AFP Top News

Bobigny: deux policiers en garde à vue et suspendus pour des soupçons de viols au tribunal

Deux policiers ont été placés en garde à vue jeudi et suspendus de leurs fonctions après qu’une jeune femme a dénoncé avoir été violée par ces fonctionnaires dans la nuit de mardi à mercredi au dépôt du tribunal de Bobigny.”S’ils sont avérés, ces agissements sont extraordinairement graves et inacceptables”, a réagi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez dans une déclaration à l’AFP. “Les deux agents concernés ont été immédiatement suspendus et j’ai demandé que l’on fasse toute la lumière sur ces faits, afin de comprendre comment cela a pu se produire”, a-t-il poursuivi.La jeune femme était au moment des faits qu’elle dénonce “déférée au parquet de Bobigny pour des faits de soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant”, avait indiqué le procureur Éric Mathais dans un communiqué.Le tribunal de Bobigny est géographiquement compétent mais s’est dessaisi au profit du parquet de Paris, a annoncé dans l’après-midi le ministère public parisien.Mercredi en fin d’après-midi, la jeune femme “a révélé avoir fait l’objet de deux viols durant la nuit du 28 au 29 octobre par deux fonctionnaires du dépôt du tribunal de Bobigny”, avait précisé le chef du parquet de Bobigny.”Les deux fonctionnaires de police visés par la plainte ont été placés (jeudi) matin en garde à vue”, avait-il ajouté, se refusant à livrer davantage de précisions, “les investigations étant en cours”.- “Fermeté totale” -L’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la “police des polices”, a été saisie de l’enquête ouverte pour viols par personnes abusant de l’autorité que lui confèrent leurs fonctions.Si l’enquête en cours “conclut que des faits criminels ont été commis, et que l’honneur des policiers a été sali, il va de soi que des sanctions seront prises”, a ajouté M. Nuñez, assurant que sa “fermeté sera totale”.”À la suite de ce signalement, j’ai immédiatement suspendu de leurs fonctions les deux policiers affectés au dépôt du tribunal judiciaire de Bobigny”, a annoncé sur X le préfet de police de Paris, Patrice Faure.Les investigations judiciaires sur la révélation de “faits d’une particulière gravité” devraient permettre de “déterminer l’implication de ces fonctionnaires”, a précisé la préfecture de police (PP).”En parallèle, une enquête administrative a également été initiée” par la PP, a-t-on souligné.Une source proche du dossier a précisé à l’AFP que la jeune femme est âgée de 26 ans. Selon cette source, les deux fonctionnaires placés en garde à vue n’étaient “pas policiers depuis longtemps” et sont âgés de 23 et 35 ans.Selon une deuxième source proche du dossier, les deux fonctionnaires ont d’initiative écrit un rapport administratif pour exposer leurs versions des faits.Le dépôt de Bobigny est l’antichambre d’un des tribunaux les plus importants de France, le deuxième après Paris. Situé au sous-sol du palais de justice, il est réputé perclus de problèmes (d’organisation, d’effectifs, de vétusté, etc.) mais doit bénéficier des prochains travaux d’extension du palais de justice, qui prévoit l’aménagement d’un nouveau dépôt. Dans un autre département de la région parisienne, la Seine-et-Marne, un policier devrait être jugé au premier semestre 2026 pour viols sur une femme au sein même d’un commissariat. La plaignante est une femme de nationalité angolaise, sans papiers, qui avait dénoncé avoir été violée, à deux reprises, par un gardien de la paix en 2023, au commissariat de Pontault-Combault.Cette dernière affaire avait été révélée par le journal Libération dans une série intitulée #MeToo Police. Selon le quotidien, la femme qui accuse le policier de viols était allée porter plainte pour violences conjugales.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Menacée par le manque d’eau, la Grèce annonce un plan de 2,5 milliards d’euros

Face au manque d’eau qui menace Athènes et de nombreuses îles, la Grèce se prépare “au pire des scénarios possibles”, a averti jeudi le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, en dévoilant un plan de lutte de 2,5 milliards d’euros sur dix ans.”Nous devons être prêts pour le pire des scénarios possibles”, a lancé Kyriakos Mitsotakis, face à la sécheresse de ces dernières années et l’aggravation des conditions climatiques en particulier dans la capitale grecque et la région qui l’entoure, l’Attique, bassin de 4,4 millions d’habitants.   La menace plane aussi sur de nombreuses îles touristiques et sur la deuxième ville du pays, Thessalonique (nord).   “Il peut neiger, il peut pleuvoir (…), mais l’espoir n’est pas une stratégie”, a-t-il ajouté à l’occasion du centenaire de l’Eydap, l’une des plus importantes sociétés publiques de distribution d’eau du pays.”L’Attique est confrontée à la perspective d’un grave problème d’approvisionnement en eau si nous ne prenons pas des mesures nécessaires et drastiques”, a souligné le chef du gouvernement.Face à la baisse des réserves ces dernières années, le ministre de l’Energie et de l’Environnement, Stavros Papastavrou, a présenté à cette occasion “un plan ambitieux de 2,5 milliards d’euros” sur dix ans pour assurer les ressources en eau.Parmi ces mesures figure “un ouvrage emblématique” pour renforcer les réservoirs d’eau qui alimentent le réseau d’Athènes ainsi que des ouvrages de désalinisation pour les îles.- Désalinisation -La pénurie d’eau touche avec acuité des îles touristiques notamment de l’archipel des Cyclades où existent pourtant des unités de désalinisation et de forage pour assurer les besoins d’une population qui grossit l’été.Plus largement, “les données montrent qu’après Chypre, notre pays sera confronté au plus fort stress hydrique d’Europe du Sud”, a-t-il averti, ajoutant que plus de la moitié de la population grecque pourrait être affectée.Le pays occupe désormais le 19e rang mondial en matière de risque de pénurie d’eau, a précisé M. Papastavrou.Et depuis 2022, les réserves d’eau de la Grèce ont diminué d’environ 250 millions de mètres cubes par an, selon lui.Cette évolution s’est accompagnée d’une baisse de 25% des précipitations et d’une augmentation annuelle de 15% de l’évaporation, a-t-il ajouté.Pays méditerranéen coutumier des vagues de chaleur estivale, la Grèce a connu ces dernières années des hivers doux marqués par de faibles précipitations qui ont réduit considérablement les réserves d’eau.Elle a aussi enregistré en 2024 l’été le plus chaud jamais répertorié.Selon l’Observatoire national d’Athènes, en moyenne, les températures estivales en Grèce ont augmenté de 2,3 degrés Celsius entre 1960 et 2024.- Surface du lac réduite -Le principal réservoir d’eau de l’Attique, le lac artificiel de Mornos, à 200 km à l’ouest d’Athènes, alimenté par la rivière Evinos, a affiché une forte baisse de ses réserves depuis un an, en raison notamment de l’absence de chutes de neige ces deux dernières années. La surface du lac s’est ainsi réduite de 14–15 km2 à seulement 8 km2, selon le directeur de recherche de l’Observatoire national d’Athènes, Kostas Lagouvardos, sur la chaîne publique ERT.”Si les précipitations et les chutes de neige ne sont pas suffisantes en novembre et décembre, nous serons confrontés au printemps à un grave problème de disponibilité en eau”, a-t-il mis en garde.Outre les effets du changement climatique, particulièrement tangibles dans ce pays méditerranéen, nombre d’experts pointent aussi du doigt le gaspillage fréquent de l’eau, notamment lors de l’irriguation des terres arables.Les pertes sur les réseaux atteignent actuellement jusqu’à 50% à l’échelle nationale, s’est alarmé M. Papastavrou.”À Singapour et en Israël, chaque goutte d’eau est utilisée deux ou trois fois”, a-t-il souligné.Lors de la canicule prolongée en été 2024, l’opérateur public régional avait invité les habitants de la capitale grecque et de sa région alentour à surveiller attentivement leur consommation d’eau. Des appels dans les médias et sur les réseaux sociaux étaient alors diffusés quotidiennement pour sensibiliser la population.Dans les îles touristiques, certains comme la maire de Sifnos, une île des Cyclades prisée, fustigent aussi la surconsommation d’eau pour les piscines et l’arrosage des jardins. La baisse considérable du niveau du lac de barrage de Mornos a entraîné la réapparition des bâtiments abandonnés du village englouti de Kallio.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’ouragan Melissa se dirige vers les Bermudes, au moins 20 morts à Haïti

