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Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale

Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.

Agriculture: la loi Duplomb-Menonville entrevoit le bout du tunnel parlementaire, sans éteindre la controverse

La loi agricole Duplomb-Menonville, qui a tant fait couler d’encre ces dernières semaines pour sa mesure de réintroduction dérogatoire d’un pesticide de type néonicotinoïde, est en voie d’adoption définitive au Parlement mardi.Initiée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), la proposition de loi est présentée comme l’une des réponses à la colère des agriculteurs de l’hiver 2024, et comme une manière de “lever les contraintes” à l’exercice de leur métier.Le texte est notamment réclamé par la FNSEA, syndicat agricole leader, et ses alliés des Jeunes agriculteurs. A l’inverse, la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, dénonce une “loi mortifère au service du libre-échange”.Un rassemblement à démarré à la mi-journée près de l’Assemblée nationale, réunissant des militants d’associations, des agriculteurs et des responsables politiques opposés à la loi, brandissant des banderoles. “Non, le monde agricole ne soutient pas la loi Duplomb” a dit Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne au mégaphone.La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard (LR), loue une loi “équilibrée” et “crucial(e)”, quand sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) regrette d’avoir “perdu” sur la mesure la plus commentée: la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes.”Tous les députés qui voteront pour la loi Duplomb voteront pour l’empoisonnement de vos enfants et la destruction de la biodiversité”, a tancé mardi sur X la présidente des Ecologistes Marine Tondelier, tandis que le groupe écologiste a tenu à l’Assemblée nationale une conférence de presse avec des médecins et parents d’enfants atteints de cancer.Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033, ses effets chez l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.”L’autorité européenne de sécurité des aliments a toujours maintenu l’utilisation de cette molécule d’un point de vue scientifique”, fait valoir le député macroniste Jean-Luc Fugit.Ce produit est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.Dans sa version issue d’un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP), le texte prévoit une réintroduction sans instaurer de délai. Avec toutefois une clause de réexamen par le conseil de surveillance, trois ans après, puis annuelle, pour vérifier que les critères d’autorisation sont toujours remplis.- Recours constitutionnels prévus -“Cela concernera au maximum 1,7% des surfaces agricoles, et encore, si toutes les filières demandeuses avaient la dérogation”, estime le rapporteur à l’Assemblée Julien Dive (LR).”Ça revient à une autorisation ad vitam aeternam. Le conseil de surveillance sera un comité Théodule, opaque, sans aucune incidence”, s’insurge au contraire la présidente LFI de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, dont le groupe défendra une motion de rejet préalable au texte, en fin d’après-midi après la séance des questions au gouvernement.La gauche et les écologistes auront du mal à empêcher l’adoption définitive mardi, sauf accident de participation. Une grande partie de la coalition gouvernementale (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) et l’alliance RN-UDR devraient le soutenir, selon des sources internes aux groupes.Et si certains parlementaires centristes devraient voter contre ou s’abstenir, leurs groupes devraient s’appuyer sur des gains obtenus en CMP par rapport à la version sénatoriale pour appeler à voter pour. Notamment le retrait d’une mesure controversée questionnant l’indépendance de l’agence sanitaire Anses.La proposition de loi prévoit également des mesures pour faciliter le stockage de l’eau pour l’irrigation, dans un contexte de raréfaction liée au dérèglement climatique. Mais elles sont fortement critiquées par la gauche, qui dénonce une “maladaptation”, tout comme celles prévoyant de faciliter l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif.Anticipant une potentielle adoption définitive, insoumis, écologistes et socialistes planchent sur des recours au Conseil constitutionnel, estimant pour certains que la loi contrevient aux principes de précaution et de non-régression environnementale.

Agriculture: la loi Duplomb-Menonville entrevoit le bout du tunnel parlementaire, sans éteindre la controverse

