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Le procès de l’ex-patron de la DGSE pour complicité de tentative d’extorsion s’est ouvert

Jugé pour complicité de tentative d’extorsion à l’encontre d’un homme d’affaires en litige depuis des années avec la DGSE, l’ex-directeur général des services secrets français a répété jeudi à son procès à Bobigny qu’il n’avait jamais donné d’instruction visant à exercer “une forme quelconque de contrainte”.”Les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû”, a reconnu Bernard Bajolet, aujourd’hui âgé de 76 ans, à la barre du tribunal correctionnel. Patron de la Direction générale de la sécurité extérieure entre avril 2013 et mai 2017, Bernard Bajolet comparaît également pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique.”Pour moi, il n’y avait pas de contrainte”, a-t-il affirmé en évoquant le moment où l’un de ses subordonnés lui a suggéré de valider une opération visant à s’entretenir avec Alain Dumenil, homme d’affaires franco-suisse impliqué dans pléthore d’affaires judiciaires et de litiges commerciaux, alors que celui-ci doit prendre un avion à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.- “Pas une méthode appropriée” -Le 12 mars 2016, M. Dumenil est ainsi arrêté par la police aux frontières à l’aéroport alors qu’il doit se rendre en Suisse.Les policiers l’emmènent sous prétexte de devoir vérifier son passeport et le conduisent dans une salle.Deux hommes en civil appartenant à la DGSE entrent dans la pièce et informent M. Dumenil qu’il doit rembourser 15 millions d’euros à la France. Les agents, dont l’identité est classée secret défense, utilisent, selon une source judiciaire, “la menace”, notamment en lui montrant “un album de photographies de lui-même et de membres de sa famille, afin de lui faire comprendre que ses proches et lui-même étaient observés et suivis”.L’homme d’affaires s’emporte et annonce porter plainte. Les agents s’éclipsent.”Ce n’est pas du tout ce que j’ai autorisé, ce n’est pas du tout comme ça que je voyais les choses”, a assuré M. Bajolet, considérant que ce n’était “pas une méthode appropriée”.”Peut-être ai-je traité un peu rapidement” la validation de l’opération, mais “j’avais d’autres préoccupations” à cette époque, marquée par plusieurs attentats ou tentatives d’attentats en Europe, et particulièrement en France, s’est-il défendu.- Une “assurance” mal gérée -Cette affaire est “emblématique de la privatisation des moyens régaliens par un ex-grand serviteur de l’Etat pour obtenir un paiement indu et régler des comptes”, avait estimé auprès de l’AFP avant l’audience l’avocat de M. Dumenil, Me William Bourdon.Jeudi, les débats sont revenus sur le litige financier à l’origine de cette opération.Les services secrets estiment que l’homme d’affaires les a arnaqués et leur doit 15 millions d’euros, dont trois d’intérêts, suite à des manoeuvres financières qui lui ont valu d’être mis en examen pour banqueroute.Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les services de renseignements extérieurs gèrent un patrimoine privé confié par l’État dans une volonté d’indépendance de l’institution en cas d’occupation étrangère ou de disparition du gouvernement. C’est une “assurance”, en cas d'”effondrement de l’Etat ou de crise durable”, a expliqué M. Bajolet, qui juge toutefois que ces fonds ont été “mal placés par la DGSE”. À la fin des années 1990, les services secrets réalisent ainsi des investissements infructueux dans une société. Alain Dumenil est appelé à la rescousse mais, selon un article de Challenges datant de 2021, réalise alors, via une holding, un “tour de passe-passe” au détriment, notamment, de la DGSE.Il aurait ainsi transféré les parts de la holding détenues par la DGSE dans trois autres sociétés qu’il détenait également. Le procès doit durer jusqu’à vendredi soir.

