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Broyage de poussins: L214 porte plainte contre un couvoir des Deux-Sèvres

L’association de défense des animaux L214 a porté plainte contre un important couvoir d’œufs dans les Deux-Sèvres, dénonçant des “sévices graves” et “mauvais traitements” sur des poussins broyés, une pratique autorisée dans certaines filières.De brèves images mises en ligne par l’association dans la nuit de mercredi à jeudi montrent un employé du site, situé à La Boissière-en-Gâtine près de Niort, lancer des poussins vivants sur le tapis d’une machine à broyer, tandis qu’un autre en écrase à l’aide d’une raclette, ce qui constitue selon L214 des “sévices graves”.Des images “choquantes et absolument contraires aux valeurs de notre entreprise et aux exigences que nous imposons à nos collaborateurs en matière de bien-être animal. Nous les condamnons avec la plus grande fermeté”, a réagi la coopérative agricole Terrena, propriétaire du couvoir incriminé.”Une enquête interne est en cours afin de faire toute la lumière sur ces faits et de comprendre précisément les circonstances dans lesquelles ces images ont été tournées”, a-t-elle ajouté.Les autres extraits vidéo diffusés par L214 montrent le broyage de poussins et pintadeaux encore vivants, déversés dans la machine par caisses entières.Depuis 2022, la France a interdit le broyage des poussins mâles dans la filière des poules pondeuses destinées à la production d’œufs. Mais cette pratique reste autorisée pour mettre à mort des poussins destinés à la filière viande, pour laquelle intervient le couvoir en question.La société Boyé Accouvage, qui emploie 130 salariés, fournit en effet une cinquantaine d’éleveurs de volailles de chair dans cinq départements – un million de poussins et 220.000 pintadeaux voyant le jour, chaque semaine, dans ses installations, selon elle.Dans sa plainte déposée mercredi auprès du parquet de Niort, L214 dénonce le broyage comme un “mauvais traitement” dépourvu de “nécessité”, contraire au Code rural et découlant de “choix purement économiques”, alors que “d’autres solutions existent pour éviter la mise à mort” des poussins, comme le sexage des œufs, utilisé dans la filière ponte.”Il n’y a pas d’élimination des poussins en fonction de leur sexe dans la filière viande”, répond Terrena, qui compte 18.000 exploitations adhérentes et 13.000 collaborateurs dans le grand Ouest.Tous les poussins viables sont valorisés, affirme la coopérative, “l’élimination” de ceux qui présentent des malformations ne représentant “qu’une part très limitée des éclosions” et étant “strictement encadrée par la réglementation”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’odyssée d’une Brésilienne dans l’Arctique: “De moins en moins de glace”

