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US-China at trade impasse as Trump’s steel tariff hike strains ties

US President Donald Trump said Wednesday it is “extremely hard” to reach a deal with China over a trade impasse that has roiled global markets, while his doubling of metal tariffs fueled tensions with key partners.Trump’s latest salvos came as ministers from Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD) countries gathered in Paris to discuss …

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Aya Nakamura: des peines de 4 mois avec sursis à 4 mois ferme requises aux procès de 13 identitaires

Des peines de 4 mois avec sursis à 4 mois ferme ont été requises mercredi au tribunal correctionnel de Paris au procès de 13 personnes proches de la mouvance identitaire, hostiles à la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO-2024.La décision sera annoncée le 17 septembre.Seuls trois prévenus, dont une ancienne collaboratrice de députés du Rassemblement national (RN), Capucine C., 22 ans, étaient présents à l’audience qui s’est déroulée sans la présence de la star franco-malienne.Pour la procureure, l’action visant Aya Nakamura avait pour but “d’empêcher cette chanteuse française de participer à la cérémonie” d’ouverture des JO “en raison de ses origines”. La magistrate a dénoncé “la rhétorique haineuse” des mis en cause. Il s’agissait de “discriminer et injurier cette chanteuse en raison de ses origines maliennes”, a souligné la procureure qui a insisté sur “le caractère raciste et discriminatoire” de la banderole déployée par les mis en cause.Elle a demandé au tribunal d’infliger des “sanctions fortes et sévères”.Les prévenus présents, dont le porte-parole du groupe identitaire Les Natifs, Stanislas T., 24 ans, ont refusé de répondre aux questions du tribunal, se contentant de lire une déclaration pour justifier leur action.”Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression et celle de l’indépendance du système judiciaire”, a estimé le porte-parole des Natifs, en costume noir, cheveux courts et barbe bien taillée.Selon le militant identitaire, il s’agissait de dénoncer “un choix politique qui visait délibérément à promouvoir la dissolution de notre culture ancestrale”.Leurs avocats, Mes Mathieu Sassi et Pierre-Vincent Lambert, ont demandé la relaxe de leurs clients.- Raciste et complotiste -Le groupuscule Les Natifs, issu de Génération identitaire (dissous en 2021), défend la théorie raciste et complotiste du “grand remplacement”.Les mis en cause, âgés de 20 à 31 ans, sont poursuivis pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ou pour complicité de provocation à la haine.Le 9 mars 2024, après l’évocation de la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le groupuscule avait posté sur ses réseaux sociaux une photo d’une banderole à connotation raciste.Cette photo a été vue plus de 4,5 millions de fois, a rappelé le tribunal.Tendue par une dizaine de ses membres sur l’île Saint-Louis, la banderole proclamait: “Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako”, une référence à son tube “Djadja” et à sa ville de naissance au Mali.Le compte X des Natifs regrettait de “remplacer l’élégance française par la vulgarité, africaniser nos chansons populaires et évincer le peuple de souche au profit de l’immigration extra-européenne”.Le parquet de Paris avait confié une enquête à l’Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne (OCLCH), après avoir reçu le 13 mars 2024 des signalements de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et de SOS-Racisme, dénonçant des “publications à caractère raciste au préjudice” de la star de la chanson française.Le 20 mars, Aya Nakamura avait porté plainte à son tour.Avant de s’en prendre à Aya Nakamura, sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique 2024, Les Natifs avaient notamment fait parler d’eux en décembre 2023, pour avoir organisé un rassemblement de plusieurs dizaines de militants à Paris, en hommage à Thomas, un jeune homme de 16 ans tué à la sortie d’une fête de village à Crépol (Drôme).Les Natifs, qui comptent près de 10.000 abonnés sur Instagram et plus de 18.000 sur X, revendiquent des actions coup de poing relayées sur leurs réseaux sociaux.Ainsi, en mars, ils avaient recouvert de draps noirs des portraits de femmes voilées exposés dans la basilique Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris.Deux personnes, dont Stanislas T., doivent comparaître jeudi devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de cette affaire.De son vrai nom Aya Danioko, Aya Nakamura, 30 ans, qui a grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde. Sa performance lors de la cérémonie d’ouverture des JO le 26 juillet 2024, avec la Garde républicaine, sur le Pont des Arts à Paris, avait été l’un des moments les plus suivis de l’événement.

