AFP Top News

Métallurgie: redressement judiciaire pour Novasco, 760 emplois menacés

Le métallurgiste Novasco, qui emploie en France quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire par le tribunal de Strasbourg, qui a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical.L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’Etat, qui a apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg “a acté le redressement judiciaire et fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre”, a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).Le calendrier “contraint par le niveau de la trésorerie” du groupe n’a pas permis de mettre en place une période d’observation de six mois, a-t-il ajouté.”La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre début octobre”, a affimé M. Amadoro.Des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés en juillet, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes.Au terme de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’Etat a versé 75 millions d’euros et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon M. Amadoro.

Suppression de deux jours fériés: le gouvernement invite les partenaires sociaux à négocier

Le gouvernement a confirmé viser un rendement de 4,2 milliards d’euros dès 2026 pour le budget de l’État avec la suppression de deux jours fériés, et invite les partenaires sociaux à dire s’ils sont prêts à négocier d’ici le 1er septembre.Matignon a envoyé un document d’orientation à ce sujet aux partenaires sociaux, que l’AFP a pu consulter dimanche.Dans ce document révélé par le quotidien Les Echos, le gouvernement souhaite “porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai”, pour les salariés du secteur privé comme du public, ajoutant que le choix des deux jours concernés peut encore être “discuté”.”Les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail” et “en contrepartie, les employeurs du secteur privé s’acquitteront d’une contribution qui sera affectée au budget de l’Etat”, un dispositif calqué sur celui de la journée de solidarité.Le Premier ministre François Bayrou avait évoqué le 15 juillet la suppression de deux jours fériés pour participer à l’effort budgétaire.- “Effort demandé aux actifs” -“C’est un effort demandé aux actifs” qui doit “nous permettre de réduire notre déficit d’activité et de production”, souligne le chef du gouvernement dans une lettre accompagnant le document.Le gouvernement invite les partenaires sociaux à lui faire savoir “d’ici au 1er septembre” s’ils souhaitent engager une négociation, qui devra le cas échéant se conclure “au plus tard le 30 septembre”.Les modalités de la mise en œuvre de cette mesure, présentée comme un levier pour augmenter le volume annuel de travail, produire davantage et renforcer la compétitivité de la France, doivent encore être précisées.Il s’agira notamment de définir jusqu’où les entreprises peuvent disposer de flexibilité dans l’organisation de ces deux journées de travail supplémentaires, par exemple pour les salariés qui travaillent déjà le lundi de Pâques et le 8 mai. Le document envisage d'”éventuelles spécificités à prévoir pour l’Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon” où la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat ne s’applique pas. “Le choix des jours fériés identifiés peut également être discuté” à condition que “le rendement de la mesure soit préservé”, selon le texte.- Remise en cause des acquis sociaux -Plus de 20 ans après la conversion du lundi de Pentecôte en “journée de solidarité”, travaillée mais non payée, la suppression programmée de deux autres jours fériés fait bondir les syndicats qui dénoncent “une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d’acquis sociaux””L’article L1 du Code du Travail s’inscrit dans une volonté, par la négociation, de maintenir un équilibre et une cohésion au sein de la société. Avec une négociation supprimant deux jours fériés, le projet du gouvernement vise exactement l’inverse”, a réagi dans un communiqué l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC).Elles ont reçu le document d’orientation en même temps que la lettre de cadrage sur l’assurance chômage datée du 8 août, visant à atteindre “2 à 2,5 milliards d’euros” d’économies par an de 2026 à 2029.Cette nouvelle réforme intervient alors que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de cette année.Au micro de franceinfo, le secrétaire national de la CFDT, Olivier Guivarc’h a estimé dimanche que  “rien ne justifie que le gouvernement demande de renégocier six mois plus tard, ou même un an plus tard”.La décision de participer aux négociations sera “prise collectivement au cours du mois de septembre, sans doute lors de la première quinzaine”, a-t-il ajouté.Les organisations syndicales ont prévu de se réunir le 1er septembre pour définir ensemble “les moyens de réagir”.

L’incendie maîtrisé dans l’Aude, la surveillance reste de mise

L’incendie géant survenu mardi dans le massif des Corbières a été “maîtrisé” dimanche mais la surveillance reste de mise lundi pour éviter les réactivations dans le département placé en vigilance rouge canicule.”La surveillance restera étroite et renforcée dans les prochains jours”, a indiqué la préfecture de l’Aude dans un communiqué, dimanche en fin de journée.Météo-France a placé l’Aude lundi en vigilance rouge canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent soufflant en rafales dans le massif des Corbières. Lundi matin, le vent est resté faible sur la commune de Lagrasse, à proximité des zones brûlées, a constaté une journaliste de l’AFP, mais les températures s’annoncent déjà chaude.Des renforts, comptant notamment 58 militaires, ont rejoint les Corbières lundi afin d’appuyer les pompiers qui poursuivent les actions contre les risques de réactivation du feu.  Le feu maîtrisé dimanche soir a parcouru 16.000 hectares dans cette zone de l’Aude touchée par la sécheresse, poussé par la tramontane avec des rafales de vents forts. Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture de l’Aude. Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées.Au journal L’Indépendant, la fille de la sexagénaire décédée a affirmé que sa mère n’avait pas été invitée à évacuer son logement, comme l’affirment les autorités. Une enquête sur ce décès est en cours.Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’éventuelles responsabilités.

Logements adaptés aux fortes chaleurs, les architectes regardent vers le passé

Pergolas fleuries en Provence, patios ombragés espagnols, carbets amérindiens… Ces structures traditionnelles sont très utiles pour se protéger du soleil et apporter un peu de fraîcheur, et intéressent de plus en plus les architectes en quête de solutions face au réchauffement climatique.”Il y a vraiment beaucoup d’exemples très intéressants” issus du passé pour rendre l’habitat plus confortable en cas de fortes chaleur, estime Cristiana Mazzoni, architecte et urbaniste. Professeure à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAPB), elle a étudié l’architecture le long des anciennes Routes de la soie, qui traversent le continent asiatique de la Chine jusqu’au bassin méditerranéen, et particulièrement les “maisons à cour, patio ou loggia”. Dans une cour intérieure, “c’est l’ombre et la végétation qui apportent de la fraîcheur et comme elle est construite dans l’épaisseur du bâtiment”, les rayons du soleil ne chauffent pas directement les murs. “Souvent, il y a une fontaine ou un puits qui ramène l’eau des profondeurs, ce qui amène encore plus de fraîcheur”, détaille Cristiana Mazzoni. Ces cours intérieures sont caractéristiques des riads marocains, des maisons romaines (domus), des palais vénitiens, ou encore des demeures ottomanes à hall central couvert. “En continuant sur les Routes de la soie, on trouve des tours à vent”, les ancêtres écologiques de la climatisation, nombreuses en Iran, qui rafraîchissent les logements avec un système de ventilation naturelle. Ainsi que des “maisons en terre”, matériau très isolant, qui inspirent aujourd’hui de nombreux architectes, ajoute Cristiana Mazzoni. Autre exemple très répandu, la maison traditionnelle provençale est conçue de façon à se protéger du vent et du soleil avec notamment l’installation d’une treille côté sud. – “Renouvellement de pensée” -“On rentre dans une époque où l’on risque de donner beaucoup d’importance à l’hyper technologie”, au risque de “s’éloigner de l’humain”, souligne Cristiana Mazzoni, qui organisera en septembre un colloque pour rassembler les architectes autour de tous ces exemples d’architecture vernaculaire. “On construisait avec les matériaux à disposition et en fonction des climats et des façons de vivre”, rappelle Jacques Boulnois, architecte au cabinet BHPR et enseignant à l’université d’Orléans.Revenir aux savoir-faire ancestraux constitue “un renouvellement de pensée”, avec la prise en compte qu'”on ne peut plus tout faire” face au climat et qu’il “faut trouver une nouvelle architecture contemporaine”, estime-t-il. “Sans fioul ni électricité, ce n’était pas facile pour nos ancêtres, mais ils mettaient de l’intelligence”, appuie Jacques Boulnois. Des exemples de réutilisation moderne existent, comme rue de Meaux, dans le nord de Paris, où le célèbre architecte italien Renzo Piano, co-créateur du Centre Pompidou, a conçu en 1991 une vaste cour intérieure au milieu des logements sociaux qu’il a également dessinés. “Vous remarquerez la petite différence de deux degrés entre la rue et la cour” plantée de bouleaux et de chèvrefeuilles, note Colette, une habitante de longue date de la résidence.Exposée sud, elle ne ressent pas directement les bienfaits de la fraîcheur de la cour sur son logement, tout comme Ilan, 35 ans, qui souligne néanmoins qu’il ne fait “jamais des chaleurs étouffantes comme là où (il) habitait avant, un bâtiment du XIXe siècle”. Toujours à Paris, dans le quartier de la Chapelle, l’architecte française Françoise-Hélène Jourda a réhabilité en 2014 la halle Pajol, datant du début du XXe siècle, en intégrant un système de récupération d’eau de pluie, des panneaux solaires et un puits canadien (aussi appelé puits provençal) qui utilise la température du sol pour ventiler une maison avec de l’air plus chaud ou plus frais selon les saisons.”Pas de solution miracle” cependant, prévient Jacques Boulnois, pour qui il va falloir réfléchir à “rendre contemporains” ces savoirs, pas forcément adaptés à toutes les régions. Dans le cas des tours à vent iraniennes par exemple, “la ventilation naturelle” par les courants d’air est “extrêmement compliquée” à comprendre et à exploiter selon les endroits. 

Logements adaptés aux fortes chaleurs, les architectes regardent vers le passé

Pergolas fleuries en Provence, patios ombragés espagnols, carbets amérindiens… Ces structures traditionnelles sont très utiles pour se protéger du soleil et apporter un peu de fraîcheur, et intéressent de plus en plus les architectes en quête de solutions face au réchauffement climatique.”Il y a vraiment beaucoup d’exemples très intéressants” issus du passé pour rendre l’habitat plus confortable en cas de fortes chaleur, estime Cristiana Mazzoni, architecte et urbaniste. Professeure à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAPB), elle a étudié l’architecture le long des anciennes Routes de la soie, qui traversent le continent asiatique de la Chine jusqu’au bassin méditerranéen, et particulièrement les “maisons à cour, patio ou loggia”. Dans une cour intérieure, “c’est l’ombre et la végétation qui apportent de la fraîcheur et comme elle est construite dans l’épaisseur du bâtiment”, les rayons du soleil ne chauffent pas directement les murs. “Souvent, il y a une fontaine ou un puits qui ramène l’eau des profondeurs, ce qui amène encore plus de fraîcheur”, détaille Cristiana Mazzoni. Ces cours intérieures sont caractéristiques des riads marocains, des maisons romaines (domus), des palais vénitiens, ou encore des demeures ottomanes à hall central couvert. “En continuant sur les Routes de la soie, on trouve des tours à vent”, les ancêtres écologiques de la climatisation, nombreuses en Iran, qui rafraîchissent les logements avec un système de ventilation naturelle. Ainsi que des “maisons en terre”, matériau très isolant, qui inspirent aujourd’hui de nombreux architectes, ajoute Cristiana Mazzoni. Autre exemple très répandu, la maison traditionnelle provençale est conçue de façon à se protéger du vent et du soleil avec notamment l’installation d’une treille côté sud. – “Renouvellement de pensée” -“On rentre dans une époque où l’on risque de donner beaucoup d’importance à l’hyper technologie”, au risque de “s’éloigner de l’humain”, souligne Cristiana Mazzoni, qui organisera en septembre un colloque pour rassembler les architectes autour de tous ces exemples d’architecture vernaculaire. “On construisait avec les matériaux à disposition et en fonction des climats et des façons de vivre”, rappelle Jacques Boulnois, architecte au cabinet BHPR et enseignant à l’université d’Orléans.Revenir aux savoir-faire ancestraux constitue “un renouvellement de pensée”, avec la prise en compte qu'”on ne peut plus tout faire” face au climat et qu’il “faut trouver une nouvelle architecture contemporaine”, estime-t-il. “Sans fioul ni électricité, ce n’était pas facile pour nos ancêtres, mais ils mettaient de l’intelligence”, appuie Jacques Boulnois. Des exemples de réutilisation moderne existent, comme rue de Meaux, dans le nord de Paris, où le célèbre architecte italien Renzo Piano, co-créateur du Centre Pompidou, a conçu en 1991 une vaste cour intérieure au milieu des logements sociaux qu’il a également dessinés. “Vous remarquerez la petite différence de deux degrés entre la rue et la cour” plantée de bouleaux et de chèvrefeuilles, note Colette, une habitante de longue date de la résidence.Exposée sud, elle ne ressent pas directement les bienfaits de la fraîcheur de la cour sur son logement, tout comme Ilan, 35 ans, qui souligne néanmoins qu’il ne fait “jamais des chaleurs étouffantes comme là où (il) habitait avant, un bâtiment du XIXe siècle”. Toujours à Paris, dans le quartier de la Chapelle, l’architecte française Françoise-Hélène Jourda a réhabilité en 2014 la halle Pajol, datant du début du XXe siècle, en intégrant un système de récupération d’eau de pluie, des panneaux solaires et un puits canadien (aussi appelé puits provençal) qui utilise la température du sol pour ventiler une maison avec de l’air plus chaud ou plus frais selon les saisons.”Pas de solution miracle” cependant, prévient Jacques Boulnois, pour qui il va falloir réfléchir à “rendre contemporains” ces savoirs, pas forcément adaptés à toutes les régions. Dans le cas des tours à vent iraniennes par exemple, “la ventilation naturelle” par les courants d’air est “extrêmement compliquée” à comprendre et à exploiter selon les endroits. 

Une chaleur “d’un niveau exceptionnel” attendue dans le Sud-Ouest

L’épisode de canicule qui a débuté vendredi doit encore monter d’un cran lundi, avec une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le Sud-Ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge par Météo-France.Cette vague de chaleur, la deuxième à toucher le pays cet été après l’épisode du 19 juin au 4 juillet, est aussi la 51e enregistrée depuis 1947, selon Météo-France.De la Charente-Maritime à l’Aude sont annoncées des températures maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites, mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche soir.Dimanche, plusieurs villes ont déjà passé la barre des 40°C, avec 42,2°C relevés dans l’Hérault, 41,3°C dans les Pyrénées-Orientales ou 40,9°C dans le Gard.La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis vendredi sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge à partir de lundi midi, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Les vigilances rouge et orange sont étendues à la journée de mardi dans tous les départements concernés, a indiqué Météo-France dans son dernier bulletin publié lundi matin, qui précise que la vague de chaleur actuelle devrait durer “au moins” jusqu’au week-end du 15 août.La vigilance rouge canicule pour l’Aude, toujours en alerte maximale après un gigantesque incendie, durera au moins jusqu’à mardi 22h, ajoute l’institut.- Nuits difficiles -“Les nuits vont être assez difficiles à vivre”, a prévenu Mme Robert, avec des minimales nocturnes attendues à un niveau élevé: plus de 20°C prévus la nuit prochaine à Paris.Pour cette nouvelle journée caniculaire, l’agence Santé publique France a appelé à “s’hydrater, boire” régulièrement et à éviter “l’alcool, le café” qui “favorisent la déshydratation”, en conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”, voire de “reporter” ses séances de sport.En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où le vent sec et chaud et les températures caniculaires ont compliqué dimanche l’action des pompiers pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C.Des alertes à la pollution de l’air à l’ozone ont par ailleurs été lancées dans la région marseillaise et le Vaucluse.Pour le climatologue Jean Jouzel, “le risque de canicule est deux fois plus élevé en France qu’il y a trente ans”. “Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique documenté depuis quarante ans, ne soyons donc pas surpris par ce que nous vivons”, a-t-il déclaré dans une interview à La Tribune Dimanche.

Une chaleur “d’un niveau exceptionnel” attendue dans le Sud-Ouest

L’épisode de canicule qui a débuté vendredi doit encore monter d’un cran lundi, avec une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le Sud-Ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge par Météo-France.Cette vague de chaleur, la deuxième à toucher le pays cet été après l’épisode du 19 juin au 4 juillet, est aussi la 51e enregistrée depuis 1947, selon Météo-France.De la Charente-Maritime à l’Aude sont annoncées des températures maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites, mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche soir.Dimanche, plusieurs villes ont déjà passé la barre des 40°C, avec 42,2°C relevés dans l’Hérault, 41,3°C dans les Pyrénées-Orientales ou 40,9°C dans le Gard.La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis vendredi sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge à partir de lundi midi, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Les vigilances rouge et orange sont étendues à la journée de mardi dans tous les départements concernés, a indiqué Météo-France dans son dernier bulletin publié lundi matin, qui précise que la vague de chaleur actuelle devrait durer “au moins” jusqu’au week-end du 15 août.La vigilance rouge canicule pour l’Aude, toujours en alerte maximale après un gigantesque incendie, durera au moins jusqu’à mardi 22h, ajoute l’institut.- Nuits difficiles -“Les nuits vont être assez difficiles à vivre”, a prévenu Mme Robert, avec des minimales nocturnes attendues à un niveau élevé: plus de 20°C prévus la nuit prochaine à Paris.Pour cette nouvelle journée caniculaire, l’agence Santé publique France a appelé à “s’hydrater, boire” régulièrement et à éviter “l’alcool, le café” qui “favorisent la déshydratation”, en conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”, voire de “reporter” ses séances de sport.En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où le vent sec et chaud et les températures caniculaires ont compliqué dimanche l’action des pompiers pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C.Des alertes à la pollution de l’air à l’ozone ont par ailleurs été lancées dans la région marseillaise et le Vaucluse.Pour le climatologue Jean Jouzel, “le risque de canicule est deux fois plus élevé en France qu’il y a trente ans”. “Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique documenté depuis quarante ans, ne soyons donc pas surpris par ce que nous vivons”, a-t-il déclaré dans une interview à La Tribune Dimanche.

Les évêques de France invitent à “reconsidérer” la promotion d’un prêtre condamné pour viol

Les évêques de France souhaitent que l’archevêque de Toulouse revienne sur sa décision de promouvoir un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006, estimant que cette nomination ne peut que “raviver des blessures” et “déconcerter” les fidèles.”Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l’invitant à reconsidérer la décision qu’il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse”, a indiqué dimanche la présidence de la Conférence des évêques de France dans un communiqué.”En effet, une telle nomination à un poste aussi important, canoniquement et symboliquement, ne peut que raviver des blessures, réveiller des soupçons et déconcerter le peuple de Dieu”, souligne l’organisation.Début juin l’archevêque de Toulouse a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d’un lycéen de 16 ans en 1993.L’archevêque a expliqué avoir “pris le parti de la miséricorde” pour nommer ce prêtre à qui il n’a “rien à reprocher” dans une “fonction administrative” – le chancelier établit les actes administratifs et a un rôle de conseil.Une décision qui a suscité l’incompréhension. En réaction, plusieurs collectifs de victimes d’établissements catholiques dont Notre-Dame de Bétharram ont fait part de leur “colère” face à une situation “inacceptable”.”Nous avons appris à regarder ces faits d’abord du point de vue des personnes qui en ont été les victimes et qui en subissent les conséquences à longueur de vie. Ce déplacement du regard, l’écoute bouleversante de leur détresse et de leur douleur, l’accueil de leur invitation à poursuivre humblement avec elles un chemin de vérité, ont amorcé, pour notre institution ecclésiale, un long et exigeant travail de conversion, que nous sommes résolus à poursuivre”, affirme la Conférence des évêques de France (CEF), présidée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille.