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Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Encadrement des loyers: un tiers des annonces hors des clous

Dans les communes qui appliquent l’encadrement des loyers, près d’une annonce sur trois dépasse les plafonds autorisés mais le dispositif, bon pour le pouvoir d’achat des locataires, mérite d’être pérennisé, plaide la Fondation pour le logement des défavorisés.Dans l’ensemble des villes analysées, 32% des annonces sur les 20.000 recensées entre août 2024 et août 2025 dépassent les plafonds de loyer fixés ville par ville, un chiffre en hausse de 4 points sur un an, révèle jeudi le 5e baromètre de la Fondation.A Paris, 31% des logements proposés à la location dépassent les plafonds, en légère amélioration par rapport à 2021 (35%).”La rétraction du marché locatif à l’année peut expliquer une plus forte tension sur le niveau des loyers”, note l’étude.Le dépassement moyen est de 237 euros par mois dans la capitale, soit une ponction annuelle de “plus de 2.800 euros” pour les locataires, contre 192 euros en moyenne en France.Le loyer moyen des annonces parisiennes s’élève par ailleurs à 1.222 euros, en hausse de 6% sur un an, tandis que les dépassements sont plus prononcés à l’ouest et au centre de la capitale, où la pression du marché est la plus forte.”L’encadrement des loyers conduit à une modération réelle des loyers. Il a aussi un impact sur les marchés à long terme, ça peut calmer un peu le jeu, et clairement, ça redonne du pouvoir d’achat aux ménages”, a insisté lors d’une conférence de presse Christophe Robert, délégué général de la Fondation.Rendu possible par la loi Alur de 2014 puis restreint par la loi Elan de 2018 aux seules collectivités volontaires, l’encadrement des loyers est un dispositif expérimental qui doit s’achever en novembre 2026.La Fondation pour le logement a annoncé jeudi le lancement d’une campagne visant à pérenniser ce dispositif “peu onéreux pour les finances publiques” et améliorer son efficacité. Elle appelle notamment l’État à ne pas faire reposer le respect de cet encadrement sur les seuls locataires, à l’ouvrir à l’ensemble des villes volontaires et à augmenter le montant des amendes qui devraient, selon elle, revenir aux collectivités.- “Résultats inquiétants” -Actuellement, un logement peut dépasser les plafonds légaux sans être illégal dans la mesure où un “complément de loyer” peut être appliqué si le logement possède des atouts particuliers. Ces derniers doivent être justifiés par les propriétaires mais leurs caractéristiques n’ont pas été définies par la loi et leur montant n’est pas plafonné.Hors Paris, le respect de l’encadrement est jugé “assez inégal”, allant de 12% de non conformité à Montpellier à 31% à Lille, même si la tendance est “à l’amélioration”.A l’inverse, les résultats récoltés dans la banlieue nord et est parisienne sont qualifiés “d’inquiétants”, comme à Plaine Commune (59%), qui regroupe notamment Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen, et pâtit potentiellement d’une “insuffisante communication auprès du grand public”.Les nouveaux entrants, tels Grenoble ou le Pays Basque, affichent des débuts “mitigés” avec respectivement 45% et 38% d’annonces au-dessus des plafonds.Les prix au mètre carré étant traditionnellement plus élevés pour les petites surfaces, ces dernières sont surreprésentées parmi les contrevenants. Quelque 91% des logements de 10m2 et moins sont ainsi hors des clous, pénalisant majoritairement les étudiants, les célibataires et les ménages modestes.Les meublés s’avèrent aussi moins respectueux de la réglementation, de même que les propriétaires de logements “passoires thermiques” classés G, qui pratiquent le plus de dépassements (38%) alors que tout complément de loyer leur est pourtant interdit. Une “forte disparité” est également relevée selon les sites, allant de 24% d’annonces non conformes sur SeLoger à 48% sur PAP.

Marche citoyenne en soutien aux salariés de Novasco, menacé de faillite

Quelque 700 personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé jeudi en Moselle pour une “marche citoyenne” visant à soutenir les salariés de l’aciériste Novasco (ex-Ascometal), de nouveau menacé de faillite.Les manifestants ont quitté l’usine pour rejoindre la mairie d’Hagondange aux cris de “Non non non à la fermeture, l’Etat doit garantir le maintien des emplois”.L’ex-Ascometal qui produit des aciers spéciaux pour l’automobile et le secteur de l’énergie depuis les années 1980, a été placé en redressement judiciaire à la mi-août par le tribunal de commerce de Strasbourg, pour la quatrième fois depuis 2014. Et un an seulement après sa reprise par le fonds britannique Greybull Capital. Le rassemblement à Hagondange, où le groupe possède un site majeur fort de 450 salariés, a lieu à la veille de la date de remise d’éventuelles offres de reprise fixée par le tribunal.”Pour le moment, il n’y pas de repreneur pour Novasco Hagondange, on veut plus de temps pour qu’une solution puisse être trouvée”, a déclaré à l’AFP le secrétaire CGT du comité social et économique (CSE), Yann Amadoro.Le tribunal se prononcera le 25 septembre sur le sort de l’entreprise et de ses quelque 740 salariés au total, répartis dans son aciérie électrique mosellane et trois autres sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Etienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord).Novasco avait été reprise en juillet 2024 par Greybull capital, une opération de sauvetage épaulée par l’Etat qui devait apporter 85 millions d’euros tandis que le fonds devait injecter 90 millions d’euros.Mais si l’Etat a à ce jour globalement tenu ses engagements, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats, un désengagement de facto qui a poussé l’entreprise au bord du dépôt de bilan.Le site d’Hagondange est particulièrement sur la sellette selon les syndicalistes, car le projet de Greybull d’investir dans une “voie lingot”, destinée à produire des lingots pour la fabrication d’obus et diversifier l’activité, ne s’est pas concrétisé. A l’inverse, les travaux de remise en route du laminoir de Leffrinckoucke sont bien avancés, ce qui pourrait faciliter une reprise du site.Victime du repli du marché automobile, le groupe a aussi joué de malchance après un accident qui a blessé trois ouvriers à Hagondange en novembre dernier lors de la chute d’une poche de métal en fusion, entraînant sept semaines d’arrêt d’activité.

Ukraine: les Européens “prêts” sur des garanties de sécurité, attendent la contribution de Trump

Les soutiens européens de l’Ukraine se sont réunis jeudi à Paris pour afficher leur détermination à lui fournir des garanties de sécurité et demander à Donald Trump quelle sera la contribution des Etats-Unis, une fois un cessez-le-feu en place.Ce sommet d’environ 35 dirigeants, certains présents à l’Elysée et d’autres en visioconférence, “va nous permettre de finaliser les garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine”, a déclaré à l’ouverture des travaux le président français Emmanuel Macron, à la tête de la coalition avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les Européens vont acter qu’ils sont “prêts” sur l’octroi des ces garanties, pour mieux signifier qu’ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens.”L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité”, avait annoncé mercredi Emmanuel Macron, ajoutant que le travail de “préparation” pour ces garanties était “achevé” et qu’il allait être “endossé politiquement” à la réunion.Les alliés de l’Ukraine attendent maintenant “de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation”, a relevé le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.Les Etats-Unis sont représentés à la réunion parisienne par Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump. Ensuite, le président américain s’entretiendra en visioconférence avec ses homologues à l’issue de leur sommet à 14H00 (12H00 GMT).Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à l’Elysée, donneront ensuite une conférence de presse à 15H00 (13H00 GMT).Le président américain, se disant “très déçu” par son homologue russe Vladimir Poutine, a averti qu’il “se passerait quelque chose” si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix.Les Européens vont lui demander une nouvelle fois d’augmenter la pression sur la Russie qui ne montre aucun “signe”, selon le président ukrainien, de vouloir arrêter les combats, en lui imposant de nouvelles sanctions.Outre Volodymyr Zelensky, sept dirigeants européens, dont le Premier ministre polonais Donald Tusk et la Danoise Mette Frederiksen, sont présents à l’Elysée. Keir Starmer y assiste en distanciel, de même que l’Allemand Friedrich Merz et l’Italienne Giorgia Meloni.La “Coalition des volontaires” rassemble les soutiens militaires de l’Ukraine, pour l’essentiel européens, mais aussi le Canada, l’Australie ou le Japon. Elle est disposée à contribuer au renforcement de l’armée ukrainienne, voire pour certains pays – dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique – à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.- Réserves -Mais certains alliés se sont montrés hésitants dans l’attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.Jusqu’à un cessez-le-feu, “il n’y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine et même après”, a rappelé le chancelier Merz.L’Allemagne entend plutôt contribuer au renforcement de la défense antiaérienne de l’Ukraine et à l’équipement de ses forces terrestres, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP.La Russie martèle qu’elle n’acceptera aucune “intervention étrangère quelle qu’en soit la forme”, la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de “garanties de danger pour le continent européen”.”Ce n’est pas à eux de décider”, a rétorqué jeudi Mark Rutte au nom de l’Otan, en déplacement à Prague.Donald Trump a promis lors d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.Ce “filet de sécurité” américain, ou “backstop” en anglais, pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l’envoi de troupes américaines au sol.En attendant, Vladimir Poutine, qui affiche un retour en force sur la scène internationale avec une présence très remarquée mercredi aux côtés du président chinois Xi Jinping et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin, après le sommet d’Anchorage le 15 août avec Donald Trump, multiplie les déclarations offensives.Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a-t-il averti depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient “à l’offensive” sur l’ensemble du front.

Transport scolaire: 182 conducteurs positifs à l’alcool ou aux stupéfiants depuis début 2025

Sur près de 30.000 cars de transport scolaire contrôlés entre janvier et fin août, 119 conducteurs ont été testés positifs à un stupéfiant et 63 à l’alcool, a annoncé le ministre des Transports Philippe Tabarot en visite dans l’Eure-et-Loir jeudi.Ce déplacement intervient sept mois après le décès d’une lycéenne de 15 ans dans un accident de car scolaire dont le chauffeur avait consommé du cannabis, le 30 janvier à Châteaudun, dans le même département. Le ministère des Transports avait lancé le 30 avril le plan Joana – du prénom de la victime – pour le renforcement de la sécurité routière du transport scolaire. Chaque jour, 1,9 million d’élèves prennent le car scolaire, rappelle le ministère. “C’est un des modes de transport les plus sûrs”, a souligné M. Tabarot devant des journalistes jeudi matin, puisqu’il représente 5% des déplacements et seulement 0,3% des accidents de la route (chiffres de l’Association nationale pour les transports éducatifs de l’enseignement public, ou Anateep). Entre le 1er janvier et le 31 août, 103 accidents impliquant des cars scolaires ont eu lieu en France, dont 50 ayant fait des victimes. Il y avait eu 138 accidents d’autocars en 2024, le plus haut niveau depuis 10 ans. L’Anateep relève trois décès depuis le début de l’année, 108 blessés légers et aucun grave. Le plan Joana impose aux chauffeurs de se soumettre à un dépistage aléatoire au moins une fois par an et “les entreprises le font maintenant quasi-systématiquement”, a souligné M. Tabarot. Son ministère travaille aussi, avec ces transporteurs, à mettre en place un “stupotest” comme ce qui existe pour l’alcool. “Une personne sous l’effet de drogue soufflera dans un +stupotest+ et ne pourra pas faire démarrer son véhicule”, a expliqué le ministre. Il réfléchit également à “comment le matériel peut évoluer”, avec par exemple des “ceintures de sécurité à +bip+ qui pourraient être mises en place systématiquement” pour obliger les élèves à s’attacher, a-t-il poursuivi. Ou encore à des dispositifs pour briser rapidement les vitres. Le ministre souhaite aussi mettre en place un numéro de téléphone pour permettre aux élèves de “dénoncer le comportement étrange d’un conducteur”. Le plan Joana proposait enfin de renforcer les sanctions. M. Tabarot a salué à ce sujet l’instauration, en juillet, du délit d’homicide routier. 

Un peu moins d’animaux recueillis cet été par la SPA, malgré un afflux de chatons

La SPA a recueilli 7.628 animaux en juillet et août, en légère baisse par rapport à l’été précédent, malgré un afflux de chatons, souvent malades et nécessitant d’importants soins, au cours d’une saison qui a “cumulé des difficultés”.Au total, les 62 refuges et maisons SPA ont recueilli 7.628 animaux au cours des deux mois estivaux, un peu moins que les 7.951 qui avaient été recueillis durant l’été 2024, indique la Société protectrice des animaux, dans un communiqué publié jeudi.”Fait marquant de l’été, il s’achève avec 2.256 animaux – essentiellement des chatons – pris en charge par les familles relais, maillon essentiel de la chaîne de sauvetage, soit une augmentation de plus de 14% par rapport à l’année précédente”, précise la SPA.Elle explique ainsi avoir fait face à une “explosion des portées de chatons, souvent très jeunes et malades, ce qui prolonge leur séjour en familles relais”, soulignant qu'”ils sont encore très nombreux en refuges aujourd’hui”.Le niveau d’adoptions, néanmoins, est resté “presque équivalent à celui de l’été dernier: 6.989 animaux ont trouvé une nouvelle famille en juillet et août”.L’été a été particulièrement difficile pour la SPA, qui fait état de “facteurs aggravants en série”, au cours d’une saison estivale qui a “cumulé des difficultés qui ont lourdement pesé sur les équipes et sur les capacités d’accueil des refuges”.A commencer par un “contexte économique et social tendu: inflation et incertitudes pesant sur les foyers, freinant les projets d’adoptions et rendant la prise en charge des animaux plus complexe”.Les réquisitions pour maltraitance ont également augmenté, tandis que les canicules et des épisodes d’incendie ont “bloqué des sites et diminué la fréquentation du public”, précise la SPA.Elle a par ailleurs fait face à des “épidémies de typhus dans certains refuges, paralysant temporairement l’accueil de nouveaux chats”.”Chaque été, nous anticipons une période critique, mais cette année encore, nous avons dû faire face à des tensions majeures: davantage de réquisitions, des arrivées en urgence et des besoins logistiques considérables, notamment pour les chatons”, a commenté Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA, cité dans le communiqué.

