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Maire agressé en Isère: le suspect mis en examen pour tentative de meurtre

Un sexagénaire a été en examen dimanche pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, après avoir admis avoir frappé à l’arme blanche le maire de son village isérois dans le cadre d’un litige “enkysté”, tout en niant avoir voulu le tuer.Cet habitant de Villeneuve-de-Marc, âgé de 60 ans et sans antécédent judiciaire, “a été placé en détention provisoire”, a précisé le procureur de la République de Grenoble Etienne Manteaux dans un communiqué.Interpellé vendredi, il a déclaré lors de sa garde à vue avoir “pété un plomb” à cause d’un conflit lié à l’effondrement du toit d’un bâtiment municipal sur son abri de jardin en 2022. Le litige s’est “enkysté” et a “manifestement généré chez cet homme un sentiment d’injustice”, a expliqué le magistrat lors d’une conférence de presse.  Le maire Gilles Dussault, à la tête depuis 2014 de cette commune de 1.171 habitants située entre Lyon et Grenoble, avait été agressé mercredi en pleine journée devant chez lui, alors qu’il arrachait du lierre de son mur. Après lui avoir porté plusieurs coups à l’arme blanche, lui transperçant un poumon et un bras, son assaillant était revenu quelques instants après en voiture et avait tenté de le renverser, lui et son fils venu à son secours.”Ses jours ne sont plus en danger aujourd’hui et on peut espérer qu’il sorte de l’hôpital dans les jours à venir”, a indiqué M. Manteaux.Son agresseur avait pris la fuite dans les bois, non sans avoir pris la précaution de se mettre en “tenue commando”, selon les gendarmes. Repéré par une connaissance, il sera arrêté sans résistance 36 heures plus tard dans un village voisin.Né en Algérie mais de nationalité française, dépeint comme “très intelligent”, le suspect fait preuve d’un “vécu persécutif, une tendance à la réinterprétation de ce qu’il vit”, a rapporté Etienne Manteaux. Lors de ses auditions, il a déclaré que le maire exerçait une “surveillance” sur lui et voulait “racheter” son terrain. Deux couteaux ont par ailleurs été retrouvés sous son oreiller, ce qu’il a expliqué par une volonté de “se défendre”, au motif que sa soeur, décédée en avril 2025, aurait été selon lui “assassinée”.- “Sourire sadique” -Juste avant son acte, le maire l’aurait regardé “avec un sourire sadique”, a-t-il avancé. “C’est l’accumulation des choses qui m’a fait péter un plomb”, a-t-il aussi dit aux enquêteurs, expliquant avoir saisi “une ferraille dans son atelier” et avoir frappé le maire, sans intention de toucher un organe vital. S’il était revenu en voiture sur les lieux quelques instants après l’agression, c’était “pour voir ce qu’il avait fait”, a-t-il poursuivi, affirmant que le maire et son fils s’étaient “jetés” sur son véhicule, a rapporté le magistrat. Il s’agit d’un homme qui avait “plutôt réussi dans la vie”, propriétaire de quatre appartements, ayant travaillé jusqu’à son licenciement en 2021 et auteur de deux livres, dont l’un portant sur l’intelligence artificielle, a souligné le procureur.Sa mise en examen pour une double tentative de meurtre sur le maire, mais aussi de tentative de meurtre sur le fils de l’élu ouvre désormais une période d’instruction qui pourrait affiner son analyse psychologique. Pour Etienne Manteaux, “on n’est a priori pas dans un tableau d’abolition du discernement” puisqu’il est conscient” de la gravité de son acte, mais plutôt “d’altération du discernement”.L’agression du maire avait été suivie de nombreuses réactions. “Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable”, avait réagi le président de la République Emmanuel MacronLes agressions d’élus ont augmenté de 13,5% en 2023 avant de baisser de 9,3% en 2024 avec 2.501 faits recensés, soit 48 par semaine, selon le rapport 2023-2025 publié en mai par le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calae).

Pour sauver l’accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, Valls annonce s’y rendre