L’ouragan Mélissa, qui a fait au moins 20 morts en Haïti, dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Cuba, doit toucher les Bermudes jeudi après une course de plusieurs jours dans les Caraïbes.  “Melissa devrait toucher l’île (des Bermudes) plus tard aujourd’hui et ce soir”, indique dans son dernier point le centre national américain des ouragans (NHC), qui fait état de vents mesurés à 165 kilomètres par heure et de possibles “inondations côtières”.Les autorités de l’archipel des Bahamas ont en revanche “annulé l’alerte ouragan” pour les Bahamas centraux et méridionaux, tout comme pour les îles Turques-et-Caïques. Depuis mercredi, Cuba nettoie ses rues inondées et jonchées de débris. Machettes à la main, des voisins de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, se sont entraidés mercredi pour dégager les rues jonchées d’arbres et branchages, a constaté l’AFP.Des pans de maisons se sont effondrés, des toits de tôles tordus par les vents sont à terre, et la ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisant au sol. Des rivières sont sorties de leur lit et par endroits l’eau a atteint la taille d’un homme. Le toit de la maison de Mariela Reyes s’est envolé pour se fracasser dans la rue. “Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède”, a soupiré cette femme de 55 ans, découragée.- “Destruction immense” – Le président cubain Miguel Diaz-Canel a indiqué que l’ouragan avait causé des “dégâts considérables”, sans annoncer de bilan humain.A Haïti, pas directement frappé par l’ouragan mais sévèrement touché par de fortes pluies, au moins 20 personnes, dont 10 enfants, sont mortes et 10 ont été portées disparues, selon le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre.Trois personnes sont mortes au Panama, trois en Jamaïque et une en République dominicaine.L’ouragan Melissa était le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu’il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents d’environ 300 km/h.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston par vidéo Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.”Des gens sont dans des abris à travers le pays (…). Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”, a-t-il ajouté, évoquant un million de personnes touchées.”Restez forts. Nous reconstruirons, nous nous relèverons”, a promis sur X le Premier ministre de Jamaïque, Andrew Holness.Dana Morris Dixon, ministre de l’Éducation et de l’Information, a indiqué que les dégâts étaient “importants dans l’ouest de la Jamaïque” mais a souligné que la capitale Kingston n’avait “pas été gravement endommagée”.Desmond McKenzie, ministre des Collectivités locales, a pour sa part relevé “qu’au milieu de tout cela, un bébé (avait) été mis au monde en toute sécurité dans des conditions d’urgence. Il y a donc (…) un bébé Melissa”.- “Rappel tragique” -Progressivement, l’aide étrangère a commencé à affluer. Les Etats-Unis ont “envoyé des équipes de secours et d’intervention dans les zones touchées, ainsi que des fournitures vitales”, a indiqué sur X le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés, selon son ministère des Affaires étrangères.La tempête “nous rappelle qu’il est de plus en plus urgent de rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature”, a estimé le roi Charles III dans un message sur les réseaux sociaux. Le secrétaire exécutif de l’ONU chargé du changement climatique a pour sa part évoqué la grande conférence climatique des Nations unies COP30, dans quelques jours au Brésil.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a rappelé Simon Stiell, lui-même originaire de l’île de Carriacou (Grenade), frappée l’an dernier par un ouragan.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des ouragans (ou cyclones ou typhons) augmente, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes. Ce n’est pas le cas du nombre total de cyclones, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burs-cha-vla-adm-dla/pt 

