AFP Top News

Afghanistan, Pakistan say their forces killed dozens in border clashes

Afghanistan and Pakistan said on Sunday they killed dozens of each other’s troops during a night of heavy border clashes between the two countries.Afghanistan’s Taliban forces launched attacks on Pakistani troops along their shared border late on Saturday, in what it called “retaliation for air strikes carried out by the Pakistani army on Kabul” on …

Afghanistan, Pakistan say their forces killed dozens in border clashes Read More »

Lecornu au défi de composer un gouvernement

Fragilisé par la défection de LR, Sébastien Lecornu est au défi de composer dans l’urgence un gouvernement qui risque de ne durer que quelques jours mais aura pour objectif premier de déposer un projet de budget au Parlement.Le temps presse pour le Premier ministre tout juste renommé à Matignon qui est menacé de censure par un Parti socialiste échaudé par quatre semaines de négociations qui n’ont pas abouti à des concessions claires sur ses attentes. Mais qui, avec son exigence de suspension de la réforme des retraites pour prix d’une non-censure, est au centre de toutes les attentions.   En vertu de la Constitution, le Parlement doit disposer de 70 jours pour examiner un projet de budget avant le 31 décembre. Il faudrait donc que le texte lui soit transmis lundi ou mardi, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi dernier parce que “les conditions n’étaient plus remplies”, a fait monter la pression dimanche en promettant dans la presse dominicale qu’il ferait de même si ces conditions “n’étaient plus remplies à nouveau”. “Je ne ferai pas n’importe quoi”, a-t-il assuré à La Tribune dimanche, selon laquelle la nomination d’un gouvernement pourrait intervenir lundi ou mardi. De fait, lundi, le Président Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait en Egypte pour marquer son “soutien à la mise en oeuvre de l’accord présenté par Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza”. Ce qui pourrait hypothéquer la tenue d’un Conseil des ministres ce jour-là. Le Premier ministre peut également décider de nommer un petit nombre de ministres régaliens, ainsi que les seuls titulaires des Finances et du Budget, pour aller plus vite. Mais nul ne sait comment ce gouvernement qui ne comptera pas de ministres LR ni du parti centriste UDI (Union des démocrates et indépendants) va pouvoir être composé dans le temps limité imparti à Sébastien Lecornu.- “Texte par texte” -Et si la question du casting et des délais était résolue, resterait encore celle de se maintenir. A l’exception du PS, l’ensemble de la gauche a appelé à la censure immédiate du gouvernement Lecornu 2, de même que le Rassemblement national et l’UDR d’Eric Ciotti. Ce qui place le parti à la rose comme un “partenaire obligé” de la Macronie finissante, a persifflé dimanche le patron UDI des sénateurs centristes, Hervé Marseille, en prévenant qu’une censure est possible dès “cette semaine”.Car le groupe socialiste (69 députés) est le seul capable de sauver le futur gouvernement et a du coup placé la barre assez haut. Sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”, a-t-il prévenu dès vendredi.Une telle suspension “n’épuiserait pas le débat sur le budget et l’avenir de la France, mais ce serait un gage de sa bonne foi et de sa volonté d’ouvrir une nouvelle période”, a précisé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, dans la Tribune Dimanche.”Il n’y a pas de deal caché (…) ce sera la censure et la dissolution ou pas”, prévient le Premier ministre dans la presse dominicale. Mais sur la question cruciale de la suspension de la réforme des retraites, ses anciens partenaires du “socle commun”, y compris au centre, l’ont lâché. Samedi, les Républicains ont claqué la porte, refusant toute participation au nouvel exécutif, alors qu’ils en étaient depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon en septembre 2024. Ils ont néanmoins promis un “soutien texte par texte” au Parlement – qui équivaut à une non-censure.L’allié traditionnel d’Emmanuel Macron, Horizons, le parti d’Édouard Philippe, a de son côté annoncé qu’il réservait sa participation “dans l’attente de ce que va proposer le Premier ministre pour le pays”. Même le Modem de François Bayrou s’est montré réservé, assurant que son engagement “était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement”.Selon un sondage Ipsos BVA-CESI publié par la Tribune Dimanche, la popularité des ténors de l’ex-socle commun (Edouard Philippe, Gabriel Attal, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin) est en forte baisse. Ils ont “donné aux Français le sentiment d’être dans des bisbilles personnelles, d’avoir ajouté au désordre national pour des enjeux de campagne présidentielle”, a commenté Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos.

