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Trains de nuit, petites lignes: Jean Castex tente de séduire les députés

Relance des trains de nuit, développement du TGV, desserte des petites lignes: se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex, proposé pour prendre la tête de la SNCF, a tenté mercredi de convaincre les députés qu’il était le bon candidat pour résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder à Jean-Pierre Farandou ensuite nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré français vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence sur les rails et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui a maintenu à l’agenda du gouvernement (dans sa déclaration de politique générale) le projet de loi cadre “avec une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.- “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France avec la compagnie italienne Trenitalia, la Renfe espagnole ou des projets franco-français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, il compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, M. Castex avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité” malgré les problèmes qu’ils rencontrent, et a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” durant la nuit, a-t-il dit.Outre la fermeture annoncée du Paris-Berlin de nuit qui sera un de ses “premiers sujets”, il a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.Pour que sa nomination soit validée par le Parlement, il suffit que les membres des commissions des deux chambres (Assemblée et Sénat combinés) soient moins de trois cinquièmes à s’y opposer. Le vote doit avoir lieu dans la foulée de l’audition.

Début du procès d’un jeune homme accusé d’avoir tué Anaïs M., 18 ans

Le procès d’un jeune homme accusé d’avoir tué Anaïs M. après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé, s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises du Val-de-Marne, quatre ans après la découverte de son corps sur un trottoir de banlieue parisienne.Lilian M., âgé de 23 ans aujourd’hui, a pris place dans le box vitré, vêtu d’une chemise blanche portée sous un pull, les cheveux châtain clair relevés en chignon.Tout au long de l’enquête, il a reconnu avoir frappé et tué la victime en l’étranglant au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) où il résidait, mais a nié tout caractère intentionnel.Dans la nuit du 9 au 10 mai 2021, Anaïs M. s’était rendue dans cette ville de la banlieue sud-est de Paris après avoir été contactée par le jeune homme, âgé à l’époque de 18 ans, via une petite annonce par laquelle elle se prostituait sur Wannonce, site régulièrement cité dans des affaires de proxénétisme. Originaire de Dunkerque (Nord), la jeune fille de 18 ans séjourne alors régulièrement en région parisienne avec celui qui se présente comme son petit ami, détaille l’ordonnance de mise en accusation qu’a pu consulter l’AFP.Au cours de l’enquête, ce dernier assurera qu’elle exerçait depuis environ deux ans une activité d’escort à Paris. Deux amies confirmeront que la jeune fille se prostituait.Lorsqu’Anaïs M. retrouve l’accusé au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé.Tous deux descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, Lilian M. refuse de payer les 100 euros qu’il doit à la jeune fille, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche.Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Le 10 mai, au petit matin, une livreuse de journaux découvre le corps de la victime, robe légère remontée à la taille, sur un trottoir de la ville voisine de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Là où l’accusé l’a déposée, après avoir tenté de la brûler “peut-être (avec) le souhait inconscient de dissimuler”, dira-t-il plus tard.Parti en cavale, il sera interpellé le 14 mai au domicile de sa tante en région parisienne, avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire.Quatre ans plus tard, le père, la mère, la grand-mère et le demi-frère d’Anaïs M. “n’attendent rien, leur vie est terminée, c’est l’horreur absolue”, a indiqué à l’AFP Me Fabien Arakelian, leur avocat.L’accusé “assume pleinement ses responsabilités” dans ce “drame” mais conteste “l’intention de tuer”, assure son avocat Me Julien Dubs à l’AFP, pour qui Lilian M. n’a “pas du tout le profil” d’un meurtrier.Une expertise psychiatrique a relevé que ce dernier, sans pathologie psychiatrique particulière, souffrait d’un “handicap émotionnel” et présentait une “dangerosité criminologique”.Le verdict est attendu vendredi.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral atlantique et la Manche

La tempête Benjamin occasionnera de “violentes rafales de vent” et de “fortes vagues” sur la façade atlantique et le littoral de la Manche jeudi matin, a annoncé Météo France mercredi en plaçant sept départements en vigilance orange.La Manche, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques seront particulièrement exposées au vent dès la fin de nuit entre mercredi et jeudi, avec des rafales de 100 à 130 km/h sur le littoral, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, indique le dernier bulletin de prévisions de l’institut.Ces vents soufflant d’ouest à nord-ouest occasionneront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), risque de provoquer des “submersions marines” sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, départements placés en vigilance orange à ce titre depuis la fin de nuit prochaine jusqu’en milieu d’après-midi jeudi.Cette “forte tempête automnale”, qui intervient “après une longue période de temps calme”, alimentera un “vent fort” sur la quasi-totalité du pays, prévoit Météo France, qui s’attend également à de gros cumuls de pluie dans les Alpes du Nord.

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Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral atlantique et la Manche

La tempête Benjamin occasionnera de “violentes rafales de vent” et de “fortes vagues” sur la façade atlantique et le littoral de la Manche jeudi matin, a annoncé Météo France mercredi en plaçant sept départements en vigilance orange.La Manche, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques seront particulièrement exposées au vent dès la fin de nuit entre mercredi et jeudi, avec des rafales de 100 à 130 km/h sur le littoral, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, indique le dernier bulletin de prévisions de l’institut.Ces vents soufflant d’ouest à nord-ouest occasionneront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), risque de provoquer des “submersions marines” sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, départements placés en vigilance orange à ce titre depuis la fin de nuit prochaine jusqu’en milieu d’après-midi jeudi.Cette “forte tempête automnale”, qui intervient “après une longue période de temps calme”, alimentera un “vent fort” sur la quasi-totalité du pays, prévoit Météo France, qui s’attend également à de gros cumuls de pluie dans les Alpes du Nord.

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“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

A l’ouverture de son procès, il “s’excuse” d’avoir fauché un ado après un match France-Maroc

Le procès d’un chauffard accusé d’avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc lors de la dernière Coupe du monde de football s’est ouvert mercredi avec les “excuses” de l’accusé devant la cour criminelle de l’Hérault.”Je voudrais m’excuser à la famille…”, a déclaré depuis le box des accusés, juste après avoir décliné son identité, William C., 23 ans, t-shirt blanc, petite barbe et cheveux noirs noués en catogan.La mère d’Aymen, revêtue d’un t-shirt portant une photo de son fils et les mots “mon ange”, son père, son frère et ses deux soeurs, assis sur le banc des parties civiles de la grande salle du palais de justice de Montpellier, n’ont pas réagi. A son arrivée, la famille n’a pas fait de déclaration.”Ca vient un peu tard, ils trouvent que ce sont des excuses de circonstance”, a déclaré lors d’une suspension Me Marc Gallix, avocat de la famille, soulignant que les proches d’Aymen “attendent beaucoup de la décision qui va être rendue (mais) ne sont pas animée par des sentiments de haine ou de vengeance”.L’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “violences volontaires avec arme n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours”. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.- Trois piétons percutés -Le décès d’Aymen avait endeuillé la compétition et un millier de personnes avaient défilé à Montpellier, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans un quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Le 14 décembre 2022, une centaine de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de cette demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Sur le trajet du retour, vers 22H30, il s’est retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc. Le conducteur s’est fait chahuter par des jeunes, visiblement hostiles, et l’un d’entre eux a arraché le drapeau français de la portière, ont retracé les enquêteurs.William C. a alors démarré brusquement, effectuant un demi-tour sur les voies du tramway et percutant trois piétons, dont Aymen. Grièvement blessé, l’adolescent, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado, légèrement blessé, s’est constitué partie civile.- Fuite en Espagne -Le chauffard avait pris la fuite. Activement recherché, il était interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a dit avoir craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a en fait été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école en classe de primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.Devant les policiers, il s’était dit “désolé”, expliquant qu’il n’avait “pas voulu percuter les personnes (…), qu’il n’avait pas pris conscience (…) d’avoir blessé et encore moins d’avoir tué quelqu’un”.Selon son avocat, Jean-Baptiste Mousset, “toute sa détention a été émaillée de menaces de mort et de violences par des personnes se revendiquant être proches de la victime”.

