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Grêle, fortes pluies dans le Sud-Ouest, trafic TGV Bordeaux-Toulouse interrompu plusieurs jours

Des orages de grêle et de fortes pluies se sont abattus dans le Sud-Ouest lundi en fin de journée, occasionnant des inondations, des dégâts, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.Près de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, la voie ferrée a été endommagée, les pluies diluviennes ont fait déborder un ruissseau qui a emporté le ballast sous les rails sur une dizaine de mètres, interrompant la liaison TGV Toulouse-Bordeaux-Paris.Un TGV a dû s’y arrêter en pleine voie dans la nuit de lundi à mardi, ses 507 passagers étant évacués par bus vers une salle municipale. L’opération de secours a mobilisé une soixantaine de personnes (pompiers, gendarmes, bénévoles de la Croix-Rouge, etc.), selon la préfecture.- Catastrophe évitée -“On a frôlé la catastrophe, les voies étaient à nu et le TGV en suspension”, a témoigné auprès de l’AFP le maire de la commune, Dante Rinaudo. Décrivant des “avalanches d’eau” dans la ville, qui ont inondé des caves et des maisons, l’élu réclame une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.Un train Intercités reliant Toulouse à Paris est lui resté bloqué toute la nuit à Agen, en raison de ce même incident, selon un journaliste de l’AFP qui était à bord. Ses passagers ont été acheminés en bus vers Toulouse mardi matin pour prendre d’autres trains vers Paris, la ligne Paris-Limoges-Toulouse restant opérationnelle.Selon une porte-parole de la SNCF, la circulation ferroviaire restera coupée pendant “au moins plusieurs jours” entre Agen et Marmande, impactant ainsi le trafic des TGV entre Bordeaux et Toulouse. Des précisions doivent être apportées dans la journée par la compagnie.- Ponts emportés -Près de Montauban, il est tombé en quelques heures plus de 100 mm de pluie sur le village de L’Honor-de-Cos. Trois petits ponts enjambant un affluent de l’Aveyron ont été emportés par un ruisseau qui s’est transformé en torrent, détruisant également un solide parapet en béton.Un hameau où vivent 50 habitants est désormais coupé du village. “Je n’avais jamais vu ça. Le ruisseau il est monté de cinq mètres, et ça a emporté les ponts, la station d’épuration, des moutons, un poney. On a passé toute la nuit à secourir les habitants. Heureusement, on n’a pas de blessés”, témoigne le maire Michel Lamolinairie.”A la supérette, cinquante bonbonnes de gaz ont été emportées par les flots”, ajoute l’élu, regrettant également les dommages causés par la grêle dans l’exploitation “d’un des plus gros arboriculteurs du coin”, où 80% des arbres sont touchés.Dans les bourg voisins de Nègrepelisse et Castelsarrasin, de nombreuses maisons ont été inondées.Les intempéries ont par ailleurs provoqué une chute d’arbre dans le centre de Toulouse, l’inondation de routes secondaires et des évacuations d’écoles. Les pompiers ont procédé à des centaines d’interventions dans la dizaine de départements qui avaient été préalablement placés en vigilance orange par Météo-France.Les cultures de la vallée de la Garonne, déjà touchées par un excès de précipitations ces derniers mois, ont été affectées par la grêle, les agriculteurs devant évaluer les dégâts dans les prochains jours.En Lot-et-Garonne, des parcelles et coteaux de semis d’été (tournesol, maïs, soja) ont été “emportés par des coulées de boue”, selon Patrick Franken, président de la Chambre d’agriculture. “On a déjà vu des orages en mai, mais avec une telle intensité, c’est très rare.”Selon son homologue des Landes, Marie-Hélène Cazaubon, l’épisode a touché partiellement les vignobles de l’armagnac et de Tursan, où les dégâts étaient en cours d’évaluation par les producteurs.Mardi matin, la vigilance orange était levée dans la région, seul le Var, dans le Sud-Est, restant placé par Météo France à ce niveau d’alerte. “Une dépression circule en Méditerranée et provoque de forts orages sur les départements côtiers de la région Paca”, écrit le service de prévisions dans son dernier bulletin à 10H00.ap-gd-tsq-paa/jp/pta