La loi agricole Duplomb-Menonville, qui a tant fait couler d’encre ces dernières semaines pour sa mesure de réintroduction dérogatoire d’un pesticide de type néonicotinoïde, est en voie d’adoption définitive au Parlement mardi.Initiée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), la proposition de loi est présentée comme l’une des réponses à la colère des agriculteurs de l’hiver 2024, et comme une manière de “lever les contraintes” à l’exercice de leur métier.Le texte est notamment réclamé par la FNSEA, syndicat agricole leader, et ses alliés des Jeunes agriculteurs. A l’inverse, la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, dénonce une “loi mortifère au service du libre-échange”.Un rassemblement à démarré à la mi-journée près de l’Assemblée nationale, réunissant des militants d’associations, des agriculteurs et des responsables politiques opposés à la loi, brandissant des banderoles. “Non, le monde agricole ne soutient pas la loi Duplomb” a dit Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne au mégaphone.La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard (LR), loue une loi “équilibrée” et “crucial(e)”, quand sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) regrette d’avoir “perdu” sur la mesure la plus commentée: la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes.”Tous les députés qui voteront pour la loi Duplomb voteront pour l’empoisonnement de vos enfants et la destruction de la biodiversité”, a tancé mardi sur X la présidente des Ecologistes Marine Tondelier, tandis que le groupe écologiste a tenu à l’Assemblée nationale une conférence de presse avec des médecins et parents d’enfants atteints de cancer.Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033, ses effets chez l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.”L’autorité européenne de sécurité des aliments a toujours maintenu l’utilisation de cette molécule d’un point de vue scientifique”, fait valoir le député macroniste Jean-Luc Fugit.Ce produit est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.Dans sa version issue d’un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP), le texte prévoit une réintroduction sans instaurer de délai. Avec toutefois une clause de réexamen par le conseil de surveillance, trois ans après, puis annuelle, pour vérifier que les critères d’autorisation sont toujours remplis.- Recours constitutionnels prévus -“Cela concernera au maximum 1,7% des surfaces agricoles, et encore, si toutes les filières demandeuses avaient la dérogation”, estime le rapporteur à l’Assemblée Julien Dive (LR).”Ça revient à une autorisation ad vitam aeternam. Le conseil de surveillance sera un comité Théodule, opaque, sans aucune incidence”, s’insurge au contraire la présidente LFI de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, dont le groupe défendra une motion de rejet préalable au texte, en fin d’après-midi après la séance des questions au gouvernement.La gauche et les écologistes auront du mal à empêcher l’adoption définitive mardi, sauf accident de participation. Une grande partie de la coalition gouvernementale (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) et l’alliance RN-UDR devraient le soutenir, selon des sources internes aux groupes.Et si certains parlementaires centristes devraient voter contre ou s’abstenir, leurs groupes devraient s’appuyer sur des gains obtenus en CMP par rapport à la version sénatoriale pour appeler à voter pour. Notamment le retrait d’une mesure controversée questionnant l’indépendance de l’agence sanitaire Anses.La proposition de loi prévoit également des mesures pour faciliter le stockage de l’eau pour l’irrigation, dans un contexte de raréfaction liée au dérèglement climatique. Mais elles sont fortement critiquées par la gauche, qui dénonce une “maladaptation”, tout comme celles prévoyant de faciliter l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif.Anticipant une potentielle adoption définitive, insoumis, écologistes et socialistes planchent sur des recours au Conseil constitutionnel, estimant pour certains que la loi contrevient aux principes de précaution et de non-régression environnementale.

La Grèce saisie par une vague de chaleur, l’Acropole d’Athènes ferme partiellement