Il y a 30 ans, la traversée du passage du Nord-Ouest ne pouvait se faire qu’en brise-glace. La navigatrice brésilienne Tamara Klink l’a accomplie à la voile et en solitaire, un exploit rendu possible par la fonte des glaces dans l’Arctique liée au réchauffement climatique.A 28 ans, elle est devenue en septembre la deuxième femme au monde et la première personne latino-américaine (hommes et femmes confondus) à avoir parcouru ainsi les 6.500 km entre le Groenland et l’Alaska, à bord de “Sardinha 2” (Sardine 2), un monocoque en acier de seulement dix mètres de long. “Très peu de personnes ont traversé le passage du Nord-Ouest en solitaire (elle est la 14e au total, ndlr), non seulement parce que c’est un vrai défi, mais aussi parce que c’était impossible. L’eau était gelée tout l’hiver et partiellement en été”, dit-elle lors d’un entretien à l’AFP à Rio de Janeiro.”Je n’ai trouvé de la glace que sur 9% de la traversée. C’est très peu. En discutant avec des scientifiques et avec la population locale, avec des chasseurs et des pêcheurs inuits, je comprends que cela fait partie d’une tendance générale à avoir de moins en moins de glace de mer chaque année”, alerte la Brésilienne.Selon l’ONU, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne supérieure de 1,5°C à celle de la période pré-industrielle (1850-1900).”Ce sera très compliqué d’inverser la tendance si nous ne prenons pas de décisions fermes et courageuses au cours de cette décennie”, insiste-t-elle, alors que son pays, le Brésil, accueille en novembre la COP30, conférence de l’ONU sur le climat, dans la ville amazonienne de Belem.- “Bon voyage” -Fille d’Amyr Klink, célèbre navigateur brésilien, Tamara a hérité de lui son amour pour l’exploration.”J’avais 12 ans quand j’ai demandé à mon père de m’aider à commencer à naviguer seule. Il m’a dit qu’il m’aiderait avec zéro bateau et zéro conseil. Il m’a juste répondu: +Dis-moi quand tu seras prête et bon voyage+”, raconte-t-elle.”Il avait toutes les réponses et tous les outils, mais il m’a donné le droit de commettre mes propres erreurs et d’apprendre à être qui je suis”, ajoute la jeune navigatrice.La traversée du passage du Nord-Ouest est “le point d’orgue d’un projet de deux ans”.”D’abord, j’ai navigué (5.000 km) depuis la France jusqu’au Groenland, j’y ai passé l’hiver, puis j’ai navigué vers l’Alaska”.Avant la traversée, qui a duré deux mois, elle a passé les huit mois d’hiver dans son voilier dans la baie de Disko, au Groenland.En 2021, Tamara Klink avait accompli son premier exploit en solitaire en traversant l’Atlantique sur 13.000 km entre la Norvège et le Brésil, à bord du premier “Sardinha”, acheté au “prix d’un vélo”.

Flush with cash, US immigration agency expands weaponry and surveillance

The agency overseeing Donald Trump’s aggressive immigration crackdown is spending tens of millions of dollars on guns, ammunition, body armor and surveillance technology, according to procurement records reviewed by AFP.Spending across the categories is vastly higher than under both the Biden presidency and the first Trump administration.ICE — the Immigration and Customs Enforcement Agency — …

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Tigers in trouble as Malaysian big cat numbers dwindle

For two years, Malaysian conservationists tracked a tiger named “Bulan” as she raised four cubs. Then a fatal traffic accident made her another statistic in the country’s dwindling population.Malaysia’s national animal is in trouble.Poaching, food loss and diminishing habitat have slashed the population from 3,000 in the 1950s to less than 150 roaming free today, …

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Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l’intérieur du pays

La tempête Benjamin occasionne de “fortes rafales” de vent sur une “bonne partie du territoire” jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l’Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.La trajectoire et l’intensité de cette dépression automnale, qui survient “après une longue période de temps calme”, sont encore incertaines, indique l’institut national dans son dernier bulletin.Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d’ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), pourrait provoquer des “submersions marines” sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d’eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d’inondation.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l’intérieur du pays

La tempête Benjamin occasionne de “fortes rafales” de vent sur une “bonne partie du territoire” jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l’Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.La trajectoire et l’intensité de cette dépression automnale, qui survient “après une longue période de temps calme”, sont encore incertaines, indique l’institut national dans son dernier bulletin.Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d’ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), pourrait provoquer des “submersions marines” sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d’eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d’inondation.

La suspension de la réforme des retraites au menu d’un Conseil des ministres spécial jeudi

