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Jamaica deaths at 28 as Caribbean reels from colossal hurricane

Storm-ravaged communities in western Jamaica were facing dire straits Sunday, days after record-setting Hurricane Melissa left towns demolished and at least 28 people dead across the island.Prime Minister Andrew Holness confirmed the new death toll — nine higher than the previous tally of 19 — and posted on X late Saturday that “there are additional …

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Vol au Louvre: ce que l’on sait, après les nouvelles mises en examen

Nouveaux suspects mis en examen, absence de complices au musée, bijoux toujours introuvables : voilà ce que l’on sait sur le spectaculaire cambriolage du Louvre le 19 octobre, qui mobilise des dizaines d’enquêteurs.. Combien de suspects ?Deux nouvelles personnes arrêtées mercredi soir ont été mises en examen et placées en détention provisoire samedi, portant à quatre le nombre de suspects écroués.Il s’agit d’un homme de 37 ans, soupçonné d’être un des quatre membres du commando ayant dérobé les joyaux, et de sa compagne de 38 ans, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.Deux autres hommes habitant Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, sont eux aussi soupçonnés d’avoir fait partie du commando. Arrêtés le 25 octobre -l’un à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers-, ils ont été mis en examen et écroués mercredi.”Il y a quatre auteurs, il en reste au moins un à retrouver, plus sans doute le ou les commanditaires”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez au Parisien.Dimanche sur France Info, Mme Beccuau a par ailleurs évoqué de possibles autres complices, mentionnant l’emploi de “véhicules relais”.Elle a revanche souligné que rien ne permettait à ce stade d’évoquer une complicité au sein du Louvre.. Les suspects ont-ils reconnu leur implication?Les deux hommes d’Aubervilliers “se sont livrés à des déclarations” jugées “minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier”, selon Mme Beccuau.Ils sont mis en examen pour vols en bande organisée (15 ans de réclusion criminelle encourus) et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé (10 ans encourus), tout comme l’homme de 37 ans.Sa compagne est, elle, soupçonnée de complicité de vol commis en bande organisée et association de malfaiteurs.Le couple, qui “a des enfants ensemble”, a “contesté toute implication”, a indiqué Mme Beccuau.L’homme “s’est refusé à toute déclaration”, a précisé la procureure sur France Info.Le couple a été interpellé après la découverte d’ADN leur appartenant dans la nacelle du monte-charge utilisé lors du cambriolage. Si celles de l’homme “sont importantes”, pour celles de la femme, les enquêteurs se demandant s’il s’agit d'”ADN de transfert”, c’est-à-dire “déposé sur quelqu’un, sur un objet, qui est ensuite redéposé dans la nacelle”. “Tout ça méritera d’être investigué”, a souligné Mme Beccau.Concernant les hommes d’Aubervilliers, qui sont soupçonnés d’être ceux ayant pénétré dans la galerie d’Apollon, celui de nationalité algérienne a été ciblé grâce à de l’ADN retrouvé sur un des scooters ayant servi à la fuite, tandis que l’ADN du deuxième a été découvert sur une des vitrines fracturées et des objets abandonnés au Louvre.. Quel est le profil des mis en examen?Concernant les hommes d’Aubervilliers, l’un est âgé de 34 ans, était sans activité récente, mais avait auparavant travaillé comme ripeur (ramassage d’ordures) ou livreur. Le deuxième est un chauffeur de taxi clandestin de 39 ans. Il est connu pour des vols aggravés et doit être jugé mercredi à Bobigny pour avoir dégradé un miroir dans un commissariat en garde à vue.Le casier de l’homme du couple porte de son côté “mention de 11 condamnations, dont une dizaine déjà pour des faits de vol” significatifs, a indiqué Mme Beccuau.Lors d’une audience devant le juge des libertés (JLD) à laquelle a pu partiellement assister l’AFP samedi, sa compagne, habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), était en pleurs, disant avoir “peur” pour ses enfants et pour elle-même.Un des hommes d’Aubervilliers et l’homme de 37 ans mis en examen samedi ont “été impliqués dans une même affaire de vol pour laquelle ils ont été condamnés en 2015 à Paris”, a souligné la procureure.Les profils ne correspondent pas à ceux “que généralement on associe au haut du spectre de la criminalité organisée”, a indiqué Mme Beccau, tout en soulignant qu'”aujourd’hui, on a des profils pas très connus en criminalité organisée qui montent assez vite sur des faits extrêmement graves”.. Où sont les bijoux ?Les différentes perquisitions n’ont “pas permis de retrouver” les bijoux, a souligné la procureure.M. Nunez, qui s’est dit confiant qu’on puisse les récupérer, a évoqué l’existence de plusieurs hypothèses, “y compris qu’ils soient déjà écoulés à l’étranger”.D’après la procureure, l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) examine tous les “marchés parallèles” de revente. Parmi les hypothèses, elle a évoqué celle que les joyaux soient “une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu de la criminalité organisée”, en tant que “monnaie d’échange”.