Alors que le Front de libération nationale Kanak socialiste (FLNKS), réuni samedi en congrès, doit officialiser mardi son rejet de l’accord signé en juillet avec l’État et les non-indépendantistes sur l’avenir de l’archipel, le ministre des Outre-mer a annoncé dimanche qu’il s’y rendrait la semaine suivante.”Je ne me résigne pas”, écrit Manuel Valls sur les réseaux sociaux au lendemain du congrès extraordinaire. Si la position du mouvement indépendantiste sur l’accord signé le 12 juillet à Bougival (Yvelines) ne sera communiquée que mardi, les déclarations de son président Christian Tein appelant à  un rejet “clair et sans ambiguïté” du texte et les décisions déjà prises par les composantes du FLNKS ne laissent guère de doute. “Tout porte à croire qu’il aurait été décidé un rejet de l’accord” sur un nouveau statut du territoire, regrette le ministre qui se rendra en Nouvelle-Calédonie durant “la semaine du 18 août”.”L’accord de Bougival n’est pas tombé du ciel. Il est un compromis historique, fruit de mois de travail (…) avec toutes les délégations y compris celle du FLNKS. Chacun y a apposé sa signature”, insiste-t-il.  La délégation du FLNKS s’était félicité de la signature du texte, mais avait rappelé deux jours plus tard dans un communiqué que “l’ensemble des éléments transcrits dans le projet d’accord ser(aie)nt portés à l’approbation de (leurs) structures en vue d’en débattre collectivement sur les suites à lui donner”. Or, le texte avait aussitôt suscité une levée de bouclier du côté des militants indépendantistes, notamment sur la question du droit à l’autodétermination et de la reconnaissance du peuple Kanak.- “Rassembler” et “écouter” -Dès l’apparition des premières critiques officielles émanant du camp indépendantiste mi-juillet, Manuel Valls a proposé la création d’un “comité de rédaction”, afin de finaliser les textes constitutionnels découlant de l’accord. Ce dernier “doit être éclairé, approfondi, précisé, complété”. “C’est l’objet du comité de rédaction que j’ai proposé. C’est dans ce cadre que pourra être clarifié l’esprit de l’accord, en particulier sur l’identité, la place et le rôle fondateur du peuple kanak dans l’histoire et l’avenir du territoire”, plaide le ministre des Outre-mer, assurant qu’il rencontrera l’ensemble des parties prenantes à Nouméa. “Pour rassembler. Pour écouter. Pour réunir tous ceux qui refusent l’affrontement stérile. Et qui veulent avancer, ensemble, sur le seul chemin possible: celui du consensus.”L’accord de Bougival continue en effet d’être défendu localement par l’ensemble du camp non-indépendantiste, l’Eveil océanien, parti “ni-ni” (ni indépendantiste, ni loyaliste), ainsi que par le Parti de libération kanak (Palika) et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), deux mouvements indépendantistes modérés qui ont quitté le FLNKS en août 2024.Mais amender l’accord de Bougival ne sera peut-être pas le choix retenu par le FLNKS. Lors de l’ouverture du congrès du mouvement samedi, son président, Christian Tein a prôné la “poursuite du dialogue”, mais “uniquement sur les modalités d’accession à la pleine souveraineté”, “en format bilatéral” avec l’État et ce “jusqu’au 24 septembre”, comme en avait décidé le précédent congrès du mouvement, tenu en janvier. “Nous devons capitaliser sur nos atouts et les valoriser au mieux afin d’accéder à la pleine souveraineté au plus tard avant les élections présidentielles de 2027″, avait conclu M. Tein.”Refuser l’accord, c’est faire le choix du pourrissement et de la confrontation. Et ce sera l’échec pour tous. Sans compromis, pas de reconstruction durable, pas de véritable reprise économique”, estime pour sa part Manuel Valls. La Nouvelle-Calédonie, où les violences de 2024 ont fait 14 morts et plusieurs milliards de dégâts, traverse une crise sans précédent, qui s’est traduite notamment par une chute de 10 à 15% de son PIB l’an passé et plus de 10.000 emplois détruits, selon les chiffres de l’Institut d’émission d’Outre-mer, la banque centrale des collectivités françaises du Pacifique.

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Canicule: le Sud-Ouest voit rouge et le reste du pays suffoque

La vague de chaleur s’intensifiera encore lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le Sud-Ouest où 12 départements sont classés en vigilance canicule rouge par Météo-France, tandis que l’épisode va “progresser” dans le reste du pays.”Un pic, bref, mais extrêmement intense”, avec des températures “très fréquemment supérieures” à 40°C localement et de “probables” records, a indiqué le prévisionniste pour la zone concernée par son alerte maximale, le mercure devant aussi repartir à la hausse dans le Centre-Est.Il devrait grimper jusqu’à 41°C à Toulouse et Montélimar, 40°C à Bordeaux, 39°C à Montpellier, 38°C à Lyon et 37°C à Bourges, selon le dernier bulletin actualisé dimanche. En Bretagne, épargnée jusque-là par l’épisode, il fera jusqu’à 36°C à Rennes, avec des averses orageuses annoncées.Outre les douze départements en vigilance rouge à partir de lundi midi, de la Charente-Maritime à l’Aude, 41 autres (situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée jusqu’au Doubs) ont été placés en vigilance orange pour cette nouvelle vague de chaleur qui, venue du sud, s’est étendue progressivement aux deux tiers du pays depuis vendredi.Lundi, seuls 13 départements seront épargnés par l’épisode, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.- “Plus fréquentes et intenses” -Dimanche, sur les rives d’un lac dans le nord de Bordeaux, des dizaines d’habitants des quartiers HLM voisins ont pique-niqué à l’ombre des arbres, se rafraîchissaient dans une eau à 27 degrés.”Ça chauffe vite dans l’appartement, même si j’ai descendu les stores pour que ce soit supportable”, confie Valérie, 59 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom. “C’est super d’avoir un coin comme ça parce que l’océan c’est à une heure de route, plus les bouchons… et la journée est très longue au soleil à la plage.””Si ça continue ainsi, faudra peut-être réfléchir un jour à rejoindre mon fils qui vit dans le Nord”, a ajouté, songeuse, cette auxiliaire de vie.C’est la deuxième vague de chaleur qui touche le pays cet été après l’épisode du 19 juin au 4 juillet, et la 51e enregistrée depuis 1947, selon Météo-France.Fin juin, jusqu’à 16 départements, principalement dans le centre du pays et en Ile-de-France, avait été classés en vigilance rouge canicule.Selon le climatologue Jean Jouzel, interrogé par La Tribune Dimanche, “le risque de canicule est deux fois plus élevé en France qu’il y a trente ans. De plus en plus fréquentes et intenses, ces vagues de chaleur sont aussi de plus en plus précoces et tardives dans la saison”.”Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique documenté depuis quarante ans, ne soyons donc pas surpris par ce que nous vivons”, ajoute l’ancien vice-président du Giec, le groupe d’experts internationaux mandatés par l’ONU sur le sujet.- Risque d’incendies -Sur le sentier du littoral à Saint-Raphaël (Var), un couple de retraités originaire de Saint-Étienne ont apprécié dimanche matin l’air frais en bord de mer.”C’est bien plus supportable que chez nous (…) Mais dans la journée on évite d’aller à la plage en plein soleil, on ferme les volets et surtout on boit beaucoup”, soulignent Philippe et Chantal Colliou.Dans le centre de Bordeaux, une vingtaine de petits ventilateurs sur pied bon marché trônent devant l’entrée d’un magasin de bricolage avant sa fermeture à la mi-journée.”Après la canicule de juin, on était en rupture de stock, même chez les fournisseurs. Vu les températures annoncées, ça va partir très vite, même si les gens réclament de gros ventilateurs, plus puissants”, a dit à l’AFP une vendeuse dimanche matin.Selon Météo-France, le pays n’a connu que deux étés sans vague de chaleur au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé vingt départements en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, les conditions météo (des températures caniculaires et un vent sec) ont compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares cette semaine.

Canicule: le Sud-Ouest voit rouge et le reste du pays suffoque

La vague de chaleur s’intensifiera encore lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le Sud-Ouest où 12 départements sont classés en vigilance canicule rouge par Météo-France, tandis que l’épisode va “progresser” dans le reste du pays.”Un pic, bref, mais extrêmement intense”, avec des températures “très fréquemment supérieures” à 40°C localement et de “probables” records, a indiqué le prévisionniste pour la zone concernée par son alerte maximale, le mercure devant aussi repartir à la hausse dans le Centre-Est.Il devrait grimper jusqu’à 41°C à Toulouse et Montélimar, 40°C à Bordeaux, 39°C à Montpellier, 38°C à Lyon et 37°C à Bourges, selon le dernier bulletin actualisé dimanche. En Bretagne, épargnée jusque-là par l’épisode, il fera jusqu’à 36°C à Rennes, avec des averses orageuses annoncées.Outre les douze départements en vigilance rouge à partir de lundi midi, de la Charente-Maritime à l’Aude, 41 autres (situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée jusqu’au Doubs) ont été placés en vigilance orange pour cette nouvelle vague de chaleur qui, venue du sud, s’est étendue progressivement aux deux tiers du pays depuis vendredi.Lundi, seuls 13 départements seront épargnés par l’épisode, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.- “Plus fréquentes et intenses” -Dimanche, sur les rives d’un lac dans le nord de Bordeaux, des dizaines d’habitants des quartiers HLM voisins ont pique-niqué à l’ombre des arbres, se rafraîchissaient dans une eau à 27 degrés.”Ça chauffe vite dans l’appartement, même si j’ai descendu les stores pour que ce soit supportable”, confie Valérie, 59 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom. “C’est super d’avoir un coin comme ça parce que l’océan c’est à une heure de route, plus les bouchons… et la journée est très longue au soleil à la plage.””Si ça continue ainsi, faudra peut-être réfléchir un jour à rejoindre mon fils qui vit dans le Nord”, a ajouté, songeuse, cette auxiliaire de vie.C’est la deuxième vague de chaleur qui touche le pays cet été après l’épisode du 19 juin au 4 juillet, et la 51e enregistrée depuis 1947, selon Météo-France.Fin juin, jusqu’à 16 départements, principalement dans le centre du pays et en Ile-de-France, avait été classés en vigilance rouge canicule.Selon le climatologue Jean Jouzel, interrogé par La Tribune Dimanche, “le risque de canicule est deux fois plus élevé en France qu’il y a trente ans. De plus en plus fréquentes et intenses, ces vagues de chaleur sont aussi de plus en plus précoces et tardives dans la saison”.”Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique documenté depuis quarante ans, ne soyons donc pas surpris par ce que nous vivons”, ajoute l’ancien vice-président du Giec, le groupe d’experts internationaux mandatés par l’ONU sur le sujet.- Risque d’incendies -Sur le sentier du littoral à Saint-Raphaël (Var), un couple de retraités originaire de Saint-Étienne ont apprécié dimanche matin l’air frais en bord de mer.”C’est bien plus supportable que chez nous (…) Mais dans la journée on évite d’aller à la plage en plein soleil, on ferme les volets et surtout on boit beaucoup”, soulignent Philippe et Chantal Colliou.Dans le centre de Bordeaux, une vingtaine de petits ventilateurs sur pied bon marché trônent devant l’entrée d’un magasin de bricolage avant sa fermeture à la mi-journée.”Après la canicule de juin, on était en rupture de stock, même chez les fournisseurs. Vu les températures annoncées, ça va partir très vite, même si les gens réclament de gros ventilateurs, plus puissants”, a dit à l’AFP une vendeuse dimanche matin.Selon Météo-France, le pays n’a connu que deux étés sans vague de chaleur au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé vingt départements en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, les conditions météo (des températures caniculaires et un vent sec) ont compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares cette semaine.

Vent, canicule, une journée “compliquée” face au feu dans l’Aude

Des températures caniculaires, peu d’humidité, un vent chaud et sec soufflant à 50 km/h: la journée de dimanche sera “compliquée”, dans les Corbières, où le feu ne progresse plus mais n’est toujours pas maîtrisé. Dans la nuit et dimanche matin, les 1.300 pompiers ont dû intervenir pour noyer “quelques réactivations de faible importance”, a précisé le préfet de l’Aude Christian Pouget lors d’un point-presse à Lézignan-Corbières.”On a eu une reprise de la tramontane pendant la nuit (…). C’est une journée qui est compliquée, également, compte tenu du fait que l’on devrait vraisemblablement passer en vigilance rouge canicule à partir de 16H00, ce qui ne va pas faciliter les choses”, a-t-il ajouté.”Avec les températures qui avoisinent les 40°C, il y a des risques majeur d’incendie”, pointe Hervé Baro, vice président du conseil départemental. En tout début d’après-midi un vent chaud souffle sur les Corbières, rendant l’air brûlant, tandis que les températures atteignent les 37°C.Le préfet a pris, jeudi, l’arrêté d’interdiction d’intervenir dans les massifs des Corbières, en vigueur jusqu’à dimanche. “Car toute intervention humaine en dehors des routes dites classiques est un risque”, indique Hervé Baro.Dans un paysage habituellement verdoyant de maquis et de forêts de pins, maisons brûlées, grandes étendues calcinées, vignes en partie détruites par les flammes, témoignent de la violence du pire incendie sur le pourtour méditerranéen depuis un demi-siècle.Sur les collines de Ribaute, lieu de départ de l’incendie, les stigmates du feu marquent toujours le paysage encore cendré, tandis que la circulation de véhicules de pompiers dans cette zone s’intensifie au fil de l’après-midi. – “Guet aérien” -Le bilan de la Sécurité civile fait état de 16.000 hectares parcourus, dont 13.000 brûlés.Les réactivations se sont produites sur les lisières de cette superficie, qui s’étend sur 30 km de l’ouest vers la Méditerranée. L’incendie est contenu dans une zone où la densité de population est faible, et n’a pas atteint l’autoroute France-Espagne A9, fermée par précaution, avant de rouvrir mercredi. Afin d’intervenir avec célérité en cas de feu naissant, depuis la mi-journée, “un guet aérien (assuré) par un Dash” a été mis en place, susceptible de procéder à des largages. La préfecture appelle touristes et habitants à “éviter toute activité extérieure qui peut présenter un risque, comme les barbecues, il faut redoubler de vigilance”, selon les mots du préfet.L’électricité a été rétablie dans tous les foyers. Si le réseau est toujours endommagé, des groupes électrogènes assurent l’alimentation.  – Accès difficile – Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées dans le massif des Corbières pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Samedi, le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations des pompiers, avait estimé que “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé” et qu’il ne serait “pas éteint avant plusieurs semaines”.Samedi, quatre reprises de feu, rapidement contenues, ont nécessité l’action des pompiers, sans avoir besoin de solliciter des moyens aériens.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent soufflant en rafales jusqu’à 55 km/h dans le massif des Corbières.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture de l’Aude. Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Au journal L’Indépendant, la fille de la victime décédée a affirmé que sa mère n’avait pas été invitée à évacuer son logement, comme l’affirment les autorités. Une enquête sur ce décès est en cours.Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’éventuelles responsabilités.

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Vent, canicule, une journée “compliquée” face au feu dans l’Aude

Des températures caniculaires, peu d’humidité, un vent chaud et sec soufflant à 50 km/h: la journée de dimanche sera “compliquée”, dans les Corbières, où le feu ne progresse plus mais n’est toujours pas maîtrisé. Dans la nuit et dimanche matin, les 1.300 pompiers ont dû intervenir pour noyer “quelques réactivations de faible importance”, a précisé le préfet de l’Aude Christian Pouget lors d’un point-presse à Lézignan-Corbières.”On a eu une reprise de la tramontane pendant la nuit (…). C’est une journée qui est compliquée, également, compte tenu du fait que l’on devrait vraisemblablement passer en vigilance rouge canicule à partir de 16H00, ce qui ne va pas faciliter les choses”, a-t-il ajouté.”Avec les températures qui avoisinent les 40°C, il y a des risques majeur d’incendie”, pointe Hervé Baro, vice président du conseil départemental. En tout début d’après-midi un vent chaud souffle sur les Corbières, rendant l’air brûlant, tandis que les températures atteignent les 37°C.Le préfet a pris, jeudi, l’arrêté d’interdiction d’intervenir dans les massifs des Corbières, en vigueur jusqu’à dimanche. “Car toute intervention humaine en dehors des routes dites classiques est un risque”, indique Hervé Baro.Dans un paysage habituellement verdoyant de maquis et de forêts de pins, maisons brûlées, grandes étendues calcinées, vignes en partie détruites par les flammes, témoignent de la violence du pire incendie sur le pourtour méditerranéen depuis un demi-siècle.Sur les collines de Ribaute, lieu de départ de l’incendie, les stigmates du feu marquent toujours le paysage encore cendré, tandis que la circulation de véhicules de pompiers dans cette zone s’intensifie au fil de l’après-midi. – “Guet aérien” -Le bilan de la Sécurité civile fait état de 16.000 hectares parcourus, dont 13.000 brûlés.Les réactivations se sont produites sur les lisières de cette superficie, qui s’étend sur 30 km de l’ouest vers la Méditerranée. L’incendie est contenu dans une zone où la densité de population est faible, et n’a pas atteint l’autoroute France-Espagne A9, fermée par précaution, avant de rouvrir mercredi. Afin d’intervenir avec célérité en cas de feu naissant, depuis la mi-journée, “un guet aérien (assuré) par un Dash” a été mis en place, susceptible de procéder à des largages. La préfecture appelle touristes et habitants à “éviter toute activité extérieure qui peut présenter un risque, comme les barbecues, il faut redoubler de vigilance”, selon les mots du préfet.L’électricité a été rétablie dans tous les foyers. Si le réseau est toujours endommagé, des groupes électrogènes assurent l’alimentation.  – Accès difficile – Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées dans le massif des Corbières pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Samedi, le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations des pompiers, avait estimé que “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé” et qu’il ne serait “pas éteint avant plusieurs semaines”.Samedi, quatre reprises de feu, rapidement contenues, ont nécessité l’action des pompiers, sans avoir besoin de solliciter des moyens aériens.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent soufflant en rafales jusqu’à 55 km/h dans le massif des Corbières.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture de l’Aude. Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Au journal L’Indépendant, la fille de la victime décédée a affirmé que sa mère n’avait pas été invitée à évacuer son logement, comme l’affirment les autorités. Une enquête sur ce décès est en cours.Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’éventuelles responsabilités.

Maire agressé en Isère: le suspect invoque son “sentiment d’injustice”

