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Ressortissants détenus: la France dépose plainte contre l’Iran devant la CIJ, annonce Barrot

La France dépose plainte vendredi contre l’Iran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour “violation de son obligation de donner droit à la protection consulaire” concernant ses deux ressortissants français encore détenus dans ce pays, a annoncé le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot.Cécile Kohler et Jacques Paris “sont retenus otages depuis trois ans en Iran, détenus dans des conditions indignes qui sont assimilables à de la torture et qui sont privés de ce qu’on appelle les visites consulaires”, a dénoncé M. Barrot sur la chaîne de télévision France 2.Le ministre des Affaires étrangères français avait déjà indiqué début avril que Paris s’apprêtait à saisir la CIJ faute d’avancée. Cette annonce avait été saluée comme un “tournant majeur” par la soeur de Cécile Kohler.La plainte devant la CIJ intervient alors que des négociateurs iraniens rencontrent vendredi en Turquie retrouvent leurs homologues du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne pour des pourparlers sur le nucléaire iranien.Cécile Kohler, enseignante, et son compagnon, Jacques Paris, que Paris qualifie d'”otages d’Etat”, ont été arrêtés en mai 2022 pour “espionnage” et sont emprisonnés depuis dans des conditions extrêmement dures, à l’isolement, dans la prison d’Evine de Téhéran.Ils sont officiellement les deux derniers Français détenus en Iran. Olivier Grondeau, qui était détenu depuis octobre 2022, a été libéré en mars.Une vingtaine d’Occidentaux sont détenus en Iran, le pays étant accusé par les chancelleries européennes et des ONG de pratiquer une “diplomatie des otages”.

Au procès Le Scouarnec, le “tabou dans le tabou” du viol des garçons

“J’avais tout pris sur moi, tout intériorisé”. Pendant des années, Nicolas Gourlet, n’a pas dit un mot de son agression à l’âge de 13 ans, par le chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, s’enfonçant dans la colère et le mal-être.”J’avais honte… Honte de m’être fait agresser”, confie l’homme de 31 ans, qui a tenu à témoigner publiquement lors de son audition devant la cour criminelle du Morbihan.Nicolas refusait d’apparaître dans les médias au début du procès avant de se résoudre à en devenir un des “visages” masculins, inspiré par le procès des viols de Mazan.”Il y a vraiment un côté libération de la parole, raconte Nicolas, une fois qu’on se résout à aborder le sujet, on entend +ah, moi aussi j’ai vécu ça+… mais personne n’en avait parlé.”Gabriel Trouvé, 34 ans, autre partie civile, a quant à lui renoncé au huis clos, qu’il estimait au départ “plus sécurisant”, et devait lui éviter “d’être réduit à ce statut de victime”. C’est en voyant les autres témoigner qu’il change d’avis.”Je me suis dit que je devrais être là, m’associer à toutes ces personnes qui ont le courage de venir avec ce qu’elles sont, ce qu’elles vivent, et de le déposer à la barre”, confie-t-il, dans l’espoir “qu’il y aura quelqu’un, quelque part, qui va se reconnaître dans ce qui est dit et qui va parler, à son tour”. Sur les 299 victimes du chirurgien, pour la plupart mineures au moment des faits, plus de la moitié sont des garçons.En France, ils représenteraient 5 à 6,5% des victimes de violences sexuelles dans l’enfance, selon les sources, des chiffres probablement très sous-estimés : car plus encore que les filles, ceux-ci tendraient à taire les sévices qu’ils ont vécus.- “fort mais sensible” -Agressé par Le Scouarnec à 5 ans lors d’un passage à l’hôpital de Vannes, Gabriel résume le poids de ce silence : “le tabou dans le tabou”.”On pense tout de suite aux femmes quand on parle de viol car elles sont plus souvent victimes et sont souvent sexualisées”, estime le jeune homme de 34 ans, qui a longtemps travaillé dans la formation pédagogique, “alors qu’à l’inverse il y a cet imaginaire collectif de l’homme puissant, à qui il n’arrive rien, qui subvient aux besoins de sa famille…”Pour Joanna Smith, psychothérapeute spécialisée dans la prise en charge des traumatismes complexes, “le viol, l’agression est particulièrement taboue chez les garçons et les hommes (…) car ils sont confrontés à des stéréotypes qui les empêchent de dévoiler ce qu’ils ont subi.”Cette crainte “d’être perçu comme quelqu’un qui n’est pas à la hauteur, qui n’a pas su se défendre” s’ajoute à une éducation qui “n’aide pas les hommes à se connecter à leur détresse”, ou à verbaliser leur souffrance, ajoute-t-elle.Il n’existe pas, en France, de structures spécifiquement dédiées à la prise en charge des hommes victimes de sévices sexuels comme il en existe par exemple depuis quelques années au Québec, où le sujet a bénéficié plus tôt d’une prise de conscience.” Il y a une vraie difficulté en termes d’offres de soins et de réseaux de soutien, d’aide aux victimes”, estime la psychothérapeute: “Un certain nombre d’associations font ce qu’elles peuvent, mais ne proposent pas par exemple de groupes de parole spécifiques” aux victimes masculines.Malgré des parcours de vie irrémédiablement marqués par l’affaire Le Scouarnec, les deux jeunes hommes gardent espoir que leur récit contribue à changer le regard porté sur les victimes masculines de violences sexuelles.Des témoignages pour montrer “qu’on n’est pas seulement ce qui nous est arrivé”, résume Gabriel, “qu’on peut être un homme fort mais sensible, qui sait bien communiquer et exprimer ses émotions.”

