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Retailleau dénonce l'”entrisme” des Frères musulmans pour “faire basculer la société dans la charia”

Bruno Retailleau a dénoncé mardi la “menace” que pose l'”entrisme” des Frères musulmans dont le but est, selon le ministre de l’Intérieur, “de faire basculer toute la société française dans la charia”.”C’est un islamisme à bas bruit qui se répand en tentant d’infiltrer les associations sportives, culturelles, sociales ou autres”, a affirmé M. Retailleau qui a annoncé la présentation mercredi, en Conseil de défense, d’un rapport sur le mouvement des Frères musulmans.Ce rapport réalisé par deux fonctionnaires “indique qu’il y a une menace très claire vis-à-vis de la République, une menace sur la cohésion nationale et une menace vraiment de submersion”, a affirmé le ministre à des journalistes.M. Retailleau s’est inquiété de la “forme très particulière qu’emploient les Frères musulmans” avec “un entrisme, un islamisme à bas bruit”. “L’objectif ultime est de faire basculer toute la société française dans la charia”, a affirmé le ministre selon qui “c’est inacceptable, puisque c’est parfaitement incompatible avec les principes de la République et les objectifs de la cohésion nationale”.En confirmant le 11 mai que ce rapport serait au cÅ“ur d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron ce mercredi, M. Retailleau avait précisé que le texte n’était pas publié parce que “classifié confidentiel défense” mais qu’une “version allégée” serait diffusée à une date encore à fixer.”Ce rapport vient corroborer des faits réels et va nous permettre d’agir”, a de son côté affirmé sur Europe 1 et CNews la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, en parlant d'”une prise de conscience” face à “la réalité du danger”. Elle réagissait à des extraits de ce rapport publiés par le Figaro mardi matin. Le gouvernement avait confié en mai 2024 une mission à deux hauts fonctionnaires sur “l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans”, chargée de rendre un rapport à l’automne 2024.

Gaza: Villepin appelle les Occidentaux à “isoler” Israël pour empêcher “une épuration ethnique”

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a appelé mardi les Occidentaux, qui sont “terrifiants d’impuissance”, à “un isolement économique et stratégique” d’Israël pour s’opposer à l’objectif de “déportation” de la population de Gaza.”Nous sommes devant un plan israélien (…). Après la réoccupation de Gaza, la deuxième étape sera la déportation. L’objectif politique de Benjamin Netanyahu et de son gouvernement, c’est la déportation de la population de Gaza, ce qui est la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial”, a dénoncé Dominique de Villepin sur Franceinfo.”Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec des sabres de bois alors qu’il y a trois choses à faire immédiatement”, a-t-il jugé. D’abord, “suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens. Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (…) en écrivant collectivement à la Cour”, a-t-il proposé. “Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après”, a-t-il martelé.Dominique de Villepin s’en est vivement pris à l’action d’Emmanuel Macron.”Quelle crédibilité peut-on avoir sur le dossier ukrainien quand nous ne sommes que capables de signer des communiqués? Je peux vous dire que Jacques Chirac aujourd’hui ne se contenterait pas de signer un communiqué avec le Canada et avec le Royaume-Uni”, a martelé l’ancien ministre des Affaires étrangères.Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et celui du Canada Mark Carney ont prévenu lundi qu’ils ne resteraient “pas les bras croisés” face aux “actions scandaleuses” du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, menaçant de “mesures concrètes” s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire.”La lecture de ce communiqué est terrifiante d’impuissance. Que faut-il pour que les dirigeants européens, les dirigeants occidentaux, passent aux travaux pratiques?”, s’est-il indigné.