La Grèce connaît une vague de chaleur qualifiée de “canicule” par des météorologues, poussant les autorités à fermer mardi l’Acropole d’Athènes aux heures les plus chaudes de la journée.Avec des températures maximales enregistrées de 40°C dans le centre dans l’après-midi, ce pays méditerranéen, coutumier des températures élevées en été, a également interdit le travail en extérieur de 12h00 à 17h00 (09h00 à 14h00 GMT) dans de nombreuses régions.Les touristes, nombreux dans la capitale grecque à un moment où la saison bat son plein, ne peuvent pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13h00 et 17h00 (10h00 à 14h00 GMT), a annoncé le ministère de la Culture.- Jusqu’à 41°C -Les services météorologiques nationaux EMY ont prévenu que les températures pourraient grimper dans la journée à 41°C localement dans l’est et dans le Péloponnèse (sud).A Athènes, le thermomètre affichait 37°C vers 16h00 (13h00 GMT), selon l’EMY, avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.Face au risque “extrêmement élevé” d’incendies, la Protection civile grecque a en outre placé en état d’alerte pour mercredi une grande partie de la région autour d’Athènes, l’Attique, du centre et du Péloponnèse (sud).Cette vague de chaleur a été qualifiée de “canicule” par plusieurs météorologues, même si les températures actuelles ne sont pas exceptionnelles en Grèce. Elle devrait marquer le pas dès jeudi avec des températures dans la capitale grecque qui devraient redescendre à 30-31°C.La suspension du travail en extérieur concerne notamment “les chantiers de construction et de travaux publics, les zones de réparation navale” dans plusieurs régions dont la seconde ville du pays, Thessalonique (nord), et des destinations touristiques comme les îles Ioniennes et une partie de Rhodes (sud-est), selon le ministère grec du Travail.- Livreurs -Les livreurs notamment de repas qui travaillent avec des “deux roues, à trottinettes ou en patins à roulettes” sont également concernés par cette mesure déjà en vigueur lundi et qui expose les contrevenants à une amende de 2.000 euros.Dans le centre d’Athènes, vendeurs de rue et serveurs poursuivaient leurs activités. “Il faut faire très attention en particulier à la mi-journée”, explique à l’AFP un coursier à vélo, Michalis Keskinidis, 43 ans.”Il faut boire beaucoup d’eau, des électrolytes et nous faisons des pauses quand nous pouvons pour respirer”, ajoute-t-il, casquette et lunettes pour se protéger du soleil.En Serbie voisine, le Service météorologique national (RMHZ) a également averti que les conditions météorologiques étaient extrêmement favorables aux incendies. Parallèlement, le RMHZ a également émis une alerte concernant des averses et des orages dans certaines parties de ce pays.Après la Slovaquie lundi, la Hongrie a connu mardi pour la deuxième journée consécutive des orages, accompagnés de vents violents, de pluies torrentielles et, par moments, de grêle qui ont fortement perturbé le trafic ferroviaire.En Croatie, mardi matin, la ville côtière de Split et ses environs ont été touchés par une tempête.Il y a quinze jours cette région des Balkans avait été été traversée par une vague de chaleur.- Record de visiteurs -L’Acropole d’Athènes avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises pendant les étés 2024 et 2023, notamment au cours d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. Ce chef-d’oeuvre de la Grèce antique abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant notre ère et qui est classé au patrimoine mondial par l’Unesco.Le site a enregistré l’an dernier un nouveau record de visiteurs, avec quelque 4,5 millions, contre 3,9 millions en 2023, soit une hausse de 15,1% sur un an.Après avoir enregistré l’été 2024 le plus chaud, la Grèce a été depuis le début de l’actuelle période estivale plutôt épargnée par les canicules.Plusieurs feux de forêt s’y sont déjà produits, en particulier en Crète (sud) où des milliers de personnes ont été évacuées, notamment des vacanciers.Les habitants du sud et de l’ouest de l’Europe ont été confrontés fin juin à une vague de chaleur précoce, comme en France, en Belgique et aux Pays-Bas.La canicule a aussi frappé l’Italie, l’Espagne et le Portugal.

Pratiques commerciales trompeuses: un an de prison avec sursis pour l’influenceuse Rym Renom

Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné mardi à un an de prison avec sursis probatoire de 18 mois et 25.000 euros d’amende l’influenceuse Rym Renom, jugée pour pratiques commerciales trompeuses sur le réseau social Instagram.Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du ministère public, qui avait requis en juin cinq mois de prison avec sursis et 25.000 euros d’amende. “Le tribunal a relevé que Madame Renom ne contestait pas la matérialité des faits, se retranchant derrière sa méconnaissance de la loi et qu’elle avait sincèrement regretté la promotion de pratiques illicites de chirurgie esthétique, qui constituaient les faits les plus graves, qu’elle avait assumé avoir promu sur une courte période”, a indiqué le tribunal dans un communiqué. Il a également prononcé une exécution provisoire de son jugement, contraignant la jeune femme, qui réside à Bali (Indonésie), à fixer sa résidence sur le territoire national et à faire des demandes pour pouvoir le quitter. L’influenceuse a également été condamnée à la confiscation des sommes saisies, soit 42.885 euros.  La jeune femme de 34 ans, qui compte près de deux millions d’abonnés sur le réseau social de partage de photos et de vidéos, a comparu fin juin pour avoir fait la promotion, entre mai et novembre 2022 dans les Yvelines, de divers produits (lunettes, chaussures, vêtements pour enfants, thé…) en omettant de mentionner explicitement qu’elle était rémunérée pour ses services.Elle était également jugée pour avoir publié sur Instagram des stories vantant les mérites d’injections sous-cutanées alors que ces pratiques chirurgicales n’étaient pas réalisées par un médecin ou un infirmier.Cette dernière a immédiatement interjeté appel de la décision, a indiqué à l’AFP son avocate Me Margaux Mathieu. “Nous avons un excellent dossier pour obtenir une relaxe”, a-t-elle estimé, assurant que sa cliente est “sous le choc du traitement qui a été fait de son affaire”. Dans ce dossier, Rym Renom avait été condamnée une première fois à un an de prison ferme en février. Mais l’influenceuse de 34 ans était absente à ce premier procès.Un mandat d’arrêt avait alors été émis à son encontre. Rym Renom, qui assurait ne pas avoir été informée de la tenue du procès, avait contesté le jugement.Arrêtée en mai à la descente d’un vol à l’aéroport parisien de Roissy, elle avait été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire français dans l’attente de son nouveau procès.A l’audience, Rym Renom a soutenu que ses abonnés étaient en mesure de faire la distinction entre ses publications relevant de sa vie privée et celles à caractère commercial, notamment grâce à la présence de codes promotionnels.Un avis loin d’être partagé par les directions de la protection des populations (DDPP) et de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mené l’enquête ayant conduit aux poursuites pénales.Concernant les injections, l’influenceuse avait reconnu qu’elle aurait dû “mieux (s’)informer” et “faire plus attention”, mais contesté toute volonté de tromperie.

Le vaste incendie de Narbonne renforcé par la météo, “après-midi difficile” prévoient les pompiers

Un vent à 75 km/h, une chaleur qui monte tandis que l’humidité faiblit, les conditions météo renforcent mardi à la mi-journée l’incendie qui ravage les abords de Narbonne depuis la veille, et présagent d’heures à venir compliquées, selon le chef des pompiers.”On sait qu’on va avoir une après-midi difficile avec des pompiers éprouvés” par le travail de la nuit, estime le colonel Christophe Magny, commandant du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aude, pointant un “risque de propagation élevé”.Pour éviter les stationnements anarchiques de nombreux camions et fluidifier le trafic routier en cette période de congés estival, l’autoroute A9, fermée depuis lundi après-midi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages a été rouverte à la circulation en fin de matinée sur cet axe très emprunté.Depuis lundi 14h45, les pompiers – désormais plus d’un millier venus de toute la France, avec un renfort de quelques pompiers roumains – luttent contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt, à proximité directe de Narbonne et des communes environnantes, tentant de traiter “plus de 25 km de lisières” pour le contenir.Mardi dans la matinée, le paysage de Prat-de-Cets est noirci, quand les arbres ne sont pas encore en flammes: le hameau de la commune de Bages, près de Narbonne, s’est trouvé sur le passage des flammes.Le crépitement de la végétation qui continue de brûler est couvert de temps à autre par le va-et-vient des camions de pompiers, applaudis par Martine Bou, les larmes aux yeux face au sinistre.Cette retraitée assure à l’AFP avoir vu les flammes s’approcher jusqu’à une vingtaine de mètres de sa maison. “On était tous dehors, tous au bord de la route, à surveiller. Et puis, ça s’est avancé, ça s’est avancé…”, raconte-t-elle au petit matin.Ensuite, le maire est arrivé, disant “qu’il fallait tout fermer”, alors elle a “commencé à sortir les caisses pour (s)es chats, récupérer (s)es tortues, mettre le chien dans la voiture”, avant d’évacuer vers Peyriac-de-Mer et de revenir au matin. Elle s’interrompt, la gorge bloquée par un sanglot.- “toujours pas maîtrisé” -Plus d’un millier de pompiers ont lutté toute la nuit contre les flammes et cinq d’entre eux ont été “très légèrement blessés”, indique dans un communiqué publié tôt mardi matin la préfecture de l’Aude, département déjà touché par trois feux de forêt en une semaine. Ils espèrent “fixer” le feu d’ici à la fin de la journée.”L’incendie n’est toujours pas maîtrisé. C’est un incendie qui a progressé très vite, compte tenu du vent. Six maisons ont été partiellement touchées. Le feu est allé jusqu’à l’étang de Bages, aux portes du village. L’avant du feu ne progresse plus et il faut traiter les flancs, et veiller à ce qu’il ne s’élargisse pas”, a détaillé à l’AFP le préfet de l’Aude Christian Pouget.Les autorités maintiennent leur appel au confinement appliqué à plusieurs quartiers du sud de la ville de Narbonne, des villages de Bages et de Peyriac-de-Mer.Le mari de Martine Bou, Frédéric, “n’a jamais vu ça”, “des flammes de 50 ou 60 m de hauteur, facile.”- Risque toujours élevé -Depuis lundi, une forte tramontane, soufflant du nord-ouest vers le sud-est, attise le feu, “le vent va reprendre, ça va être compliqué dans l’après-midi”, anticipe également le préfet de l’Aude.Lundi, les avions bombardiers d’eau et de produits retardants se sont relayés au-dessus du brasier jusqu’à la tombée de la nuit. Une reprise des rotations des moyens aériens était attendue mardi après-midi.Le feu, parti lundi dans des circonstances inconnues, d’un domaine viticole dans le massif des Corbières, s’est vite propagé, avec des rafales soufflant à 90 km/h.La végétation desséchée par un fort déficit pluviométrique atteignant 69% en juin, plus la période de canicule prolongée ces derniers jours, forme un cocktail incendiaire redoutable, selon un prévisionniste de Météo-France, Adrien Warnan.Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne pour déterminer les causes de l’incendie.Dans la nuit de lundi à mardi, de nombreux automobilistes et chauffeurs de poids lourds surpris par l’incendie ont dormi dans leur véhicule. Environ 500 personnes ont été hébergées au parc des expositions de Narbonne, dans des salles communales ou gymnases à Sigean, Ferrals-des-Corbières ou Portel-des-Corbières.L’Aude a connu trois incendies en une semaine. Le 29 juin, un feu a consumé 400 hectares sur la commune voisine de Bizanet, déclenché par le passage du véhicule d’un traiteur transportant sur sa remorque un barbecue mal éteint.Le week-end dernier, un nouvel incendie a parcouru 430 hectares à proximité du village de Douzens, parti d’une voiture ayant pris feu sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A61 Toulouse-Narbonne.

Le vaste incendie de Narbonne renforcé par la météo, “après-midi difficile” prévoient les pompiers

Un vent à 75 km/h, une chaleur qui monte tandis que l’humidité faiblit, les conditions météo renforcent mardi à la mi-journée l’incendie qui ravage les abords de Narbonne depuis la veille, et présagent d’heures à venir compliquées, selon le chef des pompiers.”On sait qu’on va avoir une après-midi difficile avec des pompiers éprouvés” par le travail de la nuit, estime le colonel Christophe Magny, commandant du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aude, pointant un “risque de propagation élevé”.Pour éviter les stationnements anarchiques de nombreux camions et fluidifier le trafic routier en cette période de congés estival, l’autoroute A9, fermée depuis lundi après-midi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages a été rouverte à la circulation en fin de matinée sur cet axe très emprunté.Depuis lundi 14h45, les pompiers – désormais plus d’un millier venus de toute la France, avec un renfort de quelques pompiers roumains – luttent contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt, à proximité directe de Narbonne et des communes environnantes, tentant de traiter “plus de 25 km de lisières” pour le contenir.Mardi dans la matinée, le paysage de Prat-de-Cets est noirci, quand les arbres ne sont pas encore en flammes: le hameau de la commune de Bages, près de Narbonne, s’est trouvé sur le passage des flammes.Le crépitement de la végétation qui continue de brûler est couvert de temps à autre par le va-et-vient des camions de pompiers, applaudis par Martine Bou, les larmes aux yeux face au sinistre.Cette retraitée assure à l’AFP avoir vu les flammes s’approcher jusqu’à une vingtaine de mètres de sa maison. “On était tous dehors, tous au bord de la route, à surveiller. Et puis, ça s’est avancé, ça s’est avancé…”, raconte-t-elle au petit matin.Ensuite, le maire est arrivé, disant “qu’il fallait tout fermer”, alors elle a “commencé à sortir les caisses pour (s)es chats, récupérer (s)es tortues, mettre le chien dans la voiture”, avant d’évacuer vers Peyriac-de-Mer et de revenir au matin. Elle s’interrompt, la gorge bloquée par un sanglot.- “toujours pas maîtrisé” -Plus d’un millier de pompiers ont lutté toute la nuit contre les flammes et cinq d’entre eux ont été “très légèrement blessés”, indique dans un communiqué publié tôt mardi matin la préfecture de l’Aude, département déjà touché par trois feux de forêt en une semaine. Ils espèrent “fixer” le feu d’ici à la fin de la journée.”L’incendie n’est toujours pas maîtrisé. C’est un incendie qui a progressé très vite, compte tenu du vent. Six maisons ont été partiellement touchées. Le feu est allé jusqu’à l’étang de Bages, aux portes du village. L’avant du feu ne progresse plus et il faut traiter les flancs, et veiller à ce qu’il ne s’élargisse pas”, a détaillé à l’AFP le préfet de l’Aude Christian Pouget.Les autorités maintiennent leur appel au confinement appliqué à plusieurs quartiers du sud de la ville de Narbonne, des villages de Bages et de Peyriac-de-Mer.Le mari de Martine Bou, Frédéric, “n’a jamais vu ça”, “des flammes de 50 ou 60 m de hauteur, facile.”- Risque toujours élevé -Depuis lundi, une forte tramontane, soufflant du nord-ouest vers le sud-est, attise le feu, “le vent va reprendre, ça va être compliqué dans l’après-midi”, anticipe également le préfet de l’Aude.Lundi, les avions bombardiers d’eau et de produits retardants se sont relayés au-dessus du brasier jusqu’à la tombée de la nuit. Une reprise des rotations des moyens aériens était attendue mardi après-midi.Le feu, parti lundi dans des circonstances inconnues, d’un domaine viticole dans le massif des Corbières, s’est vite propagé, avec des rafales soufflant à 90 km/h.La végétation desséchée par un fort déficit pluviométrique atteignant 69% en juin, plus la période de canicule prolongée ces derniers jours, forme un cocktail incendiaire redoutable, selon un prévisionniste de Météo-France, Adrien Warnan.Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne pour déterminer les causes de l’incendie.Dans la nuit de lundi à mardi, de nombreux automobilistes et chauffeurs de poids lourds surpris par l’incendie ont dormi dans leur véhicule. Environ 500 personnes ont été hébergées au parc des expositions de Narbonne, dans des salles communales ou gymnases à Sigean, Ferrals-des-Corbières ou Portel-des-Corbières.L’Aude a connu trois incendies en une semaine. Le 29 juin, un feu a consumé 400 hectares sur la commune voisine de Bizanet, déclenché par le passage du véhicule d’un traiteur transportant sur sa remorque un barbecue mal éteint.Le week-end dernier, un nouvel incendie a parcouru 430 hectares à proximité du village de Douzens, parti d’une voiture ayant pris feu sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A61 Toulouse-Narbonne.