Emmanuel Macron préside jeudi un Conseil des ministres en visioconférence depuis Bruxelles pour inscrire la suspension de la réforme des retraites dans le projet de la loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 via une “lettre rectificative”.Il s’agit du deuxième conseil des ministres en deux jours, outre le rendez-vous gouvernemental traditionnel du mercredi autour du chef de l’Etat.Emmanuel Macron le présidera exceptionnellement depuis Bruxelles où il assistera dans la foulée à un sommet européen consacré au renforcement du soutien à l’Ukraine. Les ministres dont le premier d’entre eux, Sébastien Lecornu, seront pour leur part réunis à l’Elysée, comme à l’accoutumée. Contrairement au rendez-vous hebdomadaire du mercredi, les journalistes n’assisteront en revanche pas à la sortie du Conseil, et au traditionnel compte-rendu de la porte-parole du gouvernement.Sébastien Lecornu a annoncé mardi qu’une “lettre rectificative” au projet de budget de la Sécu serait présentée en Conseil des ministres, afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites, au lieu de la proposer au vote lors des débats via un amendement.Une garantie qui était réclamée par le RN mais en premier chef par la gauche, à commencer par les socialistes qui ont conditionné un accord de non-censure du nouveau gouvernement à une suspension de la réforme.Dans un climat déjà empreint de suspicion, le chef de l’Etat a semé le trouble mardi en déclarant depuis la Slovénie que la réforme n’était ni “abrogée”, ni “suspendue”, au risque de fragiliser son Premier ministre.L’entourage du président a toutefois démenti depuis tout contentieux entre les deux têtes de l’exécutif, expliquant qu’il avait seulement signifié que la réforme ne pouvait être suspendue “ad vitam” au regard des besoins de financement du système.La suspension de la réforme coûtera 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027, selon la lettre rectificative dévoilée mercredi par les Echos et dont l’AFP a obtenu copie.En conséquence, les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution pour financer la suspension, précise-t-elle encore. La sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation, initialement prévue à 0,4 point, sera augmentée de 0,5 point supplémentaire en 2027, ce qui pèsera sur le pouvoir d’achat des retraités.Le taux de contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé…)  passera de son côté de 2,05% à 2,25% en 2026.Le gouvernement a déjà indiqué que les pensions de retraite et prestations sociales seraient gelées en 2026 pour freiner la dérive des dépenses publiques.Après l’adoption en Conseil des ministres de cette lettre, le projet de budget de la Sécurité sociale débutera son chemin au Parlement lundi, en commission des Affaires sociales de l’Assemblée. Il devrait ensuite être voté dans l’hémicycle le 12 novembre à minuit au plus tard, avant sa transmission au Sénat.

Jugement attendu jeudi à Paris dans le procès de TotalEnergies pour “greenwashing”

Le groupe pétrolier Totalenergies a-t-il été insincère envers ses clients en vantant des objectifs de “neutralité carbone”? Le tribunal de Paris rend jeudi une décision très attendue dans une affaire d’écoblanchiment qui pourrait avoir une résonance mondiale.Le tribunal judiciaire, saisi en 2022 au civil par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, doit dire si TotalEnergies a diffusé des “publicités mensongères” laissant croire qu’elle pourrait devenir un “acteur majeur de la transition énergétique” tout en continuant ses activités dans le pétrole et le gaz.Quelle que soit la décision, une condamnation ou un rejet de cette plainte pour “pratiques commerciales trompeuses”, viendrait ajouter une pierre dans la jurisprudence naissante sur le “greenwashing” – le fait de se présenter plus vertueux sur l’environnement qu’en réalité.Des tribunaux et régulateurs européens ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM en 2024 et Lufthansa en mars, et d’autres entreprises dans l’alimentation et d’autres secteurs.Mais jamais une compagnie pétrolière n’a été condamnée par un tribunal pour greenwashing en Europe – et une telle condamnation ferait référence au-delà, confirme l’ONG ClientEarth à l’AFP. TotalEnergies peut d’ailleurs se prévaloir de décisions qui vont dans son sens comme celle rendue en faveur du pétrolier espagnol Repsol.”Un résultat positif mettrait en garde” l’industrie pétrogazière “contre le fait de prétendre viser la neutralité carbone d’ici 2050 tout en augmentant la production de combustibles fossiles, ou de promouvoir le gaz comme solution climatique”, explique Johnny White, juriste de ClientEarth. – Neutralité carbone -L’affaire porte sur la campagne de communication du groupe déployée à partir de mai 2021 sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total venait de se rebaptiser TotalEnergies pour souligner son ambition d’être “la compagnie de toutes les énergies”, du pétrole à l’électricité éolienne et solaire.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société” et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l’atmosphère.En tout, une quarantaine de messages, dont une partie sont encore accessibles en ligne, sont épinglés. Les associations demandent leur retrait sous astreinte et l’obligation d’insérer des mentions informatives dans les communications commerciales futures évoquant par exemple la “neutralité carbone”.- Des investissements réels -Ces messages rendent, “pour un consommateur moyen, impossible de comprendre que TotalEnergies est en train d’étendre sa production d’énergies fossiles”, a martelé Clémentine Baldon, l’avocate des plaignants, à l’audience en juin.En face, le groupe défend sa bonne foi et la réalité de ces investissements “bas carbone”. Surtout, il avance que ces messages n’étaient pas des publicités destinées aux consommateurs mais relevaient d’une “communication institutionnelle” et générale, encadrée par le code monétaire et financier.Cette affaire est “une instrumentalisation du droit de la consommation pour critiquer la stratégie de la société”, affirme encore le groupe à l’AFP.

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Jugement attendu jeudi à Paris dans le procès de TotalEnergies pour “greenwashing”

Le groupe pétrolier Totalenergies a-t-il été insincère envers ses clients en vantant des objectifs de “neutralité carbone”? Le tribunal de Paris rend jeudi une décision très attendue dans une affaire d’écoblanchiment qui pourrait avoir une résonance mondiale.Le tribunal judiciaire, saisi en 2022 au civil par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, doit dire si TotalEnergies a diffusé des “publicités mensongères” laissant croire qu’elle pourrait devenir un “acteur majeur de la transition énergétique” tout en continuant ses activités dans le pétrole et le gaz.Quelle que soit la décision, une condamnation ou un rejet de cette plainte pour “pratiques commerciales trompeuses”, viendrait ajouter une pierre dans la jurisprudence naissante sur le “greenwashing” – le fait de se présenter plus vertueux sur l’environnement qu’en réalité.Des tribunaux et régulateurs européens ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM en 2024 et Lufthansa en mars, et d’autres entreprises dans l’alimentation et d’autres secteurs.Mais jamais une compagnie pétrolière n’a été condamnée par un tribunal pour greenwashing en Europe – et une telle condamnation ferait référence au-delà, confirme l’ONG ClientEarth à l’AFP. TotalEnergies peut d’ailleurs se prévaloir de décisions qui vont dans son sens comme celle rendue en faveur du pétrolier espagnol Repsol.”Un résultat positif mettrait en garde” l’industrie pétrogazière “contre le fait de prétendre viser la neutralité carbone d’ici 2050 tout en augmentant la production de combustibles fossiles, ou de promouvoir le gaz comme solution climatique”, explique Johnny White, juriste de ClientEarth. – Neutralité carbone -L’affaire porte sur la campagne de communication du groupe déployée à partir de mai 2021 sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total venait de se rebaptiser TotalEnergies pour souligner son ambition d’être “la compagnie de toutes les énergies”, du pétrole à l’électricité éolienne et solaire.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société” et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l’atmosphère.En tout, une quarantaine de messages, dont une partie sont encore accessibles en ligne, sont épinglés. Les associations demandent leur retrait sous astreinte et l’obligation d’insérer des mentions informatives dans les communications commerciales futures évoquant par exemple la “neutralité carbone”.- Des investissements réels -Ces messages rendent, “pour un consommateur moyen, impossible de comprendre que TotalEnergies est en train d’étendre sa production d’énergies fossiles”, a martelé Clémentine Baldon, l’avocate des plaignants, à l’audience en juin.En face, le groupe défend sa bonne foi et la réalité de ces investissements “bas carbone”. Surtout, il avance que ces messages n’étaient pas des publicités destinées aux consommateurs mais relevaient d’une “communication institutionnelle” et générale, encadrée par le code monétaire et financier.Cette affaire est “une instrumentalisation du droit de la consommation pour critiquer la stratégie de la société”, affirme encore le groupe à l’AFP.