Consentement: la France condamnée par la CEDH

La France a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l’homme, notamment pour les “lacunes” de son cadre juridique relatif au consentement et les “défaillances” d’une enquête portant sur un pharmacien accusé d’avoir imposé à une collègue une relation sadomasochiste.Dans un arrêt rendu jeudi, la Cour considère que la France “a manqué à ses obligations positives, qui lui imposaient d’instaurer des dispositions incriminant et réprimant les actes sexuels non consentis et de les appliquer de façon effective”.   Elle dit qu’il y a eu violation des articles 3 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, touchant à l’interdiction de la torture et au droit au respect de la vie privée.La France devra verser à la requérante, E.A., 20.000 euros au titre du dommage moral et 1.503,77 euros pour ses frais de justice.Celle-ci, identifiée par ses initiales pour protéger son anonymat, née en 1983, était préparatrice en pharmacie à l’hôpital de Briey (Meurthe-et-Moselle) en 2010, quand elle a entamé une relation sadomasochiste avec un chef de service, K.B., né en 1967.- “Lacunes du cadre juridique” -Elle a porté plainte en 2013 pour “viol avec torture et actes de barbarie par une personne abusant de son autorité”, “violences physiques et psychologiques” et “harcèlement et agression sexuels”.Mais le prévenu, condamné en première instance pour violences volontaires et harcèlement sexuel, a été totalement relaxé en 2021 par la cour d’appel de Nancy, les juges estimant que comme les deux protagonistes avaient signé un contrat “maître/chienne” régissant leur relation, celle-ci était consentie.Ayant épuisé les voies de recours en France, la plaignante a saisi la CEDH.Celle-ci lui a donné raison, pointant du doigt les “lacunes du cadre juridique” ainsi que “des défaillances rencontrées lors de sa mise en œuvre”, citant “l’exclusion des atteintes sexuelles dénoncées par E.A. du cadre de l’enquête”, le “caractère parcellaire des investigations”, “la durée excessive de la procédure”, et les “conditions dans lesquelles le consentement d’E.A. a été apprécié par les juridictions”.La Cour réaffirme dans cet arrêt que “le consentement doit traduire la libre volonté d’avoir une relation sexuelle déterminée, au moment où elle intervient et en tenant compte de ses circonstances”. “Dès lors, aucune forme d’engagement passé – y compris sous la forme d’un contrat écrit – n’est susceptible de caractériser un consentement actuel à une pratique sexuelle déterminée, le consentement étant par nature révocable”, souligne la cour.- Audience “cauchemardesque” -La cour a donné raison aux avocates de la requérante qui réclamaient que la France soit condamnée pour la “victimisation secondaire” de leur cliente, c’est-à-dire le fait de s’être sentie traitée elle-même comme fautive, du fait de questions déplacées ou de remarques culpabilisantes lors de la procédure.En opposant à E.A. la signature d’un contrat passé avec son supérieur, “la cour d’appel de Nancy l’a exposée à une forme de victimisation secondaire, un tel raisonnement étant à la fois culpabilisant, stigmatisant et de nature à dissuader les victimes de violences sexuelles de faire valoir leurs droits devant les tribunaux”, tacle la CEDH.Cette audience en appel “est décrite par l’avocate mais aussi par mes collègues comme cauchemardesque”, témoigne Nina Bonhomme Janotto, juriste à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile dans l’affaire. “C’était une mise au pilori”, insiste-t-elle.- “Loi plus protectrice” -Avant l’annonce de cet arrêt, l’avocate de la plaignante, Me Marjolaine Vignola, espérait qu’une condamnation puisse “motiver le gouvernement français à rendre effective une loi qui soit plus protectrice des femmes” et pousser les juges à “améliorer leur interprétation de la loi”.”Ce qui est profondément en jeu dans cette décision de la CEDH, c’est la définition du viol”, expose Nina Bonhomme Janotto.En droit français, le viol est défini comme une pénétration imposée par “violence, contrainte, menace ou surprise”.Une proposition de loi en cours d’examen au parlement vise à modifier cette formulation, définissant le viol comme “tout acte sexuel non consenti” et le consentement comme “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”.De cette façon, comme c’est déjà le cas en Espagne ou en Suède, il ne reviendrait plus aux victimes de prouver la contrainte mais aux mis en cause de démontrer que le rapport était consenti.

LR ne censurera “ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN”, assure Wauquiez

Les Républicains ne censureront “ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN” pour éviter “une instabilité catastrophique”, a assuré jeudi le patron des députés LR Laurent Wauquiez qui a cependant précisé qu’un “grand nombre” de ses troupes ne votera pas la confiance lundi à François Bayrou.”On ne censurera pas un gouvernement socialiste, on ne censurera pas un gouvernement RN”, a affirmé le député de Haute-Loire sur BFMTV. “Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays, tout simplement (…) parce que je pense que l’instabilité est catastrophique pour le pays”.Selon son entourage, le patron des députés LR a défini cette ligne “dès l’été 2024” après la dissolution, lorsqu’il s’était engagé à “ne censurer d’office aucun gouvernement, sauf s’il y a des ministres LFI”.”Mais évidemment, on ne s’interdit rien ensuite en fonction de la politique qui est menée”, a ajouté cette source.Comme Nicolas Sarkozy dans Le Figaro mardi, Laurent Wauquiez a estimé que le Rassemblement national “fait partie de l’arc républicain”, tout en reprochant au parti d’extrême droite de ne pas vouloir “réguler l’assistanat”.”Un parti qui se présente à des élections, qui a des élus et qui n’est pas interdit et qui est légal, bien sûr qu’il est dans l’arc républicain”, a affirmé celui qui a plaidé ce printemps pour une alliance des droites allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo (Reconquête).Avant le vote de confiance de lundi à l’Assemblée, qui devrait acter la chute du gouvernement, il s’est déclaré “déçu” par François Bayrou, qui ne s’est pas engagé publiquement à revenir sur la suppression de deux jours fériés, alors qu’il “m’avait donné son accord” lors d’une réunion avec la direction de LR mardi à Matignon. “J’espère qu’aujourd’hui ou demain ce sera clarifié de façon beaucoup plus nette”, a ajouté le député de Haute-Loire, laissant entendre que tous les députés LR ne suivront pas dans ces conditions les mots d’ordre du parti pour soutenir le chef du gouvernement. “A l’intérieur aujourd’hui des Républicains, si jamais la voix de la France qui travaille n’est pas entendue, il y a un grand nombre de députés qui ne voteront” pas la confiance, a-t-il assuré, précisant que lui-même la votera “sans enthousiasme, mais par esprit de responsabilité”.

La SPA a recueilli 14% d’animaux de plus cet été que l’an dernier

Le nombre d’animaux recueillis par la SPA au cours de l’été a augmenté de 14% par rapport à l’an passé, au cours d’une saison qui a “cumulé des difficultés”, dont le contexte économique et social tendu ou les conditions climatiques extrêmes.”En juillet et août, 7.628 animaux ont été recueillis dans les 62 refuges et maisons SPA”, en grande majorité des chats, et “2.256 animaux – essentiellement des chatons – ont été pris en charge par les familles relais”, regrette la Société protectrice des animaux dans un communiqué diffusé jeudi.Soit “une augmentation de plus de 14% par rapport à l’année précédente”, est-il précisé.La SPA indique cependant être “parvenue à maintenir un niveau d’adoptions presque équivalent à celui de l’été dernier: 6.989 animaux ont trouvé une nouvelle famille en juillet et août”.Mais elle explique avoir dû faire face cette année à “des facteurs aggravants en série”, au cours d’un été qui a “cumulé des difficultés qui ont lourdement pesé sur les équipes et sur les capacités d’accueil des refuges”.A commencer par un “contexte économique et social tendu: inflation et incertitudes pesant sur les foyers, freinant les projets d’adoptions et rendant la prise en charge des animaux plus complexe”.Les réquisitions pour maltraitance ont également augmenté, de même que l’arrivée de portées de chatons, “souvent très jeunes et malades, ce qui prolonge leur séjour en familles relais”.Les canicules et des épisodes d’incendie ont en outre “bloqué des sites et diminué la fréquentation du public”, précise la SPA, qui a par ailleurs fait face à des “épidémies de typhus dans certains refuges, paralysant temporairement l’accueil de nouveaux chats”.”Chaque été, nous anticipons une période critique, mais cette année encore, nous avons dû faire face à des tensions majeures: davantage de réquisitions, des arrivées en urgence et des besoins logistiques considérables, notamment pour les chatons”, a commenté Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA, cité dans le communiqué.