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En Mauritanie, une ville médiévale et ses manuscrits centenaires à l’épreuve du désert

Du toit de sa maison, Sidi Mohamed Lemine Sidiya contemple la cité médiévale de Oualata, en plein coeur du désert mauritanien: “C’est une ville magnifique, extraordinaire”. Ce trésor architectural lutte pourtant pour ne pas disparaître.Surnommée “le rivage de l’éternité”, Oualata fait partie des quatre ksour de Mauritanie avec ses contemporaines Chingetti, Tichit et Ouadane. Grâce à leurs positions incontournables sur les chemins caravaniers du Sahara, ces villes fondées entre le XIe et le XIIe siècles ont prospéré jusqu’à devenir d’importants centres d’érudition de la culture islamique.Dans les rues dépeuplées de la ville, sous une chaleur harassante, des amas de pierre et les murs éventrés témoignent des ravages de la dernière saison des pluies, particulièrement violente.”Beaucoup de maisons sont tombées à cause des pluies”, déplore une habitante, Khady, devant la maison écroulée qu’elle a héritée de ses grands-parents.”Les maisons sont devenues des ruines parce que leurs propriétaires les ont quittées”, raconte M. Sidiya, représentant de la Fondation nationale pour la sauvegarde des villes anciennes à Oualata.- Exode -Depuis des décennies, Oualata subit l’exode de ses habitants à la recherche d’opportunités économiques, qui rend compliqué l’entretien des bâtisses historiques. Sa population a largement baissé: on y dénombre aujourd’hui quelque 2.000 habitants en comptant les alentours.Ces constructions traditionnelles recouvertes de banco, un enduit de terre rouge caractéristique de la région, sont conçues pour s’adapter à cet environnement extrême. Mais elles doivent être entretenues après les pluies.Sur les 293 parcelles de la vieille ville, seules une centaine sont encore occupées.”Notre plus grand problème, c’est la désertification. Oualata est ensablée partout”, explique M. Sidiya.Le phénomène de désertification touche 80% du territoire national, causé notamment par “les changements climatiques, les pratiques d’exploitation inadaptée”, selon le ministère mauritanien de l’Environnement.”Le désert a connu une période verdoyante avant la grande désertification des années 70″ qui a vu “l’installation de dunes de sable”, note Boubacar Diop, directeur de la Protection de la Nature en Mauritanie.Dans les années 80, l’intérieur de la mosquée de Oualata était tellement ensablé que “les gens priaient sur la mosquée”, rappelle Béchir Barick, géographe à l’université de Nouakchott. Elle a depuis été désensablée.Battue par le vent et les sables, Oualata a conservé de sa gloire passée les superbes portes d’acacia peintes par les femmes selon des motifs traditionnels, et quelques milliers de manuscrits centenaires transmis de générations en générations dans 16 bibliothèques familiales.Assis en tailleur sur un tapis, Mohamed Ben Baty tourne les pages d’un manuscrit vieux de trois siècles. “Nous avons hérité cette bibliothèque de nos ancêtres, fondateurs de la ville”, souligne-t-il. Comme ses aïeux avant lui, cet imam est le dépositaire d’un savoir presque millénaire, descendant d’une longue lignée d’érudits du Coran.Dehors, l’air matinal du Sahara est déjà brûlant mais le bâtiment en banco conserve une certaine fraîcheur.- 223 manuscrits -Le fonds familial compte 223 manuscrits, dont le plus vieux date du XIVème siècle, selon M. Ben Baty.Dans une minuscule pièce encombrée, il entrouvre un placard et dévoile son trésor: des écrits centenaires dont la préservation tient parfois du miracle.”Ces livres, il fut un temps, étaient très mal entretenus et exposés à la destruction”, raconte M. Ben Baty, montrant des tâches d’eau sur des feuillets glissés dans des pochettes en plastique.Autrefois, les ouvrages étaient rangés dans des malles, “mais quand il pleut, l’eau s’infiltre et peut gâter les livres”.Une partie du toit de la petite pièce s’est effondré il y a huit ans pendant la saison des pluies.Dans les années 90, la coopération espagnole a permis de financer une bibliothèque contenant plus de 2.000 ouvrages qui ont été restaurés et numérisés. Faute de financements, la préservation des écrits dépend de la bonne volonté de quelques passionnés comme M. Ben Baty, qui ne vit pas à Oualata toute l’année.”La bibliothèque a besoin d’un expert qualifié pour assurer sa gestion et garantir sa pérennité car elle renferme une richesse documentaire précieuse pour les chercheurs dans divers domaines: langues, sciences du Coran, histoire, astronomie”, résume-t-il. Les revenus touristiques sont quasi inexistants. Oualata, située à deux heures de piste de la prochaine ville, ne compte aucune auberge et elle se situe en zone “formellement déconseillée” par de nombreux pays en raison de la menace jihadiste.Face à l’avancée inexorable du désert, des arbres ont été plantés autour de la ville en 1994. Insuffisant, constate M. Sidiya. Quelques initiatives ont permis de sauver Oualata et ses contemporaines d’une disparition certaine. Un festival des villes anciennes est ainsi organisé chaque année dans l’une des quatre villes, permettant de financer des rénovations et des investissements dans le développement afin de maintenir les populations sur place.En fin de journée, le soleil disparaît derrière la chaîne de montagnes du Dhaar et dans la fraîcheur retrouvée, des centaines d’enfants envahissent les rues: Oualata reprend vie. 

