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Adolescentes prostituées: treize condamnations, 14 ans de prison pour le cerveau

Treize membres d’un réseau de prostitution ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Toulouse, qui a prononcé une peine de 14 ans de prison contre le cerveau qui opérait depuis sa cellule et recrutait des adolescentes de 14 à 16 ans.Les douze autres membres du réseau, âgés d’une vingtaine d’années, ont été condamnés à des peines allant de 2 à 6 ans d’emprisonnement, en fonction de leur degré d’implication dans cette organisation qui prostituait des jeunes filles placées ou suivies par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). L’un des quatorze prévenus a été relaxé à l’issue du procès qui avait débuté lundi. Huit mineurs membres du réseau seront jugés ultérieurement par le tribunal pour enfants.L’enquête a permis d’établir que les proxénètes avaient organisé des voyages pour prostituer les adolescentes à Paris, en Suisse et en Belgique, avec l’objectif de profiter de législations plus favorables.Le principal prévenu, Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans, avait déjà été condamné dans une autre affaire à 25 ans de réclusion criminelle pour des faits d’enlèvement et séquestration suivis de mort. Mercredi, le procureur avait requis vingt ans, maximum de la peine encourue devant un tribunal correctionnel en état de récidive, contre cet individu surnommé Mowgli, qui a créé et dirigé le réseau depuis sa cellule de prison à Béziers.”Mettez-moi une peine, je la mérite. Mais je ne mérite pas vingt ans”, avait-il lancé plus tôt vendredi depuis le box, lors de sa dernière prise de parole devant le tribunal.- “Polytraumatisées” -Il se serait enrichi d’au moins 100.000 euros de juillet 2023 à janvier 2024, période retenue par le tribunal, selon les estimations des enquêteurs. Le tribunal l’a condamné à 50.000 euros d’amende et à verser des sommes aux victimes au titre du préjudice moral.Le réseau a été démantelé par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse. Quatre adolescentes se sont constitué partie civile sur les -au moins- dix victimes identifiées lors de l’enquête.Certaines recevaient entre 20 et 30 clients par jour, elles étaient “polytraumatisées” selon le représentant du ministère public M. Lamouille. “La responsabilité des uns et des autres a été reconnue. C’est une décision un peu du milieu. Car on aurait envie de dire que pour des faits aussi graves, aucune peine n’est suffisante”, a estimé Me Jonathan Bomstain, avocat d’une partie civile.- “Comme une entreprise” -“Ces jeunes filles n’ont jamais perdu leur dignité. On a fini la première étape. Elles sont reconnues victimes et c’était très important qu’elles le soient, pour qu’elles puissent ensuite le comprendre”, a pour sa part déclaré Me Tabatha Merlateau, autre avocate d’une victime.Pour Me Guillaume Léguevaques, lui aussi avocat de partie civile, “il est nécessaire de poursuivre l’effort judiciaire afin que chacun prenne la mesure de ce que subissent les victimes, en particulier lorsqu’elles sont jeunes et vulnérables”.Une des victimes, qui n’avait que 15 ans, a assuré aux enquêteurs avoir été séquestrée alors qu’elle ne voulait plus continuer à se prostituer.Plusieurs membres du réseau, dont son chef, avaient réfuté toute forme de contrainte. “Franchement ça m’a plu, c’était comme une entreprise”, a déclaré devant le tribunal correctionnel le chef du réseau, “je suis un commercial. Le proxénétisme, c’est de l’amour, les personnes étaient consentantes”.”La femme est payée, ce n’est pas un viol”, “vous voulez me faire passer pour un monstre”, a-t-il encore dit à la barre durant le procès.Les victimes du réseau “sont des jeunes filles qui sont dans la précarité émotionnelle, sociale, psychologique”, a déclaré devant le tribunal une enquêtrice de la gendarmerie.Le procureur Tristan Lamouille a souligné qu’il s’agissait d’adolescentes “en difficulté psychologique” du fait de leurs parcours personnels, des victimes comme l’on en retrouve désormais dans de nombreux dossiers du même type, égrainant pour en témoigner plus de 80 prénoms cités dans des procédures similaires, rien qu’en région toulousaine, ainsi que leur âge, de 12 à 17 ans.L’exploitation sexuelle des mineures est en pleine croissance en France, où les condamnations de proxénètes se multiplient. Dans le pays, les associations estiment à au moins 15.000 voire plus de 20.000 le nombre de mineurs, essentiellement des jeunes filles, en situation de prostitution.

