AFP Top News

Procès Kardashian: l’heure des réquisitions pour les “papys braqueurs”

Il y a eu le braquage sensationnel de la reine des influenceuses, sa venue tout aussi spectaculaire au palais de Justice de Paris, les modestes explications des accusés. Et maintenant, c’est l’heure des comptes pour les “papys braqueurs” de Kim Kardashian, qui sauront mercredi les peines réclamées à leur encontre.”On est jamais préparés mais bien sûr, il va falloir payer les pots cassés”, avait admis au tout début du procès l’un d’eux, Yunice Abas.L’enjeu principal, pour lui comme pour la plupart de ses coaccusés: un éventuel retour en détention.La grande majorité sont passés par la case prison au moment de leur arrestation, en janvier 2017, trois mois après cette nuit du 2 au 3 octobre 2016 où cinq malfrats cagoulés s’étaient introduits dans l’hôtel de Kim Kardashian pour lui dérober 9 millions d’euros de bijoux, dont une bague de fiançailles évaluée à 3,5 millions qu’elle exhibait sur les réseaux sociaux.Certains n’avaient passé que quelques mois en prison, d’autres près de trois ans, avant d’être remis en liberté. Tous sont arrivés libres à l’ouverture du procès devant la cour d’assises de Paris le 28 avril.L’avocate générale Anne-Dominique Merville va commencer à requérir à 9H00, pour trois heures environ. Elle a fait peu de mystère pendant les trois semaines du procès de ce qu’elle pensait des accusés: pas des “papys braqueurs” mais des malfrats multirécidivistes, “chevronnés” et au plan minutieusement préparé, s’est-elle échinée à répéter.Jugés pour vol avec arme, séquestration et enlèvement – ou complicité -, ils encourent 30 ans de réclusion criminelle (la perpétuité, pour certains en récidive). Les peines réclamées seront très vraisemblablement bien éloignées du maximum possible. Mais vu la “gravité” des faits maintes fois soulignée, l’accusation devrait demander pour certains des condamnations entraînant une incarcération immédiate.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, avait demandé le président David De Pas à la superstar américaine quand elle était venue témoigner au procès la semaine dernière.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”. – Retraite -Pendant plus de quatre heures – en robe haute couture et couverte de diamants dont une bague ressemblant fortement à celle dérobée le soir des faits – Kim Kardashian avait décrit comment elle avait été malmenée, ligotée, bâillonnée. Raconté en essuyant une larme sa conviction qu’elle allait être “violée” et “tuée”, revécu ses “supplications” pour qu’on l’épargne qu’elle puisse revoir ses enfants. Ses avocats ont eu beau rappeler mardi dans leurs plaidoiries qu’elle était ici “victime” avant d’être une star “planétaire”, le décalage entre son monde et celui de ses braqueurs était frappant. D’autant que l’affaire a mis neuf longues années à être jugée – les délais sont habituellement lents en France, encore plus quand les mis en cause ne sont pas détenus.Alors dans la salle d’audience, les vieux bandits à l’ancienne ont l’air plus proches de la retraite que de la récidive.L’accusation, puis la cour dans son verdict, devra forcément en tenir compte. De la moyenne d’âge tournant aujourd’hui autour de 70 ans, et de la maladie pour certains: Didier Dubreucq suit une chimiothérapie en même temps que son procès; Yunice Abbas, déjà opéré du coeur pendant sa détention provisoire, est atteint de la maladie de Parkinson. Et le “cerveau” présumé du braquage, Aomar Aït Khedache, complètement sourd, quasiment muet, souffre d’une pathologie l’obligeant à se rendre aux toilettes toutes les heures, lentement appuyé sur une canne.Les avocats de la défense plaideront à partir de mercredi. Pour tenter de leur éviter la prison, voire obtenir un acquittement pour certains, comme les conseils des “taupes” Gary Madar (le frère du chauffeur de Kim Kardashian) et son ami Florus Heroui, qui jurent n’avoir jamais transmis de précieuses informations sur l’emploi du temps de la star aux braqueurs.Les dix accusés auront la parole une dernière fois vendredi matin, avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Droit à l’aide à mourir: les députés approuvent les conditions d’éligibilité, début des débats sur la procédure