Procès Le Scouarnec: les derniers mots de la défense avant le verdict

Après trois mois de procès, la défense de l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec plaide lundi devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes avant d’entendre les derniers mots de l’accusé, qualifié de “diable” par l’avocat général qui a requis 20 ans de réclusion.”Mon client est archi-coupable”, a d’ores et déjà annoncé Me Maxime Tessier, l’un des deux avocats du médecin accusé de violences sexuelles sur 299 personnes, pour la plupart des patients mineurs au moment des faits.L’avocat général Stéphane Kellenberger a requis vendredi la peine maximale de 20 ans assortie d’une série de mesures de sûreté.Il a notamment requis une mesure spéciale de “rétention de sûreté”, s’appliquant après qu’un condamné a purgé sa peine, “du fait des troubles graves de sa personnalité et de la dangerosité induites par ces troubles en termes de risques très élevés de récidive”.Le magistrat a également demandé que l’accusé soit interdit définitivement d’exercer la médecine ou une autre profession dans le domaine de la santé, et n’ait plus le droit d’exercer auprès de mineurs ni de posséder un animal, en raison de sa zoophilie.Me Maxime Tessier et Me Thibaud Kurzawa, dont la “bienveillance” a été louée par plusieurs avocats, auront la difficile tâche de mettre en valeur l’humanité de Joël Le Scouarnec, 74 ans, étant les défenseurs “d’un homme et non d’une cause perdue”.Interrogé vendredi sur la façon dont lui et son collègue comptaient défendre leur client, Me Tessier est resté prudent.Tout au long du procès, Joël Le Scouarnec “s’est montré respectueux de la justice, il est un accusé que l’on souhaiterait plus souvent, je parle ici par l’attitude, certainement pas par rapport à la gravité des faits qu’il reconnaît”, a expliqué l’avocat vendredi à la presse. “Et c’est dans cet esprit, encore une fois de respect, d’humanité, que nous, nous plaiderons.”Ils devront démontrer que la reconnaissance de l’intégralité des faits dont il est accusé, moment fort de l’audience du 20 mars, “n’est pas une posture” mais une réelle “évolution” de leur client.- “Concentré” de perversion -Ainsi, les deux avocats plaideront peut-être que Joël Le Scouarnec était aussi un “bon père” selon ses enfants et un “excellent chirurgien” selon ses collègues.Ils évoqueront éventuellement les affirmations de leur client, qui assure ne plus être pédophile, malgré l’avis contraire des sept psychiatres et psychologues qui ont défilé à la barre.”Vous êtes le diable”, a lancé l’avocat général dans son réquisitoire, estimant que malgré une défense au “travail véritablement extraordinaire”, Joël Le Scouarnec était, lui, “resté au milieu du gué”, tenant “en suspens (les victimes) par sa parole”, croyant “qu’il les contrôle encore”.Masque lisse, traits figés, l’accusé a habitué la cour à n’exprimer que peu d’émotions au cours de ce procès débuté le 24 février.Lorsqu’il prenait la parole, il a souvent répété les mêmes mots, avec les mêmes intonations, des phrases atones que l’avocat général a imitées vendredi d’un air agacé.”Je ne suis pas un comédien”, s’est défendu Joël Le Scouarnec lorsque l’avocat d’une partie civile lui en faisait le reproche.Maigre est donc l’espoir qu’il révèle lundi un nouvel aspect de sa personnalité, qualifiée de “concentré” de perversion par un expert psychologue devant la cour.Avant de rendre son verdict mercredi, la cour devra répondre à 841 questions concernant les 111 viols et 189 agressions sexuelles, a rappelé M. Kellenberger.”Vous devrez déclarer coupable M. Le Scouarnec”, a-t-il demandé. Toute peine en deçà des 20 ans requis “n’aurait aucun sens (…) pour les victimes et l’accusé lui-même”.Arrêté en juin 2017, Joël Le Scouarnec purge actuellement une première peine de 15 ans de prison pour des violences sexuelles sur quatre enfants.

