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Un volcan indonésien crache une colonne de cendres de 10 kilomètres

Un volcan de l’est de l’Indonésie est entré en éruption vendredi, crachant une colonne de cendres en fusion de 10 kilomètres, quatre semaines après une précédente éruption qui avait provoqué l’annulation de dizaines de vols à Bali.Situé sur l’île touristique de Florès, le mont Lewotobi Laki-Laki, qui culmine à 1.584 mètres, est entré en éruption à 20H48 heure locale (12H48 GMT), a déclaré l’agence de volcanologie nationale, dans un communiqué, précisant que la hauteur du panache “a été mesurée à environ 10.000 mètres au-dessus du sommet”.Cette éruption a été déclenchée par une accumulation de gaz ces dernières semaines, a pour sa part expliqué le chef de l’agence, Muhammad Wafid, dans un communiqué. Il a également alerté sur la possibilité, en cas de fortes pluies, de lahars, des coulées de boue ou de débris composées de matières volcaniques, particulièrement dangereuses pour les communautés proches des rivières.Aucun dégât ni victime n’est répertorié pour le moment. Les touristes et la population locale ont reçu pour instructions d’éviter toute activité dans un rayon de 6 km autour du volcan, a précisé M. Wafid.Des photos partagées par l’agence de géologie montrent un éclair volcanique au sommet du panache de fumée.Le mois dernier, ce volcan avait déjà craché une colonne de cendres qui était montée jusqu’à 18 kilomètres dans le ciel, provoquant l’annulation de 24 vols à l’aéroport international de Bali. Après l’éruption de vendredi, aucun vol n’a pour l’instant été reporté ou annulé. Laki-Laki, qui signifie “homme” en indonésien, est accolé à un autre volcan plus calme mais plus haut, culminant à 1.703 mètres, le Perempuan, ce qui signifie “femme”.L’Indonésie, un vaste archipel, connaît une activité sismique et volcanique fréquente en raison de sa position sur le “Cercle de feu” du Pacifique.

Mort de Karine Esquivillon: procès pour meurtre requis contre son mari

Le parquet de La-Roche-sur-Yon a requis le renvoi devant la cour d’assises de Michel Pialle pour le meurtre en 2023 de Karine Esquivillon, portée disparue en Vendée jusqu’à ce que son mari avoue l’avoir tuée, a-t-on appris vendredi auprès de la procureure.Sarah Huet a affirmé à l’AFP avoir “rendu un réquisitoire définitif aux fins de mise en accusation devant la cour d’assises de Vendée du chef de meurtre par conjoint”, confirmant une information du Parisien. Lors de ses aveux en juin 2023, Michel Pialle, tireur sportif possédant plusieurs armes à feu, avait reconnu avoir tué sa compagne au mois de mars d’un coup de carabine. Il avait alors expliqué que le coup était parti accidentellement alors qu’il prenait cette carabine en photo en vue de la mettre en vente, et n’avait pas remarqué que celle-ci était chargée. “Michel Pialle conteste toujours les faits, et les investigations malgré toutes les conjectures tracées par l’accusation n’ont pu établir aucun mobile”, ont réagi auprès de l’AFP ses avocats, Mes Antoine Ory et Aristote Toussaint.L’autopsie a confirmé que la victime avait reçu une balle dans le thorax.  Sur les indications du mis en cause, le corps de Karine Esquivillon avait été retrouvé dans un bois à quelques kilomètres du domicile du couple.Après les faits, Michel Pialle avait fait passer l’absence de son épouse, 54 ans et mère de cinq enfants, pour une disparition volontaire, prévenant les gendarmes et lançant plusieurs appels sur les réseaux sociaux.”Dans un contexte de séparation, Michel Pialle a tué Karine Esquivillon avec une carabine 22 long rifle puis a dissimulé son corps et usé de stratagèmes pour faire croire à ses enfants qu’elle était encore en vie. Aujourd’hui, il prétend que le coup de feu a été tiré de manière accidentelle. Ses versions changeantes et abracadabrantesques ne sauraient convaincre et ne sont qu’une souffrance de plus infligée aux enfants de Karine et notamment à sa fille aînée, Eva-Louise”, a affirmé Me Pauline Rongier, avocate de cette dernière. “C’est sans surprise que le parquet demande son renvoi devant la cour d’assises pour meurtre sur conjoint”, a-t-elle ajouté.Marié depuis huit ans, le couple vivait à Maché avec deux de leurs enfants, nés en 2009 et 2011. 