Chaleur record dans le nord et l’est de la Chine

Des températures record de plus de 40 degrés ont été enregistrées cette semaine dans certaines zones du nord et du centre de la Chine, selon un média d’État et les autorités.La Chine subit depuis plusieurs étés une série d’événements météorologiques extrêmes, des canicules aux sécheresses en passant par des pluies diluviennes et des inondations.Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine est aussi un mastodonte des énergies renouvelables et espère atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.Parmi les ville les plus touchées par la vague de chaleur, Zhengzhou, métropole de 13 millions d’habitants et capitale de la province du Henan (centre), a connu lundi un pic à 41°C, a indiqué mardi la télévision étatique CCTV.A Linzhou, un peu plus au nord, le mercure a grimpé jusqu’à 43,2°C, tandis que la petite ville de Shahe, dans la province du Hebei (nord), a enregistré 42,9°C, ont indiqué lundi les services météorologiques nationaux.Mais ces températures extrêmes devraient baisser d’ici vendredi, avec des chutes brutales pouvant atteindre 15°C par endroits.La Chine a considérablement accru ses capacités dans l’éolien et le solaire ces dernières années afin de réduire la dépendance de son économie au charbon – une source d’énergie très polluante.Mais selon des experts, le pays reste en retard sur un de ses importants objectifs pour 2030, à savoir réduire son intensité carbone (les émissions de CO2 par rapport au PIB) de 65% par rapport à 2005.L’essor des renouvelables en Chine a permis une baisse des émissions de CO2 au premier trimestre 2025, malgré une demande d’électricité en forte progression.Porté par de nouvelles capacités éoliennes, solaires et nucléaires, le pays a vu ses émissions de CO2 reculer de 1,6% sur un an, d’après Lauri Myllyvirta, analyste au Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA), un institut de recherche basé en Finlande.La Chine avait annoncé le mois dernier que sa capacité en énergie éolienne et solaire, au premier trimestre, avait dépassé pour la première fois celle issue des installations thermiques, principalement générée par des centrales à charbon.Le charbon demeure un élément essentiel du bouquet énergétique chinois.Malgré l’essor des énergies renouvelables, la Chine a ainsi lancé la construction de 94,5 gigawatts de centrales au charbon en 2024, soit 93% du total mondial l’an dernier, selon un rapport publié en février par le CREA et l’organisme Global Energy Monitor (GEM), basé aux États-Unis. La production chinoise de charbon a connu une hausse constante ces dernières années, passant de 3,9 milliards de tonnes en 2020 à 4,8 milliards de tonnes en 2024.

Orages de grêle et fortes pluies dans le Sud-Ouest, un train évacué

Des orages de grêle et de fortes pluies se sont abattus dans le Sud-Ouest lundi en fin de journée, provoquant des inondations locales et l’interruption d’un TGV qui a dû être évacué dans la soirée dans le Lot-et-Garonne, selon la préfecture.Dans ce département, les intempéries ont surtout touché le secteur de Tonneins, où un effondrement de ballast sous une voie ferrée a provoqué l’interruption du trafic ferroviaire sur la ligne Bordeaux-Toulouse.Un TGV a notamment dû s’arrêter en pleine voie dans la soirée, ses 507 passagers étant évacués dans des bus vers une salle municipale de Tonneins.L’opération de secours, qui s’est déroulée entre 23H30 et 01H00 du matin environ, a mobilisé une soixantaine de personnes (pompiers, gendarmes, bénévoles de la Croix-Rouge, etc.) selon la préfecture du Lot-et-Garonne.Un train Intercités reliant Toulouse à Paris est lui resté bloqué toute la nuit à Agen en raison de ce même incident, selon un journaliste de l’AFP qui était à bord.Ses passagers devaient revenir en bus à Toulouse mardi matin pour prendre d’autres trains vers Paris.Selon une porte-parole de la SNCF, la circulation des trains restera coupée pendant “au moins plusieurs jours” entre Agen et Marmande, impactant ainsi le trafic des TGV entre Bordeaux et Toulouse. Des précisions doivent être apportées dans la journée par la compagnie ferroviaire.Une autre voie ferrée entre Toulouse et le Tarn était impraticable en début de matinée mais la circulation devait être rétablie à la mi-journée. Les intempéries ont par ailleurs provoqué une chute d’arbre dans le centre de Toulouse, l’inondation de routes secondaires et des évacuations d’écoles. Les pompiers ont procédé à des centaines d’interventions dans les départements placés en vigilance orange par Météo-France.Les cultures de la vallée de la Garonne, déjà touché par un excès de précipitations ces derniers mois, ont été affectées par les intempéries de lundi et les agriculteurs devaient faire un bilan des dégâts dans les prochains jours. Selon le bulletin de Météo-France mardi matin, les cumuls de précipitations ont dépassé 100 mm à Puycelsi et atteint les 80 mm à à Saint-Felix-Lauragais (Haute-Garonne) ou à Prayssas (Lot-et-Garonne), non loin de Tonneins.A 06H00 mardi matin, toutes les vigilances orange étaient levées dans la région, selon le dernier bulletin de Météo-France. Seul le Var, dans le Sud-Est, restait à ce niveau d’alerte pour pluie-inondation et orages, au moins jusqu’à 12H00.Dans ce département, mardi matin, les orages pourraient “produire de fortes intensités de pluie, de 80 à 120 mm en trois heures”, avertissait Météo-France dans un bulletin précédent.ap-gd-tsq-ppy/jp

