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Quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon

Quatre salariés ont été blessés lundi, dont au moins deux grièvement, dans une explosion survenue en début d’après-midi dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, dans la “vallée de la chimie” au sud de Lyon.Quatre heures après la déflagration, l’incendie dans un bâtiment de quelque 600 m2 a été “maîtrisé”, a annoncé sur X la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Buccio, en levant le confinement imposé personnes résidant ou travaillant dans la zone de l’accident.Deux heures avant, alors que l’incendie faisait rage, elle avait assuré que le sinistre ne présentait “pas de risque de toxicité”.Sur des vidéos postées au début de l’incendie par des personnes circulant en voiture sur l’autoroute A7 longeant le site touché, on pouvait voir un imposant panache de fumée sombre s’échappant d’un bâtiment.La déflagration, dont l’origine exacte n’est pas encore connue, est probablement due à l’émanation d’hydrogène “dans un atelier expérimental” où travaillaient cinq personnes, a assuré à la presse Jean-Pierre Laurent, directeur du site, classé Seveso seuil haut.Quatre d’entre elles ont été blessées, toutes par brûlures avec peut-être un “effet de blast”, dont deux grièvement, a déclaré lors d’un point presse le Dr David Pinero, qui dirigeait les équipes d’urgentistes sur place. “Deux très graves et un un peu moins grave”, a assuré de son côté le préfet délégué pour la sécurité et la défense du Rhône, Antoine Guérin, précisant que le pronostic vital n’était engagé pour aucune des victimes. -“Pas de toxicité”-La circulation sur l’autoroute A7, dite “du Soleil”, qui longe le site, avait été coupée dans les deux sens, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône. Toutes ces mesures ont été levées par la préfète Fabienne Buccio vers 18h00.”Nous avons pris toutes les précautions pour nous assurer qu’il n’y avait pas de risque d’explosion à nouveau” et “tous les relevés qu’on a faits démontrent qu’il n’y a pas de toxicité”, a expliqué le préfet Antoine Guérin pour justifier la levée du confinement des populations de la zone et la reprise de la circulation.Une centaine de pompiers munis d’une trentaine d’engins ont participé à la lutte contre les flammes et la sécurisation du site et des salariés présents.Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d’événement grave, avait été déclenché, a ajouté la préfecture.Un site classé Seveso est un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d’accident majeur pour les personnes, l’environnement ou les biens.En 2016, déjà sur le même site de Saint-Fons, une personne avait été tuée dans l’incendie de fûts de silicone dans un entrepôt de 2.500 m2. 600 m2 du bâtiment avaient été détruits.Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem dont l’actionnaire majoritaire est la société d’Etat chinoise China National Bluestar, un des géants chinois de la chimie.Outre l’usine de Saint-Fons, le groupe Elkem compte quatre sites en France, en plus de bureaux à Neuilly-sur-Seine, dont un centre de recherche employant 120 personnes, selon des données mises en ligne par le groupe. Le site de Saint-Fons emploie environ 400 personnes, selon son directeur.Le groupe Elkem possède par ailleurs une usine employant quelque 160 personnes à Roussillon (Isère) et un site employant une dizaine de salariés à Salaise (Isère).Elkem, coté à la bourse d’Oslo, emploie plus de 7.200 personnes dans le monde. Il a été racheté en 2011 par China National BlueStar.