Le maire écologiste devant les Lyonnais pour défendre son bilan

Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, inaugure lundi soir des débats publics qu’il présente comme un “exercice de transparence” sur son bilan, quand l’opposition dénonce une “campagne électorale déguisée”, financée par l'”argent public” à dix mois des municipales.L’édile de 51 ans, inconnu en politique avant de ravir la troisième ville de France en 2020 à la tête d’une coalition EELV-LFI-PS-PCF, veut “rendre des comptes” aux Lyonnais avec neuf “rencontres”, une par arrondissement. Tout sauf une “campagne électorale”, s’époumone son entourage, qui invoque “redevabilité” et “participation citoyenne”.Mais M. Doucet, qui a dévoilé dès 2022 son intention de briguer un second mandat, doit s’attendre à de rudes apostrophes, notamment de commerçants, riverains et automobilistes en colère. Au diapason de l’opposition macroniste et des droites, ils pestent chaque jour contre l'”insécurité”, les nombreux chantiers et leurs embouteillages, les zones à 30 km/h, à faible émission ou à trafic limité, la piétonnisation d’une partie du centre-ville… et les incivilités de certains cyclistes et trottinettistes.La même petite musique qu’entendue depuis dix ans dans le Paris d’Anne Hidalgo alliée aux Verts et, depuis 2020, dans les autres grandes villes remportées par les écologistes: Bordeaux, Strasbourg et Grenoble, entre autres.Grégory Doucet rétorque en mettant en avant des réalisations profitables à tous : le verdissement de la ville (14 ha de nature entre 2020 et 2025, selon la mairie) et la baisse de la pollution (“-11% de particules fines” et “22% de consommation d’énergie en moins”).- Meilleure santé pour tous -“Le nombre d’accidents a été divisé par deux en cinq ans”, plaidait aussi le maire jeudi dans un débat télévisé, accusé d'”être le maire des cyclistes” contre les automobilistes. “Ma priorité c’est que les piétons puissent marcher paisiblement et en sécurité et l’amélioration de la santé de tous avec moins d’émissions toxiques”, a-t-il martelé.Quant à ceux qui l’accusent de “tuer” le petit commerce en ville, il a demandé de la patience pour des “travaux indispensables” afin de rendre Lyon plus attractive, tout en soulignant que, “partout en France”, des boutiques baissent le rideau face aux achats en ligne.  La mairie souligne aussi la note maximale (AA) de l’agence de notation financière des grandes villes Morningstar DBRS, qui saluait en mars les “solides performances financières” de Lyon, son “endettement très modéré” et sa “gestion budgétaire de qualité”. Mais les oppositions dénoncent une “campagne électorale déguisée” du maire financée avec l’argent de la collectivité et des tracts “luxueux” généreusement distribués. La période légale imposant aux mairies de limiter leur communication institutionnelle et les candidats à comptabiliser leurs dépenses n’ouvre que le 1er septembre. – “Campagne électorale” illégale -“Cette confusion des genres entre bilan de mandat et campagne électorale n’est pas acceptable”, s’offusque dans un communiqué Thomas Rudigoz, chef de file de Renaissance à Lyon, évoquant une dépense totale de 700.000 euros d'”argent public”.”Affabulations, démagogie ! Des preuves !”, s’énerve un proche de Grégory Doucet, qui parlait jeudi de “228.000 euros” comprenant aussi les tracts et 21 rencontres en arrondissements d’élus de la majorité précédant les neuf du maire. Cette polémique survient alors que sa candidature apparaît fragilisée: d’une part par une garde à vue de 8 heures le 30 avril, dans une enquête sur 24 agents municipaux affectés “illégalement” à des “missions politiques” selon la Chambre Régionale des Comptes. D’autre part par une candidature de plus en plus probable de Jean-Michel Aulas, l’ex-patron du club de foot Olympique lyonnais, en passe de rassembler derrière lui la macronie et LR.M. Doucet évacue toute inquiétude judiciaire, affirmant qu’il s’agissait bien de “vrais emplois (…) d’agents administratifs”, déjà présents sous la mandature de ses prédécesseurs. Quant à la possible candidature de M. Aulas, 310e fortune de France selon le magazine Challenges, il y a encore loin des urnes à la mairie: dans un récent sondage Elabe-BFM, l’homme d’affaires ne devancerait l’actuel patron de la ville d’une courte tête au premier tour (24% contre 22%) que dans le cas d’une gauche et d’une opposition toutes deux divisées. Dans toutes les autres hypothèses, le maire sortant le précède de 4 à 9 points.