Orages de grêle et fortes pluies dans le Sud-Ouest, un train évacué

Des orages de grêle et de fortes pluies se sont abattus dans le Sud-Ouest lundi en fin de journée, provoquant des inondations locales et l’interruption d’un TGV qui a dû être évacué dans la soirée dans le Lot-et-Garonne, selon la préfecture.Dans ce département, les intempéries ont surtout touché le secteur de Tonneins, où un effondrement de ballast sous une voie ferrée a provoqué l’interruption du trafic ferroviaire sur la ligne Bordeaux-Toulouse.Un TGV a notamment dû s’arrêter en pleine voie dans la soirée, ses 507 passagers étant évacués dans des bus vers une salle municipale de Tonneins.L’opération de secours, qui s’est déroulée entre 23H30 et 01H00 du matin environ, a mobilisé une soixantaine de personnes (pompiers, gendarmes, bénévoles de la Croix-Rouge, etc.) selon la préfecture du Lot-et-Garonne.Un train Intercités reliant Toulouse à Paris est lui resté bloqué toute la nuit à Agen en raison de ce même incident, selon un journaliste de l’AFP qui était à bord.Ses passagers devaient revenir en bus à Toulouse mardi matin pour prendre d’autres trains vers Paris.Selon une porte-parole de la SNCF, la circulation des trains restera coupée pendant “au moins plusieurs jours” entre Agen et Marmande, impactant ainsi le trafic des TGV entre Bordeaux et Toulouse. Des précisions doivent être apportées dans la journée par la compagnie ferroviaire.Une autre voie ferrée entre Toulouse et le Tarn était impraticable en début de matinée mais la circulation devait être rétablie à la mi-journée. Les intempéries ont par ailleurs provoqué une chute d’arbre dans le centre de Toulouse, l’inondation de routes secondaires et des évacuations d’écoles. Les pompiers ont procédé à des centaines d’interventions dans les départements placés en vigilance orange par Météo-France.Les cultures de la vallée de la Garonne, déjà touché par un excès de précipitations ces derniers mois, ont été affectées par les intempéries de lundi et les agriculteurs devaient faire un bilan des dégâts dans les prochains jours. Selon le bulletin de Météo-France mardi matin, les cumuls de précipitations ont dépassé 100 mm à Puycelsi et atteint les 80 mm à à Saint-Felix-Lauragais (Haute-Garonne) ou à Prayssas (Lot-et-Garonne), non loin de Tonneins.A 06H00 mardi matin, toutes les vigilances orange étaient levées dans la région, selon le dernier bulletin de Météo-France. Seul le Var, dans le Sud-Est, restait à ce niveau d’alerte pour pluie-inondation et orages, au moins jusqu’à 12H00.Dans ce département, mardi matin, les orages pourraient “produire de fortes intensités de pluie, de 80 à 120 mm en trois heures”, avertissait Météo-France dans un bulletin précédent.ap-gd-tsq-ppy/jp

