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Oise: trois lycéens mis en examen pour le meurtre d’un mineur avec une machette

Trois lycéens soupçonnés d’avoir tué à la machette un mineur de 17 ans mardi à Nogent-sur-Oise ont été mis en examen pour “meurtre en bande organisée” et placés en détention provisoire dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le procureur de Senlis.Agés de 16, 17 et 19 ans, les trois suspects, interpellés rapidement après les faits, ont reconnu en garde à vue leur “implication”, expliquant avoir agi en “représailles”, a déclaré le procureur Loïc Abrial durant une conférence de presse jeudi après-midi.Un membre de leur famille aurait subi des violences plusieurs semaines auparavant, ont expliqué les suspects, qui sont deux frères et un cousin, tous trois habitant dans l’agglomération de Creil (Oise) et inconnus jusqu’alors de la justice, a ajouté M. Abrial.”Ils ont dit avoir pris des armes pour pouvoir se défendre, et selon l’expression de l’un d’entre eux, faire pression”, mais ont affirmé qu’ils n’étaient “pas animés d’une intention de tuer”, toujours selon le procureur.D’après les images de vidéosurveillance, les trois agresseurs présumés étaient déjà présents près du magasin Lidl de Nogent-sur-Oise, dans leur véhicule plusieurs minutes avant l’arrivée de la victime, Hasan H., qui était en compagnie d’autres jeunes.Selon ces images, après une empoignade entre les deux groupes de jeunes peu après 19H00, le “meneur” de la bande des agresseurs, âgé de 17 ans, a frappé au cou Hasan H. avec un “outil de type machette”, a rapporté M. Abrial. Ce coup unique a tranché la carotide de la victime et provoqué son décès, a-t-il détaillé.Les différentes perquisitions n’ont pas permis de retrouver pour l’instant l’arme du crime, tandis qu’un “outil de type démonte-pneus” et une matraque télescopique, visibles aussi sur les images de vidéosurveillance lors de l’attaque, ont été retrouvés par les enquêteurs dans le véhicule des trois suspects, a encore mentionné le procureur.Cette affaire “révèle l’usage d’une très grande violence pour un motif (…) qui apparaît d’une gravité assez faible”, a encore estimé le procureur, évoquant une “banalisation” de la violence chez certains jeunes en âge scolaire.La famille de Hasan H. a appelé sur les réseaux sociaux à une marche blanche en sa mémoire vendredi à 18H00 à Creil.

Au procès Le Scouarnec, l’heure du réquisitoire

Après trois mois d’audience et de questionnements incessants, l’heure du réquisitoire a sonné vendredi au procès de l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, jugé à Vannes pour des viols et agressions sur 299 personnes, pour la plupart des patients mineurs au moment des faits.Un seul fait de viol commis avec de telles circonstances aggravantes expose le pédocriminel à une peine maximale de 20 ans de réclusion.Il ne fait pas de doute pour la plupart des protagonistes du procès que l’avocat général, Stéphane Kellenberger, demandera dans l’après-midi cette peine maximale pour l’accusé, déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de réclusion pour des viols et agressions sur plusieurs fillettes.”Mon client est archi coupable”, concède même son avocat Me Maxime Tessier.La question est plutôt de savoir si la sanction demandée sera assortie d’une ou plusieurs mesures de sûreté pour éviter une récidive du pédocriminel, certes âgé de 74 ans mais dont la dangerosité a été abondamment soulignée par les experts et les parties civiles au fil des débats.Pour les experts qui l’ont examiné, Joël Le Scouarnec est non seulement “totalement responsable de ses actes” mais présente aussi un très important risque de récidive.En 2023, ils ne notent chez lui “aucune compassion” pour ses victimes et la psychiatre Isabelle Alamone juge son “profil très inquiétant”, avec une “dangerosité criminologique très importante”. Pour elle, la détention est actuellement “la meilleure garantie” contre un nouveau passage à l’acte.”Même à son âge”, “la vigilance sera toujours de mise, il n’y aura pas de guérison en tant que telle”, dit-elle à la cour criminelle du Morbihan.”Autant de victimes, je n’ai jamais vu ça, et autant de perversions sexuelles chez un individu je n’ai jamais vu ça. C’est un concentré”, avait résumé de son côté Patrice Lenormand, expert psychologue qui a examiné l’accusé en 2021, alertant sur un risque de récidive “maximal”.- Plus de pulsion pédophile ? -La défense de Joël Le Scouarnec a insisté quant à elle sur “l’évolution” de l’accusé depuis le début du procès, le 24 février. Lui qui niait de nombreux viols et s’abritait parfois derrière des “gestes médicaux” a en effet fini par reconnaître à Vannes l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, qui s’étendent de 1989 à 2014.Il en a même avoué d’autres, déjà prescrits, ou encore inconnus, comme ces violences sexuelles commises sur sa propre petite-fille qui font l’objet d’une nouvelle procédure.Cela risque toutefois de ne pas peser lourd dans la balance, d’autant que l’accusé maintient dans le même temps qu’il n’a aucun souvenir individuel de ses victimes et des violences qu’il leur infligeait, les consignant ensuite scrupuleusement dans des carnets.”Je ne sais pas, je ne me souviens pas”, répète-t-il, suscitant fréquemment l’agacement de l’accusation et la colère des parties civiles.Beaucoup d’avocats de victimes ont également remis en cause la sincérité de ses excuses, réitérées de manière presque mécanique au fil des semaines, parfois au mot près.Quand il assure aujourd’hui ne plus avoir aucune attirance pour les enfants, “il se voile clairement la face et se ment à lui-même”, a lancé jeudi Me Virginie Hamon durant sa plaidoirie. Et de toute façon, “il ne faut pas réduire cette affaire à une affaire de pédophilie, fut-elle à grande échelle, ce serait une erreur de jugement impardonnable”, a mis en garde Me Rodolphe Costantino, avocat de l’association Enfance et partage.Pour lui, c’est “la perversion” de Joël Le Scouarnec, “enkystée” au cÅ“ur de sa personnalité, qui doit être prise en compte dans le jugement sous peine de “passer complètement à côté, comme on l’a fait en 2005”.L’ex-chirurgien avait été condamné en 2005 à Vannes pour détention d’images pédopornographiques à quatre mois de prison avec sursis, sans aucune interdiction d’exercer ou obligation de soins.Il avait poursuivi sans encombre sa carrière et ses actes pédocriminels dans différents établissements de l’ouest de la France, jusqu’à son arrestation en 2017 en Charente-Maritime.Le procès se poursuivra lundi avec les plaidoiries de la défense et les derniers mots de l’accusé, avant que les cinq magistrats de la cour ne se retirent pour délibérer.Le verdict est attendu le 28 mai.

Procès Kardashian: l’heure du verdict pour les “papys braqueurs”