En banlieue, Mélenchon savoure sa popularité et tacle le Parti socialiste

Tracts à la main, Jean-Luc Mélenchon était dimanche matin au marché de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), pour alerter contre une supposée “interdiction” des découverts bancaires. L’occasion pour le patriarche insoumis de démontrer sa popularité dans les quartiers populaires et d’acter une nouvelle fois la rupture avec le PS. Dans cette ville où le taux de pauvreté atteint 23%, le fondateur de LFI est quasiment en terrain conquis: les habitants de Choisy ont voté pour lui à 43,2% au premier tour de la présidentielle de 2022.Alors quand il pénètre dans la halle du marché, accompagnée de la députée insoumise de la circonscription, Clémence Guetté, et de plusieurs caméras de télévision, les commerçants et les clients s’approchent.Photos, encouragements, youyous, serrages de mains… le leader de LFI a de quoi être rassuré sur sa popularité dans les banlieues populaires, là où les Insoumis sont persuadés que se nichent les voix des abstentionnistes qui manquent pour accéder à la victoire.”Ce n’est pas les marchés de Paris, il n’y a qu’à voir les prix”, note devant la presse le triple candidat à la présidentielle, non sans avoir lancé quelques piques au PS, accusé d'”amateurisme” dans les discussions budgétaires, et d’avoir “changé d’alliance” au profit du parti Renaissance de Gabriel Attal.”On sera toujours avec vous”, lui lance un homme devant l’étal d’un traiteur marocain.”Qu’est-ce qu’il y a de bon aujourd’hui?”, sourit Jean-Luc Mélenchon en s’approchant du stand. L’occasion pour lui de rappeler qu’il est né à Tanger.  De bon gré, l’ancien député de Marseille patiente pour accorder des selfies, ce qui n’est pourtant pas son exercice favori d’habitude.  “Je suis une Africaine, de Mauritanie. Je fais une photo avec toi. Je t’aime”, lance une habitante à celui qui n’a de cesse de vanter les mérites de la “nouvelle France”, tournée vers les minorités.Mais, “il ne faut pas que faire des photos et prendre le tract, il faut signer la pétition”, prévient en retour la figure de proue de la gauche radicale.La pétition lancée par Clémence Guetté il y a trois jours avait recueilli plus de 36.000 signatures dimanche midi. – “Ca ne va plus” -Dans le viseur des Insoumis: la transposition en France d’une directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires.Cette réforme vise à limiter les dérives et à mieux protéger les consommateurs, en encadrant davantage les découverts bancaires, qui seraient dès septembre 2026 considérés comme de véritables crédits à la consommation. “On peut comprendre qu’il y ait une politique sur le surendettement (…) Mais faire du découvert un crédit à la consommation, ça ne va plus”, explique Jean-Luc Mélenchon devant la presse. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a accusé sur RTL LFI d’avoir lancé “une fake news”, soulignant que les découverts étaient “déjà contrôlés” et “continueront à l’être”.Au marché, au pied des immenses tours d’habitation, Jean-Luc Mélenchon trouve que l’accueil a été “bon”. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas prêté au jeu de la déambulation au marché accompagné des caméras.Faut-il y voir une manière de se mettre en pré-campagne, alors que la présidentielle est à un an et demi et que le leader insoumis fait toujours figure d’ultra-favori pour représenter sa formation dans la course à l’élection suprême de la Ve République?Samedi, un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche le donnait à 12,5% d’intentions de vote au premier tour, à trois points de la qualification pour le second.Mais son entourage insiste: “il a fait beaucoup de déplacements cette année, on ne découvre pas ce que c’est de sortir”. Et quand un homme lui lance “Mélenchon président!”, l’intéressé répond malicieusement: “Oui, ou un autre parmi mes copains”.

