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Macron convie les forces politiques à l’Elysée avant de désigner un Premier ministre

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le président de la République a convié dans la nuit les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale à 14H30 à l’Elysée, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, selon des sources concordantes. Il a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Le temps presse. Si le dépôt du projet de budget pour 2026 n’est pas déposé lundi, ce dernier risquerait de ne pas pouvoir être adopté avant le 31 décembre. Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce présidentielle. Une prochaine prise de parole du chef de l’Etat est évoquée par son entourage. Il ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis la dernière déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, un scénario revenait en force, la reconduction de Sébastien Lecornu, même si l’hypothèse Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise, ou de la désignation d’un autre Premier ministre était toujours sur la table.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’État. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Élysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce weekend. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.  

Cédric Jubillar sur le gril vendredi, après des témoignages accablants

Journée cruciale vendredi au procès de Cédric Jubillar. L’interrogatoire très attendu de l’accusé soumis, sans vaciller, cette semaine au rouleau compresseur de témoignages incriminants, constitue pour l’accusation une des dernières chances d’obtenir des aveux.Depuis la disparition mystérieuse de sa femme fin 2020, le peintre-plaquiste n’a cessé de clamer son innocence dans le meurtre de l’infirmière de 33 ans.”Je suis le coupable idéal”, a-t-il affirmé jeudi au dernier jour de plusieurs témoignages accablants. “C’est l’effet des médias, j’ai été condamné avant même le procès”, a-t-il estimé, lors d’une de ses rares prises de parole de ces trois dernières semaines d’audiences. Dans cette énigme sans corps, ni aveux, ni preuves tangibles, Cédric Jubillar “a un double discours depuis le début de cette enquête”, juge Mourad Battikh, avocat des parties civiles. “Il clame son innocence devant l’institution judiciaire et, dans la sphère privée, il ne va avoir de cesse de répéter qu’il a commis le crime parfait, en cachant le corps de Delphine que personne ne retrouverait jamais”.Menaces de mort avant la disparition, confidences après, les auditions à charge se sont multipliées ces derniers jours. La mère de l’accusé a d’abord livré mercredi, rongée par la culpabilité, une déclaration de son fils confronté à la dislocation de son couple: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”, lui aurait-il dit peu avant la nuit du 15 au 16 décembre 2020.D’autres menaces similaires proférées par le mari en colère ont été rapportées par une amie de la disparue: “si Delphine me quitte un jour ou si elle trouve quelqu’un, je serais capable de la tuer, je la tuerais”. Et par un de ses amis: “j’ai envie de l’enterrer”.- Confidences -Jeudi, c’était au tour de ses anciennes petites amies de détailler les confidences qu’il leur aurait faites après la disparition de Delphine.Lors d’une visite au parloir lors de l’année écoulée, Jennifer, 31 ans, a rapporté : “Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”, allant jusqu’à mimer sur lui puis sur elle “la clé de coude” qui aurait causé la mort de Delphine Jubillar, née Aussaguel.Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a dit que Cédric lui avait affirmé, “en rigolant”, avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”.”Des blagues”, n’a cessé de justifier l’accusé confronté à ces accusations, ainsi que celles rapportées par deux anciens codétenus appelés à la barre mercredi.”C’est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu’il estime être absurdes, à savoir, qu’est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu’il met sur le compte de l’humour”, a commenté son avocate Emmanuelle Franck.- “Faux pas” ? -Son autre conseil Alexandre Martin se veut aussi confiant à la veille de cet interrogatoire récapitulatif de plusieurs heures, alors que jusqu’ici Cédric Jubillar n’a été questionné que ponctuellement sur des sujets précis. “Je ne crains pas le faux pas d’un innocent”, a lancé l’avocat au sortir de l’audience.La défense l’a bien “préparé”, a encore souligné Me Battikh, qui ne croit pas “qu’il passera aux aveux” vendredi. “Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès”, a-t-il dit, “il y a très peu de chance qu’il change de couloir de nage”. “Un aveu est toujours possible”, a estimé pour sa part Philippe Pressecq, autre avocat des parties civiles. “Les coups de théâtre sont fréquents. Peut-être que Cédric Jubillar aura un moment de vérité, d’authenticité, d’humanité. Pour lui, pour sa femme, pour les enfants”, a-t-il déclaré à l’AFP peu avant le procès.Le verdict est attendu le 17 octobre, après la dernière semaine d’audiences.

Lecornu, Borloo, un autre: Macron va mettre fin au suspense pour Matignon

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’Etat. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’Etat : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.  

Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort, est entré au Panthéon

Robert Badinter est entré jeudi au Panthéon, le temple de l’universalisme républicain, “avec les Lumières” et “les principes de l’Etat de droit”, lors d’une cérémonie solennelle en hommage à l’artisan de l’abolition de la peine de mort.Emmanuel Macron a promis dans son discours de continuer à “porter” son combat “jusqu’à l’abolition universelle”. “Pour Robert Badinter, chaque jour devant nous doit être un 9 octobre”, date de la loi de 1981 portant l’abolition de la peine de mort, a dit le chef de l’Etat sous la nef du Panthéon.Peu avant, le cénotaphe, cercueil au nom de l’ancien avocat et garde des Sceaux décédé en février 2024 à l’âge de 95 ans, était entré dans l’ancienne église du centre de Paris, devenue monument funéraire portant sur son fronton la devise “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante”.Sous les applaudissements du public venu nombreux, les mots du discours du ministre de la Justice de François Mitterrand ont résonné, quand il demanda à la tribune de l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981, et obtint “l’abolition de la peine de mort en France”, conformément à un engagement du président socialiste à rebours de l’opinion de l’époque.”Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue”, lançait l’homme de droit devenu homme politique aux députés dans un débat passionné.Parmi les temps forts, Julien Clerc a interprété sa chanson “L’assassin assassiné” consacrée en 1980 à la lutte pour l’abolition du châtiment suprême.Le comédien Guillaume Gallienne a lu un texte de Victor Hugo, précurseur dans ce même combat. Ce texte, comme d’autres, a été choisi par la veuve de l’avocat qui sauva plusieurs hommes de la guillotine, la philosophe Élisabeth Badinter, également applaudie à son arrivée sur place.”Robert Badinter entre au Panthéon avec les Lumières et l’esprit de 1789″, “avec les principes de l’Etat de droit”, a déclaré Emmanuel Macron dans son discours.”Il entre au Panthéon et nous entendons sa voix qui plaide ses grands combats essentiels et inachevés: l’abolition universelle de la peine de mort, la lutte contre le poison antisémite et ses prêcheurs de haine, la lutte pour la défense de l’Etat de droit”, a ajouté le chef de l’Etat.Il a rappelé que Robert Badinter était “né dans les années vingt ravagées par la haine des Juifs” et “s’est éteint dans nos années vingt où à nouveau la haine des Juifs tue”. “N’éteignons jamais cette colère face à l’antisémitisme”, a martelé le président de la République.-“Universalisme républicain”-La journée a été ternie par une profanation de la tombe de Robert Badinter dans la matinée à Bagneux, où il est effectivement enterré. Les “tags qui insultent ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité”, dénoncés par le maire de la ville, ont été rapidement nettoyés.”Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire”, avait immédiatement réagi Emmanuel Macron.Prévue de longue date, cette cinquième panthéonisation sous ses mandats sera une parenthèse en pleine crise politique pour le chef de l’Etat, qui doit décider d’ici vendredi soir quoi faire pour sortir le pays de l’impasse.Celui qui fut aussi président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995 repose désormais symboliquement au Panthéon, à travers des objets déposés dans son cénotaphe: sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres dont un de Victor Hugo.Dans le caveau “des révolutionnaires de 1789″, où reposent Condorcet, l’abbé Grégoire et Gaspard Monge depuis le bicentenaire de la Révolution.Emmanuel Macron a déjà fait entrer dans la nécropole républicaine Simone Veil, rescapée d’Auschwitz et auteure de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, l’écrivain chroniqueur de l’horreur des tranchées de la Première Guerre mondiale Maurice Genevoix, la star du music-hall, résistante et militante antiraciste franco-américaine Joséphine Baker, et le résistant communiste d’origine arménienne Missak Manouchian.L’historien et résistant Marc Bloch sera à son tour panthéonisé mi-juin, 82 ans après son exécution par la Gestapo en 1944.Pour l’historien Denis Peschanski, le fil conducteur de ces choix présidentiels est l'”universalisme républicain”. “C’est la France des Lumières, qu’incarnait Robert Badinter à travers son combat abolitionniste mais aussi sa défense acharnée des victimes et sa lutte pour les droits”.

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