Au Royaume-Uni, un printemps exceptionnellement sec suscite les angoisses des agriculteurs

Sans elle, ses betteraves à sucre et ses pommes de terre ne pousseront pas: Luke Abblitt, agriculteur de l’est de l’Angleterre, “prie pour que la pluie” tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu’ici son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle et demi.Sur sa ferme de 400 hectares près de Peterborough, pas une goutte de pluie n’est tombée depuis la fin mars.”Je ne sais pas très bien comment je vais m’en sortir”, reconnaît l’agriculteur de 36 ans, qui n’a pas de système d’irrigation sur ses terres où il cultive également de l’orge et du blé.Alignées dans son champ, les petites tiges vertes des betteraves à sucre, plantées en avril, devraient “faire au moins le double de taille” et avoir une racine, constate-t-il en grattant la terre poussiéreuse.Dans le champ voisin, aidé de son père Clive, il vient de finir de planter à grand-peine ses pommes de terre dans un sol dur comme de la pierre.Selon l’agence de météorologie Met office, il est tombé 80,6 millimètres de pluie au Royaume-Uni depuis le début du printemps en mars, bien moins que le plus bas niveau historique de la saison qui remonte à 1852 avec 100,7 mm.Il s’agit “jusqu’à présent (du) printemps le plus sec depuis plus d’un siècle”, a indiqué l’agence à l’AFP, tout en précisant qu’il fallait encore attendre la fin mai pour confirmer ce record.Dans ce pays connu pour son climat océanique, l’absence de pluie et un ensoleillement record touchent notamment l’Écosse et le nord de l’Angleterre, où les niveaux des réservoirs d’eau “sont particulièrement, voire exceptionnellement bas”, selon l’Agence de l’Environnement.Cette dernière a convoqué une réunion de son groupe de travail sécheresse il y a deux semaines et a exhorté les compagnies d’eau à “faire davantage pour préserver les réserves” britanniques.Le souvenir de l’été 2022, qui a vu le Royaume-Uni dépasser les 40 degrés pour la première fois, est dans toutes les têtes.- “D’un extrême à l’autre” -Dans la grange, Luke et Clive Abblitt manipulent une bruyante machine jaune qui emballe les pommes de terre récoltées l’an passé dans des sacs de 25 kilos.”Les patates, très gourmandes en eau (…) sont celles qui me rapportent le plus”, explique Luke, mais sans pluie, elles vont bientôt “cesser de grandir”.Si celles de cette année ne grossissent pas suffisamment pour atteindre le calibre de 45 millimètres, l’agriculteur ne pourra pas les vendre à ses clients, des restaurants britanniques qui en font des frites pour le célèbre “fish and chips”.”Nous passons d’un extrême à l’autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été”, constate l’agriculteur, qui doit “adapter (ses) méthodes de culture ou explorer de nouvelles variétés” résistantes.Avec le changement climatique, “la probabilité des sécheresses augmente”, affectant la quantité d’eau dans les réservoirs ou les rivières, indique à l’AFP Liz Bentley, directrice de la Royal Meteorological Society.Cette probabilité est passée, selon elle, d’un épisode de sécheresse grave tous les 16 ans à un tous les cinq ans dans les années 2020, avant de monter à un épisode tous les trois ans dans les prochaines décennies.Côté agricole, la faible humidité du sol entraîne “une baisse des récoltes et une hausse du prix des denrées alimentaires dans les supermarchés”, ajoute Liz Bentley.Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, rapporte le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.”Les conditions météorologiques extrêmes impactent notre capacité à nourrir le pays (…) et le gouvernement doit reconnaître l’importance de l’eau pour la production alimentaire” en période de pénurie, a plaidé sa vice-présidente Rachel Hallos dans un communiqué.Luke Abblitt, lui, a demandé il y a deux ans une licence pour installer un système d’irrigation sur ces terres qu’il loue aux autorités locales.Il ne l’a pas encore obtenue. Sans elle, “je ne peux compter que sur l’eau qui tombe du ciel”, résume l’agriculteur.

Les grands projets sidérurgiques de l’Inde menacent les objectifs climatiques mondiaux

Les projets de l’Inde visant à accroître massivement sa production d’acier, pour le développement de la construction notamment, mettent en péril les efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, indique un rapport publié mardi par le groupe de réflexion Global Energy Monitor.A elle seule, l’industrie mondiale du fer et de l’acier représente 11% des émissions de CO2 d’origine humaine qui réchauffent la planète, essentiellement en raison des hauts fourneaux traditionnels qui consomment du charbon d’origine fossile. Or, alors que la Chine, premier producteur mondial d’acier, a un secteur sidérurgique stagnant, voire en crise de surcapacité, l’Inde, en deuxième position, prévoit de doubler ses capacités de production d’acier d’ici 2030 et représente désormais plus de la moitié (57%) des nouveaux projets sidérurgiques annoncés, note le Global Energy Monitor.Cette organisation non gouvernementale basé à San Francisco répertorie les projets industriels liés aux combustibles fossiles et aux énergies renouvelables dans le monde entier.Selon son rapport, “les technologies à base de charbon à fortes émissions de CO2 dominent la capacité de production d’acier en fonctionnement et en développement en Inde”. La proportion des usines de réduction de minerai de fer (DRI) basées sur le charbon est aussi “particulièrement” importante en Inde par rapport au reste du monde. – “Critique” -L’un des moyens de décarboner la production d’acier est de remplacer les hauts fourneaux au charbon par des fours à arc électrique (FEA, ou EAF selon l’acronyme anglais), soit pour recycler des vieilles toles d’acier (acier secondaire), soit pour couler de la fonte d’acier primaire à partir de fer desoxydé.Dans ces fours, des électrodes génèrent un arc électrique qui produit de la chaleur et fait fondre le métal, ce qui réduit fortement les émissions de CO2 par rapport à l’utilisation du charbon fossile. L’EAF représente 32% de la production d’acier mondial, une proportion qui devrait s’élever à 36% en 2030, soit au-dessous de l’objectif de 37% calculé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour parvenir à contenir le réchauffement climatique d’ici 2050.Cette différence d’un point, apparemment faible, “représente des dizaines de millions de tonnes de CO2” regrette Astrid Grigsby-Schulte, responsable du secteur Fer et Acier pour le Global Energy Monitor, interrogée par l’AFP.Respecter l’objectif 2030 est “crucial” selon elle, “non seulement en raison des émissions immédiatement évitées, mais aussi parce que cela posera les bases d’une décarbonation plus large d’ici 2050” ajoute-t-elle.- Agrandir d’abord, décarboner après -En 2021, lors de la COP26, l’Inde avait annoncé qu’elle s’accordait 20 ans de plus que la plupart des autres pays pour parvenir à la neutralité climatique, soit d’ici 2070 au lieu de 2050. Depuis, le pays a certes mis en place une feuille de route pour verdir sa production d’acier, un des secteurs industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur la base de recommandations de 14 groupes de travail, salue le rapport.Mais son approche actuelle “donne la priorité à l’agrandissement” des usines sidérurgiques existantes, les “stratégies de décarbonation” n’interviendraient qu'”après”, épingle-t-il. Ces “nouvelles installations à base de charbon posent problème pour la décarbonation” mondiale, relève le rapport: la flotte actuelle de hauts fourneaux indiens n’a que 25 ans d’âge moyen, ce qui pose un “défi” pour les supprimer progressivement.En Inde, seules 12% des capacités supplémentaires prévues depuis 2017 ont été réalisées, ce qui laisse “un pourcentage énorme” d’installations nouvelles qui pourraient “s’orienter sur des technologies à basse émission” suggère Astrid Grigsby-Schulte.