Les médecins hospitaliers réclament la revalorisation promise des astreintes

Les médecins hospitaliers, qui multiplient les astreintes pendant l’été pour assurer le fonctionnement de l’hôpital pendant les vacances, s’inquiètent de ne pas voir venir la revalorisation de celles-ci, promise pour le 1er juillet, ont indiqué mardi les syndicats.”Le gouvernement a-t-il oublié son engagement de revalorisation transitoire des astreintes prévue pour le 1er juillet, alors que cette revalorisation aurait dû être effective depuis 2024?”, ont demandé les syndicats Actions Praticiens Hôpital, Avenir Hospitalier et Confédération des praticiens hospitaliers.”Nous attendons toujours le texte qui viendra enfin valider cette reconnaissance sur l’engagement des praticiens hospitaliers pour leur travail de nuit et de week-end”, ont-ils indiqué.Les médecins hospitaliers font leurs astreintes à domicile, et peuvent être appelés par leur service à tout moment, pour un suivi à distance ou pour se rendre à l’hôpital pour une intervention.Ces astreintes sont aujourd’hui rémunérées par des forfaits qui peuvent varier selon les établissements et leur organisation, de 40 euros (tarif de base pour une nuit d’astreinte) à 190 euros (tarif maximum lorsqu’il y a eu déplacement).La revalorisation promise est de 30 ou 50% selon le cas.Elle avait été décidée par François Braun, ministre de la Santé du gouvernement Borne. Mais en raison de l’instabilité gouvernementale, la mesure n’a jamais été appliquée, malgré son intégration dans le budget de la Sécu 2024.Après le dépôt d’un préavis de grève par les praticiens hospitaliers au printemps, le gouvernement avait finalement promis de publier les arrêtés nécessaires – non parus encore – pour que la hausse soit effective dès le 1er juillet.Dans leur communiqué, les syndicats réclament par ailleurs “l’ouverture immédiate” d’un groupe de travail sur le temps de travail additionnel des médecins. Selon eux, les heures de travail des médecins hospitaliers au delà des 48h par semaine (seuil maximal réglementaire) sont moins payées que leurs heures pendant le temps de travail ordinaire.Les revendications des médecins hospitaliers illustrent la tension dans un système de soins confronté à une augmentation inexorable de ses dépenses et de son déficit.Chez les libéraux, médecins, kinés, dentistes, pharmaciens, ont manifesté le 1er juillet pour dénoncer des gels d’augmentations tarifaires pourtant dûment programmées, en raison du dérapage des dépenses de santé sur les premiers mois de l’année.

