AFP Top News

Evasion d’Amra: deux complices présumés extradés du Maroc mis en examen à Paris

Deux hommes soupçonnés d’être des complices du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui s’était évadé en 2024 après une attaque sanglante de son fourgon pénitentiaire, ont été mis en examen et écroués à Paris après avoir été extradés mercredi du Maroc.Visés par des mandats d’arrêt, Alan Gomes, 28 ans, et Albinou Da Sylva, 38 ans, avaient été interpellés le 23 février dernier au Maroc, au lendemain de l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra après neuf mois de cavale.”Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France”, avait écrit le ministre de la Justice Gérald Darmanin sur X mercredi en fin de journée, peu de temps après que Paris Match et Le Parisien ont révélé cette information.”Ils vont être présentés rapidement à un juge et devront répondre de leurs actes”, avait-il affirmé, en remerciant les autorités marocaines qui ont “rendu cette opération (d’extradition) possible rapidement”.Albinou Da Sylva a été mis en examen mercredi soir pour de nombreux chefs, dont association de malfaiteurs, meurtre et tentative de meurtre en bande organisée ou encore évasion, a appris l’AFP auprès de ses avocats, Mes Nabil El Ouchikli et Ouadie Elhamamouchi. Il a été écroué dans l’attente du débat lundi devant le juge des libertés et de la détention (JLD), selon ses conseils.”Il nie avoir participé au convoi meurtrier et garde ses déclarations pour la suite de l’instruction”, ont ajouté Mes El Ouchikli et Elhamamouchi.- Affaire tentaculaire -Alan Gomes, qui faisait l’objet comme M. Da Sylva d’une notice rouge d’Interpol, a également été mis en examen pour une série de chefs d’accusation, dont association de malfaiteurs, meurtre et tentative de meurtre en bande organisée et évasion, selon une source proche du dossier. Il a été écroué dans la nuit de mercredi à jeudi, dans l’attente de son passage lui aussi devant le JLD lundi.Contacté par l’AFP, son avocat, Karim Morand-Lahouazi, n’a pas donné suite.Alan Gomes est considéré par les enquêteurs comme faisant partie du commando ayant attaqué le 14 mai 2024 au péage d’Incarville (Eure) le fourgon pénitentiaire qui transportait Mohamed Amra.Après l’évasion meurtrière, MM. Gomes et Da Sylva avaient fui au Maroc. Tous deux sont originaires et domiciliés à Evreux, la base de Amra.Au moins, 41 autres personnes sont mises en examen, dont 30 sont en détention provisoire, dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains à l’étranger.Mohamed Amra, surnommé La Mouche, s’était évadé lors d’un véritable guet-apens au cours duquel deux agents pénitentiaires avaient été abattus et trois grièvement blessés. Sa cavale avait pris fin le 22 février à Bucarest.Initialement détenu à Condé-sur-Sarthe (Orne) après son extradition en France, il a été transféré le 24 juillet à la prison de Vendin-Le-Vieil (Pas-de-Calais), dont le quartier de haute sécurité doit accueillir les narcotrafiquants parmi les plus “dangereux” du pays.- Black Manjak Family -Selon les enquêteurs, Alan Gomes est impliqué dans de multiples activités occultes et considéré comme “un membre à part entière de la BMF”, la Black Manjak Family, une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants.D’après les mêmes sources, il entretenait des liens avec le rappeur Koba LaD et était présent sur nombre de ses déplacements. L’artiste, qui a déjà été condamné à plusieurs reprises, dont récemment à six ans de prison pour un accident de la route mortel sous l’emprise de stupéfiants et à 15 mois de prison pour violences sur son manager, a été mis en examen en mars pour une possible contribution au financement de la cavale de Mohamed Amra.Alan Gomes était le gérant d’un bar à chicha, dans lequel il était assisté par Albinou Da Sylva. Ce bar, selon les enquêteurs, était un lieu de rassemblement des membres de la Black Manjak Family.Au domicile d’Albinou Da Sylva, “très défavorablement connu des services de police” avant même l’évasion d’Amra, ont été saisis notamment deux pistolets automatiques, des éléments de téléphonie et 855 euros, tandis que dans les différents points de chute d’Alan Gomes, à Evreux, ont été retrouvés 1.250 euros en numéraire, de multiples terminaux mobiles, des munitions, un chargeur de pistolet automatique, d’après la même source.

Le typhon Podul rétrogradé en tempête tropicale, touche les côtes chinoises

Le typhon Podul, qui a touché Taïwan mercredi, a été rétrogradé jeudi matin en tempête tropicale au moment où il touchait terre en Chine continentale. Il est arrivé en Chine dans la ville de Zhangzhou, dans la province du Fujian, a indiqué l’agence officielle Chine nouvelle, avec des vents soufflant à plus de 100 km/h. A Taïwan, des rafales de vent de 178 km/h avaient été enregistrées peu de temps avant que le typhon ne touche terre et ne frappe le comté de Taitung (sud-est) a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA).Une personne est portée disparue après être partie pêcher et avoir été emportée, tandis que 112 personnes ont été blessées, ont déclaré les responsables des services de secours.Plus de 8.000 personnes ont été évacuées de leur domicile. Plus de 63.000 foyers subissent des pannes de courant.Alors que Podul balayait les régions centrales et méridionales de Taïwan, il a renversé des dizaines d’arbres et provoqué des inondations. Tous les vols intérieurs sur l’île de 23 millions d’habitants ont été annulés pour mercredi, ainsi que des dizaines de vols internationaux.- Plus de 30.000 soldats mobilisés -Les services ferroviaires à grande vitesse sur la côte ouest ont été réduits, tandis que les services ferroviaires dans le sud-est ont été annulés. De nombreux services de ferry ont également été suspendus, et les entreprises et les écoles du sud ont fermé leurs portes. Plus de 31.500 soldats étaient prêts à participer aux opérations de sauvetage et de secours, ont déclaré les responsables des services de secours.Certaines écoles du Guangdong, dans le sud de la Chine continentale, ont suspendu leurs cours, tandis que les services ferroviaires et maritimes ont été temporairement interrompus. D’autres provinces, comme le Hunan et le Jiangxi, dans le centre de la Chine, connaîtront également des pluies abondantes à torrentielles, a-t-elle encore précisé.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, a fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.

Évasion d’Amra: deux complices arrêtés au Maroc en cours d’extradition

Deux hommes soupçonnés d’être des complices de Mohamed Amra, qui s’était évadé en mai 2024 après une attaque sanglante du fourgon pénitentiaire qui le transportait, sont en cours d’extradition depuis le Maroc et devraient être rapidement présentés à des juges parisiens.Visés par des mandats d’arrêt, les deux hommes avaient été interpellés le 23 février dernier au Maroc, au lendemain de l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra après neuf mois de cavale.”Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France”, a écrit le ministre de la Justice Gérald Darmanin sur X, peu de temps après que Paris Match et Le Parisien ont révélé cette information mercredi.”Ils vont être présentés rapidement à un juge et devront répondre de leurs actes”, a-t-il affirmé, en remerciant les autorités marocaines qui ont “rendu cette opération (d’extradition) possible rapidement”.Les deux hommes, Alan Gomes, 28 ans, et Albinou Da Sylva, 38 ans, faisaient l’objet d’une notice rouge d’Interpol.Alan Gomes est considéré par les enquêteurs comme faisant partie du commando ayant attaqué en mai 2024 au péage d’Incarville (Eure) le fourgon pénitentiaire dans lequel se trouvait Mohamed Amra.Après l’évasion meurtrière, les deux hommes avaient fui au Maroc. Tous deux sont originaires et domiciliés à Évreux, la base de Mohamed Amra.Au moins, 41 autres personnes sont mises en examen, dont 30 sont en détention provisoire, dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite à l’étranger.Mohamed Amra, surnommé La Mouche, s’était évadé le 14 mai 2024 lors d’un véritable guet-apens au cours duquel deux agents pénitentiaires avaient été abattus et trois grièvement blessés. Sa cavale avait pris fin le 22 février à Bucarest.- “Black Manjak Family” -Initialement détenu à Condé-sur-Sarthe (Orne) après son extradition en France, Mohamed Amra a été transféré le 24 juillet à la prison de Vendin-Le-Vieil (Pas-de-Calais), dont le quartier de haute sécurité doit accueillir les narcotrafiquants parmi les plus “dangereux” du pays.Mohamed Amra, notamment mis en examen pour meurtres en bande organisée en récidive, y est incarcéré “avec des conditions de détention extrêmement strictes”, avait souligné M. Darmanin.Selon les enquêteurs, Alan Gomes est impliqué dans de multiples activités occultes et considéré comme “un membre à part entière de la BMF”, la Black Manjak Family, une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants.D’après la même source, il entretenait des liens avec le rappeur Koba LaD et était présent sur nombre de ses déplacements. L’artiste, qui a déjà été condamné à plusieurs reprises, dont récemment à six ans de prison pour un accident de la route mortel sous l’emprise de stupéfiants et à 15 mois de prison pour violences sur son manager, a été mis en examen en mars pour une possible contribution au financement de la cavale de Mohamed Amra.Alan Gomes était le gérant d’un bar à chicha, dans lequel il était assisté par Albinou Da Sylva. Ce bar, selon les enquêteurs, était un lieu de rassemblement des membres de la “Black Manjak Family”.Au domicile d’Albinou Da Sylva, “très défavorablement connu des services de police” avant même l’évasion d’Amra, ont été saisis notamment deux pistolets automatiques, des éléments de téléphonie et 855 euros, tandis que dans les différents points de chute d’Alan Gomes, à Evreux, ont été retrouvés 1.250 euros en numéraire, de multiples terminaux mobiles, des munitions, un chargeur de pistolet automatique, etc, d’après la même source.

Au Canada, d’inquiétants feux de forêts se rapprochent de trois villes

Un incendie fait rage mercredi sur une île de la côte pacifique du Canada, dans l’ouest du pays, inquiétant les 20.000 habitants d’une petite ville, tandis qu’un autre s’approche d’une plus grande ville à l’autre bout du pays.Plusieurs secteurs de Port Alberni, sur l’île de Vancouver (ouest), sont visés par des alertes des autorités demandant aux habitants de se préparer à évacuer, face à un immense feu à 12 kilomètres de là. Il a brûlé plus de 1.500 hectares en environ 36 heures.”Je vis à Port Alberni depuis 1956 et c’est un des plus gros feux que j’aie jamais vu”, a raconté à l’AFP un habitant de 69 ans, Russ Wetas, sous un épais nuage de fumée.Le temps chaud et sec prévu mercredi et jeudi n’incite pas à l’optimisme sur place, où les résidents sont en état d’alerte. C’est “dingue à quel point il est énorme”, a commenté pour sa part Ted Hagard, un ouvrier qui avait suivi la progression du feu sur les réseaux sociaux mais qui est allé sur place le constater par lui-même.Un chef autochtone de la région, John Jack, a lui affirmé sur la chaîne de télévision CBC que l’incendie Mount Underwood est “un feu comme il n’en a jamais vraiment été vu sur l’île de Vancouver”.À l’autre bout du pays, sur la façade atlantique, certains secteurs de Saint-Jean, ville de 224.000 habitants, sont eux concernés par des ordres d’évacuation alors qu’un feu se fait de plus en plus menaçant. Et un autre brasier faisait rage aussi mercredi près de Halifax, ville de près d’un demi-million d’habitants, dans la province de la Nouvelle-Écosse, dans l’est du pays.Le Canada subit cette année la deuxième pire saison des feux de forêt de son histoire avec 7,5 millions d’hectares de forêt brûlée, soit une superficie plus grande que celle de l’Irlande.L’année de tous les records demeure 2023, quand 17,3 millions d’hectares de forêt ont disparu, un bilan historique qui avait attiré l’attention du monde entier et mis en lumière la menace grandissante que posent les feux de forêt.Mercredi, plus de 700 feux de forêt étaient en cours d’un bout à l’autre du Canada, dont 161 étaient “non maîtrisés”, selon les autorités.La fumée qu’ils génèrent a affecté la qualité de l’air de dizaines de millions de personnes partout en Amérique du Nord, et même jusqu’en Europe.Avec le réchauffement climatique, le Canada est de plus en plus souvent touché par des événements météorologiques extrêmes. Sa géographie nordique, avec ses terres arctiques, fait de lui un pays qui se réchauffe plus vite que le reste de la planète.

Pollution plastique: les discussions volent en éclats à Genève

Les pourparlers pour élaborer le premier traité international contre la pollution plastique ont volé en éclats mercredi à Genève à trente heures de la fin prévue des négociations, la plupart des pays ayant rejeté une tentative maladroite de synthèse de la présidence.Après près de trois ans de négociations et neuf jours d’intenses discussions au bord du lac Léman, le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, a présenté un texte de synthèse et une procédure assez complexe de consultation pour tenter de surmonter les positions encore très éloignées.Mais au lieu de permettre d’avancer, le texte de 31 articles a provoqué la colère ou au moins l’insatisfaction de la majorité des délégués présents dans la salle qui ne l’acceptent pas comme base de négociation.La Colombie, qui veut un texte ambitieux pour lutter contre la pollution plastique, a jugé le document “inacceptable” et demandé un nouveau texte.Le Chili, le Mexique, le Panama, le Canada ainsi que l’Union européenne, y compris la France, ont emboité le pas au pays sud-américain, ainsi que les petites îles du Pacifique.- “Déséquilibré”Pour le représentant du Chili, ce texte est “clairement déséquilibré”, car “tout est relégué au niveau national et le texte ne crée aucun espace de coopération internationale pour lutter contre la pollution plastique”.Le texte “ne fait pas le minimum nécessaire pour répondre à l’urgence du défi auquel nous faisons face”, a relevé le ministre de l’Environnement du Danemark Magnus Heunicke dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.”En 2022, nous avons promis aux citoyens du monde un traité pour supprimer la pollution plastique et réduire l’utilisation de produits chimiques dans le plastique qui menacent l’environnement et la santé. Le texte proposé n’est pas ce que nous avons proposé il y a trois ans”, a-t-il dit, en soulignant qu’un compromis “demande des mouvements de toutes les parties”.”Ce texte parle de refermer une blessure… mais le texte présenté ici rend cette blessure fatale et nous ne l’accepterons pas”, a déclaré le négociateur panaméen, ajoutant : “Ce n’est pas de l’ambition, c’est de la reddition.” Le Kenya a dénoncé l’absence d’obligations mondiales contraignantes sur quoique ce soit, signifiant que cela “n’a aucune valeur démontrable”.Les ONG de protection de l’environnement ont aussi tiré à boulets rouges sur le texte, dénonçant l’absence de référence à toute contrainte sur la production industrielle de plastique vierge.C’est un “cadeau à l’industrie pétrochimique et une trahison de l’humanité”, a jugé Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace.- Même les pétroliers -Même les pays pétroliers qui s’opposaient à toutes les demandes de régulation de la production de plastique et aux interdictions de certaines molécules chimiques dangereuses pour l’environnement et la santé, ont indiqué qu’ils n’aimaient pas le texte.Leurs critiques (Arabie Saoudite, Koweit, Bahrain, Qatar..) portent essentiellement sur l’absence de “cadre” et de champs d’action.La Chine, qui est aussi le premier pays producteur mondial de plastique, a appelé le président à se “concentrer” sur les problèmes les plus importants dans les dernières heures de la négociation “plutôt que d’accroître les divergences”.”Il faut un rééquilibrage du texte” a jugé la ministre française de la transition écologique Agnès Pannier Runacher. “De mon point de vue, il est possible d’écrire un texte d’une dizaine de pages qui prenne en compte tous les points principaux du dossier”. Le plus difficile “c’est de le faire adopter”.Le conseil international de la chimie (ICCA) n’a pas émis d’avis sur le texte mais il a mis en garde les etats contre une tentation de rejet d’icila fin des pourparlers: “Si le désir d’avoir un accord parfait a pour conséquence de quitter Genève sans accord, le monde aura perdu la meilleure opportunité qu’il ait jamais eue pour affronter la pollution plastique à une échelle mondiale”, indique un bref communiqué transmis à l’AFP.

Salvador: un immense lac envahi d’algues vertes, pêche et tourisme à l’arrêt

Une pollution aux algues vertes frappe les eaux du lac Suchitlan, au Salvador, stoppant les activités de pêche et les revenus du tourisme.Alimenté par les eaux du fleuve Lempa, le Suchitlan est un lac artificiel de 13.500 hectares, construit à partir de 1976, qui alimente la centrale hydroélectrique Cerron Grande.Situé à 45 km au nord-est de San Salvador, il a été déclaré zone humide d’importance internationale en 2005 dans le cadre de la Convention de Ramsar.Bateaux de pêche se retrouvent à quai et les restaurants et autres activités vidées de touristes.”Tous les ans il y a des algues vertes mais là c’est hors de contrôle, aujourd’hui c’est entièrement rempli”, a déclaré à l’AFP Julia Alvarez, une batelière de 52 ans.”100% du lac est envahit. Depuis dix jours, on ne peut ni naviguer, ni pêcher”, ajoute auprès de l’AFP un pêcheur, Felicito Monroy.”Les gens viennent, regardent, et repartent aussitôt”, se lamente de son côté Johnny Anzora, 44 ans, serveur dans un restaurant.La biologiste et chercheuse Cidia Cortés a expliqué à l’AFP que les rivières et ruisseaux qui alimentent le lac Suchitlan charrient dans ses eaux “des métaux lourds, de l’aluminium, de l’arsenic, du plomb (…), donc c’est comme mettre de l’engrais dans l’eau, les algues s’en nourrissent et croissent de manière exponentielle”.Cinq barges dragueuses s’affairent à retirer l’algue flottant en surface. Seuls 6,3 hectares du lac, soit l’équivalent de neuf terrains de football, ont pu être nettoyés, et quelque 1.270 tonnes d’algues vertes ont été retirées, selon la Commission exécutive hydroélectrique nationale du fleuve Lempa.Pour Mme Cortés, ce sera à long terme insuffisant, il faut “stopper l’entrée d’eau sale”.

Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, des orages attendus sur le Sud-Ouest

La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur, s’accompagnant d’orages dans l’après-midi de Midi-Pyrénées à l’ouest de la Bourgogne, en passant par le centre du pays.Comme les jours précédents, de nouvelles températures record ont été enregistrées: 41,7 °C à Châteaumeillant (Cher); 39,8 °C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7 °C à St Michel de Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.De fortes rafales de vent de 80 à 100 km/h, localement 110 km/h, chutes de grêle “petite à localement moyenne”, pluies brèves et intenses, et une activité électrique importante, sont attendues en fin de journée. De fortes pluies ont ainsi commencé à s’abattre sur la Haute-Garonne peu avant 19H00.Des orages sont aussi prévus sur le relief des Alpes du Sud, avant de se diriger vers les plaines, “associés à de fortes intensités pluvieuses, localement entre 50 et 70 mm en peu de temps, et de la grêle pouvant être d’un diamètre assez gros”. Au total, 12 départements sont en vigilance orange pour les orages jusqu’à mercredi soir.Ces pluies et vents pourraient aider à faire reculer un peu les températures, qui s’emballent à nouveau dans les départements en rouge et alentours avec 40°C atteints en Bourgogne et Auvergne. Et la nuit s’annonce encore “chaude sur tout l’est du pays et le pourtour méditerranéen, avec des valeurs souvent supérieures à 20°C”, selon Météo France.- “Plus meurtrier que le froid” -La Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.À Lyon, le parc Blandan restera ouvert pour une deuxième nuit consécutive, offrant un dispositif sécurisé à ceux qui espèrent un peu plus de fraîcheur à la belle étoile que dans un logement en surchauffe.Pour ceux qui n’ont d’autre choix que celui de la rue, la chaleur est aussi difficile à supporter. “On a rencontré des personnes très chaudement vêtues, ou avec des duvets, alors qu’il fait 35 degrés. Eux, ils ne ressentent pas cette chaleur, donc il y a un gros risque de déshydratation”, explique Céline Levesque à l’occasion d’une maraude sociale à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). La directrice-adjointe de la filière de lutte contre les exclusions de la Croix-Rouge, et responsable SIAO 94 – Samu Social 94, souligne: “l’été peut être plus meurtrier que le froid”. Une panne électrique due à un problème technique non lié à la chaleur sur un train Trenitalia a par ailleurs provoqué une interruption totale du trafic en gare de Lyon Part-Dieu mercredi en fin d’après-midi, affectant de nombreux passagers. Une “reprise progressive” du trafic est actuellement en cours mais des “perturbations” demeurent autour de Lyon, a indiqué la SNCF TER AURA sur X.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.

Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, des orages attendus sur le Sud-Ouest

La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur, s’accompagnant d’orages dans l’après-midi de Midi-Pyrénées à l’ouest de la Bourgogne, en passant par le centre du pays.Comme les jours précédents, de nouvelles températures record ont été enregistrées: 41,7 °C à Châteaumeillant (Cher); 39,8 °C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7 °C à St Michel de Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.De fortes rafales de vent de 80 à 100 km/h, localement 110 km/h, chutes de grêle “petite à localement moyenne”, pluies brèves et intenses, et une activité électrique importante, sont attendues en fin de journée. De fortes pluies ont ainsi commencé à s’abattre sur la Haute-Garonne peu avant 19H00.Des orages sont aussi prévus sur le relief des Alpes du Sud, avant de se diriger vers les plaines, “associés à de fortes intensités pluvieuses, localement entre 50 et 70 mm en peu de temps, et de la grêle pouvant être d’un diamètre assez gros”. Au total, 12 départements sont en vigilance orange pour les orages jusqu’à mercredi soir.Ces pluies et vents pourraient aider à faire reculer un peu les températures, qui s’emballent à nouveau dans les départements en rouge et alentours avec 40°C atteints en Bourgogne et Auvergne. Et la nuit s’annonce encore “chaude sur tout l’est du pays et le pourtour méditerranéen, avec des valeurs souvent supérieures à 20°C”, selon Météo France.- “Plus meurtrier que le froid” -La Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.À Lyon, le parc Blandan restera ouvert pour une deuxième nuit consécutive, offrant un dispositif sécurisé à ceux qui espèrent un peu plus de fraîcheur à la belle étoile que dans un logement en surchauffe.Pour ceux qui n’ont d’autre choix que celui de la rue, la chaleur est aussi difficile à supporter. “On a rencontré des personnes très chaudement vêtues, ou avec des duvets, alors qu’il fait 35 degrés. Eux, ils ne ressentent pas cette chaleur, donc il y a un gros risque de déshydratation”, explique Céline Levesque à l’occasion d’une maraude sociale à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). La directrice-adjointe de la filière de lutte contre les exclusions de la Croix-Rouge, et responsable SIAO 94 – Samu Social 94, souligne: “l’été peut être plus meurtrier que le froid”. Une panne électrique due à un problème technique non lié à la chaleur sur un train Trenitalia a par ailleurs provoqué une interruption totale du trafic en gare de Lyon Part-Dieu mercredi en fin d’après-midi, affectant de nombreux passagers. Une “reprise progressive” du trafic est actuellement en cours mais des “perturbations” demeurent autour de Lyon, a indiqué la SNCF TER AURA sur X.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.

Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin

Kulsum Beghum, 55 ans, trie les déchets sur une décharge de Dacca au Bangladesh. Son sang présente un taux très élevé de 650 microplastiques par mililitre, selon une analyse financée par le syndicat des récupérateurs de déchets.”Le plastique n’est pas bon pour moi”, dit-elle à l’AFP via un traducteur, au cours d’un entretien à Genève, en marge des négociations destinées à écrire le premier traité plastique international, où elle est venue témoigner de ses conditions de travail aux côtés des représentants de 184 pays.”Ca a commencé il y a 30 ans” à Dacca, dit cette femme de 55 ans, soutenue par son syndicat. Au début “le plastique c’était pour l’huile de friture et les sodas”, puis sont venus “les sacs de courses” qui ont remplacé les traditionnels sacs en jute. “On était attiré par le plastique, c’était tellement beau!”. Aujourd’hui, dans un pays parmi les plus fragiles économiquement de la planète, le plastique envahit tout, il tapisse les rues et les plages, obstrue les canalisations. Alamgir Hossain, membre d’une association affiliée à l’alliance internationale des ramasseurs de déchets, montre des photos sur son téléphone. Mme Beghum, elle, voudrait surtout que les plastiques non recyclables soient interdits, car elle ne peut pas les revendre, ceux-ci n’ayant aucune valeur marchande.- “Personne ne les ramasse” -Même remarque chez l’Indienne Indumathi (qui ne donne pas de nom de famille), venue de Bangalore en Inde, également pour témoigner: 60% des déchets plastique qui arrivent dans le centre de tri qu’elle a créé “sont non recyclables” dit-elle à l’AFP. Ce sont par exemple des sacs de chips mêlant aluminium et plastique, ou d’autres produits utilisant du plastique “multicouche”.”Personne ne les ramasse dans les rues et il y en a beaucoup”, dit-elle.Analyse de terrain confirmée par les scientifiques présents aux négociations de l’ONU à Genève. “Les sachets en plastique multicouche sont une catastrophe pour l’environnement, ils ne peuvent pas être recyclés”, souligne Stephanie Reynaud, chercheuse en chimie des polymères au CNRS à Pau en France.Indamathi analyse aussi à sa façon les échecs de certaines politiques publiques: Après l’interdiction des sacs à usage unique en 2014, elle a vu arriver les +lunchboxes+ en polypropylène noir ou transparent, à usage unique aussi. “On en voit de plus en plus dans les rues ou dans les décharges. Elles ont remplacé les sacs de courses”, dit-elle.Selon un récent rapport de l’OCDE portant sur le plastique en Asie du sud-est, des “politiques publiques plus ambitieuses pourraient faire baisser les rejets de plus de 95% d’ici à 2050” dans ces pays où la consommation de plastiques a été multipliée par neuf depuis 1990 à 152 millions de tonnes en 2022.Mais pour les militants de l’environnement, la tâche est rude devant cet océan de plastique.- “Nouveau colonialisme” – “Ce n’est pas la demande du consommateur” qui en est la cause, estime Seema Prabhu de l’ONG Trash Heroes basée en Suisse, et travaillant principalement dans les pays d’Asie du sud-est. “Le marché a été inondé” d’objets en plastique à usage unique qui remplacent des objets traditionnels en Asie comme les emballages en feuille de bananier en Thaïlande ou en Indonésie, ou encore les +lunch box+ en métal consignées en Inde. “C’est un nouveau colonialisme qui érode les cultures traditionnelles”, dit-elle à l’AFP.Selon elle, plus d’emplois pourraient être créés “dans une économie de la réutilisation que dans une économie de l’usage unique”. Les “sachets” (même en anglais, c’est le mot français qui est utilisé), pour les shampoings, les lessives ou les sauces, sont “une plaie”, ce sont “les plus petits objets plastiques dont l’industrie nous a intoxiqués”, dénonce Yuyun Ismawati Drwiega, indonésienne, qui copréside l’ONG internationale IPEN (International pollutents elimination network).”Ils sont faciles à transporter, faciles à obtenir, chaque kiosque en vend”, dit-elle. En Indonésie, des centres de collecte et de tri spécialisés dans les sachets ont vu le jour puis ont été fermés. Et ils s’accumulent.A Bali, où elle réside, elle organise des visites guidées qu’elle a surnommées “la belle et la bête”. La beauté ce sont les plages et les hôtels de luxe, la bête c’est l’arrière, les usines de tofu qui utilisent des briquettes de plastique comme combustible ou les déchetteries.