Après trois jours d’âpres débats, les députés ont approuvé mardi l’ensemble des conditions requises pour qu’un malade puisse être éligible au droit à l’aide à mourir, avant d’entamer les discussions sur les contours de la procédure pour la demander. L’article, qui prévoit cinq conditions cumulatives, a été adopté par 164 voix pour et 103 voix contre (l’opposition venant surtout de la droite et de l’extrême droite). D’abord l’âge: la personne doit avoir atteint au moins 18 ans.Etre de nationalité française ou résider de façon stable et régulière en France. Ensuite, que la personne soit atteinte “d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, qui engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”.La “phase avancée” est caractérisée par “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie”.Les opposants au texte ont dénoncé cette notion qui ouvrirait, selon eux, l’aide à mourir à des patients à qui il reste encore “plusieurs années à vivre”. Pour ses défenseurs, elle permettrait notamment d’ouvrir le droit à des personnes atteintes de la maladie de Charcot.Pour être éligible, la personne doit aussi “présenter une souffrance physique ou psychologique” qui est “soit réfractaire aux traitements, soit insupportable selon la personne” lorsqu’elle a choisi de ne pas recevoir ou d’arrêter un traitement.La souffrance psychologique devra être “constante” et, surtout, une souffrance psychologique seule ne pourra “en aucun cas” permettre de bénéficier de l’aide à mourir.La dernière condition prévoit que la personne soit apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée.- “Demande expresse” -Après l’adoption de cet article-clé, les députés ont enchaîné avec l’examen d’un autre, définissant la procédure pour demander cette aide à mourir.Ils ont souhaité préciser que la demande faite par le patient au médecin soit exprimée “par écrit ou par tout autre mode d’expression adapté à ses capacités”.La version initiale ne mentionnait qu’une “demande expresse”, renvoyant le détail à un décret en Conseil d’Etat.Dans la soirée, les députés ont commencé à discuter de l’alinéa du texte qui prévoit que la demande soit faite auprès d’un “médecin en activité” qui ne soit “ni son parent, ni son allié, ni son conjoint, ni son concubin, ni le partenaire auquel” la personne malade “est liée par un pacte civil de solidarité, ni son ayant droit”.Les plus farouches opposants au texte ont tenté de le modifier. Par exemple, le député macroniste Charles Sitzenstuhl a proposé que seuls les médecins exerçant depuis plus de 20 ans puissent recueillir la demande. Et ce, afin “de protéger les jeunes médecins”. Son amendement a été rejeté, comme les autres. A l’inverse, des députés, pour la plupart de la gauche de l’hémicycle, ont essayé d’ouvrir plus largement le droit à l’aide à mourir.  Des amendements pour reconnaître la possibilité de la demander via des directives anticipées et/ou une personne de confiance ont été défendus, mais tous rejetés.Pour la députée Danielle Simonnet (groupe écologiste et social), empêcher la prise en compte des directives anticipées, c’est prendre “le risque” qu’une personne demande “la mort plus tôt”, avant l’altération de ses capacités de discernement, pour que sa volonté soit respectée.A l’inverse, le député LR Patrick Hetzel, opposé au texte, a fait valoir que ces amendements posaient à ses yeux “un problème éthique”, estimant que la volonté pouvait fluctuer au cours du temps, et qu’il serait impossible de la vérifier à “l’instant T”. Pour confirmer ces votes, l’article dans son ensemble doit encore être adopté. Les débats doivent reprendre mercredi après-midi après la séance de questions au gouvernement prévue à 14H00.Le vote sur l’ensemble du texte, en première lecture, est prévu le mardi 27 mai. Plus de 1.231 amendements restent à étudier.