Bayrou renforce le rôle des préfets au nom de la “proximité” de l’Etat

François Bayrou a annoncé mardi à Chartres un renforcement du rôle des préfets, représentants de l’Etat dans les départements et les régions, afin de rendre les politiques publiques plus proches et plus lisibles dans ces territoires et tenter de faire au passage des économies.Les préfets de département vont avoir “désormais la responsabilité de coordonner, de fédérer, de faire travailler ensemble tous ceux qui agissent au nom de l’Etat”, a résumé devant la presse le Premier ministre, après avoir échangé avec l’ensemble des préfets et les secrétaires généraux des ministères.”C’est le retour de l’Etat, un Etat fort au niveau local”, résume une source gouvernementale.Cette réforme est aussi “un moyen de rendre la dépense publique plus efficace, plus cohérente”, a souligné M. Bayrou, qui doit présenter mardi prochain son plan de redressement des finances publiques.Accompagné de plusieurs ministres, dont Bruno Retailleau (Intérieur), Catherine Vautrin (Santé et Travail) et Amélie de Montchalin (Comptes publics), le chef du gouvernement a auparavant rendu hommage au préfet et résistant Jean Moulin, qui occupa son dernier poste en Eure-et-Loir.Le président Emmanuel Macron avait enjoint en mars 2024 aux hauts fonctionnaires de “simplifier plus vite” l’action publique. “Le préfet de département doit être un patron de l’Etat”, avait-il insisté.Le pouvoir des préfets est notamment régi par un décret datant du 29 avril 2004, qui va être modifié et présenté en Conseil des ministres la “dernière semaine de juillet”, a précisé M. Bayrou. Dans son premier article, le préfet sera “garant de la cohérence” de l’action de l’Etat et “coordonnera” l’action territoriale des établissements publics.- “Souplesse” -Il s’agit de donner la capacité aux préfets “de mener avec le plus de souplesse possible des politiques territoriales adaptées aux besoins”, en tenant compte des différences entre les territoires, grâce à une “organisation plus lisible et mieux coordonnée”, alors que la création des grandes régions, la multiplication des interlocuteurs ont “éloigné” les lieux de décision des citoyens, explique une source gouvernementale.Cette “déconcentration” va “conforter” le département comme “échelon de référence” pour la mise en oeuvre des politiques publiques, souligne-t-elle.”Quand il y a des normes stupides ou qui ne correspondent pas à la vie du terrain, on peut déroger à ces normes. Pour ça aussi, il faudra que les préfets soient protégés dans l’exercice de cette liberté”, a pointé le Premier ministre.Les prérogatives “managériales” des préfets vont être renforcées: ils seront associés à la nomination des chefs de services de l’Etat, hors ceux nommés en Conseil des ministres, ainsi que des responsables des opérateurs publics, et contribueront à leur évaluation annuelle.Le préfet sera désormais le “délégué territorial” de l’ensemble des opérateurs, et non plus de quelques-uns seulement. Un récent rapport du Sénat relevait des carences dans la “capacité de pilotage” de ces agences, et recommandait d’en confier la tutelle aux préfets.Au nom d’une “plus grande proximité”, le préfet donnera un “avis préalable, systématique” sur les implantations de services au public, y compris la carte scolaire, les finances publiques et l’offre de soins.- Dépenses de personnel -Le préfet aura aussi le pouvoir de “réorienter un certain nombre de dépenses, par exemple de personnel qui appartiennent à telle ou telle agence”, a précisé M. Bayrou.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis de fusionner ou supprimer “un tiers” des opérateurs, escomptant en tirer 2 à 3 milliards d’euros d’économies d’ici à 2027, ce que conteste le rapport sénatorial qui ne chiffre les gains qu’à 540 millions d’euros.Dans ce cadre, le pouvoir de dérogation du préfet, rendu possible depuis 2020 mais circonscrit à un nombre limité de matières, sera “élargi”. Il sera amené par exemple à privilégier les appels à projets locaux, et pourra boucler financièrement de “manière plus souple” les projets d’intérêt local.Le Sénat a adopté le 11 juin une proposition de loi qui vient préciser, renforcer ou créer toute une panoplie de ces “dérogations” pour autoriser plus facilement certains projets, adapter certaines “normes”, “favoriser” l’accès à certaines aides publiques ou “alléger” certaines démarches administratives, sous conditions.

