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Lecornu veut 130 millions pour les maisons France Santé en 2026

Le Premier ministre Sébastien Lecornu veut consacrer 130 millions d’euros dans le budget de la Sécurité sociale aux futures maisons France Santé, qu’il veut développer sur le territoire pour faire face à la désertification médicale.”On va modifier le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale avec une somme de 130 millions d’euros” pour les maisons France Santé, a déclaré jeudi M. Lecornu à l’occasion d’un déplacement à Carentan, dans la Manche.M. Lecornu avait annoncé le lancement de ces maisons France Santé lors de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement à Mâcon, mais sans apporter jusque-là beaucoup de détails sur son projet.Les maisons France santé seront des structures déjà existantes comme des maisons de santé (animées par des médecins libéraux) ou des centres de santé (où des médecins salariés exercent) qui recevront chacune un “forfait de 50.000 euros”, a expliqué à Carentan M. Lecornu.Selon une source gouvernementale, pour avoir le label France Santé devront satisfaire “au moins quatre critères essentiels”: présence garantie d’un médecin et d’une infirmière, pas de dépassement, ouverture au moins cinq jours par semaine et recevoir des patients envoyé par le 15/service d’accès aux soins.”Les 50.000 euros pourront être employés pour venir protéger” les structures, “faire des travaux, embaucher une secrétaire médicale, pour venir accompagner l’arrivée d’un nouveau soignant, d’un kiné…”, a-t-il indiqué M. Lecornu.”Parfois ce sont des pharmacies qui constitueront la maison France santé parce que dans certains territoires ruraux, de toute façon, la seule présence que vous avez, c’est la pharmacie” a-t-il poursuivi.”Je souhaite qu’on ait globalement 15 à 20 maisons France santé qui soient agréées d’ici à Noël par département” puis “on doit avoir une montée en puissance très rapide pour atteindre les 2.000 maisons”, a-t-il indiqué.De source gouvernementale, l’objectif est d’atteindre les 2.000 “d’ici l’été 2026” et 5.000 “d’ici 2027”.  Le Premier ministre s’est déclaré favorable par ailleurs à ce que la discussion parlementaire “desserre un tout petit peu la pression sur les économies” en ce qui concerne les hôpitaux.Le texte actuel, préparé par l’ancien gouvernement de François Bayrou, prévoit que les dépenses de l’hôpital (public et privé) augmentent de 2,4%, un montant jugé largement insuffisant par la fédération des hopitaux publics (FHF). Elle estime qu’il entrainera en réalité pour eux la “plus forte baisse tarifaire” depuis une vingtaine d’années.M. Lecornu a également défendu le principe du doublement des franchises médicales, recalé mercredi en commission des Affaires sociales à l’Assemblée.Mais il a indiqué que le gouvernement n’était pas hostile à élargir le nombre de personnes qui ne paient pas ces franchises. Cette exemption concerne aujourd’hui, 18 millions de personnes (femmes enceintes, mineurs, titulaires de la complémentaire solidaire…), et le gouvernement “est ouvert” à “rehausser” éventuellement ce seuil, selon le Premier ministre.

King Charles to strip Andrew of royal titles, residence: palace

King Charles will strip his younger brother Andrew of his royal titles and long-term residence on the Windsor estate, the palace said in a statement on Thursday. The announcement followed fresh outrage at accusations made by one of Jeffrey Epstein’s main accusers against the 65-year-old, who has denied the charges.”His Majesty has today initiated a formal …

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A l’Assemblée, le RN obtient une victoire “historique” contre l’accord franco-algérien de 1968

