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Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, arrive en France

Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, doit arriver mercredi en France où il sera incarcéré après un passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, prévue aux alentours de 10H00 (09H00 GMT), il sera directement pris en charge par des agents de l’administration pénitentiaire puis amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport, a indiqué une source proche du dossier. Au tribunal, il sera “présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine”, d’après le parquet de Bobigny.”Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l’administration pénitentiaire”, a poursuivi la même source.Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19H35 heures locales (12H35 GMT) après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta.  Il est escorté par trois policiers français.Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- “Raisons humanitaires” -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, avait réagi mardi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

Pas à pas, l’IA générative “souveraine” Albert infuse dans la fonction publique française

Plus d’un an après son lancement, l’intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l’Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.Mercredi matin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l’IA, quelques jours avant que la France n’accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d’un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour “ne pas dépendre de technologies outre-atlantique”, précise à l’AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum. “La souveraineté est une vraie contrainte”, souligne-t-il. “Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données”. – Des démarches en ligne aux douanes -Albert a d’abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.”Cela permet aux agents d’interroger une base de connaissance fiable” qui génère “des réponses avec des sources en lien”, explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum. Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent. Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l’Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme “Service Public +”.  “L’agent reste responsable de la publication de la réponse” qu’il peut amender, insiste M. Tan. “Il y a toujours une supervision humaine”.Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l’été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d’intelligence artificielle. On leur met à disposition “les algorithmes et la puissance de calcul”, détaille Ulrich Tan, l’idée étant “d’abaisser la barrière à l’entrée pour que les administrations puissent s’approprier le plus facilement possible la technologie”.Les services de douanes et la gendarmerie s’en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d’IA générative en français. “C’est un outil qui permet d’objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles”, détaille-t-elle à l’AFP. – “Travail du clic” -Mais Albert est loin de séduire tous les services de l’Etat.La direction générale des Finances publiques refuse de l’utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l’AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques. France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.  Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que “les résultats étaient souvent moins pertinents qu’une recherche Google”, raconte M. Gandouin.   “C’est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d’information ni même de formation vis-à-vis des conseillers”, ajoute-t-il. Avec les expérimentations sur l’IA, “loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d’anomalies extrêmement grandes” avec le risque “d’une intensification des tâches répétitives” et de “se retrouver dans des postures de travail du clic”, pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.Albert atteint près de 65% de pertinence, “ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage”, tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). “Avec cependant une forte volatilité”, reconnaît-il. “Parfois, c’est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l’IA déraille, NDLR)”, ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique. Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l’automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d’agents.Mais aussi “la perte de sens” lorsque “l’IA était supposée être notre outil et c’est nous qui sommes l’outil de l’IA”, note-t-il. Pour cet expert, l’Etat n’est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l’intelligence artificielle générative. Plus de 25 administrations utilisent aujourd’hui Albert, d’après Ulrich Tan, dont l’objectif pour 2025 est d’être capable de gérer “le passage à l’échelle sur l’ensemble” des services de l’Etat.  

