AFP Top News

“Moi je n’ai pas vécu ça” : Macron échange avec des jeunes sur leur pratique des réseaux sociaux

“A quel âge tu es allé sur les réseaux” ? “Tu arrives à réguler?”, “Qui a déjà été harcelé ici sur les réseaux ? : Emmanuel Macron a échangé une heure durant mardi avec collégiens et lycéens sur l’impact d’internet, ouvrant ainsi un débat qu’il souhaite national.Après un premier rendez-vous avec experts et acteurs de terrain le 28 octobre à l’Elysée, le chef de l’Etat a rencontré une dizaine de collégiens et lycéens à Rochefort (Charente-Maritime) dans un cadre plus informel.Les jeunes, assis en cercle autour de lui, à l’abri des caméras, ont répondu à une multitude de questions dans le décor feutré d’un centre de documentation au collège La Fayette.La discussion tourne rapidement sur les temps d’écran, le rôle des parents et les risques potentiels sur les réseaux sociaux.Martin D., 17 ans, raconte comment, en “dépression scolaire”, il est devenu “addict” en première, jusqu’à passer six à sept heures par jour sur son téléphone, avant de se décider à demander de l’aide à un professeur et à “payer une application pour se bloquer”.La plupart rejettent toutefois toute idée d’interdiction, alors que le chef de l’Etat plaide pour une majorité numérique à 15 ans.”Au collège j’étais sur les réseaux  à longueur de journée. Mais au lycée je m’en suis plus servie comme une aide qu’une addiction”, dit une lycéenne. Tout comme l’IA, ils peuvent aider pour révisions et devoirs, renchérit une camarade.”On ne peut pas fermer tout mais est-ce qu’on assume de faire courir un risque ?”, interroge le chef de l’Etat. Il faut aussi une “sensibilisation de vos parents et profs”, souligne-t-il.Un enseignant du lycée, Patrick Amice-Nocquet, qui avait interpellé Emmanuel Macron sur les réseaux, déplore les “retours négatifs de la part des parents qui ne souhaitent pas que les enfants soient désolidarisés de leur smartphone”.Lui-même a pris l’initiative d’acheter des “phone-boxes” où les jeunes peuvent laisser leur téléphone le temps des cours.”Moi je ne suis pas une génération qui a vécu ça”, concède le président. Mais “j’ai pas envie de donner du temps de cerveau disponible, des émotions de nos ados à des gens qui veulent d’abord placer des produits”, assène-t-il en visant les plateformes.Le chef de l’Etat, qui a prévu d’autres échanges du même type dans les prochaines semaines, espère arriver à de premières propositions pour lutter contre l’impact négatif des réseaux sur la santé mentale des jeunes et la démocratie d’ici la fin de l’année.Une manière aussi pour lui de rester présent sur la scène intérieure et de défendre son bilan, alors qu’il est au plus bas dans les sondages, à 18 mois de la fin de son mandat, et contraint à plus de réserve depuis la dissolution manquée en 2024.

