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Canicule: une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest

La vague de chaleur en cours depuis vendredi est encore montée d’un cran lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge canicule jusqu’à mardi par Météo-France.Cet épisode, le deuxième à toucher le pays cet été après celui du 19 juin au 4 juillet, est aussi le 51e enregistré depuis 1947, selon l’institut national.Le niveau de vigilance rouge, le plus élevé, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.De la Charente-Maritime à l’Aude sont attendues des maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche.Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail.”Aujourd’hui je fermerai à 18h00 au lieu de 19h45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200 degrés”, explique Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 6h00 (…) et on espère boucler à 13h00″, souligne Jason Andrés sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes).”L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés”, ajoute l’ouvrier.Au restaurant du village, les employés souffrent aussi : “dès qu’on allume la friteuse, le four et le bain-marie, il fait très, très chaud”, confiait Anna Ribeiro avant de servir 80 à 130 couverts à la mi-journée.- Un épisode durable -La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis trois jours sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Ces niveaux d’alerte ont été reconduits pour mardi par Météo-France, qui s’attend à ce que l’épisode dure “au moins” jusqu’au week-end.À Mont-de-Marsan, Linda Lahbib, aide-soignante qui “préfère la chaleur au froid”, prévoit néanmoins de “rester dedans” lundi après-midi, profitant “d’une salle refaite et climatisée” dans le centre d’accueil pour handicapés où elle travaille. Même stratégie pour des touristes belges à Lyon: “on visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, relate Sébastien Hoet avant de passer l’après-midi dans la piscine de sa maison de location.À Limoges où l’on attend 40°C, habitants et visiteurs pourront se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0800 06 66 66, joignable de 8h à 19h (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où un vent sec et chaud a compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C sur les Corbières.tsq-cko-eve-mli/ppy/bow

Canicule: une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest

La vague de chaleur en cours depuis vendredi est encore montée d’un cran lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge canicule jusqu’à mardi par Météo-France.Cet épisode, le deuxième à toucher le pays cet été après celui du 19 juin au 4 juillet, est aussi le 51e enregistré depuis 1947, selon l’institut national.Le niveau de vigilance rouge, le plus élevé, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.De la Charente-Maritime à l’Aude sont attendues des maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche.Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail.”Aujourd’hui je fermerai à 18h00 au lieu de 19h45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200 degrés”, explique Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 6h00 (…) et on espère boucler à 13h00″, souligne Jason Andrés sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes).”L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés”, ajoute l’ouvrier.Au restaurant du village, les employés souffrent aussi : “dès qu’on allume la friteuse, le four et le bain-marie, il fait très, très chaud”, confiait Anna Ribeiro avant de servir 80 à 130 couverts à la mi-journée.- Un épisode durable -La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis trois jours sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Ces niveaux d’alerte ont été reconduits pour mardi par Météo-France, qui s’attend à ce que l’épisode dure “au moins” jusqu’au week-end.À Mont-de-Marsan, Linda Lahbib, aide-soignante qui “préfère la chaleur au froid”, prévoit néanmoins de “rester dedans” lundi après-midi, profitant “d’une salle refaite et climatisée” dans le centre d’accueil pour handicapés où elle travaille. Même stratégie pour des touristes belges à Lyon: “on visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, relate Sébastien Hoet avant de passer l’après-midi dans la piscine de sa maison de location.À Limoges où l’on attend 40°C, habitants et visiteurs pourront se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0800 06 66 66, joignable de 8h à 19h (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où un vent sec et chaud a compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C sur les Corbières.tsq-cko-eve-mli/ppy/bow