France: plus de décès que de naissances à mi-2025

La France a enregistré sur les six premiers mois de l’année plus de décès que de naissances, selon des données publiées vendredi par l’Insee, qui juge “possible” un solde naturel de population négatif sur l’année civile 2025, ce qui serait une première depuis 1944.Entre janvier et juin, 330.999 personnes sont décédées en France, tandis que 317.340 bébés ont vu le jour sur la même période, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statique (Insee).Le solde naturel de la population est donc négatif à mi-2025: -13.659 personnes.Deux mouvement démographiques expliquent le phénomène.Le nombre moyen de naissances par jour a continué cette année de reculer au premier semestre (-2,2% par rapport à la même période l’an dernier). Une tendance qui s’explique principalement par la baisse de la fécondité, soit celle du nombre d’enfants par femme, provoquée par différents facteurs (difficultés à accéder à un emploi stable, changement d’aspirations, inquiétude au sujet de l’avenir de la planète, problèmes d’infertilité.).En parallèle, le nombre de décès quotidien moyen a augmenté de 2,5% sur les six premiers mois de l’année comparé à 2024. Ce phénomène, attendu des démographes, se produit en raison de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom.Si ces deux tendances se poursuivent, le solde naturel annuel de la France pourrait devenir, en 2025, négatif pour la première fois sur une année civile depuis 1944. Il était devenu négatif en mai dernier sur 12 mois glissants : de juin 2024 à mai 2025, il y ainsi eu 1.500 décès de plus que de naissances, selon l’analyse faite par l’AFP des données actualisées au 1er août. Mais en juin, il est redevenu positif sur 12 mois, avec 2.215 naissances de plus que de décès. “Un solde négatif est de l’ordre du possible” en 2025, a dit l’Insee à l’AFP, tout en précisant qu’il ne faisait pas de “prévisions précises”.”Il s’agit d’un phénomène que nous avions vu venir, la France va peut-être franchir une barrière symbolique”, déclare à l’AFP Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg, appelant toutefois à la prudence, les grippes pouvant “avoir fait mourir des gens plus tôt dans l’année”.Pour ce spécialiste, “la France est en train de devenir comme les autres pays européens”.Dans l’Union européenne, seuls six pays sur 27 affichaient encore un solde naturel positif en 2024, selon Eurostat: Chypre, la France, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et la Suède. Le Danemark était stable, les autres nations affichaient un solde négatif.

Des frais désormais appliqués pour les clients d’Enedis non équipés d’un compteur Linky

Les clients d’Enedis qui ne sont pas équipés d’un compteur électrique Linky se veront facturer des frais à partir de vendredi, pour “compenser les surcoûts” créés par la persistance des compteurs ancienne génération pour le gestionnaire du réseau. Les quelque 1,7 million de clients Enedis (moins de 5% du total) encore équipés d’un ancien compteur verront apparaître sur leur facture d’électricité tous les deux mois une nouvelle ligne de 7,78 euros TTC (6,48 euros HT), le montant de ce nouveau frais dit de “relève payante”, a précisé vendredi Enedis à l’AFP. Et ceux parmi eux qui refuseraient de communiquer à Enedis leur index de consommation d’électricité écoperont d’une majoration supplémentaire de 4,97 euros TTC (4,14 euros HT) tous les deux mois également. Ils sont environ 24% dans ce cas actuelleemnt, a précisé Enedis.Jusqu’ici, seuls les clients non équipés d’un compteur Linky et n’ayant pas adressé un auto-relevé à Enedis durant les 12 derniers mois étaient facturés de 10,20 euros HT tous les deux mois, a indiqué le gestionnaire.”Ces montants reflètent les coûts réels supportés par Enedis pour maintenir un système de transmission des signaux tarifaires adapté aux anciens compteurs, organiser des relèves manuelles à pied, assurer des contrôles de consommation et maintenir un lien client spécifique”, a expliqué Enedis dans un communiqué daté de mercredi. Ce nouveau frais est appliqué dans le cadre du Turpe (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité), une taxe fixée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui sert à rémunérer les gestionnaires du réseau électrique (RTE et Enedis) et dont le nouveau tarif entre en vigueur le 1er août. “Selon les ajustements tarifaires annuels définis par la CRE ces montants peuvent être amenés à évoluer”, a indiqué Enedis dans son communiqué. Le compteur communicant, petit boîtier vert pomme appelé Linky, envoie “toutes les 4 minutes des signaux” à Enedis, a rappelé le gestionnaire à l’AFP. Ce dernier peut ensuite s’en servir pour analyser précisément la consommation d’électricité à distance, pratiquement en temps réel, et sans la présence du client. Le déploiement de ces compteurs communicants découle d’une directive européenne de 2009. 38 millions sont aujourd’hui installés en France.”Depuis mars 2025, Enedis a mené une vaste campagne d’information auprès des clients concernés” par les nouvelles modalités de facturation et “plus de 100.000 demandes de pose de compteurs Linky ont été enregistrées sur la même période”, selon le gestionnaire.