Décarbonation, souveraineté: Bayrou à Saint-Nazaire met le cap sur la défense des océans

Pollutions, pêche illégale, changement climatique: François Bayrou met le cap lundi sur la défense des océans, confrontés à de multiples défis environnementaux, économiques et géopolitiques, lors d’un comité interministériel de la mer (CIMer) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Ce rendez-vous a lieu deux semaines avant l’accueil par la France, le 9 juin à Nice, de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), autour de laquelle le gouvernement a lancé une “Année de la mer”.La France, métropolitaine et ultramarine, dispose de la deuxième plus grande surface maritime du monde avec 11 millions de kilomètres carrés de mers et d’océans et 20.000 kilomètres de côtes.Après une visite en début d’après-midi des Chantiers de l’Atlantique, où le groupe suisse MSC Croisières a récemment confirmé la commande de deux nouveaux navires, le Premier ministre présidera le CIMer, qu’il clora par une conférence de presse pour détailler ses actions.Il sera accompagné par quatre ministres: Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique, Biodiversité, Forêt, Mer et Pêche), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie) et Philippe Tabarot (Transports).Le CIMer 2025 s’est penché sur six thématiques: la biodiversité et la lutte contre la pêche illégale, le littoral et la qualité des eaux côtières, la décarbonation du secteur maritime, la compétitivité des filières et la formation professionnelle, les énergies marines renouvelables, ainsi que l’aspect régalien.Le gouvernement, qui entend “concilier développement maritime et protection du vivant marin”, exposera ce qu’il compte faire contre la pêche illicite, la pollution par le plastique ou les algues sargasses dans les Antilles, qui soumettent la biodiversité marine à de multiples pressions. – “Menaces” -Il détaillera les “leviers financiers et fiscaux” destinés à encourager la décarbonation du secteur maritime. En 2023, le président Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la future fiscalité de l’éolien en mer, pour soutenir la transformation économique, sociale et environnementale de la filière pêche.Face au changement climatique qui fait reculer le trait de côte, le gouvernement soutient le principe selon lequel “le littoral doit financer le littoral” avec des actions d’adaptation portées par les collectivités, ce qui laisse augurer de nouveaux débats autour du futur budget, très contraint.Le gouvernement marquera aussi son soutien au développement des énergies marines renouvelables, dont font partie les parcs éoliens en mer. La France prévoit de disposer d’une capacité de production de 18 gigawatts (GW) d’éolien en mer en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd’hui.Les océans sont confrontés par ailleurs à un défi stratégique, dans un contexte géopolitique “tendu” avec “différentes menaces”, qui appellent des réponses régaliennes pour sécuriser par exemple les câbles sous-marins, réquisitionner des navires en temps de crise ou soutenir la Marine nationale, selon une source gouvernementale.Le CIMer devrait évoquer à cet égard le statut juridique des sauveteurs en mer de la SNSM, parfois mis en cause dans leurs actions bénévoles, et le cas de l’archipel de Mayotte, dévasté fin décembre par un ouragan.Le président de la République se réserve toutefois quelques annonces pour la conférence onusienne de Nice, dont pourrait faire partie l’interdiction du chalutage dans les aires marines protégées.