Grêle, fortes pluies dans le Sud-Ouest, trafic TGV Bordeaux-Toulouse interrompu plusieurs jours

Des orages de grêle et de fortes pluies se sont abattus dans le Sud-Ouest lundi en fin de journée, occasionnant des inondations, des dégâts, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.Près de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, la voie ferrée a été endommagée, les pluies diluviennes ont fait déborder un ruissseau qui a emporté le ballast sous les rails sur une dizaine de mètres, interrompant la liaison TGV Toulouse-Bordeaux-Paris.Un TGV a dû s’y arrêter en pleine voie dans la nuit de lundi à mardi, ses 507 passagers étant évacués par bus vers une salle municipale. L’opération de secours a mobilisé une soixantaine de personnes (pompiers, gendarmes, bénévoles de la Croix-Rouge, etc.), selon la préfecture.- Catastrophe évitée -“On a frôlé la catastrophe, les voies étaient à nu et le TGV en suspension”, a témoigné auprès de l’AFP le maire de la commune, Dante Rinaudo. Décrivant des “avalanches d’eau” dans la ville, qui ont inondé des caves et des maisons, l’élu réclame une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.Un train Intercités reliant Toulouse à Paris est lui resté bloqué toute la nuit à Agen, en raison de ce même incident, selon un journaliste de l’AFP qui était à bord. Ses passagers ont été acheminés en bus vers Toulouse mardi matin pour prendre d’autres trains vers Paris, la ligne Paris-Limoges-Toulouse restant opérationnelle.Selon une porte-parole de la SNCF, la circulation ferroviaire restera coupée pendant “au moins plusieurs jours” entre Agen et Marmande, impactant ainsi le trafic des TGV entre Bordeaux et Toulouse. Des précisions doivent être apportées dans la journée par la compagnie.- Ponts emportés -Près de Montauban, il est tombé en quelques heures plus de 100 mm de pluie sur le village de L’Honor-de-Cos. Trois petits ponts enjambant un affluent de l’Aveyron ont été emportés par un ruisseau qui s’est transformé en torrent, détruisant également un solide parapet en béton.Un hameau où vivent 50 habitants est désormais coupé du village. “Je n’avais jamais vu ça. Le ruisseau il est monté de cinq mètres, et ça a emporté les ponts, la station d’épuration, des moutons, un poney. On a passé toute la nuit à secourir les habitants. Heureusement, on n’a pas de blessés”, témoigne le maire Michel Lamolinairie.”A la supérette, cinquante bonbonnes de gaz ont été emportées par les flots”, ajoute l’élu, regrettant également les dommages causés par la grêle dans l’exploitation “d’un des plus gros arboriculteurs du coin”, où 80% des arbres sont touchés.Dans les bourg voisins de Nègrepelisse et Castelsarrasin, de nombreuses maisons ont été inondées.Les intempéries ont par ailleurs provoqué une chute d’arbre dans le centre de Toulouse, l’inondation de routes secondaires et des évacuations d’écoles. Les pompiers ont procédé à des centaines d’interventions dans la dizaine de départements qui avaient été préalablement placés en vigilance orange par Météo-France.Les cultures de la vallée de la Garonne, déjà touchées par un excès de précipitations ces derniers mois, ont été affectées par la grêle, les agriculteurs devant évaluer les dégâts dans les prochains jours.En Lot-et-Garonne, des parcelles et coteaux de semis d’été (tournesol, maïs, soja) ont été “emportés par des coulées de boue”, selon Patrick Franken, président de la Chambre d’agriculture. “On a déjà vu des orages en mai, mais avec une telle intensité, c’est très rare.”Selon son homologue des Landes, Marie-Hélène Cazaubon, l’épisode a touché partiellement les vignobles de l’armagnac et de Tursan, où les dégâts étaient en cours d’évaluation par les producteurs.Mardi matin, la vigilance orange était levée dans la région, seul le Var, dans le Sud-Est, restant placé par Météo France à ce niveau d’alerte. “Une dépression circule en Méditerranée et provoque de forts orages sur les départements côtiers de la région Paca”, écrit le service de prévisions dans son dernier bulletin à 10H00.ap-gd-tsq-paa/jp/pta

Interrogé une ultime fois, Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes

Interrogé pour la dernière fois mardi par la cour criminelle du Morbihan à Vannes, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a dit être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, et assuré ne pas s’imaginer en homme libre à l’issue de son procès.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé répond aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Dès ses premières déclarations, il confie avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées à l’audience: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et d’un autre homme, retrouvé pendu à son domicile en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.”Vous vous projetez dans une vie d’homme libre ?”, lui demande la présidente de la cour, Aude Buresi.”Non”, répond l’accusé de 74 ans, qui risque jusqu’à 20 ans de prison. Puis après un silence, il répète: “non”, plus fermement.- “Une libération” -Il affirme s’être “remis en question”, au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être la prise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger.”Rien ne permet d’envisager que ce que je peux être dans l’avenir”, admet Joël Le Scouarnec. “Si on considère que cet homme que j’ai été (…) était encore le même homme aujourd’hui, ça serait une condamnation à perpétuité.””La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Jamais” en tout cas, il ne “côtoiera” à nouveau un enfant, assure-t-il à une avocate des parties civiles. “Non pas parce que j’aurais peur de commettre un nouvel acte mais parce que j’aurais peur que quelqu’un, connaissant mes antécédents, ait des soupçons.”Et, ajoute-t-il, soudain glaçant, “si un enfant était à proximité, je ne me dirais pas +oh celui-là je pourrais le coincer+. Parce que c’est un enfant que je vois maintenant, je ne verrai pas un sexe.” – “Pas une machine” -La colère affleure parfois sous le masque lisse, notamment lorsqu’une avocate des parties civiles insiste pour qu’il “travaille” sur le peu de souvenirs qu’il a de son enfance.”On cherche absolument à déceler chez moi le fait que j’ai été un jour victime. Mais pourquoi, je ne sais pas, je ne comprends pas. Je peux l’affirmer je n’ai jamais été victime”, martèle-t-il.L’agacement revient aussi lorsque les avocats rappellent les expertises des psychiatres et psychologues évoquées au cours des trois mois de procès.”Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, se souvient-il. “C’était tellement à charge (…) c’était insupportable. (…) Une dissection, c’est très désagréable”.Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a souvent été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près d’une victime à l’autre.Mais, assure-t-il, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Un “être humain” qui a de nouveau affirmé “être le seul responsable” exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants”, dit-il.Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir ? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.”Moi je ne me suis pas pardonné d’avoir commis ces gestes, pourquoi eux-mêmes me pardonneraient-ils d’avoir souillé leur corps ?”Le verdict est attendu le 28 mai.

Le milliardaire Stérin sèche encore une convocation à l’Assemblée, qui va saisir la justice

Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin ne s’est pas présenté mardi à l’Assemblée devant la commission d’enquête sur “l’organisation des élections en France”, dont le président a par conséquent annoncé qu’il saisirait la justice.Sa chaise est encore restée vide. Reconvoqué après une première absence remarquée le 14 mai, l’homme d’affaires conservateur a de nouveau laissé les députés sur leur faim.M. Stérin, devenu milliardaire avec son entreprise de coffrets cadeaux Smartbox, est initiateur d’un projet politique baptisé “Périclès”. Cette commission d’enquête porte sur “l’organisation des élections en France”, et se penche entre autres sur les problèmes d’inscriptions des citoyens sur les listes électorales et d’éventuelles défaillances des instituts de sondage pendant les campagnes.”Nous constatons ce matin qu’il n’est pas parmi nous”, a déclaré Thomas Cazenave, président de cette commission d’enquête. “Il est par contre sur les chaînes de télévision, semble-t-il”, a ajouté l’élu Renaissance.Le milliardaire était en effet intervenu un peu plus tôt sur Cnews, en visio depuis son domicile, pour y affirmer entre autres que sa convocation n’était qu’un “prétexte” pour des députés qui “ont juste envie de faire les marioles devant les caméras”.L’homme d’affaires, qui réside en Belgique, a également fait valoir qu’il avait “reçu des dizaines de menaces de mort” – pour lesquelles il a d’ailleurs déposé lundi une plainte contre X au tribunal judiciaire de Paris, a appris l’AFP mardi auprès de son avocat.”Le ministère de l’Intérieur était prêt a assurer (sa) sécurité”, a rétorqué M. Cazenave, qui a annoncé qu’il “adresserait dès cet après-midi un courrier au procureur de la République de Paris pour constater le fait qu’il ne respecte pas les obligations qui lui sont faites”.En l’occurrence, le refus de comparaître devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende.”Rien ne justifie que M. Stérin se place au-dessus des lois de la République. Rien ne justifie que M. Stérin méprise l’Assemblée nationale et ses représentants”, a insisté M. Cazenave.Son collègue LFI Antoine Léaument, rapporteur de la commission d’enquête, a pour sa part estimé que le milliardaire “essaie de jouer la montre, puisqu’il sait que cette commission d’enquête est bornée dans le temps, donc il cherche à se dérober à ses obligations”.