Grand Frais veut recruter plus de 3.500 personnes en France d’ici fin 2026

La chaîne de magasins Grand Frais prévoit 3.500 recrutements en France en 2026, a affirmé lundi à l’AFP Jean-Paul Mochet, PDG de Prosol, le pôle fruits, légumes, poissonnerie et crémerie de l’enseigne, confirmant une information de franceinfo.”Il s’agit de 1.400 emplois nets en CDI” au sein de Prosol, “hors Gifi”, a précisé le PDG de cette entité qui assure la majorité du chiffre d’affaires de Grand Frais.Par ailleurs, 25 nouveaux magasins Grand Frais vont ouvrir en 2026 en France. Prosol va ainsi recruter des maîtres affineurs fromagers, experts agréeurs qualité sur les sites de production, fileteurs pour son atelier de poisson de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et des acheteurs spécialistes. Dans les autres sociétés qui composent Grand Frais (Despi, Novoviande, Euro Ethnic Foods), il y aura notamment 600 nouveaux emplois de bouchers et d’épiciers, selon M. Mochet.Le reste des embauches concernera les “emplois en amont de la chaîne, et les unités de transformation”, notamment à Samazan (Lot-et-Garonne), dans le Sud-Ouest, où un nouvel entrepôt doit ouvrir début 2027, a ajouté le PDG de Prosol.M. Mochet dément toutefois un déploiement des magasins Grand Frais au cœur des centres-villes. “Contrairement à ce qui a pu être affirmé (par franceinfo, NDLR), ces nouvelles enseignes seront déployées partout sur le territoire et ne concernent pas les centres-villes”, a-t-il dit à l’AFP.Grand Frais, qui compte environ 10.000 employés actuellement, revendique une vingtaine d’ouvertures de magasins par an, pour un total dorénavant d’un peu plus de 330 points de ventes, essentiellement en France. Son chiffre d’affaires, non publié, est estimé entre 4,5 et 5 milliards d’euros par le cabinet d’études et de conseil Kantar.Mi-octobre, l’enseigne s’est rapprochée de Gifi en vue d’acquérir 25 à 30 des magasins du spécialiste des produits de la maison.L’annonce de ces recrutements survient quelques jours après la cession, mardi, de la participation majoritaire dans Prosol du fonds d’investissement Ardian, qui l’a vendue au fonds américain Apollo. Selon différents médias, Ardian valorisait Prosol entre 4 et 5 milliards d’euros.

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Le département de l’Hérault placé en vigilance rouge pour les crues

Météo-France a placé lundi le département de l’Hérault en vigilance rouge pour des crues exceptionnelles en aval du fleuve Hérault et autour d’Agde, et la Haute-Corse a été placée en vigilance orange après l’Aveyron, la Lozère, le Tarn et le Var pour crues ou pluie-inondation.”La reprise des pluies sur la journée de lundi associée à la poursuite de la propagation de l’amont, continuent de faire monter les niveaux à Adge. Des débordements dommageables sont en cours et vont se poursuivre”, précise Vigicrue, ajoutant que, selon leur estimation, cette crue aval n’avait jamais été atteinte depuis novembre 1994.Les cumuls de pluie les plus importants sont attendus sur l’Hérault mais pourraient également intéresser les Bouches-du-Rhône, où une aggravation du niveau de vigilance n’est donc pas exclue, indique Météo-France dans son dernier bulletin à 16H00.Sur le Var, les pluies qui remontent de Méditerranée perdent progressivement en intensité et ne nécessitent plus de vigilance de niveau orange pour les pluies, mais ce niveau reste pour l’instant en vigueur pour les crues.Dans le Tarn et l’Aveyron, l’épisode neigeux devraient se poursuivre jusque mardi matin. Des cumuls de neige importants sont attendus jusqu’à basse altitude.Parmi les interventions significatives, quatre personnes bloquées dans un véhicule ont été mises en sécurité à Murviel-lès-Béziers, d’après un communiqué de la préfecture de l’Hérault.A Tressan, une paroi rocheuse a chuté sur une maison d’habitation, sans faire de victimes mais les occupants ont été relogés et à Palavas-les-Flots, 72 personnes présentes sur une aire de camping-car ont été évacuées et prises en charge au gymnase de la mairie.Près de 600 clients sont privés électricité dont 160 à Montpellier, selon Enedis qui a mobilisé un quarantaine de techniciens.

