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Une femme et un enfant meurent en tentant de traverser la Manche

Une femme et un enfant sont décédés au large de Calais dans la nuit de mardi à mercredi en tentant de traverser la Manche clandestinement, portant à cinq le nombre de décès ces dix derniers jours dans ces périlleuses traversées vers la Grande-Bretagne.L’embarcation est partie de Gravelines (Nord) avec environ 80 passagers à bord, et un navire de la marine française, le Rhône, a aussitôt été engagé pour la surveiller, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).Au cours de la surveillance, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez est informé que deux personnes, une femme et un enfant, sont inconscientes, et les militaires français interviennent pour leur porter secours.Les deux victimes sont déclarées décédées par une équipe médicale et ramenées à Calais, ainsi que dix autres passagers qui ont demandé assistance, poursuit la Prémar dans un communiqué. Leur embarcation a continué sa route vers la Grande-Bretagne.De nombreux départs ont été enregistrés en raison “d’une fenêtre météo favorable aux départs, et nous avons reçu neuf messages d’alerte” de candidats à l’exil en déroute entre 23H30 mardi et mercredi à la mi-journée, a rapporté un coordinateur de l’association d’aide aux migrants Utopia 56, Célestin Pichaud.Parmi eux, un message vocal en anglais signalant avec désarroi “au moins deux personnes mortes à bord” d’un bateau en difficulté, a-t-il ajouté, déplorant “une politique de non-accueil qui entraîne des mises en danger”.Les petits bateaux à moteur utilisés par les passeurs pour faire traverser la Manche aux candidats à l’exil sont parfois tellement surchargés que des passagers meurent étouffés ou piétinés dans le chaos du départ.Les victimes seraient un garçon de 8 ans et une femme de 40 ans de nationalité turque, ont rapporté les secours, indiquant que les personnes prises en charge ont indiqué être de nationalité turque en majorité, mais aussi Iraniens, Irakiens ou Soudanais.Ces nouveaux décès interviennent après une série de naufrages et incidents meurtriers. Au total, au moins 15 personnes sont mortes dans la Manche depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.Lundi déjà, la Prémar avait annoncé qu’un naufrage avait fait un mort et un disparu après qu’une embarcation surchargée s’est disloquée.Et le 11 mai, une personne migrante est morte et plusieurs ont été blessées lors d’un naufrage au large d’Hardelot, près de Boulogne-sur-Mer (nord) “suite à la perte du tableau arrière où était fixé le moteur”.Les décès se produisent parfois à terre également. Mi-mai, un Érythréen est mort à Marck (Pas-de-Calais), après avoir été percuté par un poids lourd sur lequel il tentait d’embarquer en direction du Royaume-Uni.Signe de la multiplication des départs à la faveur d’une météo clémente, 200 migrants ont été secourus dans le détroit pour le seul weekend du 17 et 18 mai.En 2024, 78 migrants sont morts dans ces dangereuses traversées de la frontière franco-britannique, un record depuis le début de ce phénomène dans la région en 2018.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mi-mai envisager des “centres de retour” hors du Royaume-Uni pour les demandeurs d’asile déboutés, une formule comparable à celle envisagée par l’UE.Sous pression avec la progression du parti d’extrême droite Reform UK, le travailliste s’est engagé à réduire l’immigration régulière comme irrégulière au Royaume-Uni.Quelque 36.800 migrants ont gagné l’Angleterre l’an dernier, essentiellement des Afghans, Syriens et Iraniens. Et près de 13.000 depuis janvier, plus que l’an dernier sur la même période