La Citroën DS fête ses 70 ans à Rétromobile

La Citroën DS, voiture des présidents, “objet parfaitement magique”, va fêter ses 70 ans au salon Rétromobile, qui ouvre ses portes mercredi à Paris.Révélée le 6 octobre 1955 au Grand Palais, lors du Mondial de l’automobile de Paris, la DS surprend alors par ses lignes avant-gardistes, très aérodynamiques.Elégante, rapide, elle inaugure également un système hydropneumatique (avec de l’huile à haute pression) qui rend ses suspensions très confortables et lui permet de freiner fort. André Lefèbvre, ingénieur aéronautique de formation, et Paul Magès, créateur du système de suspension, y ont travaillé avec le designer et sculpteur Flaminio Bertoni, déjà connu pour les lignes affûtées de la Citroën Traction Avant. Assemblée dans l’usine parisienne de Javel mais aussi en Grande-Bretagne, en Belgique et en Afrique du Sud, la DS a été un des grands succès de Citroën, produite à 1.456.115 exemplaires jusqu’en 1975, selon Citroën.L’écrivain et sémiologue Roland Barthes la cite en symbole de l’automobile “consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique”.Selon lui, “la +Déesse+ a tous les caractères (du moins le public commence-t-il par les lui prêter unanimement) d’un de ces objets descendus d’un autre univers, qui ont alimenté la néomanie (passion de la nouveauté) du XVIIIe siècle et celle de notre science-fiction”.”La vitesse s’exprime ici dans des signes moins agressifs, moins sportifs, comme si elle passait d’une forme héroïque à une forme classique. (…) La Déesse est visiblement exaltation de la vitre, et la tôle n’y est qu’une base”, poursuit Roland Barthes dans ses “Mythologies” (1957).La DS est rapide, en effet, et gagne le rallye de Monaco en 1959 et 1966, mais c’est aussi une star qui apparait dans de nombreux films, avec Alain Delon dans “Le Samouraï” (1967), ou avec Louis de Funès dans “Rabbi Jacob” (1973). Elle transporte plusieurs chefs d’Etat, dont le général de Gaulle, qui survit en DS à l’attentat du Petit-Clamart en 1962.Fin 1968, l’Elysée en commande une version d’apparat: son cahier des charges prévoit qu’elle soit plus longue que la Lincoln alors utilisée par le président des Etats-Unis, selon Citroën.La DS est devenue désormais un des modèles favoris des collectionneurs, s’échangeant à partir de 20.000 euros pour un exemplaire en bon état, et jusqu’à près de 340.000 euros aux enchères en 2009 à Paris, pour une des dernières DS cabriolet, datant de 1973. -“DS Ballons”-Au moins douze de ces DS vont trôner au salon de la voiture de collection Rétromobile, de mercredi à dimanche à la Porte de Versailles, dans le sud de la capitale.La “DS Ballons”, qui repose sur quatre ballons imposants remplaçant ses roues, va également revivre. Imaginée en 1959 par Citroën pour faire promouvoir sa suspension innovante, elle a été reconstruite par les élèves de l’École nationale des professions de l’automobile et de la mobilité (Garac).Entre les nombreuses voitures proposées aux enchères et les stands des clubs de passionnés, le salon rend aussi hommage cette année aux écuries de Formule 1 françaises avec plusieurs voitures Matra, Ligier ou Williams Renault.Renault y présente d’ailleurs un prototype de monoplace électrique inédit, la “Filante Record 2025”, qui vise à établir un record d’autonomie au premier semestre 2025 avec son profil très long et très bas. D’autres constructeurs – actuels – sont aussi présents pour toucher leur public de fans, comme Toyota avec une apparition de son pilote de rallye Sébastien Ogier, Mazda avec son cabriolet MX-5, ou Cadillac qui se relance en Europe en version électrique.La marque DS du groupe Stellantis, qui a repris le nom de la voiture pour tenter de percer dans le segment haut de gamme face aux constructeurs allemands, en profite pour lancer son nouveau vaisseau amiral électrique, la DS N°8.

En Corée du Sud, une addict au shopping repentie, inspirée par une doudoune

Lee So-yeon enrichissait sa garde-robe d’une nouvelle tenue cinq fois par semaine. Jusqu’à ce qu’une banale doudoune à moins de deux dollars fasse voler en éclats son monde de fashionista et la pousse à s’engager.Une question toute simple s’impose à la Sud-Coréenne de 30 ans, à la vue du manteau vendu dans un magasin H&M aux Etats-Unis, où elle travaillait alors : comment est-ce possible?Plongeant dans les méandres de la fast-fashion, modèle économique caractérisé par un renouvellement très rapide des collections, Lee So-yeon en découvre le coût environnemental et humain, conséquence d’un consumérisme exacerbé qui affecte la planète et la santé mentale des addicts au shopping.”J’avais l’habitude d’acheter une nouvelle tenue chaque jour de la semaine”, du lundi au vendredi, se remémore Mme Lee auprès de l’AFP, ajoutant qu’une pièce lui coûtait le plus souvent moins d’un dollar.La fashionista réalise que si les prix sont si bas, c’est à cause de salaires de misère et du peu de cas fait par le secteur à son impact environnemental.La jeune femme décide alors d’arrêter d’acheter des vêtements neufs. Six ans après, elle n’a pas fait machine arrière et a abandonné définitivement la fast-fashion.Son actuelle garde-robe, bien moins fournie, se compose de pièces de seconde-main offertes par des amies et sa famille, dont un blouson en cuir vintage qui appartenait à sa mère.Au contraire d’un vêtement de fast-fashion, fait pour être vite changé, ces vêtements ont tous une histoire unique qui les rend irremplaçables, affirme Lee So-yeon.”Au final, les habits les plus respectueux de l’environnement sont ceux qui se trouvent déjà dans votre armoire”, résume-t-elle.- Pression du look -La jeune femme explique que sortir de la spirale consumériste l’a aidé à échapper à la pression du look.Quand elle était accro au shopping, la Sud-Coréenne pouvait être stressée dès le matin, hésitant à choisir la bonne tenue pour un événement important en soirée.”Je subissais beaucoup de pression par rapport au regard des autres”, se souvient-elle.L’effondrement en 2013 au Bangladesh du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.130 ouvriers du textile, en majorité des jeunes femmes, l’a aussi aidé à changer de paradigme. Ces employés sont morts en confectionnant des habits pour “des femmes comme moi”, se désole Lee So-yeon.Elle organise désormais des échanges de vêtements avec ses amis et sa famille, et a écrit un livre pour promouvoir l’idée d’apprécier les vêtements pour “leur histoire”, plutôt que de suivre des tendances éphémères.Elle fait partie d’un mouvement émergent qui cherche à promouvoir les vêtements de seconde main et à sortir du cycle de la surconsommation. L’application Lucky Sweater fournit ainsi une plateforme permettant aux utilisateurs d’échanger des articles de leur garde-robe, a expliqué à l’AFP sa fondatrice Tanya Dastyar.”On peut toujours être à la mode, se sentir bien et avoir un superbe allure” sans acheter de nouveaux vêtements, souligne-t-elle.- Sud-Coréens réticents -L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde, pesant environ 10% de la totalité des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, selon les estimations de la Banque mondiale.La plupart des habits modernes sont fabriqués à partir de matières synthétiques telles que le nylon ou le polyester, des fibres principalement composées de plastique et non-biodégradables, d’après des données du secteur.Les antis reconnaissent que la seconde-main peut contribuer à limiter ses effets néfastes. Mais en Corée du Sud, beaucoup montrent des réticences face aux pièces d’occasion, associées aux difficultés financières, relève Kim Dong-hyun, directeur d’une entreprise d’export de vêtements d’occasion.”Souvent, les gens n’ont pas un regard positif sur quelqu’un qui porte des vêtements usagés, car ils sont perçus comme des pièces que personne ne veut”, analyse M. Kim pour l’AFP. La Corée du Sud est le cinquième plus gros exportateur de vêtements d’occasion au monde, derrière les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon l’Observatoire de la diversification économique.Dans l’usine de M. Kim à Paju, à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale Séoul, l’AFP a observé des montagnes de vêtements de seconde-main empilés comme dans une décharge.Les pièces sont triées par une pince mécanique avant d’être exportées. “Beaucoup traitent les bacs de collecte de vêtements exactement comme une poubelle”, soupire M. Kim.

Trump in ‘no rush’ to speak with China’s Xi despite tariff battle

US President Donald Trump said Tuesday he was not in a hurry to speak with his Chinese counterpart Xi Jinping, despite expectations that they would hold talks after announcing tit-for-tat tariffs in a growing trade conflict.Beijing said it was imposing levies on imports of US energy, vehicles and equipment in a return salvo minutes after …

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Budgets: Bayrou affronte deux motions de censures, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, le Premier ministre François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer sans les voix des socialistes et probablement du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” du pays, a défendu le premier secrétaire Olivier Faure. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.”C’est l’heure de vérité, il y aura des conséquences”, prévient Manuel Bompard, coordinateur de LFI. Sans censure, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement même s’ils n’en font pas partie, estime Eric Coquerel, une position que ne partagent pas les cadres écologistes.Le Rassemblement national et ses alliés ciottistes, s’ils fustigent le texte, feront planer le suspense jusqu’à environ 15H00. Mais Jordan Bardella, président du parti, s’est clairement exprimé mardi contre une censure aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle de Michel Barnier.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes, et sans doute celles du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. “Pour justifier la non-censure (sur les budgets) les socialistes vont nécessairement devoir obtenir des gains politiques tout le temps, et donc entrer dans une logique de compromis. Ils vont passer dans la sphère d’attraction de la macronie”, tance Manuel Bompard.D’autant que le calendrier parlementaire n’est pas simple pour la gauche: le premier texte examiné jeudi sera une proposition de la droite pour restreindre le droit du sol à Mayotte, qui pourrait passer avec les voix d’une partie du camp gouvernemental.”On a bien ça en tête”, reconnaît une source au groupe socialiste, qui y voit toutefois l’occasion d’illustrer que le PS est du “même côté de la barricade” que ses alliés du Nouveau Front populaire.Quant à François Bayrou, il a dit mardi son ambition de s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl/sde/gvy

Trump says US will take over Gaza, create ‘Riviera of the Middle East’

President Donald Trump revealed an extraordinary plan Tuesday for the United States to take over the Gaza Strip, resettle Palestinians in other countries — seemingly whether they wanted to leave or not — and turn the territory into “the Riviera of the Middle East.”Trump made the stunning proposal to audible gasps during a joint press …

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L’objectif de maintien du réchauffement sous 2°C “est mort”, selon un éminent climatologue

L’objectif de maintien à long-terme du réchauffement climatique sous le seuil des +2°C par rapport à la période préindustrielle, la limite haute fixée par l’accord de Paris, “est mort”, a estimé mardi un éminent climatologue américain.James Hansen, ancien chef climatologue de la Nasa, publie cette semaine avec plusieurs scientifiques une étude concluant que certains phénomènes qui sous-tendent le changement climatique ont été sous-estimés.Selon leur analyse de la situation actuelle et leurs projections, “l’objectif des 2°C est mort”, a déclaré mardi M. Hansen lors d’une présentation.L’un des scénarios ambitieux du Giec – le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU -, tablant sur une nette diminution des émissions de gaz à effets de serre permettant possiblement de contenir le réchauffement sous ce seuil, est “aujourd’hui impossible”, a-t-il estimé.En cause, explique-t-il, la consommation énergétique mondiale qui “augmente et continuera d’augmenter”, avec une “majeure partie de l’énergie provenant encore des combustibles fossiles”, principaux émetteurs de gaz à effets de serre.En plus de cette transition énergétique trop lente, le scientifique et son équipe pointent dans leur étude “un manque de réalisme dans l’évaluation du climat”, estimant que ce dernier est plus sensible aux émissions de gaz à effet de serre que ce qui est envisagé aujourd’hui.- Emissions de soufre -Dans leur analyse, M. Hansen et ses collègues se sont également penchés sur le rôle d’un changement de régulation dans le secteur maritime en 2020, dont les effets sur le climat auraient selon eux été minimisés.Ce changement s’est traduit par une réduction des émissions de soufre, qui réfléchissaient la lumière du soleil vers l’espace et participaient ainsi à refroidir l’atmosphère.Les chercheurs évaluent par ailleurs que la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (Amoc), un système de courants marins jouant un rôle majeur dans la régulation du climat, devrait cesser “au cours des 20 à 30 prochaines années” du fait notamment de la fonte des glaces.Une telle disparition entraînerait “des problèmes majeurs, notamment une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres”, préviennent-ils, parlant d’un “point de non-retour”.Selon leurs prévisions, les températures moyennes mondiales devraient rester égales ou supérieures à +1,5 °C par rapport à celles préindustrielles dans les années à venir, avant d’atteindre le seuil des +2°C d’ici à 2045.Adopté il y a près de dix ans par la quasi-totalité des pays, l’accord de Paris dont Washington a récemment annoncé se retirer pour la deuxième fois, vise à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous de 2°C” par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.Cela dans l’objectif de limiter significativement les conséquences les plus catastrophiques du réchauffement climatique.Le monde s’est déjà réchauffé de 1,3°C en moyenne et le seuil des 1,5°C a été dépassé pour la première fois ces deux dernières années selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

US health secretary nominee RFK Jr passes crunch Senate vote

US President Donald Trump’s embattled health secretary pick, vaccine conspiracy theorist Robert F. Kennedy Jr, squeaked through a crucial vote in his confirmation bid on Tuesday as senators advanced his nomination to the floor. With Republicans having a one-seat advantage on the Senate Finance Committee, Kennedy’s future hinged on Bill Cassidy, a physician who has clashed …

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Trump says US will ‘take over’ Gaza as he welcomes Netanyahu

President Donald Trump made an extraordinary proposal for the United States to “take over” the Gaza Strip, as he hosted Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu for crucial talks on the truce with Hamas.Trump also doubled down on his call for Palestinians to move out of the war-battered territory to Middle Eastern countries like Egypt and Jordan, …

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