Le Rassemblement national a obtenu une première victoire “historique” à l’Assemblée nationale jeudi, en faisant adopter à une voix près une résolution visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien de 1968, quelques heures avant que le Premier ministre Sébastien Lecornu dise que la France devait “renégocier” ce traité.Maître de l’ordre du jour dans l’hémicycle toute la journée, dans le cadre de sa “niche” parlementaire, le RN a engrangé un succès inédit dès son premier texte. Et sur un sujet hautement symbolique: la convention du 27 décembre 1968 entre la France et l’Algérie.Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie, crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de 3 mois dans l’Hexagone et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.Réclamée de longue date par la droite et l’extrême droite, la dénonciation de ce traité a donc obtenu une majorité, de justesse: avec 185 voix contre 184, soit la totalité des troupes de Marine Le Pen et de son allié UDR Éric Ciotti, et la moitié des groupes LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe).S’exprimant lors d’un déplacement à Carentan (Manche), le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé en fin de journée qu’il fallait “renégocier” cet accord qui “appartient à une autre époque”. “La politique étrangère de la France n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin”, a-t-il ajouté.Plus tôt, son ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, avait fait part auprès de l’AFP de son incompréhension sur le choix des députés Horizons de “donner le point” au RN. Même s’il avait également dit à la tribune que Paris entendait “privilégier la voie de la renégociation dans le cadre d’un dialogue exigeant” avec Alger.- Le Pen triomphante -Du côté du parti Horizons  également, “nous demandons cette dénonciation”, a rappelé le député Sylvain Berrios, soutenant un texte présenté comme “un mandat donné au gouvernement pour qu’il fasse son travail”.Et le patron des LR Bruno Retailleau de mettre la pression sur Emmanuel Macron, en lui enjoignant, sans grande surprise, de “ne pas ignorer” ce vote et de faire preuve de “fermeté” avec l’Algérie. Sur France 2, le président du RN Jordan Bardella a demandé au chef de l’Etat de “prendre acte” de ce vote non-contraignant “et de rompre ces facilitations qu’ont les ressortissants algériens”. A l’Assemblée, une Marine Le Pen triomphante s’est félicitée d’une “journée que l’on peut qualifier d’historique” pour son parti.La gauche s’est mobilisée pour faire barrage sans toutefois faire le plein, avec 143 voix cumulées contre le texte sur un total de 195.Les critiques se sont concentrées sur Gabriel Attal et son groupe Ensemble pour la République, dont seulement 30 députés ont voté contre. Telle était pourtant la consigne, selon un cadre attaliste, quand bien même le leader du parti Renaissance avait lui-même appelé à dénoncer l’accord de 1968.L’intéressé s’est surtout fait remarquer par son absence le matin – il participait au même moment à un forum sur la transformation durable du tourisme.- Echec sur le délit de séjour irrégulier -Dans la foulée de ce coup de théâtre, le RN a en revanche subi une déconvenue sur sa proposition de loi pour rétablir le “délit de séjour” pour les étrangers en situation irrégulière. L’article-phare du texte a été supprimé par une coalition des voix de la gauche, de Renaissance et du MoDem, avant que le RN ne retire son texte devenu coquille vide.”Ce texte n’apportera rien de plus en termes de pouvoir coercitif”, a argué le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez. “Si on fait un référendum sur les forces de l’ordre pour savoir s’ils sont d’accord avec ça, je pense qu’on atteint 90%”, lui a rétorqué Marine Le Pen.Le texte a reçu le soutien des LR et de quelques députés Horizons, moins nombreux que sur le texte concernant l’Algérie. Les premiers revendiquant la paternité originelle de cette mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy et abrogée sous François Hollande.Ces votes ont suscité l’indignation à gauche. “La droite est aujourd’hui avec l’extrême droite, dans la même folie xénophobe et raciste”, a lancé l’Insoumise Danièle Obono.gbh-parl-leo/hr/swi/hj

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’ouragan Melissa se dirige vers les Bermudes, au moins 24 morts en Haïti

L’ouragan Mélissa, qui a fait au moins 24 morts en Haïti, dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Cuba, doit toucher les Bermudes jeudi après une course de plusieurs jours dans les Caraïbes.”Les conditions aux Bermudes vont se détériorer rapidement tard cet après-midi et ce soir”, indique dans son dernier point le Centre national américain des ouragans (NHC), qui fait état de vents mesurés à 165 kilomètres par heure.Les autorités de l’archipel des Bahamas ont en revanche “annulé l’alerte ouragan” pour les Bahamas centraux et méridionaux, tout comme pour les îles Turques-et-Caïques.Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l’ouragan Melissa plus puissant et plus destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l’Imperial College de Londres.Depuis mercredi, Cuba nettoie ses rues inondées et jonchées de débris. A Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, des pans de maisons se sont effondrés et des toits de tôles n’ont pas résisté. La ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisent au sol. Le toit de la maison de Mariela Reyes a été emporté. “Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède”, a soupiré cette femme de 55 ans, découragée.A El Cobre, à une vingtaine de kilomètres de là, le son des marteaux résonne jeudi sous le soleil revenu: ceux dont le toit s’est envolé s’efforcent de réparer avec l’aide d’amis et de voisins, a constaté l’AFP. D’autres s’aventurent dehors en quête de nourriture, certaines boutiques commençant à rouvrir.- “Destruction immense” – Le président cubain Miguel Diaz-Canel a indiqué que l’ouragan avait causé des “dégâts considérables”, sans faire de victime selon les autorités.A Haïti, pas directement touché par l’ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 24 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 18 portées disparues, selon un nouveau bilan communiqué par l’ONU jeudi.L’ouragan Melissa a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu’il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents d’environ 300 km/h.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.”Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”, a-t-il ajouté, évoquant un million de personnes touchées, sur une île de 2,8 millions d’habitants. “Ce que je peux dire, c’est qu’il y a eu des victimes et que nous nous attendons, au vu de nos informations, à ce qu’il y en ait d’autres”, s’est borné à dire jeudi le ministre jamaïcain Desmond McKenzie.”Il y a des gens qui n’ont toujours pas pu contacter leurs familles, leurs proches, leurs amis”, a souligné un autre membre du gouvernement, pour illustrer combien les infrastructures ont été endommagées, dans l’ouest surtout. L’armée jamaïcaine s’emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.- “Rappel tragique” -Progressivement, l’aide étrangère a commencé à affluer. Les Etats-Unis ont “envoyé des équipes de secours et d’intervention dans les zones touchées, ainsi que des fournitures vitales”, a indiqué sur X le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés.L’ouragan “nous rappelle qu’il est de plus en plus urgent de rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature”, a estimé le roi Charles III dans un message sur les réseaux sociaux.Le secrétaire exécutif de l’ONU chargé du changement climatique a évoqué la grande conférence climatique des Nations unies COP30 qui s’ouvre dans quelques jours au Brésil.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a déclaré Simon Stiell.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons) les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente, mais pas le nombre total de cyclones, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burs-cha-vla-adm-dla-es/ube

Grands Lacs: Macron annonce une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros

Pour “ne pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie” dans les Grands Lacs, le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros et l’ouverture de couloirs sécurisés pour acheminer de l’aide aux civils pris au piège de la guerre, en République démocratique du Congo et ses pays voisins.”Je suis fier d’annoncer que vous avez collectivement mobilisé plus de 1,5 milliard d’euros d’assistance pour les populations les plus vulnérables”, a-t-il déclaré en clôture d’une conférence internationale à Paris, en évoquant notamment l’envoi de médicaments et de nourriture.Le plan de réponse humanitaire des Nations unies, évalué à 2,5 milliards d’euros, n’était jusque-là financé qu’à hauteur de 16%.Le président a par ailleurs annoncé la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires “dans les prochaines semaines” ainsi que des couloirs humanitaires sécurisés pour l’acheminement de l’aide.Une annonce fraîchement accueilli par le chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe.”Paris ne peut rouvrir un aéroport, puisque les premiers concernés, ne sont pas là”, a-t-il réagi devant des journalistes, en référence au groupe armé du M23 qui contrôle la zone et n’a pas été invité à la conférence de Paris.- Chiffres “insoutenables” -“Nous ne pouvons pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie qui se joue à l’est de la République démocratique du Congo”, a souligné M. Macron, à l’issue de cette conférence co-organisée par la France et le Togo, médiateur désigné par l’Union africaine.”Les chiffres sont insoutenables” avec des millions de personnes “déracinés”, “près de 28 millions de personnes en insécurité alimentaire, une femme violée toutes les quatre minutes et un enfant toutes les 30”, a-t-il poursuivi. Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a quant à lui appelé l’Afrique à participer à son propre effort humanitaire, “non pas seulement par devoir moral, mais parce que c’est une question de dignité et d’efficacité”. – “Convois taxés, ressources détournées” -“Les routes humanitaires sont parfois contrôlées, les convois taxés, les ressources détournées”, a déploré M. Gnassingbé.Il en outre dénoncé l’exploitation minière informelle, le commerce illicite des ressources et la contrebande qui “continuent d’alimenter les groupes armés et d’appauvrir la communauté”, réclamant une meilleure traçabilité.L’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est le théâtre de conflits depuis 30 ans. Mais les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali et son armée.Une soixantaine de pays et d’organisations étaient représentés. Pour les Etats-Unis et le Qatar, pays médiateurs, Massad Boulos, l’émissaire du président américain pour l’Afrique et le négociateur en chef qatari Mohammaed Al-Khulaifi ont fait le déplacement.”Nous aurons ce (jeudi) soir au Quai d’Orsay un échange politique avec les ministres des Etats de la région, les responsables des médiations américaines et qataris, pour voir ensemble comment appuyer au mieux les efforts qui sont aujourd’hui menés”, a souligné le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.”La Conférence de Paris a envoyé un signal important”, a estimé jeudi à l’AFP Luc Lamprière, directeur du Forum des ONG internationales en RDC.Mais ces annonces financières doivent se traduire par des mesures concrètes sur le terrain, “en commençant par la levée immédiate de tous les obstacles administratifs et logistiques qui étouffent la réponse humanitaire”, a-t-il dit.Kevin Goldberg, directeur général de l’association Solidarités international a salué les montants annoncés tout en s’interrogeant sur ce que recouvrent les 1,5 milliard: “Parle-t-on d’engagements pluriannuels ou uniquement de 2025 comme c’était censé être le cas?”Parallèlement au volet humanitaire, la conférence a été l’occasion pour Emmanuel Macron d’apporter son soutien aux efforts de paix déjà en cours avec les médiations de l’Union africaine via le Togo, américaine entre le Rwanda et la RDC et qatarie entre la RDC et le M23.Kinshasa et le M23 ont signé une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, dans laquelle les deux parties ont réaffirmé “leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent”, dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin. Mais sur le terrain, les violences se poursuivent.