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La Guadeloupe en vigilance rouge, une personne disparue au passage de la tempête Jerry

La Guadeloupe reste placée vendredi en vigilance rouge pour “fortes pluies et orages” au passage de la tempête tropicale Jerry, qui a provoqué d’importantes précipitations et la disparition d’un automobiliste, mais des dégâts globalement limités sur l’archipel.Le niveau de vigilance a toutefois été abaissé à jaune pour le risque de “vagues-submersion” et de “vents violents”, après avoir été orange dans la nuit, signe d’une amélioration progressive de la situation.Les pompiers recherchent un véhicule et son conducteur emportés par les eaux dans la commune du Moule, sur la côte est, a appris l’AFP. Les opérations sont rendues difficiles par la nature “délicate” de la zone, ont-ils précisé. La préfecture a confirmé qu’une personne était recherchée.Dans la nuit, des cumuls de pluie compris entre 100 et 180 mm ont été enregistrés en six heures sur la Grande-Terre, selon l’institut météorologique. Plusieurs axes routiers ont été coupés, notamment aux Abymes et dans les zones les plus touchées, a indiqué le gestionnaire Routes de Guadeloupe.Les établissements scolaires et les services administratifs sont restés fermés vendredi. Les transports en commun et les liaisons maritimes inter-îles ont stoppé leurs rotations, selon les compagnies de transportsd.EDF faisait état vendredi matin d’environ 600 clients privés d’électricité sur l’ensemble du territoire.Les pompiers ont indiqué être intervenus 23 fois pour des inondations. Deux véhicules ont été emportés par les eaux, dont un dont le conducteur a dû être mis en sécurité, selon la même source. Un remorqueur s’est par ailleurs échoué sur une plage de Basse-Terre et ses sept occupants ont été secourus, ont précisé les secours.Dans son dernier bulletin publié à 09H17 (15H17 à Paris), le centre météorologique de Guadeloupe estimait que la tendance “est à l’amélioration progressive” mais que de “brefs passages d’averses intenses et orageuses peuvent encore se produire localement”.Les rafales de vent, qui ont atteint 108 km/h sur l’île de La Désirade (est), “vont nettement baisser dans l’après-midi”, ajoutait Météo-France.- Pluies et coupures en Martinique -Dans un précédent bulletin, le service météorologique avait prévenu qu’une “bande spiralée, génératrice de très fortes pluies tenaces et orageuses”, se mettait en place sur l’archipel après des “pluies diluviennes” dans l’est et le nord de la Grande-Terre.Les cumuls de pluie devaient alors dépasser 200 mm sur le relief et atteindre 100 à 150 mm ailleurs.Jeudi soir, la préfecture de Guadeloupe avait annoncé la mise en place dès 17H00 (23H00 à Paris) du centre opérationnel départemental en raison de “très fortes précipitations” attendues dans la nuit de jeudi à vendrediPlus au sud, la Martinique a été placée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages” et “vagues-submersion”.Environ 2.400 clients étaient privés de courant vendredi matin, selon EDF. “Les équipes sont à pied d’œuvre pour réalimenter, mais la météo persistante rend difficile certains déplacements”, a indiqué l’électricien à l’AFP.Des cumuls de pluie pouvant atteindre “100 à 120 mm, localement 150 mm” étaient attendus, a précisé Météo-France dans la matinée. La mer demeurait forte, avec des creux moyens proches de trois mètres et des vagues pouvant atteindre 4 à 4,5 mètres, ajoutait l’organisme.Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, plus au nord, ont elles été placées en vigilance orange pour “pluies et orages”. les écoles y sont restées fermées vendredi. “Les précipitations les plus fortes à l’arrière du système viendront impacter Saint-Martin et Saint-Barthélemy dès la fin de la matinée”, a indiqué la préfecture des deux territoires, ajoutant avoir pris “la décision de fermer l’ensemble des établissements scolaires pour la journée”.La tempête tropicale Jerry, initialement attendue plus au large, a dévié d’environ 60 km vers l’ouest jeudi. Après son passage à proximité de l’arc antillais, elle doit poursuivre vers l’Atlantique nord où elle pourrait se renforcer pour devenir un ouragan de catégorie 1.tbm-kr-kl-asa/mat/sp

La Guadeloupe en vigilance rouge, une personne disparue au passage de la tempête Jerry