Décarbonation, souveraineté: Bayrou à Saint-Nazaire met le cap sur la défense des océans

Pollutions, pêche illégale, changement climatique: François Bayrou met le cap lundi sur la défense des océans, confrontés à de multiples défis environnementaux, économiques et géopolitiques, lors d’un comité interministériel de la mer (CIMer) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Ce rendez-vous a lieu deux semaines avant l’accueil par la France, le 9 juin à Nice, de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), autour de laquelle le gouvernement a lancé une “Année de la mer”.La France, métropolitaine et ultramarine, dispose de la deuxième plus grande surface maritime du monde avec 11 millions de kilomètres carrés de mers et d’océans et 20.000 kilomètres de côtes.Après une visite en début d’après-midi des Chantiers de l’Atlantique, où le groupe suisse MSC Croisières a récemment confirmé la commande de deux nouveaux navires, le Premier ministre présidera le CIMer, qu’il clora par une conférence de presse pour détailler ses actions.Il sera accompagné par quatre ministres: Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique, Biodiversité, Forêt, Mer et Pêche), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie) et Philippe Tabarot (Transports).Le CIMer 2025 s’est penché sur six thématiques: la biodiversité et la lutte contre la pêche illégale, le littoral et la qualité des eaux côtières, la décarbonation du secteur maritime, la compétitivité des filières et la formation professionnelle, les énergies marines renouvelables, ainsi que l’aspect régalien.Le gouvernement, qui entend “concilier développement maritime et protection du vivant marin”, exposera ce qu’il compte faire contre la pêche illicite, la pollution par le plastique ou les algues sargasses dans les Antilles, qui soumettent la biodiversité marine à de multiples pressions. – “Menaces” -Il détaillera les “leviers financiers et fiscaux” destinés à encourager la décarbonation du secteur maritime. En 2023, le président Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la future fiscalité de l’éolien en mer, pour soutenir la transformation économique, sociale et environnementale de la filière pêche.Face au changement climatique qui fait reculer le trait de côte, le gouvernement soutient le principe selon lequel “le littoral doit financer le littoral” avec des actions d’adaptation portées par les collectivités, ce qui laisse augurer de nouveaux débats autour du futur budget, très contraint.Le gouvernement marquera aussi son soutien au développement des énergies marines renouvelables, dont font partie les parcs éoliens en mer. La France prévoit de disposer d’une capacité de production de 18 gigawatts (GW) d’éolien en mer en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd’hui.Les océans sont confrontés par ailleurs à un défi stratégique, dans un contexte géopolitique “tendu” avec “différentes menaces”, qui appellent des réponses régaliennes pour sécuriser par exemple les câbles sous-marins, réquisitionner des navires en temps de crise ou soutenir la Marine nationale, selon une source gouvernementale.Le CIMer devrait évoquer à cet égard le statut juridique des sauveteurs en mer de la SNSM, parfois mis en cause dans leurs actions bénévoles, et le cas de l’archipel de Mayotte, dévasté fin décembre par un ouragan.Le président de la République se réserve toutefois quelques annonces pour la conférence onusienne de Nice, dont pourrait faire partie l’interdiction du chalutage dans les aires marines protégées.