Un litige “enkysté” depuis des années et un “vécu persécutif”: le sexagénaire arrêté après la violente agression du maire d’un village isérois invoque un sentiment d’injustice pour expliquer ses actes mais nie toute intention homicide, a rapporté dimanche le procureur de la République de Grenoble.Cet habitant de Villeneuve-de-Marc, âgé de 60 ans et sans antécédent judiciaire, a déclaré aux enquêteurs avoir “pété un plomb” à cause d’un conflit avec la mairie de ce village, lié  à l’effondrement du toit d’un bâtiment municipal sur son abri de jardin en 2022. Le litige s’est “enkysté” et a “manifestement généré chez cet homme un sentiment d’injustice”, a rapporté Etienne Manteaux lors d’une conférence de presse.  Le maire Gilles Dussault, à la tête depuis 2014 de cette commune de 1.171 habitants située entre Lyon et Grenoble, a été agressé mercredi en pleine journée devant chez lui, alors qu’il arrachait du lierre de son mur. Après lui avoir porté plusieurs coups à l’arme blanche, lui transperçant un poumon et un bras, son assaillant était revenu quelques instants après en voiture et avait tenté de le renverser, lui et son fils venu à son secours.”Ses jours ne sont plus en danger aujourd’hui et on peut espérer qu’il sorte de l’hôpital dans les jours à venir”, a indiqué M. Manteaux.Son agresseur avait pris la fuite dans les bois, non sans avoir pris la précaution de se mettre en “tenue commando”, selon les gendarmes. Repéré par une habitante d’un village voisin, il sera arrêté sans résistance 36 heures plus tard.Né en Algérie mais de nationalité française, dépeint comme “très intelligent”, le suspect fait preuve d’un “vécu persécutif, une tendance à la réinterprétation de ce qu’il vit”, a insisté le magistrat. Il a déclaré dans ses auditions que le maire exerçait une “surveillance” sur lui et voulait “racheter” son terrain. Deux couteaux ont par ailleurs été retrouvés sous son oreiller, ce qu’il a expliqué par une volonté de “se défendre”, au motif que sa soeur, décédée en avril 2025, aurait été selon lui “assassinée”.- “Sourire sadique” -Juste avant son acte, le maire l’aurait regardé “avec un sourire sadique”, a-t-il avancé. “C’est l’accumulation des choses qui m’a fait péter un plomb”, a-t-il aussi dit aux enquêteurs, expliquant avoir saisi “une ferraille dans son atelier” et avoir frappé le maire. Mais il a nié toute intention de toucher un organe vital ou toute visée homicide. S’il est revenu en voiture sur les lieux quelques instants après l’agression, c’était “pour voir ce qu’il avait fait”, a-t-il déclaré, affirmant que le maire et son fils s’étaient “jetés” sur son véhicule, a rapporté le magistrat. Il s’agit d’un homme qui avait “plutôt réussi dans la vie”, propriétaire de quatre appartements, ayant travaillé jusqu’à son licenciement en 2021 et auteur de deux livres, dont l’un portant sur l’intelligence artificielle, a-t-il souligné.Le parquet a demandé sa mise en examen pour “double tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique” et “tentative de meurtre” sur la personne du fils du maire, passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Il a également requis son placement en détention provisoire “compte tenu de la gravité des faits”.Il était entendu à la mi-journée par un magistrat instructeur qui décidera des poursuites.L’annonce de l’agression du maire avait été suivie de nombreuses condamnations de la part d’élus, ainsi que d’Emmanuel Macron. “Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable”, avait réagi le président de la République.Les agressions d’élus ont augmenté de 13,5% en 2023 avant de baisser de 9,3% en 2024 avec 2.501 faits recensés, soit 48 par semaine, selon le rapport 2023-2025 publié en mai par le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calae).

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La moitié sud du pays suffoque sous la canicule

La vague de chaleur amorcée vendredi plombe dimanche la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France, des Pyrénées-Atlantiques au Jura et de la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes.Le thermomètre, qui avait atteint 42,2°C samedi à Tiranges (Haute-Loire), doit encore grimper “fréquemment” jusqu’à 40°C, voire les “dépasser” dans l’Hérault, le Var ou le sud de l’Ardèche et de la Drôme, selon l’institut national de prévisions.Au plus chaud de la journée, 42°C sont également attendus à Alès (Gard) et 41°C à Montpellier, avec des pointes à 39°C à Bordeaux et Toulouse.”Impossible de garder les enfants en appartement avec cette chaleur, je file sur la côte… Ils annoncent sept degrés de moins qu’ici à la pointe du Médoc”, expliquait Amandine, sans préciser son nom, en chargeant poussette, trottinette et affaires de plage dimanche matin dans l’ascenseur de son immeuble bordelais.En début d’après-midi sur les rives de Bordeaux-Lac, dans le nord de la ville, des dizaines d’habitants des quartiers HLM voisins, venus pique-niquer à l’ombre des arbres, se rafraîchissaient dans une eau à 27 degrés.”Ça chauffe vite dans l’appartement, même si j’ai descendu les stores pour que ce soit supportable”, confiait Valérie, auxiliaire de vie de 59 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom. “C’est super d’avoir un coin comme ça parce que l’océan c’est à une heure de route, plus les bouchons… et la journée est très longue au soleil à la plage.”C’est la deuxième vague de chaleur dans le pays après l’épisode du 19 juin au 4 juillet, et la 51e enregistrée depuis 1947. Elle nécessite “une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées”, a souligné Météo-France.- Pic “entre lundi et mardi” -À Marseille, Monique Beluy, 81 ans, regrette “pour la première fois” d’habiter seule. “Je n’ai jamais connu de canicule aussi dure à supporter que cette année, et je suis de moins en moins sereine car entre mon âge et ma santé, je sais que je suis plus vulnérable”, souligne la vieille dame croisée dans la rue dimanche matin, parapluie en main pour se protéger du soleil.Sur le sentier du littoral à Saint-Raphaël (Var), un couple de retraités originaire de Saint-Étienne appréciait l’air frais du matin en bord de mer. “C’est bien plus supportable que chez nous (…) Mais dans la journée on évite d’aller à la plage en plein soleil, on ferme les volets et surtout on boit beaucoup”, soulignaient Philippe et Chantal Colliou.Lundi, Deux-Sèvres, Vienne, Creuse et Haute-Corse porteront à 46 le nombre de départements en vigilance orange canicule, seule la Corse-du-Sud restant en jaune dans la moitié sud du pays.”Le pic est attendu entre lundi et mardi” pour cet épisode qui “devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine”, prévoit Météo-France.”Avec la chaleur, d’ici quelques jours, 50% de mes framboises auront des grains dépigmentés. Ça ne change rien au goût mais c’est plus difficile à vendre”, s’inquiétait Marc Bardin, producteur de fruits à Charavines (Isère).- Risque d’incendies -“J’ai mis des serres avec de l’ombrage mais c’est un investissement qui coûte cher. Les années médiocres ou mauvaises se succèdent, les paysans vont vivre encore moins bien de leur métier et, à long terme, l’alimentation va inévitablement coûter plus cher”, prédisait l’agriculteur depuis son étal d’un marché de Grenoble.Selon Météo-France qui observe “une accélération de la survenue des vagues de chaleur” liée au changement climatique, le pays n’a connu que deux étés sans ce type d’épisode au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé le Vaucluse en risque “très élevé” pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, et cinq autres du Centre-Ouest, sont en danger “élevé”.Dans l’Aude, le feu qui a parcouru 16.000 hectares cette semaine ne devrait pas être “maîtrisé” avant dimanche soir, ont prévenu les pompiers, alors qu’un vent sec et chaud souffle de nouveau sur les Corbières.De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des “pannes potentielles de climatisation” sur ses wagons les plus anciens.

La moitié sud du pays suffoque sous la canicule

La vague de chaleur amorcée vendredi plombe dimanche la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France, des Pyrénées-Atlantiques au Jura et de la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes.Le thermomètre, qui avait atteint 42,2°C samedi à Tiranges (Haute-Loire), doit encore grimper “fréquemment” jusqu’à 40°C, voire les “dépasser” dans l’Hérault, le Var ou le sud de l’Ardèche et de la Drôme, selon l’institut national de prévisions.Au plus chaud de la journée, 42°C sont également attendus à Alès (Gard) et 41°C à Montpellier, avec des pointes à 39°C à Bordeaux et Toulouse.”Impossible de garder les enfants en appartement avec cette chaleur, je file sur la côte… Ils annoncent sept degrés de moins qu’ici à la pointe du Médoc”, expliquait Amandine, sans préciser son nom, en chargeant poussette, trottinette et affaires de plage dimanche matin dans l’ascenseur de son immeuble bordelais.En début d’après-midi sur les rives de Bordeaux-Lac, dans le nord de la ville, des dizaines d’habitants des quartiers HLM voisins, venus pique-niquer à l’ombre des arbres, se rafraîchissaient dans une eau à 27 degrés.”Ça chauffe vite dans l’appartement, même si j’ai descendu les stores pour que ce soit supportable”, confiait Valérie, auxiliaire de vie de 59 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom. “C’est super d’avoir un coin comme ça parce que l’océan c’est à une heure de route, plus les bouchons… et la journée est très longue au soleil à la plage.”C’est la deuxième vague de chaleur dans le pays après l’épisode du 19 juin au 4 juillet, et la 51e enregistrée depuis 1947. Elle nécessite “une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées”, a souligné Météo-France.- Pic “entre lundi et mardi” -À Marseille, Monique Beluy, 81 ans, regrette “pour la première fois” d’habiter seule. “Je n’ai jamais connu de canicule aussi dure à supporter que cette année, et je suis de moins en moins sereine car entre mon âge et ma santé, je sais que je suis plus vulnérable”, souligne la vieille dame croisée dans la rue dimanche matin, parapluie en main pour se protéger du soleil.Sur le sentier du littoral à Saint-Raphaël (Var), un couple de retraités originaire de Saint-Étienne appréciait l’air frais du matin en bord de mer. “C’est bien plus supportable que chez nous (…) Mais dans la journée on évite d’aller à la plage en plein soleil, on ferme les volets et surtout on boit beaucoup”, soulignaient Philippe et Chantal Colliou.Lundi, Deux-Sèvres, Vienne, Creuse et Haute-Corse porteront à 46 le nombre de départements en vigilance orange canicule, seule la Corse-du-Sud restant en jaune dans la moitié sud du pays.”Le pic est attendu entre lundi et mardi” pour cet épisode qui “devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine”, prévoit Météo-France.”Avec la chaleur, d’ici quelques jours, 50% de mes framboises auront des grains dépigmentés. Ça ne change rien au goût mais c’est plus difficile à vendre”, s’inquiétait Marc Bardin, producteur de fruits à Charavines (Isère).- Risque d’incendies -“J’ai mis des serres avec de l’ombrage mais c’est un investissement qui coûte cher. Les années médiocres ou mauvaises se succèdent, les paysans vont vivre encore moins bien de leur métier et, à long terme, l’alimentation va inévitablement coûter plus cher”, prédisait l’agriculteur depuis son étal d’un marché de Grenoble.Selon Météo-France qui observe “une accélération de la survenue des vagues de chaleur” liée au changement climatique, le pays n’a connu que deux étés sans ce type d’épisode au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé le Vaucluse en risque “très élevé” pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, et cinq autres du Centre-Ouest, sont en danger “élevé”.Dans l’Aude, le feu qui a parcouru 16.000 hectares cette semaine ne devrait pas être “maîtrisé” avant dimanche soir, ont prévenu les pompiers, alors qu’un vent sec et chaud souffle de nouveau sur les Corbières.De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des “pannes potentielles de climatisation” sur ses wagons les plus anciens.

Dans le Pas-de-Calais, un accompagnement des mères adolescentes

“Après avoir accouché, je n’avais plus de copines”: comme pour Bérénice, la maternité précoce expose à l’isolement et au décrochage scolaire. Un constat à l’origine d’un dispositif d’accompagnement de mères adolescentes dans le Pas-de-Calais.Chapeaux, crème solaire, couches… Un après-midi de juin, des jeunes filles et leurs bébés explorent en barque le marais de Saint-Omer. C’était l’une des activités proposées à ces très jeunes mamans lors d’un court séjour organisé par le service d’accompagnement des mères lycéennes et collégiennes (Samelyco) du Pas-de-Calais. Le Samelyco permet de “voir d’autres mamans”, apprécie Bérénice, enceinte à 20 ans de son deuxième enfant, sa petite de deux ans accrochée à ses jambes. “Après avoir accouché, je n’avais plus de copines. Elles n’étaient pas mamans, elles n’ont pas compris que je mette ma fille en priorité.”Dans une région Hauts-de-France parmi les plus concernées par les grossesses précoces, le Pas-de-Calais est l’un des rares départements français où un tel service a émergé, en 2023, grâce à l’association Pep62, engagée pour l’éducation des enfants.Des structures similaires existent dans l’Aisne, en Moselle et en Ile-de-France.Celle du Pas-de-Calais suit une centaine de jeunes filles, toutes volontaires. La plus jeune a 12 ans, l’âge moyen s’établit à 16 ans et trois mois. Orientées majoritairement par l’Éducation nationale et la Protection maternelle et infantile (PMI), les adolescentes peuvent être suivies dès leur quatrième mois de grossesse -un stade où elles sont sûres de ne pas l’interrompre- et jusqu’aux trois ans de l’enfant. Avant la création du Samelyco, de plus en plus d’adolescentes enceintes sollicitaient le service d’assistance pédagogique à domicile (Sapad), créé par l’Education nationale pour les élèves malades, explique Yohann Reisenthel, directeur général des Pep62. Si son objectif initial est d’empêcher une rupture de scolarité, le Samelyco oriente aussi les adolescentes vers les bons interlocuteurs en matière de logement et de santé. Il mise également sur la pair-aidance, en faisant se rencontrer ces jeunes filles.Financé notamment par l’Agence régionale de santé, le conseil départemental et la fondation Raja-Danièle Marcovici, le service garde des moyens limités, environ trois fois inférieurs à ceux de son équivalent parisien pour le même nombre d’adolescentes suivies, souligne M. Reisenthel.Anne-Marie, 16 ans, mère d’un bébé de six mois, a dû interrompre son CAP d’agent d’entretien mais va reprendre ses études en septembre, avec un emploi du temps aménagé. “Ça va faire du bien d’avoir l’esprit ailleurs” que tourné uniquement vers son rôle de mère, se réjouit-elle.- Déni -Beaucoup d’entre elles ont connu un déni de grossesse. “A 22H00, j’apprends que je suis enceinte, à 23H31 j’ai accouché”, résume Lou-Anne, 17 ans, rencontrée en juillet lors d’une excursion dans la baie de Somme organisée par le Samelyco.Elle a laissé son bébé sous X pendant trois jours. Ensuite, “j’ai pris la décision de le reprendre et de le garder”, confie l’adolescente, couvant du regard son fils désormais âgé de 11 mois. Aujourd’hui, elle s’apprête à redoubler sa terminale en bac pro services à la personne et cherche avec l’aide du Samelyco une maison pour emménager avec le père de l’enfant.En France, le taux de naissances chez des femmes de moins de 20 ans est passé de 7% en 1973 à moins de 2% en 2018, notamment en raison de l’autorisation de la contraception et de l’IVG, selon l’Insee. Ces naissances restent plus fréquentes dans le nord de la France, certains départements ruraux et en Outre-mer.Sarah, 19 ans, mère d’un blondinet d’un an, décompte sept adolescentes devenues maman en même temps qu’elle parmi ses anciennes camarades de classe. “Il y a des jeunes filles pour qui être enceinte, c’est un choix, même à cet âge-là, parce qu’elles pensent qu’être maman va leur apporter quelque chose qu’elle n’ont pas eu, un statut”, constate Augustine Pichonnier, chargée notamment des secteurs de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer au Samelyco. Pourtant, à l’école et ailleurs, le regard des autres pèse parfois lourd, témoignent les adolescentes. Les pères, eux, sont rarement présents. “Quand le papa veut travailler avec nous, on travaille avec lui”, résume Marc Planchon, responsable éducation Loisirs aux Pep62. “On a réussi à mettre en place des Sapad pour des papas. Les premiers mois, on a 35% de papas mais (sur les 100 adolescentes accompagnées), je crois qu’on a sept papas encore suivis.”