Les socialistes “ont changé d’alliance”, accuse Jean-Luc Mélenchon

Les socialistes “ont changé d’alliance” et “sont passés de l’alliance avec nous à l’alliance avec (Gabriel) Attal”, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, a accusé le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, à l’occasion d’un déplacement dimanche à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).”Ils ont changé d’alliance, ils étaient alliés à gauche avec nous, avec les communistes et avec les Verts. Et maintenant ils veulent s’allier avec M. Attal et avec ce qu’ils appellent, eux, le centre gauche”, a-t-il dit, alors que les socialistes s’efforcent de trouver des compromis avec le camp gouvernemental pour infléchir la copie budgétaire. Interrogé sur l’impact sur les municipales de ce supposé changement, M. Mélenchon a prévenu: “Ils ont dit qu’ils ne voulaient pas de nous, ni au premier ni au deuxième tour. Qu’ils nous fassent confiance, ils ne nous auront ni au premier ni au deuxième tour”.Commentant les débats budgétaires à l’Assemblée, M. Mélenchon a estimé que les socialistes n’avaient pas obtenu de “victoire”, et que l’Impôt sur la fortune improductive voté vendredi soir, en particulier, était une “folie”, “qui fait que maintenant les très riches vont payer encore moins qu’avant”.”J’ai qu’à regarder ce qu’il y a dans le budget, vous pouvez avoir froid dans le dos”, a-t-il dit au côté de la députée insoumise Clémence Guetté, en fustigeant également un budget de la sécurité sociale “extrêmement cruel”.Le PS, le MoDem et le Rassemblement national ont uni leurs voix vendredi pour voter une modification de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI), en élargissant l’assiette de l’impôt, tout en en modifiant le barème et en créant un abattement sur la résidence principale ou unique. Le chiffrage de la mesure est en cours.

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Pollution de l’air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle

Un “coûteux spectacle”… Dernier d’une longue série d’initiatives parfois baroques, le recours aux pluies artificielles pour tenter de dissiper le brouillard de pollution qui flotte sur la capitale indienne New Delhi est loin de convaincre experts et écologistes.Longtemps retardés, les premiers essais de ce que les spécialistes désignent comme “l’ensemencement des nuages” ont débuté la semaine dernière au-dessus de la mégapole de 30 millions d’habitants, à partir d’un modeste avion de tourisme.La technique consiste à injecter une substance chimique comme l’iodure d’argent dans les nuages pour générer des précipitations qui viendront ensuite laver l’air de ses particules toxiques.A en croire les autorités de la capitale, les premiers tests, réalisés sous la houlette des scientifiques de l’Institut indien de technologie (IIT) de Kanpur (nord), sont loin d’avoir répondu aux attentes.La couverture nuageuse était insuffisante et le taux d’humidité trop faible pour générer des pluies significatives, ont-elles argué.Un échec qui n’a pas découragé Virendra Sachdeva, un responsable du parti du Premier ministre Narendra Modi, qui dirige aussi New Delhi. “Le succès n’est pas toujours au rendez-vous à la première tentative”, a-t-il fait valoir devant la presse.Selon des médias locaux, la municipalité a dépensé plus de 310.000 euros pour ces essais.- “A la source” -Ces dernières années, elle a fait preuve d’une imagination débordante pour faire baisser la pollution atmosphérique, multipliant en vain les mesures aussi coûteuses qu’inefficaces, des drones “arroseurs” aux tours qui diffusent de l’air filtré…La plus grande ville d’Inde baigne en permanence dans un épais brouillard toxique généré par les usines et la circulation automobile, auquel s’ajoutent chaque hiver les fumées des brûlis agricoles des régions environnantes.Ce jeudi encore, la concentration en microparticules PM2.5 — les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang — atteignait plus de 20 fois le niveau maximum quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Une étude publiée l’an dernier dans la revue médicale The Lancet a estimé à 3,8 millions le nombre d’Indiens morts à cause de la pollution atmosphérique entre 2009 et 2019.Pour la militante écologiste Bhavreen Kandhari, quelques vols de Cessna n’y changeront rien: “Ce n’est qu’en éliminant les sources de la pollution de l’air que nous pourrons la contrôler”.Et même si l’ensemencement des nuages finissait par déclencher des précipitations significatives, ses effets ne seraient que de courte durée.”Les niveaux de pollution remontent presque immédiatement après l’arrêt de la pluie. Nous observons déjà ce phénomène pendant la mousson”, explique Mohan George, du Centre pour la science et l’environnement basé à Delhi.- “Mauvaise application” -“Cette technique ne permet pas de faire pleuvoir là où il n’y a pas d’humidité dans l’air, juste de forcer l’eau à se condenser à un endroit plutôt qu’à un autre”, explique pour sa part le climatologue Daniele Visioni, de l’université Cornell (Etats-Unis).”Il est difficile de savoir si cela serait efficace en cas de forte pollution”, souligne-t-il.Inventé dans les années 1940, l’ensemencement des nuages a été employé dans différents pays pour faire pleuvoir, dissiper le brouillard ou lutter contre la sécheresse, avec un succès très inégal. En 2008, la Chine y a ainsi eu recours pour empêcher la pluie de tomber sur les infrastructures des Jeux olympiques de Pékin.Péremptoires, deux scientifiques de l’IIT de Delhi ne voient dans cette technique qu’un “nouveau gadget”. “C’est un cas d’école de mauvaise application de la science et de mépris de l’éthique”, ont écrit Shahzad Gani et Krishna Achutarao dans le journal The Hindu.Pour eux, les origines de la pollution à New Delhi sont connues, de même que les solutions pour la réduire: le recours à des carburants plus propres, une meilleure gestion des déchets et une application plus stricte des lois antipollution.”Pourtant, au lieu d’insister sur ces priorités, certaines parties de l’écosystème scientifique — chercheurs, conseillers et institutions — prêtent leur crédibilité à un spectacle coûteux qui fera peu pour s’attaquer à l’origine du mal”, déplorent-ils.

Pessimistes, les Français dépensent au compte-gouttes

“Les Français broient du noir”: les ménages consomment moins qu’ailleurs en Europe, rendus frileux par l’incertitude politique qui bride ce moteur essentiel de l’économie, déjà ébranlé par la pandémie et le choc inflationniste. Alimentation, électroménager, voitures, téléphonie mobile, etc. Face aux gouvernements qui se succèdent depuis mi-2024, les ménages réfrènent leurs dépenses. Or, celles-ci pèsent environ la moitié de la richesse produite annuellement en France. “La consommation déçoit depuis plusieurs trimestres”, progressant moins vite que le pouvoir d’achat, constate Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture de l’Institut national de la statistique (Insee), interrogé par l’AFP.Les biens sont davantage affectés que les services, note-t-il, citant l’alimentation où la baisse cumulée est “de l’ordre de 8% depuis 2022”, quand les prix se sont envolés après l’invasion russe de l’Ukraine. “C’est du jamais-vu depuis qu’on fait des statistiques à l’Insee”.Les Français consomment moins de fruits, légumes et viande frais, jugés plus chers, et davantage d’oeufs, pâtes ou plats préparés. Les achats textiles souffrent aussi, ou l’automobile du fait d’un attentisme technologique. Si ce phénomène est observé depuis la crise sanitaire – magasins et restaurants étaient fermés – puis la crise inflationniste, la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 a causé une nouvelle commotion. – Taux d’épargne record -“Les Français broient du noir. Relativement à leurs voisins, ils sont beaucoup plus pessimistes”, souligne Dorian Roucher.Une perception pourtant déconnectée de la réalité (salaires en hausse, résistance du marché du travail, etc.): “c’est psychologique”, relève Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade. Dans sa note de conjoncture de septembre, l’Insee constatait que “la confiance des ménages qui se redressait tendanciellement jusqu’à l’été 2024 recule presque continûment depuis”.  “Leurs gains de pouvoir d’achat ont été plus importants qu’ailleurs en Europe”, du fait d’une inflation plus faible, attendue à 1% en moyenne annuelle en 2025, “mais leurs achats y sont moins dynamiques et le taux d’épargne bat chaque trimestre un nouveau record à la hausse.”Alors que des débats budgétaires houleux agitent l’Assemblée, l’horizon reste brumeux. Ce climat d’incertitude a pu être accentué par des tensions commerciales et géopolitiques à l’international. La consommation des ménages ralentirait à +0,5% cette année, après +1,0% en 2024 (contre +0,8% et +2,5% pour le pouvoir d’achat), selon l’institut statistique. En conséquence, le taux d’épargne – la part non consommée du revenu – augmenterait encore, contrairement aux autres pays européens. Il atteindrait 18,5% sur l’année (après 18,2%), un record en 45 ans hors crise sanitaire, alors qu’il était resté stable autour de 15% auparavant.Selon Dorian Roucher, la hausse du taux d’épargne a été portée pour moitié par celle des revenus du patrimoine (assurance vie, livrets, etc.) sur fond de taux d’intérêts en hausse. Les prestations sociales ont aussi été indexées sur une inflation forte. Ainsi, en 2024, les deux tiers de la hausse du taux d’épargne avaient été alimentés par les retraités, qui ont épargné leurs pensions revalorisées. – Pas de “rattrapage” -Pour l’autre moitié, il y a “une espèce de pessimisme spécifique en France depuis l’été 2024, qui ne cesse de s’empirer”, lié à “un effet incertitude”, développe le statisticien. Cette parcimonie bride la croissance, la privant notamment de recettes supplémentaires comme la TVA. Au troisième trimestre, la croissance française a surpris positivement (+0,5%), mais la consommation des ménages a progressé plus timidement, de 0,1% comme au deuxième trimestre. Aucun redémarrage marqué n’est attendu d’ici la fin de l’année. Leurs investissements ont reculé de 0,4% sur la période, surtout dans le logement neuf.  “Il manque cet ingrédient-là pour que la croissance s’établisse sur des bases solides”, estime Maxime Darmet. Stéphane Colliac, économiste de BNP Paribas, ne croit pas à un retour à la tendance d’avant-Covid. Le taux d’épargne refluerait autour de 17% fin 2027 et la consommation augmenterait de 1% annuellement, “et pas 1,5% en moyenne comme avant”. Il exclut “un effet de rattrapage: le taux d’épargne élevé n’est pas une réserve d’argent qu’on consommera plus tard”.  Outre des effets démographiques, certains changements de comportements semblent pérennes: moindre consommation d’énergie par des Français sensibilisés à la sobriété depuis la flambée des prix, appétit croissant pour la restauration à emporter ou motivation écologique. 

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Hautes-Alpes: l’ex-station de ski de Céüze rend son site à la nature

L’ex-station de ski de Céüze (Hautes-Alpes), à l’arrêt depuis plusieurs années faute d’or blanc et de rentabilité, va commencer à partir de la semaine prochaine à démanteler ses vieux téléskis pour rendre le site à la nature.Située à une altitude comprise entre 1.550 et 2.000 mètres et confrontée à un “enneigement devenu de plus en plus incertain”, cette petite station familiale proche de Gap verra à partir de mardi s’abattre les quelque 25 pylônes qui permettaient jadis à ses huit téléskis de fonctionner. Le démontage, qui sera mené par une entreprise de travaux publics et devrait durer près de deux mois, est le fruit d’un “choix mûri et partagé”, faisant suite à “plus de dix années de réflexion et de concertation”, a indiqué dans un communiqué la communauté de communes Buëch-Dévoluy, qui gérait le domaine.”Il a fallu prendre le temps nécessaire à cette décision irréversible du démontage: à la fois sur le plan administratif, mais aussi d’un point de vue de l’acceptation sociale”, a indiqué Michel Ricou-Charles, président de la communauté de communes, cité dans le communiqué. Si, “aujourd’hui chacun a fait son deuil” de la station de ski, “c’est un massif qui continue de vivre. On n’est pas sur une station fantôme !”, a-t-il ajouté.La station, où une dizaine de personnes réside à l’année, mise désormais sur les activités de pleine nature comme la randonnée, les raquettes, le ski de randonnée, le VTT ou encore l’escalade, avec ses spectaculaires falaises prisées des grimpeurs de très haut niveau.Créé à partir des années 1930, le domaine skiable de Gap Céüze 2000 avait ouvert ses remontées mécaniques une dernière fois durant l’hiver 2017-2018 avant de jeter l’éponge, victime du manque d’enneigement mais aussi d’un matériel vieillissant et d’une baisse de fréquentation.”C’est bien que ce soit démantelé, on attend ça depuis longtemps”, a déclaré par téléphone à l’AFP Nathalie Ghesquiere, gérante du gîte La Montagne, situé à quelques kilomètres de l’ancienne station. En l’état, “c’est moche et écologiquement pas top (…) L’hiver, il y a plein de gens qui font du ski de rando, de la raquette” et une fois les installations retirées, “ça ne peut être que plus joli, donc c’est très bien”, estime-t-elle. Elle-même se déclare “pas du tout inquiète” pour l’attractivité touristique du site, même si “beaucoup de personnes sont tristes que ça ne tourne plus”. – Appel à “faire des petits” -L’opération de démontage des remontées mécaniques, dotée d’un budget de 137.000 euros voté en septembre 2024, a été précédée d’une étude faune-flore sur le site. Elle a pour ambition de “retirer de la manière la plus vertueuse du site toute source de danger ou de pollution induite par les anciennes installations”, indique la communauté de communes.L’association de défense de l’environnement Mountain Wilderness, active depuis 2001 dans le démontage bénévole d'”installations obsolètes” et notamment de déchets liés à l’industrie du ski, a apporté son expertise au chantier, a indiqué à l’AFP l’un de ses porte-parole, Jean Gaboriau.Une fois abattus, les pylônes et autres matériaux de Céüze devraient être héliportés afin d’éviter de “labourer le terrain” avec de gros engins et finiront en partie réemployés par une autre station, ou à la ferraille (90 tonnes estimées).”On se réjouit que la communauté de communes prenne en charge (le chantier). On aimerait bien que ça fasse des petits, que ça essaime” dans d’autres sites, souligne-t-il. Mountain Wilderness, qui a déjà démonté une vingtaine de vieilles remontées mécaniques, en recense plus d’une centaine d’autres abandonnées à la rouille dans les massifs français, ainsi que des milliers de déchets militaires, industriels, forestiers ou agricoles.  En France, au moins 186 stations de ski, principalement des “micro-domaines”, ont définitivement fermé depuis leur création pour des raisons avant tout économiques selon le chercheur Pierre-Alexandre Metral, doctorant en géographie à l’université de Grenoble, dont la thèse est consacrée au sujet.

Hautes-Alpes: l’ex-station de ski de Céüze rend son site à la nature

L’ex-station de ski de Céüze (Hautes-Alpes), à l’arrêt depuis plusieurs années faute d’or blanc et de rentabilité, va commencer à partir de la semaine prochaine à démanteler ses vieux téléskis pour rendre le site à la nature.Située à une altitude comprise entre 1.550 et 2.000 mètres et confrontée à un “enneigement devenu de plus en plus incertain”, cette petite station familiale proche de Gap verra à partir de mardi s’abattre les quelque 25 pylônes qui permettaient jadis à ses huit téléskis de fonctionner. Le démontage, qui sera mené par une entreprise de travaux publics et devrait durer près de deux mois, est le fruit d’un “choix mûri et partagé”, faisant suite à “plus de dix années de réflexion et de concertation”, a indiqué dans un communiqué la communauté de communes Buëch-Dévoluy, qui gérait le domaine.”Il a fallu prendre le temps nécessaire à cette décision irréversible du démontage: à la fois sur le plan administratif, mais aussi d’un point de vue de l’acceptation sociale”, a indiqué Michel Ricou-Charles, président de la communauté de communes, cité dans le communiqué. Si, “aujourd’hui chacun a fait son deuil” de la station de ski, “c’est un massif qui continue de vivre. On n’est pas sur une station fantôme !”, a-t-il ajouté.La station, où une dizaine de personnes réside à l’année, mise désormais sur les activités de pleine nature comme la randonnée, les raquettes, le ski de randonnée, le VTT ou encore l’escalade, avec ses spectaculaires falaises prisées des grimpeurs de très haut niveau.Créé à partir des années 1930, le domaine skiable de Gap Céüze 2000 avait ouvert ses remontées mécaniques une dernière fois durant l’hiver 2017-2018 avant de jeter l’éponge, victime du manque d’enneigement mais aussi d’un matériel vieillissant et d’une baisse de fréquentation.”C’est bien que ce soit démantelé, on attend ça depuis longtemps”, a déclaré par téléphone à l’AFP Nathalie Ghesquiere, gérante du gîte La Montagne, situé à quelques kilomètres de l’ancienne station. En l’état, “c’est moche et écologiquement pas top (…) L’hiver, il y a plein de gens qui font du ski de rando, de la raquette” et une fois les installations retirées, “ça ne peut être que plus joli, donc c’est très bien”, estime-t-elle. Elle-même se déclare “pas du tout inquiète” pour l’attractivité touristique du site, même si “beaucoup de personnes sont tristes que ça ne tourne plus”. – Appel à “faire des petits” -L’opération de démontage des remontées mécaniques, dotée d’un budget de 137.000 euros voté en septembre 2024, a été précédée d’une étude faune-flore sur le site. Elle a pour ambition de “retirer de la manière la plus vertueuse du site toute source de danger ou de pollution induite par les anciennes installations”, indique la communauté de communes.L’association de défense de l’environnement Mountain Wilderness, active depuis 2001 dans le démontage bénévole d'”installations obsolètes” et notamment de déchets liés à l’industrie du ski, a apporté son expertise au chantier, a indiqué à l’AFP l’un de ses porte-parole, Jean Gaboriau.Une fois abattus, les pylônes et autres matériaux de Céüze devraient être héliportés afin d’éviter de “labourer le terrain” avec de gros engins et finiront en partie réemployés par une autre station, ou à la ferraille (90 tonnes estimées).”On se réjouit que la communauté de communes prenne en charge (le chantier). On aimerait bien que ça fasse des petits, que ça essaime” dans d’autres sites, souligne-t-il. Mountain Wilderness, qui a déjà démonté une vingtaine de vieilles remontées mécaniques, en recense plus d’une centaine d’autres abandonnées à la rouille dans les massifs français, ainsi que des milliers de déchets militaires, industriels, forestiers ou agricoles.  En France, au moins 186 stations de ski, principalement des “micro-domaines”, ont définitivement fermé depuis leur création pour des raisons avant tout économiques selon le chercheur Pierre-Alexandre Metral, doctorant en géographie à l’université de Grenoble, dont la thèse est consacrée au sujet.