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Budgets : les socialistes écartent la censure, Bayrou dégaine ses premiers 49.3

Conforté par la décision du PS de ne pas chercher à faire tomber son gouvernement sur les questions budgétaires, François Bayrou a dégainé lundi les premiers 49.3 de son mandat, sans grands risques pour sa survie politique malgré les motions de censure déposées par LFI.”Aucun pays ne peut vivre sans budget et la France moins que tout autre”, a argué le Premier ministre dans l’hémicycle, engageant la responsabilité de son gouvernement sur le projet de budget 2025.Le gouvernement espère ramener par ce texte le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, notamment avec de nouvelles recettes, temporaires, sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coups de rabot sur les dépenses de plusieurs ministères.Un budget bâti sur des hypothèses “un peu optimistes” de croissance, avec “peu de marges de sécurité”, a estimé le Haut Conseil des finances publiques.Les Insoumis ont répondu comme attendu à l’usage de l’article 49.3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Ils ont déposé une motion de censure, qui n’aura toutefois aucune chance d’aboutir sans les voix socialistes.Celle-ci devrait être débattue et soumise au vote mercredi. Son rejet entraînerait l’adoption du budget 2025 à l’Assemblée, avant une adoption définitive sans suspense jeudi au Sénat.Deux mois après la chute du gouvernement Barnier, François Bayrou semble ainsi assuré de rester pour le moment à Matignon, même si le RN décidait de censurer, le groupe de Marine Le Pen devant trancher mercredi.- “Budget de droite” -“Le projet de loi de finances pour 2025 demeure un budget de droite”, a affirmé le groupe PS dans un communiqué, invoquant l'”esprit de responsabilité” et “l’intérêt du pays” pour “ne pas censurer le gouvernement au moment où la France attend de disposer d’un budget”.A l’issue de cette procédure budgétaire, le PS déposera en revanche une motion de censure spontanée (article 49.2) en réaction aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Mais plusieurs participants au bureau national jugent qu’elle n’a “aucune chance” de recueillir les voix du RN et de faire tomber le gouvernement.”Le Nouveau Front populaire est réduit d’un parti”, a répliqué le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon après la décision de non-censure du PS sur le budget, accentuant les doutes sur l’avenir de l’alliance de gauche.Le président LFI de la commission des Finances Eric Coquerel a fustigé un budget “encore plus austéritaire” que celui de Michel Barnier, lançant un appel au PS : “si le RN vote la motion de censure”, il suffit que “20-25” socialistes la soutiennent.Mais, selon le groupe PS, l’ensemble de ses députés suivront la décision du Bureau national, pour le budget de l’Etat et celui de la Sécurité sociale. Une décision importante puisque François Bayrou a rapidement dégainé un deuxième 49.3 lundi, sur une partie de ce second texte, qui avait causé la chute de Michel Barnier en décembre.Une situation rarissime : le dernier Premier ministre ayant invoqué plusieurs fois le 49.3 le même jour était Michel Rocard, il y a près de 35 ans, selon le site de l’Assemblée.- D’autres 49.3 attendus -“C’est une obligation pour nous d’avoir un texte qui permette aux acteurs d’avoir une feuille de route claire”, a justifié le Premier ministre en engageant à nouveau la responsabilité du gouvernement. LFI répondant par une deuxième motion de censure.La ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin a elle défendu “une première étape” dans le rétablissement des comptes, estimant que le déficit de la Sécu sera “supérieur à 22 milliards d’euros” en 2025.”Le texte que nous allons adopter ne règle aucun des problèmes structurels de nos comptes publics et de nos comptes sociaux”, a alerté le rapporteur général Thibault Bazin, élu du parti de droite Les Républicains (LR).”Jamais depuis 15 ans, les comptes de la sécurité sociale n’ont connu un tel niveau de déficit à l’exception de l’année 2020, année du pic de la pandémie”, a abondé le président de la commission des Affaires sociales Frédéric Valletoux (Horizons).François Bayrou pourrait encore recourir deux fois cette semaine au 49.3 sur d’autres pans de ce projet de budget de la Sécurité sociale, en espérant par la suite une adoption conforme au Sénat autour des 17-18 février.parl-pol/sde/swi