Rubio has no high expectations for Ukraine-Russia talks

US Secretary of State Marco Rubio said on Thursday he had little hope that Russia-Ukraine talks in Istanbul would produce a peace breakthrough after the two sides traded insults during a tense buildup to negotiations.Russia’s President Vladimir Putin decided against going to Istanbul and Ukraine’s leader Volodymyr Zelensky sent the country’s defence minister but it …

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Au procès Kardashian, le bar de “Flo” et la “taupe” des braqueurs

A écouter Florus Heroui, son café parisien vaut le détour. On y croise des “gens de la télé” comme des piliers de bar du quartier, le frère du chauffeur de Kim Kardashian ou encore de vieux bandits, aujourd’hui accusés au procès du braquage de la superstar. Une sacrée coïncidence ?”L’âme du café c’est lui. La belle clientèle très hétéroclite de tout âge et de tout milieu, c’est grâce à lui”, avait résumé devant la cour d’assises la femme de Florus Heroui.Plus joliment peut-être que son mari quand il décrit l’ambiance en fin de soirée: vieux “spécimens” qui parfois “vomissent partout”, “chupitos” à gogo, et cocaïne dans les toilettes – Florus Heroui déteste mais “il neige à Paris, c’est pas un scoop”, dit-il jeudi à la barre.C’est dans ce café qu’un certain nombre des accusés avaient leurs habitudes à l’époque des faits, en 2016. Florus Heroui, petit brun de 52 ans, les évoque tour à tour: Cathy Glotin, sorte de mère de substitution, passe au café quand “c’est calme” pour “discuter de la vie”. Elle lui a présenté son compagnon, Aomar Aït Khedache, qui a étonnamment fourni à Florus Heroui un téléphone dédié pour le contacter – normal, “il était en cavale”, justifie le gérant de bar.Y traine aussi Didier Dubreucq. Ce vieux bandit au gros casier judiciaire est “lourd quand il a bu”, mais Florus Heroui l’adore. Et puis enfin Gary Madar, 35 ans, un client régulier devenu un ami. De temps en temps, il donne “un coup de main” au bar, mais travaille surtout avec son frère, chauffeur de luxe, notamment de Kim Kardashian quand elle vient à Paris.Ca vous arrive de “frimer un peu”, au bar? demande le président David De Pas à Gary Madar. De dire “ah tiens, j’ai fait l’accueil de Kim Kardashian ?”.”Indirectement, oui”, admet le grand jeune homme en costume. “Vous voyez bien quand elle vient, le monde que ça amène”, ajoute-t-il, rappelant “l’effervescence” quand la reine des influenceuses a témoigné au procès mardi. “On en devient un peu fier, mais ca s’arrête là”.- “Sans vous” -Didier Dubreucq et Aomar Aït Khedache, 69 ans tous les deux, ont été identifiés par les enquêteurs comme les deux principaux auteurs du braquage de la star dans sa chambre d’hôtel la nuit du 2 au 3 octobre 2016. Le premier jure qu’il n’a rien à voir avec l’affaire. Le second, confondu par son ADN, reconnaît. Pendant l’enquête, il a dit que l’idée de ce “coup” lui avait été soufflée par un ancien codétenu, recroisé par hasard dans le café de “Flo”.L’accusation est elle convaincue qu’il y avait une “taupe”: Gary Madar, qui aurait fait passer via Florus Heroui de précieuses informations.La question, résume le président, c’est “est-ce que sans vous, ce braquage aurait eu lieu ?”.Florus Heroui n’a aucun souvenir de Gary Madar lui parlant de Kim Kardashian. Peu d’explications sur les quelques 140.000 euros retrouvés en liasses de billets de 50 sous son matelas.Gary Madar lui, “jure” que “jamais” il ne s’est épanché sur le programme de la star américaine, dont il n’avait que peu d’informations. Aucune question de clients du bar, qui aurait pu “paraître anodine ?”, pousse le président. “Combien de gardes du corps, est-ce qu’elle est seule parfois ?””Jamais”, promet Gary Madar. Et tous ces textos échangés avec son frère qui lui passait ses journées à conduire la star américaine d’un coin à l’autre de Paris ? “Ce soir, elles vont encore sortir les oufs ?”. Quelle boîte de nuit, “l’Arc ?”, lui écrivait-il. Des discussions “de frères”, balaie-t-il. Qui cessent, souligne le président lui-même, à 19H13 le jour du braquage. Soit de nombreuses heures avant l’intrusion de cinq malfrats cagoulés dans l’hôtel, vers 3H00 du matin.La question avait été posée directement à Kim Kardashian mardi. Le soir des faits, à quel moment avait-elle choisi de rester dans sa chambre d’hôtel plutôt que de suivre ses amis en boîte de nuit ? “C’était une décision de dernière minute”, avait répondu Kim Kardashian catégorique, sous les yeux soulagés de la défense.

US Supreme Court weighs judicial checks on Trump with birthright case

The US Supreme Court appeared divided on Thursday on whether federal judges have the right to issue nationwide blocks to presidential decrees, as they heard arguments about President Donald Trump’s bid to scrap birthright citizenship.The case before the court involved Trump’s executive order ending automatic citizenship for children born on American soil, but the question …

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Gaza strikes kill 120 as Hamas says aid entry ‘minimum requirement’ for talks

Palestinian rescuers reported 120 people killed on Thursday in Israeli strikes on blockaded Gaza, where a US-backed organisation said it intends to begin distributing aid by the end of the month.Aid to Gaza has been cut off since March 2, a tactic Israel has said is intended to force concessions from Hamas, but the group …

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Accident mortel dans le Val-de-Marne: le rappeur Koba LaD jugé en juin

Le rappeur Koba LaD, impliqué dans un accident mortel à Créteil en septembre 2024, sera jugé le 25 juin pour homicide involontaire aggravé, a indiqué jeudi soir le parquet de Créteil sollicité par l’AFP, confirmant une information du Parisien.Au volant d’une berline sportive de luxe et sous l’emprise de stupéfiants, le rappeur de 25 ans avait percuté à grande vitesse un camion à l’arrêt sur une bretelle de sortie d’une station-essence. Le passager avant, un ami proche, est décédé dans l’accident.Condamné à de multiples reprises, l’artiste (Marcel Junior Loutarila à l’état civil) aux trois disques de platine et aux trois millions d’auditeurs mensuels sur Spotify est actuellement en détention provisoire dans le cadre de ce dossier. Son casier judiciaire s’est encore alourdi en janvier, quand le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne) l’a condamné à 15 mois d’emprisonnement pour des violences commises en 2022 sur son manager historique.En septembre 2024, il avait écopé à Paris d’un an de prison ferme pour des violences dans une boîte de nuit de la capitale deux ans plus tôt. Quelques années auparavant, à Marseille en 2020, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour un autre accident de voiture.Récemment, son nom a par ailleurs surgi autour de l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires au péage d’Incarville (Eure) le 14 mai 2024: Koba LaD a été mis en examen en mars dans cette affaire aux côtés de cinq autres personnes et placé sous contrôle judiciaire.Cette mise en examen “ne repose tout simplement sur rien”, avaient dénoncé ses avocats Mes Stéphane Cherqui et Arthur Vercken, jugeant que le rappeur n’était placé sous ce statut qu'”à cause de sa notoriété et au seul prétexte qu’il connaît des protagonistes de l’affaire”.Certains suspects dans ce dossier sont soupçonnés d’appartenir à la Black Manjak Family, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants avec de possibles liens avec Koba LaD.Koba LaD avait annoncé une tournée à travers la France pour 2025 mais cette accumulation de nuages judiciaires a assombri son avenir artistique pour une durée indéterminée. 