Hervé Marseille (UDI) estime possible une censure de Lecornu dès “cette semaine”

Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), Hervé Marseille, a estimé dimanche qu’une censure du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu pouvait intervenir “cette semaine”, après sa déclaration de politique générale. Avant même qu’il ne soit nommé, le gouvernement est menacé, a estimé le président du groupe Union centriste (59 sénateurs) au Sénat sur Radio J, “peut-être même cette semaine, après la déclaration de politique générale”. Selon lui en effet, le Premier ministre est “le partenaire obligé du parti socialiste” qui réclame notamment la suspension de la réforme des retraites de 2023 pour ne pas voter la censure. “Personne n’a la majorité et donc, si vous ne voulez pas travailler – ce qui a été décidé il y a longtemps – avec le Rassemblement national, vous êtes bien obligé de trouver des compromis avec les socialistes”, a-t-il expliqué, tout en précisant que, pour son groupe, “la réponse est non”.  “On ne revient pas sur la réforme des retraites”, a-t-il insisté, même si “on peut discuter”, “trouver des compromis” à partir des réflexions issues du “conclave” entre partenaires sociaux qui s’est tenu au premier semestre. “Le PS, il faut qu’il lise la Constitution, ce sont les parlementaires qui votent le budget”, s’est-il emporté, “ce n’est pas comme ça, dans un bureau, que ça soit à l’Élysée ou ailleurs, entre nous, autour d’une tasse de café!”. Le PS “ne peut pas dicter le budget”, a-t-il complété tout en reconnaissant que “ça va finir mal”. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Face au retrait américain, le Royaume-Uni en première ligne sur la recherche sur le climat en Antarctique

Le navire britannique de recherche polaire, le RRS Sir Attenborough, met le cap sur l’Antarctique la semaine prochaine avec l’objectif de progresser sur des dizaines de projets scientifiques liés au changement climatique, au moment où les Etats-Unis se désengagent de ce domaine de recherche.Ce bateau ultramoderne, qui a pris le nom du célèbre naturaliste britannique David Attenborough, va participer à des projets de recherche allant de la “chasse aux tsunamis sous-marins” au suivi de la fonte des glaciers ou encore l’étude des populations de baleines.Exploité par le British Antarctic Survey (BAS), l’institut de recherche polaire britannique, ce brise-glace de 15.000 tonnes équipé d’un héliport et de plusieurs laboratoires joue un rôle central dans le travail mené par le Royaume-Uni pour évaluer les effets du changement climatique dans la région.”Comme on dit souvent, ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique”, a dit à l’AFP Peter Davis, océanographe au BAS, lors d’une visite du navire, quelques jours avant son départ de Harwich, sur la côte est de l’Angleterre.Il est “regrettable” que les Etats-Unis “se retirent” de l’exploration scientifique dans la région, déplore ce scientifique. Mais de nombreux pays, conscients de “l’importance” de l’Antarctique, “prennent le relais”, assure-t-il.Peter Davis collabore par exemple avec l’Institut coréen de recherche polaire pour étudier le glacier Thwaites et comprendre comment sa fonte contribue à l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale.- “Combler le vide” -Depuis le début de son second mandat, le président américain Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, démantelé des agences scientifiques et limogé plusieurs chercheurs, dont certains étudient les régions polaires.Son administration a annoncé qu’elle voulait cesser d’utiliser le seul brise-glace américain dédié à la recherche en Antarctique et, selon des médias américains, pourrait suspendre le développement d’un nouveau navire qui devait le remplacer dans les années 2030.Donald Trump semble plutôt concentré sur le renforcement de la présence sécuritaire des Etats-Unis dans l’Arctique, où la fonte rapide des glaces attire l’attention des grandes puissances sur des gisements de pétrole, de gaz et de minerais désormais accessibles.Jeudi, il a annoncé un projet de construction de 11 brise-glaces avec la Finlande.Si le retrait américain de la recherche offre des “opportunités” pour le Royaume-Uni et d’autres pays pour qu’ils jouent un rôle plus important, “il existe aussi un risque que des nations comme la Chine et la Russie comblent ce vide”, s’inquiète Stephanie Martin, qui coordonne un projet dépendant du BAS étudiant les populations de baleines.  Le Royaume-Uni, allié clé des Etats-Unis, n’a pas publiquement critiqué la rhétorique anti-scientifique de Donald Trump.Les Etats-Unis “sont responsables” de leur politique, a dit à l’AFP Stephen Doughty, secrétaire d’Etat britannique en charge des régions polaires.”Nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreux partenaires internationaux, et nous sommes très clairs sur la menace que représente le changement climatique”, a-t-il ajouté.- Mers agitées -Le RRS Sir David Attenborough, qui a coûté 200 millions de livres sterling (230,1 millions d’euros) à construire et a été lancé en 2020, arrivera d’ici la fin novembre à la station de recherche de Rothera, à l’ouest de l’Antarctique. Il s’agit du plus grand centre du BAS dans la région.Si les conditions météorologiques le permettent, le navire se déplacera dans les eaux de l’Antarctique et rejoindra quatre autres stations de recherche du BAS.”Le navire est conçu pour briser la glace et il est très performant”, vante le capitaine Will Whatley. L’équipe peut continuer à travailler même dans les mers “vraiment agitées” de l’océan Austral.Parmi les recherches prévues figure l’étude de carottes de glace, certaines vieilles de plusieurs centaines de milliers d’années, afin de mieux comprendre les climats passés.”Une carotte de glace agit comme une petite machine à remonter le temps”, résume Zelna Weich, spécialiste en paléoenvironnement.Le projet Wild Water Whales de Stephanie Martin va utiliser diverses technologies, dont des drones, pour étudier les baleines bleues et les baleines à bosse.”C’est une histoire porteuse d’espoir, car nous nous concentrons sur le rétablissement de ces populations” de baleine, explique-t-elle. Après avoir été chassées sans relâche au XXe siècle, les baleines à bosse ont vu leur nombre remonter ces dernières décennies, à près de 60% de leur population d’origine.Cependant, leur principale source de nourriture, le krill, est menacée par le changement climatique.

China, Philippines trade blame over boat collision in disputed sea

The Philippines said a Chinese ship deliberately rammed one of its government vessels in the disputed South China Sea on Sunday, although Beijing blamed Manila for the incident.Confrontations between Philippine and Chinese vessels occur frequently in the contested waterway, which Beijing claims nearly in its entirety despite an international ruling that its assertion has no …

China, Philippines trade blame over boat collision in disputed sea Read More »

Thales double la production de ses sonars, bête noire des sous-marins

A quelques encablures de la base navale de Brest où sommeillent les sous-marins nucléaires français, Thales intensifie la fabrication de sonars destinés à traquer les bâtiments ennemis sous l’eau, des “poissons” jaunes dont la demande explose sur les océans. Agrandis, les ateliers tournent à plein régime. Le groupe de haute technologie et de défense a récemment vendu le centième sonar remorqué Captas, son produit vedette, qui équipe dix-sept marines, dont celle des Etats-Unis. “Pour tenir compte de l’augmentation de la demande”, la capacité de production va être multipliée “par 2 à 2,5” entre 2024 et 2026, assure Emmanuel Michaud, vice-président du secteur sous-marins chez Thales. Une dynamique portée par l’augmentation des budgets de défense en Europe face à la posture de plus en plus menaçante de la Russie. Thales, qui emploie plus de 1.800 personnes à Brest, y a recruté 120 personnes en 2024 et le même nombre d’embauches est prévu en 2025.-  Entendre l’invisible -Un sous-marin ne vaut que tant qu’il est invisible: dès qu’il est repéré, il devient une cible. “Localiser et identifier le sous-matin ennemi vous donne un avantage stratégique significatif”, explique à l’AFP Kai Balder, spécialiste de la guerre anti-sous-marine au cabinet de conseil Roland Berger.  Récemment la frégate française multimission Alsace équipée de Captas a escorté pendant plusieurs semaines un sous-marin russe dans l’Atlantique.”Les sonars touchent directement à la dissuasion. La lutte anti-sous-marine est un facteur déterminant de la crédibilité” d’une puissance nucléaire, explique à l’AFP l’amiral Eric Chaperon, conseiller défense de Thales.  Dans cette lutte, Thales figure “parmi les meilleurs fournisseurs de sonars au monde, non seulement en France, mais aussi au Royaume-Uni, et même dans certaines parties aux Etats-Unis qui préfèrent traditionnellement leurs fabricants nationaux”, remarque Kai Balder.Mis à l’eau depuis l’arrière d’une frégate, le Captas scrute les profondeurs en émettant des ondes de très basse fréquence à grande distance pour détecter les échos dans les profondeurs.”Le sous-marin a beau être silencieux, il va être touché”, dit Eric Chaperon. En complément, la bouée sonar de Thales Sonoflash, qui peut être transportée par hélicoptère puis larguée dans l’eau, affine la localisation.Ce dispositif “permet de détecter, de pister et, le cas échéant, d’engager un armement une fois que la cible est identifiée”, explique Emmanuel Michaud.- Marché “attrayant” – Thales développe aussi des outils de lutte contre les mines sous-marines, misant sur les drones pour tenir les équipages à l’écart du danger.Le sonar tracté Tsam, remorqué sur un drone de surface, peut trouver des objets “de l’ordre d’une carte bancaire sous l’eau”, explique Anthony Loussaut, responsable des sonars pour le projet de la lutte contre les mines franco-britannique MMCM visant à remplacer les chasseurs de mines traditionnels par des systèmes autonomes.Thales qui a déjà vendu plus de 300 sonars de chasse aux mines à une cinquantaine de marines, a livré pour la première fois un système autonome à la Marine nationale fin 2024 puis à la Royal Navy en février 2025. Leur mise en service est prévu en 2026.Mais la concurrence fait rage, reconnaît Benoît Drier de Laforte, conseiller en guerre des mines de Thales.Le groupe franco-belge Exail qui fabrique des drones marins chasseurs de mines revendique ainsi des solutions moins chères et un carnet de commande “multiplié par dix” depuis un contrat en 2019 avec les marines belge et néerlandaise. “Thales a une vraie capacité d’intégration de bout en bout, ils savent coordonner les drones, la connectivité, les capteurs, le traitement de données… Exail est plutôt champion dans le domaine des véhicules non-habités”, détaille Xavier Tytelman, expert défense et ancien aviateur de la patrouille maritime interrogé par l’AFP.  De façon générale, “la demande pour ce type de solutions croît rapidement, c’est un marché attrayant”, conclut Kai Balder.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans le golfe du Lion, étudier les oiseaux migrateurs face aux projets d’éoliennes

Mieux connaître les trajectoires des oiseaux migrateurs terrestres et des oiseaux marins, pour adapter les activités humaines: c’est le but du programme Migralion, réalisée dans le golfe du Lion, où de grands projets d’éoliennes en mer sont en cours.Pilotée par l’Office français de la biodiversité (OFB), Migralion s’est intéressée à cet espace maritime stratégique de l’avifaune, fréquenté ou ponctuellement survolé par des millions d’individus appartenant à de nombreuses espèces d’oiseaux, mais sur laquelle on manque encore de connaissances.Le golfe du Lion accueille aussi l’un des premiers parcs éoliens en mer flottant de France, avec trois éoliennes inaugurées cet été, et 19 prévues à l’horizon 2031.L’étude, sur quatre ans, a combiné les données récoltées lors de campagnes en mer, grâce à des radars sur la côte et grâce à la télémétrie, l’équipement des oiseaux de balises de géolocalisation miniaturisées.”Les cartes de vulnérabilité des oiseaux marins étudiés vis-à-vis du risque éolien révèlent des niveaux de vulnérabilité contrastés au sein du golfe du Lion”, conclut-t-elle.Parmi les risques identifiés, l’étude établit que les grands oiseaux comme les petits oiseaux migrateurs volent fréquemment dans les tranches d’altitude des pales des parcs éoliens prévus.Plus généralement, “les données spatialisées de hauteur de vol des oiseaux de grande taille, qu’ils soient migrateurs ou marins, montrent un risque d’interactions directes (collision) ou indirectes (évitement) probables avec les projets en cours de développement”.L’OFB s’inquiète particulièrement de la période du printemps, quand les oiseaux remontent vers le Nord et qu’ils volent en grande partie à moins de 500 mètres d’altitude: “si la traversée ne peut être accomplie en une seule nuit, les individus se retrouveraient alors à très basse altitude en journée, prolongeant leur vol à hauteur de pâle des éoliennes”.”Face à l’effondrement incontestable de la biodiversité, l’étude Migralion constitue une initiative pionnière essentielle pour améliorer l’acquisition de connaissances et permettre de mieux concilier de grands enjeux stratégiques comme la production d’énergie renouvelable et la protection de la biodiversité”, selon Eric Hansen, directeur coordinateur de façade maritime Méditerranée de l’OFB.Les auteurs de l’étude demandent à refaire des campagnes de capture et de suivi télémétrique sur les mêmes espèces maintenant que les premières éoliennes ont été implantées, “pour comprendre si les oiseaux changent de comportement face à ces modifications d’habitats”.Car, rappellent-t-ils, “la migration des oiseaux est un phénomène dynamique et les espèces peuvent rapidement changer de comportement au regard des nouveaux obstacles ou modifications de variables environnementales”.

Dans le golfe du Lion, étudier les oiseaux migrateurs face aux projets d’éoliennes

Mieux connaître les trajectoires des oiseaux migrateurs terrestres et des oiseaux marins, pour adapter les activités humaines: c’est le but du programme Migralion, réalisée dans le golfe du Lion, où de grands projets d’éoliennes en mer sont en cours.Pilotée par l’Office français de la biodiversité (OFB), Migralion s’est intéressée à cet espace maritime stratégique de l’avifaune, fréquenté ou ponctuellement survolé par des millions d’individus appartenant à de nombreuses espèces d’oiseaux, mais sur laquelle on manque encore de connaissances.Le golfe du Lion accueille aussi l’un des premiers parcs éoliens en mer flottant de France, avec trois éoliennes inaugurées cet été, et 19 prévues à l’horizon 2031.L’étude, sur quatre ans, a combiné les données récoltées lors de campagnes en mer, grâce à des radars sur la côte et grâce à la télémétrie, l’équipement des oiseaux de balises de géolocalisation miniaturisées.”Les cartes de vulnérabilité des oiseaux marins étudiés vis-à-vis du risque éolien révèlent des niveaux de vulnérabilité contrastés au sein du golfe du Lion”, conclut-t-elle.Parmi les risques identifiés, l’étude établit que les grands oiseaux comme les petits oiseaux migrateurs volent fréquemment dans les tranches d’altitude des pales des parcs éoliens prévus.Plus généralement, “les données spatialisées de hauteur de vol des oiseaux de grande taille, qu’ils soient migrateurs ou marins, montrent un risque d’interactions directes (collision) ou indirectes (évitement) probables avec les projets en cours de développement”.L’OFB s’inquiète particulièrement de la période du printemps, quand les oiseaux remontent vers le Nord et qu’ils volent en grande partie à moins de 500 mètres d’altitude: “si la traversée ne peut être accomplie en une seule nuit, les individus se retrouveraient alors à très basse altitude en journée, prolongeant leur vol à hauteur de pâle des éoliennes”.”Face à l’effondrement incontestable de la biodiversité, l’étude Migralion constitue une initiative pionnière essentielle pour améliorer l’acquisition de connaissances et permettre de mieux concilier de grands enjeux stratégiques comme la production d’énergie renouvelable et la protection de la biodiversité”, selon Eric Hansen, directeur coordinateur de façade maritime Méditerranée de l’OFB.Les auteurs de l’étude demandent à refaire des campagnes de capture et de suivi télémétrique sur les mêmes espèces maintenant que les premières éoliennes ont été implantées, “pour comprendre si les oiseaux changent de comportement face à ces modifications d’habitats”.Car, rappellent-t-ils, “la migration des oiseaux est un phénomène dynamique et les espèces peuvent rapidement changer de comportement au regard des nouveaux obstacles ou modifications de variables environnementales”.

L’actrice et circassienne Vimala Pons, le souffle au corps

Elle aime raconter le monde de façon décalée et loufoque: Vimala Pons, qui présente sa nouvelle pièce, “Honda Romance”, à Paris et en tournée, est une artiste fascinée par la manifestation du déséquilibre, sous toutes ses formes.Comédienne, circassienne, actrice de cinéma, autrice, Vimala Pons, 42 ans, est tout cela à la fois. Et même davantage puisqu’elle co-signe la plupart des bandes-sons de ses spectacles, avec son partenaire de scène Tsirihaka Harrivel.”Honda Romance”, programmé à partir de mardi dans le cadre du Festival d’Automne au Théâtre de l’Odéon à Paris, est sa première pièce de troupe, avec dix interprètes, mêlant mouvements physiques extrêmes, humour, chant, musique (assurée également par Rebeka Warrior). Vimala Pons s’y retrouve écrasée par un satellite de 42 kgs, puis soufflée par trois canons à explosion – utilisés dans le cinéma – qui lâchent des décharges impressionnantes de vent.Dans un précédent spectacle, l’artiste portait un rocher factice chargé d’explosifs en équilibre sur sa tête et 13 kilos de vêtements, qu’elle effeuillait, tout en racontant sa vie. “J’adore les autobiographies dont on floute les contours, j’aime le fait de ne pas être forcément frontale dans la narration d’une intimité”, raconte l’artiste aux cheveux longs, frange, pantalon ample et baskets vert flashy, rencontrée par l’AFP peu avant la première.Porter des objets incroyables – une machine à laver, une carcasse de voiture – tout en faisant correspondre son effort avec un jeu de mots poétique ou drôle est vite devenu sa signature, et ce dès la sortie du Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne, où elle a étudié après le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris.- Consolation -“Le déséquilibre”, reconnaît-elle, est “une obsession viscérale”. D’ailleurs, “Honda Romance” interroge notre équilibre, dans un monde “gavé d’informations”, souligne-t-elle. Une exploration de “ce flux inarrêtable de nos pensées, qui donne lieu à un flux inarrêtable d’émotions”, qu’elle interprète sur scène dans une transe.Ancienne sportive de haut niveau, ayant pratiqué le karaté, le krav-maga et le tennis en championnat de France entre 8 et 16 ans, l’artiste s’est préparée, pour cette pièce, avec la méthode Tabata: “on apprend à aller au sol et à se relever”, au sens propre comme au figuré, explique Vimala Pons, pour qui la scène est assurément “un endroit de consolation”.Touche-à-tout, elle a à son compteur d’autres pièces, “De Nos jours (Notes on the Circus)” en 2012, “Grande” en 2017, “Le périmètre de Denver” en 2021, un livre-audio à l’humour décalé “Mémoires de l’Homme Fente”, (2020), une fiction sonore “Eusapia Klane”, (2022) et deux expositions.Celle qui a grandi en Inde auprès de parents hippies évolue aussi depuis 2011 dans le cinéma indépendant. Cette année, on la voit dans le film de la scénariste Baya Kasmi (“Mikado”), ou encore dans le dernier long-métrage (“Le Voyage essentiel”) d’Alejandro Jodorowsky.Parmi ses sources d’inspiration, elle cite la militante altermondialiste canadienne Naomi Klein, le philosophe stoïcien Sénèque, la femme de lettres Germaine de Staël, ou encore l’acteur et humoriste Adam Sandler. L’artiste, qui a créé “Honda Romance” à la Comédie de Genève, a aussi travaillé en partie dans un centre d’art accueillant des artistes, dans un hôpital psychiatrique d’Aix-en-Provence ; soignants, patients et autres spectateurs ont pu partager l’avancement de son projet.Pour Julien Gosselin, nouveau directeur du Théâtre de l’Odéon, la performeuse incarne le nouveau souffle qu’il entend donner à son institution – une jeune génération d’artistes proposant de “nouvelles formes”, “fortes” et “risquées”. Avec son “identité osée protéiforme”, Vimala Pons défend “un théâtre à la fois exigeant esthétiquement et ouvert à tous les publics”, disait-il à l’AFP en mai.Le spectacle est en tournée jusqu’en juin, passant par Rennes, Paris à nouveau, Nantes, Chambéry, Strasbourg, ou Lyon.

Dans le Tarn-et-Garonne, une élection partielle au chevet du front républicain

Les électeurs de la première circonscription du Tarn-et-Garonne votent dimanche lors d’une législative partielle qui, en plus de départager Pierre-Henri Carbonnel, candidat UDR soutenu par le RN, et Cathie Bourdoncle, candidate socialiste, illustre la menace qui pèse sur le front républicain.Arrivé troisième et éliminé au premier tour avec 17,55% des voix, le conseiller départemental Les Républicains (LR) Bernard Pécou, bien que fermement opposé au RN, n’a pas souhaité donner de consigne de vote.Le chef de son parti, Bruno Retailleau, a toutefois appelé ses électeurs à ne donner “pas une voix” à la gauche lors de ce scrutin visant à remplacer la députée (UDR) Brigitte Barèges, inéligible depuis juillet après une décision du Conseil constitutionnel, qui a identifié des irrégularités dans le financement de sa campagne.Comment trancheront-ils? Leur choix, à partir de l’ouverture des bureaux de vote à 08H00 et jusqu’à 18H00, sera déterminant, le candidat de l’Union des droites pour la République (UDR) Pierre-Henri Carbonnel, un agriculteur de 35 ans, ayant reçu 29,25% des suffrages et pouvant sans doute compter sur les 7,34% recueillis au premier tour par une dissidente du RN.A gauche, la socialiste Cathie Bourdoncle, vice-présidente du conseil départemental âgée de 59 ans, soutenue par la présidente de la région Occitanie Carole Delga, l’ex-députée locale Valérie Rabault et le Parti radical de gauche (PRG), a obtenu 24,30% des voix dimanche dernier. Elle a reçu le soutien indirect de son adversaire LFI Samir Chikhi (10,49%), qui a appelé à faire barrage au RN, et de Catherine Simonin-Bénazet (Renaissance, 5,28%).- Ligne Retailleau -La ligne édictée par Bruno Retailleau dans une interview à Europe1-CNews, “pas une voix à la gauche”, “ça veut dire toutes les voix à Pierre-Henri Carbonnel”, a voulu croire mercredi le président de l’UDR, Eric Ciotti, lors d’un déplacement à Montauban.Mais le ministre démissionnaire de l’Intérieur s’est bien gardé d’appeler directement à voter pour M. Carbonnel. Et le candidat LR Bernard Pécou a, lui, critiqué la “dérive d’idées” de Brigitte Barèges, ex-LR qui avait emporté la circonscription face à la gauche en 2024 en suivant M. Ciotti dans son alliance avec le RN.Mme Barèges, alors maire de Montauban et dont M. Carbonnel était le suppléant, avait battu la députée PS sortante en poste depuis 2012, Valérie Rabault, par 51,25% des voix contre 48,75%, lors d’un scrutin où la participation s’était toutefois élevée au second tour à 71,47%, contre seulement 35% au premier tour dimanche.- Soutien aux poulains -Signe de l’importance donnée au scrutin par les partis, tant M. Ciotti que M. Retailleau, le secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal ou Carole Delga sont venus encourager leurs poulains à un moment ou à un autre de la campagne.”Pour remporter ce siège”, a estimé mercredi Eric Ciotti, “il faut que tous ceux qui partagent les valeurs de droite se réunissent au second tour”.Soutenue par la très anti-LFI présidente de région Carole Delga, Cathie Bourdoncle “n’est pas Che Guevara”, a noté lors d’une conférence de presse mardi Stéphane Peu, le président du groupe PCF à l’Assemblée nationale.Face à la position de Bruno Retailleau, M. Peu a fustigé “l’accélération d’une recomposition politique où la droite dite républicaine, Les Républicains, est en train d’envisager, sérieusement et concrètement, son union future avec l’extrême droite”.