80 ans après, un récit sur le procès de Nuremberg salué par le prix Renaudot

L’écrivain, réalisateur et grand reporter Alfred de Montesquiou a créé la surprise mardi en remportant le prix Renaudot de l’essai, avec son récit “Le crépuscule des hommes” qui raconte, 80 ans après, le procès de Nuremberg par les journalistes l’ayant couvert.Le jury du prix Renaudot a récompensé ce livre alors qu’il n’était pas dans les quatre ouvrages de la dernière sélection de ce prix littéraire.Alfred de Montesquiou n’a pas pu assister à la remise du prix puisqu’il était mardi “à la prison de Villepinte pour rencontrer des prisonniers participant au prix Goncourt des détenus”, a expliqué Alice d’Andigné, directrice générale adjointe de Robert Laffont, l’éditeur du livre.Né en 1978, Alfred de Montesquiou a été tour à tour écrivain, réalisateur et grand reporter, ayant remporté le prix Albert Londres pour sa couverture de la guerre en Libye. Son premier roman, “L’étoile des frontières” (Stock), a été publié en 2021. Dans “Le crépuscule des hommes”, il fait revivre, jour après jour, le long procès de Nuremberg, qui a débuté le 20 novembre 1945, pour juger 24 des principaux responsables nazis.”Le livre bénéficie d’un très bon bouche à oreille et marche bien en librairie puisqu’on en est à 15.000 exemplaires”, a précisé Alice d’Andigné.L’auteur met en scène les journalistes qui ont couvert le procès, dont Joseph Kessel, John Dos Passos, Rebecca West ou Elsa Triolet, sur fond de course au scoop et de camaraderie entre collègues. Alfred de Montesquiou présente son livre comme “un roman vrai”. “Tout est véridique: les dates, les scènes publiques et même certains dialogues. Les personnages réels sont en situation”, avait-il expliqué lors d’un entretien avec l’AFP.Le grand reporter indique s’être plongé dans le procès de Nuremberg après s’être intéressé de près à la justice internationale, “le seul vrai outil dont disposent les démocraties”, notamment lors de missions en Afrique, dont le Soudan.Pour lui, le procès de Nuremberg est, malgré les difficultés, “un immense succès juridique, mais aussi conceptuel et moral”.Alfred de Montesquiou dit s’être inspiré de l’œuvre de Joseph Kessel, un écrivain qu’il “adore”. “Je me suis dit que, à ma modeste échelle, je pouvais m’inscrire dans cette trajectoire. C’est-à-dire restituer un événement, à la fois en étant dans la vérité et dans le roman”.

Typhoon flooding kills over 40, strands thousands in central Philippines

More than 40 people have been killed and hundreds of thousands displaced as rains driven by Typhoon Kalmaegi flooded swathes of the central Philippines on Tuesday.Entire towns on the island of Cebu have been inundated, while cars, trucks and even massive shipping containers could be seen swept along by muddy floodwaters in videos verified by …

Typhoon flooding kills over 40, strands thousands in central Philippines Read More »

Algérie: Lecornu souhaite que la renégociation de l’accord de 1968 “démarre le plus vite possible”

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a souhaité mardi que la renégociation de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie “démarre le plus vite possible”, redisant qu’il était opposé à son “abrogation” après un vote non contraignant en ce sens des députés la semaine dernière.”Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation”, a redit le chef du gouvernement, après le vote symbolique, jeudi dernier, par les députés, d’une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien, qui crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens. Il répondait à une question de la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, qui plaide pour l’abrogation de cet accord qu’elle a jugé “peu glorieux pour l’Algérie et léonin pour la France”.L’adoption de cette proposition de résolution visant à dénoncer l’accord de 1968 a télescopé les prémices d’un dialogue entre la France et l’Algérie.”Il faut (…) désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible”, a affirmé M. Lecornu, en suggérant de repartir du comité intergouvernemental de haut niveau des deux pays de 2022, qui avait “acté que nous devions renégocier cet accord”.Le Premier ministre a suggéré de “repartir de nos intérêts plus globaux” parce qu’il “n’y a pas que la question migratoire”, qui avait été mise en avant par l’ancien ministre de l’Intérieur Les Républicains (LR, droite) Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure avec Alger. Après des mois de relation gelée, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ du gouvernement de M. Retailleau, remplacé par Laurent Nuñez, un successeur non politique, avait permis ces dernières semaines d’amorcer en coulisses des discussions. M. Nuñez a mis en avant notamment les besoins de coopération sécuritaire notamment dans la lutte antijihadiste au Sahel.Sébastien Lecornu a de même évoqué “la question de la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité, la question de la pression terroriste qui monte au Sahel, les questions de sécurité maritime et puis les questions économiques”.Il a insisté sur “le respect de la souveraineté de l’Algérie” et de son gouvernement. “Quels que soient nos désaccords, on doit être capable de mener une discussion qui soit exigeante et qui protège nos intérêts”, a-t-il dit, en promettant de “ne jamais faire de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure en France”.Il s’agit d’un “sujet bilatéral, de respect, qu’il convient à mon avis de traiter avec beaucoup de sang froid pour nous permettre justement d’avancer”, a-t-il souligné, en redisant que l’exécutif français restait “mobilisé” pour obtenir la libération du franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, tous deux emprisonnés en Algérie.

Assises de la mer: Macron plaide pour les “champions”, CMA CGM donne des gages

En plein débat budgétaire, Emmanuel Macron a plaidé mardi pour les “champions” français aux Assises de l’économie de la mer, où l’armateur CMA CGM a donné des gages en annonçant augmenter d’un tiers sa flotte immatriculée en France.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a déclaré le président de la République lors de ce rassemblement à La Rochelle (Charente-Maritime).”Vous le savez ici, vous qui avez des champions dans le nautisme, des champions dans le vélique, des champions dans le fret, etc, etc. Et donc on va continuer d’avancer sur cette même ambition”, a-t-il complété.Dans une alliance gauche et Rassemblement national, l’Assemblée nationale a voté la semaine dernière plusieurs amendements augmentant les prélèvements sur les multinationales. La gauche réclame par ailleurs de s’attaquer aux aides de l’Etat sur les grandes entreprises. Un projet d’amendement au budget 2026 prévoyant de supprimer la réduction fiscale dont bénéficient les armateurs en France depuis plus de 20 ans via une “taxe au tonnage” forfaitaire – basée sur le poids des navires et non les résultats financiers – a été récemment abandonné. Ce texte inquiétait beaucoup les armateurs, dont le premier d’entre eux, CMA CGM.”La fiscalité ne peut pas tout. Elle ne remplace ni la stratégie, ni l’investissement, ni la confiance”, a affirmé à La Rochelle son PDG, Rodolphe Saadé, pour qui “remettre en cause la taxe au tonnage ne serait pas un simple signal négatif, ce serait une erreur stratégique”.Ce régime est “un standard mondial appliqué à 90% de la flotte internationale”, a souligné M. Saadé, après avoir rappelé que son entreprise avait acquitté l’année dernière “500 millions d’euros” au titre de “la contribution exceptionnelle sur les profits” des sociétés.- 5% sous pavillon français -Le président d’Armateurs de France, Edouard Louis Dreyfus, a également réclamé de la “stabilité” fiscale. “Depuis deux ans maintenant, les débats budgétaires remettent en cause cette stabilité, la taxe au tonnage notamment (…) c’est un danger parce que ne plus avoir confiance dans la stabilité du système, ne plus avoir confiance dans la visibilité”, a-t-il lancé lors des Assises.Evoquant lui aussi le long terme à La Rochelle, le président du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) Eric Pommelet, a dit le souhait de la filière de voir aboutir “une sorte de loi de programmation, un peu comme on l’a dans le militaire (…) de l’acquisition de navires civils pour l’ensemble des services de l’État”.Plus tôt mardi, CMA CGM a annoncé l’inscription de 10 nouveaux porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33% la taille de sa flotte immatriculée en France.Le premier des dix navires, actuellement en construction dans des chantiers chinois, sera livré en juin 2026 et le dernier fin 2028. Cela portera à 40 le nombre de navires sous pavillon français dans la flotte de l’armateur, contre 30 actuellement.Au total, CMA CGM exploite actuellement plus de 650 navires dans sa flotte, un peu moins de la moitié étant en pleine propriété, les autres en affrètement. Près de 5% de la flotte bat donc pavillon français. Les dix bâtiments concernés représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros, a précisé CMA CGM à l’AFP.Le groupe a actuellement “96 bateaux neufs en commande”, incluant ces dix bâtiments, a révélé à l’AFP le directeur des constructions neuves de l’entreprise, Xavier Leclercq. Le solde le sera “essentiellement sous pavillon maltais”, a-t-il ajouté.”Il y a une différence de coût significative entre le pavillon français et les autres, mais ce n’est pas le sujet principal, car CMA CGM veut avoir un pavillon français significatif”, a-t-il assuré. Pour exploiter les 10 nouveaux navires, le groupe prévoit le recrutement de 135 marins français en deux ans, un “défi” pour l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) qui forme les marins français.”Grand soutien de l’école”, l’armateur basé à Marseille “continue de développer et de croire dans le pavillon français, donc c’est une excellente nouvelle”, a réagi auprès de l’AFP le directeur de l’ENSM, François Lambert.vl-lum-cac-im-bp/tq/eb