Budget: la partie recettes largement rejetée en commission

Onze voix pour, 37 contre: les députés ont largement rejeté en commission dans la nuit de mercredi à jeudi la partie recettes du budget de l’Etat pour 2026, ce qui annonce des débats difficiles pour le gouvernement dans l’hémicycle à partir de vendredi.L’ensemble de la gauche, le Rassemblement national, mais aussi LR, dont plusieurs ministres du gouvernement sont issus, ont voté contre la copie résultant des travaux de la commission.Les députés MoDem, Horizons et Liot se sont abstenus, seuls les députés Renaissance votant finalement pour le texte.La commission des Finances avait commencé à examiner cette première partie du budget lundi, et a tenu les délais prévus, au terme de débats de “qualité” et marqués par une forte mobilisation, ont souligné les orateurs.Les députés repartiront en séance plénière de la copie gouvernementale, les débats en commission servant en quelque sorte de répétition générale.”Nous avons fait un grand chemin, mais il y a beaucoup à faire parce que le budget tel qu’il est n’est pas un budget crédible. Il va falloir le retravailler”, a commenté le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), qui s’est abstenu au vu des “grandes incertitudes qui demeurent”, voire d’un “certain nombre d’impasses”.Selon le député des Hauts-de-Seine, le texte prévoit après son passage en commission une réduction de la pression fiscale de 7 milliards d’euros (13 milliards de recettes en moins, et 6,3 milliards de recettes nouvelles) par rapport à la copie gouvernementale, ce qui supposerait pour ne pas dégrader l’objectif de déficit (4,7%) de réduire d’autant les dépenses.Il a pointé la suppression par les députés de plusieurs “gros articles”, dont celui portant sur les transferts du budget de l’Etat aux collectivités territoriales.- “Le compte n’y est pas” -Clé de la survie du gouvernement de Sébastien Lecornu, qu’ils ont fait le choix de ne pas censurer la semaine dernière, les socialistes ont également fait part de leurs réserves.”Pour nous bien sûr le compte n’y est pas ce soir”, a commenté le chef de file du PS sur le budget Philippe Brun, jugeant insuffisantes les recettes votées et le texte “déséquilibré” dans l’effort demandé aux classes moyennes et populaires.LR, dont le chef Laurent Wauquiez avait prévenu que son vote n’était pas “automatique”, a de même pris ses distances, donnant “rendez-vous lors de la séance publique pour faire disparaître” d’autres taxes et impôts.Le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI) a lui évoqué un texte “patchwork dans lequel (…) personne ne va complètement se reconnaître”.L’hémicycle sera-t-il le lieu de davantage de compromis ? “En commission chacun a mis en avant ses idées, et je crois savoir qu’on va tous être plus raisonnables en séance”, veut croire un député Horizons.Lundi, le PS a eu la déception de voir la taxe Zucman visant les “ultra-riches”, qui avait pu être adoptée dans l’hémicycle en février grâce à l’abstention du RN, être cette fois-ci rejetée, les députés du groupe de Marine Le Pen s’y opposant fermement. La gauche n’a pas non plus réussi à faire rétablir un Impôt de solidarité sur la fortune.Elle s’est toutefois félicitée de plusieurs mesures, dont la suppression de la fiscalisation des indemnités journalières pour affection longue durée, soutenue aussi par LR et le RN.- Taxe “Gafam” -Le gouvernement a lui aussi essuyé quelques déconvenues: les députés ont revu à la marge le gel du barème de l’impôt sur le revenu, en excluant du dispositif la première tranche de l’impôt, pour un coût estimé à 700.000 euros, selon M. Juvin. LR souhaitait supprimer purement et simplement la mesure.Mardi, les députés ont rejeté la suppression de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités, pour un coût estimé à 1,2 milliard.Côté recettes, les députés ont dans une belle unanimité mercredi voté une taxe “Gafam” sur les bénéfices des géants de la tech américaine, censée rapporter plusieurs milliards d’euros.A rebours de cette unité, les débats se sont a plusieurs reprises tendus, comme lorsque les députés ont adopté un amendement de l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian (Renaissance), qui entend réduire de moitié l’exonération de taxe foncière dont bénéficient les bailleurs sociaux.Les députés commenceront lundi l’examen en commission des Affaires sociales du budget de la Sécurité sociale, qui contiendra d’emblée la suspension de la réforme des retraites en 2026 et 2027 demandée par le PS. Le gouvernement entend mettre à contribution les complémentaires santé et les retraités pour la financer.