Le département de l’Hérault placé en vigilance rouge pour les crues

Météo-France a placé lundi le département de l’Hérault en vigilance rouge pour des crues exceptionnelles en aval du fleuve Hérault et autour d’Agde, et la Haute-Corse a été placée en vigilance orange après l’Aveyron, la Lozère, le Tarn et le Var pour crues ou pluie-inondation.”La reprise des pluies sur la journée de lundi associée à la poursuite de la propagation de l’amont, continuent de faire monter les niveaux à Adge. Des débordements dommageables sont en cours et vont se poursuivre”, précise Vigicrue, ajoutant que, selon leur estimation, cette crue aval n’avait jamais été atteinte depuis novembre 1994.Les cumuls de pluie les plus importants sont attendus sur l’Hérault mais pourraient également intéresser les Bouches-du-Rhône, où une aggravation du niveau de vigilance n’est donc pas exclue, indique Météo-France dans son dernier bulletin à 16H00.Sur le Var, les pluies qui remontent de Méditerranée perdent progressivement en intensité et ne nécessitent plus de vigilance de niveau orange pour les pluies, mais ce niveau reste pour l’instant en vigueur pour les crues.Dans le Tarn et l’Aveyron, l’épisode neigeux devraient se poursuivre jusque mardi matin. Des cumuls de neige importants sont attendus jusqu’à basse altitude.Parmi les interventions significatives, quatre personnes bloquées dans un véhicule ont été mises en sécurité à Murviel-lès-Béziers, d’après un communiqué de la préfecture de l’Hérault.A Tressan, une paroi rocheuse a chuté sur une maison d’habitation, sans faire de victimes mais les occupants ont été relogés et à Palavas-les-Flots, 72 personnes présentes sur une aire de camping-car ont été évacuées et prises en charge au gymnase de la mairie.Près de 600 clients sont privés électricité dont 160 à Montpellier, selon Enedis qui a mobilisé un quarantaine de techniciens.

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L’année 2025 en dix événements marquants dans le monde

Retour au pouvoir de Donald Trump, fragile cessez-le-feu à Gaza ou enlisement de la guerre en Ukraine, voici dix événements qui ont marqué l’année 2025.- Donald Trump, le tonitruant retour –  Offensive protectionniste, expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière, démantèlement de pans entiers de l’Etat fédéral … Depuis son retour en janvier à la Maison Blanche pour un second mandat, le Républicain Donald Trump a pris une salve de mesures conformes à sa doctrine “l’Amérique d’abord”, à grand renfort de décrets, même si un certain nombre de ses décisions ont été bloquées par la justice.Agissant, selon ses opposants, au mépris des droits fondamentaux et des autres lieux de pouvoir, il a ciblé ses adversaires, envoyé des gardes nationaux dans plusieurs grandes villes démocrates, s’est employé à intimider les médias, a bataillé contre les programmes de diversité ou d’inclusion. Il a aussi déployé une intense activité diplomatique, avec plus ou moins de succès.Les sondages montrent cependant un mécontentement croissant des Américains sur les questions économiques, notamment le coût de la vie. De cuisants revers lors de scrutins locaux mettent son parti dans une posture délicate pour les élections de mi-mandat à l’automne 2026.- Trêve précaire à Gaza –  Les pressions américaines ont débouché sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, deux ans après le début de la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque inédite du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Cette trêve a permis un retrait partiel des troupes israéliennes de la bande de Gaza, l’échange des derniers otages retenus vivants à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, et une entrée accrue d’aide humanitaire à Gaza, même si elle est toujours très en-deçà des besoins selon l’ONU et plusieurs ONG.Israël attend le retour d’un dernier corps d’otage avant d’entamer les tractations sur la deuxième phase de la trêve, étape qui aux termes d’un plan américain validé par l’ONU doit conduire à la démilitarisation de Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer passer “très bientôt” à cette deuxième étape mais des violences continuent de secouer le territoire, les deux parties s’accusant mutuellement de violer la trêve.Les tensions régionales perdurent avec la poursuite des frappes israéliennes dans les bastions du mouvement chiite Hezbollah au Liban. L’Iran avait également été frappé par des raids israéliens et américains sur ses installations nucléaires lors d’une guerre de douze jours avec Israël en juin, déclenchée par une attaque israélienne. En septembre, ce sont des responsables du Hamas qu’Israël avait ciblé dans une attaque sans précédent au Qatar.- Efforts laborieux de paix en Ukraine – Le retour au pouvoir de Donald Trump a marqué les premiers efforts sérieux visant à mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine lancée en février 2022.Les sympathies et blâmes du président américain ont oscillé entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. En février, Donald Trump a vilipendé le président ukrainien devant les caméras dans le bureau ovale, lui reprochant de manquer de gratitude envers les Etats-Unis.Des pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul puis une rencontre au sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska n’ont débouché sur aucune avancée concrète vers la paix, et Washington a annoncé en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.Des négociations internationales se sont cependant tenues fin novembre sur la base d’un projet de plan américain, dont la version initiale avait été considérée par Kiev et ses alliés européens comme largement favorable à Moscou.Après un nouveau cycle de pourparlers avec les émissaires de Trump en décembre, l’Ukraine a déclaré que des “progrès” avaient été accomplis, même si la question des territoires ukrainiens contrôlés par la Russie demeure un point de blocage.Sur le front, l’armée russe a poursuivi sa lente avancée dans l’est, après avoir totalement repoussé en mars les forces ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk. Moscou a multiplié les frappes sur les infrastructures énergétiques et le réseau ferroviaire ukrainiens, tandis que Kiev ciblait des installations pétrolières en Russie.- Guerre commerciale mondiale – Arguant d’échanges commerciaux défavorables à son pays, Donald Trump a mis en place, en plusieurs vagues, des surtaxes sur les produits importés aux Etats-Unis, variant selon les pays ou zones d’origine. Il a aussi imposé des droits de douane spécifiques sur des secteurs jugés stratégiques (acier, aluminium ou cuivre).Tandis que les pays visés envisageaient ou mettaient en oeuvre des représailles commerciales, d’âpres négociations ont été engagées, débouchant sur de nombreux accords, comme avec l’Union européenne ou, fin octobre, avec la Chine, marquant le début d’une trêve dans un conflit qui a ébranlé l’économie mondiale.Les négociations bilatérales ont en revanche été suspendues avec le Canada après une publicité antiprotectionniste jugée offensante par le président américain.Sous pression pour faire baisser le coût de la vie pour les Américains, Donald Trump s’est résolu mi-novembre à annuler des droits de douane sur certains produits alimentaires, comme le café ou le boeuf importés.