgence climatique.A 38 ans, le natif de Créteil, élu député du Val-de-Marne en 2022, rentre une nouvelle fois au gouvernement, une semaine après sa nomination comme ministre éphémère en charge des Relations avec le Parlement, avec la délicate tâche de trouver des terrains d’entente à gauche.C’est désormais sur un autre terrain que le trentenaire, chantre de la politique de l’offre et de la fin des 35 heures, est envoyé, aux côtés de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature Monique Barbut. L’ancienne locataire de l’hôtel de Roquelaure, Agnès Pannier-Runacher, a dû batailler contre les coupes budgétaires qui menaçaient son ministère, allant jusqu’à mettre sa démission dans la balance. Sur d’autres dossiers, comme la loi Duplomb sur l’agriculture, elle a assisté, non sans protestations, à plusieurs reculs préjudiciables à l’environnement.”La transition écologique est l’affaire de tous les Français dans leur quotidien. J’aurai à cœur de la rendre concrète et populaire sous l’autorité de Monique Barbut et aux côtés de Catherine Chabaud (ministre déléguée, chargée de la mer et de la pêche NDLR)”, a affirmé dimanche le ministre sur le réseau social X. En tant que député, Mathieu Lefèvre a voté contre la loi Duplomb et s’est montré favorable au maintien d’une forme de zones à faibles émission (ZFE) réservées aux véhicules les moins polluants, un dispositif que l’Assemblée nationale a abrogé. Membre de la commission des Finances depuis son élection, Mathieu Lefèvre y avait déjà fait ses classes de 2011 à 2017, en tant qu’assistant parlementaire de Gilles Carrez (LR), rapporteur général du budget, puis président de la commission des Finances.C’est Gérald Darmanin, alors chargé des Comptes publics, qui le fait venir à Bercy puis au ministère de l’Intérieur. Il fait toujours partie de ceux qui œuvrent en coulisses, sur le fond et la forme, à tracer un chemin pour le ministre de la Justice qui se verrait bien un jour à l’Elysée. Réélu après la dissolution, ce diplômé de la Sorbonne en sciences politiques et de l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP), a également officié en tant que co-rapporteur de la commission d’enquête sur les raisons du dérapage du déficit public, lancée par l’Insoumis Eric Coquerel.Avec un tropisme régalien, intervenant régulièrement sur les sujets de sécurité ou d’immigration, il se confronte très souvent dans l’hémicycle aux Insoumis et au Rassemblement national.Président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée, il a aussi connu plusieurs passes d’armes avec les Insoumis sur le 7-Octobre et la guerre à Gaza, ces derniers lui reprochant un positionnement trop pro-israélien. Lui rétorque qu’il critique le gouvernement Netanyahu et plaide pour la solution à deux Etats.