La Guadeloupe reste placée vendredi en vigilance rouge pour “fortes pluies et orages” au passage de la tempête tropicale Jerry, qui a provoqué d’importantes précipitations et la disparition d’un automobiliste, mais des dégâts globalement limités sur l’archipel.Le niveau de vigilance a toutefois été abaissé à jaune pour le risque de “vagues-submersion” et de “vents violents”, après avoir été orange dans la nuit, signe d’une amélioration progressive de la situation.Les pompiers recherchent un véhicule et son conducteur emportés par les eaux dans la commune du Moule, sur la côte est, a appris l’AFP. Les opérations sont rendues difficiles par la nature “délicate” de la zone, ont-ils précisé. La préfecture a confirmé qu’une personne était recherchée.Dans la nuit, des cumuls de pluie compris entre 100 et 180 mm ont été enregistrés en six heures sur la Grande-Terre, selon l’institut météorologique. Plusieurs axes routiers ont été coupés, notamment aux Abymes et dans les zones les plus touchées, a indiqué le gestionnaire Routes de Guadeloupe.Les établissements scolaires et les services administratifs sont restés fermés vendredi. Les transports en commun et les liaisons maritimes inter-îles ont stoppé leurs rotations, selon les compagnies de transportsd.EDF faisait état vendredi matin d’environ 600 clients privés d’électricité sur l’ensemble du territoire.Les pompiers ont indiqué être intervenus 23 fois pour des inondations. Deux véhicules ont été emportés par les eaux, dont un dont le conducteur a dû être mis en sécurité, selon la même source. Un remorqueur s’est par ailleurs échoué sur une plage de Basse-Terre et ses sept occupants ont été secourus, ont précisé les secours.Dans son dernier bulletin publié à 09H17 (15H17 à Paris), le centre météorologique de Guadeloupe estimait que la tendance “est à l’amélioration progressive” mais que de “brefs passages d’averses intenses et orageuses peuvent encore se produire localement”.Les rafales de vent, qui ont atteint 108 km/h sur l’île de La Désirade (est), “vont nettement baisser dans l’après-midi”, ajoutait Météo-France.- Pluies et coupures en Martinique -Dans un précédent bulletin, le service météorologique avait prévenu qu’une “bande spiralée, génératrice de très fortes pluies tenaces et orageuses”, se mettait en place sur l’archipel après des “pluies diluviennes” dans l’est et le nord de la Grande-Terre.Les cumuls de pluie devaient alors dépasser 200 mm sur le relief et atteindre 100 à 150 mm ailleurs.Jeudi soir, la préfecture de Guadeloupe avait annoncé la mise en place dès 17H00 (23H00 à Paris) du centre opérationnel départemental en raison de “très fortes précipitations” attendues dans la nuit de jeudi à vendrediPlus au sud, la Martinique a été placée en vigilance orange pour “fortes pluies et orages” et “vagues-submersion”.Environ 2.400 clients étaient privés de courant vendredi matin, selon EDF. “Les équipes sont à pied d’œuvre pour réalimenter, mais la météo persistante rend difficile certains déplacements”, a indiqué l’électricien à l’AFP.Des cumuls de pluie pouvant atteindre “100 à 120 mm, localement 150 mm” étaient attendus, a précisé Météo-France dans la matinée. La mer demeurait forte, avec des creux moyens proches de trois mètres et des vagues pouvant atteindre 4 à 4,5 mètres, ajoutait l’organisme.Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, plus au nord, ont elles été placées en vigilance orange pour “pluies et orages”. les écoles y sont restées fermées vendredi. “Les précipitations les plus fortes à l’arrière du système viendront impacter Saint-Martin et Saint-Barthélemy dès la fin de la matinée”, a indiqué la préfecture des deux territoires, ajoutant avoir pris “la décision de fermer l’ensemble des établissements scolaires pour la journée”.La tempête tropicale Jerry, initialement attendue plus au large, a dévié d’environ 60 km vers l’ouest jeudi. Après son passage à proximité de l’arc antillais, elle doit poursuivre vers l’Atlantique nord où elle pourrait se renforcer pour devenir un ouragan de catégorie 1.tbm-kr-kl-asa/mat/sp

Un tiers des jeunes Français présentent des symptômes anxieux ou dépressifs, selon une étude