La chaîne T18, lancée le 6 juin avec Ruquier, sera tournée vers la culture et le documentaire

La chaîne T18, qui se lancera le 6 juin sur la TNT avec Laurent Ruquier, fera la part belle aux documentaires et à la culture, avec l’ambition d’être “la télé qui s’amuse à réfléchir”, a indiqué mardi à l’AFP son président Christopher Baldelli.L’ex-star de France 2 donnera le coup d’envoi de la nouvelle chaîne du canal 18 à 19H45, pour une présentation de son offre. Suivront le film “Yves Saint-Laurent” de Jalil Lespert avec Pierre Niney, puis l’émission de débats d’actualité “Pour tout dire”, animée par Matthieu Croissandeau, venu de BFMTV.Propriété du groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, T18 s’affiche comme “la télé qui s’amuse à réfléchir” pour son arrivée sur la télévision numérique terrestre. “Nous voulons faire une télévision de qualité, faire réfléchir mais pas seulement”, explique le président de la chaîne privée généraliste, Christopher Baldelli.En rythme de croisière, Laurent Ruquier présentera à partir du 14 juin chaque samedi à 20H00 une émission culturelle hebdomadaire d’une heure, où il exposera ses découvertes et coups de coeur. Le rendez-vous a été baptisé “Chez Ruquier”.L’émission de Matthieu Croissandeau sera elle diffusée du lundi au vendredi à 22H30. Le créneau a été choisi car peu de “talks” y sont proposés, contrairement à la tranche embouteillée autour de 20H00.Une troisième émission maison sera proposée les lundis soirs, “(En)quête de sens”, avec un documentaire suivi d’échanges pilotés par Ava Djamshidi, rédactrice en chef du magazine Elle. Le premier numéro, le 9 juin, portera sur “la charge mentale”.Les autres soirées seront consacrées au cinéma, au spectacle vivant (25 représentations retransmises par an) et aux documentaires historiques.Le reste de la grille mêlera des documentaires sociétaux, sur le patrimoine ou encore la nature (3.000 heures par an) ainsi que des magazines, notamment consacrés au “lifestyle” (modes de vie). D’autres nouveautés s’ajouteront à la rentrée de septembre. T18 et une autre nouvelle chaîne que le groupe Ouest-France lancera en septembre, NOVO19, remplacent C8 et NRJ12.Ces deux dernières ont cessé d’émettre fin février, conséquence d’une décision inédite de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui n’a pas renouvelé leur fréquence. 

A Paris, la fermeture d’un centre d’impôts dans un quartier populaire inquiète les habitants