PMU: l’Etat fait le pari du changement de statut et de gouvernance

L’Etat vient au secours de la filière hippique confrontée à une baisse des paris et préconise une réforme, un “Pacte PMU 2030”, qui entend changer le statut et la gouvernance de l’opérateur.Le PMU, né en 1930, est un Groupement d’intérêt économique (GIE) détenu par France Galop et la SETF (Société d’encouragement à l’élevage du trotteur français) qui se partagent à parts égales le bénéfice net (8% des mises) pour financer la filière hippique et ses 40.000 emplois.Les joueurs empochent 75% des mises sous forme de gains tandis que l’Etat en reçoit 9%.Selon le bilan 2024 de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), le PMU a enregistré 6,6 milliards d’euros de mises l’an dernier, pour 1,7 milliard de produit brut des jeux (différence entre les mises des joueurs et leurs gains), en baisse de 2% sur un an.Et l’année 2025 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices puisque selon France Galop en juin, les mises étaient en baisse de 4% depuis le début de l’année. Mercredi, le gouvernement, s’appuyant sur  un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui confirme “la tendance à la baisse des enjeux du pari hippique”, a annoncé un “Pacte PMU 2030” dont l’une des plus importantes mesures sera, de “rénover la gouvernance” et changer le statut du PMU pour le faire évoluer en GIE commercial. Ce statut de GIE commercial, selon certains médias, permettrait notamment de ne plus reverser la totalité de son bénéfice net aux sociétés mères et de constituer des réserves. Le PMU aurait “davantage d’autonomie stratégique” et “cela renforce l’entreprise et sa profitabilité”, souligne Bercy auprès de l’AFP, En juin, le départ d’Emmanuelle Malecaze-Doublet, qui dirigeait le PMU depuis juillet 2022 a été dévoilé sans qu’aucun successeur ne soit annoncé. “L’enjeu c’est de retrouver une dynamique de croissance” avait alors souligné une source au sein d’une société de courses.- Bisbilles -L’Etat demande également mercredi aux sociétés mères, France Galop et la SETF, de “poursuivre les efforts d’économies et de réduction pérenne des charges en favorisant davantage la mutualisation de leurs services, et dégager, en parallèle, de nouvelles recettes hors-paris”.France Galop a annoncé fin mai un plan d’économies et de “retour à l’équilibre”: la société diminuera progressivement ses charges d’organisation des courses de 20 millions d’euros à horizon 2029, et surtout elle va réduire de 20,3 millions les “encouragements” (allocations versées à la filière) à partir de 2026, après une réduction de 10,5 millions cette année.L’assemblée générale du PMU fin juin avait été source de bisbille entre les deux sociétés, la SETF refusant d’approuver les comptes 2024. Les professionnels de la filière avaient alors publié une lettre ouverte poussant les sociétés mères à rassurer immédiatement les professionnels de leur bonne collaboration.Le gouvernement a désigné mercredi Eric Woerth, député de l’Oise, pour diriger la mise en oeuvre du “Pacte PMU 2030”. Il aura pour mission “de formaliser un accord stratégique avec les sociétés mères en s’appuyant sur les recommandations de l’IGF, de définir le contenu du Pacte PMU 2030, de proposer une réforme de la gouvernance du PMU et de fixer la clé de répartition entre les sociétés mères, et de formaliser le mandat de la prochaine équipe de direction du PMU”.La filière avait échappé cette année, après une large mobilisation, à une hausse des taxes sur les paris hippiques en point de vente. La loi de finance 2025 a en outre introduit la possibilité de parier en direct sur des courses hippiques.