Un tiers des Français âgés de 11 à 24 ans présentent des signes de troubles anxieux ou dépressifs, et les filles sont presque deux fois plus touchées que les garçons, montrent des résultats préliminaires, communiqués vendredi, d’une vaste étude encore en cours.”Plus d’un tiers des jeunes présentent des signes de détresse psychologique de type anxio-dépressif modéré à sévère (DMS)”, résume un communiqué présentant certains résultats de cette étude, baptisée Mentalo, et réalisée par des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Paris-Cité.Cette étude, qui vise à constituer une référence sur l’état mental des jeunes Français, est menée par l’intermédiaire d’une plateforme internet via laquelle les jeunes sont questionnés sept fois par an. “L’objectif de cette étude longitudinale, c’est de regarder les fluctuations et de trouver des relations causales”, a souligné vendredi Karine Chevreul, directrice du projet Mentalo et professeure de santé publique, en amont de la présentation des résultats.Les chercheurs n’ont pas encore réalisé de publication scientifique basée sur cette étude, qui doit courir jusqu’en 2026 et a réuni jusqu’ici 17.000 participants.Mais ils ont décidé de communiquer au public de premiers résultats en cette journée mondiale de la santé mentale, sujet érigé en France en grande cause nationale 2025.L’état psychologique des jeunes suscite régulièrement des inquiétudes, particulièrement depuis la crise sanitaire née du Covid au début des années 2020.Selon les chiffres communiqués vendredi, les filles sont presque deux fois plus nombreuses (45% contre 27% des garçons) à présenter des signes de détresse psychologique, et le passage au lycée apparaît comme “un moment charnière”, avec une augmentation de 50% de ces troubles.Le mal-être varie également selon le niveau social: sept jeunes Français sur dix dont la famille est en grande difficulté financière présentent une DMS, contre trois sur dix venant d’une famille aisée.”L’utilisation des écrans a une relation forte au bien-être mental des jeunes”, pointe aussi le communiqué. Parmi les jeunes passant plus de 7 heures par jour sur un écran, 60% ont un risque de détresse psychologique.Mais “les jeunes vont mieux quand leur activité principale sur les écrans est consacrée à faire des activités culturelles et sportives ou faire des recherches et s’informer que lorsque c’est pour suivre des influenceurs ou regarder des vidéos au hasard ou en continu”, nuance le communiqué.Pour accompagner les jeunes, les chercheurs vont lancer Mental+, une application de coaching pour “faire le point sur soi-même”.

Au Trocadéro, l'”impatience” avant la libération des otages du Hamas

“Entre l’euphorie et l’impatience”: répondant comme chaque semaine à l’appel d’institutions juives, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées vendredi midi place du Trocadéro, à Paris, pour dire leur “espoir” d’une libération prochaine des otages du Hamas.”On souhaite, on prie, on allume des bougies. Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre de bougies qu’on a allumées depuis deux ans!”, affirme à l’AFP Elisabeth, pharmacienne à la retraite de 75 ans (elle n’a pas souhaité donner son nom).Après la signature d’un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages, la retraitée exprime de “la joie” même si “tant que nos otages ne sont pas là, je n’y crois pas”.Il y a plus de monde que d’habitude au rassemblement hebdomadaire avec, dans les rangs, des personnalités comme l’ancienne journaliste Anne Sinclair ou le Grand rabbin de France Haïm Korsia. “C’est un vendredi particulier parce que c’est un vendredi d’espoir”, affirme au micro Yonathan Arfi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui organise depuis deux ans le rassemblement, avec la branche française de l’association féminine Wizo.”Nous espérons de bonnes nouvelles lundi. Nous nous retrouverons quand même vendredi prochain pour, on l’espère, célébrer ce moment”, ajoute-t-il.De petits pots d’anémones ont été déposés par terre, en forme de ruban symbolisant le soutien aux victimes, et des manifestants distribuent des roses jaunes et du mimosa.”Le Hamas a jusqu’à lundi midi pour libérer les otages. On attend pour voir si ça sera effectivement le cas”, dit à l’AFP Raphaël Elgrishi, 74 ans.”J’ai quelques craintes que tous ne soient pas libérés, puisqu’ils ne savent pas où sont un certain nombre d’otages assassinés”, ajoute-t-il, en promettant de “ne rien lâcher tant que le dernier ne sera pas rentré”.Selon le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur les 48 otages détenus à Gaza – 47 enlevés durant l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et un soldat tué en 2014 dont le Hamas détient la dépouille – 20 sont vivants et 28 décédés.Au milieu de la cérémonie parisienne, un orateur annonce la nouvelle: “Le cessez-le-feu est entré en vigueur!” et des applaudissements retentissent.Viviane Cohen, 70 ans, se sent également “entre l’euphorie et l’impatience, avec de la nervosité aussi”. “Je me dis que s’il y a une liesse en Israël, ça n’est pas pour rien! Les familles d’otages doivent avoir des informations que nous n’avons pas. Donc j’ai confiance”, affirme-t-elle.