Trump says Iran ‘slowwalking’ as Khamenei opposes nuclear proposal

US President Donald Trump accused Tehran on Wednesday of “slowwalking” on a nuclear deal, after Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei said the latest proposal from Washington was against the national interest.The longtime foes have held five rounds of talks since April to thrash out a new accord to replace the deal with major powers …

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Dati aurait perçu 299.000 euros d’honoraires de GDF Suez en 2010-2011, selon deux médias

Une enquête conjointe de deux médias met au jour des documents d’un cabinet d’avocats suggérant que Rachida Dati aurait perçu 299.000 euros d'”honoraires” non-déclarés de GDF Suez en 2010-2011 quand elle était eurodéputée et avocate, ce qu’elle réfute.Le magazine Complément d’enquête, qui sera diffusé jeudi soir sur France 2, et Le Nouvel Observateur mettent ces versements en regard de “prises de position favorables au secteur gazier” de Rachida Dati quand elle siégeait au Parlement européen(2009-2019). La ministre de la Culture, par ailleurs mise en examen pour corruption passive dans l’affaire Carlos Ghosn, a toujours récusé tout lien contractuel avec le groupe gazier français, rebaptisé Engie en 2015, et nié tout conflit d’intérêts. “Madame Dati a donné toutes ses explications et n’a jamais été l’avocate de GDF Suez”, ont insisté mercredi auprès de l’AFP ses avocats, Mes Olivier Baratelli et Olivier Pardo. Brossant le portrait de Mme Dati en “bulldozer” de la politique, le Complément d’enquête que l’AFP a visionné mercredi révèle l’existence de documents qui ne sont à l’heure actuelle pas aux mains de la justice et prouveraient que Mme Dati a été rémunérée par le géant français. Ces documents proviennent de la comptabilité d’un cabinet d’avocats liquidé en 2019 et font apparaître l’encaissement de deux virements de 149.500 euros chacun provenant de GDF Suez et datés de juillet 2010 et février 2011.A chaque fois, quelques semaines après ces opérations, ces mêmes sommes ont été décaissées par le cabinet au profit de Rachida Dati avec la mention “Dati honoraires GDF Suez”, selon les documents dévoilés par les deux médias.Contacté par l’AFP, Engie n’a pas donné suite dans l’immédiat. Mme Dati a plusieurs fois été questionnée sur ses liens avec GDF Suez, notamment par les juges en charge de l’affaire Ghosn.Fin 2013, l’eurodéputée centriste Corinne Lepage s’était étonnée du soutien apporté par Rachida Dati à la revendication de grands groupes énergétiques, dont GDF Suez, pour l’arrêt des subventions aux renouvelables.Interrogée dans Complément d’enquête, Mme Lepage confirme avoir été aussi surprise par les amendements déposés par Mme Dati à Strasbourg en faveur des groupes gaziers. Dans l’affaire Ghosn, l’ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy est mis en examen depuis 2021 en raison de 900.000 euros d’honoraires d’avocats qu’elle aurait perçus entre 2010 et 2012, d’une filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan. La justice cherche à savoir si ces revenus ont pu masquer des activités de lobbying, interdites aux eurodéputés. Mme Dati réfute toute irrégularité.

La statue de Macron “empruntée” par Greenpeace de retour au musée Grévin

La statue en cire d’Emmanuel Macron, dérobée lundi par des militants de Greenpeace et rendue mardi aux autorités, a fait son retour mercredi au musée Grévin, a appris l’AFP auprès de l’institution. “La statue est indemne et a fait son retour sur le parcours cet après-midi”, a indiqué une porte-parole du musée parisien. L’effigie du chef de l’Etat avait été subtilisée lundi par des militants de Greenpeace qui avaient réussi à s’en emparer en se faisant passer pour des artisans en charge de la maintenance.Ils avaient ensuite déposé la statue devant l’ambassade de Russie à Paris dans le cadre d’une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d’EDF à Paris devant une pancarte proclamant “Poutine-Macron Alliés radioactifs”, après avoir prévenu les autorités. “On est venu ramener la statue d’Emmanuel Macron parce que comme on l’avait promis dès le début c’est un emprunt”, avait déclaré à l’AFP Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. La police était arrivée sur place autour de minuit pour sécuriser le coffre dans lequel était transportée la statue.Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. “La contemplation des personnages se fait uniquement sur place”, indiquait ainsi son compte Instagram.

La statue de Macron “empruntée” par Greenpeace de retour au musée Grévin

La statue en cire d’Emmanuel Macron, dérobée lundi par des militants de Greenpeace et rendue mardi aux autorités, a fait son retour mercredi au musée Grévin, a appris l’AFP auprès de l’institution. “La statue est indemne et a fait son retour sur le parcours cet après-midi”, a indiqué une porte-parole du musée parisien. L’effigie du chef de l’Etat avait été subtilisée lundi par des militants de Greenpeace qui avaient réussi à s’en emparer en se faisant passer pour des artisans en charge de la maintenance.Ils avaient ensuite déposé la statue devant l’ambassade de Russie à Paris dans le cadre d’une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d’EDF à Paris devant une pancarte proclamant “Poutine-Macron Alliés radioactifs”, après avoir prévenu les autorités. “On est venu ramener la statue d’Emmanuel Macron parce que comme on l’avait promis dès le début c’est un emprunt”, avait déclaré à l’AFP Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. La police était arrivée sur place autour de minuit pour sécuriser le coffre dans lequel était transportée la statue.Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. “La contemplation des personnages se fait uniquement sur place”, indiquait ainsi son compte Instagram.

Cryptomonnaie: arrestation au Maroc d’un commanditaire présumé d’une série d’enlèvements

Un Franco-Marocain de 24 ans recherché par la justice française a été arrêté au Maroc, soupçonné d’avoir commandité une série d’enlèvements dans le milieu des cryptomonnaies, dont le rapt avec séquestration du cofondateur de la société Ledger, David Balland.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a remercié mercredi sur X les autorités marocaines “pour cette arrestation qui montre l’excellente coopération judiciaire” entre Paris et Rabat, “en particulier contre la criminalité organisée”.Une source proche des autorités a confirmé à l’AFP l’arrestation de cet homme, Badiss Mohamed Amide Bajjou, révélée par le quotidien Le Parisien.Le parquet de Versailles a également confirmé “l’interpellation au Maroc récente par les autorités marocaines d’un individu franco-marocain âgé de 24 ans, originaire des Yvelines, déjà condamné par la justice”. Il “faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par un juge d’instruction versaillais qui avait transmis aux autorités marocaines une demande d’entraide internationale”, a ajouté le ministère public dans un communiqué.Cet homme originaire du Chesnay, dans les Yvelines, faisait l’objet d’une notice rouge d’Interpol notamment pour “arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition, commis en bande organisée”.Cette arrestation intervient dans un contexte de multiplications des rapts et tentatives d’enlèvements dans le secteur des cryptomonnaies depuis janvier, inquiétant les autorités françaises et les incitant à redoubler de vigilance.Cette série noire a commencé en janvier, avec notamment le kidnapping, avec séquestration, du cofondateur de Ledger David Balland et sa compagne. L’alerte avait été donnée par l’autre cofondateur de cette société spécialiste de portefeuilles crypto, Eric Larchevêque, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaie. Ce dernier avait finalement été libéré et sa compagne retrouvée ligotée dans un véhicule. L’information judiciaire se poursuit, avec au moins neuf suspects mis en examen, dont un autre commanditaire présumé.Badiss Mohamed Amide Bajjou est soupçonné d’être l’un des donneurs d’ordre de ce rapt qui avait suscité la consternation, affirme Le Parisien.- Deux notices rouges –  Le suspect a été interpellé à Tanger, dans le nord du Maroc, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du pays, cité par l’agence officielle marocaine MAP.Badiss Mohamed Amide Bajjou était également recherché, toujours selon Le Parisien, pour avoir commandité depuis le Maroc l’agression d’une femme de 56 ans dans les Yvelines afin que son fils paye une rançon en cryptomonnaies contre sa libération en 2023.Bruno Retailleau était en contact depuis plusieurs jours avec son homologue marocain, a fait valoir à l’AFP l’entourage du ministre de l’Intérieur. Le suspect faisait l’objet de deux notices rouges dans le but de son arrestation provisoire aux fins d’extradition, précise-t-on de même source, ajoutant qu’il appartient à l’autorité judiciaire marocaine de se prononcer sur une demande d’extradition ou une dénonciation officielle des faits.De son côté, la justice française s’interroge également sur l’implication éventuelle de Badiss Mohamed Amide Bajjou dans la série de rapts ou tentatives d’enlèvement du mois de mai à Paris et en région parisienne, dont l’une en pleine rue à Paris, selon Le Parisien.Cette spectaculaire tentative d’enlèvement dans le XIe arrondissement de la fille et du petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium, immortalisée par une vidéo devenue virale, a eu un très fort écho médiatique. Les victimes étaient parvenues, avec l’aide de riverains, à faire fuir leurs agresseurs.Dans le cadre de cette affaire et d’une autre déjouée in extremis fin mai près de Nantes, la justice a mis en examen vendredi 25 jeunes, âgés de 16 à 23 ans.   Début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain. Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains. Une rançon “très élevée” avait été réclamée.Le 1er mai, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies avait lui été enlevé par quatre hommes encagoulés, déjà en plein Paris, et libéré deux jours plus tard. Cinq personnes ont été mises en examen dans cette affaire.abo-anr-dho-mca-adr/bfa/jco

En Corse, derrière les promenades en mer, la criminalité organisée en embuscade

Derrière la vague d’incendies criminels qui a frappé des bateaux de promenade en mer ces derniers jours en Corse, magistrats, spécialistes et collectifs antimafia pointent la présence, de longue date, de la criminalité organisée dans ce secteur touristique lucratif.Mardi, à Calvi (Haute-Corse), cinq semi-rigides appartenant à trois sociétés différentes ont été incendiés par des personnes munies de bidons d’essence, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. “Les premières constatations suggèrent une origine criminelle”, a confirmé à l’AFP le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, qui a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs et destruction en bande organisée par un moyen dangereux.Mercredi toujours à Calvi, c’était au tour d’un luxueux catamaran également dédié aux excursions d’être détruit par les flammes, et là encore l’hypothèse d’une origine criminelle est “privilégiée”, a précisé à l’AFP le procureur.Fin avril à Saint-Florent, autre port de Haute-Corse, un bateau de promenade faisant figure d’institution avait été détruit par un incendie criminel qui avait également endommagé quatre autres navires. Mi-mai à Ajaccio, c’était un bateau de la compagnie effectuant les traversées dans le golfe d’Ajaccio qui était incendié, après une précédente tentative en février.Face à ces événements, le collectif antimafia “Maffia no, a vita ié” (Non à la mafia, oui à la vie) a dénoncé ces “attentats crapuleux” contre “le tourisme maritime”, dont “la nature même révèle des pratiques mafieuses visant à ruiner les entreprises pour mieux asseoir leur emprise”.La justice doit “mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces actes lâches avant qu’ils ne poussent plus loin leur avantage et ne recourent à l’assassinat pour consolider leur domination”, a appelé le collectif.- “Outil pour blanchir” -Même indignation du côté de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, qui craint que sans la mise “hors d’état de nuire sans délai” des auteurs “de cette vague de violence autodestructrice”, “l’économie de la Corse déjà fragilisée” soit “précipitée vers le chaos et l’anarchie”.Pour un spécialiste de la sécurité en Corse interrogé par l’AFP sous couvert d’anonymat, depuis des décennies “la batellerie en Corse est attractive pour la criminalité organisée, parce que ça n’est pas très difficile de blanchir dans ce secteur. Quand on a un bateau de 20 places et qu’on embarque 10 personnes, il est facile de dire qu’on en a embarqué 20. Donc non seulement il y a de l’argent à se faire parce qu’il y a de la clientèle, mais en plus c’est un outil assez pertinent pour blanchir des fonds”.Cet expert rappelle l'”hyperconcurrence dans le secteur”, qui s’était déjà traduite par des morts et des blessés par balles et de multiples incendies dans les années 1990 et 2000, en particulier dans les bouches de Bonifacio (Corse-du-Sud) où les sociétés de promenades en mer se menaient une véritable guerre.En juin 2019, un batelier de 52 ans, condamné en 2016 dans une affaire d’extorsion autour de ce juteux marché, avait également été tué sur le port de Bonifacio dans ce qui avait été analysé par le procureur d’Ajaccio de l’époque comme une possible réplique dans la guerre du secteur.”Aujourd’hui encore, la présence de la criminalité organisée est avérée dans ce secteur économique”, assure le spécialiste consulté par l’AFP.En avril 2024, dix personnes avaient ainsi été mises en examen dans une enquête pour extorsion et blanchiment autour de la “prise de contrôle d’un village de vacances” et “des conditions d’exploitation d’une société de promenade en mer, en Haute-Corse”, avait annoncé le parquet de Marseille.Cette enquête concernait la mouvance du “clan Federici”, qui figure parmi les 25 bandes criminelles de l’île de Beauté répertoriées dans une note confidentielle de 2022 de la police nationale, consultée par l’AFP. Près de 520.000 euros et un véhicule avaient été saisis.

“Personne n’en parle, tout le monde regarde”: l’addiction au porno abordée au lycée

“Quand la pornographie était un problème dans ma vie, je restais sur mon téléphone dans ma chambre toute la journée”: avec des témoignages personnels, des jeunes bénévoles de l’association We Are Lovers sensibilisent des lycéens contre l’addiction qu’elle peut provoquer.Au lycée L’Initiative à Paris, en ce jour de mai, un étudiant de Sciences Po et un jeune ingénieur prennent la parole devant les élèves de seconde réunis dans un gymnase.”Le système de la pornographie est conçu pour qu’on devienne +addict+”, observent-ils avant de diffuser une vidéo qui en décrypte les mécanismes, la libération de dopamine, puis l’accoutumance et la recherche de sensations toujours plus fortes.Quelque 30% des mineurs consultent chaque mois des sites pornographiques, selon une enquête de l’Arcom en 2023. Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rend chaque mois sur ces sites, c’est le cas de deux tiers des 16-17 ans et de 21% des garçons de 10-11 ans.Une loi de 2024 oblige les éditeurs de sites X à instaurer un système d’identification pour empêcher les mineurs d’y accéder. Au grand dam de Aylo, maison mère de Youporn, Pornhub et Redtube, qui, pour protester, a annoncé suspendre l’accès à ces sites pornographiques en France.L’association WAL a été créée en 2018 par de jeunes adultes qui “ont pris conscience de leur addiction et ont voulu en parler aux jeunes, comme des grands frères parlent à leur petit frère ou soeur”, explique son directeur général Jean-Marc Timon-David.- “En parler” -Elle organise, à la demande des établissements scolaires, des interventions devant une classe ou tout un niveau, pour des élèves de la 4e à la terminale, où des étudiants ou jeunes professionnels témoignent de leur expérience personnelle.Ce jour-là, ces bénévoles évoquent devant les lycéens parisiens les conséquences d’une consommation problématique de pornographie: fatigue, difficulté de concentration, perte d’estime de soi, difficultés sexuelles, isolement, comportements sexistes…”Je sentais que la pornographie faisait que je m’isolais. Je n’étais plus motivé à sortir. Dans la vraie vie, je commençais à avoir du mal à parler avec des filles”, explique Côme, 24 ans.”Parfois notre partenaire regarde de la pornographie et pense qu’il faut reproduire. On se dit, pour être aimée, il faut que je fasse ce qu’on me demande”, poursuit Marie-Pia, 29 ans, secrétaire générale de l’association.Puis ils évoquent comment s’en sortir: “en parler à quelqu’un de confiance, ça permet de comprendre qu’on n’est pas tout seul. Cela concerne beaucoup de gens qui en souffrent sans le dire”, dit Mahé, 24 ans.Dans le gymnase, les élèves sont attentifs à ces conseils, liés à l’hygiène de vie, aux activités ou à la consultation d’un spécialiste… – “Libre accès” -We Are Lovers propose un programme sur internet, Revival, d’aide à la sortie de l’addiction au porno. Quelque 60 bénévoles dans une dizaine de villes ont déjà sensibilisé plus de 70.000 personnes. Agés de 19 à 30 ans, ces bénévoles sont “de la première génération qui a eu un libre accès au porno dès le plus jeune âge sur internet”, explique M. Timon-David.Venue assister à cette session parisienne, la ministre chargée du numérique Clara Chappaz, accompagnée de la Haute Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry, demande aux élèves combien ont vu du porno. Beaucoup de mains se lèvent. Combien en ont vu sans l’avoir cherché? La quasi totalité lèvent le bras.Des papiers sont distribués pour des questions. “Mon petit frère de sept ans regardait une vidéo sur YouTube et est arrivé sur un site porno, il est trauma(tisé) maintenant”, écrit un élève. “Merci pour l’intervention!”, écrit un autre.”C’est très bien de l’aborder sous l’angle de l’addiction” confirme un lycéen interrogé après cette intervention. “Il faudrait en parler, comme le harcèlement”, commente une jeune fille. “C’est difficile d’en sortir. C’est tabou, personne n’en parle alors que tout le monde regarde”, relève un autre lycéen.L’établissement avait prévenu les parents de l’intervention de l’association. Celle-ci organise également des sessions pour les parents et éducateurs et des webinaires sur son site le dernier mercredi de chaque mois.