La Paris Games Week revisite sa formule pour attirer les fans de pop-culture

Pour sa première journée d’ouverture, la Paris Games Week, plus grand salon du jeu vidéo en France, accueille jeudi plusieurs milliers de visiteurs avides de tester les dernières nouveautés, avant de prendre des allures de festival en soirée avec des concerts et des animations de stars du web.De premières files d’attente se sont formées dès l’ouverture à 9H00 devant les stands des productions les plus attendues comme le jeu d’horreur “Resident Evil Requiem” du japonais Capcom et “Call of Duty: Black Ops 7″, nouvel opus de la série d’Activision.”On est venu de Toulouse pour que mon fils puisse tester +Call of+”, raconte à l’AFP Jérôme Grimal, informaticien de 49 ans, qui patiente derrière plusieurs dizaines de personnes avec son fils Julian, 13 ans.Cette quatorzième édition réunit “tout ce qu’il aime” avec des espaces dédiés aux mangas, au cosplay et jeux de cartes à collectionner, ajoute le père de famille.Avec comme nouveaux partenaires le groupe Fimalac Entertainment (propriétaire de l’agence artistique Webedia) et le spécialiste de l’organisation de salons GL events, la Paris Games Week a pour ambition de s’élargir cette année “à tous les loisirs, que ce soit la musique, les jeux de cartes ou les spectacles”, détaille Nicolas Vignolles, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), l’organisateur de l’événement.- Nouveautés -“Je suis curieux de voir les nouveautés et l’ambiance”, glisse Fabien, informaticien de 40 ans venu avec sa nièce et sa fille pour tester essentiellement les jeux du géant japonais Nintendo, “plus adaptés aux enfants”. Raccourcie d’une journée, la fête du jeu vidéo propose pour la première fois des nocturnes au Dôme de Paris, avec notamment un concert des rappeurs Bigflo & Oli, des compétitions de esport et un spectacle autour de la musique du jeu vidéo français à succès “Clair Obscur: Expedition 33″.”J’ai pris un billet uniquement pour ce concert”, affirme Cyrille Frouin, 28 ans, arborant béret rouge et marinière à l’effigie des héros du titre de Sandfall Interactive.Plusieurs stars du web comme Inoxtag et Domingo seront présents pour animer quiz et défis.Une partie “business” accueille également des conférences et tables rondes sur l’avenir de l’industrie.Le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, est venu y présenter jeudi matin les grandes lignes de l’avenir du géant français du jeu vidéo.”Depuis le Covid, pour que les gens sortent de chez eux, il faut qu’il y ait une promesse d’expérience très forte”, souligne James Rebours, président du Sell.Les organisateurs promettent plus de 200 jeux jouables, répartis dans deux halls du Parc des expositions.- “Mal aux yeux” -À côté des dernières nouveautés, un espace permet également de découvrir d’anciennes consoles de jeux, pour certaines vieilles de plusieurs décennies.”Ça fait bizarre, j’ai un peu mal aux yeux”, raconte Gaëtan, 14 ans, qui s’essaye à Rayman 2 sur Dreamcast, console de Sega sortie en 1999.Les trois grands constructeurs de consoles (Microsoft, Nintendo et Sony) sont sur place, aux côtés des principaux éditeurs de jeux comme Ubisoft, Bandai Namco ou Capcom.La Switch 2, nouvelle console de Nintendo qui a connu en juin un lancement record, sera également de la partie.”Cette nouvelle console a embarqué le marché avec elle”, s’enthousiasme Charlotte Massicault, directrice des produits multimédias chez Fnac-Darty.Les organisateurs espèrent une affluence au moins similaire à celle de 2024, qui avait comptabilisé plus de 188.000 entrées.Selon une enquête du Sell publiée en septembre, plus de 40 millions de Français déclarent avoir joué au moins une fois aux jeux vidéo dans l’année, un record.