“Il va falloir venir à 4h du matin?”: dans le nord-est de Paris, un plan de réorganisation du fisc va aboutir à la fermeture d’un service d’impôts particulièrement fréquenté, au grand désarroi des usagers.Capuche grise sur la tête et piercing au nez, Abdou Nael Belinga, étudiant de 20 ans en formation de carreleur, patiente adossé aux grilles encore closes d’un centre d’impôts du 19e arrondissement de Paris en pleine période de déclaration des revenus.”Je préfère venir en personne, le site internet ça ne me donne pas trop confiance. Il faut donner ses identifiants bancaires, et je me suis déjà fait avoir avec des arnaques”, justifie le jeune homme qui effectue sa première déclaration.”Internet je n’y arrive pas, c’est des difficultés”, abonde Sadio Sakho, un employé de la restauration de 53 ans qui attend juste devant lui.Situé au coeur d’un quartier populaire de la capitale, au pied des voies désaffectées de la “petite ceinture”, une ancienne ligne de chemin de fer qui faisait le tour de la Paris, les jours du centre d’Argonne sont comptés. Abdou Nael Belinga, documents à la main, assure avoir dû rebrousser chemin à trois reprises, dont l’une à quelques mètres seulement de l’entrée car il était arrivé trop tard. Ce centre, l’un des deux derniers du nord-est de Paris avec un autre site dans le 20e arrondissement, cessera d’accueillir les usagers à compter de 2027 et fermera définitivement ses portes en 2028. D’ici là, les syndicats déplorent que l’accueil soit réduit depuis l’été à 3 matinées par semaine (8h45-12h45), dans un arrondissement qui compte plus de 180.000 habitants.Abdou Nael Belinga est arrivé à 6h du matin: “mais si ça ferme et qu’il faut aller ailleurs, il va falloir venir à 4h!”, se désole-t-il. A 45 minutes de l’ouverture, une longue file d’environ 150 personnes se garnit à vue d’oeil sur une cinquantaine de mètres. – Attente -A l’ouverture des grilles, un agent de sécurité assure un premier filtrage: oriente vers la boîte aux lettres pour les simples dépôts de déclaration, propose des chaises aux personnes âgées pour patienter, vérifie les sacs…   “Je suis arrivé à 8h, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde”, confesse Maurizio Fernandez, un Mexicain de 36 ans qui effectue sa première déclaration de revenus papier, dont l’échéance est fixée au 20 mai.En France, il y a “beaucoup de formalités administratives (…) et ce n’est pas une bonne chose que les personnes aient moins accès à ce service, surtout quand on ne maitrise pas la langue”, explique ce responsable de la cité universitaire de Paris qui s’exprime en espagnol. “En 15 ans, on a perdu 40% de nos effectifs à Paris”, déplore Grégory Carpentier, de Solidaires Finances publiques. De nombreuses personnes “maitrisent mal la fiscalité, la langue, et c’est toujours plus facile d’avoir quelqu’un en face pour expliquer son problème”, appuie Magali Pougnet, une autre responsable du syndicat.  La Direction générale des finances publiques (DGFiP) justifie la mesure par un nécessaire “regroupement de services”, la “relocalisation de certaines activités au profit des villes moyennes, péri-urbaines ou rurales”, et assure rester présente dans 10 arrondissements “centraux et périphériques”. – “Aiguillage” -Si Maurine Ngassam, n’en est plus à sa première déclaration, elle estime avoir besoin d’un “aiguillage”, elle qui cumule un emploi d’auto-entrepreneur avec ses études de philosophie. “Ils envoient un fascicule pour nous guider, mais je n’y comprends pas grand chose”, reconnait la jeune femme de 23 ans, des feuilles de papier plein les mains.Depuis deux ans “la situation s’est dégradée, c’est vraiment la cata”, juge Manuella Kamdom qui habite le quartier depuis dix ans et accompagne son fils pour sa première déclaration. La fiscalité, “c’est hyper compliqué”, dit-elle. La fermeture: “je vais être grossière, c’est une vacherie”, dénonce Léa, une sexagénaire qui n’a pas donné son nom. “Les gens ont besoin de ça. Ils ont réduit les heures de réception du public, et là il vont fermer? C’est pas une bonne idée. Les petits papis là, est-ce qu’ils savent manipuler internet? Il faut penser à eux. Nous on peut se débrouiller, mais eux?”, interroge l’aide soignante. 

Au Sri Lanka, encore un éléphant sauvage tué par un train

Un train de passagers a déraillé mardi dans l’est du Sri Lanka après avoir percuté et tué un éléphant sauvage qui circulait sur les voies, trois mois après un accident similaire qui avait causé la mort de sept pachydermes.Le jeune éléphant tué près de Harabana, à 180 km à l’est de la capitale Colombo, a été percuté par le train qui avait été impliqué dans la collision du 20 février, ont indiqué les autorités locales.Aucun des passagers n’a été blessé dans l’accident survenu mardi avant l’aube, ont-elles précisé.Le trafic de la ligne Colombo-Batticaloa a été interrompu en attendant la remise du train accidenté sur les rails.Après la collision meurtrière de février, les chemins de fer srilankais avaient annoncé la mise en place d’une série de mesures pour tenter de prévenir ce type d’accidents.Elle avait ainsi adapté les horaires de circulation de ses trains aux mouvements des éléphants et promis des aménagements pour faciliter la détection des animaux par ses machinistes.Selon les chiffres du département de la faune sauvage du Sri Lanka, 138 éléphants ont été tués depuis dix-sept ans dans l’île à l’occasion de collisions avec des trains.De 2015 à 2024, un total de 1.195 personnes et 3.484 éléphants ont été tués dans l’île lors d’accidents impliquant humains et pachydermes, selon ces mêmes statistiques publiées en février.Au Sri Lanka, les pachydermes – environ 7.000 selon les estimations – sont protégés par la loi et considérés comme sacrés.