Coup d’envoi de la haute couture à Paris, Schiaparelli et Iris van Herpen rêvent d’ailleurs

Entre le futur et les fonds marins, Schiaparelli et Iris van Herpen ont des envies d’ailleurs pour cette semaine de la haute couture, encore et toujours marquée par le chassé-croisé des directeurs artistiques. Schiaparelli a ouvert le bal lundi avec une collection automne-hiver 2025-2026 intitulée “Retour vers le futur”, avec des codes empruntés aux années 1940. Une impressionnante robe à volants noirs et blancs, de longues robes du soir sculpturales, des tailleurs élégants presque trop sages ou encore un manteau taillé comme un rectangle sans manche, au col montant à plumes et brodé d’une grosse fleur argentée, composent ce vestiaire. Le tout dans des tons blanc, noir et argenté, avec quelques touches de rouge vif. Une robe rouge avec un buste de femme moulé sur le dos et accompagné d’un collier en forme de coeur humain, tout en strass rouge, reproduisant les pulsations a été le clou du spectacle.Organisé au Petit Palais, ce nouveau show de l’Américain Daniel Roseberry a réuni un parterre de stars, dont la rappeuse Cardi B qui a fait sensation avec une robe noire ultra-moulante à l’immense encolure ornée de longues franges perlées et un corbeau vivant posé sur ses mains gantées. – Sous l’océan -De retour au calendrier après un an d’absence, Iris van Herpen a proposé une descente dans les fonds marins, avec la méduse comme élément central.Un défilé spectaculaire baptisé “Sympoiesis”, où des lasers donnaient l’impression de modeler ses créations à mesure qu’elles défilaient. La Néerlandaise a présenté des robes moulantes imitant des écailles ou des algues, les queues ondulantes et les nageoires de poissons tropicaux, dans une palette aux tons verdâtres, bleu marine, noir et argent, comme dans les profondeurs abyssales.Le Camerounais Imane Ayissi s’est aventuré du côté de la nature avec une collection appelée “Ikorrok”, qui signifie “un jardin laissé en jachère” dans la langue Ewondo. Le créateur a notamment mis à l’honneur le raffia, sous forme de franges ou bien de grosses fleurs, les imprimés fleuris ou encore des insectes en perle sur ces robes et tailleurs pantalon pour la plupart haut en couleurs.Dans la soirée, l’Italien Giambattista Valli a conclu cette première journée avec une collection très aérienne, avec des robes en tulles, voiles et drapés sur lesquelles s’invitent de grosses roses en tissu et qui se déclinent dans des tons pastels tels “des sorbets touchés par le soleil”, selon la note d’intention.Juste avant le défilé, le couturier s’était vu remettre les insignes d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Rachida Dati.- Chaises musicales -Confronté à un contexte économique incertain, le secteur du luxe multiplie les changements de direction artistique pour relancer sa croissance. Une dynamique de chaises musicales qui imprime fortement cette édition, dont le temps fort sera le dernier défilé de Demna pour Balenciaga, mercredi midi.Après dix ans à sa tête, le Géorgien de 44 ans, au style iconoclaste, va prendre la direction artistique de Gucci dont les contre-performances plombent l’activité de Kering, qui possède aussi Balenciaga.Il est remplacé par l’Italien Pierpaolo Piccioli qui présentera sa première collection en octobre.Mercredi marquera également les débuts, chez Maison Margiela de Glenn Martens, qui succède à John Galliano. Mardi, Chanel présentera pour la dernière fois une collection imaginée par son studio de création, la cinquième depuis le départ de Virginie Viard en juin 2024. Nommé en décembre, son successeur, Matthieu Blazy, dévoilera sa première collection en octobre. Jusqu’à jeudi, 27 maisons présentent leurs créations, parmi lesquelles Elie Saab, Armani Privé, Aelis, Viktor&Rolf, Adeline André ou encore le couturier syrien Rami Al Ali, qui intègre le calendrier officiel.Cette semaine compte aussi quelques absences remarquées, à commencer par Dior. Après un premier défilé Homme particulièrement suivi le 27 juin, Jonathan Anderson réserve sa première collection haute couture pour janvier 2026.Jean Paul Gaultier manque également à l’appel, puisque le tout nouveau directeur artistique de la griffe, le Néerlandais Duran Lantink fera ses débuts en octobre.