Plus de 900 SDF décédés l’an dernier en France, dont des enfants, alerte un collectif

Les plus jeunes n’avaient que quelques jours, la plus âgée 93 ans: plus de 900 personnes sans domicile fixe sont décédées en France l’an dernier, un chiffre d’une ampleur inédite qui s’explique à la fois par une hausse du sans-abrisme et par un recensement associatif plus efficace.”Tous les indicateurs sont au rouge, il y a urgence à se mobiliser”, alerte auprès de l’AFP Adèle Lenormand, membre du collectif Les morts de la rue, qui a publié jeudi son décompte actualisé du nombre de personnes sans domicile fixe décédées en 2024.Des hommes, des femmes mais aussi des enfants: 912 décès ont été dénombrés, soit “un nouveau record effroyable”, depuis le premier recensement de 2012.A titre de comparaison, à la même période l’an dernier, le collectif avait comptabilisé 735 morts pour 2023. La hausse constatée est liée en partie à “l’augmentation du nombre de personnes sans domicile fixe”, mais aussi au fait que le collectif reçoit plus de signalements de la part des particuliers, d’associations et de structures d’accompagnement social, explique Adèle Lenormand, qui a coordonnée l’enquête.Ces personnes SDF sont décédées de manière “prématurée”: à 47,7 ans en moyenne, soit un écart d’espérance de vie de 32 ans avec la population générale. Un âge moyen en recul.Il s’agit en majorité d’hommes (82%) mais la part de femmes (13%) est “en hausse, reflétant une féminisation du sans-abrisme”, selon le collectif.- Bébés et personnes âgées -Fait “inquiétant”, 4% des décès concernent des moins de 15 ans, soit “un doublement par rapport à la période 2012-2023″.”C’est lié à la progression du nombre de familles dans la rue”, précise Adèle Lenormand. Les plus jeunes personnes décédées recensées sont, selon elle, des bébés de quelques jours à peine. A l’inverse, la personne la plus âgée avait 93 ans. “On observe une progression du nombre de personnes vieillissantes sans domicile fixe”, détaille Mme Lenormand. “Depuis l’an dernier, des personnes âgées se retrouvent à la rue pour la première fois à la suite d’une expulsion”.Une partie des personnes décédées en 2024 vivaient dans la rue au moment de leur mort, d’autres étaient hébergées, dans des structures d’urgence ou de soins.Dans de nombreux cas, la cause du décès reste inconnue (40%). Pour 17%, il s’agit d’une mort violente (noyade, agression, suicide).L’Ile-de-France concentre 37% des décès et la région Hauts-de-France enregistre un doublement (163 décès), “notamment survenus lors de traversées de la Manche”.- Action publique -“Face à cette tragédie, l’urgence est double: protéger les plus vulnérables et réformer en profondeur les politiques publiques pour que le droit au logement convenable devienne enfin une réalité”, soulignent dans un communiqué Les morts de la rue, qui avaient organisé en mai à Paris une cérémonie d’hommage aux disparus.Pour l’heure, l’action des pouvoirs publics est largement insuffisante aux yeux des associations. En février, une vingtaine d’entre elles ont déposé devant le tribunal administratif de Paris deux recours contre l’Etat pour “carence fautive” dans la lutte contre le mal-logement et le sans-abrisme.L’Etat ne remplit pas “correctement” sa mission en matière de politique d’hébergement des personnes sans-abri, avait aussi estimé l’an dernier la Cour des comptes.Le président Emmanuel Macron avait fait la promesse selon laquelle personne ne devait dormir à la rue d’ici à la fin de son premier quinquennat.Il est difficile de connaître précisément le nombre de personnes sans domicile fixe en France: elles seraient environ 350.000, dont 20.000 à la rue, selon la Fondation pour le Logement (ex-Fondation Abbé Pierre).La dernière évaluation officielle de l’Institut national de la statistique, qui remonte à 2012, estimait leur nombre à 143.000. L’Insee devrait dévoiler fin 2026 les résultats d’une enquête pour mettre à jour cette estimation. 

Nouveau coup de filet des enquêteurs lié au cambriolage du Louvre

La procureure de Paris a annoncé jeudi cinq nouvelles interpellations liées au casse du Louvre, dont un des cambrioleurs présumés, mais les bijoux volés, estimés à 88 millions d’euros, restent introuvables.Ces nouvelles interpellations s’ajoutent à celles de deux trentenaires arrêtés samedi et qui sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place. Eux ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir.Les cinq nouveaux interpellés sont en garde à vue pour une durée pouvant aller jusqu’à 96 heures.Parmi eux se trouve un des cambrioleurs présumés, qui “était effectivement un des objectifs des enquêteurs”, a précisé la procureure de Paris sur RTL, ajoutant: “On l’avait dans le viseur”.”Des traces ADN” le lient au vol, a précisé Laure Beccuau, suggérant qu’il faisait partie du commando ayant commis le 19 octobre en moins de huit minutes ce casse spectaculaire qui a fait le tour de la planète.Les autres personnes placées en garde à vue “peuvent éventuellement nous renseigner sur le déroulement de ces faits”, a éclairé la procureure, sans vouloir en dire plus sur leur profil.Les nouvelles interpellations ont eu lieu à Paris et dans son agglomération, notamment en Seine-Saint-Denis, a-t-elle indiqué. “Je redis tout mon soutien aux enquêteurs qui font preuve d’une mobilisation exceptionnelle. Bravo!”, s’est félicité sur le réseau social X le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.- “Déterminée” -Les “perquisitions qui ont eu lieu au cours de la soirée et de la nuit ne nous ont pas permis de retrouver le butin de ce cambriolage”, a déploré la procureure. “Cette enquête, c’est comme un fil d’Ariane”, a comparé Laure Beccuau, insistant: “mon rôle n’est pas d’être inquiète (sur le sort des bijoux) mais d’être déterminée”, comme le sont aussi la centaine d’enquêteurs mobilisés.Et de lancer un message à ceux qui détiendraient les bijoux: “Evidemment la justice saura tenir compte de l’absence de préjudice de ce cambriolage”. “La coopération dans l’enquête, on en tient compte pour la peine évidemment”, a-t-elle formulé plus explicitement.Ces nouvelles interpellations “n’ont pas été du tout liées aux déclarations” des deux mis en examen, mais “à d’autres éléments dont nous disposons au dossier”, les traces ADN, la vidéosurveillance ou encore l’examen de la téléphonie.En garde à vue, les deux mis en examen – un arrêté à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers (région parisienne) – “se sont livrés à des déclarations, que côté enquêteurs et côté magistrats du parquet, nous estimons minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier”, a-t-elle indiqué. “Si on analyse leur casier, on ne peut pas effectivement considérer qu’ils font partie du haut du spectre de la criminalité organisée”, a-t-elle décrypté à leur sujet.La procureure a insisté sur l’idée de sortir “d’une image d’une criminalité organisée, type mafieux, avec le patron et tout un tas d’équipes qui gravitent autour de lui parce que ce sont des connaissances”.La criminalité organisée peut aussi se nourrir, selon elle, de “personnes recrutées sur les réseaux sociaux, n’ayant aucun casier judiciaire” et susceptibles de commettre des méfaits graves pour “des sommes qui nous sidèrent”, sous-entendu modiques. – “Marchés parallèles” -La procureure s’est en outre attardée sur le rôle de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), qui explore “un certain nombre de marchés parallèles” car ce n’est sans doute pas sur le marché légal des oeuvres d’art que surgiront les bijoux.Parmi les hypothèses des enquêteurs: celle que ces bijoux puissent “être une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu”, a-t-elle pointé.L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée d’art le plus visité du monde.Les syndicats de la culture ont pointé jeudi, dans un communiqué commun, un “sous-dimensionnement humain et organisationnel” et des “défaillances techniques” au Louvre.Entendus mercredi par l’Inspection générale des affaires culturelles (Igac) dans le cadre de l’enquête administrative lancée après le casse, les syndicats CFDT, CGT, FSU, SUD, Unsa et CFTC expliquent avoir notamment fait état d'”effectifs très insuffisants”, mais aussi de “systèmes d’alarme et de vidéosurveillance défaillants”, pointant notamment des “zones blanches de communication radio et téléphoniques”.L’Igac doit prochainement remettre son rapport à la ministre de la Culture Rachida Dati. Celle-ci a assuré qu’elle prendrait “toutes les mesures qui s’imposent”. 

No GDP data released as US shutdown bites

A US federal data blackout deepened Thursday as a government shutdown halted the release of third quarter GDP figures, forcing policymakers, financial institutions and business owners to continue flying blind.The world’s biggest economy has already delayed reports on employment, trade, retail sales and others, only recalling some furloughed staff to produce key inflation figures needed …

No GDP data released as US shutdown bites Read More »

Coup de tonnerre à l’Assemblée: le RN obtient une victoire “historique” contre l’accord franco-algérien de 1968

Les députés ont adopté jeudi une proposition de résolution du Rassemblement national visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien de 1968. Une première “historique” pour le parti d’extrême droite, obtenu à une voix près avec l’appui des groupes LR et Horizons.Le piège a fonctionné, jusqu’à semer le trouble jusque dans les rangs macronistes. Maître de l’ordre du jour dans l’hémicycle toute la journée, dans le cadre de sa “niche” parlementaire, le RN a engrangé une victoire inédite dès son premier texte. Et sur un sujet hautement symbolique: la dénonciation de la convention de 1968, qui offre aux Algériens des clauses spécifiques en matière d’immigration et de séjour en France.Un scrutin emporté de justesse, par 185 voix contre 184, avec la totalité des troupes de Marine Le Pen et de son allié UDR Éric Ciotti, mais aussi de la moitié des groupes LR et Horizons.”Quand le RN porte des projets ou des convictions que nous partageons, il n’y a aucune raison (…) de ne pas voter ce que nous voulons pour notre pays”, a justifié le chef des élus de droite, Laurent Wauquiez, rappelant que sa formation avait “porté” la même résolution il y a deux ans.Du côté du parti d’Édouard Philippe également, “nous demandons cette dénonciation”, a souligné le député Sylvain Berrios, soutenant un texte présenté comme “un mandat donné au gouvernement pour qu’il fasse son travail”.L’exécutif entend pourtant “privilégier la voie de la renégociation dans le cadre d’un dialogue exigeant avec l’Algérie”, a expliqué le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, assurant que Paris n’aurait “rien à gagner à une aggravation de la crise” déjà prégnante avec Alger.Mais désormais, “il faut que le gouvernement tienne compte du vote de l’Assemblée nationale”, a appuyé une Marine Le Pen triomphante, se félicitant d’une “journée que l’on peut qualifier d’historique” pour son parti, dont les initiatives ont toujours fait l’objet d’une opposition de principe au Palais Bourbon.- Attal absent et critiqué -Un barrage qu’a de nouveau tenté d’ériger la gauche, en dénonçant à l’instar de l’Insoumis Bastien Lachaud les “lubies racistes” et “l’obsession morbide” d’un RN qui “rejoue à l’infini la guerre d’Algérie”.”Votre histoire, c’est celle d’un parti qui ne prospère que sur la haine de l’autre (…) Hier les juifs, aujourd’hui les Arabes, et demain à qui le tour?”, a renchéri le socialiste Laurent Lhardit, quand l’écologiste Sabrina Sebaihi – elle-même franco-algérienne – a accusé “le RN et ses alliés (d’être) la dernière survivance politique de la haine coloniale”.Mais les quatre groupes de gauche (avec les communistes) n’ont pas fait le plein, avec 143 voix contre le texte sur un total de 195.Les critiques se sont toutefois concentrées sur Gabriel Attal et son groupe Ensemble pour le République, dont seulement 40 députés (sur 92) étaient présents, dont 30 ont voté contre le texte. Le leader du parti Renaissance, qui avait lui-même appelé à dénoncer l’accord de 1968, était d’ailleurs absent lors du débat et du vote.”Ils étaient où les macronistes?” a réagi le patron du PS Olivier Faure. “Cette voix qui nous a manqué pour faire face au RN, c’est celle de Gabriel Attal”, a même affirmé la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain.La députée LR Laure Miller avait pourtant fustigé “l’amateurisme” et le “populisme poussé à son paroxysme” du “parti lepéniste” et de cette résolution “brouillonne et inopérante”.Dans la foulée de ce coup de théâtre, le RN espère décrocher une deuxième victoire sur sa proposition de loi pour rétablir le délit de séjour irrégulier, idée également “majoritaire au sein de l’Assemblée”, selon Marine Le Pen.Si le temps le permet, le RN tendra d’autres pièges à la gauche, avec un texte pour “limiter les frais bancaires”, inspiré d’une initiative communiste, et un autre pour la “gratuité des parkings d’hôpitaux” réclamée aussi par LFI. Preuve de l’embarras suscité, le député LFI Éric Coquerel explique que son groupe a pour “règle de ne jamais voter un texte du RN” mais pourrait décider “de ne pas participer au vote”.gbh-parl/lum/ale