“Violeur de la Sambre”: Dino Scala mis en examen pour 13 nouveaux cas de violences sexuelles

Déjà condamné en 2022 pour 54 viols, agressions sexuelles et tentatives, Dino Scala, surnommé le “violeur de la Sambre”, a été à nouveau mis en examen jeudi pour 13 faits supplémentaires de violences sexuelles, dont un viol. Dino Scala a notamment été mis en examen pour viol, tentative de viol, attentat à la pudeur avec violence et atteinte sexuelle avec violences, commis entre 1986 et 2009, a annoncé le parquet de Valenciennes (Nord) dans un communiqué.Ses nouvelles mises en examen sont survenues à l’issue d’un long interrogatoire devant une juge d’instruction au tribunal de Valenciennes, dans le cadre d’une nouvelle information judiciaire ouverte en 2023 sur 14, puis 16 faits supplémentaires. Selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP, la plupart de ces cas étaient déjà dans le premier dossier d’instruction, mais avaient été initialement écartés par les enquêteurs. “La mise en examen pour les 13 faits ne repose en réalité que sur l’idée d’un prétendu mode opératoire unique, mais nous sommes en mesure d’établir que de nombreux agresseurs agissaient dans la région selon un mode opératoire similaire”, a réagi auprès de l’AFP l’avocate de Dino Scala, Margaux Mathieu. Dino Scala “a commis des agressions très graves, qu’il a reconnues et pour lesquelles il purge une peine de prison. Cela ne fait pas de lui le seul agresseur de la région”, a-t-elle ajouté.Au contraire, pour Caty Richard, avocate de deux parties civiles, ces nouvelles mises en examen “démontrent que lorsque Dino Scala fait croire qu’il reconnaît tout, en réalité il ne reconnaît que certaines des affaires sur lesquelles on l’a interrogé”. “On a encore beaucoup de choses à découvrir le concernant”, a estimé Me Richard.- Une enquête longtemps infructueuse -Dino Scala, 64 ans, purge actuellement une peine de 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers, à la suite de sa condamnation en 2022 par la cour d’assises du Nord.Le 1er juillet 2022, à l’issue de trois semaines d’audience à Douai, cette cour l’avait reconnu coupable de 54 des 56 faits de viols, agressions sexuelles ou tentatives pour lesquels il était jugé.Ces faits ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la rivière Sambre, en France mais aussi en Belgique. Un même mode opératoire se retrouvait dans la plupart d’entre eux: des agressions presque toujours à l’aube, en hiver, généralement sur la voie publique, des victimes attaquées par derrière, étranglées, menacées souvent à l’aide d’un couteau. Dino Scala avait initialement fait appel de sa condamnation, avant de se désister de son appel.A la suite de cette condamnation, le parquet avait indiqué avoir saisi le juge d’instruction d’une série d’autres faits de viol et tentative de viol et agression sexuelle. Ces faits concernaient treize femmes qui apparaissaient dans le cadre de l’enquête initiale sans cependant avoir été visées au réquisitoire introductif ou par des réquisitoires supplétifs, ainsi qu’une quatorzième victime, intégrée dans le cadre de l’information judiciaire mais qui n’apparaissait plus au stade du renvoi devant la cour d’assises et qui a ensuite renouvelé sa plainte.La justice avait également dit en avril 2024 étudier deux nouveaux signalements par deux femmes disant avoir été agressées en 1987.Les victimes des 56 faits retenus lors du procès de 2022 étaient âgées de 13 à 48 ans au moment où leur route avait croisé celle de Dino Scala. Certaines victimes avaient été malmenées lors de leur dépôt de plainte, voire traitées de menteuses. Longtemps infructueuse, l’enquête avait fini par aboutir après une agression en 2018 en Belgique, où la vidéosurveillance avait capturé l’image de la voiture de Dino Scala.Les trois semaines de son procès n’avaient pas permis de lever entièrement le mystère autour de cet ouvrier bien inséré socialement, marié, père de famille, entraîneur d’un club de football, mais à la personnalité caractérisée selon un expert psychiatre par un “abîme” entre face sociale et face cachée.Â