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Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2026, annonce le gouvernement

Les élections municipales se tiendront les 15 et 22 mars 2026, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas à l’issue du Conseil des ministres.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a présenté un décret fixant ces dates en Conseil des ministres, a-t-elle précisé.Ces élections municipales marqueront en particulier l’entrée en vigueur d’un nouveau mode de scrutin pour Paris, Lyon et Marseille.La réforme votée début juillet par le Parlement va conduire à un système de double élection, et donc deux urnes, l’une pour élire les membres du Conseil de la mairie centrale (Conseil de Paris, Conseils municipaux de Lyon et de Marseille) – lesquels élisent ensuite le maire -, l’autre pour élire ceux de l’arrondissement (à Paris) ou du secteur (à Lyon et Marseille).Elle met un terme pour les trois grandes villes au mode de scrutin instauré par la “loi PLM” en 1982: les électeurs à Paris, Lyon et Marseille votaient jusqu’alors dans chaque arrondissement ou secteur pour une liste de conseillers, les élus du haut de la liste siégeant à la fois au conseil d’arrondissement/secteur et au conseil de la mairie centrale.

Le chikungunya toujours sur une pente croissante dans l’Hexagone

Les cas de chikungunya ont continué d’augmenter en métropole ces derniers jours, a observé mercredi Santé publique France, dans un été marqué par l’accroissement, la précocité et l’expansion géographique des cas de maladies virales transmises par des moustiques.Au 26 août, 30 foyers de transmission autochtone de chikungunya, totalisant 228 cas, ont été identifiés en France hexagonale, a résumé l’agence sanitaire dans un bilan hebdomadaire, soit “3 nouveaux épisodes de transmission de chikungunya (en Occitanie, Paca et Nouvelle-Aquitaine)”. Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l’été 2025 est d’une ampleur sans précédent en métropole pour les cas autochtones de chikungunya, dont le virus se transmet d’un humain à l’autre via des piqûres de moustiques tigres.”Le nombre important de foyers de chikungunya constatés cette année et leur précocité sont liés à l’épidémie qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’Océan Indien due à une souche virale, bien adaptée au moustique Aedes albopictus”, a rappelé l’agence sanitaire. L’épidémie majeure à La Réunion a facilité l’arrivée de cas importés, qui ont ensuite favorisé des contaminations en métropole.Autre maladie transmise par le moustique tigre et en augmentation, la dengue ne totalise pas, à ce stade, autant de cas autochtones qu’en 2024 – avec un record de 66 en métropole- mais des foyers sont régulièrement identifiés depuis le mois de juillet. Il n’y a cependant pas eu de nouvelle hausse hebdomadaire et, sur les sept foyers identifiés dans l’Hexagone à ce stade, quatre sont clos.Les cas de chikungunya et de dengue identifiés jusqu’ici se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois en Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche Comté.Dernière maladie sous surveillance renforcée: la fièvre “West Nile” ou fièvre du Nil occidental, qui n’est pas transmise par le moustique tigre mais la variété Culex, plus courante en France métropolitaine.Avec 15 cas autochtones identifiés pour l’instant, il n’y a certes pas de record battu pour l’instant cet été dans l’Hexagone, mais leur localisation confirme une transmission croissante hors de la zone historique de l’arc méditerranéen. Outre ceux en Paca et en Occitanie, plusieurs cas ont été identifiés en Ile-de-France pour la première fois.L’Europe a enregistré cette année un nombre record de cas de maladies transmises par des moustiques comme le chikungunya et le virus du Nil occidental, une “nouvelle normalité” créée par le changement climatique, a annoncé mercredi dernier l’agence de santé de l’Union européenne, insistant sur une prévention plus importante que jamais.

La “REF” du Medef s’ouvre, à nouveau sous le signe de l’inconnue politique

La “REF” du Medef se tient mercredi et jeudi pour la première fois à Roland-Garros, et pour la deuxième année consécutive en plein désordre politique, situation d’incertitude que la plus grosse organisation patronale de France juge redoutable pour les entreprises.La Rencontre des Entrepreneurs de France, visible aussi sur les réseaux sociaux du Medef, s’intitule cette année “Jeu décisif”, clin d’œil au temple du tennis sur terre battue qui l’abrite, plus pratique en cas de pluie que l’hippodrome de Longchamp qui l’accueillait depuis 2019, après 20 ans d’universités d’été sur le campus d’HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines).Aux côtés de chefs de très grandes entreprises et d’experts invités à s’exprimer lors des tables rondes thématiques, figureront plusieurs ministres comme Eric Lombard (Economie), Marc Ferracci (Industrie), ou Sébastien Lecornu (Armées).François Bayrou y prononcera un discours jeudi, le troisième de la semaine après sa conférence de presse de lundi, au cours de laquelle le Premier ministre a annoncé qu’il demanderait un vote de confiance aux députés le 8 septembre – qu’à ce stade il semble quasiment assuré de perdre – et une intervention mardi devant la CFDT.- “On ne joue pas avec l’économie” -Mercredi sur Franceinfo, le président du Medef – qui représente 240.000 entreprises employant 12 millions de personnes – a observé que M. Bayrou n’avait finalement “fait qu’anticiper un choix qui de toute façon aurait dû avoir lieu lors du vote du budget” à l’automne. Néanmoins, a déploré Patrick Martin, cela “surajoute dans l’esprit des entrepreneurs à ce climat d’incertitude qui n’est pas bon pour l’économie”, dû aussi au “durcissement de la concurrence internationale”.M. Martin a lancé “un appel à la responsabilité” aux politiques : “on ne joue pas avec l’économie”. Il a bien l’intention de “leur dire ce (qu’il a) à leur dire” lors du clou de la REF, un débat de clôture qui rassemblera les chefs de partis : Bruno Retailleau (LR), Jordan Bardella (RN), Gabriel Attal (Renaissance), Fabien Roussel (PCF), Manuel Bompard (LFI) et Marine Tondelier (Ecologistes). Olivier Faure (PS) et Edouard Philippe (Horizons) sont retenus par d’autres engagements.Patrick Martin a dit mercredi s’attendre dans le cadre du budget qui finira par émerger “à un certain nombre de décisions désagréables”, soulignait-il mardi dans Les Echos, ajoutant que “le Parti socialiste reste le pivot”, lui qui avait permis au budget 2025 d’être adopté, en ne le censurant pas.Si un point d’accord consistait à surtaxer très fortement les plus riches, M. Martin a mis en garde contre le risque d’expatriation: “la mobilité des patrimoines et des talents est énorme”.- “Sans concertation” -Il compare régulièrement l’incapacité de la France à réduire son déficit public (5,8% du PIB en 2024, presque deux fois plus que le maximum de 3% toléré par Bruxelles) et les efforts couronnés de succès des pays du Sud de l’Europe, ex-mauvais élèves. Mais pour augmenter le taux d’emploi, clé selon lui de la solution, il n’approuve pas vraiment la proposition des deux jours fériés travaillés faite en juillet par François Bayrou.Il regrette l’absence de concertation en amont et recommande de “laisser les partenaires sociaux discuter entre eux” de ces sujets. Malgré leurs divergences de vues, patronat et syndicats s’entendent bien, souligne régulièrement M. Martin, avec régulièrement des accords sociaux, même si le récent conclave sur les retraites a été un échec.Le patron du Medef a aussi déclaré “regarder avec intérêt” ce qui adviendra le 10 septembre lors de la journée “Bloquons tout”. “Il faut être très prudent, ça peut déborder”.Enfin, il n’est pas pour une démission du Président de la République pour clarifier la situation politique : “ajouter du chaos au chaos ne réglerait rien”.

Avant la rentrée, des responsables de la CFDT pessimistes et “en colère”