Sabalenka to face Kyrgios in ‘Battle of Sexes’ on December 28

Aryna Sabalenka will play Nick Kyrgios on December 28 in Dubai in a “Battle of the Sexes” tennis showdown, organisers confirmed on Tuesday.The rare man-versus-woman match between world number 1 Sabalenka and 30-year-old semi-retired Australian Kyrgios echoes the legendary 1973 encounter when Billie Jean King defeated Bobby Riggs in a key moment as the push …

Sabalenka to face Kyrgios in ‘Battle of Sexes’ on December 28 Read More »

Lyon: le maire écologiste sortant lance sa campagne avec la gauche, sans LFI

Le maire sortant EELV de Lyon, Grégory Doucet, a lancé mardi sa campagne pour les élections municipales en annonçant l’union de la gauche et des écologistes, sans LFI, pour affronter l’ancien patron de l’OL Jean-Michel Aulas.”Cette union de la gauche et de l’écologie, elle se veut d’abord porteuse d’espoir. Nous avons décidé de nous mettre ensemble pour continuer à conjuguer justice sociale et adaptation de la ville au défi du 21e siècle”, a déclaré M. Doucet.Le maire, élu en 2020 à la tête de la troisième ville de France, a donné le coup d’envoi de cette campagne aux côtés de leaders locaux du PS, du PCF, de Place Publique, d’ex-Insoumis et d’autres petits partis de gauche de sa majorité municipale, sur une place du centre de Lyon, devant une centaine de militants.Deux sondages publiés ces dernières semaines le placent au premier tour à 23% ou 24% d’intentions de vote, loin derrière le candidat de la droite et du centre Jean-Michel Aulas (47%), qui l’emporterait nettement au second tour (61%).”Nous sommes une équipe municipale sortante. Donc il n’y a pas d’urgence. Nous ne répondons pas aux oukases de Jean-Michel Aulas, ni à quelconque autre pression”, a déclaré la députée socialiste Sandrine Runel, interrogée sur la possibilité que ces sondages aient pesé sur le tempo de la campagne.Grégory Doucet et ses alliés seront aussi opposés à la candidate de La France insoumise, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône, qui lance sa campagne par un meeting jeudi à Lyon. Les deux sondages récents la placent en 3e position avec de 10% à 15% d’intentions de vote au premier tour.”LFI a fait des choix qui sont les leurs, puisqu’ils ont annoncé il y a quelques temps qu’ils souhaitaient partir en campagne, en tout cas au premier tour, seuls. C’est le choix qu’ils font par ailleurs dans toutes les villes de France”, a commenté Mme Runel.La centaine de militants réunis autour de M. Doucet et ses alliés ont ensuite effectué du tractage dans les rues alentours.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans les régions afghanes frappées par des séismes, l’angoisse de l’hiver