Après Cannes, Nice visée par un sabotage électrique

Au lendemain du sabotage de deux installations électriques avec un black-out massif autour de Cannes en plein festival, un incendie volontaire a visé un transformateur électrique à Nice, dans la nuit de samedi à dimanche, touchant 45.000 foyers. Une enquête en flagrance a été ouverte pour “destruction par incendie en bande organisée” et confiée à la police judiciaire, a indiqué le procureur de Nice, Damien Martinelli, dans un communiqué.”Des constatations et examens techniques sont en cours notamment pour préciser les dégâts et les modalités de passage à l’acte”, a-t-il ajouté.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pour sa part adressé un télégramme aux préfets leur demandant “de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer, en lien avec les opérateurs concernés, la sécurité des principaux sites et infrastructres du réseau électrique”.Aucun lien entre ces divers incidents n’a pour l’instant été formellement établi.A Nice, le feu s’est déclaré vers 02H00 sur un poste électrique situé dans le quartier des Moulins, un secteur gangréné par les trafics de stupéfiants dans l’ouest de la ville.Selon une source policière, des “traces de pneus” ont été découverte et une source proche du dossier a évoqué “une porte fracturée” pour le local du transformateur.Quelque 45.000 foyers ont été momentanément privés d’électricité, à Nice et dans les communes voisines de Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer, a précisé Enedis à l’AFP. A 06h00 le courant avait été rétabli.Le réseau de tramway de Nice a été brièvement affecté, avec une reprise retardée en début de matinée, et l’aéroport, un temps privé d’électricité, “a été rapidement réalimenté”, a précisé à l’AFP l’adjoint au maire Gaël Nofri.Cet incendie survient au lendemain de dégradations volontaires sur deux installations électriques, un poste haute tension incendié dans le Var et un pylône scié dans les Alpes-Maritimes, qui ont provoqué une coupure massive dans la région, affectant 160.000 foyers, notamment à Cannes, en plein festival de cinéma, préservé grâce à son système d’alimentation autonome. – Revendication en cours d’évaluation -“Je dénonce avec force ces actes malveillants qui touchent notre pays”, a réagi sur X Christian Estrosi, qui a annoncé le dépôt d’une plainte par la ville et la mise à disposition des enquêteurs des images de vidéosurveillance.Le maire Horizons de Nice a également annoncé le renforcement “dès les prochains jours” de la surveillance des “sites électriques stratégiques” de la ville. Il a demandé aux services de la police municipale de se “mobiliser” face à ces actes “qui peuvent avoir des conséquences considérables, notamment sur les établissements de santé”. “Tant que les auteurs de ces faits n’auront pas été interpellés nous ne relâcherons aucune attention où que ce soit”, a-t-il assuré lors d’un point presse.Dimanche après-midi, un communiqué anonyme et non authentifié, se réclamant de “deux bandes d’anarchistes”, a été posté sur un site internet alternatif nantais, revendiquant “la responsabilité de l’attaque contre des installations électriques sur la Côte d’Azur”.”La presse m’a relayé cette revendication trouvée sur un site. Elle fait l’objet d’une évaluation”, a réagi auprès de l’AFP le procureur de Grasse Damien Savarzeix, soulignant que “l’enquête se poursuit sur le fond”.Samedi, la coupure électrique avait affecté “toutes les communes du littoral entre Antibes et le Var ainsi que des communes situées davantage dans les terres”, selon le préfet Laurent Hottiaux, qui avait dénoncé des “actes graves de dégradations portant atteinte à l’intégrité des infrastructures électriques”.Dans la nuit, un incendie sur un poste électrique de très haute tension à Tanneron (Var) avait provoqué une première coupure dans le Var et les Alpes-Maritimes. Puis, à 10H00, c’est un pylône électrique situé à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) qui avait subi des “dégradations majeures”, selon le préfet.Trois des quatre piliers de ce pylône de la ligne à haute tension alimentant la ville de Cannes “ont été sciés”, dans le cadre d'”un acte malveillant”, avait précisé le procureur de Grasse  à l’AFP. Les sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes ont recensé samedi une centaine d’interventions mineures dans le département, principalement sur des pannes d’ascenseur. Les réseaux de télécommunication ont également été affectés par intermittence et la circulation de certains trains régionaux perturbéeL’électricité avait été rétablie vers 17H00 pour l’ensemble des 160.000 foyers privés de courant, selon RTE.

Maduro party eyes big win as Venezuela opposition boycotts vote

Venezuelan President Nicolas Maduro’s party was eyeing a landslide victory in legislative and regional elections Sunday, after a wave of arrests of opposition members who called for a massive boycott of the vote.The main opposition group, led by popular figurehead Maria Corina Machado, had urged voters to stay away in protest at Maduro’s disputed reelection …

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‘Death is sometimes kinder’: Relatives recount Gaza strike that devastated family

Alaa al-Najjar was tending to wounded children at a hospital in the southern Gaza Strip when the news came through: the home where her own 10 children were staying had been bombed in an Israeli air strike.The paediatrician, with no means of transport, ran from the Nasser Hospital to the family house in the city …

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