Kim Kardashian, star planétaire mais vraie victime, plaident ses avocats

Star planétaire certes, mais qui n’a rien “cherché” du tout, ni mérité ce qu’il lui est arrivé malgré l’exposition à outrance. Avant les réquisitions au procès de son braquage, les avocats de Kim Kardashian ont demandé mardi à la cour de voir l'”icône” comme une victime ordinaire.C’est une petite musique que ses conseils entendent depuis le début de l’affaire, disent-ils. Depuis cette nuit du 2 au 3 octobre 2016 où la reine des influenceuses aux 356 millions de followers s’est fait dépouiller en pleine Fashion week parisienne de 9 millions d’euros de bijoux dont une énorme bague qu’elle exhibait à tout va sur les réseaux sociaux.Une petite musique qui disait: “elle l’a bien cherché, elle l’a provoqué”. Comme on dit aux victimes d’agressions sexuelles dont on scrute la tenue, note Me Léonor Hennerick, l’une des avocats de Kim Kardashian. “Nauséabond”, complète le second, Me Jonathan Mattout.La souffrance de la superstar américaine a été “moquée” pendant des années après le braquage, “il a fallu attendre ce procès pour que sa parole soit entendue, qu’elle soit enfin perçue comme une victime”, poursuit Me Hennerick. Longuement, les deux avocats décrivent à nouveau la “terreur” de leur cliente cette nuit où elle n’était pas “Kim Kardashian” mais “une femme” face à deux hommes entrés dans sa chambre en pleine nuit, cagoulés et armés. “Elle est seule dans sa chambre d’hôtel, on l’agresse dans une langue qu’elle ne comprend pas. Ils la poussent, la traînent. Elle se demande s’ils vont la violer, s’ils vont la tuer… on est loin des followers et des shows”, lâche Me Hennerick.- “Trop visible” -Et de l’autre côté, sur le banc des accusés ? Des hommes à qui la presse a donné le surnom “sympathique” et “romanesque” de “papys braqueurs” – la moyenne d’âge tourne autour de 70 ans aujourd’hui – s’insurge-t-elle, alors qu’ils n’ont rien d'”amateurs” et n’ont offert à la cour qu’au mieux des “aveux du bout des lèvres”. “Serial menteurs” plutôt que “papys braqueurs”, avait ironisé un autre avocat de partie civile.Kim Kardashian est venue témoigner de sa “terreur” en personne, au palais de justice la semaine dernière, devant la foule des grands jours. Comme un pied de nez sans doute, elle ruisselait de diamants, portant notamment une bague étrangement similaire au fameux “ring” que les malfrats lui avaient soutiré, et un collier à trois millions de dollars autour du cou. Aux accusés, malgré les “séquelles” toujours présentes, l’impossibilité aujourd’hui encore de dormir sans gardes du corps chez elle, elle a accordé un “pardon franc et courageux”, rappelle Me Jonathan Mattout. Kim Kardashian est “une femme d’affaires, forte, accomplie, une star”. Elle est “suivie, épiée, scrutée, c’est une bête curieuse, “presque une icône, un mythe”. Mais “vous”, dit-il aux magistrats et jurés de la cour, “vous l’avez vue en chair et en os, vous avez vu cette véritable personne, cette femme que tout le monde veut voir, toucher, qu’on a envie d’appeler +Kim+, celle qu’il est facile de salir, de vilipender en feignant d’oublier qu’il s’agit d’un être humain, d’autant plus facilement qu’elle est trop visible”.”Il est plus difficile d’être victime quand on est anonyme et qu’on est pauvre”, avait nuancé avant eux Me Henri de Beauregard, l’avocat du réceptionniste de l’hôtel forcé à conduire les malfrats jusqu’à la chambre de Kim Kardashian. “On n’a pas toujours la possibilité d’avoir 4-5-6 gardes du corps autour de soi pour dormir mieux”.”On dit de la justice qu’elle est là pour rééquilibrer”, avait-il conclu. Ce qu’il s’est passé n’était pas “grave parce qu’elle était connue” comme on a pu l’entendre ici. “En réalité c’était grave parce que c’était grave”.Les réquisitions auront lieu mercredi matin, verdict vendredi.

Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux

Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn

Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux

Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn

Rubio says Syria could be weeks away from ‘full-scale civil war’

US Secretary of State Marco Rubio warned Tuesday that Syria could be weeks away from a fresh civil war of “epic proportions,” as he called for support to the transitional leadership.The top American diplomat blamed a resurgence of the Islamic State extremist group in areas outside of the transitional government’s control, as well as Iran.He …

Rubio says Syria could be weeks away from ‘full-scale civil war’ Read More »

Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes, les parties civiles plaident

Interrogé pour la dernière fois par la cour, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a affirmé mardi devant la cour criminelle du Morbihan être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, avant qu’une trentaine d’avocats des parties civiles n’entament leurs plaidoiries.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé de 74 ans a répondu aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Du procès, il affirme avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et un autre homme qui a mis fin à ses jours en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.- “Crime sexuel de masse” -Joël Le Scouarnec affirme s’être “remis en question” au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être sous l’emprise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger et dit ne pas se projeter dans une vie d’homme libre. Il encourt à Vannes 20 ans de réclusion.”La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Pédophile, on l’est, pédophile, on le reste”, lui a asséné Me Myriam Guedj Benayoun lors de sa plaidoirie.”Vous avez à juger celui qui a inventé le crime sexuel de masse commis par un seul homme, celui dont on ne connaîtra d’ailleurs jamais le nombre exact de victimes”, a insisté Me Céline Astolfe auprès de la cour.Une trentaine d’avocats représentant quelque 130 parties civiles se sont organisés pour plaider “à l’unisson”, a indiqué en préambule Me Astolfe.”Demander pardon, c’est vouloir réparer l’autre (…) Joël Le Scouarnec donne des excuses pour lui! Il en a besoin, il soulage sa conscience”, accuse Me Élodie Grelot.Ces avocats veulent évoquer toutes les zones d’ombre qui planent encore après trois mois de procès sur les agissements de Joël Le Scouarnec, notamment “ce qui explique cette incroyable longévité dans son parcours criminel”, selon Me Frédéric Benoist.”Beaucoup savaient dans son entourage professionnel et personne n’a agi (…) Mettre fin à la loi du silence, mettre fin à l’impunité, c’est une responsabilité qui nous incombe à tous”, a martelé l’avocat de l’association La Voix de l’Enfant.”Dans ce dossier, on n’ose rien, on se tait: on pense que c’est aux autres de faire”, a renchéri Me Jean-Christophe Boyer, avocat de l’association L’Enfant Bleu. “La confiance, ça se mérite. Chacun, hôpitaux, justice et État, doit prendre sa part.”Une autre avocate, Me Frédérique Giffard, a dénoncé le silence du monde politique. “Les enfants d’hier veulent la fin de l’indifférence”, a-t-elle affirmé.- “Pas une machine” -Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près.Mais, a-t-il assuré, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Il a de nouveau affirmé “être le seul responsable”, exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants.”Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivront jusqu’à vendredi matin, avant les réquisitions. Le verdict est attendu le 28 mai.