Intempéries mortelles dans le Var: retour progressif à la normale au Lavandou

La situation revenait progressivement à la normale mercredi au Lavandou, et les opérations de nettoyage se poursuivaient dans cette station littorale varoise, au lendemain des pluies torrentielles qui ont coûté la vie à trois octogénaires dans ce département.A Cavalière, le secteur du Lavandou le plus touché par un violent orage stationnaire mardi matin, le soleil est revenu mais la boue est encore omniprésente, ont constaté des journalistes de l’AFP.La circulation a été rétablie sur la route côtière RD 559, a expliqué à l’AFP la préfecture du Var. Mais si le trafic a repris, c’est seulement en alternance et pour les véhicules légers, les camions étant contraints de faire demi-tour.Sur le secteur le plus touché, une trentaine de sapeurs-pompiers étaient encore présents mercredi, ont expliqué à l’AFP les pompiers du Var.Le principal souci mercredi, alors que l’électricité est désormais revenue pour tous, est celui de l’alimentation en eau, qui ne devrait pas être rétablie avant dimanche, selon les autorités municipales, sachant que la station d’épuration est hors service. Les habitants faisaient la queue sur la place du village, devant l’office de tourisme, pour venir récupérer des bouteilles d’eau minérale ou faire le plein à la fontaine, avec des bassines, des jerrycans ou de simples casseroles.Plusieurs camions transportant de l’eau potable seront aussi acheminés pour soulager les habitants.- une saison qui s’annonce “compliquée” -Si le paysage de la rue principale de Cavalière a déjà bien changé par rapport à mardi, quand le maire avait parlé de “scènes de guerre” pour décrire les dégâts causés par la vague qui a déferlé avec le ruisseau de la Quicule devenu un véritable torrent, les traces de boue étaient encore immanquables dans les rez-de-chaussée des habitations et des commerces.”Il y en a au moins pour deux semaines encore de nettoyage, on est tous désespérés”, a expliqué à l’AFP Antonio Frassanito, propriétaire du restaurant “Le Grand Bleu”, ajoutant: “il y a vraiment beaucoup de dégâts, c’était d’une violence jamais vue”.Karine Boursier, directrice de l’hôtel “Surplage” à Cavalière a pour sa part expliqué que son établissement “n’est pas en sécurité pour pouvoir recevoir de la clientèle”.”Là, on est en train de nettoyer le plus gros pour pouvoir faire un état des lieux précis de la situation et après prendre des décisions au niveau de la saison (touristique, ndlr) qui là, à ce jour, semble compliquée”, a expliqué Mme Boursier.”Le problème, ce n’est pas tant l’inondation, c’est la boue. Il y a 30 cm de boue, et c’est vrai que là, on ne sait plus trop quoi faire”, a également expliqué Séverine Fouace, occupée à nettoyer le logement de ses parents.Les victimes des intempéries sont trois personnes âgées. Au Lavandou, il s’agit d’un couple: le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Le troisième décès est celui d’une femme de 81 ans à Vidauban. 

A69: le rapporteur pour la reprise du chantier d’une autoroute justifiée “par nature”

Le rapporteur public, magistrat dont l’avis est souvent suivi par les juridictions administratives, a confirmé mercredi être favorable à une reprise des travaux de l’autoroute contestée Castres-Toulouse, justifiée selon lui “par nature”, du fait de l’importance des villes reliées.L’audience d’examen de la requête de l’État, une demande de “sursis à exécution” visant à suspendre les effets du jugement du tribunal administratif de Toulouse ayant arrêté le chantier de l’autoroute A69 le 27 février, est examinée depuis mercredi matin par la cour et se poursuivait en début d’après-midi.Mercredi matin, dans une salle comble, Frédéric Diard, rapporteur public, c’est-à-dire le magistrat ayant vocation à éclairer la juridiction, a confirmé être en faveur d’une reprise de ce chantier, estimant, comme il l’avait souligné lundi dans une communication aux différentes parties, que les conditions pour accorder le sursis à exécution “semblent réunies au regard des textes et de la jurisprudence”.Selon lui, l’importance des villes de Castres, de Mazamet et de Toulouse, justifie “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”, comme le sont d’autres villes occitanes d’importance, telles Albi, Foix, Carcassonne ou Cahors, toutes reliées à Toulouse par l’autoroute, a-t-il notamment souligné.Du côté des opposants, Me Alice Terrasse s’est élevée contre la position du rapporteur public, en martelant qu'”il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait d’une raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM), nécessaire pour autoriser ce type de chantier.Cette RIIPM doit justement être évaluée en fonction de critères spécifiques (sécurité, intérêt économique et social, etc.), a-t-elle plaidé, estimant à l’adresse des magistrats de la cour: “on vous demande de commettre une erreur de droit”.”L’urgence c’est de laisser la juridiction de fond faire son travail”, a-t-elle insisté, alors que la cour doit se prononcer dans quelques mois sur l’appel au fond contre le jugement du 27 février, déplorant que les pro-autoroute privilégient l’équité territoriale qui ne constitue par une RIIPM, “au détriment de l’environnement”.

Le travail de mémoire insuffisant pour sortir de la crise franco-algérienne, selon l’historien Benjamin Stora

Le travail de mémoire sur l’Algérie et la colonisation française est “indispensable” mais il ne suffira pas à lui seul à extirper Paris et Alger de la crise “inédite” qu’ils traversent depuis bientôt 10 mois, souligne l’historien Benjamin Stora dans un entretien avec l’AFP.Ce travail, dont il a été chargé par le président Emmanuel Macron, est “un élément possible de sortie de crise, de toute façon indispensable, de toute façon nécessaire parce qu’on ne peut pas (…) considérer que cette histoire algérienne est comme toutes les autres histoires”, juge-t-il, rappelant les massacres commis par la France entre 1830 et 1880 pendant la colonisation de l’Algérie, méconnus par de nombreux Français.Mais “on ne peut pas régler par un seul discours, par un seul geste, des rapports qui ont duré 132 ans. C’est très long, 132 ans. C’est sur six générations”, analyse ce spécialiste de l’Algérie, auteur de multiples ouvrages dont une bande dessinée, “Les Algériens en France”. Le soutien, le 30 juillet 2024, d’Emmanuel Macron au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara occidental, a précipité les deux pays dans une crise profonde alors que cette ancienne colonie espagnole, contrôlée en majeure partie par le Maroc, est revendiquée depuis 50 ans par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.”Il aurait fallu peut-être discuter. Ça n’a pas été le cas.” “On s’est installés malheureusement dans cette incompréhension”, explique-t-il.Désormais, “il faut être patient et avancer pas à pas (…) avec la volonté politique de régler” cette crise “dans la longue durée”, poursuit l’historien, rappelant que la relation entre la France et l’Algérie a été “sans arrêt parsemée de troubles, de cycles”, “d’allers-retours entre crispations et dégel”.- “Flamme d’une mémoire douloureuse” -Cette fois, c’est “totalement inédit”, reconnaît-il, car elle “s’installe dans la durée”, qualifiant les tensions actuelles de “crise la plus importante depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962”.Elle s’éternise d’autant plus qu’en France comme en Algérie, il y a “des personnes, des organisations qui ont intérêt à ce que les choses ne se passent pas toujours très bien”, dit-il.Et de citer le ministre français de l’intérieur Bruno Retailleau qui a fait “une grande partie de sa campagne” pour la présidence du parti Les Républicains (droite) en appelant à l”extrême fermeté” vis-à-vis d’Alger.”Du côté algérien, il y a aussi (…) des personnes qui estiment qu’il faut rompre le lien avec la France” même s’ils ne sont pas majoritaires, explique-t-il.”Il est évident qu’il y a (…) des batailles politiques, où chacun (…) trouve un peu son compte (…) en entretenant la flamme d’une mémoire douloureuse”, dit-il. “On empêche la cicatrisation de la plaie” qui “se ravive à chaque fois”.Il n’exclut pas que l’Algérie puisse être un sujet lors de la prochaine campagne présidentielle dans deux ans comme cela avait été le cas en 2007. Nicolas Sarkozy “avait fait en grande partie sa campagne sur l’Algérie française”.La mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie c’est “un peu comme des fantômes dans les placards”. “On a l’impression qu’on a tout fermé. On a tout cadenassé mais ça s’échappe quand même, la mémoire revient quand même”.- “Gestes forts” -S’il ne voit pas de sortie de crise à brève échéance quand bien même la France consentirait à de nouveaux gestes mémoriels, il estime “très difficile d’entrevoir une rupture diplomatique au sens classique du terme”, avec fermeture d’ambassade de part et d’autre, en raison de l’imbrication profonde des deux sociétés.”Des centaines de milliers de personnes (…) circulent sans cesse entre la France et l’Algérie ou entre l’Algérie et la France”, fait-il valoir.Alors il prône inlassablement de poursuivre ce travail de mémoire pour conduire à l’apaisement.La France a déjà reconnu l’assassinat par l’armée française de dirigeants algériens dont Maurice Audin, Ali Boumendjel et Larbi Ben M’hidi. Mais pour l’heure, elle se refuse à reconnaître ses crimes coloniaux.”Il faudrait des gestes forts, notamment sur la question du XIXe siècle”, admet Benjamin Stora.Mais “aujourd’hui, selon moi, envisager la possibilité de gestes mémoriels (pour sortir de cette crise), ce serait une sorte de substitut à une reprise de lien politique”, incontournable pour régler les questions migratoires ou celle des visas.”A mon sens, le point le plus important va être le problème de la circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerranée”, juge l’historien.

Paris ne veut plus avoir à ramasser 4 à 5 millions de mégots chaque jour

Entre sensibilisation, aménagement du mobilier urbain et répression, la ville de Paris lance un plan de lutte contre les mégots afin que ses agents de propreté n’aient plus à en ramasser 4 à 5 millions chaque jour.”60% des cigarettes fumées dans l’espace public finissent par terre”, rappelle mardi la municipalité dans un communiqué annonçant son plan anti-mégots.Elle met en avant, au-delà de la propreté des sols, un double enjeu économique, avec “un coût pour la collectivité estimé à 10 millions d’euros par an”, et environnemental.”Le jet de mégots au sol est un véritable fléau: un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau”, relève Antoine Guillou, adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté de l’espace public. “Nous nous y attaquons donc avec un plan d’une ampleur jamais atteinte”.Cette chasse aux mégots, qui s’inscrit dans un plan plus large de réduction des déchets dans la capitale, comprend dix mesures.Parmi elles, la distribution gratuite de 400.000 cendriers de poche, l’installation de nouveaux éteignoirs sur les poubelles de rue, davantage de “cendriers sondages” ou le soutien à des nettoyages participatifs.Les cafés et restaurants disposant de terrasses ouvertes seront également incités à mettre des cendriers à disposition de leurs clients et la police municipale continuera à verbaliser d’une amende de 135 euros les fumeurs pris en flagrant délit de jet de mégots.

Paris ne veut plus avoir à ramasser 4 à 5 millions de mégots chaque jour

Entre sensibilisation, aménagement du mobilier urbain et répression, la ville de Paris lance un plan de lutte contre les mégots afin que ses agents de propreté n’aient plus à en ramasser 4 à 5 millions chaque jour.”60% des cigarettes fumées dans l’espace public finissent par terre”, rappelle mardi la municipalité dans un communiqué annonçant son plan anti-mégots.Elle met en avant, au-delà de la propreté des sols, un double enjeu économique, avec “un coût pour la collectivité estimé à 10 millions d’euros par an”, et environnemental.”Le jet de mégots au sol est un véritable fléau: un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau”, relève Antoine Guillou, adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté de l’espace public. “Nous nous y attaquons donc avec un plan d’une ampleur jamais atteinte”.Cette chasse aux mégots, qui s’inscrit dans un plan plus large de réduction des déchets dans la capitale, comprend dix mesures.Parmi elles, la distribution gratuite de 400.000 cendriers de poche, l’installation de nouveaux éteignoirs sur les poubelles de rue, davantage de “cendriers sondages” ou le soutien à des nettoyages participatifs.Les cafés et restaurants disposant de terrasses ouvertes seront également incités à mettre des cendriers à disposition de leurs clients et la police municipale continuera à verbaliser d’une amende de 135 euros les fumeurs pris en flagrant délit de jet de mégots.

Gestion du Covid-19: non-lieu requis pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe

La menace d’un procès s’éloigne considérablement pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe, visés par une enquête sur leur gestion du Covid-19: le ministère public près la Cour de justice de la République (CJR) vient de réquérir un non-lieu à leur égard.Dans cette information judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi que son successeur Olivier Véran, sont placés sous le statut de témoin assisté.Cette absence de mise en examen laissait déjà entrevoir un non-lieu. “Les investigations établissent que de nombreuses initiatives ont été prises par le gouvernement pour combattre la pandémie de Covid-19, faisant obstacle à ce que l’infraction d’abstention volontaire de combattre un sinistre soit constituée à l’encontre d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran”, a expliqué mercredi dans un communiqué Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui exerce les fonctions du ministère public près la CJR.De son côté, Agnès Buzyn avait été vertement critiquée pour avoir quitté ses fonctions au début de la crise sanitaire pour devenir candidate à la mairie de Paris.C’est finalement cette chronologie qui semble la dédouaner.Le parquet général a relevé qu’elle avait quitté son poste de ministre de la Santé le 16 février 2020, “date à laquelle aucun sinistre au sens du code pénal n’était encore caractérisé sur le territoire national dès lors que le premier décès d’un malade contaminé en France par la Covid-19 est intervenu le 25 février 2020”.Agnès Buzyn avait par ailleurs été, un temps, mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui. Mais elle avait obtenu son annulation en janvier 2023, devant la Cour de cassation. A l’instar de cette dernière, le parquet général a estimé qu’il ne peut lui être reproché “aucune violation d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement”.Son avocat, Eric Dezeuze, n’a pas souhaité commenter.- Tirer des leçons ? -Après ce réquisitoire, rendu mardi, il revient désormais à la commission d’instruction de trancher.”L’absence de mise en examen laisse présager une décision de non-lieu, mais rien ne dit que la commission d’instruction aura les mêmes motivations pour ce non-lieu et la même analyse des infractions pénales”, au vu de la multitude d’actes d’enquête réalisés par ses magistrats en quatre ans, a souligné une source judiciaire.Auditions et perquisitions, jusqu’aux domiciles et bureaux d’Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, mais aussi chez l’ex-directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, et l’ex-directrice générale de Santé Publique France, Geneviève Chêne.Si par exemple le manque de masques au début de la pandémie, qui avait été au coeur des polémiques, “ne relève pas de l’infraction pénale, il faudra se poser la question plus large de ce qui engage la responsabilité de nos hommes politiques”, a relevé la source judiciaire.Quelle que soit la décision finale, un dossier de dizaines de milliers de pages nourrira une autre information judiciaire: celle dirigée en parallèle, contre X, au Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris, pour mise en danger de la vie d’autrui, homicides et blessures involontaires.Selon les chiffres de Santé publique France, 168.000 personnes sont décédées de la Covid-19 entre 2020 et septembre 2023, date à laquelle l’Organisation mondiale de la santé a mis fin à l’urgence sanitaire mondiale. Cinq ans après cette pandémie qui a fait des millions de morts dans le monde, les gouvernements cherchent encore à en tirer des leçons. Un accord international a été adopté mardi lors de la réunion annuelle des pays membres de l’OMS pour instaurer une coordination mondiale plus précoce et plus efficace afin de prévenir, détecter et répondre au risque pandémique.En France, “l’incompétence et/ou impréparation” de l’Etat a été longuement épinglée par les journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans leur livre “Les juges et l’assassin”.A leurs yeux, l’Etat a failli “en ne prenant pas assez rapidement au sérieux le virus”, en “laissant sciemment les outils de riposte sanitaire” tels que Santé publique France “dans un inconfort financier”, “en négligeant le stock de masques” ou encore en “induisant les Français en erreur sur le port du masque”.

Une femme et un enfant meurent en tentant de traverser la Manche

Une femme et un enfant sont décédés au large de Calais dans la nuit de mardi à mercredi en tentant de traverser la Manche clandestinement, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).Ces décès portent à cinq le nombre de personnes mortes dans la Manche en cherchant à rallier la Grande-Bretagne ces dix derniers jours, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.Un navire de la marine française est intervenu à la demande de passagers d’un canot clandestin surchargé, transportant environ 85 candidats à l’exil, a précisé la Prémar. Dix passagers ont demandé à être pris en charge et deux autres, une femme et un enfant, ont été retrouvés morts dans le canot, a ajouté la Prémar, précisant que l’embarcation avait ensuite continué sa route vers la Grande-Bretagne.Lundi déjà, la Prémar avait annoncé qu’un naufrage avait fait un mort et un disparu après qu’une embarcation surchargée s’est disloquée.Et le 11 mai, une personne migrante est morte et plusieurs ont été blessées lors d’un naufrage large d’Hardelot, près de Boulogne-sur-Mer (nord) “suite à la perte du tableau arrière où était fixé le moteur”.En incluant les deux derniers décès, au moins 15 personnes sont mortes depuis début 2025 en essayant de rejoindre l’Angleterre à bord de “small boats”, ces embarcations clandestines précaires souvent surchargées.En 2024, 78 migrants sont morts dans ces dangereuses traversées de la frontière franco-britannique, un record depuis le début de ce phénomène dans la région en 2018.