En Ethiopie, une clinique pour remettre des ânes sur pattes

Tenu fermement à l’encolure et aux pattes, l’âne braie, récalcitrant, quand un vétérinaire tente tant bien que mal de tailler ses sabots dans une clinique spécialisée d’Addis Abeba.L’Ethiopie a la plus grande population de ces têtus quadrupèdes au monde, avec 9 millions d’ânes pour 130 millions d’humains. Ils jouent un rôle économique essentiel dans un pays encore essentiellement pauvre. Mais beaucoup sont maltraités ou en piètre santé.A proximité de Merkato, immense marché à ciel ouvert de la capitale éthiopienne qui s’étire sur des kilomètres, plusieurs dizaines d’ânes sont rassemblés dans l’enceinte du Donkey sanctuary, du nom de l’ONG britannique qui les soignent gratuitement.Certains sont agités et ruent, quand d’autres se jettent avec avidité sur la nourriture. Soignants et vétérinaires se succèdent pour guérir leurs blessures, coliques ou problèmes oculaires.Guluma Bayi a fait plus d’une heure et demi de marche avec ses deux animaux pour se rendre à la clinique. “Cela fait trois semaines que mes ânes sont malades (…), l’un a un problème à la patte, l’autre à l’estomac”, décrit à l’AFP cet homme de 38 ans, bonnet sur la tête. Comme les autres personnes venues au Donkey sanctuary, M. Guluma tire l’essentiel de ses revenus des équidés. Le trentenaire remplit des jerricans d’eau, transportés à dos d’âne, qu’il revend ensuite. “Depuis qu’ils sont malades, je n’arrive plus à acheter du pain pour mes enfants”, se lamente-t-il. Après quelques heures passées à la clinique, M. Guluma peut repartir avec ses deux ânes, prêts au labeur.- “Animaux précieux” -Selon des estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture (FAO), l’Ethiopie avait en 2018 la plus importante population d’ânes au monde, avec quelque 9 millions d’individus, soit environ 20% du total mondial. Les équidés jouent un rôle économique majeur dans ce géant d’Afrique de l’Est. A la campagne, ils servent souvent à labourer les champs. En ville, ils font du transport de marchandises, offrant une alternative économique à la voiture, alors que le prix de l’essence a fortement augmenté. A Addis Abeba, ils sont en outre les seuls à pouvoir se faufiler dans certaines venelles.”Nous avons un proverbe en Ethiopie, qui dit que si tu n’as pas d’âne, tu es un âne toi-même”, sourit Tesfaye Megra, un cadre du Donkey sanctuary. L’ONG, présente dans plusieurs régions éthiopiennes, a ouvert en 2007 le centre d’Addis Abeba. “Ce sont des animaux extrêmement précieux (…) qui souffrent alors qu’ils fournissent de nombreux services à la communauté”, souligne Tesfaye Megra.Car le quotidien des ânes n’est pas une sinécure. Dans les rues de la capitale éthiopienne, les coins de verdure se font rares, conséquence de l’étalement urbain. Les charges transportées peuvent faire plusieurs dizaines de kilos. Et certains sont battus.- “Méthodes traditionnelles” -Les deux ânes de Chane Baye, qui transportent des sacs remplis de céréales aux quatre coins d’Addis Abeba, lui permettent de gagner entre 200 et 400 birr par jour (1,3 à 2,6 euros), dans un pays où 34,6% de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins de 2,15 dollars par jour), selon la Banque mondiale.L’homme de 61 ans, qui arbore une fine barbe grisonnante, dit venir tous les trois mois pour faire examiner ses baudets, “dès qu’ils boitent ou qu’ils ont un problème à l’estomac”. “Avant cette clinique, nous utilisions des méthodes traditionnelles pour les soigner”, se remémore-t-il, évoquant notamment des clous sommairement retirés de leurs pattes à l’aide d’un couteau.Mais aujourd’hui, lorsque les ânes sont blessés, les vétérinaires “pansent les plaies. Lorsqu’ils souffrent d’infections oculaires, ils leur appliquent des médicaments”, se réjouit-il.Derege Tsegay enfile un long gant en plastique, qui lui remonte jusqu’au coude. Après l’avoir enduit d’antiseptique, le vétérinaire insère son bras dans le rectum d’un âne, qui se débat. Il en ressort des excréments qui s’étaient accumulés dans son estomac. “Cela arrive très souvent”, souligne le quadragénaire, qui exerce depuis 2019 au Donkey sanctuary. “Il n’y a pas assez de nourriture pour eux dans la ville” et les ânes ont tendance à manger “ce qu’ils trouvent”, notamment des plastiques, ce qui peut à terme bloquer leur système digestif. “Je suis fier de ce que je fais, sourit le vétérinaire. J’essaye de résoudre les problèmes des propriétaires qui dépendent (financièrement) des ânes.” 

Un repreneur chinois pressenti pour le constructeur français de bus à hydrogène Safra en redressement

Le constructeur français de bus et autocars à hydrogène Safra, en redressement judiciaire, connaîtra mardi le nom de son repreneur: un groupe chinois ou une holding française, sur fond de débat sur la notion de souveraineté industrielle.Le tribunal de commerce d’Albi doit communiquer sa décision dans l’après-midi.L’offre de reprise du groupe chinois Wanrun tenait la corde la semaine dernière, avec une offre de reprise de 120 des 169 salariés de cette entreprise basée à Albi et spécialisée dans la rénovation de bus ou tramway, avant de se lancer dans la motorisation à hydrogène en 2019.La société chinoise, plus connue dans le milieu des batteries et des panneaux solaires, a également mis 7 millions d’euros sur la table et promis des investissements pour prendre le contrôle de la Société albigeoise de fabrication et réparation automobile (Safra), créée en 1955 et placée en redressement judiciaire le 4 février.Seule entreprise française à fabriquer des autocars et bus à hydrogène, Safra est un acteur important de la filière hydrogène.Echaudés par les reprises d’entreprises en difficulté par des firmes chinoises, les politiques locaux de tous bords et la CGT plaident pour un candidat français, au nom de la “souveraineté” et de la “cohérence du projet industriel”.Le groupe Thierry Torti Holding (TTH, 385 salariés), plus axé sur la rénovation de trains, a revu vendredi son offre à la hausse, proposant de reprendre 90 employés sur le site d’Albi et 40 dans son usine de Clermont-Ferrand. Son directeur général Thierry Cezar brandit un carnet de commande de 450 millions d’euros, une garantie selon lui pour l’avenir de Safra. Fort d’un “marché porteur de la rénovation ferroviaire et d’autobus”, son business plan prévoit d’atteindre “200 salariés à Albi en 2029”.Une troisième offre émanant d’une société belge, CBM, a été écartée, selon une source proche du dossier.Interrogés, les salariés penchent pour TTH. La secrétaire départementale de la CGT, Laure Malleviale, veut éviter un “pillage technologique”.Le député centriste de la circonscription Philippe Bonnecarrère “partage l’analyse de la majorité des salariés et de la CGT”. “Je veux espérer qu’une offre industrielle française, sérieuse, peut-être plus modeste au départ, mais plus solide sur le long terme, sera préférée à l’offre chinoise”, a-t-il ajouté.”Avant de se lancer dans l’hydrogène, (Safra) fonctionnait très bien, mais n’avait pas l’envergure suffisante pour se lancer dans cette aventure”, selon une source proche du dossier.

Trump fuels Biden cancer cover-up claims

US President Donald Trump fueled speculation Monday that Joe Biden’s cancer diagnosis was covered up, saying he was “surprised” the public was not told about his predecessor’s condition earlier.Republican Trump’s extraordinary claim came just a day after it emerged that his bitter Democratic political rival, 82, had an aggressive form of prostate cancer.Trump also tried …

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