Paris: la préfecture de police s’oppose à l’interdiction d’un concert d’un chanteur pro-Netanyahu

La préfecture de police de Paris a indiqué à l’AFP vendredi s’opposer à l’interdiction, réclamée par des élus, du concert prévu dimanche au Zénith du groupe Disturbed dont le chanteur est un fervent soutien de Benjamin Netanyahu.Dans un courrier aux élus, la préfecture de police les informe “que les conditions n’étaient pas réunies pour interdire cet événement, une telle atteinte à la liberté d’expression ne pouvant être prononcée qu’au regard de conditions restrictives”, a-t-elle précisé.”Le groupe Disturbed s’est engagé auprès du Zénith à ce qu’aucun propos contraire au règlement intérieur de la salle ou à la loi ne soit tenu”, a-t-elle ajouté. “Si tel ne devait pas être le cas, des actions en justice seraient engagées”, a prévenu la préfecture de police.Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes avait demandé l’interdiction de ce concert qui constitue, selon lui, “une menace directe pour l’ordre public dans notre pays”.Il avait rappelé qu’en juin 2024, le chanteur du groupe, David Draiman, s’était mis “en scène sur une base militaire israélienne, signant une bombe prête à être larguée sur Gaza”. Le sénateur communiste Ian Brossat et le député socialiste Emmanuel Grégoire, tous deux candidats à la mairie de Paris, ont également demandé l’interdiction du concert.”Un dispositif de sécurité adapté à l’événement” sera mis en place, a précisé la préfecture de police.Disturbed, fondé en 1994 à Chicago, est devenu l’un des groupes de heavy metal les plus populaires des années 2000 grâce à son premier album “The Sickness” sorti en 2000, suivi de “Believe” en 2002, deux énormes succès commerciaux.David Draiman, né en 1973 à New York, a été élevé dans une famille juive dont certains membres vivent aujourd’hui en Israël et a souvent pris position publiquement pour dénoncer des artistes appelant au boycott du pays, comme le guitariste de Pink Floyd, Roger Waters. 

Gouvernement: les forces politiques à l’Elysée pour une réunion de crise avec Macron

Emmanuel Macron s’est résolu à descendre dans l’arène. Les chefs des forces politiques sont arrivés vendredi à l’Elysée pour une réunion convoquée en urgence par le président de la République, au pied du mur pour désigner un Premier ministre face aux vetos croisés.Aucun d’entre eux, ni les dirigeants de la droite et du centre arrivés séparément ni ceux de la gauche arrivés groupés dans la cour d’honneur du palais présidentiel, devant les caméras, n’ont fait de déclaration, alors que l’hypothèse d’une reconduction de Sébastien Lecornu quatre jours après sa démission suscite l’irritation jusque dans le camp du chef de l’Etat.Les téléphones ont bipé autour de 02H00 du matin: Emmanuel Macron a invité les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, à 14H30 à l’Elysée.Cette réunion doit être “un moment de responsabilité collective”, s’est borné à commenter laconiquement la présidence plusieurs heures plus tard, semblant dramatiser ce rendez-vous et faire planer la menace d’une dissolution.  Le président n’a pas pris la parole depuis la démission fracassante de Sébastien Lecornu. Une prochaine expression est cependant évoquée par ses proches.Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, après deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Le scénario qui revenait le plus en force était la reconduction du Premier ministre démissionnaire, un fidèle macroniste qui a pris la lumière depuis son arrivée à Matignon. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, a toutefois prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure, résumant un état d’esprit répandu dans le camp présidentiel. Le chef du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a lui demandé à nouveau à Emmanuel Macron de “partager le pouvoir”.- “Fable” -Si le nom de Jean-Louis Borloo a beaucoup circulé ces dernières heures, il semble peu probable que ce soit le choix final du président. Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.En revanche, le scénario d’un Premier ministre de gauche s’éloignait, malgré l’appel à nouveau jeudi soir des chefs de partis socialiste, communiste et écologiste, à “entendre le pays”. “La fable d’un Premier ministre de gauche n’a aucune réalité aujourd’hui”, a moqué vendredi Manuel Bompard (LFI). La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Elysée.- Projet de budget prêt -En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget en début de semaine pour que le Parlement dispose bien de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Mais, a précisé Pierre Moscovici sur RMC-BFMTV, ce projet devra bien être celui qui a été envoyé le 2 octobre au Haut conseil des finances publiques, qui l’a “déjà examiné” et a préparé son avis. Il s’agit donc du texte qui a été le détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée nationale qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre.”Qui peut imaginer qu’en 48 heures, on peut tout refaire?”, a interrogé Pierre Moscovici. Ce projet de budget “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.La France aura-t-elle un gouvernement dès vendredi ou à défaut ce weekend? Les principaux ministres en place seront-ils reconduits? Remplacés par des ministres techniques?Le Premier ministre démissionnaire souhaite que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui a précipité la chute du gouvernement Lecornu, a indiqué vendredi qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. La veille, il était déjà monté au créneau, refusant la nomination d’un Premier ministre “de gauche” ou “macroniste”. Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.

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Alerte de l’UICN sur les espèces menacées de phoques et d’oiseaux

L’organisation internationale de protection de la nature, l’UICN, a lancé l’alerte vendredi depuis Abou Dhabi sur les espèces menacées de phoques de l’Arctique et d’oiseaux, pour lesquelles la situation s’aggrave.”Cette mise à jour, qui arrive au bon moment, souligne l’incidence toujours plus grande qu’a l’activité humaine sur la nature et le climat, et les effets dévastateurs que cela provoque”, a affirmé lors d’une conférence de presse la directrice générale de l’Union internationale pour la conservation de la nature, la Costaricaine Grethel Aguilar.Cette organisation a annoncé, lors de son Congrès mondial, avoir dégradé d’un cran le statut du phoque à capuchon, désormais “en danger”, du phoque barbu et du phoque du Groenland, “quasi menacés”.Elle a ajouté que 61% des espèces d’oiseaux dans le monde voyaient leur population baisser, contre 44% en 2016.”La liste rouge de l’UICN comprend maintenant 172.620 espèces dont 48.646 sont menacées d’extinction”, a écrit cette organisation internationale dans un communiqué.- “L’Arctique change rapidement” -Cela représente donc 28,2% des espèces, contre 27,9% dans la dernière mise à jour, en 2024.Les phoques sont victimes du réchauffement climatique qui fait disparaître leur habitat naturel, la banquise.”Le réchauffement mondial se produit quatre fois plus vite dans l’Arctique” que sur le reste de la planète, a rappelé l’UICN. Tous les mammifères de cette région du globe, dont les morses, les cétacés et les ours blancs, souffrent de cette montée des températures due aux activités humaines.”Les phoques, qui dépendent de la banquise, sont une source cruciale de nourriture pour les autres animaux” et “jouent un rôle central dans les chaînes alimentaires, en consommant des poissons et des invertébrés et en recyclant des nutriments”, ont souligné les scientifiques. Pour cette raison, les phoques sont considérés comme des “espèces clé de voûte”.L’UICN a relevé d’autres nuisances croissantes pour elles: trafic maritime, extraction minière et pétrolière, pêche industrielle et chasse.Une scientifique de l’Institut polaire norvégien, Kit Kovacs, a souligné par visioconférence l’urgence de la situation au Svalbard.”Quand je vivais dans l’archipel il y a seulement quelques décennies, on avait cinq mois de glace dans des endroits qui passent maintenant l’hiver sans que la mer gèle. C’est vraiment dur de dire à quel point l’Arctique change rapidement”, a-t-elle expliqué.- “Chassé et exporté” -Concernant les oiseaux, la “liste rouge” bénéficie de neuf ans de travail de “milliers d’experts”. La conclusion est que “1.256 (soit 11,5%) des 11.185 espèces examinées sont menacées dans le monde”.Cette mise à jour s’est particulièrement concentrée sur les forêts tropicales.À Madagascar, 14 espèces sont devenues “quasi menacées” et trois “vulnérables”. L’UICN a donné l’exemple du Philépitte de Schlegel, “vulnérable”, et remarquable pour ses bleu et vert vifs autour des yeux.En Afrique de l’Ouest, cinq espèces sont passées à “quasi menacées”. Elles comptent entre autres le Calao à casque noir, “chassé et exporté”. En Amérique centrale, du sud du Mexique au Costa Rica, le Troglodyte philomèle est “quasi menacé” lui aussi, à cause de la déforestation.L’organisation internationale insiste cependant sur la possibilité, avec des politiques globales et ciblées, d’améliorer la situation.C’est le cas pour la tortue verte, présente dans toutes les mers chaudes du monde, qui passe d'”en danger” à “préoccupation mineure”. La population mondiale a augmenté d’environ 28% en un demi-siècle.”Ce n’est pas parce que nous avons franchi ce grand pas dans la protection de l’espèce que c’est une raison de se relâcher”, a cependant prévenu le directeur de l’ONG Marine Research Foundation, Nicolas Pilcher.