“Où devrions-nous aller?” Dans le nord de l’Afghanistan, les rescapés du séisme sont démunis face à la pluie qui tombe sur leurs décombres. Ils partagent, avec les rescapés du tremblement de terre survenu il y a deux mois dans l’est, l’angoisse de l’hiver qui approche.D’après les autorités talibanes, 27 personnes ont péri dans le séisme de magnitude 6,3 ayant principalement frappé lundi les provinces de Samangan et de Balkh.A Kaftar Khana, dans le district de Kholm à Samangan, Gulabuddin pleure sa belle-fille qui, lorsque la terre a tremblé dans la nuit, n’a pas eu le temps de descendre du premier étage de la maison familiale.Lui-même a été blessé à la tête par une brique.”Nous avons perdu toutes nos affaires”, déplore-t-il auprès de l’AFP. “L’hiver arrive, nous avons des enfants de quatre et cinq ans : où devrions-nous aller? Cela fait deux nuits que nous restons chez des proches”.Dans le village, la pluie a transformé en flaque un chemin de terre ocre.Ici des pans de murs effondrés, là un toit éventré, partout des fissures.Ces scènes de désolation dans le nord rappellent celles dans l’est, endeuillé par un séisme de magnitude 6 ayant fait 2.200 morts fin août, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan.A Mazar Dara, village agricole accroché à la montagne de Kounar, Bazarga Safay a vu des enfants être emportés par ce séisme.Deux mois plus tard, elle craint que “d’autres pourraient bien mourir de froid”.- Neige par -20° -“On nous a donné une tente mais elle ne convient pas pour l’hiver”, remarque l’agricultrice de 50 ans aux yeux clairs, qui a perdu une belle-soeur et une nièce.Elle partage sa tente avec trois autres adultes et 12 enfants.Tous les habitants préfèrent camper dans les jardins ou les terrasses cultivées car ils sont terrorisés à l’idée de rester dans les quelques maisons qui tiennent encore. Les séismes, de moindre intensité, sont encore fréquents dans la région.Et leurs craintes ne font que s’aggraver lorsqu’ils constatent le manque de couvertures, de vêtements et de moyens de se chauffer, alors que les températures pourraient bientôt avoisiner les -20°, accompagnées de neige.”Le séisme est arrivé en été et les organisations ont fourni une aide d’après les besoins du moment”, note Najibullah Hanafi, responsable taliban en charge de l’Information à Kounar. “Maintenant que l’hiver arrive, (les sinistrés) demandent des vêtements et des choses qui pourraient les aider à survivre au froid”.”Sans toit sur leur tête, la situation va être très difficile”, alertait début octobre Achille Després, coordinateur de la communication d’urgence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), soulignant auprès de l’AFP la “probabilité que certains meurent”.Les organisations internationales n’ont cessé de dire que, confrontées à l’une des pires crises budgétaires de leur histoire en raison du retrait de nombreux donateurs en tête desquels les Etats-Unis, leur aide serait limitée.- Le béton, la solution? -En contrebas de la montagne de Mazar Dara, des camps d’accueil ont été érigés mais l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) estime que 77% des rescapés qu’elle a interrogés veulent rester chez eux malgré l’hiver, la plupart disant ne pas avoir les moyens de déménager ou ne pas savoir où aller.Seule solution selon eux : reconstruire, en mieux.M. Hanafi affirme que de nouvelles bâtisses sont en train d’être construites par dizaines par les autorités talibanes.Sur place, des correspondants n’ont toutefois vu qu’un seul bulldozer déblayer les décombres à Mazar Dara.”Il faut reconstruire de façon appropriée: avec du béton et des briques”, y juge Sayid Wali Safay, agriculteur de 27 ans.”Nous voulons reconstruire notre maison au même endroit mais pas de la même façon: si nous ne voulons pas que notre maison s’effondre de nouveau, seul le béton fonctionnera”, renchérit Awal Jan.Quitte à oublier les pittoresques maisons en pierre et à dénaturer le hameau verdoyant.

World on track to dangerous warming as emissions hit record high: UN

National commitments to slash heat-trapping pollution would limit global warming up to 2.5C this century — nowhere near enough to avoid devastating climate impacts despite a sweep of new pledges, the UN warned Tuesday.Scientists are in broad agreement that warming above 1.5C relative to pre-industrial times risks catastrophic consequences, and every effort must be made …

World on track to dangerous warming as emissions hit record high: UN Read More »

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’est ouvert à Paris

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris.Après avoir ouvert l’audience, peu après 14H00, la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, a commencé à appeler un à un les prévenus à la barre pour leur énoncer les chefs de prévention pour lesquels ils ont été renvoyés en correctionnelle.La société et les anciens cadres doivent comparaître jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée de ce procès devrait être consacrée à des questions procédurales, avec l’examen de plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité et requêtes en nullité.Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- “Violations du code de conduite” -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne.Confiée aux cabinets d’avocats américain Baker McKenzie et français Darrois, elle avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.Et en octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Selon la défense de Bruno Lafont, qui conteste avoir été informé des paiements aux groupes terroristes, l’accord de plaider-coupable est une “atteinte criante à la présomption d’innocence, qui jette en pâture les anciens cadres de Lafarge” et avait pour objectif “de préserver les intérêts économiques d’un grand groupe”.Pour l’ex-PDG, le procès qui s’ouvre permettra d'”éclaircir” plusieurs “zones d’ombre du dossier”, comme le rôle des services de renseignement français.Les magistrats instructeurs ont estimé que si des remontées d’informations avaient eu lieu entre les responsables sûreté de Lafarge et les services secrets sur la situation autour du site, cela ne démontrait “absolument pas la validation par l’Etat français des pratiques de financement d’entités terroristes mises en place par Lafarge en Syrie”.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak.