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Des méduses forcent l’arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines

La centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus grande d’Europe occidentale, est complètement à l’arrêt depuis lundi matin en raison d’une “présence massive” de méduses dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement de ses réacteurs, un incident rare.Les unités de production n°2, 3, 4 et 6 se sont automatiquement arrêtées entre la nuit de dimanche et lundi matin à cause de cette “présence massive et non prévisible” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage, a annoncé EDF sur son site.Selon Elvire Antajan, chercheuse à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), “plusieurs milliers de méduses” sont entrées dans le port de Dunkerque, où la centrale pompe ses eaux de refroidissement.Cela n’a “pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, assure l’opérateur, rappelant que les stations de pompage se situent dans la partie non nucléaire de la centrale.Celle-ci se retrouve ainsi provisoirement complètement à l’arrêt, car ses deux autres unités de production, les n°1 et 5, sont actuellement en maintenance.L’incident “a interrompu la production d’électricité mais n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, souligne l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), interrogée par l’AFP.”Ce risque est connu et la centrale de Gravelines dispose de procédures en cas d’afflux d’éléments marins (méduses, algues) susceptibles de colmater ses dispositifs de filtration”, relève encore l’ASNR.Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, par son nombre de réacteurs et sa capacité de production (6 réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun). Le site doit par ailleurs accueillir deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) de 1.600 MW chacun à l’horizon 2040.- Redémarrage dans les prochains jours -Selon EDF, les unités de production n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dimanche entre 23H00 et minuit, “conformément aux dispositifs de sûreté et de protection”, et “l’unité n°6 s’est arrêtée automatiquement à son tour” lundi à 06H20.”Les équipes de la centrale sont mobilisées et procèdent actuellement aux diagnostics et interventions nécessaires pour pouvoir redémarrer les unités de production en toute sûreté”, assure encore EDF.Leur redémarrage est prévu l’une après l’autre dans les prochains jours, a précisé ultérieurement EDF.”Il n’y a pas de risque de pénurie” pour le réseau électrique à cause de cet incident, a affirmé à l’AFP une porte-parole du groupe, car d’autres centrales nucléaires et d’autres sources d’énergie fonctionnent en ce moment, comme le solaire.Des réacteurs nucléaires paralysés à cause d’une invasion de méduses, c’est “assez rare”, mais EDF a déjà connu ça “dans les années 1990”, toujours selon cette porte-parole.Des cas similaires se sont déjà produits aux États-Unis, en Écosse, en Suède ou encore au Japon.Les méduses en cause à Gravelines sont des “Rhizostoma octopus”, selon Mme Antajan de l’Ifremer, des “organismes qui n’ont pas une capacité de nage suffisante pour décider dans quelle direction elles vont aller” et qui sont donc “transportées par les courants”.La prolifération dans le monde des méduses, animaux marins gélatineux et urticants, est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.La présence de méduses sur le littoral du nord de la France “est régulière et saisonnière”, explique à l’AFP Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).”Quasiment tous les étés maintenant il y a des signalements de grands bancs de méduses”, relève cet expert. Avec la raréfaction du poisson, elles ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur alimentation, donc “elles vont croître sans problème”.La hausse des températures de la mer peut aussi jouer un rôle dans leur prolifération accrue en été, car une eau qui se réchauffe plus vite au printemps facilite la naissance des bébés-méduses, toujours selon M. Mallevoy.

Pollution plastique: 184 Etats tâtonnent pour essayer de trouver un accord

Des diplomates venus de 184 pays tentent lundi d’arrondir les angles et de réduire leurs profondes divisions dans l’espoir de pouvoir afficher jeudi comme prévu le premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin.Après une journée de répit dimanche faisant suite à une première semaine de discussions onusiennes qui n’a marqué aucune avancée décisive, les délégués ont repris lundi leurs travaux en groupes de travail spécialisés ou régionaux.Quelques rencontres informelles voire “informelles-informelles” ont eu lieu dimanche; ce qui signifie en langage onusien des rencontres hors du cadre corseté et transparent des négociations formelles.Ces rendez-vous discrets, parfois dans des villas autour du lac Léman, permettent une meilleure compréhension respective de positions antagonistes.Même s’il ne contient pas grand chose, il y aura un traité comme prévu jeudi, a assuré un négociateur africain à l’AFP qui parle sous condition d’anonymat. “Nous n’avons pas travaillé trois ans pour repartir sans rien”.Les négociations informelles “vont maintenant très vite”, ajoute une autre source diplomatique. Selon cette source, le fait que certains Etats acceptent ces réunions “informelles-informelles”, alors qu’ils sont opposés idéologiquement, est un signe de “recherche de compromis”.- Pays “ambitieux” -Depuis le début des pourparlers il y a deux ans et demi, un groupe de pays essentiellement pétroliers (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie…) bloque le processus. Les Etats-Unis sont proches de cette mouvance, ainsi que l’Inde. Ils souhaitent que le traité porte quasi exclusivement sur le traitement du plastique à l’état de déchets, et s’opposent à toute contrainte sur la partie “amont” du plastique, issu du pétrole.En face, un groupe grandissant de pays – qualifiés d'”ambitieux” – veulent des mesures pour réguler la production, seule solution pour freiner le fléau de la pollution plastique qui s’infiltre dans les écosystèmes, les montagnes, les fleuves, les océans, et jusqu’à l’intérieur du corps humain.Ce groupe demande que le traité comporte une clause prévoyant une réduction de la production exponentielle de plastiques, qui doit tripler d’ici 2060. Il réunit les 27 pays de l’Union européenne (UE), de nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada ainsi que la plupart des pays îliens submergés par des vagues de déchets plastique venus de l’océan.Pour le représentant des Palaos, archipel du Pacifique, qui s’exprime au nom de 39 micro-Etats îliens, le traité doit servir à nettoyer les déchets qui sont “déjà en train d’étouffer l’océan”. “Nous savions avant de venir que cela ne serait pas facile (…), nous sommes venus ici pour essayer de trouver des priorités”, dit à l’AFP l’ambassadeur de la Barbade à l’ONU, Matthew Wilson.- un vote ? -“Le temps presse”, a alerté Eirik Lindebjerg, conseiller au WWF sur les politiques plastique, qui suggère, comme d’autres ONG, une accélération radicale des procédures.”La majorité ambitieuse qui s’est engagée depuis longtemps pour demander un traité fort a choisi de laisser une poignée de pays bloquer le processus. Espérer trouver une porte de sortie par le consensus est une illusion”, a-t-il déclaré à l’AFP.”La seule solution possible pour finaliser un texte dans les temps impartis est de recourir à un vote” selon lui.Mais le consensus – et non le vote – est la règle par défaut.”En déclenchant un vote, la minorité qui bloque le processus réaliserait qu’elle va perdre et serait forcée à faire des compromis” ajoute Claire Arkin, porte-parole de l’ONG Gaia (Global alliance for incinerator alternatives), basée en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis. “Il n’est pas trop tard, mais il faut qu’il soit annoncé aussi vite que possible”.Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts cadres d’administration, soit les responsables de l’environnement d’une centaine de pays, sont attendus à Genève à partir de mardi pour aider à débloquer la fin des négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a appelé lundi “toutes les parties à être constructives et orientées vers les résultats”. “Nous avons plus de parenthèses dans le texte (c’est-à-dire de paragraphes sur lesquels les pays ne sont pas encore parvenus à s’entendre, ndlr) que de plastique dans la mer”, a-t-elle dit.

Des méduses forcent l’arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines

Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) sont lundi à l’arrêt en raison de la “présence massive et non prévisible de méduses” dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement des réacteurs, a annoncé EDF.Ces arrêts automatiques des unités 2, 3, 4 et 6 “n’ont pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, assure EDF sur son site.”Ces arrêts sont consécutifs à la présence massive et non prévisible de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage, situés en partie non nucléaire des installations”, explique l’opérateur.La centrale est ainsi provisoirement complètement à l’arrêt, car ses deux autres unités de production, les 1 et 5, sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, par son nombre de réacteurs et sa capacité de production (6 réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun). Le site doit par ailleurs accueillir deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) de 1.600 MW chacun à l’horizon 2040.Selon EDF, les unités de production n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dimanche entre 23H00 et minuit, “conformément aux dispositifs de sûreté et de protection”, et “l’unité n°6 s’est arrêtée automatiquement à son tour” lundi à 06H20.”Les équipes de la centrale sont mobilisées et procèdent actuellement aux diagnostics et interventions nécessaires pour pouvoir redémarrer les unités de production en toute sûreté”, assure encore EDF.Selon une porte-parole de l’opérateur interrogée par l’AFP, leur redémarrage est pour l’instant prévu pour jeudi.”Il n’y a pas de risque de pénurie” pour le réseau électrique à cause de cet incident, a assuré cette porte-parole, car d’autres centrales nucléaires et d’autres sources d’énergie fonctionnent en ce moment, comme le solaire.Des réacteurs nucléaires paralysés à cause d’une invasion de méduses, c’est “assez rare”, mais EDF a déjà connu ça “dans les années 1990”, toujours selon la porte-parole du groupe interrogée par l’AFP.Des cas similaires se sont déjà produits, notamment dans les années 2010, aux États-Unis, en Écosse, en Suède ou encore au Japon.La prolifération de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

Des méduses forcent l’arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines

Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) sont lundi à l’arrêt en raison de la “présence massive et non prévisible de méduses” dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement des réacteurs, a annoncé EDF.Ces arrêts automatiques des unités 2, 3, 4 et 6 “n’ont pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, assure EDF sur son site.”Ces arrêts sont consécutifs à la présence massive et non prévisible de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage, situés en partie non nucléaire des installations”, explique l’opérateur.La centrale est ainsi provisoirement complètement à l’arrêt, car ses deux autres unités de production, les 1 et 5, sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, par son nombre de réacteurs et sa capacité de production (6 réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun). Le site doit par ailleurs accueillir deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) de 1.600 MW chacun à l’horizon 2040.Selon EDF, les unités de production n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dimanche entre 23H00 et minuit, “conformément aux dispositifs de sûreté et de protection”, et “l’unité n°6 s’est arrêtée automatiquement à son tour” lundi à 06H20.”Les équipes de la centrale sont mobilisées et procèdent actuellement aux diagnostics et interventions nécessaires pour pouvoir redémarrer les unités de production en toute sûreté”, assure encore EDF.Selon une porte-parole de l’opérateur interrogée par l’AFP, leur redémarrage est pour l’instant prévu pour jeudi.”Il n’y a pas de risque de pénurie” pour le réseau électrique à cause de cet incident, a assuré cette porte-parole, car d’autres centrales nucléaires et d’autres sources d’énergie fonctionnent en ce moment, comme le solaire.Des réacteurs nucléaires paralysés à cause d’une invasion de méduses, c’est “assez rare”, mais EDF a déjà connu ça “dans les années 1990”, toujours selon la porte-parole du groupe interrogée par l’AFP.Des cas similaires se sont déjà produits, notamment dans les années 2010, aux États-Unis, en Écosse, en Suède ou encore au Japon.La prolifération de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

Canicule: une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest

La vague de chaleur en cours depuis vendredi est encore montée d’un cran lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge canicule jusqu’à mardi par Météo-France.Cet épisode, le deuxième à toucher le pays cet été après celui du 19 juin au 4 juillet, est aussi le 51e enregistré depuis 1947, selon l’institut national.Le niveau de vigilance rouge, le plus élevé, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.De la Charente-Maritime à l’Aude sont attendues des maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche.Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail.”Aujourd’hui je fermerai à 18h00 au lieu de 19h45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200 degrés”, explique Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 6h00 (…) et on espère boucler à 13h00″, souligne Jason Andrés sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes).”L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés”, ajoute l’ouvrier.Au restaurant du village, les employés souffrent aussi : “dès qu’on allume la friteuse, le four et le bain-marie, il fait très, très chaud”, confiait Anna Ribeiro avant de servir 80 à 130 couverts à la mi-journée.- Un épisode durable -La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis trois jours sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Ces niveaux d’alerte ont été reconduits pour mardi par Météo-France, qui s’attend à ce que l’épisode dure “au moins” jusqu’au week-end.À Mont-de-Marsan, Linda Lahbib, aide-soignante qui “préfère la chaleur au froid”, prévoit néanmoins de “rester dedans” lundi après-midi, profitant “d’une salle refaite et climatisée” dans le centre d’accueil pour handicapés où elle travaille. Même stratégie pour des touristes belges à Lyon: “on visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, relate Sébastien Hoet avant de passer l’après-midi dans la piscine de sa maison de location.À Limoges où l’on attend 40°C, habitants et visiteurs pourront se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0800 06 66 66, joignable de 8h à 19h (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où un vent sec et chaud a compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C sur les Corbières.tsq-cko-eve-mli/ppy/bow

Canicule: une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest

La vague de chaleur en cours depuis vendredi est encore montée d’un cran lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge canicule jusqu’à mardi par Météo-France.Cet épisode, le deuxième à toucher le pays cet été après celui du 19 juin au 4 juillet, est aussi le 51e enregistré depuis 1947, selon l’institut national.Le niveau de vigilance rouge, le plus élevé, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.De la Charente-Maritime à l’Aude sont attendues des maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche.Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail.”Aujourd’hui je fermerai à 18h00 au lieu de 19h45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200 degrés”, explique Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 6h00 (…) et on espère boucler à 13h00″, souligne Jason Andrés sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes).”L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés”, ajoute l’ouvrier.Au restaurant du village, les employés souffrent aussi : “dès qu’on allume la friteuse, le four et le bain-marie, il fait très, très chaud”, confiait Anna Ribeiro avant de servir 80 à 130 couverts à la mi-journée.- Un épisode durable -La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis trois jours sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Ces niveaux d’alerte ont été reconduits pour mardi par Météo-France, qui s’attend à ce que l’épisode dure “au moins” jusqu’au week-end.À Mont-de-Marsan, Linda Lahbib, aide-soignante qui “préfère la chaleur au froid”, prévoit néanmoins de “rester dedans” lundi après-midi, profitant “d’une salle refaite et climatisée” dans le centre d’accueil pour handicapés où elle travaille. Même stratégie pour des touristes belges à Lyon: “on visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, relate Sébastien Hoet avant de passer l’après-midi dans la piscine de sa maison de location.À Limoges où l’on attend 40°C, habitants et visiteurs pourront se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0800 06 66 66, joignable de 8h à 19h (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où un vent sec et chaud a compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C sur les Corbières.tsq-cko-eve-mli/ppy/bow

Métallurgie: Novasco a un mois et demi pour trouver un repreneur

Le métallurgiste Novasco, qui emploie quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire, un an après un projet de reprise par un fonds britannique, qui ne s’est pas concrétisé.Le tribunal de Strasbourg, qui a prononcé le redressement, a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical.L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’Etat, qui a apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg “a fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre”, a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).Une nouvelle audience est prévue le 25 septembre.Le calendrier, “contraint par le niveau de la trésorerie” du groupe, n’a pas permis de mettre en place une période d’observation, a observé le syndicaliste.”La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre début octobre”, a-t-il affirmé. “Il faut que le tribunal puisse statuer sur un repreneur avant une rupture de trésorerie”.Le délai relativement court donné pour les offres de reprises vise à inciter des candidats potentiels “à sortir du bois”, a expliqué le représentant syndical.Avec l’ouverture d’une procédure de conciliation fin juin, des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes, sans compter les emplois indirects.- “C’est compromis pour Hagondange” -Les syndicats comme les représentants de l’entreprise présents à l’audience ont fait valoir qu’il y avait des candidats pour reprendre Novasco. “La crainte d’aujourd’hui c’était que le tribunal décide de passer immédiatement à la liquidation”, selon M. Amadoro.”On a trois semaines un mois devant nous pour continuer à faire émerger des offres”, a déclaré le syndicaliste, tout en reconnaissant que “c’est compromis pour Hagondange”. “On espère, mais aujourd’hui ça a l’air assez mal embarqué”.Aux termes de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’Etat a versé 75 millions d’euros à Novasco et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon M. Amadoro. Greybull de son côté n’a versé que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.”C’était assez prévisible malheureusement mais il y a un an il n’y avait que ce candidat-là et le tribunal avait le choix entre ça et liquider la société”, a relevé M. Amadoro, dénonçant “l’absurdité de tout ça”: “On nous parle de transition écologique et de protection de l’industrie et on va fermer une aciérie électrique”.Victime du repli du marché automobile, Novasco a aussi joué de malchance, avec un accident qui a blessé trois ouvriers de l’usine d’Hagondange en novembre dernier lors de la chute d’une poche de métal en fusion.L’accident a entraîné sept semaines d’arrêt d’activité, après quoi “le doute s’est emparé du management”, confiait le mois dernier à l’AFP un représentant de la direction.La même source disait alors avoir besoin “d’au moins 100 millions d’euros supplémentaires” pour poursuivre l’activité, tout en reconnaissant qu’il était “compliqué d’identifier des industriels capables de mettre autant d’argent”.La direction insistait alors sur “la perte de souveraineté que représenterait la fin de la production sur l’aciérie électrique décarbonée” de Hagondange. “Si le site s’arrête de fonctionner de manière durable, c’est impossible à redémarrer”.Après la pause estivale, le travail doit reprendre théoriquement le 25 août, “mais il n’y a plus de travail”, remarque M. Amadoro.Les syndicats ont prévu une assemblée générale ce jour-là, puis une “marche citoyenne” à Hagondange le 4 septembre.