Macron rejoint Hollande au palmarès de l’impopularité record

Une impopularité record qui le renvoie à François Hollande: Emmanuel Macron voit sa cote de confiance dégringoler à 11% selon un sondage Verian pour le Figaro magazine publié jeudi, miroir d’une crise politique qui ne cesse de s’alourdir et d’un divorce “profond” et “structurel” avec les Français.En baisse de cinq points par rapport au précédent baromètre, en septembre, le chef de l’État subit notamment une forte chute (-11 points) chez les plus de 65 ans et chez les retraités (-9 points).Il rejoint ainsi le plus bas record atteint par son prédécesseur socialiste François Hollande en novembre 2016. A l’époque, Emmanuel Macron s’affranchissait justement de son mentor et était en pleine ascension politique.A l’inverse, son Premier ministre, Sébastien Lecornu, voit sa cote augmenter de cinq points, à 26%, depuis sa nomination le 9 septembre. Contrairement au locataire de l’Élysée, il bénéficie de la bienveillance des 65 ans et plus (+7 points) et des retraités (+9 points). “Bien sûr il y a un effet de contexte avec un sentiment d’extrême lassitude dans le pays par rapport à cette espèce de chronique politique sans fin, où plus personne ne comprend rien”, relève auprès de l’AFP le politologue Bruno Cautrès.”Et le sentiment aussi qu’Emmanuel Macron est responsable puisqu’il a pris la responsabilité de la dissolution de l’Assemblée nationale” en juin 2024 qui a plongé le pays dans la crise, faute d’avoir dégagé la moindre majorité, ajoute-t-il.- “Mieux il se porte” -Depuis les législatives qui ont suivi, trois Premiers ministres, Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu se sont succédé, avec pour tous le même défi, faire voter un budget sans se faire censurer.Actuellement, l’Assemblée nationale ferraille, au gré d’alliances parfois improbables, pour tricoter et détricoter taxes et impôts, et tenter de trouver des compromis sur le budget 2026.Dans cette tourmente politique et législative, l’hyper-président d’hier assure avoir donné “carte blanche” à son nouveau Premier ministre et rester en retrait des enjeux intérieurs pour se concentrer sur l’international.Mais le naturel revient souvent au galop. Ainsi clamait-il le 21 octobre, depuis la Slovénie, que la réforme des retraites n’était pas “suspendue” mais seulement “reportée”, au risque de contredire et affaiblir Sébastien Lecornu.Il s’est aussi lancé dans de nouveaux “combats”, comme la lutte contre les effets pervers des réseaux sociaux sur la démocratie, en pleine cohérence, selon son entourage, avec son rôle de garant des institutions et de l’indépendance nationale.”Il faudrait qu’il finisse par intégrer l’idée que moins il s’occupe de politique intérieure, mieux il se porte”, estime pourtant un de ses soutiens centristes.- Dans l’ombre de Trump? -A l’international, “quand on arrive précédé d’un sondage à 11%, vos interlocuteurs comme Trump sourient”, ajoute-t-il, pointant en outre “l’image dégradée du pays” avec ses déficits publics structurels.De l’Ukraine à la reconnaissance de la Palestine, pour laquelle il est monté en première ligne à la tribune de l’ONU en septembre, Emmanuel Macron se veut justement omniprésent sur la scène internationale. Mais l’opinion publique française est surtout obsédée par les enjeux intérieurs, la situation budgétaire et l’instabilité politique.”La dimension internationale est totalement dominée par Trump. Emmanuel Macron n’incarne plus une sorte de leadership international incontesté, évident”, pointe en outre Bruno Cautrès.Le risque est désormais que sa popularité tombe sous les 10%, avec une cote à “un chiffre” qui serait sans précédent. Le divorce “profond et structurel” avec l’opinion deviendrait “total”, considère le politologue.

Mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah: deux à quatre ans d’emprisonnement requis contre quatre Bulgares