Pessimistes pour la rentrée, des responsables de la CFDT réunis mardi à l’université d’été de la première centrale syndicale ont fait part de leur colère face à un gouvernement qui “ne les écoute pas”.”Aujourd’hui, nous sommes en colère”, a lancé leur cheffe de file Marylise Léon en concluant la journée.En ligne de mire: un “projet de budget qui demande des efforts disproportionnés au monde du travail tandis que d’autres sont trop largement épargnés”.”Les travailleurs et les travailleuses ne sont pas des variables d’ajustement budgétaire”, a-t-elle martelé.Le Premier ministre François Bayrou était intervenu un peu plus tôt à cette université d’été à Boissy-la-Rivière (Essonne). Les députés, amenés à voter sur la confiance au gouvernement le 8 septembre, ont “treize jours” pour “dire s’ils se placent du côté du chaos ou du côté de la responsabilité”, a-t-il lancé.Devant les journalistes, il a semblé penser que la décision des oppositions de ne pas lui accorder la confiance n’était pas irréversible et il les a appelées à réfléchir.La discussion sur les mesures impopulaires (année blanche fiscale, gel des prestations sociales, suppression de deux jours fériés…) sera “une étape différente” avec les partenaires sociaux et avec le Parlement, a répété François Bayrou.Il a réaffirmé que les plus hauts revenus et “ceux qui optimisent leur fiscalité” se verraient demander un “effort spécifique” pour le budget 2026. Et il a proposé de confier la gestion de l’assurance vieillesse aux partenaires sociaux si l’Assemblée lui permet de poursuivre sa tâche.”Nous laisser gérer, c’est bien, mais il faut qu’on puisse décider des règles”, a répondu devant la presse Marylise Léon.- “Climat lourd” -Pour Mme Léon, “quelle que soit l’issue du vote le 8 septembre, le 9 septembre, la question du budget sera la même”.Elle a aussi prévenu que la CFDT ne participerait pas à la négociation sur la suppression de deux jours fériés.”J’ai le sentiment que le Premier ministre est à côté de la plaque, en termes de discours, ce n’est pas ce que les salariés attendent”, a confié à l’AFP Laure Lamoureux, secrétaire générale de la CFDT Chimie-Énergie à propos de la conférence de presse de François Bayrou lundi.”On sent beaucoup de colère chez les salariés”, “ils ont le sentiment d’être incompris, de ne pas être écoutés”, a-t-elle ajouté.”On vient de passer un été où on a enchaîné les plans de sauvegarde de l’emploi, les liquidations judiciaires, les redressements judiciaires des entreprises…”, a égréné de son côté Adrien Guellec, secrétaire national et trésorier de la Fédération des services, grosse fédération du privé à la CFDT. “On est quand même assez pessimistes sur cette rentrée”.”La situation du pays est grave”, abonde Paul Corré, secrétaire général de la Fédération communication conseil culture (F3C) de Champagne-Ardenne qui “personnellement partage l’analyse de François Bayrou par rapport à la situation” tout en le trouvant “trop alarmiste”.Dans ce “climat lourd”, la centrale syndicale attend un budget qui fasse contribuer “davantage ceux qui le peuvent”, a expliqué Marylise Léon.Voulant agir avec “combativité et détermination”, elle va proposer en intersyndicale vendredi une date de mobilisation pour le mois de septembre contre les projets budgétaires du gouvernement.

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Argentine: contre l’obsolescence électronique, un collectif recycle et innove

Une console de jeux ou un appareil photo fabriqués à partir d’un terminal de carte de crédit: un collectif d’Argentins recycle les déchets électroniques pour défier l’obsolescence.Face à “l’immoralité d’un appareil jeté à la poubelle, le +cyberciruja+ se rebelle contre l’autorité du marché”, clame le manifeste de ce collectif fondé en 2021 qui tire son nom du mot argentin “ciruja”, un terme d’argot qui désigne une personne qui récupère des objets dans les détritus pour les revendre où les réutiliser.”On fait des expérimentations avec la technologie, essayant de la recycler, de remettre en fonction des éléments que d’autres jetteraient”, déclare Esteban Palladino, membre du collectif, connu sous le pseudonyme Uctumi.”C’est un mouvement qui a une facette solidaire, une facette techno-politique et aussi une facette ludique”, explique-t-il à l’AFP.L’Argentine produit 520.000 tonnes de déchets électroniques par an, cinquième pays des Amériques derrière les Etats-Unis, le Brésil, le Mexique et le Canada, selon un rapport de 2024 de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).En 2022, le monde a généré un record de 62 millions de tonnes, précise le rapport.Pour contrer ce phénomène, les “cybercirujas” argentins jouent avec la rhétorique révolutionnaire: ils appellent “cellules” leurs groupes en province et exhibent des affiches avec le visage d’un Che Guevara cyborg.Les prémices de ce mouvement sont apparues en 2019 avec des “bourses d’échange de hardware”, mais l’unité a pris corps durant la pandémie, lorsque de nombreux argentins ont dû s’équiper en informatique pour étudier ou travailler.”On récupère des ordinateurs que des gens nous donnent, on les remet en service avec des logiciels libres puis on les offre à des personnes ou à des organisations” dans le besoin, explique Uctumi.- Logiciel libre -Le collectif se focalise sur l’utilisation des logiciels libres, comme lors de leur troisième rencontre annuelle à Buenos Aires mi-août où un atelier proposait de prolonger la vie des téléphones, sans cesse soumis à des mises à jour.Un des exposants, Juan Carrique, ingénieur électronique de Santa Fe, à 470 km de la capitale, présentait lui ses “roboticlajes”, des kits de robotique pour enfants.”Avec des déchets électroniques, je leur fais assembler des capteurs de température, ou des contrôleurs de moteurs”, explique-t-il. “Ce n’est pas la même chose d’acheter quelque chose de neuf que de devoir le fabriquer soi-même avec des déchets”, estime-t-il.Juan Carrique dit être diabétique et avoir utilisé une application de logiciel libre pour que son capteur de glycémie soit compatible avec son téléphone.