Bond des noyades en France: les autorités appellent à respecter les interdictions de baignade

Les autorités sanitaires appellent vendredi à respecter les interdictions de baignade, pointant les risques liés aux sites non surveillés, alors qu’environ 200 personnes, dont 27 enfants et adolescents, ont perdu la vie par noyade en moins de deux mois en France.Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 décès par noyade (sur 702 noyades enregistrées au total) ont été recensés dans l’Hexagone et en Outre-mer, annonce Santé publique France, constatant que les fortes températures ont “entraîné un afflux des populations vers les sites de baignade pour se rafraîchir”.Cela représente un bond de 45% comparé à la même période de l’an dernier, où 133 morts avaient été comptabilisées, détaille l’agence sanitaire.Si cette hausse des noyades mortelles a concerné toutes les classes d’âge, les adolescents sont fortement touchés: 27 enfants et adolescents ont perdu la vie en 2025 contre 15 en 2024, et 30% des jeunes noyés (13 à 17 ans) sont décédés, contre 13% sur la même période de l’an dernier.Toujours sur cette période, le nombre de noyades de mineurs suivies de décès dans des cours d’eau a été multiplié par près de quatre: on en recense 15 contre quatre en 2024, s’alarme l’agence sanitaire. Globalement, les noyades suivies de décès ont été enregistrées d’abord en mer (79), devant les cours d’eau (58), les plans d’eau (30) et les piscines privées (24). Ainsi le risque de noyade lors de baignades en milieu naturel, cours d’eau, plans d’eau ou mer, lorsque les sites ne sont ni aménagés ni surveillés “est réel et augmenté en cas de consommation d’alcool”, rappelle SpF. “La réglementation, notamment les interdictions de baignade, doit être respectée quel que soit l’âge”, insiste l’agence sanitaire.Ces chiffres confirment en particulier l’inquiétante très forte hausse des noyades pendant les seuls jours de canicule, pointée le 11 juillet par SpF dans son point précédent: du 19 juin au 6 juillet, 86 décès par noyade ont été enregistrés contre 36 sur les mêmes jours de 2024, soit bien plus du double.Lors de cette vague de chaleur précoce et longue, les températures maximales ont dépassé 35°C sur une large partie du territoire, alors que sur le restant du mois de juillet, températures élevées et passages pluvieux ont alterné.Près de la moitié (47%) des noyades mortelles survenues depuis le 1er juin ont eu lieu dans quatre régions: Provence Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.

Sécheresse: en Charente, des pêcheurs sauvent des poissons d’un “désert”

“Ça va être un désert ici”. Armés d’épuisettes, des pêcheurs sauvent des centaines de poissons d’une mort certaine en les déplaçant d’un cours d’eau asséché vers la Charente, plus remplie, à quelques kilomètres d’Angoulême.”Il ne reste presque plus que des flaques d’eau”, déplore Valentin Hortolan, directeur de la Fédération départementale de pêche, les pieds à peine immergés jeudi dans la Nouère. Cet affluent de la Charente, situé dans le département éponyme, est en rupture d’écoulement sur une quinzaine de kilomètres, plus de la moitié de sa longueur.  Une situation qui est loin d’être unique en France: la quasi-totalité (90) des départements français étaient soumis jeudi à des restrictions d’usages de l’eau contre 26 à la même date l’année dernière, selon le site officiel vigieau.gouv.fr. “Sans intervention, tous les poissons ici sont condamnés, ça va être un désert”, s’alarme ce pêcheur. Pour les sauver, cinq membres de la fédération accompagnés de six bénévoles, chaussés de bottes en caoutchouc et munis de seaux, avancent méticuleusement dans le lit presque à sec afin de repérer les poissons encore vivants. À l’aide d’un appareil de pêche électrique, ils génèrent un faible courant dans l’eau, qui paralyse temporairement les poissons et les attire, afin de les pêcher plus facilement. Ils sont ensuite transvasés dans une eau oxygénée, avant d’être relâchés dans un milieu plus adapté à quelques kilomètres de là. – Dixième opération de l’année -Jeudi, environ 260 poissons, capturés sur 800 m, ont échappé à la mort, une “petite” opération pour ces passionnés qui ont commencé les pêches de sauvegarde en 2011. Dans leurs épuisettes, des brochets, des vairons ou encore des chevesnes mais pas de truites, même si “c’est une rivière à truites”, regrette Valentin Hortolan. Un signe, selon lui, “d’un dysfonctionnement global du cours d’eau.”Assis sur un rocher dans ce cours d’eau qu’il connaît par cœur, Philippe Agard, un retraité passionné de pêche depuis ses trois ans, se désole. “Quand il manque de l’eau, ce n’est pas que les poissons, c’est toute la vie de la rivière qui est impactée. C’est à pleurer de voir qu’un patrimoine commun est détruit dans la plus grande indifférence”, déclare-t-il.Cette opération de sauvegarde est leur dixième cette année. “Nous avons un mois d’avance par rapport à l’été 2022”, particulièrement sec, observe Valentin Hortolan.Pourtant le département de la Charente est à “un niveau de sécheresse normale pour un mois de juillet”, constate Nicolas Ilbert, directeur territorial de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Mais le bassin charentais est “un territoire plus fragile que les autres et plus impacté par le changement climatique”, précise-t-il.- Des améliorations trop lentes -La difficulté à conserver l’eau en surface s’explique notamment par la composition des sous-sols en calcaire fracturé ou encore par le réaménagement du bassin dans les années 1980, dont l’objectif était d’assécher rapidement les sols pour les cultiver. Une situation renforcée par la canicule du mois de juin et le déficit de précipitations: à Angoulême, les pluies de juillet sont inférieures de 44 % à la moyenne observée entre 1991 et 2020.Si ces pêches de sauvegarde, à l’initiative de la fédération de pêche, sont des solutions temporaires, elles sont loin “d’être une solution miracle ou viable à long terme”, assure Valentin Hortolan. “En 2022 on a eu 1.260 kilomètres de cours d’eau à sec en Charente, et on n’a réussi à intervenir que sur une quinzaine”, explique-t-il.”En 10 ans, il y a eu des améliorations mais ça ne va pas assez vite par rapport à la vitesse du réchauffement climatique”, observe Ludovic Supiot, le vice-président de la Fédération de pêche de Charente. “On n’est pas encore au pied du mur”, relativise ce professionnel de la pêche. “On sait comment on peut s’en sortir, maintenant il faut une volonté” politique et une “prise de conscience collective”, ajoute-t-il.La Fédération de pêche de Charente appelle à “accélérer considérablement le rythme sur les projets de restauration des milieux aquatiques” et “à réduire la pression de prélèvement pour l’irrigation sur ces petits milieux”, complète son directeur. 

Sécheresse: en Charente, des pêcheurs sauvent des poissons d’un “désert”

“Ça va être un désert ici”. Armés d’épuisettes, des pêcheurs sauvent des centaines de poissons d’une mort certaine en les déplaçant d’un cours d’eau asséché vers la Charente, plus remplie, à quelques kilomètres d’Angoulême.”Il ne reste presque plus que des flaques d’eau”, déplore Valentin Hortolan, directeur de la Fédération départementale de pêche, les pieds à peine immergés jeudi dans la Nouère. Cet affluent de la Charente, situé dans le département éponyme, est en rupture d’écoulement sur une quinzaine de kilomètres, plus de la moitié de sa longueur.  Une situation qui est loin d’être unique en France: la quasi-totalité (90) des départements français étaient soumis jeudi à des restrictions d’usages de l’eau contre 26 à la même date l’année dernière, selon le site officiel vigieau.gouv.fr. “Sans intervention, tous les poissons ici sont condamnés, ça va être un désert”, s’alarme ce pêcheur. Pour les sauver, cinq membres de la fédération accompagnés de six bénévoles, chaussés de bottes en caoutchouc et munis de seaux, avancent méticuleusement dans le lit presque à sec afin de repérer les poissons encore vivants. À l’aide d’un appareil de pêche électrique, ils génèrent un faible courant dans l’eau, qui paralyse temporairement les poissons et les attire, afin de les pêcher plus facilement. Ils sont ensuite transvasés dans une eau oxygénée, avant d’être relâchés dans un milieu plus adapté à quelques kilomètres de là. – Dixième opération de l’année -Jeudi, environ 260 poissons, capturés sur 800 m, ont échappé à la mort, une “petite” opération pour ces passionnés qui ont commencé les pêches de sauvegarde en 2011. Dans leurs épuisettes, des brochets, des vairons ou encore des chevesnes mais pas de truites, même si “c’est une rivière à truites”, regrette Valentin Hortolan. Un signe, selon lui, “d’un dysfonctionnement global du cours d’eau.”Assis sur un rocher dans ce cours d’eau qu’il connaît par cœur, Philippe Agard, un retraité passionné de pêche depuis ses trois ans, se désole. “Quand il manque de l’eau, ce n’est pas que les poissons, c’est toute la vie de la rivière qui est impactée. C’est à pleurer de voir qu’un patrimoine commun est détruit dans la plus grande indifférence”, déclare-t-il.Cette opération de sauvegarde est leur dixième cette année. “Nous avons un mois d’avance par rapport à l’été 2022”, particulièrement sec, observe Valentin Hortolan.Pourtant le département de la Charente est à “un niveau de sécheresse normale pour un mois de juillet”, constate Nicolas Ilbert, directeur territorial de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Mais le bassin charentais est “un territoire plus fragile que les autres et plus impacté par le changement climatique”, précise-t-il.- Des améliorations trop lentes -La difficulté à conserver l’eau en surface s’explique notamment par la composition des sous-sols en calcaire fracturé ou encore par le réaménagement du bassin dans les années 1980, dont l’objectif était d’assécher rapidement les sols pour les cultiver. Une situation renforcée par la canicule du mois de juin et le déficit de précipitations: à Angoulême, les pluies de juillet sont inférieures de 44 % à la moyenne observée entre 1991 et 2020.Si ces pêches de sauvegarde, à l’initiative de la fédération de pêche, sont des solutions temporaires, elles sont loin “d’être une solution miracle ou viable à long terme”, assure Valentin Hortolan. “En 2022 on a eu 1.260 kilomètres de cours d’eau à sec en Charente, et on n’a réussi à intervenir que sur une quinzaine”, explique-t-il.”En 10 ans, il y a eu des améliorations mais ça ne va pas assez vite par rapport à la vitesse du réchauffement climatique”, observe Ludovic Supiot, le vice-président de la Fédération de pêche de Charente. “On n’est pas encore au pied du mur”, relativise ce professionnel de la pêche. “On sait comment on peut s’en sortir, maintenant il faut une volonté” politique et une “prise de conscience collective”, ajoute-t-il.La Fédération de pêche de Charente appelle à “accélérer considérablement le rythme sur les projets de restauration des milieux aquatiques” et “à réduire la pression de prélèvement pour l’irrigation sur ces petits milieux”, complète son directeur. 

DPE: les professionnels réalisant plus de 1.000 diagnostics par an seront suspendus

Un nouvel arrêté visant à détecter des comportements suspects chez les diagnostiqueurs a été publié vendredi au Journal officiel (JO), une mesure qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de fiabiliser le diagnostic de performance énergétique (DPE).”Tout diagnostiqueur réalisant plus de 1.000 DPE de maisons individuelles ou d’appartements sur une période glissante de 12 mois fera l’objet d’une suspension, sauf justification recevable”, a précisé vendredi le ministère du logement dans un communiqué.Cette mesure entrera en vigueur le 1er octobre 2025.Le DPE, principal outil de la rénovation énergétique des bâtiments, est un document obligatoire pour toute location ou vente d’un logement, mais est aussi régulièrement accusé d’être l’objet de fraudes, de manipulations et d’approximations. “Cet arrêté marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre du plan d’action pour restaurer la confiance dans le diagnostic de performance énergétique (DPE)”, a souligné le ministère dans ce même document.Cette mesure de précaution “vise à préserver la qualité des diagnostics, à garantir que chaque visite soit effectivement réalisée et à renforcer la confiance des Français dans le DPE”. Le ministère précise toutefois que les diagnostiqueurs visés auront “un droit au contradictoire”.En juin, deux décrets ont déjà été publiés au JO pour serrer la vis des diagnostiqueurs : contrôles renforcés, examens de certification plus rigoureux, QR code pour chaque professionnel à présenter à chaque visite, détection automatique des comportements suspects via un outil statistique intégré à la base de données de DPE de l’Ademe et inscription sur une liste noire des diagnostiqueurs sanctionnés pendant 18 mois (24 mois en cas de récidive).