Des peines de deux à quatre ans d’emprisonnement ont été réclamées jeudi à l’encontre de quatre Bulgares, poursuivis pour avoir tagué des “mains rouges” en mai 2024 sur le Mémorial de la Shoah, sur fond de soupçons d’ingérence étrangère.La procureure, Camille Poch, a requis deux ans contre les deux exécutants de l’opération, Filipov et Kiril Milushev; le double contre les “cerveaux” présumés, Nikolay Ivanov et Mircho Ivanov – ce dernier est en fuite.Au deuxième jour de l’audience devant le tribunal correctionnel de Paris, le procès s’est concentré jeudi sur sa seule raison d’être juridique: des dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi qu’association de malfaiteurs. Avec un paradoxe: l’instruction, autant que la première journée des débats, avaient mis en évidence une entreprise “susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement” russes.Le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait lui-aussi observé “une instrumentalisation” de cette affaire sur le réseau X “par des acteurs liés à la Russie”.Le dossier s’inscrit en outre dans d’autres affaires liées à des ingérences étrangères: étoiles de David taguées en région parisienne, têtes de cochon abandonnées devant plusieurs mosquées ou cercueils déposés au pied de la tour Eiffel.Sauf que si le dossier des “mains rouges” est le premier parmi ces tentatives de déstabilisation à être jugé, il ne l’est pas pour des atteintes “commises pour le compte d’une puissance ou d’une entité étrangère ou sous contrôle étranger”, cette circonstance aggravante ayant fait son apparition dans le Code pénal postérieurement aux faits.”La dimension d’ingérence n’enlève en rien la dimension d’antisémitisme, ce sont deux faces qui ne s’annulent en aucun cas: c’est presque un antisémitisme d’opportunisme”, a estimé la procureure, en évoquant un “dossier où le trouble à l’ordre public est recherché pour lui-même” et qui “s’inscrit dans une recherche de fracturation de la société française”.- “Sphère complotiste” -Quelques instants plus tôt, le directeur du Mémorial de la Shoah, Jacques Fredj, s’en était pour sa part tenu aux faits matériels, manière de rappeler que la découverte des tags sur “le seul monument dédié aux juifs de France” avait été “un tremblement de terre pour les quelques rescapés de la Shoah encore vivants et les familles des victimes”.La veille, les prévenus avaient juré avoir peint aveuglément ce “Mur des Justes”, situé devant le Mémorial, dont la façade de 14 mètres de haut est dominée par une étoile de David de deux mètres sur deux, sans savoir “où ils étaient”. “Ça n’est pas possible de passer devant ce bâtiment et de ne pas comprendre que c’est a minima lié à la Deuxième Guerre mondiale, le Mur a une lumière qui part du sol et qui fait qu’on le voit parfaitement”, ainsi que la liste des Justes gravée, d’autant que figurent également les drapeaux français et européen, a fait observer le directeur.De même, ces “mains rouges”, que les mis en cause assurent avoir pris pour des signes de paix, tel que l’aurait assuré leur leader – sous le coup d’un mandat d’arrêt et jugé en son absence -, sont pour le directeur du Mémorial une référence évidente au lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah en 2000.Alors que l’un des exécutants arbore le tatouage d’une croix gammée sur son torse – il l’avait mis mercredi sur le compte d’une simple erreur de jeunesse -, Jacques Fredj enfonce: “ils ne peuvent d’autant moins ignorer ce qu’est l’histoire de la Shoah et des Justes”.Quant à cette probable ingérence russe, le directeur du Mémorial de la Shoah en décortique tout le piège: “Cela permet à certains de dire: +Vous voyez, ces actes antisémites sont montés de toute pièce+. Ça va nourrir, une fois encore, la sphère complotiste”. Alors que les actes à l’encontre de la communauté juive en France ont plus que doublé au premier semestre 2025 par rapport à la même période trois ans plus tôt, et que le Mémorial a été victime d’une nouvelle dégradation en mai 2025.La défense doit plaider vendredi.