Plus de 900 sans domicile fixe morts en 2024, selon un collectif

En 2024, 912 personnes sans domicile fixe sont décédées en France, un chiffre d’une ampleur inédite, a indiqué jeudi le collectif Les Morts de la Rue, qui recense surtout des décès de jeunes hommes mais aussi de plus en plus de femmes et d’enfants.En 2023, 735 personnes sans domicile fixe sont décédées en France, avait annoncé le collectif l’an dernier.Le collectif, qui mène ce recensement depuis 2012 dénonce “un nouveau record effroyable” et appelle à “agir face à la précarité qui tue”.”Face à cette tragédie, l’urgence est double: protéger les plus vulnérables et réformer en profondeur les politiques publiques pour que le droit au logement convenable devienne enfin une réalité”, souligne Les Morts de la Rue dans un communiqué.Ces personnes SDF sont décédées de manière “prématurée”: à 47,7 ans en moyenne, soit un écart d’espérance de vie de 32 ans avec la population générale.Il s’agit en majorité d’hommes (82%) mais la part des femmes décédées (13%) est “en hausse, reflétant une féminisation du sans-abrisme”, souligne le collectif.A noter, 4% des décès concernent des moins de 15 ans, soit “un doublement par rapport à la période 2012-2023”.Parmi les personnes décédées en 2024, 304 personnes vivaient dans la rue au moment de leur mort et 243 étaient hébergées. Pour 365 personnes, le collectif n’a pu déterminer quelle était la situation prédominante.Dans de nombreux cas, la cause du décès reste inconnue (40%). Pour 17%, il s’agit d’une mort violente (noyade, agression, suicide).L’Ile-de-France concentre 37% des décès et la région Hauts-de-France enregistre un doublement (163 décès), “notamment survenus lors de traversées de la Manche”.Il est difficile de connaître précisément le nombre de personnes sans domicile fixe en France: elles seraient environ 350.000 selon la Fondation Abbé Pierre, quand la dernière évaluation officielle de l’Institut national de la statistique, en 2012, estimait leur nombre à 143.000. L’Insee mène actuellement une nouvelle étude pour mettre ce chiffre à jour.