L’Ecosse ne compte pas interdire les chats, assure le gouvernement

Les amoureux des chats peuvent se rassurer: le Premier ministre écossais John Swinney a démenti lundi toute intention d’interdire ces félins ou de les confiner dans certaines zones rurales du territoire comme le suggérait un groupe d’experts de la faune sauvage.”Permettez-moi de clarifier les choses: le gouvernement ne va pas interdire les chats ou imposer de restrictions”, a-t-il déclaré aux médias britanniques pour tenter d’apaiser les craintes des propriétaires de ces animaux de compagnie.Ce weekend, la Commission écossaise pour le bien-être des animaux (SAWC), un organisme indépendant qui conseille le gouvernement local, a préconisé dans un rapport de créer des “zones de confinement pour chats” là où la faune sauvage est “vulnérable”.La commission recommande que les chats ne soient autorisés à vivre qu’à l’intérieur des maisons et qu’ils soient sortis en laisse par leurs maîtres pour les empêcher de chasser rongeurs ou autres oiseaux.La SAWC suggère aussi que les nouveaux projets immobiliers bâtis à proximité de “zones sensibles de conservation” intègrent une clause interdisant d’y posséder un chat.Selon cet organisme, ces mammifères domestiques “peuvent avoir un impact significatif sur les populations d’animaux sauvages, à la fois par la prédation et la compétition pour les ressources avec les populations de chats sauvages” écossais, une espèce endémique menacée.Le gouvernement a dit dimanche qu’il prendrait “pleinement en compte” les recommandations du rapport, ce qui a obligé le chef du gouvernement à clarifier sa position lundi.”Il s’agit d’un rapport produit par une organisation externe qui a été soumis au gouvernement pour examen”, a tenté de rassurer John Swinney.Ces dernières années, des villes australiennes comme Canberra ou Adélaïde ont annoncé des confinements, des couvre-feux ou des limitations du nombre de chats de compagnie, afin d’éviter qu’ils ne causent l’extinction d’espèces en voie de disparition.

Automobile: la Norvège frôle son objectif de 100% de tout-électrique

La Norvège a frôlé son objectif de ne vendre que des voitures zéro émission à compter de cette année, le tout-électrique ayant représenté 95,8% des nouvelles immatriculations en janvier, un niveau sans équivalent dans le monde.Contrôlé par le milliardaire Elon Musk, dont les positions politiques heurtent les valeurs libérales de nombreux Scandinaves, Tesla a perdu son rang de premier constructeur dans le pays nordique le mois dernier.Sur cette période, 9.343 voitures ont été vendues en Norvège, dont 8.954 tout-électriques, a annoncé lundi le Conseil norvégien d’information sur le trafic routier (OFV).A titre de comparaison, la part de l’électrique en Europe était de 13,6% en 2024, selon le lobby des constructeurs (ACEA).Autre chiffre saisissant: parmi les 50 modèles les plus vendus en Norvège, seuls… deux n’étaient pas tout-électrique, le premier arrivant seulement en 33e position.”On n’a jamais vu ça (…) Si le reste de l’année continue comme le mois de janvier, nous nous rapprocherons très rapidement de l’objectif 2025″, s’est félicité Øyvind Solberg Thorsen, le directeur de l’OFV, dans un communiqué. La Norvège –qui est, paradoxalement, le plus gros exportateur d’hydrocarbures d’Europe de l’ouest– s’est fixé l’objectif de ne vendre que des voitures zéro émission neuves à compter de 2025, soit dix ans avant l’Union européenne (UE).Longtemps locomotive de l’électrification du transport routier, Tesla y est tombé au 3e rang des marques les plus vendues en janvier, derrière Volkswagen et Toyota.Rien ne prouve que cette rétrogradation est due aux positions de M. Musk, devenu un proche de Donald Trump, mais une étude en Suède voisine –où l’année 2024 a été marquée par un conflit social entre Tesla et un puissant syndicat– témoigne d’une image dégradée.Selon l’enquête réalisée à la mi-janvier par Novus, 69% des 1.002 personnes interrogées ont une opinion négative de M. Musk et 47% ont cette même opinion de Tesla. Les sentiments positifs ne sont respectivement que de 10 et 19%. – Politique de la carotte -Contrairement à l’UE, la Norvège n’a pas fait le choix d’interdire les moteurs thermiques, mais misé sur une politique d’incitations.Les voitures électriques neuves sont très largement exemptées de taxes alors que celles à carburant fossile sont lourdement taxées, rendant l’achat des premières financièrement attractif.Elles ont aussi longtemps bénéficié de passe-droits comme la gratuité des péages urbains et du stationnement dans les parkings publics, ou la conduite dans les couloirs de bus.Ces avantages ont en partie été rognés avec le temps, mais le tout-électrique est entré dans les moeurs.”C’était une décision en premier lieu motivée par des considérations climatiques et environnementales”, témoigne Frode Hvattum, propriétaire de deux voitures électriques.”Une autre raison, c’était bien sûr tous les avantages qui vont avec”, ajoute ce père de trois enfants.A l’échelle nationale, le pays scandinave aux hivers rigoureux a tissé un réseau de chargeurs ultra-rapides qui permet d’estomper la “rekkeviddeangst”, l’angoisse du manque d’autonomie.Une condition essentielle pour Frode Hvattum qui, comme beaucoup de Norvégiens, se rend souvent dans son chalet de montagne, à quelques heures d’Oslo.”C’est moins compliqué maintenant que le réseau est si développé. On n’a pas besoin de planifier le trajet autant qu’avant”, explique-t-il.- Pari gagné -Même si les ventes de tout-électrique n’atteignent pas exactement 100% cette année, les professionnels estiment que l’objectif pourra être considéré comme atteint. “On devrait finir l’année entre 95 et 100%, et même dans le haut de cette fourchette”, se félicite la secrétaire générale de l’Association norvégienne des véhicules électriques, Christina Bu, auprès de l’AFP.D’autant que la fiscalité sur les moteurs thermiques et sur les hybrides rechargeables –plus propres mais fonctionnant tout de même partiellement à l’essence ou au diesel– va être alourdie à partir du 1er avril, ce qui devrait accentuer les tendances.Selon l’OFV, le diesel n’a représenté que 1,5% des nouvelles immatriculations en janvier et l’essence 0,4%.”Les dirigeants politiques ne peuvent pas se reposer sur les lauriers”, prévient toutefois Mme Bu.”Il faut conserver les avantages à l’usage, comme les rabais sur les péages urbains, pour que la transition vers l’électrique se fasse aussi sur le marché de l’occasion”, souligne-t-elle.Sur les 389 voitures neuves à moteur thermique vendues en janvier, seules 148 l’ont été à des particuliers. Le reste a été acquis par des compagnies de location ou de taxis, des collectivités locales ou encore des auto-écoles. “Ceux qui vivent dans des régions du pays où les distances sont grandes et les conditions météo instables choisissent encore des véhicules à essence, diesel ou hybrides, tout simplement pour se sentir en sécurité lors de leurs trajets”, avance Nils Sødal, porte-parole de l’Association norvégienne de l’automobile (NAF).

Paris: une voie réservée au covoiturage sur le périphérique à partir du 3 mars

Une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun, héritage des voies olympiques, entrera en vigueur le 3 mars sur le périphérique parisien et une partie des autoroutes A1 et A13, en semaine aux heures de pointe, a annoncé lundi le premier adjoint à la maire de Paris.A compter de cette date, seuls les véhicules avec au moins deux passagers (sauf les poids lourds), les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite pourront circuler sur cette voie du lundi au vendredi, de 7h00 à 10h30 et de 16h00 à 20h00, a précisé à la presse Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo.La verbalisation, à hauteur de 135 euros pour non-respect des règles spécifiques à cette voie, “ne débutera qu’au 1er mai afin de permettre une période pédagogique”, explique la mairie.L’instauration de cette voie dédiée, destinée à lutter contre la pollution de l’air et le bruit pour les 550.000 riverains du périphérique, pérennise le dispositif des voies olympiques et paralympiques qui étaient réservées aux athlètes et délégations officielles durant les JO-2024.La mesure s’inscrit dans la volonté de la maire socialiste de Paris de “transformer” le boulevard périphérique, dans la lignée du passage à 50 km/heure sur l’anneau de 35 km qui ceint la capitale, effectif depuis le 1er octobre dernier.Les opposants à cette mesure, dont la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et le patronat francilien, avaient dénoncé une décision “socialement injuste” pénalisant les travailleurs de la nuit et du petit matin obligés d’emprunter le périphérique pour aller de banlieue à banlieue.Contrairement à la baisse de la vitesse, compétence exclusive de la municipalité, la création d’une voie réservée s’opère “conjointement avec l’Etat”, précise la mairie.Avec environ 1,5 million de déplacements quotidiens, le boulevard périphérique inauguré en 1973 est “l’espace le plus pollué de la capitale avec un nombre de particules ultrafines de 2 à 2,5 fois supérieur aux ceux observés sur les sites urbains de la capitale”, détaille-t-elle.Plus de 80% des véhicules qui y circulent ne transportent que le conducteur, et 50% des trajets sont liés au travail.L’écologiste David Belliard, adjoint à l’édile socialiste chargé de la transformation de l’espace public, des transports et des mobilités, a salué après cette annonce une mesure “profondément sociale”.

Paris: une voie réservée au covoiturage sur le périphérique à partir du 3 mars

Une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun, héritage des voies olympiques, entrera en vigueur le 3 mars sur le périphérique parisien et une partie des autoroutes A1 et A13, en semaine aux heures de pointe, a annoncé lundi le premier adjoint à la maire de Paris.A compter de cette date, seuls les véhicules avec au moins deux passagers (sauf les poids lourds), les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite pourront circuler sur cette voie du lundi au vendredi, de 7h00 à 10h30 et de 16h00 à 20h00, a précisé à la presse Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo.La verbalisation, à hauteur de 135 euros pour non-respect des règles spécifiques à cette voie, “ne débutera qu’au 1er mai afin de permettre une période pédagogique”, explique la mairie.L’instauration de cette voie dédiée, destinée à lutter contre la pollution de l’air et le bruit pour les 550.000 riverains du périphérique, pérennise le dispositif des voies olympiques et paralympiques qui étaient réservées aux athlètes et délégations officielles durant les JO-2024.La mesure s’inscrit dans la volonté de la maire socialiste de Paris de “transformer” le boulevard périphérique, dans la lignée du passage à 50 km/heure sur l’anneau de 35 km qui ceint la capitale, effectif depuis le 1er octobre dernier.Les opposants à cette mesure, dont la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et le patronat francilien, avaient dénoncé une décision “socialement injuste” pénalisant les travailleurs de la nuit et du petit matin obligés d’emprunter le périphérique pour aller de banlieue à banlieue.Contrairement à la baisse de la vitesse, compétence exclusive de la municipalité, la création d’une voie réservée s’opère “conjointement avec l’Etat”, précise la mairie.Avec environ 1,5 million de déplacements quotidiens, le boulevard périphérique inauguré en 1973 est “l’espace le plus pollué de la capitale avec un nombre de particules ultrafines de 2 à 2,5 fois supérieur aux ceux observés sur les sites urbains de la capitale”, détaille-t-elle.Plus de 80% des véhicules qui y circulent ne transportent que le conducteur, et 50% des trajets sont liés au travail.L’écologiste David Belliard, adjoint à l’édile socialiste chargé de la transformation de l’espace public, des transports et des mobilités, a salué après cette annonce une mesure “profondément sociale”.

Gare d’Austerlitz à Paris: deux blessés par balles par des agents de la sûreté ferroviaire

“J’ai entendu tirer puis des cris…”: un équipage de la sûreté ferroviaire de la SNCF a fait deux blessés par balles, dont une personne qui taguait une croix gammée et qui a sorti une arme factice, lundi gare d’Austerlitz à Paris.Lors d’un contrôle lundi à la mi-journée, a expliqué à l’AFP une source policière, un homme en train de dessiner une croix gammée a sorti une arme, “qui s’est par la suite avérée factice”, a précisé le parquet de Paris.Face à cet individu, qui n’a pas non plus obtempéré aux injonctions des forces de l’ordre, un équipage de la SUGE, la police des chemins de fer, a fait usage d’une arme “à plusieurs reprises”, a détaillé la source policière.L’auteur des tags “a été grièvement blessé” et “son pronostic vital est engagé”, précise le parquet. Un voyageur, victime par ricochet, a également été blessé plus légèrement.Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes, toutes deux confiées à la police judiciaire de la préfecture de police. L’une porte sur les violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public, l’autre concerne les violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public.”J’étais assise, hors de la gare, juste devant l’entrée. J’ai entendu tirer puis des cris… La police est arrivée immédiatement derrière”, raconte à l’AFP une Russe qui vit à Paris et a été témoin de la scène. “C’était à proximité de la station de taxi, j’ai pensé que c’était une dispute entre deux conducteurs mais les gens avaient l’air d’avoir peur, certains couraient…”, ajoute-t-elle. – Commerces fermés -Sur son compte X, le RER C a annoncé que la gare de Paris-Austerlitz n’était plus desservie, dans les deux sens de circulation, une partie de l’après-midi en raison de mesures de sécurité.A l’intérieur de la gare, certaines voies restaient tout de même accessibles mais les trains ont du retard. Les commerces, eux, sont fermés et un périmètre de sécurité est installé au sein de l’enceinte, a constaté une journaliste de l’AFP.”La circulation des trains reprend progressivement”, lançaient les haut-parleurs en fin d’après-midi. “Pour des mesures de sécurité et de vérification”, un des halls d’Austerlitz, situé côté cour Seine, reste fermé, indiquait à son tour un message sonore diffusé dans la gare quelques minutes plus tard.Le parvis de la gare, située dans le XIIIe arrondissement de la capitale (sud), était dans l’après-midi entièrement fermé au public. Des policiers ainsi que des militaires du plan Vigipirate y ont été déployés.Un camion de pompiers est stationné devant une des entrées de la gare alors que le quai d’Austerlitz est fermé à la circulation, un périmètre de sécurité ayant été installé.

La barge, lien incontournable mais mis à mal par le cyclone à Mayotte

Aux abords du quai Issouffali, à Mayotte, les véhicules qui s’agglutinent pour monter à bord de la barge reliant Petite-Terre à Grande-Terre forment une longue file qui paralyse la circulation. Ceux qui arrivent de Mamoudzou et débarquent du navire ont à peine de quoi se frayer un chemin.Depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre, seules deux barges – sur quatre à l’origine – assurent encore la liaison de trois kilomètres entre les deux îles de Mayotte.La plus petite, “porte d’entrée de Mayotte”, héberge l’aéroport mais aussi les services de la préfecture et le gros des infrastructures de l’armée ou de la police et conserve le rôle officieux de chef-lieu administratif du 101e département français.La plus grande accueille Mamoudzou, chef-lieu officiel de Mayotte depuis août 2023, et concentre 90% de la population et la majorité de l’activité économique.La barge est l’unique moyen de relier ces deux pôles de la vie mahoraise. Le prix de la traversée, 0,75 euro pour un piéton et 15 euros pour une voiture, n’a pas évolué depuis 2001. Mais depuis le cyclone, d’un départ toutes les quinze minutes, on est passés à une rotation par heure.”Les deux plus gros bateaux ont vraiment été endommagés par le cyclone. Ils ne seront pas en service avant le mois d’avril”, anticipe Saïd Moussa Kassim, le directeur du service de transport maritime (STM) qui gère les barges.Deux nouveaux navires en provenance des Seychelles viennent d’arriver sur le territoire mais ils assureront uniquement le transport des véhicules prioritaires, ajoute le directeur de la STM, précisant que “les passagers ne seront pas autorisés à bord”.Conséquence: sur le quai Issouffali, l’impatience se fait sentir au milieu du chaos.”En ce moment, c’est vraiment compliqué. La dernière fois que je suis venu, j’ai attendu de 12H00 à 18H00 dans ma voiture et j’ai fini par la laisser en Petite-Terre pour prendre la barge à pied”, confie Seula, technicien de maintenance qui vit sur Grande-Terre mais intervient deux fois par semaine en Petite-Terre.”Désormais, je viens à pied avec les outils”, lance-t-il.- Six millions de passagers par an -De l’autre côté du banc sur lequel patientent les passagers, Amelle s’est adaptée, elle aussi. “Je travaille à Mamoudzou mais je vis à Pamandzi, en Petite-Terre. Depuis le passage du cyclone, on ne sait jamais à quelle heure la barge va passer. Avant, j’allais travailler en voiture, mais maintenant c’est impossible. Alors, je télétravaille la plupart du temps”.Malgré les perturbations, le nombre de passagers est resté presque stable. “Nous accueillons environ six millions de passagers par an. Beaucoup traversent tous les jours pour aller travailler d’un côté ou de l’autre”, reprend Saïd Moussa Kassim, selon qui le trafic était revenu à la normale une semaine à peine après le cyclone.Une affluence qui ne devrait pas être modifiée dans les années à venir. En 2014, un projet de pont reliant les deux îles avait été annoncé. L’ouvrage de près de 2.000 mètres devait être cofinancé par le département, l’État et l’Europe mais le projet – estimé à 200 millions d’euros – n’avait jamais vu le jour.”Faute de moyens financiers”, souligne Saïd Moussa Kassim. Mais aussi car le pont aurait généré du trafic supplémentaire dans le centre-ville de Mamoudzou, déjà quotidiennement encombré par les embouteillages.Dix ans après, les usagers de la barge restent dans l’incompréhension. “Quand on voit le nombre de personnes qui font le trajet quotidiennement, les heures d’attente et l’argent nécessaire pour faire fonctionner les barges, ça laisse perplexe”, estime Laly Tava.Cette habitante de Petite-Terre, âgée de 35 ans, rechigne à se rendre à Mamoudzou. “Souvent, on n’a pas le choix, on a besoin d’aller chercher ce qu’on ne trouve pas en Petite-Terre, mais c’est toujours compliqué. Après le cyclone, on s’est vraiment senti isolés”, dit-elle.Sur le quai Issouffali, 19H00 sonne l’heure de la dernière barge. Les dizaines de véhicules qui patientent depuis des heures ne pourront pas rejoindre Grande-Terre.”Vous allez nous empêcher de rentrer chez nous ? Vous allez nous faire dormir dans nos voitures ?”, s’emporte un passager, qui tente de forcer le passage et voit les barrières de sécurité se fermer devant lui.

La barge, lien incontournable mais mis à mal par le cyclone à Mayotte

Aux abords du quai Issouffali, à Mayotte, les véhicules qui s’agglutinent pour monter à bord de la barge reliant Petite-Terre à Grande-Terre forment une longue file qui paralyse la circulation. Ceux qui arrivent de Mamoudzou et débarquent du navire ont à peine de quoi se frayer un chemin.Depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre, seules deux barges – sur quatre à l’origine – assurent encore la liaison de trois kilomètres entre les deux îles de Mayotte.La plus petite, “porte d’entrée de Mayotte”, héberge l’aéroport mais aussi les services de la préfecture et le gros des infrastructures de l’armée ou de la police et conserve le rôle officieux de chef-lieu administratif du 101e département français.La plus grande accueille Mamoudzou, chef-lieu officiel de Mayotte depuis août 2023, et concentre 90% de la population et la majorité de l’activité économique.La barge est l’unique moyen de relier ces deux pôles de la vie mahoraise. Le prix de la traversée, 0,75 euro pour un piéton et 15 euros pour une voiture, n’a pas évolué depuis 2001. Mais depuis le cyclone, d’un départ toutes les quinze minutes, on est passés à une rotation par heure.”Les deux plus gros bateaux ont vraiment été endommagés par le cyclone. Ils ne seront pas en service avant le mois d’avril”, anticipe Saïd Moussa Kassim, le directeur du service de transport maritime (STM) qui gère les barges.Deux nouveaux navires en provenance des Seychelles viennent d’arriver sur le territoire mais ils assureront uniquement le transport des véhicules prioritaires, ajoute le directeur de la STM, précisant que “les passagers ne seront pas autorisés à bord”.Conséquence: sur le quai Issouffali, l’impatience se fait sentir au milieu du chaos.”En ce moment, c’est vraiment compliqué. La dernière fois que je suis venu, j’ai attendu de 12H00 à 18H00 dans ma voiture et j’ai fini par la laisser en Petite-Terre pour prendre la barge à pied”, confie Seula, technicien de maintenance qui vit sur Grande-Terre mais intervient deux fois par semaine en Petite-Terre.”Désormais, je viens à pied avec les outils”, lance-t-il.- Six millions de passagers par an -De l’autre côté du banc sur lequel patientent les passagers, Amelle s’est adaptée, elle aussi. “Je travaille à Mamoudzou mais je vis à Pamandzi, en Petite-Terre. Depuis le passage du cyclone, on ne sait jamais à quelle heure la barge va passer. Avant, j’allais travailler en voiture, mais maintenant c’est impossible. Alors, je télétravaille la plupart du temps”.Malgré les perturbations, le nombre de passagers est resté presque stable. “Nous accueillons environ six millions de passagers par an. Beaucoup traversent tous les jours pour aller travailler d’un côté ou de l’autre”, reprend Saïd Moussa Kassim, selon qui le trafic était revenu à la normale une semaine à peine après le cyclone.Une affluence qui ne devrait pas être modifiée dans les années à venir. En 2014, un projet de pont reliant les deux îles avait été annoncé. L’ouvrage de près de 2.000 mètres devait être cofinancé par le département, l’État et l’Europe mais le projet – estimé à 200 millions d’euros – n’avait jamais vu le jour.”Faute de moyens financiers”, souligne Saïd Moussa Kassim. Mais aussi car le pont aurait généré du trafic supplémentaire dans le centre-ville de Mamoudzou, déjà quotidiennement encombré par les embouteillages.Dix ans après, les usagers de la barge restent dans l’incompréhension. “Quand on voit le nombre de personnes qui font le trajet quotidiennement, les heures d’attente et l’argent nécessaire pour faire fonctionner les barges, ça laisse perplexe”, estime Laly Tava.Cette habitante de Petite-Terre, âgée de 35 ans, rechigne à se rendre à Mamoudzou. “Souvent, on n’a pas le choix, on a besoin d’aller chercher ce qu’on ne trouve pas en Petite-Terre, mais c’est toujours compliqué. Après le cyclone, on s’est vraiment senti isolés”, dit-elle.Sur le quai Issouffali, 19H00 sonne l’heure de la dernière barge. Les dizaines de véhicules qui patientent depuis des heures ne pourront pas rejoindre Grande-Terre.”Vous allez nous empêcher de rentrer chez nous ? Vous allez nous faire dormir dans nos voitures ?”, s’emporte un passager, qui tente de forcer le passage et voit les barrières de sécurité se fermer devant lui.

Greek PM calls for calm amid ‘very intense’ Santorini tremors

Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis appealed for calm Monday after a wave of seismic tremors hit the tourist island of Santorini, prompting hundreds of locals to leave the picturesque spot in the Aegean.Speaking from Brussels, Mitsotakis said authorities were monitoring a “very intense” geological phenomenon over recent days, adding: “I want to ask our islanders …

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