- Un nouveau pape, Léon XIV – Robert Francis Prevost est devenu le 8 mai, à 69 ans, le premier pape américain, après le décès de son prédécesseur François dont il était un conseiller très écouté. La fumée blanche annonçant l’élection du 267e chef de l’Eglise catholique s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine au terme d’un court conclave des cardinaux, ayant duré moins de 24 heures.Souriant et discret, ce natif de Chicago, classé parmi les cardinaux modérés, a pris le nom de Léon XIV. Le nouveau souverain pontife, qui fut pendant près de 20 ans missionnaire au Pérou dont il a pris la nationalité, s’est inscrit dans la lignée de son prédécesseur argentin avec une teinte résolument sociale, en faveur des pauvres, des migrants et de l’écologie. Il a parallèlement donné des gages aux milieux conservateurs, ré-autorisant la tenue d’une messe traditionaliste au Vatican après trois ans de restrictions. Il a exclu à court terme l’ordination de femmes diacres ou la reconnaissance du mariage homosexuel.- Soulèvements de la génération Z – En Asie, Afrique ou Amérique latine, les jeunes de la génération Z (moins de 30 ans) ont multiplié les mobilisations contre les conditions de vie, le blocage des réseaux sociaux ou la corruption des élites.Ils ont défilé au Pérou contre l’insécurité croissante et la classe politique, ou au Maroc où les autorités se sont engagées à des efforts dans des domaines sociaux, mais ont engagé des poursuites contre plus de 2.000 personnes. Dans d’autres pays, les protestations, violemment réprimées, se sont muées en une contestation plus large du pouvoir en place: après des émeutes au Népal, le Premier ministre maoïste K.P. Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner. A Madagascar, le mouvement a conduit au renversement par l’armée du président Andry Rajoelina, qui a fui à l’étranger. En Tanzanie, les jeunes ont largement participé aux manifestations post-électorales, matées dans le sang.Le drapeau pirate du manga One Piece (une tête de mort coiffée d’un chapeau de paille), souvent arboré par les manifestants, est devenu sous l’impulsion des réseaux sociaux un symbole de la lutte contre l’oppression sur plusieurs continents.- Investissements colossaux dans l’IA – Les géants technologiques et startups spécialisées ont dépensé des sommes toujours plus colossales pour financer la croissance effrénée de l’intelligence artificielle (IA). Selon le cabinet américain Gartner, les dépenses mondiales dans l’IA devraient atteindre environ 1.500 milliards de dollars en 2025 (+50% en un an) et dépasser les 2.000 milliards l’an prochain.Les valorisations boursières faramineuses du secteur – celle du géant américain des puces Nvidia a un temps grimpé à un niveau inédit de plus de 5.000 milliards de dollars – font cependant craindre aux marchés une possible bulle spéculative.Les inquiétudes suscitées par l’IA ont par ailleurs été alimentées par de nouveaux exemples de désinformation, des accusations de violation de droits d’auteur ou des licenciements massifs, chez Amazon notamment.Les parents d’un adolescent californien qui s’est suicidé ont même accusé l’assistant IA d’OpenAI, ChatGPT, d’avoir encouragé son geste avec des conseils précis. La startup a depuis renforcé les contrôles parentaux, tandis que la Californie a promulgué une législation régulant les agents conversationnels, ou “chatbots”.- Spectaculaire cambriolage au Louvre – Le 19 octobre, des malfaiteurs vêtus de gilets d’ouvriers s’introduisent en plein jour, au moyen d’un monte-charge servant d’ordinaire à des déménagements, dans le prestigieux musée parisien du Louvre après avoir brisé une vitre. Ils découpent à la disqueuse des vitrines et y dérobent des joyaux de la Couronne estimés à 88 millions d’euros, le tout en huit minutes.En prenant la fuite en scooter, ils laissent tomber la couronne de l’impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III) qui sera retrouvée endommagée.Ce casse spectaculaire est commenté dans le monde entier et met en lumière les failles sécuritaires du plus célèbre musée de la planète.Quatre hommes soupçonnés d’avoir composé le commando ont été inculpés et écroués, mais le butin n’a pas été retrouvé à ce jour.- Frappes américaines dans les Caraïbes et le Pacifique – Washington a déployé depuis août un important dispositif militaire au large du Venezuela, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis.Une série de frappes ont été menées ces dernières semaines dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations soupçonnées de transporter de la drogue, faisant une centaine de morts, des opérations à la légalité mise en doute par les experts. Caracas y voit un prétexte visant à renverser le président Nicolas Maduro et à s’emparer des réserves pétrolières du pays. Après avoir saisi le 10 décembre un pétrolier transportant du brut vénézuélien, Washington a annoncé un “blocus total” contre les “pétroliers sous sanctions” allant au Venezuela ou le quittant.Washington accuse Nicolas Maduro d’être à la tête d’un cartel et offre une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture.- Evénements climatiques records – Inondations meurtrières, puissantes tempêtes… Les phénomènes météorologiques extrêmes se sont succédés, leur fréquence et leur intensité étant accentuées par le dérèglement climatique généré par l’activité humaine, selon les scientifiques.L’ouragan Melissa, l’un des plus puissants à avoir jamais balayé les Caraïbes, a dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Haïti et Cuba.En Asie du Sud-Est, les Philippines ont été frappés en moins de deux mois par les typhons Ragasa, Kalmaegi et Fung-wong. Le Vietnam a été meurtri par des tempêtes, inondations et glissements de terrain, tandis que deux tempêtes tropicales ont fait des centaines de morts en fin d’année au Sri Lanka et en Indonésie.Alors que les températures grimpaient, les feux de forêt se sont intensifiés en Europe, avec un nombre record d’hectares brûlé pendant l’été. Le pourtour méditerranéen français a connu son pire incendie depuis 50 ans.Aux Etats-Unis, des feux déclenchés par la foudre ont entraîné mi-juillet la fermeture de la rive nord du célèbre Grand Canyon (Arizona) pour le reste de la saison touristique.burs-jc-paj/maj-ang/jco

ArcelorMittal à Fos, un redémarrage entre deux eaux

Jusqu’à dimanche, tout semblait encore figé sur cet immense site, mais la production a repris lundi à ArcelorMittal Fos-sur-Mer, deuxième plus grande usine française de l’industriel indien, dont l’aciérie avait été dévastée par un incendie en octobre.Les premières bobines d’acier depuis ce sinistre – accidentel – du 8 octobre, ont été produites dans la nuit de dimanche à lundi. Un jour plus tôt qu’annoncé initialement, de source syndicale, aux 2500 salariés.Sans aciérie, quasiment toutes les activités avaient été mises à l’arrêt: mi-décembre encore, des montagnes de minerais attendaient d’être acheminées vers la cokerie, les wagons transportant la fonte liquide des hauts fourneaux vers l’aciérie étaient plantés au milieu des voies. Et le silence régnait devant l’immense train à bande des laminoirs – 1 km de long. Quelques grues s’activaient aussi devant l’acierie, dont les cimes portent toujours les traces de suie rappelant la violence de ce feu.Si l’usine, bordée d’un canal ouvrant sur la mer et les exportations vers le bassin méditerranéen, était en pause forcée depuis l’automne, la réalité est aussi qu’elle était loin de tourner au maximum de ses capacités depuis 2022 et la signature d’un dispositif APLD (activité partielle longue durée). Le net recul du marché européen de l’acier avait conduit à adopter cette mesure, complétée par un “plan d’adaptation” portant sur 308 postes début 2025 – “un plan social déguisé” selon Nordine Laimeche, délégué central CFDT. Les mêmes raisons avaient justifié le maintien à l’arrêt de l’un des deux hauts-fourneaux, le numéro 1 (HF1), depuis novembre 2023, initialement au repos pour raison technique. En phase finale de rénovation, il sera relancé en 2026, pour prendre le relais du “HF2”, car l’état du marché ne permet pas encore de faire tourner les deux en même temps.La direction ne donne pas de chiffre, mais CFDT et FO (majoritaire) s’accordent: l’usine est aujourd’hui largement déficitaire, de l’ordre de plusieurs centaines de millions d’euros. “Les yeux bandés”Les syndicats y voient notamment le résultat d’un appareil industriel vieillissant – Fos a eu 50 ans en 2024. “La France est et reste un pays-clé pour le groupe”, avait tenté de déminer en mai devant les députés le patron d’ArcelorMitall France, Alain Le Grix de la Salle, après l’annonce d’un plan social de 600 personnes en France, à Dunkerque principalement.Pas de quoi rassurer totalement Nordine Laimeche: “on demande un vrai budget de rénovation, on a des installations fatiguées, dangereuses, il faut les remettre au standard, et pas seulement le haut-fourneau”. Arrivé en 2002, il assure d’ailleurs n’avoir “jamais vu autant d’incidents”. La faute à des postes supprimés dans la maintenance globale, regrette-t-il. Un constat partagé par Christophe Ibanez, secrétaire FO (majoritaire): “au vu de l’état de l’entreprise, tout le monde se pose des questions”. “On avance les yeux bandés”, résume M. Laimeche, qui estime toutefois, comme M. Ibanez, que le nouveau haut-fourneau ouvre un horizon de quelques années. Tout en affirmant que des collègues, lassés des incertitudes, démissionnent. “Je les comprends, d’autant qu’ils ont des compétences très demandées sur le bassin de Fos”.L’éventuelle installation d’un haut fourneau à arc électrique ancrera-t-elle un peu plus l’avenir du site, gros émetteur de gaz à effet de serre? Même si les syndicats, acquis à la nécessité de décarboner, s’interrogent sur les conséquences sociales de cet investissement, la direction en caresse le projet, estimé à 750 millions d’euros. Elle le conditionne, comme à Dunkerque, à l’entrée en vigueur du plan acier de Bruxelles pour défendre le marché européen, soumis aux importations chinoises.Analyste financier chez Oddo BHF, Maxime Kogge, veut en tout cas croire que ces mesures, associées au plan de relance industriel allemand et un rebond annoncé du marché de l’acier en 2026 par l’interprofession, bénéficieront in fine au site de Fos. Il assure d’ailleurs avoir reçu “pour la première fois depuis longtemps” des demandes de visite du site de la part d’investisseurs.