Shein: opération de contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG

L’ensemble des colis issus de Shein arrivés à l’aéroport de Roissy-CDG sont contrôlés jeudi dans le cadre d’une vaste opération initiée dans la matinée en présence de ministres de Bercy, et au lendemain du lancement d’une procédure de suspension de la plateforme, a constaté l’AFP.Ces contrôles doivent contribuer à alimenter les procédures en cours contre Shein et “les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites”, notamment des produits cosmétiques non autorisés, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons ou des appareils d’électroménager défaillants, a précisé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin dans un post sur le réseau social X. Elle avait fait le déplacement à l’aéroport de Roissy-CDG dans la matinée accompagnée par le ministre du Commerce Serge Papin. Ils ont notamment assisté au déballage par des officiers des douanes de nombreux paquets blancs sur lesquels on pouvait distinguer la lettre S de la marque de la plateforme asiatique.”Typiquement, vous ouvrez un colis, vous regardez le nombre de produits, ce n’est pas pour une consommation personnelle, ça veut dire qu’on organise la revente”, a affirmé Serge Papin en déballant l’un des paquets contenant de nombreux articles. “Ça montre qu’on n’est pas en train de vendre des produits aux consommateurs, ça veut dire qu’on est en train d’importer des biens commerciaux, et dans ce cas on applique les règles de l’importation commerciale”, a abondé Amélie de Montchalin.Menée conjointement par la répression des fraudes (DGCCRF), les douanes, la gendarmerie du transport aérien notamment, cette opération doit permettre de contrôler 200.000 colis et de s’assurer de la conformité des produits, notamment en vérifiant la “véracité des déclarations et le respect des obligations fiscales et douanières”, a précisé la ministre des Comptes publics. Plusieurs procédures (administratives, judiciaires et au niveau européen) ont été engagées mercredi contre la plateforme après le tollé provoqué par la vente de poupées à caractère pédopornographique et d’armes de catégories A. Roissy-CDG est le deuxième aéroport européen avec deux millions de tonnes de fret traitées en moyenne chaque année, et il connaît un essor sans précédent des flux de e-commerce depuis 2022, a précisé le cabinet de la ministre à l’AFP. Chaque année, 95% des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire, selon Amélie de Montchalin.

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Paris a réduit d’un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude

En dix ans, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé d’environ 25% à Paris, signe que la capitale est en capacité d’atteindre son objectif climatique de 2030, selon une enquête européenne menée avec Airparif, publiée jeudi en amont de la COP30 à Belem au Brésil. Ces nouvelles données ont été récoltées grâce au déploiement inédit d’un réseau de capteurs atmosphériques via le consortium européen ICOS Cities, destiné à guider les villes dans leurs politiques de réduction de la pollution de l’air.Une trentaine de capteurs de dioxyde de carbone (CO2, principal gaz à effet de serre émis par les villes) ont été installés à différentes hauteurs sur les toits, les antennes et les tours de Paris et d’Ile-de-France. Ils ont mesuré en temps réel une baisse d’environ 25% des concentrations et flux d’émissions de gaz à effet de serre dans la capitale entre 2015 et 2025, soit “un peu plus d’une mégatonne de CO2”, a expliqué à l’AFP le Pr Thomas Lauvaux du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui a orchestré le déploiement des capteurs sous la houlette d’ICOS. “Pour une ville comme Paris c’est énorme. C’est comme si on avait enlevé l’équivalent de 200.000 habitants de la carte, alors même que l’activité humaine a augmenté”, a ajouté le chercheur.Principaux facteurs du déclin: la diminution de la part de la voiture thermique et la rénovation énergétique des bâtiments.Ces résultats viennent confirmer les estimations d’Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air dans la région parisienne, qui sont fondées sur un inventaire des activités génératrices d’émissions (chauffage au bois, trafic, industrie…) dont le dernier date de 2022.”Nos données sont presque parfaitement alignés sur celles d’Airparif”, longues à récolter et souvent incomplètes, a indiqué le Pr Lauvaux lors d’une conférence de presse. En complétant son inventaire avec les mesures des capteurs, qui permettent de cartographier les émissions, l’observatoire francilien pourra mieux évaluer les politiques publiques sur l’amélioration de la qualité de l’air.L’enquête révèle par exemple que c’est dans l’est de l’agglomération parisienne que le potentiel de réduction des émissions est le plus élevé, au vu de la quantité de logements énergivores.Si la capitale met pleinement en oeuvre son plan d’action climatique, “elle devrait être en bonne voie pour atteindre son objectif climatique de 2030” dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, dont l’objectif le plus ambitieux est de contenir le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, avancent les auteurs de l’étude.Mais le paquet de mesures actuelles “ne permet pas d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de la ville pour 2050”, selon Ivonne Albarus, une scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Paris a réduit d’un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude

En dix ans, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé d’environ 25% à Paris, signe que la capitale est en capacité d’atteindre son objectif climatique de 2030, selon une enquête européenne menée avec Airparif, publiée jeudi en amont de la COP30 à Belem au Brésil. Ces nouvelles données ont été récoltées grâce au déploiement inédit d’un réseau de capteurs atmosphériques via le consortium européen ICOS Cities, destiné à guider les villes dans leurs politiques de réduction de la pollution de l’air.Une trentaine de capteurs de dioxyde de carbone (CO2, principal gaz à effet de serre émis par les villes) ont été installés à différentes hauteurs sur les toits, les antennes et les tours de Paris et d’Ile-de-France. Ils ont mesuré en temps réel une baisse d’environ 25% des concentrations et flux d’émissions de gaz à effet de serre dans la capitale entre 2015 et 2025, soit “un peu plus d’une mégatonne de CO2”, a expliqué à l’AFP le Pr Thomas Lauvaux du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui a orchestré le déploiement des capteurs sous la houlette d’ICOS. “Pour une ville comme Paris c’est énorme. C’est comme si on avait enlevé l’équivalent de 200.000 habitants de la carte, alors même que l’activité humaine a augmenté”, a ajouté le chercheur.Principaux facteurs du déclin: la diminution de la part de la voiture thermique et la rénovation énergétique des bâtiments.Ces résultats viennent confirmer les estimations d’Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air dans la région parisienne, qui sont fondées sur un inventaire des activités génératrices d’émissions (chauffage au bois, trafic, industrie…) dont le dernier date de 2022.”Nos données sont presque parfaitement alignés sur celles d’Airparif”, longues à récolter et souvent incomplètes, a indiqué le Pr Lauvaux lors d’une conférence de presse. En complétant son inventaire avec les mesures des capteurs, qui permettent de cartographier les émissions, l’observatoire francilien pourra mieux évaluer les politiques publiques sur l’amélioration de la qualité de l’air.L’enquête révèle par exemple que c’est dans l’est de l’agglomération parisienne que le potentiel de réduction des émissions est le plus élevé, au vu de la quantité de logements énergivores.Si la capitale met pleinement en oeuvre son plan d’action climatique, “elle devrait être en bonne voie pour atteindre son objectif climatique de 2030” dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, dont l’objectif le plus ambitieux est de contenir le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, avancent les auteurs de l’étude.Mais le paquet de mesures actuelles “ne permet pas d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de la ville pour 2050”, selon Ivonne Albarus, une scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l’attractivité, critique la Cour des comptes

Trois semaines après le retentissant vol de joyaux nationaux au Louvre, la Cour des comptes a vivement critiqué le grand musée parisien jeudi dans un rapport en estimant qu’il avait “privilégié des opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.”Le vol de joyaux de la Couronne est, à n’en pas douter, un signal d’alarme assourdissant”, a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s’introduire dans le musée et à dérober des joyaux d’une valeur de 88 millions d’euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.Le rapport de la Cour des comptes, qui porte sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, estime que sa direction “a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité”.La Cour pointe “un retard considérable dans le rythme des investissements” face à une “dégradation accélérée” du musée qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024.Elle s’alarme également du “retard persistant dans le déploiement d’équipements de sûreté pour la protection des œuvres”.Ces investissements sont “pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution”, soulignent les Sages.”La priorité des priorités, aujourd’hui, doit être la rénovation du musée, la modernisation de ses infrastructures en matière d’incendie, en matière de sécurité, en matière de sûreté (…). Le Louvre mérite cela”, a estimé M. Moscovici, faisant état d’un audit de sécurité réalisé en 2015-2017 qui avait révélé des “failles” mais sans être suivi d’effet.Ces recommandations font notamment écho à l’enquête administrative lancée après le casse qui a révélé une “sous-estimation chronique” du risque d’intrusion au Louvre. – “Défaut de hiérarchisation” -Le rapport estime par ailleurs que le musée, “par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer”, et ce “malgré d’abondantes ressources”.Entre 2018 et 2024, le Louvre a ainsi immobilisé 26,7 millions d’euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes” contre 105,4 millions d’euros “pour l’acquisition d’œuvres”, précise le rapport. Plus généralement, selon la Cour, le musée doit désormais passer d’une “fréquentation subie à une fréquentation choisie”. “L’objectif pour l’établissement n’est plus tant d’augmenter le nombre de visiteurs que de veiller à améliorer leurs conditions de visite”, a résumé M. Moscovici.Dans sa réponse à la Cour, la ministre de la Culture Rachida Dati affirme “rejoindre” le constat “sur l’urgence des travaux techniques”. Elle dit en revanche ne pas partager “entièrement” l’avis sur la politique d’acquisition du musée, qu’elle défend au nom de “l’enrichissement des collections nationales”.La direction du Louvre dit, elle, accepter “la plupart des recommandations” de la Cour tout en estimant que son rapport “méconnaît” plusieurs de ses actions notamment sur la sécurité.”La gestion du plus grand musée du monde et du plus visité ne peut faire l’objet d’un jugement équilibré que si ce dernier se fonde sur le temps long”, défend le Louvre.- Inquiétudes sur le financement -L’établissement estime aussi que la Cour a outrepassé sa période d’étude (2018-2024) en évoquant le vaste projet de rénovation du musée baptisé “Louvre, Nouvelle Renaissance” et présenté en janvier par Emmanuel Macron.La Cour a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d’euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l’entourage du chef de l’État. “À ce stade, ce projet n’est pas financé et doit l’être afin de ne pas exposer l’établissement, et donc l’État, à des engagements financiers non-maîtrisés”, prévient M. Moscovici.”Son plan de financement doit être sérieux et crédible, soutenable et sécurisé”, a convenu Mme Dati dans sa réponse.Sous pression depuis le casse du 19 octobre, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d’administration d’urgence vendredi pour revoir sa gouvernance. bur-jt-fan-ls/jri/abl

Vedette de la tech française, Doctolib sanctionnée pour des pratiques anticoncurrentielles

La vedette de la tech française Doctolib a écopé d’une amende de 4,665 millions d’euros pour des pratiques anticoncurrentielles, qui vient écorner l’image d’une des rares start-up françaises à avoir imposé sa marque auprès du grand public.Doctolib, qui vend ses services aux soignants, “a délibérément mis en oeuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles (…) répondant à une stratégie anticoncurrentielle globale, structurée et cohérente visant à verrouiller les marchés concernés et évincer les entreprises concurrentes”, a indiqué dans un communiqué l’Autorité de la Concurrence, qui a sanctionné l’entreprise.Doctolib, qui redoutait la décision de l’Autorité, a immédiatement réagi, annonçant  dans un communiqué qu’elle faisait appel de cette décision qui “présente une lecture erronée de notre activité et de notre secteur”.L’entreprise est visée pour son activité sur ses marchés phare de la prise de rendez-vous en ligne, et de la téléconsultation, qu’elle domine très largement selon les chiffres de l’Autorité : “de 70 à 90% de part de marché” pour le rendez-vous en ligne, et “plus de 40%” de part de marché sur la téléconsultation.L’Autorité de la concurrence lui reproche des clauses obligeant le soignant à ne recourir qu’à son service, à l’exclusion des autres, et des ventes liées, en imposant par exemple aux soignants voulant souscrire à l’offre de téléconsultation de souscrire au service de rendez-vous en ligne.L’Autorité de la concurrence reproche également à Doctolib d’avoir acheté en 2018 son principal concurrent, “MonDocteur”, ouvrant la voie, selon elle, à des hausses de tarifs régulières par la suite.”Concrètement pour les nouveaux clients les tarifs sont passés de 109 euros mensuels au moment de l’acquisition à 129 euros en mars 2019 puis 139 euros en mars 2021 et à 149 euros en mars 2023″, a indiqué Fabienne Siredey-Garnier, la vice-présidente de l’Autorité.La décision est la “conséquence d’une plainte vieille de 2019”, déposée par un de (ses) “concurrents historiques” sur le marché du logiciel médical (NDLR Cegedim), a de son côté déploré Doctolib.Doctolib conteste les griefs de l’Autorité. Sur la vente liée par exemple, “déconnecter” l’offre de téléconsultation de l’offre de rendez-vous en ligne “aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants”, affirme-t-elle.Quant au rachat de “MonDocteur”, qui équipait à l’époque “2% des soignants”, il s’agissait “d’une opération de croissance externe qui est d’une banalité absolue dans la vie d’une entreprise”, a estimé l’entreprise.- “Killer le produit” -La décision est exécutoire, et Doctolib devra donc payer au Trésor public le montant de l’amende, quitte à la récupérer, avec les intérêts, si la cour d’appel de Paris compétente pour juger son appel lui donne raison.Par ailleurs, Doctolib doit mettre fin dès maintenant aux pratiques anticoncurrentielles identifiées par la décision qui continueraient de subsister, notamment en matière de vente liée, a souligné l’Autorité. Dans cette affaire, l’Autorité avait rassemblé, notamment lors d’une perquisition en 2021, de nombreux documents internes étayant ses accusations.Au moment du rachat de MonDocteur, des documents internes évoquent ainsi la volonté de “killer le produit” pour arriver à la “disparition” du concurrent, indique l’Autorité.Doctolib, qui a été fondée en 2013, compte aujourd’hui environ 3.000 salariés. Son chiffre d’affaires annuel a atteint 348 millions d’euros en 2024.”Doctolib est un grand succès français, un grand succès technologique et commercial”, a estimé le président de l’Autorité de la Concurrence, Benoit Coeuré. Mais “notre décision rappelle que nul n’est censé ignorer la loi”, a-t-il ajouté.

Une structure d’accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens

Bientôt une solution pour les dauphins du Marineland ? Une structure d’accueil consacrée aux cétacés verra le jour au ZooParc de Beauval en mars 2027, un projet qui pourrait recevoir les douze dauphins du parc d’Antibes.”C’est un projet responsable, durable et utile, qui va améliorer la situation des animaux”, a indiqué à la presse le ministre délégué de la Transition écologique Mathieu Lefèvre en déplacement à Beauval, assurant que la loi de 2021 qui interdit, à partir de décembre 2026, les spectacles de cétacés serait respectée.Le ZooParc du Loir-et-Cher a indiqué qu’il accueillerait avec certitude les onze dauphins du parc animalier Planète sauvage, près de Nantes, comprenant un delphinarium qui va cesser ses animations autour de l’espèce.Mais une interrogation subsiste autour des douze dauphins du Marineland d’Antibes, fermé au public depuis janvier et qui vivent dans des conditions de plus en plus précaires. “C’est la meilleure possibilité offerte aux dauphins du Marineland”, a défendu M. Lefèvre.Mais les animaux du “Marineland sont la propriété du Marineland, et il faut que nous puissions échanger pour que, in fine, ces dauphins arrivent ici, soient mieux soignés, mieux traités”, a-t-il ajouté.Selon le parc Marineland, “après avoir transféré ses douze dauphins en Espagne, Parques Reunidos (propriétaire de Marineland, ndlr) pourra proposer d’envoyer les huit dauphins de Malaga à Beauval dès que le parc aura obtenu toutes les autorisations nécessaires, garantira le même niveau de bien être et si un nouveau regroupement de dauphins est recommandé par le programme international de gestion du bien-être de la population”.”Il est aujourd’hui impossible pour Marineland de garder les dauphins plus longtemps pour des raisons de bien-être animal, sociales, légales et à cause de graves problèmes de sécurité (intrusion, harcèlement des ONG)”, relève Marineland.La structure de Beauval est décrite comme la “solution pour éviter le pire des scénarios pour ces douze dauphins”, selon la présidente de l’ONG Sea Shepherd Lamya Essemlali.Avec cette structure, “on maintient les animaux en France, sans craindre un départ de ces animaux vers l’Espagne, puis vers la Chine, où ils seront séparés et utilisés pour des spectacles”, a-t-elle estimé.”Ce qui se passe aujourd’hui en France avec la question de la captivité des dauphins est précurseur de ce qui va se passer au niveau européen”, où “une soixantaine de dauphins sont en attente dans des delphinariums qui sont en train de s’écrouler”, a dit Mme Essemlali.- Un projet “démentiel” -D’autres associations ont en revanche dénoncé “un retour en arrière inacceptable”, à l’instar de One Voice, arguant qu’une autre “voie existe – celle des véritables sanctuaires marins”.”Ma priorité est le bien-être de ces animaux”, a répondu le directeur général de Beauval Rodolphe Delord à l’AFP, évoquant une structure faite “à la demande du gouvernement et des associations”.”Le projet est prêt. C’est quelque chose de démentiel, jamais construit dans le monde”, a-t-il indiqué.La structure, étalée sur deux hectares et demi de surface, comprendrait sept bassins, “dont trois immenses lagons”, et deviendra un centre d’études, de recherche scientifique et de sauvegarde des dauphins.”Il y aura des vagues, des courants marins, des îles”, a précisé M. Delord, affirmant “recréer un environnement inédit” avec de “nombreux poissons”.Le financement du projet, évalué à 25 millions d’euros par Beauval, sera entièrement porté par le ZooParc aux 35.000 animaux et deux millions de visiteurs en 2023. Les travaux commenceront début 2026 et doivent se terminer en mars 2027.La situation sociale des soigneurs du Marineland a aussi été évoquée par le ministre et le ZooParc.”Je m’engage à faire en sorte que les soigneurs animaliers de Planète Sauvage, qui s’occupent des dauphins, et du Marineland d’Antibes puissent être recrutés à Beauval”, a annoncé Rodolphe Delord.Si cette solution a été proposée pour les dauphins, les deux orques du Marineland ne pourront en revanche pas en bénéficier.”Le ministère suit la situation quotidiennement et essaie d’explorer l’ensemble des pistes qui nous permettront de transférer ces orques”, a assuré Mathieu Lefèvre, évoquant “une urgence plus aiguë” que pour les dauphins.

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Une structure d’accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens

Bientôt une solution pour les dauphins du Marineland ? Une structure d’accueil consacrée aux cétacés verra le jour au ZooParc de Beauval en mars 2027, un projet qui pourrait recevoir les douze dauphins du parc d’Antibes.”C’est un projet responsable, durable et utile, qui va améliorer la situation des animaux”, a indiqué à la presse le ministre délégué de la Transition écologique Mathieu Lefèvre en déplacement à Beauval, assurant que la loi de 2021 qui interdit, à partir de décembre 2026, les spectacles de cétacés serait respectée.Le ZooParc du Loir-et-Cher a indiqué qu’il accueillerait avec certitude les onze dauphins du parc animalier Planète sauvage, près de Nantes, comprenant un delphinarium qui va cesser ses animations autour de l’espèce.Mais une interrogation subsiste autour des douze dauphins du Marineland d’Antibes, fermé au public depuis janvier et qui vivent dans des conditions de plus en plus précaires. “C’est la meilleure possibilité offerte aux dauphins du Marineland”, a défendu M. Lefèvre.Mais les animaux du “Marineland sont la propriété du Marineland, et il faut que nous puissions échanger pour que, in fine, ces dauphins arrivent ici, soient mieux soignés, mieux traités”, a-t-il ajouté.Selon le parc Marineland, “après avoir transféré ses douze dauphins en Espagne, Parques Reunidos (propriétaire de Marineland, ndlr) pourra proposer d’envoyer les huit dauphins de Malaga à Beauval dès que le parc aura obtenu toutes les autorisations nécessaires, garantira le même niveau de bien être et si un nouveau regroupement de dauphins est recommandé par le programme international de gestion du bien-être de la population”.”Il est aujourd’hui impossible pour Marineland de garder les dauphins plus longtemps pour des raisons de bien-être animal, sociales, légales et à cause de graves problèmes de sécurité (intrusion, harcèlement des ONG)”, relève Marineland.La structure de Beauval est décrite comme la “solution pour éviter le pire des scénarios pour ces douze dauphins”, selon la présidente de l’ONG Sea Shepherd Lamya Essemlali.Avec cette structure, “on maintient les animaux en France, sans craindre un départ de ces animaux vers l’Espagne, puis vers la Chine, où ils seront séparés et utilisés pour des spectacles”, a-t-elle estimé.”Ce qui se passe aujourd’hui en France avec la question de la captivité des dauphins est précurseur de ce qui va se passer au niveau européen”, où “une soixantaine de dauphins sont en attente dans des delphinariums qui sont en train de s’écrouler”, a dit Mme Essemlali.- Un projet “démentiel” -D’autres associations ont en revanche dénoncé “un retour en arrière inacceptable”, à l’instar de One Voice, arguant qu’une autre “voie existe – celle des véritables sanctuaires marins”.”Ma priorité est le bien-être de ces animaux”, a répondu le directeur général de Beauval Rodolphe Delord à l’AFP, évoquant une structure faite “à la demande du gouvernement et des associations”.”Le projet est prêt. C’est quelque chose de démentiel, jamais construit dans le monde”, a-t-il indiqué.La structure, étalée sur deux hectares et demi de surface, comprendrait sept bassins, “dont trois immenses lagons”, et deviendra un centre d’études, de recherche scientifique et de sauvegarde des dauphins.”Il y aura des vagues, des courants marins, des îles”, a précisé M. Delord, affirmant “recréer un environnement inédit” avec de “nombreux poissons”.Le financement du projet, évalué à 25 millions d’euros par Beauval, sera entièrement porté par le ZooParc aux 35.000 animaux et deux millions de visiteurs en 2023. Les travaux commenceront début 2026 et doivent se terminer en mars 2027.La situation sociale des soigneurs du Marineland a aussi été évoquée par le ministre et le ZooParc.”Je m’engage à faire en sorte que les soigneurs animaliers de Planète Sauvage, qui s’occupent des dauphins, et du Marineland d’Antibes puissent être recrutés à Beauval”, a annoncé Rodolphe Delord.Si cette solution a été proposée pour les dauphins, les deux orques du Marineland ne pourront en revanche pas en bénéficier.”Le ministère suit la situation quotidiennement et essaie d’explorer l’ensemble des pistes qui nous permettront de transférer ces orques”, a assuré Mathieu Lefèvre, évoquant “une urgence plus aiguë” que pour les dauphins.

LFI “passionnément antisémite”: Raphaël Enthoven relaxé du délit d’injure

Le philosophe Raphaël Enthoven, poursuivi pour injure publique par LFI pour l’avoir qualifié de “mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite”, a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Paris.”Ces propos n’ont pas excédé les limites admissibles de la liberté d’expression”, ont estimé les magistrats.Raphaël Enthoven avait publié son message litigieux le 1er mai 2024 sur le réseau social X, en réagissant à l’exfiltration d’un cortège à Saint-Etienne de Raphaël Glucksmann, sous des jets de peinture et de canettes.A cinq semaines des élections européennes, celui qui conduisait la liste Place publique – soutenue par le Parti socialiste – avait alors pointé “des énergumènes” appartenant à La France insoumise comme ses agresseurs, notamment aiguillé par le témoignage d’un militant local, drapeau LFI sur l’épaule, qui avait admis “avoir fait partie de ceux qui ont expulsé” le leader social-démocrate.”Les propos poursuivis s’inscrivent (…) dans le sillage de ce débat d’intérêt général majeur suscité par ce fait d’actualité dans lequel une responsabilité dans ce climat de haine et de violence sur fond d’antisémitisme, comme l’a dénoncé Raphaël Glucksmann, a été imputée à La France insoumise”, a relevé le tribunal.Les magistrats ont également considéré que ce débat prenait “également sa source dans tout un ensemble de polémiques récurrentes à propos de pratiques et de propos, jugés violents, outranciers, complotistes et/ou antisémites de membres” de LFI.”La France insoumise est un mouvement antisémite, passionnément antisémite. C’est même le premier parti antisémite de France. Et le dire est un élément du débat. Désormais, c’est ainsi, c’est une opinion. Ce n’est pas un délit”, a réagi Raphaël Enthoven après l’énoncé du jugement de relaxe.

Shein: contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG, selon Amélie de Montchalin

L’ensemble des colis issus de Shein arrivés à l’aéroport de Roissy-CDG sont contrôlés jeudi dans le cadre d’une opération intervenant au lendemain du lancement d’une procédure de suspension de la plateforme, a indiqué la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin sur X.L’opération doit contribuer à alimenter les procédures en cours contre Shein et “les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites”, notamment des produits cosmétiques non autorisés, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons ou des appareils d’électroménager défaillants, a précisé la ministre dans un post sur le réseau social. Menée conjointement par la répression des fraudes (DGCCRF), les douanes, la gendarmerie du transport aérien notamment, cette opération doit permettre de contrôler 200.000 colis et de s’assurer de la conformité des produits, notamment en vérifiant la “véracité des déclarations et le respect des obligations fiscales et douanières”, a précisé la ministre des Comptes publics. Plusieurs procédures (administratives, judiciaires et au niveau européen) ont été engagées mercredi contre la plateforme après le tollé provoqué par la vente de poupées à caractère pédopornographique et d’armes de catégories A. Roissy-CDG est le deuxième aéroport européen avec deux millions de tonnes de fret traitées en moyenne chaque année, et il connaît un essor sans précédent des flux de e-commerce depuis 2022, a précisé le cabinet de la ministre à l’AFP. Chaque année, 95% des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire, selon Amélie de Montchalin.