Porté par “Vaitimbora”, tube de l’été, Trinix poursuit son voyage musical

Après le tube de l’été “Vaitimbora”, Trinix, le duo de DJ au milliard de streams, sort vendredi “Origin”, album antidote contre le blues de la rentrée dont les mélodies se répandent par “la magie d’internet”.”Aux prémices du projet, on mélangeait le côté un peu classique et des sonorités plus actuelles. C’est un truc qu’on veut toujours garder, un côté hybride”, explique à l’AFP Loïs Serre, moitié de Trinix, groupe lyonnais lancé en 2012 avec Josh Chergui.Ce troisième opus ne fait pas exception à la règle et invite à voyager à travers différentes musiques du monde, revisitées à la sauce électro. Les rythmes bossa nova de “Vaitimbora”, avec la chanteuse brésilienne Mari Froes, côtoient les consonances afro de “Aje” avec le chanteur français Tayc et le rappeur nigérian Khaid. Ce titre reprend la mélodie du tube caribéen “Turn me on” de Kevin Little, succès planétaire en 2003.Une ballade planante où virevolte le piano de Sofiane Pamart (“Oro”) découvert par le grand public à la cérémonie des JO de Paris en 2024, se glisse à côté de l’entraînant “Emorio”, interprété par Fafá de Belém, star brésilienne des années 1970.Si ces titres sont déjà parus en singles, “Origin” renferme aussi des inédits. Comme “Mona”, version remixée de “Mona Ki Ngi Xica” (1987) par Bonga, figure de proue de la musique angolaise, mais aussi de “Soutouro” du griot mandingue Ablaye Cissoko.Les sonorités africaines sont une matière première de choix pour les DJ: cette année, le remix par l’Italien MoBlack de “Yamore”, duo entre la star malienne Salif Keïta et la chanteuse cap-verdienne Cesaria Evora, décédée en 2011, a cartonné.Le tandem n’a pas de frontières, s’amusant à imprimer sa patte sur “Bécane” de Yamê ou, en 2024, sur “Avec classe” de Corneille avec Aya Nakamura.- “Le public décide” -Cette fusion est dans l’ADN de Trinix: Loïs Serre, 27 ans, possède une formation classique – “du piano, du chant, des claquettes” – tandis que Josh Chergui, 33 ans, est davantage façonné par le hip-hop et l’électro.Leur rencontre remonte à l’enfance, quand le meilleur ami de Josh lui parle de la passion qu’a également son petit frère, Loïs, pour la musique. Leurs productions centrées autour des “voix anglaises” s’ouvrent au bout de quelques années à davantage de diversité, repoussant le champ des possibles.En s’immisçant dans des milliers de stories, en particulier sur TikTok et Instagram, leur musique décuple leur notoriété. Le tandem jure pourtant ne pas calibrer ses morceaux pour ces plateformes, mais plutôt fonctionner à l’instinct.”+Vaitimbora+ était dans les tiroirs et on s’est dit vas-y, on poste ça, on n’a rien à poster (sur les réseaux, NDLR). Et derrière… la magie d’internet”, illustre Josh Chergui.Au contraire, des chansons pensées comme des hits potentiels, comme “Narina” sortie cette année, n’ont pas eu l’écho escompté.A leurs yeux, cela tient aux nouveaux canaux de diffusion de la musique, qui font que finalement, “c’est le public qui décide”.”Notre force, c’est qu’on parle en direct avec les gens. On leur propose du contenu, des vidéos, des musiques sur internet, en direct. Et c’est eux qui décident s’ils aiment ou pas”, observe Loïs Serre.”Je pense que si on n’avait pas ce petit terrain de jeu que sont les réseaux sociaux, on n’aurait pas fait des morceaux comme +Vaitimbora+”, estime-t-il.Son binôme résume leur état d’esprit: “En fait, c’est depuis qu’on ne se prend plus la tête que ça marche.”

Conseil des ministres: Macron retrouve un gouvernement sur le fil du rasoir

Un gouvernement en sursis à l’Elysée. De retour du fort de Brégançon où il a passé son été, le président Emmanuel Macron tient mercredi un conseil des ministres, à moins de deux semaines d’un vote de confiance aux accents de moment de vérité.Retour de vacances agité: les membres de l’exécutif se retrouvent à l’Elysée à 10H00 deux jours après l’annonce surprise – ils en ont été informés 30 minutes avant – par François Bayrou qu’il engagera le 8 septembre devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement sur le désendettement de la France et le cap budgétaire à fixer pour 2026.Pour que François Bayrou puisse demander la confiance de l’Assemblée, une délibération du Conseil des ministres est nécessaire. Le chef de l’Etat doit par ailleurs convoquer une session extraordinaire du Parlement.La porte-parole du gouvernement Sophie Primas tiendra sa traditionnelle conférence de presse en fin de matinée à l’issue du Conseil. “Pour l’instant, on ne prépare pas les cartons, on est occupé à expliquer”, a-t-elle assuré sur TF1. La décision de l’exécutif ouvre cependant une nouvelle période d’incertitudes qui place de nouveau Emmanuel Macron en première ligne. Car les oppositions de gauche et d’extrême droite ont fait savoir qu’elles ne voteraient pas la confiance, et le gouvernement a donc toutes les chances de tomber.Une conséquence qui rend le choix de François Bayrou, confronté à l’impopularité de son plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros, largement incompris au sein de la classe politique.”Je ne comprends pas ce coup de poker. Pas de méthode, pas de contacts, pas de négociation pendant l’été. Et tout d’un coup, faites-moi confiance en général et ensuite on pourra discuter”, a résumé à gauche sur France 2 Raphaël Glucksmann qui y voit “un mal français, le manque d’humilité”.Une incompréhension partagée à mots couverts dans le camp présidentiel. “Cette décision, elle est prise. On peut ergoter sur +est-ce qu’il fallait la prendre ou pas? Elle est là”, a balayé l’ex-Premier ministre Gabriel Attal sur France inter. Même au sein du socle gouvernemental, la confiance n’est pas complètement garantie, notamment au sein de la cinquantaine de députés Les Républicains (LR) où “il n’y a pas à ce stade d’unanimité sur le vote de confiance”, a indiqué à l’AFP une source parlementaire.- Dissolution -François Bayrou a promis mardi de se battre “comme un chien” pour éviter la chute du gouvernement et demandé aux oppositions de “réfléchir” et de renoncer à leurs “réflexes spontanés”, les appelant à choisir entre le “chaos” et “la responsabilité”.Dans un message visant principalement les socialistes, qui ont annoncé dès lundi qu’ils voteraient contre la confiance alors que Matignon espérait trouver un compromis avec eux, il a souligné qu’il ne demandait “à personne de se renier” et se dit prêt à négocier sur la taxation des hauts patrimoines.Le chef du gouvernement, qui espère que les Français fassent pression sur leurs députés en sa faveur et sera mercredi soir au 20H de TF1, n’a pas non plus l’opinion publique de son côté: seuls 27% des personnes interrogées disent espérer que M. Bayrou soit maintenu en fonctions par les députés, selon un sondage Elabe pour BFMTV.Dans un autre sondage Ifop, 63% des Français réclament une nouvelle dissolution alors qu’ils n’étaient que 41% début juin.Une dissolution, jusqu’ici écartée par le chef de l’Etat et que seul le RN réclame, LFI demandant de son côté une présidentielle anticipée. Gabriel Attal ne croit ainsi pas “qu’une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité”. “Ce n’est pas aux Français de régler les problèmes de l’Assemblée, c’est à l’Assemblée de régler ses propres problèmes”, a-t-il estimé.Même embarras chez les socialistes. En cas de dissolution de l’Assemblée, un accord programmatique entre le PS et LFI tel que celui négocié sous l’égide du Nouveau front populaire (NFP) en 2024 “ne paraît pas concevable”, estime le chef des députés socialiste Boris Vallaud pour qui “la logique voudrait que le président de la République laisse sa chance à la gauche” à Matignon.L’incertitude politique se transmet sur les marchés: la Bourse de Paris a perdu 1,70% mardi, tandis que les actions des banques, qui détiennent en masse des titres de dette française, chutaient nettement et que les taux d’emprunt français se tendaient.La dette publique française représente près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.