Au moins quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon

Au moins quatre personnes ont été blessées lundi, dont trois grièvement, dans une explosion survenue dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, dans la “vallée de la chimie” au sud de Lyon.La préfecture du Rhône a demandé en milieu d’après-midi sur le réseau X aux habitants et personnes de passage d'”éviter le secteur” mais assuré que le sinistre ne présente “pas de risque de toxicité” à ce stade.”La situation est en train d’être stabilisée avec un feu éteint et quelques foyers résiduels”, ont indiqué les pompiers à l’AFP vers 16h30.La déflagration, dont l’origine exacte n’est pas encore connue, est “due à de l’hydrogène”, et a eu lieu en début d’après-midi dans l’usine de production de matériaux à base de silicone Elkem Silicones, un site classé Seveso seuil haut, a expliqué à l’AFP un responsable de la préfecture.Sur des vidéos postées au début de l’incendie par des personnes circulant en voiture sur l’autoroute A7 longeant le site touché, on pouvait voir un imposant panache de fumée sombre s’échappant d’un bâtiment.L’explosion est survenue dans un des laboratoires de l’entreprise, suivie par un incendie dans un bâtiment de 600 m2, ont précisé les pompiers à l’AFP.Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d’événement grave, a été déclenché, a ajouté la préfecture.Les quatre blessés sont des salariés d’Elkem Silicones, selon la même source. Trois sont grièvement touchés, ont assuré les pompiers qui, en milieu d’après-midi, mobilisaient une centaine d’hommes et 32 engins pour tenter de vaincre les flammes.-Périmètre de sécurité-Les secours ont installé un périmètre de sécurité de près de 1.000 m et une cellule de crise dans une salle de la mairie.En 2016, déjà sur le même site de Saint-Fons, une personne avait été tuée dans l’incendie de fûts de silicone et un entrepôt de 2.500 m2 et 600 mètres carrés du bâtiment avaient été détruits.L’autoroute A7, dite “du Soleil”, qui longe le site, a été coupée dans les deux sens, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône, a précisé la préfecture du Rhône sur X. La SNCF a également annoncé avoir interrompu le trafic de ses trains sur les axes Lyon-Vienne-Valence et Lyon-Saint-Etienne.Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem dont l’actionnaire majoritaire est la société d’Etat chinoise China National Bluestar, un des géants chinois de la chimie.L’usine de Saint-Fons emploie environ 570 personnes, selon des données mises en ligne par le groupe Elkem, qui compte quatre sites en France, en plus de bureaux à Neuilly-sur-Seine, dont un centre de recherche employant 120 personnes.Le groupe possède par ailleurs une usine employant quelque 160 personnes à Roussillon (Isère) et un site employant une dizaine de salariés à Salaise (Isère).Elkem, côté à la bourse d’Oslo, emploie plus de 7.200 personnes dans le monde. Il a été racheté en 2011 par China National BlueStar.Un site classé Seveso est un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d’accident majeur pour les personnes, l’environnement ou les biens.

Les services en ligne de La Poste “inaccessibles” à la suite d’une attaque informatique

Le groupe La Poste a confirmé être victime lundi d’une attaque informatique rendant inaccessibles ses services en ligne et perturbant la distribution des colis et des courriers, qui reste toutefois “assurée à ce stade”.Cet “incident de type +déni de service+” consiste à surcharger des sites web et des applications par des requêtes ciblées de telle sorte qu’ils ne soient plus accessibles.”Concernant La Banque Postale, les paiements en ligne restent possibles avec une authentification par SMS”, a précisé le groupe, assurant qu’il “n’y a strictement aucun impact sur les données” des clients.”Les opérations bancaires peuvent être également faites en bureau de poste ainsi que les retraits d’espèces aux distributeurs automatiques de billets”, selon le groupe.Cet “incident” intervient au début de la semaine des fêtes de Noël, période la plus dense pour La Poste. Sur les deux derniers mois de l’année, La Poste trie et distribue 180 millions de colis.”La période de fin d’année connaît toujours une recrudescence de cyberattaques, mais habituellement, c’est plutôt les cyberattaques qui visent les particuliers”, a souligné auprès de l’AFP l’expert en cybersécurité de la société Wavestone Gérôme Billois.Cette fin d’année a ainsi vu, outre l’attaque contre la Poste, des cyberattaques contre les ministères de l’Intérieur et des Sports.”On a des attaques qui sont quand même assez différentes. On a du vol de données au ministère de l’Intérieur et au ministère des Sports, et on a un déni de service, une saturation des sites Internet qui touche l’ensemble du groupe La Poste. Ce sont deux mécanismes, deux modes d’intervention qui sont différents. Ce ne sont pas forcément les mêmes cyberattaquants derrière”, a ajouté M. Billois.De son côté, le groupe BPCE (Banque Populaire, Caisse d’épargne) a lui été victime tôt lundi matin “d’un dysfonctionnement interne” mais “c’était temporaire, cela est rentré dans l’ordre”, assez rapidement pour les applis Banque Populaire et Caisse d’Epargne, a expliqué un porte-parole à l’AFP. Les sites internet ont recommencé à fonctionner de manière plus progressive, mais ont remarché vers 12H30, a ajouté le porte-parole de BPCE.ole-chd-kap-etr-dax/alh/de

ZFE: le Grand Paris prolonge d’un an les dérogations et la dispense de contrôle

La Métropole du Grand Paris (MGP) a annoncé lundi la prolongation d’un an du dispositif de dérogation pour les véhicules les plus polluants circulant dans la Zone à faibles émissions (ZFE), ainsi que la dispense de contrôle.Comme c’est le cas depuis janvier 2025, les automobilistes concernés par les interdictions pourront bénéficier jusqu’à fin 2026 d’un “pass 24 heures” pendant 24 jours pour circuler librement dans la ZFE, en plus des week-ends, soit 139 jours par an au total, précise la MGP dans un communiqué.La “période pédagogique” d’une année, durant laquelle aucune sanction n’est appliquée, est également prolongée jusqu’à décembre 2026 dans la ZFE du Grand Paris qui englobe 77 communes sur les 131 de la métropole. Les ZFE, initiées en 2019 pour limiter la pollution de l’air et ses effets sur la santé, restent en vigueur dans plusieurs agglomérations en France malgré le vote de leur suppression en mai par l’Assemblée nationale.Depuis début 2025, celle du Grand Paris exclut de son périmètre les automobilistes détenteurs d’un véhicule Crit’Air 3 (certificat de qualité de l’air), c’est-à-dire les véhicules diesel immatriculés avant 2011 et les voitures à essence d’avant 2006.Près de 38.000 pass ont été attribués en un an et 3.900 dérogations accordées, principalement pour des accès aux soins médicaux, le travail en horaires décalés ou des formations, a-t-on précisé de même source.Le Grand Paris poursuit en outre ses aides aux automobilistes afin de remplacer les véhicules anciens par des véhicules moins polluants, alors que le gouvernement a supprimé les aides à la reconversion et que le bonus écologique a baissé.Jusqu’à 10.000 euros d’aides peuvent être attribués pour l’achat d’un véhicule neuf, dont 6.000 de la MGP.Dans le cadre du projet de loi “simplification”, l’Assemblée a voté en mai 2025 la suppression des ZFE, à l’initiative des Républicains et du Rassemblement national, mais cette suppression n’a pas terminé son parcours législatif et les règles continuent donc de s’appliquer.”Les outils que nous renouvelons offrent des solutions concrètes (…) pour permettre un temps d’adaptation et d’appropriation de la mesure, afin de garantir une ZFE responsable et raisonnable. La santé publique des habitants reste notre priorité”, a déclaré le président LR de la MGP Patrick Ollier, ajoutant qu’il restait “toutefois très attentif à l’évolution du cadre législatif et réglementaire national”.