La situation de l’école est “extrêmement inquiétante”, selon le ministre de l’Education  

Le nouveau ministre de l’Education nationale Edouard Geffray a jugé mercredi la situation de l’école “extrêmement inquiétante” à la fois “en termes de niveau”, d'”inégalités sociales et scolaires” et de “santé” notamment psychique des élèves, ses trois “priorités”.Interrogé sur France Inter – sa première interview comme ministre – sur environ 4.000 suppressions de postes d’enseignants pourtant prévues dans le PLF 2026, le ministre a répondu qu’il y a “des endroits où aujourd’hui en France, malheureusement, il n’y a plus d’enfants” et “où effectivement on est obligé de supprimer des postes”. Il a rappelé que selon les projections, il y aura 1 million d’élèves de maternelle et de primaire en moins en France entre 2018 et 2028 et que si le gouvernement avait suivi l’évolution démographique, on “aurait dû retirer 8.000 ou 9.000 postes”.Le ministre a par ailleurs insisté sur le fait qu'”à la rentrée de 2026, si on parle en moyenne, on aura 21 enfants par classe dans le premier degré”, le chiffre le plus bas d’élèves par classe jamais connu en France.Interpellé également sur le ralentissement des postes d’AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap, dont 1.200 recrutements sont prévus dans le PLF 2026 contre 2.000 l’an dernier, malgré un manque dans les classes, M. Geffray a admis que le gouvernement “a évidemment des contraintes budgétaires” mais aussi “des contraintes de vivier” et d'”attractivité” pour cette profession peu rémunérée.”Des sujets sur lesquels je vais me pencher au cours des prochains mois”, a-t-il promis.Sur la question de la qualité pédagogique, il a rappelé qu’une réforme de cette formation et du recrutement des enseignants entrait en vigueur.Celle-ci va ramener les concours enseignants à bac+3 au lieu de bac+5, les étudiants étant ensuite élèves fonctionnaires pendant un an puis fonctionnaires stagiaires un an. Le projet de loi de finances 2026 (PLF) prévoit plus de 8.000 postes de fonctionnaires stagiaires, qui sont rémunérés. Il faut par ailleurs “changer de braquet sur la formation continue”, à la traîne en France, a conclu le ministre.

L’impossible retraite d’Emmanuel Macron

En semant la confusion sur la suspension de la réforme des retraites, après avoir laissé “carte blanche” à son Premier ministre, Emmanuel Macron a pris le risque de raviver le débat, illustrant sa difficulté à rester en retrait pour achever son deuxième quinquennat.Charm-el-Cheikh (Egypte) la semaine dernière pour un sommet sur l’avenir de Gaza, Portoroz et Ljubljana cette semaine, pour un sommet des pays du sud de l’UE et une visite bilatérale en Slovénie: Emmanuel Macron poursuit sa tâche intense sur la scène internationale, rôle premier du chef de l’État.Difficile, pour autant, d’échapper aux questions nationales dans un contexte d’instabilité politique inédite. A commencer par la si symbolique suspension de la réforme des retraites, annoncée par Sébastien Lecornu pour éviter la censure immédiate de l’Assemblée.Or le président n’a pas changé d’avis car “les faits sont têtus”: la réforme de 2023 “était nécessaire”. Quant au “choix pour apaiser le débat actuel” de son Premier ministre, il ne signifie “ni l’abrogation, ni la suspension” de la réforme mais seulement “le décalage d’une échéance”, celle du relèvement progressif de l’âge légal de départ, a-t-il expliqué depuis la Slovénie.Pas de “suspension” ? Le mot fut érigé en condition par le Parti socialiste. Il a été explicitement formulé par le Premier ministre la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale. Et répété mardi à l’Assemblée après la sortie présidentielle, M. Lecornu expliquant être allé “plus loin” que le président qui, souligne également son entourage, évoquait uniquement la mesure sur l’âge légal de départ.Dans cet imbroglio, la sortie du président est vue comme une heureuse clarification pour La France insoumise. “Emmanuel Macron dévoile l’arnaque”, tempête la présidente des députés LFI, Mathilde Panot. -Rester “dans le jeu”-En nourrissant ses oppositions, le président semble avoir inscrit un but contre son camp. Pourquoi ? Emmanuel Macron “fait ça pour être encore dans le jeu”, soupire un dirigeant socialiste.”Il essaie de continuer à exister alors même que tout le monde a déjà tourné la page”, renchérit sur Sud Radio le député RN Thomas Ménagé, quand le patron de l’UDR Eric Ciotti raille sur TF1 une supposée “maladie de tout contrôler et de tout diriger”.”C’est son tempérament, son caractère”, “du Macron dans le texte”, résume sobrement un conseiller gouvernemental fidèle au président. Le côté “je me mêle de tout” du chef de l’Etat, ajoute un cadre d’un parti allié.L’épisode illustre la difficulté pour M. Macron de demeurer en retrait dans une situation de grande précarité politique, et à 18 mois encore de la fin de son bail présidentiel. Sans majorité à l’Assemblée, avec un parti (Renaissance) et un groupe de députés (EPR) passés aux mains d’un Gabriel Attal chaque jour de plus en plus distant, le président se replie sur ses prérogatives constitutionnelles – nommer un Premier ministre, dissoudre l’Assemblée – pour exercer un pouvoir de plus en plus ténu. Une situation forcément frustrante pour celui qui eut tous les leviers en mains à son arrivée en 2017.Depuis la dissolution en 2024, les solutions élyséennes de “socle commun” avec la droite, désormais rebaptisé “plateforme de stabilité”, n’ont empêché ni la censure de Michel Barnier, ni la confiance refusée à François Bayrou. Elles ont même généré un couac majeur avec le gouvernement le plus éphémère de l’histoire de la Ve République, dit Lecornu 1.Incité à “partager le pouvoir” par Gabriel Attal, et même, fait inédit, au départ anticipé par un autre de ses anciens Premiers ministres, Édouard Philippe, Emmanuel Macron a opté pour renommer Sébastien Lecornu. Après lui avoir confié une mission auprès des partis “refusant la dissolution” qu’il a finalement reçus lui-même à l’Élysée, et conservé la haute main sur la formation du gouvernement. De quoi alimenter l’idée que décidément, ce président n’aime guère ses Premiers ministres, y compris ceux piochés parmi ses lieutenants.”Vous avez un Sébastien Lecornu, Premier ministre, qui déjà est dans un numéro de funambule en train d’avancer sur sa corde raide. Et il y a un président de la République qui lui agite la corde”, métaphorise le député de gauche François Ruffin sur BFMTV.Mais l’entourage du président récuse tout “coin” entre le chef de l’Etat et celui du gouvernement. Opposer les deux, “c’est vieux comme le monde”, minimise sur France 2 la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Le Louvre rouvre, sa patronne en première ligne après le vol des joyaux

Silencieuse depuis dimanche, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, s’exprime mercredi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer comment des cambrioleurs ont pu voler des joyaux dans le musée le plus visité au monde, pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros.Après trois jours portes closes, dont le mardi de fermeture hebdomadaire, le musée a rouvert mercredi à 09h00, a constaté une journaliste de l’AFP.”On espérait très fort que ce soit ouvert. On avait réservé pour aujourd’hui, on n’aurait pas eu l’occasion de revenir”, se réjouit Fanny, venue depuis Montpellier avec sa fille.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, selon qui “plus d’une centaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme et de l’Office central contre le trafic de biens culturels” sont mobilisés.”J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: “Le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à 88 millions d’euros”, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, mais ce montant reste bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars, qui n’a pas encore fait de déclaration publique sur le vol.Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre, le musée le plus visité au monde avec neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers.Le Figaro a affirmé mardi que Mme Des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a gagné une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.