Viols de Mazan: le volet judiciaire se referme définitivement pour Gisèle Pelicot

Gisèle Pelicot va enfin pouvoir se “concentrer sur sa nouvelle vie”: l’unique accusé qui avait persisté à faire appel et dont la peine a été alourdie jeudi en deuxième instance n’ira pas en cassation, clôturant ainsi l’affaire des viols de Mazan.”Non, il n’y aura pas de pourvoi en cassation. Il accepte la décision”, a annoncé vendredi à l’AFP l’un de ses avocats, Jean-Marc Darrigade, ajoutant que “le procès Mazan est fini”.Le chapitre judiciaire de cette affaire au retentissement mondial, qui avait donné lieu à un procès hors-norme de près de quatre mois à Avignon l’an dernier avec 51 accusés, tous condamnés, puis un second de quatre jours en appel cette semaine à Nîmes, est donc officiellement clôturé.Cette procédure avait transformé Mme Pelicot, malgré elle, en icône féministe en devenant un symbole de la lutte contre les violences sexuelles, la soumission chimique et le non-consentement notamment pour avoir refusé que ces deux procès se tiennent à huis clos, afin que “la honte change de camp”.Contacté par l’AFP, ses avocats n’ont pas voulu faire de commentaire.La victime, qui entre 2011 et 2020 avait été assommée aux anxiolytiques par son ex-époux Dominique qui la violait puis la livrait à des dizaines d’inconnus recrutés sur internet à leur domicile conjugal de Mazan (Vaucluse), va désormais pouvoir “se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir”, comme avait annoncé à l’AFP son avocat Antoine Camus peu avant le procès de cette semaine.- “Pensée d’un autre âge!” -Husamettin Dogan, qui avait fait appel de sa peine de neuf ans de prison prononcée en première instance en décembre à Avignon, a été condamné jeudi par la cour d’assises d’appel du Gard cette fois-ci à 10 ans de réclusion.”On savait que ce serait difficile car il y avait un effet loupe sur M. Dogan. Il était seul et il aurait eu besoin d’avoir raison seul contre tous”, a regretté Me Darrigade. “Le fait d’avoir reçu une année de plus est peut-être à mettre sur le compte d’un préjudice supplémentaire qu’à eu à subir la victime avec ce nouveau procès”, a-t-il avancé.Et il s’est dit toutefois “satisfait” que la cour “n’ait pas suivi les réquisitions de l’avocat général” qui avait, comme ses confrères en première instance de la cour criminelle de Vaucluse, demandé 12 ans de réclusion criminelle.Agé de 44 ans, cet ex-ouvrier au parcours socioprofessionnel chaotique s’était rendu la nuit du 28 juin 2019 au domicile conjugal des Pelicot à Mazan pour y violer Gisèle Pelicot, préalablement sédatée et inconsciente par son mari Dominique.Comme en première instance, M. Dogan a, pendant les quatre jours d’audience à Nîmes, maintenu n’avoir “violé personne”, disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot.Dans un réquisitoire puissant, l’avocat général Dominique Sié avait souligné son attitude “désespérante”, lui lançant: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez.”Ce procès pouvait difficilement être le procès ordinaire d’un viol, notamment parce qu’il y a avait dans ce dossier, fait rare, des preuves vidéo accablantes, Dominique Pelicot ayant tout filmé et archivé méticuleusement.Ce dossier a permis “une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers”, avait asséné l’avocat général. Avant d’ajouter: “On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”De son côté, Gisèle Pelicot avait à la barre expliqué avoir “le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans. Je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait. Il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie.”