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Chaleur: Tokyo enregistre un record de 10 jours consécutifs à 35°C ou plus

Tokyo a enregistré mercredi un dixième jour consécutif de températures de 35°C ou au-delà, un record, a annoncé mercredi l’agence météorologique japonaise (JMA), alors que le changement climatique provoque des vagues de chaleur à travers le monde.Une telle série est une “première depuis le début des relevés” en 1875, a précisé la JMA à l’AFP. Selon les scientifiques, le changement climatique d’origine humaine rend les vagues de chaleur plus intenses, plus fréquentes et plus généralisées.Les météorologues japonais mettent en garde contre tout lien direct entre des conditions météorologiques spécifiques (comme une forte chaleur à une période donnée) et le changement climatique sur le long terme. Mais ils n’en observent pas moins que le réchauffement climatique alimente ces dernières années des phénomènes météorologiques imprévisibles.Cet épisode, qui pourrait s’arrêter jeudi avec des température attendues inférieures à 35°C, survient après d’autres épisodes météorologiques marquants dans l’archipel.Le dernier en date est le niveau record de précipitations atteint mardi par la ville de Toyotomi sur l’île septentrionale de Hokkaido, qui a reçu en douze heures l’équivalent de plus d’un mois de précipitations moyennes pour un mois d’août. Début août, la ville de Kirishima, dans le sud-ouest du pays avait aussi enregistré des précipitations record, de 500 mm en vingt-quatre heures, soit deux fois la pluviométrie moyenne pour tout le mois d’août.Les étés 2023 et 2024 au Japon ont été les plus chauds jamais enregistré, à égalité, et l’automne 2024 fut le plus chaud depuis le début des relevés.Les cerisiers japonais, emblématiques de l’archipel, fleurissent désormais plus tôt au printemps en raison de températures plus chaudes, voire ne fleurissent pas complètement, les automnes et les hivers n’étant pas assez froids pour déclencher la floraison.- Lenteur de l’enneigement -Autre signal frappant: l’iconique calotte neigeuse du mont Fuji n’est apparue l’an dernier que début novembre, contre début octobre en moyenne. Le réchauffement climatique est l’un des nombreux facteurs à l’origine de la lenteur de l’enneigement.L’augmentation des températures à travers le monde n’est toutefois pas uniforme.L’Europe a connu le réchauffement le plus rapide par décennie depuis 1990, suivie de près par l’Asie, selon les données mondiales de l’Administration océanique et atmosphérique américaine (NOAA).Les Nations Unies ont averti la semaine dernière que l’augmentation des températures mondiales avait un impact de plus en plus négatif sur la santé et la productivité des travailleurs, notamment dans des secteurs tels que l’agriculture, la construction et la pêche.Les agences de santé et de climat des Nations unies ont affirmé que la productivité des travailleurs diminuait de 2 à 3% pour chaque degré au-dessus de 20°C. Les risques sanitaires associés incluent les coups de chaleur, la déshydratation, les dysfonctionnements rénaux et les troubles neurologiques.