Au procès en appel du crash du Rio-Paris, Airbus et Air France à la barre

Seize ans après le crash du vol Rio-Paris qui a tué 228 personnes, la compagnie Air France et le constructeur Airbus, relaxés en première instance et jugés en appel pour homicides involontaires, se sont défendus cette semaine de toute responsabilité pénale.Le 1er juin 2009, l’Airbus, parti de Rio de Janeiro pour Paris (vol AF447), s’abîme en pleine nuit dans l’Atlantique, quelques heures après son décollage, entraînant la mort de ses 216 passagers et 12 membres d’équipage. A bord de l’A330 immatriculé F-GZCP se trouvent des passagers de 33 nationalités, parmi lesquels 72 Français et 58 Brésiliens.À mi-chemin des deux mois de procès devant la cour d’appel de Paris pour cet accident aérien,  passé à la postérité par la célèbre photo de la dérive tricolore de l’avion flottant au milieu de l’océan Atlantique, l’interrogatoire des représentants des deux sociétés mises en cause a occupé le gros de la semaine d’audience.”Notre objectif, c’est zéro accident. Le moindre accident est un échec pour l’ensemble de notre communauté”, admet Christophe Cail, le représentant d’Airbus au procès, appelé à la barre mercredi et jeudi.La justice reproche au constructeur aéronautique européen d’avoir sous-estimé la gravité des défaillances des sondes anémométriques, dont le givrage en haute altitude est le point de départ de l’accident, et de n’avoir pas pris toutes les dispositions nécessaires pour en informer d’urgence les compagnies aériennes qui en étaient équipées.”Dès qu’on perçoit un risque, on va tout faire pour le corriger. La précaution, c’est de communiquer aux compagnies aériennes. Le principe de précaution que nous prenons est de regarder ce qu’on doit faire à court, moyen et long terme”, déclare le pilote d’essai.Pour sa part, le transporteur Air France est poursuivi pour ne pas avoir mis en œuvre de formation de pilotes adaptée aux situations de givrage des sondes Pitot, qui mesurent à l’extérieur de l’avion la vitesse de l’appareil, ni procédé à une information suffisante des équipages.- “Facteurs humains” -“Nous avions les moyens de faire une formation en haute altitude mais si nous ne l’avons pas fait, c’est que nous pensions, en conscience, qu’elle n’était pas nécessaire au regard des informations qui étaient portées à notre connaissance”, justifie à la barre Pascal Weil, qui a répondu au nom d’Air France aux questions mardi et mercredi.Sous les dorures de la grande chambre solennelle de la cour d’appel, les échanges s’avèrent tendus entre les sociétés jugées et les avocats des plus de 250 parties civiles encore présentes en appel, contre près de 500 en première instance, tous conscients qu’approche l’épilogue de ce marathon judiciaire.”On a le sentiment en vous entendant que le doute n’existe pas”, s’agace face au représentant d’Airbus Me Alain Jakubowicz, avocat de nombreuses parties civiles. “On a eu l’impression de n’avoir eu que des éléments de langage, à quel moment il y a de la sincérité ? À quel moment on sort de la technique pour parler un peu d’humain ?”.En réponse, dans un rare moment de spontanéité dans ce procès aride, le représentant d’Airbus refait le film, décortiquant presque geste par geste, les comportements des pilotes lors des dernières minutes fatales de l’AF447.”Les pilotes avaient la solution. Ils avaient la solution, ils l’ont dit tous les deux. Il faut redescendre, ils l’ont dit. S’ils étaient redescendus, ils seraient là aujourd’hui”, regrette-t-il, estimant que “les facteurs humains ont été prédéterminants” dans la catastrophe.À l’issue du procès en première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé en 2023 sur le plan pénal Airbus et Air France tout en reconnaissant leur responsabilité civile.Il a considéré que si des “imprudences” et “négligences” avaient été commises, “aucun lien de causalité certain” n’avait “pu être démontré” avec l’accident le plus meurtrier de l’histoire des compagnies françaises.L’enjeu de ce procès en appel concerne avant tout la réputation d’Airbus et Air France, qui n’encourent que 225.000 euros d’amende en cas de déclaration de culpabilité.L’audience est prévue jusqu’au 27 novembre.

Russia batters Ukraine energy sites with deadly aerial strikes

Russia battered Ukrainian energy facilities with hundreds of drones and missiles, Kyiv said Thursday, killing at least four people, wounding children, and piling more pressure on Ukraine’s fragile energy grid.The attack came as Russian forces said they had captured two more villages in eastern and southern Ukraine, where Kyiv’s outnumbered forces have steadily lost ground …

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