“Prison break”: vaste opération de saisies de mini-téléphones dans 66 prisons

La chasse au portable derrière les barreaux s’intensifie: une vaste opération de saisies de téléphones de la taille de briquets, et vendus comme indétectables par les portiques de sécurité, a été réalisée mardi dans 66 prisons françaises.Cette opération de perquisitions simultanées, baptisée “Prison break” et révélée par franceinfo, vise à mettre la main sur des téléphones miniatures, dont le nombre en France est estimé à 5.000 par le parquet de Paris.Cinq cents cellules ont ainsi été fouillées par les enquêteurs de la BL2C (Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire parisienne) et de l’UNC (Unité nationale cyber de la gendarmerie nationale), sous la direction de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de la capitale.Ces téléphones particulièrement petits “étaient vendus comme indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention”, a souligné la procureure de Paris dans un communiqué.Ils étaient “mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur Oportik”, dont le nom de domaine a été saisi mardi. “Trois fournisseurs sur le territoire français” ont été interpellés, a précisé Laure Beccuau.”Des téléphones seront expertisés par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) afin de vérifier l’éventuelle aspiration de données vers l’étranger par des +backdoors+”, a ajouté Mme Beccuau.Selon Éric Serfass, procureur adjoint chef de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), interrogé sur franceinfo, “cette société distribue ces téléphones essentiellement, sinon exclusivement, en détention” et ces téléphones étaient achetés à distance par internet.- Téléphones sophistiqués – Le parquet a indiqué diriger une enquête pour administration de plateforme permettant des transactions illicites et recel d’objet provenant d’une infraction, mais il envisage de se dessaisir au profit des parquets locaux concernant les utilisateurs.Ces derniers ont été identifiés notamment grâce au Service national de renseignement pénitentiaire, est-il précisé dans le communiqué.L’utilisation des téléphones par des détenus alimente fréquemment le débat public: il est interdit d’en posséder pour un prisonnier, mais rien qu’en 2023, 53.000 appareils et accessoires ont été saisis, selon l’administration pénitentiaire. Et en 2024, plus de 40.000 selon les chiffres donnés par le ministère de la Justice en janvier.Ces téléphones peuvent être introduits par des proches au parloir, par des drones, des projections de colis par-dessus les enceintes des établissements pénitentiaires… Ou bien par des complices en détention, aboutissant, quand ces personnes sont identifiées, à des procédures pour corruption contre des agents pénitentiaires. Si l’utilisation de téléphones a pu mener à des cas d’une extrême gravité, comme des ordres criminels donnés depuis des cellules à des exécutants, la majorité des prisonniers les utilisent surtout pour appeler leurs proches, le coût des communications depuis les fixes installés dans les cellules étant très élevé.Toutefois, dans le cas de l’opération +Prison Break+, “certains de ces téléphones ont été utilisés pour commettre, depuis la détention, les infractions de trafic de stupéfiants, d’escroqueries, de dégradation de commerce par incendie, de tentatives de meurtre commanditées”, selon Mme Beccuau.Cette opération est “la continuité de la stratégie de fermeté carcérale que nous menons, en particulier contre la criminalité organisée”, a réagi sur X le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Le parquet souligne l’existence d’une chaîne commerciale, avec une société chinoise et des revendeurs, et une vente les présentant comme “indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention” grâce à un paramétrage “spécifique” de l’outil.Par l’intermédiaire d’Eurojust, le parquet a pu communiquer “le mode opératoire permettant de localiser ces téléphones”, “afin que des opérations similaires puissent être diligentées” dans d’autres pays.”Ce réseau opérait également dans les prisons européennes et bien au-delà des frontières de l’Europe”, a affirmé sur Linkedin Johanna Brousse, cheffe de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris.