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Lennart Monterlos est arrivé en France, après plusieurs mois de détention en Iran

Lennart Monterlos, le cyclotouriste franco-allemand de 19 ans qui avait été arrêté et emprisonné en juin en Iran avant d’être libéré le weekend dernier, est arrivé jeudi matin à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, a-t-on appris auprès de deux sources proches du dossier.Le jeune homme est arrivé à Paris peu avant 09H20 locales (07H20 GMT), ont indiqué ces sources. Il est sorti de l’aéroport en toute discrétion.Interrogés par l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères, et l’avocate de ses parents, Me Chirinne Ardakani, se sont refusé à tout commentaire.Aucune information n’était disponible sur son état de santé physique et psychologique.Il devait être pris en charge par les médecins du centre de crise et de soutien du ministère français, comme il est d’usage après un retour de détention à l’étranger.Originaire de l’est de la France, Lennart Monterlos, de mère allemande et de père français, avait été arrêté mi-juin à Bandar-Abbas (sud), au troisième jour du conflit entre l’Iran et Israël au moment où il s’apprêtait à quitter l’Iran en direction de l’Afghanistan après une traversée du pays à vélo en solitaire. Son visa iranien arrivait alors bientôt à expiration. Lennart Monterlos était sorti de prison le week-end dernier après avoir été acquitté par la justice iranienne d’accusations d’espionnage. Il avait ensuite été accueilli à l’ambassade de France à Téhéran, dans l’attente de papiers administratifs l’autorisant à quitter la République islamique, avaient expliqué à l’AFP des sources proches du dossier.”Nous sommes soulagés du retour de notre fils auprès de nous”, avaient réagi mercredi ses parents dans une déclaration écrite transmise à l’AFP par leur avocate Me Chirinne Ardakani. “Mais nos pensées vont immédiatement à Cécile (Kohler) et Jacques (Paris) dont nous espérons le retour dans les plus brefs délais et pour qui nous continuerons à nous battre aux côtés de leurs familles ainsi qu’à l’ensemble des otages européens toujours arbitrairement détenus”, avaient-ils ajouté.Mercredi, le président Emmanuel Macron et le ministre français des Affaires étrangères démissionnaire Jean-Noël Barrot avaient assuré que la France n’oubliaient pas ces deux ressortissants qui sont emprisonnés depuis bientôt trois et demi.Le couple Kohler/Paris, arrêté en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique en Iran, ont été inculpées d'”espionnage pour le Mossad”, les services de  renseignement israéliens, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”.Leur sort est encore incertain mais Téhéran a fait savoir qu’il négociait un échange de prisonniers avec Paris.

‘Sending you love from Gaza’: Palestinians hail ceasefire deal

Palestinians in Gaza clapped, cheered and danced in the pre-dawn darkness on Thursday, after Israel and Hamas agreed a ceasefire and hostage release deal in a major step towards ending the devastating two-year war in the territory.Around a dozen young men shouted joyful chants of “Allahu akbar”, meaning God is the greatest, outside Khan Yunis’s …

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Tags de cercueils en lien avec l’Ukraine: quatre hommes nés en Moldavie jugés à Paris en février

Quatre hommes nés en Moldavie seront jugés le 23 février devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir réalisé en juin 2024 des tags représentant des cercueils avec des inscriptions faisant référence au conflit ukrainien, dans une opération considérée comme “une entreprise de démoralisation de l’armée” française.Ce dossier fait partie d’une série d’affaires liées à des ingérences étrangères et visant à “semer le trouble” et “créer des fractures” dans la population, avait affirmé la procureure de Paris Laure Beccuau le 12 septembre. Parmi elles: les étoiles de David bleues taguées en région parisienne (deux Moldaves mis en cause), les Mains rouges peintes sur le mémorial de la Shoah (quatre Bulgares seront jugés fin octobre) ou encore les têtes de cochon déposées devant des mosquées. Pour les tags de cercueils, les quatre hommes, dont deux sont sous mandat d’arrêt, comparaîtront pour dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription commise en réunion, et pour avoir participé à une entreprise de démoralisation de l’armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix. Ce dernier délit fait encourir cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.Agés de 30, 36, 44 ans et 50 ans, ces hommes – trois de nationalité moldave et un dont la nationalité est inconnue – sont soupçonnés d’avoir commis ces faits entre les 18 et 20 juin 2024.- 100 euros par jour -Le 20 juin 2024, à 01H30 du matin, des policiers avaient surpris un homme en train de taguer un mur avec une bombe de peinture rouge et un pochoir représentant un cercueil vide avec l’inscription “Stop the death now! Mriya Ukraine”, tandis qu’un autre faisait le guet.De tels tags avaient été notamment retrouvés sur les bâtiments de l’AFP et du Figaro.Des tags au pochoir représentant un cercueil équipé d’ailes d’avion, avec la mention “Des Mirage pour l’Ukraine”, avaient été découverts dans d’autres endroits de Paris, certains accompagnés de la mention “Mirya” (“rêve” en ukrainien).Les deux Moldaves avaient expliqué être payés 100 euros par jour pour réaliser ces tags.L’enquête a mis en évidence la présence à Paris d’un troisième homme, qui les avait recrutés et était le chef de l’opération sur place, leur disant où taguer.Les investigations réalisées via la coopération policière ont par ailleurs permis d’identifier une quatrième personne, Alexandr Grigorenco, comme donneur d’ordres: ce “fervent sympathisant du parti politique pro-russe SOR”, qui avait déjà “commandité des actions similaires en France quelques jours plus tôt”, est le beau-père d’un auteur de telles inscriptions dans le secteur de l’Assemblée nationale entre les 6 et 8 juin 2024, selon l’ordonnance que l’AFP a pu consulter.Le 22 juin 2024, le ministre moldave des Affaires étrangères, Mihai Popsoi, avait condamné “fermement les tactiques hybrides de la Russie en France consistant à impliquer des citoyens de Moldavie dans des actes de vandalisme et d’incitation à la haine”.- “Menace” -Les tags ont été réalisés “dans un contexte de guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine”, qui bénéficie du soutien de la France, Paris fournissant notamment à Kiev des avions de chasse Mirage-2000, rappelle le magistrat instructeur.Pour lui, ils ne peuvent s’analyser autrement que comme “une menace”: ils étaient “destinés à avoir un fort impact médiatique afin de démoraliser l’armée de l’air française”.Les avocats des deux Moldaves pris en flagrant délit, Louis Gloria et Emanuel de Dinechin, ont déploré que l’infraction de démoralisation de l’armée ait été retenue: “elle est contraire à la liberté d’expression car potentiellement très dangereuse pour les journalistes intervenant sur les sujets de défense, et contraire au principe de précision de la loi pénale, le +moral de l’armée+ étant une notion de psychologie impossible à jauger objectivement”.Ils ont souligné que cette infraction était “tombée en désuétude depuis la guerre d’Algérie”.En janvier 2025, le Conseil constitutionnel a estimé que la loi liée était conforme à la Constitution et ne portait pas atteinte à la liberté d’expression.Les deux Moldaves interpellés ont été libérés en octobre 2024 sous contrôle judiciaire. Le chef de la bande et le donneur d’ordre font de leur côté l’objet de mandats d’arrêt délivrés au printemps 2025.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Atxu Marima, indien déraciné porte-parole des peuples d’Amazonie

Après que son père a été attaqué par un jaguar, Atxu Marima et sa famille ont quitté leur tribu des Hi-Merima, coupée du monde dans la forêt amazonienne au Brésil, pour rejoindre “la société civilisée”.Ce contact sera fatal à une grande partie de sa famille, décimée par la grippe. Aujourd’hui seul survivant, il ne peut pas revenir dans sa communauté, de peur de leur transmettre un virus qui pourrait devenir mortel. Il a décidé de se faire le porte-parole des “peuples coupés du monde”.”Je suis là pour raconter l’histoire de mon peuple”, affirme Atxu Marima, rencontré par l’AFP lors d’un voyage à Paris pour sensibiliser à leur cause.- “Tout le monde est tombé malade” – Atxu Marima est né chez les Hi-Merima, tribu nomade du sud de l’état d’Amazonas, au nord-ouest du Brésil. Il a grandi jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, entre les rivières Purus et Jurua, dans cette communauté, l’une des 114 tribus coupées du monde reconnues dans ce pays.Pendant des années, les autorités brésiliennes ont encouragé le contact avec ces communautés, avant de changer leur fusil d’épaule en 1987, au vu des ravages occasionnées.Atxu Marima en a fait l’expérience.Ce quadragénaire, père de trois enfants, sourit à l’évocation de ses souvenirs d’enfance en Amazonie: les chants adressés aux arbres pour qu’ils donnent plus de fruits, les courses à travers la forêt avec ses frères et soeurs…Jusqu’au jour où un jaguar a attaqué son père. Grièvement blessé à la tête, ce dernier a commencé à délirer, voyant ses propres enfants comme des proies, des tapirs ou des cochons qu’il fallait chasser.Inquiète pour ses enfants, sa mère les emmène loin de leur père, abandonné dans un hamac, au-dessus d’un trou creusé pour lui servir de tombe.”Ma famille, en particulier ma mère, a alors décidé d’entrer dans le +monde civilisé+”, raconte Atxu Marima.Exposés à des virus contre lesquelles ils n’avaient aucune défense immunitaire, sa mère, sa tante et plusieurs de ses frères meurent des suites d’une grippe. Seuls survivants, Atxu et quatre de ses frères et soeurs sont alors placés dans différentes familles d’accueil.Sa famille adoptive le rebaptise Romerito et le fait travailler dans des “conditions proches de l’esclavage” jusqu’à ses 15 ans environ.Il n’a eu aucune nouvelle de ses frères et soeurs. Il pense être le seul encore en vie.”Je ne peux pas reprendre contact avec mon peuple (…) Je leur transmettrais une maladie”, dit Atxu Marima: “Je ne suis plus quelqu’un de la forêt.”- “Mon territoire” -Depuis 1987, le Brésil a adopté une politique de non-contact, n’autorisant les interactions que si elles ont été initiées par les autochtones eux-mêmes.Auparavant, “il n’était pas rare que la moitié des personnes +non-contactées+ meurent dans l’année suivant leur premier contact”, explique Priscilla Schwarzenholz, chercheuse à Survival International, une ONG de défense des droits des peuples autochtones qui a accueilli Atxu Marima à Paris.Selon Atxu Marima, les peuples isolés ont peur du monde extérieur parce qu’ils craignent “d’être abattus, car les +civilisés+ ont des armes”.Aujourd’hui, il travaille avec la Fondation brésilienne pour les peuples indigènes (Funai) à la surveillance du territoire des Hi-Merima, qui a été reconnu par le gouvernement en 2005.Il parle avec fierté de son travail contre les pêcheurs clandestins qui tentent d'”envahir” cette zone.Une nuit, “nous avons dormi à l’embouchure du fleuve Branco”, raconte-t-il: “À l’aube, nous avons entendu un moteur (de bateau) s’approcher et nous avons intercepté” des pêcheurs, qui ont rejeté leur prise à l’eau.”C’était en territoire indigène, mon territoire”, dit-il.Les incendies de forêt et la déforestation sont une autre menace pour leur survie. Les fortes chaleurs et la sécheresse de l’année dernière ont mis en danger leurs habitations et leur chasse, souligne-t-il.Malgré ses menaces, la communauté des Hi-Merima s’est agrandie ces vingt dernières années, notamment depuis que les intrusions sur leur territoire ont été interdites.”On peut voir qu’il y a des enfants, des bébés. (…) Ils grandissent et sont en bonne santé”, explique Priscilla Schwarzenholz, estimant qu’ils sont environ 150 aujourd’hui, d’après les traces qu’ils laissent dans la forêt.”Ils (les Hi-Merima) ne savent pas que j’existe”, dit Atxu Merima. Mais raconter son histoire est sa façon de rester lié à eux.Il porte la voix de ces peuples isolés, plaidant pour qu’ils décident eux-même si, et quand, ils souhaitent entrer en contact avec le reste du monde. En attendant, dit-il, “laissons les vivre en paix”.

Triple meurtre à Angers: procès renvoyé car la condamnation était écrite avant le verdict

Le procès d’un Soudanais pour un triple meurtre à Angers en 2022 a été renvoyé jeudi en raison d’une mention de la condamnation à perpétuité de l’accusé figurant par erreur sur un document de la cour d’assises, à la veille du verdict.Le procès a été renvoyé à la demande d’avocats de la défense et de certaines parties civiles, qui ont plaidé le “doute sur l’impartialité” du président de la cour, Xavier Lenoir, après la lecture du document reprenant la liste des questions auxquelles magistrats et jurés devaient répondre. Ce document mentionnait la condamnation de l’accusé à la “réclusion criminelle à perpétuité”.”Cet élément est un dysfonctionnement que j’assume”, a déclaré dans la matinée le président de la cour d’assises du Maine-et-Loire, Xavier Lenoir, expliquant avoir effectué un “système de copié-remplacé classique” sur une affaire précédente.De nouvelles dates devront être programmées pour ce procès qui avait débuté le 3 octobre et devait s’achever vendredi.Le président de la cour a précisé que l’accusé restait en détention provisoire jusqu’au nouveau procès.L’annonce de ce renvoi a été accueillie par des pleurs et de la “colère” du côté des familles des victimes. “On va devoir tout revivre”, a-t-on entendu dans la salle avant la levée de l’audience.Me Yassine Bouzrou, qui a été de ceux parmi les avocats des parties civiles ayant soutenu la “suspicion légitime” du président de la cour d’assises, a expliqué avoir voulu empêcher que “l’accusé puisse bénéficier de ces erreurs” de procédure, notamment pour solliciter une remise en liberté. Al Khawad Al Zine Sulaymane, de nationalité soudanaise et âgé de 35 ans, comparaissait devant la cour d’assises du Maine-et-Loire pour les meurtres, un soir de juillet 2022 à Angers, de trois jeunes hommes âgés de 16, 18 et 20 ans avec lesquels il avait eu une altercation plus tôt. Il est également accusé d’avoir blessé trois autres personnes et d’avoir agressé sexuellement deux jeunes filles ce même soir.

Cédric Jubillar “n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”, affirme son ex-compagne

“Il n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”: entendue par la cour d’assises du Tarn, Séverine, une des ex-compagnes de Cédric Jubillar a évoqué jeudi ses “doutes” causés par l’attitude désinvolte et les mensonges de l’accusé, rencontré après la disparition de sa femme Delphine.”J’ai eu des fois des doutes parce qu’il ne cherchait pas trop sa femme non plus mais je me suis toujours dit que c’était pas lui qui avait fait du mal à Delphine”, a affirmé Séverine au 12e jour d’audience, avant que la petite amie suivante de l’accusé, dernière témoin de ce procès, ne soit entendue jeudi après-midi.Séverine, 48 ans, a rencontré le peintre-plaquiste de 38 ans en avril 2021, lors d’une battue destinée à retrouver d’éventuels indices concernant l’infirmière disparue quatre mois plus tôt dans le village de Cagnac-les-Mines, près d’Albi.Quelques jours après, “une relation s’est installée, j’étais curieuse, donc je me suis dit pourquoi pas me mettre en relation avec lui pour essayer d’en savoir un peu plus”, a-t-elle dit.- Aveux “en rigolant” -Questionnée sur les révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites durant leur relation qui s’est étalée sur quelques semaines avant son incarcération en juin 2021, Séverine a confirmé qu’il lui avait affirmé avoir enterré le corps de son épouse “près d’une ferme qui a brûlé”: “Il le disait en rigolant”.Au long d’une longue audition souvent confuse, elle a également été interrogée sur ses échanges avec Marco, un ex-codétenu de Cédric Jubillar venu à sa rencontre à l’automne 2021, qui a témoigné mercredi, affirmant avoir également recueilli ses confidences à propos du meurtre de sa femme.Selon Marco, Cédric Jubillar lui aurait demandé de s’assurer que l’emplacement du corps de Delphine était sûr, mais également d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui, alors que Séverine était chargée de lui fournir les noms et photos de cet amant résidant à Montauban et de sa compagne.Interrogé jeudi, Cédric Jubillar a qualifié de “blagues” ces propos et a continué, comme depuis le début de l’enquête, à nier être responsable de la disparition mystérieuse de l’infirmière. Son corps n’a jamais été retrouvé.- “Assurance-vie” et “Escobar” -Coiffée de longues dreadlocks décolorées et portant des lunettes, la Tarnaise a confirmé avoir rencontré Marco et lui avoir fourni des informations, ce qui lui avait valu d’être placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée, mais a cherché à relativiser l’importance de son témoignage: “Il me disait qu’il avait braqué le cousin de Pablo Escobar…”. Avant d’accuser l’ex-prisonnier résidant désormais au Portugal: “Pour moi, c’est un indic”. Poussée à raconter son quotidien avec Cédric Jubillar à l’époque où il était en liberté, Séverine a dépeint un homme capable de “mentir en vous regardant droit dans les yeux”, parfois capable de violence avec son fils Louis, espérant récupérer “7.000 euros d’assurance-vie” après la mort de Delphine.”Il n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”, a-t-elle souligné, lançant: “Parfois j’ai le doute, mais je suis pas folle pour me mettre avec quelqu’un que je sais coupable”.Au moment d’évoquer une brouille survenue la veille de l’arrestation de Cédric Jubillar, elle a expliqué qu’il “était énervé, il ne voulait pas voir le dossier, parce qu’il avait peur de voir tout ce qu’on disait de lui”.”Au jour d’aujourd’hui, ce que vous savez c’est que vous ne savez rien ?”, a demandé Emmanuelle Franck, avocate de l’accusé. “Oui, je ne sais rien”, a-t-elle répondu.Jeudi après-midi, Jennifer, sa dernière petite amie, à qui Cédric aurait confié “à plusieurs reprises” cette année avoir “étranglé” sa femme, à l’intérieur de la maison du couple à Cagnac-les-Mines, sera entendue par la cour.Interrogée en juillet dernier par les enquêteurs, la jeune femme a affirmé aux gendarmes que Cédric avait même mimé sur elle le geste de l’étranglement, en lui disant: “Si tu me trompes, tu vas finir à côté d’elle”.Après les derniers témoignages entendus jeudi, l’accusé sera interrogé en longueur vendredi.

Santé: les médicaments devraient être au rendez-vous cet hiver

L’hiver s’annonce sous de meilleurs auspices que les précédents, dans un “contexte favorable” de disponibilité des médicaments les plus couramment utilisés pendant cette période, a annoncé jeudi l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).”Après plusieurs saisons hivernales marquées par des pénuries, cette saison 2025-2026 débute dans un contexte de disponibilité des médicaments au niveau national favorable”, a indiqué l’autorité sanitaire à l’occasion du lancement de son plan hivernal visant à surveiller les stocks et les approvisionnements des médicaments hivernaux afin d’anticiper toute difficulté.Depuis trois ans, l’agence déploie chaque hiver un plan destiné à éviter les pénuries de médicaments à une période marquée par une forte circulation de diverses maladies, qu’elles soient bactériennes (nécessitant des antibiotiques) ou virales comme la grippe saisonnière.Depuis 2023, 13 molécules sont surveillées, parmi lesquelles des antibiotiques, des médicaments contre la fièvre, des corticoïdes et des traitements de l’asthme.Cette année, une 14ᵉ molécule (l’amoxicilline/acide clavulanique 1000 mg/125 mg) s’ajoute à la liste des antibiotiques suivis en réponse aux difficultés signalées par les professionnels de santé l’hiver dernier et à “l’augmentation habituelle des prescriptions sur la période”, selon un communiqué de l’ANSM.Le plan hivernal prévoit aussi la surveillance de “dispositifs médicaux indispensables”, comme les matériels de réanimation pédiatrique et adulte ou les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod), ajoute l’institution.Le début des années 2020 avait été marqué par la pénurie de certains traitements, dont des antibiotiques courants comme l’amoxicilline, en particulier dans leurs versions destinées aux enfants.

Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”

Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.