Un spectaculaire braquage de superstar américaine en pleine Fashion Week de Paris, et neuf ans après, le verdict. La cour d’assises se prononce vendredi sur le sort des “papys braqueurs” accusés d’avoir séquestré, ligoté et dépouillé Kim Kardashian de 9 millions d’euros de bijoux dans sa chambre d’hôtel en 2016.Les 10 accusés auront la parole une dernière fois dans la matinée, avant que la cour ne se retire pour délibérer. Le verdict est attendu dans la soirée. Sont-ils tous coupables? Retourneront-ils en prison? Entre mercredi après-midi et jeudi soir, les avocats de la défense se sont succédé à la barre pour regarder les magistrats professionnels et surtout les jurés populaires dans les yeux, et tenter de les convaincre.D’abord d’oublier un instant le côté ultra-médiatique de ce procès. “Je me suis demandée ce que ça vous avait fait d’apprendre que vous étiez tirés au sort pour l’affaire Kim Kardashian”, leur a dit l’une d’eux. Et puis surtout, de leur éviter la prison. La grande majorité des accusés y est passée, pour quelques mois ou quelques années, après leur arrestation plusieurs semaines après cette nuit du 2 au 3 octobre 2016 quand des malfrats cagoulés et armés arrivés à vélo s’étaient introduits dans le discret hôtel de la reine des influenceuses.L’accusation a requis mercredi 10 ans de prison contre quatre braqueurs présumés. Une peine qui selon l’avocate générale prend à la fois en compte la “gravité”, la “violence” des faits, la “terreur” ressentie par les victimes mais aussi l’âge et l’état de santé de ces accusés. Il ne faut pas se fier aux “rides rassurantes” que l’on voit sur le banc des accusés, a déclaré Anne-Dominique Merville. Au moment des faits, ce sont “des braqueurs chevronnés du grand banditisme” au casier judiciaire chargé, pas des “pieds nickelés”. “La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi”.- “Hi, I’m Kim Kardashian” -Aujourd’hui, plusieurs de ces “papys braqueurs” sont malades. Yunice Abbas, 71 ans, déjà opéré du cÅ“ur en détention provisoire, souffre de la maladie de Parkinson. Didier Dubreucq, 69 ans, suit une chimiothérapie pour son cancer en marge du procès. Quant au “commanditaire” présumé, même âge, Aomar Aït Khedache, il est sourd, quasiment muet, se déplace avec une canne et souffre de diabète. “A cet âge, une condamnation à de la prison ferme, c’est la perpétuité” a lancé à la cour son avocat Frank Berton. “Je vous demande d’être à la hauteur. Et il n’y a pas que moi qui vous le demande, madame Kardashian vous le demande”, a-t-il soutenu. Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, la star a accepté les excuses du vieux bandit. “Je vous pardonne” même si “ça ne change rien au traumatisme”, “je crois à la deuxième chance” lui a dit émue celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l’a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions de followers.La foule des grands jours – dont quelque 500 journalistes de tous les pays – était venue au palais de justice pour la voir en chair en et en os. “Hi, I’m Kim Kardashian”, s’est-elle présentée à la barre, dans une tenue parfaitement inhabituelle en ces lieux: robe tailleur noire haute-couture, à épaulettes, et volants sur les hanches. Et, sans doute comme un pied de nez à ce qui lui est arrivé, une cascade de diamants des oreilles aux poignets, dont un collier à trois millions de dollars et une bague ressemblant fortement à l’énorme caillou, “the ring”, qu’elle exhibait en 2016 sur les réseaux sociaux et que les malfrats lui avaient réclamé d’un fort accent français.Pendant plus de quatre heures – elle avait fini par enlever discrètement ses talons – elle a décrit sa “certitude de mourir”, d’être “violée” cette nuit-là, ses supplications pour qu’elle puisse revoir ses enfants. Puis elle avait quitté la cour. Et repris le fil de sa vie postée sur Instagram, selfies de luxe devant le Ritz ou en péniche sous la Tour Eiffel, entre champagne et fourrures, à mille lieux de ses “papys braqueurs”.

Climat, pétrole: TotalEnergies se prépare à une assemblée générale vendredi encore sous le feu des critiques

TotalEnergies et son PDG Patrick Pouyanné se préparent, vendredi, à une nouvelle assemblée générale de ses actionnaires sous la pression des militants de la cause climatique qui dénoncent “la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile” sur ses engagements environnementaux.Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale.TotalEnergies, 4e entreprise pétro-gazière au monde, avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée par des échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat. Résultat: en 2024, les manifestants n’avaient pas réussi à perturber l’AG, mais la tension s’était concentrée du côté d’une autre assemblée générale, celle du gestionnaire d’actifs français Amundi, un des premiers actionnaires de TotalEnergies, où près de 200 personnes avaient été arrêtées. Après deux éditions “marquées par de grands blocages sévèrement réprimés”, les militants annoncent donc une mobilisation à distance de cette assemblée générale à la tonalité très classique, sans enjeu de taille pour le groupe qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Au matin, les militants de l’organisation XR, habituée des actions coup de poing, prévoient de “cibler un partenaire de la multinationale” dans un lieu de Paris avant que “des centaines” de militants de diverses organisations ne convergent “vers un lieu symbolique de la capitale” pour une “Contre-Assemblée Générale de l’Energie”.La pression ne retombe pas. Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères” intenté par plusieurs ONG dont Greenpeace qui lui reprochent d’induire le consommateur en erreur sur la sincérité de sa stratégie climatique.- Pas de vote sur le climat -Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique récemment annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’elle est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’elle “maintient le cap”.Le groupe prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, essentiellement de l’électricité éolienne et solaire, selon son dernier rapport climat, contre environ un tiers auparavant. De quoi alimenter les débats dans les travées feutrées de l’AG? La stratégie est “claire” souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d'”AG” qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur les questions de changement climatique en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.Dans un souci de “dialogue actionnarial”, TotalEnergies a “décidé d’inscrire cette année à l’ordre du jour (…) un point formel pour débat”, sans vote des actionnaires.L’an dernier, plus d’un actionnaire sur cinq avait voté contre le bilan et la stratégie climatique du groupe, une proportion en hausse.

Climat, pétrole: TotalEnergies se prépare à une assemblée générale vendredi encore sous le feu des critiques

TotalEnergies et son PDG Patrick Pouyanné se préparent, vendredi, à une nouvelle assemblée générale de ses actionnaires sous la pression des militants de la cause climatique qui dénoncent “la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile” sur ses engagements environnementaux.Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale.TotalEnergies, 4e entreprise pétro-gazière au monde, avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée par des échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat. Résultat: en 2024, les manifestants n’avaient pas réussi à perturber l’AG, mais la tension s’était concentrée du côté d’une autre assemblée générale, celle du gestionnaire d’actifs français Amundi, un des premiers actionnaires de TotalEnergies, où près de 200 personnes avaient été arrêtées. Après deux éditions “marquées par de grands blocages sévèrement réprimés”, les militants annoncent donc une mobilisation à distance de cette assemblée générale à la tonalité très classique, sans enjeu de taille pour le groupe qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Au matin, les militants de l’organisation XR, habituée des actions coup de poing, prévoient de “cibler un partenaire de la multinationale” dans un lieu de Paris avant que “des centaines” de militants de diverses organisations ne convergent “vers un lieu symbolique de la capitale” pour une “Contre-Assemblée Générale de l’Energie”.La pression ne retombe pas. Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères” intenté par plusieurs ONG dont Greenpeace qui lui reprochent d’induire le consommateur en erreur sur la sincérité de sa stratégie climatique.- Pas de vote sur le climat -Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique récemment annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’elle est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’elle “maintient le cap”.Le groupe prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, essentiellement de l’électricité éolienne et solaire, selon son dernier rapport climat, contre environ un tiers auparavant. De quoi alimenter les débats dans les travées feutrées de l’AG? La stratégie est “claire” souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d'”AG” qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur les questions de changement climatique en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.Dans un souci de “dialogue actionnarial”, TotalEnergies a “décidé d’inscrire cette année à l’ordre du jour (…) un point formel pour débat”, sans vote des actionnaires.L’an dernier, plus d’un actionnaire sur cinq avait voté contre le bilan et la stratégie climatique du groupe, une proportion en hausse.

Cannes: les frères Dardenne et une pensée pour Emilie Dequenne en clôture de la compétition

Dernier jour de compétition à Cannes vendredi avec de sérieux candidats, les frères Dardenne, qui postulent avec “Jeunes mères” pour une 3e Palme d’or record, l’occasion aussi d’un hommage à leur actrice fétiche Emilie Dequenne, décédée mi-mars.Le jury, présidé par l’actrice française Juliette Binoche et dans lequel figurent ses comparses américains Halle Berry et Jeremy Strong, rendra son verdict en début de soirée samedi.Parmi les 22 films soumis à leur regard, “Un simple accident”, nouvelle charge contre la République islamique de l’Iranien Jafar Panahi, “Valeur sentimentale”, drame familial du Norvégien Joachim Trier, et “Deux procureurs”, réflexion de l’Ukrainien Sergueï Loznitsa sur la tyrannie à l’époque des purges staliniennes, se sont notamment démarqués.Habitués de la compétition, Jean-Pierre et Luc Dardenne pleurent encore le décès d’Emilie Dequenne, fauchée à 43 ans par un cancer rare, au terme d’une lutte acharnée qu’elle avait rendue publique. L’actrice belge a été révélée en 1999, à 18 ans, dans leur film “Rosetta”, qui lui a valu le prix d’interprétation à Cannes et aux rois du cinéma social belge leur première Palme d’or (suivie de “L’Enfant” en 2005).”Elle sera un petit peu là”, a dit Luc Dardenne à l’AFP avant de partir pour la Croisette. “Le festival a eu l’idée de passer le film le dernier jour, comme +Rosetta+. Donc forcément, c’est le lien. Puis Thierry Frémaux (le directeur général du festival, NDLR) a dit que la sélection était dédiée à Emilie. Donc voilà, elle est là, son fantôme est là.”- Film choral -“Rosetta” suivait une toute jeune femme déterminée à sortir de la pauvreté. “Jeunes mères” brosse aussi le portrait de jeunes femmes en situation de précarité mais il s’agit cette fois d’un film choral, situé dans une maison maternelle hébergeant cinq adolescentes enceintes ou tout juste devenues mères.”Le film va raconter comment chacune va se libérer d’un poids, d’un destin qui leur a été, comme tous les destins, imposé”, résume Jean-Pierre Dardenne, dont le long métrage sort aussi en salles en France vendredi.Au-delà de l’hommage, son frère Luc appelle à “être au présent”, comme “Emilie le dirait”: “C’est une fille qui aimait la vie et je pense qu’il faut aussi être avec les jeunes filles d’aujourd’hui, sans oublier Emilie”.Deuxième film du jour et dernier à être présenté en compétition, “The Mastermind” de l’Américaine Kelly Reichardt met en scène l’étoile montante britannique Josh O’Connor, 35 ans, dans un vol d’Å“uvres d’art aux Etats-Unis en 1970.Visage du prince Charles dans la série “The Crown” et joueur de tennis pris dans un triangle amoureux dans “Challengers” de Luca Guadagnino (2024), O’Connor figure au générique d’un autre film engagé dans la course aux prix à Cannes, la romance gay et musicale “The History of Sound” du Sud-Africain Oliver Hermanus.- Premiers films d’acteurs -Hors compétition, toute une série de prix sont attendus dès vendredi, à commencer par la section Un certain regard, qui a programmé plusieurs premiers films réalisés par des acteurs (Scarlett Johansson avec “Eleanor the Great”, Kristen Stewart avec “The Chronology of Water”, Harris Dickinson avec “Urchin”).Doivent également être décernés la Queer Palm, prix alternatif LGBTQI+ qui fête ses 15 ans avec le cinéaste français Christophe Honoré comme président du jury, et l’Å’il d’or, qui récompense le meilleur documentaire. A titre anecdotique, le meilleur chien acteur recevra la traditionnelle Dog Palm.Deux premières de films français sont également au programme dans la soirée. “13 jours, 13 nuits” de Martin Bourboulon, avec Roschdy Zem et Lyna Khoudri (vue en compétition dans “Les Aigles de la République” du Suédo-égyptien Tarik Saleh), retrace l’évacuation de l’ambassade de France à Kaboul, qui s’apprête à tomber aux mains des talibans en août 2021.”Moi qui t’aimais” de Diane Kurys met en scène le même Roschdy Zem et Marina Foïs dans la peau d’un couple mythique du cinéma français, Yves Montand et Simone Signoret.

Alleged US killer of Israel embassy staff charged with murder

The suspect accused of gunning down two Israeli embassy staffers outside a Jewish museum in Washington was charged Thursday with murder, as international tensions over anti-Semitism erupted over the attack.Elias Rodriguez, 30, shouted “Free Palestine” as he was taken away by police after the shooting late Wednesday outside the Capital Jewish Museum, prosecutors said in …

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Les taxis obtiennent une réunion samedi au ministère des Transport en présence de François Bayrou

Les taxis ont obtenu une réunion samedi au ministère des Transports en présence du Premier ministre, après une quatrième journée de mobilisation jeudi au cours de laquelle ils ont manifesté contre une nouvelle convention régissant le transport de patients mais aussi contre la concurrence des VTC.François Bayrou “ouvrira” cette réunion avec les représentants des taxis, a annoncé son entourage jeudi soir.Il s’agira “d’échanger” avec la profession mobilisée depuis lundi, a-t-on précisé de même source. La réunion est organisée par le ministère des Transports.”Je pense qu’ils ont constaté la détermination des taxis”, a déclaré Rachid Boudjema, le président de l’Union Nationale des Taxis Ensemble, sur France Info.Jeudi, 1.700 taxis se sont mobilisés dans l’Hexagone dont 960 à Paris, selon la préfecture.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), la ville de François Bayrou devenue l’un des centres de la mobilisation, des centaines de taxis selon leurs représentants, 100 selon la police, se sont mobilisés.- “Geler” pour le PS -L’intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. Approuvée le 16 mai par le gouvernement dans un arrêté, elle doit entrer en vigueur le 1er octobre.L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.Dans une interview au Parisien, Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance maladie, a assuré que “la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients”.”On veut construire un modèle +vertueux+ avec les taxis : économiquement pertinent pour eux et soutenable pour l’Assurance Maladie”, a-t-il ajouté en estimant “essentiel, avant sa mise en Å“uvre, d’expliquer en détail cette nouvelle convention et de rassurer sur les points qui auraient été mal compris”.A Pau, des taxis ont rencontré Olivier Faure, patron des députés PS, dans la ville pour dédicacer son dernier livre.”Je souhaite qu’on puisse geler cette convention, qui n’est pas d’ailleurs entrée en vigueur. Ca suppose que d’ici là, il y ait une vraie discussion”, a-t-il déclaré sur BFMTV à l’issue de la rencontre.Dans les Bouches-du-Rhône, plus de 300 taxis étaient mobilisés selon la préfecture de police.Ils bloquaient à nouveau une des principales artères du centre-ville de Marseille, rejoints par des taxis des Alpes-Maritimes, du Var ou encore plus loin des Hautes-Alpes.A Paris, 650 taxis venus de toute la France ont bloqué le boulevard Raspail, près du ministère des Transports, selon la police. Un barrage filtrant a aussi été mis en place à l’entrée de l’aéroport Charles-de-Gaulle, avant qu’une cinquantaine de taxis ne partent en opération escargot. D’autres ont ralenti la circulation aux abords du parc Disneyland Paris.- “Plus le choix” -Des chauffeurs marseillais se disaient jeudi prêts à poursuivre le mouvement autant de temps qu’il faudra malgré les pertes de chiffre d’affaires, qu’ils estiment entre 1.000 et 2.600 euros sur l’échelle d’une semaine.”Maintenant, on n’a plus le choix. On est tous ensemble. Moi, je serai là jusqu’au bout”, a lancé à l’AFP Thibault Lafontaine, vice-président de l’Union des taxis du 83 (Var).”On a des exemples assez poignants de gens qu’on transporte qui vous expliquent qu’ils ont un hôpital à 20 km, mais qu’il ne peut pas les soigner”, a-t-il expliqué. “Donc les gens font 150 km. Et donc c’est pour ça que ça a augmenté. Si ça a augmenté, c’est parce que la population vieillit, la population est plus malade et on a détruit le système de santé”.Les taxis marseillais ont prévu de distribuer des tracts vendredi devant des hôpitaux. A Paris, ils se sont donné comme objectif de bloquer les gares et de ralentir plusieurs boulevards.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre mais aussi avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC).De nombreux taxis manifestent en effet contre la concurrence des VTC, coordonnés par des plateformes comme Uber. Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Le syndicat de VTC Union-Indépendants a appelé de son côté à “l’apaisement”.

Procès Le Scouarnec: les parties civiles refusent d’être réduites à l’état de victimes

“Joël Le Scouarnec, vous n’aurez pas leurs vies!” Plusieurs avocats ont insisté jeudi sur le fait que les parties civiles refusaient d’être réduites au seul rang de “victimes” de l’ex-chirurgien pédocriminel, jugé à Vannes depuis fin février pour viols et agressions concernant 299 personnes.Après trois mois de procès où l’accusé a reconnu les faits dans leur globalité tout en disant n’avoir aucun souvenir précis des victimes individuelles, “que retiendrons-nous de ces femmes et hommes que je représente ?”, a lancé à la cour criminelle du Morbihan Me Marie Grimaud, au nom d’une quarantaine de parties civiles.Toutes refusent de voir leur identité “réduite à celle de victime de Joël Le Scouarnec”, a-t-elle ajouté, avant de brosser leur portrait et retraçant un moment de courage face à l’accusé de 74 ans.”Vous avez échoué dans votre oeuvre de destruction, votre prédation mortifère qui n’emportera que vous et ceux qui vous demeurent fidèles”, assène-t-elle à Joël Le Scouarnec, qui la regarde depuis son box avec son habituel masque d’impassibilité, les lèvres pincées. “Ces enfants, vous les avez abîmés, meurtris, salis, mais vous n’aurez pas leurs vies ni celles de leurs parents”, tranche Me Grimaud.- “Perversion enkystée” -“La haine”, c’est le “mot qui ressort aujourd’hui quand j’interroge mon client pour faire un bilan” du procès “qui n’a malheureusement rien apaisé” et laisse beaucoup de questions en suspens, enchaîne Me Virginie Hamon. Ce client déplore de n’avoir pas reçu toutes les réponses à ses questions mais il est sûr d’une chose: “les faits qu’il a subis ne le définissent pas en tant qu’homme”, souligne-t-elle.Quant aux excuses formulées de manière systématique par Joël Le Scouarnec, qui assure ne plus avoir aujourd’hui aucune pulsion pédophile, “il se voile clairement la face et se ment à lui-même”, assène-t-elle en regardant l’accusé. “Il ne faut pas réduire cette affaire à une affaire de pédophilie, fut-elle à grande échelle, ce serait une erreur de jugement impardonnable”, a mis en garde Me Rodolphe Costantino, avocat de l’association Enfance et partage.Pour lui, c’est “la perversion” de Joël Le Scouarnec, “enkystée” au coeur de sa personnalité, qui doit être prise en compte dans le jugement sous peine de “passer complètement à côté, comme on l’a fait en 2005”.L’ex-chirurgien avait été condamné en 2005 à Vannes pour détention d’images pédopornographiques à quatre mois de prison avec sursis, sans interdiction d’exercer ni obligation de soins.Il avait poursuivi sans encombre sa carrière et ses actes pédocriminels dans différents établissements de l’ouest de la France, jusqu’à son arrestation en 2017.- “Un Le Scouarnec pour 13.000 médecins” -Sa titularisation comme chef du service de chirurgie à Quimperlé (Finistère) avait été validée dès 2006 par le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) de ce département breton. Joël Le Scouarnec avait ensuite exercé à partir de 2008 à l’hôpital de Jonzac (Charente-Maritime) bien que la directrice eût été informée, par le chirurgien lui-même, de sa condamnation. Le CDOM de Charente-Maritime avait également donné son feu vert.Tout comme l’administration hospitalière et les autorités sanitaires, les différentes instances de l’Ordre des médecins ont été vivement critiquées lors du procès pour une succession de dysfonctionnements.Mais “comment aller au-delà d’une décision qui était clémente” en 2005, a plaidé jeudi Me Cédric Masson, avocat du CDOM du Morbihan, qui s’est lui aussi porté partie civile “pour comprendre”, “pas pour couvrir les médecins”.”Pourquoi le juge de Vannes a pris cette décision ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu appel du parquet ? Pourquoi le greffe n’a pas transmis le jugement au Conseil national de l’Ordre des médecins dans les meilleurs délais” comme la loi le prévoit, a-t-il interrogé.Contrairement au parquet ou aux gendarmes, les CDOM n’ont “pas de pouvoir d’enquête” et ils n’ont pas non plus à l’heure actuelle la possibilité de suspendre en urgence un médecin s’ils reçoivent une alerte, a-t-il affirmé.Me Masson a toutefois appelé à garder confiance dans la relation médecin-patient :”Nous avons un Le Scouarnec pour 13.000 médecins qui font bien leur travail” en Bretagne, a insisté l’avocat.Le procès se poursuit vendredi avec les dernières plaidoiries des parties civiles et le réquisitoire.

Israel blames Europe after embassy staff shot dead in US

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