Retailleau dénonce l'”entrisme” des Frères musulmans pour “faire basculer la société dans la charia”

Bruno Retailleau a dénoncé mardi la “menace” que pose l'”entrisme” des Frères musulmans dont le but est, selon le ministre de l’Intérieur, “de faire basculer toute la société française dans la charia”.”C’est un islamisme à bas bruit qui se répand en tentant d’infiltrer les associations sportives, culturelles, sociales ou autres”, a affirmé M. Retailleau qui a annoncé la présentation mercredi, en Conseil de défense, d’un rapport sur le mouvement des Frères musulmans.Ce rapport réalisé par deux fonctionnaires “indique qu’il y a une menace très claire vis-à-vis de la République, une menace sur la cohésion nationale et une menace vraiment de submersion”, a affirmé le ministre à des journalistes.M. Retailleau s’est inquiété de la “forme très particulière qu’emploient les Frères musulmans” avec “un entrisme, un islamisme à bas bruit”. “L’objectif ultime est de faire basculer toute la société française dans la charia”, a affirmé le ministre selon qui “c’est inacceptable, puisque c’est parfaitement incompatible avec les principes de la République et les objectifs de la cohésion nationale”.En confirmant le 11 mai que ce rapport serait au cÅ“ur d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron ce mercredi, M. Retailleau avait précisé que le texte n’était pas publié parce que “classifié confidentiel défense” mais qu’une “version allégée” serait diffusée à une date encore à fixer.”Ce rapport vient corroborer des faits réels et va nous permettre d’agir”, a de son côté affirmé sur Europe 1 et CNews la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, en parlant d'”une prise de conscience” face à “la réalité du danger”. Elle réagissait à des extraits de ce rapport publiés par le Figaro mardi matin. Le gouvernement avait confié en mai 2024 une mission à deux hauts fonctionnaires sur “l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans”, chargée de rendre un rapport à l’automne 2024.

Gaza: Villepin appelle les Occidentaux à “isoler” Israël pour empêcher “une épuration ethnique”

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a appelé mardi les Occidentaux, qui sont “terrifiants d’impuissance”, à “un isolement économique et stratégique” d’Israël pour s’opposer à l’objectif de “déportation” de la population de Gaza.”Nous sommes devant un plan israélien (…). Après la réoccupation de Gaza, la deuxième étape sera la déportation. L’objectif politique de Benjamin Netanyahu et de son gouvernement, c’est la déportation de la population de Gaza, ce qui est la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial”, a dénoncé Dominique de Villepin sur Franceinfo.”Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec des sabres de bois alors qu’il y a trois choses à faire immédiatement”, a-t-il jugé. D’abord, “suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens. Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (…) en écrivant collectivement à la Cour”, a-t-il proposé. “Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après”, a-t-il martelé.Dominique de Villepin s’en est vivement pris à l’action d’Emmanuel Macron.”Quelle crédibilité peut-on avoir sur le dossier ukrainien quand nous ne sommes que capables de signer des communiqués? Je peux vous dire que Jacques Chirac aujourd’hui ne se contenterait pas de signer un communiqué avec le Canada et avec le Royaume-Uni”, a martelé l’ancien ministre des Affaires étrangères.Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et celui du Canada Mark Carney ont prévenu lundi qu’ils ne resteraient “pas les bras croisés” face aux “actions scandaleuses” du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, menaçant de “mesures concrètes” s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire.”La lecture de ce communiqué est terrifiante d’impuissance. Que faut-il pour que les dirigeants européens, les dirigeants occidentaux, passent aux travaux pratiques?”, s’est-il indigné.