Métallurgie: Novasco a un mois et demi pour trouver un repreneur

Le métallurgiste Novasco, qui emploie quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire, un an après un projet de reprise par un fonds britannique, qui ne s’est pas concrétisé.Le tribunal de Strasbourg, qui a prononcé le redressement, a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical.L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’Etat, qui a apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg “a fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre”, a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).Une nouvelle audience est prévue le 25 septembre.Le calendrier, “contraint par le niveau de la trésorerie” du groupe, n’a pas permis de mettre en place une période d’observation, a observé le syndicaliste.”La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre début octobre”, a-t-il affirmé. “Il faut que le tribunal puisse statuer sur un repreneur avant une rupture de trésorerie”.Le délai relativement court donné pour les offres de reprises vise à inciter des candidats potentiels “à sortir du bois”, a expliqué le représentant syndical.Avec l’ouverture d’une procédure de conciliation fin juin, des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes, sans compter les emplois indirects.- “C’est compromis pour Hagondange” -Les syndicats comme les représentants de l’entreprise présents à l’audience ont fait valoir qu’il y avait des candidats pour reprendre Novasco. “La crainte d’aujourd’hui c’était que le tribunal décide de passer immédiatement à la liquidation”, selon M. Amadoro.”On a trois semaines un mois devant nous pour continuer à faire émerger des offres”, a déclaré le syndicaliste, tout en reconnaissant que “c’est compromis pour Hagondange”. “On espère, mais aujourd’hui ça a l’air assez mal embarqué”.Aux termes de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’Etat a versé 75 millions d’euros à Novasco et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon M. Amadoro. Greybull de son côté n’a versé que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.”C’était assez prévisible malheureusement mais il y a un an il n’y avait que ce candidat-là et le tribunal avait le choix entre ça et liquider la société”, a relevé M. Amadoro, dénonçant “l’absurdité de tout ça”: “On nous parle de transition écologique et de protection de l’industrie et on va fermer une aciérie électrique”.Victime du repli du marché automobile, Novasco a aussi joué de malchance, avec un accident qui a blessé trois ouvriers de l’usine d’Hagondange en novembre dernier lors de la chute d’une poche de métal en fusion.L’accident a entraîné sept semaines d’arrêt d’activité, après quoi “le doute s’est emparé du management”, confiait le mois dernier à l’AFP un représentant de la direction.La même source disait alors avoir besoin “d’au moins 100 millions d’euros supplémentaires” pour poursuivre l’activité, tout en reconnaissant qu’il était “compliqué d’identifier des industriels capables de mettre autant d’argent”.La direction insistait alors sur “la perte de souveraineté que représenterait la fin de la production sur l’aciérie électrique décarbonée” de Hagondange. “Si le site s’arrête de fonctionner de manière durable, c’est impossible à redémarrer”.Après la pause estivale, le travail doit reprendre théoriquement le 25 août, “mais il n’y a plus de travail”, remarque M. Amadoro.Les syndicats ont prévu une assemblée générale ce jour-là, puis une “marche citoyenne” à Hagondange le 4 septembre. 

Pour prévenir les noyades, grand bain gratuit pour des enfants de Seine-Saint-Denis

Sous son bonnet de bain à tête de requin, Iliam jubile de démontrer qu’à “six ans et demi”, il n’a “plus du tout peur” de se noyer depuis qu’il suit les stages gratuits “Savoir nager” en Seine-Saint-Denis, dans la continuité des JO.Par un toboggan rouge, quinze enfants de 6 à 8 ans glissent dans le grand bassin du stade nautique Maurice Thorez, rénové pour accueillir l’été dernier les entraînements olympiques de water polo, à Montreuil. Les deux mètres de profondeur impressionnent. Mais bientôt le maître-nageur Lior Sellem invite chacun à descendre “vite, comme des pompiers, le long de la perche” qu’il tient verticalement.- Avant de descendre sous l’eau, qu’est-ce que je fais? Je prends…- … de l’air !, répondent les enfants, le répétant comme un mantra.Plusieurs exercices visent à faire ressentir “la remontée passive”: en remplissant d’air leurs poumons, ils vont flotter “comme un ballon”. “On essaie de vivre cette magie tous ensemble!”, encourage le maître-nageur, ponctuant la séance de “c’est bien, championne”, “bravo, mon grand”.Cet été, onze piscines gérées par l’établissement public territorial Est Ensemble proposent des stages intensifs gratuits pour les 5-12 ans dans neuf villes de banlieue parisienne. Le dispositif, subventionné en partie par l’Agence nationale du sport, s’inscrit dans la continuité du “1,2,3 nagez avec Paris 2024” lancé en 2021.Un an après les Jeux, les épreuves de natation passionnent toujours le pays, après la collection de médailles de Léon Marchand. Et des espaces de baignade sont ouverts depuis juillet dans la Seine. Mais c’est un été noir pour le nombre de noyades: quelque 200 personnes en moins de deux mois, dont 27 enfants et adolescents (15 en 2024), sont décédées. “Les JO font rêver mais au-delà des performances, c’est aussi une cause nationale d’apprendre à nager à tous les enfants”, souligne Fabien Asquoët, responsable du pôle politique sportive d’Est Ensemble. Ces stages sont “un service public réellement nécessaire sur un territoire touché par la pauvreté”, en plus des cours dispensés à l’école, dit-il. “Plus on tarde (dans l’initiation), plus il y a de freins et de honte”, constate le directeur du stade nautique, Benoît Montagna. “On n’ose plus dire à ses copains qu’on ne sait pas nager. Et chez les adolescents ou les adultes, on peut se mettre en danger en voulant imiter les autres”.- Etoile de mer – Parfois “les parents eux-mêmes ont peur de l’eau et cette peur parentale, transmise, joue énormément”, relève M. Sellem.Un garçonnet pleure soudain de peur. Une fillette fait “non” de la tête avant un exercice. Mais “rien n’est imposé”, assure M. Montagna, car il s’agit avant tout de mettre l’enfant en confiance pour “qu’il apprenne à se sauver lui-même s’il venait à chuter dans l’eau”.Iliam, 6 ans, qui l’été dernier avait cru “se noyer” en vacances, crawle maintenant à sa façon. “J’aime très bien ça”, confie-t-il à l’AFPTV. “Quand je tombe dans l’eau, soit je nage, soit je fais la planche, l’étoile de mer… ou bien mon corps me sauve” en flottant.”C’était la noyade qui nous faisait peur”, confirme sa mère, Mélodie Kaced. Les enfants d’ouvriers non qualifiés sont six fois plus nombreux que les enfants de cadres à ne pas savoir nager, selon une étude de 2021 de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire. Et les collégiens des milieux sociaux plus aisés savent d’autant mieux nager qu’ils partent longtemps en vacances d’été.Fabien Asquoët approuve: “Quand on a fait une expérimentation en juin avec 130 enfants de CM1 de Noisy-le-Sec pour qu’ils s’initient à la nage en eau vive, en milieu naturel, pour beaucoup, c’était la seule semaine pendant laquelle ils partaient en vacances…”. En 2026, il espère constater une hausse du nombre d’enfants de CM2 qui décrocheront l’attestation du “savoir-nager” en sécurité. A l’échelle d’Est Ensemble, seuls 53% de ces enfants l’ont obtenue l’an dernier. Reste que la forte baisse projetée des crédits du sport en 2026 dans le plan de rigueur de François Bayrou inquiète: outre les noyades, la vice-présidente aux sports d’Est Ensemble Anne-Marie Heugas (Ecologistes) pointe “les soucis de santé physique et mentale des enfants qui ont déjà trinqué avec le Covid”, espérant que “le sport soit revalorisé”.

Métallurgie: redressement judiciaire pour Novasco, 760 emplois menacés

Le métallurgiste Novasco, qui emploie en France quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire par le tribunal de Strasbourg, qui a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical.L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’Etat, qui a apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg “a acté le redressement judiciaire et fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre”, a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).Le calendrier “contraint par le niveau de la trésorerie” du groupe n’a pas permis de mettre en place une période d’observation de six mois, a-t-il ajouté.”La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre début octobre”, a affimé M. Amadoro.Des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés en juillet, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes.Au terme de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’Etat a versé 75 millions d’euros et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon M. Amadoro.

Suppression de deux jours fériés: le gouvernement invite les partenaires sociaux à négocier

Le gouvernement a confirmé viser un rendement de 4,2 milliards d’euros dès 2026 pour le budget de l’État avec la suppression de deux jours fériés, et invite les partenaires sociaux à dire s’ils sont prêts à négocier d’ici le 1er septembre.Matignon a envoyé un document d’orientation à ce sujet aux partenaires sociaux, que l’AFP a pu consulter dimanche.Dans ce document révélé par le quotidien Les Echos, le gouvernement souhaite “porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai”, pour les salariés du secteur privé comme du public, ajoutant que le choix des deux jours concernés peut encore être “discuté”.”Les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail” et “en contrepartie, les employeurs du secteur privé s’acquitteront d’une contribution qui sera affectée au budget de l’Etat”, un dispositif calqué sur celui de la journée de solidarité.Le Premier ministre François Bayrou avait évoqué le 15 juillet la suppression de deux jours fériés pour participer à l’effort budgétaire.- “Effort demandé aux actifs” -“C’est un effort demandé aux actifs” qui doit “nous permettre de réduire notre déficit d’activité et de production”, souligne le chef du gouvernement dans une lettre accompagnant le document.Le gouvernement invite les partenaires sociaux à lui faire savoir “d’ici au 1er septembre” s’ils souhaitent engager une négociation, qui devra le cas échéant se conclure “au plus tard le 30 septembre”.Les modalités de la mise en œuvre de cette mesure, présentée comme un levier pour augmenter le volume annuel de travail, produire davantage et renforcer la compétitivité de la France, doivent encore être précisées.Il s’agira notamment de définir jusqu’où les entreprises peuvent disposer de flexibilité dans l’organisation de ces deux journées de travail supplémentaires, par exemple pour les salariés qui travaillent déjà le lundi de Pâques et le 8 mai. Le document envisage d'”éventuelles spécificités à prévoir pour l’Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon” où la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat ne s’applique pas. “Le choix des jours fériés identifiés peut également être discuté” à condition que “le rendement de la mesure soit préservé”, selon le texte.- Remise en cause des acquis sociaux -Plus de 20 ans après la conversion du lundi de Pentecôte en “journée de solidarité”, travaillée mais non payée, la suppression programmée de deux autres jours fériés fait bondir les syndicats qui dénoncent “une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d’acquis sociaux””L’article L1 du Code du Travail s’inscrit dans une volonté, par la négociation, de maintenir un équilibre et une cohésion au sein de la société. Avec une négociation supprimant deux jours fériés, le projet du gouvernement vise exactement l’inverse”, a réagi dans un communiqué l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC).Elles ont reçu le document d’orientation en même temps que la lettre de cadrage sur l’assurance chômage datée du 8 août, visant à atteindre “2 à 2,5 milliards d’euros” d’économies par an de 2026 à 2029.Cette nouvelle réforme intervient alors que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de cette année.Au micro de franceinfo, le secrétaire national de la CFDT, Olivier Guivarc’h a estimé dimanche que  “rien ne justifie que le gouvernement demande de renégocier six mois plus tard, ou même un an plus tard”.La décision de participer aux négociations sera “prise collectivement au cours du mois de septembre, sans doute lors de la première quinzaine”, a-t-il ajouté.Les organisations syndicales ont prévu de se réunir le 1er septembre pour définir ensemble “les moyens de réagir”.

L’incendie maîtrisé dans l’Aude, la surveillance reste de mise

L’incendie géant survenu mardi dans le massif des Corbières a été “maîtrisé” dimanche mais la surveillance reste de mise lundi pour éviter les réactivations dans le département placé en vigilance rouge canicule.”La surveillance restera étroite et renforcée dans les prochains jours”, a indiqué la préfecture de l’Aude dans un communiqué, dimanche en fin de journée.Météo-France a placé l’Aude lundi en vigilance rouge canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent soufflant en rafales dans le massif des Corbières. Lundi matin, le vent est resté faible sur la commune de Lagrasse, à proximité des zones brûlées, a constaté une journaliste de l’AFP, mais les températures s’annoncent déjà chaude.Des renforts, comptant notamment 58 militaires, ont rejoint les Corbières lundi afin d’appuyer les pompiers qui poursuivent les actions contre les risques de réactivation du feu.  Le feu maîtrisé dimanche soir a parcouru 16.000 hectares dans cette zone de l’Aude touchée par la sécheresse, poussé par la tramontane avec des rafales de vents forts. Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture de l’Aude. Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées.Au journal L’Indépendant, la fille de la sexagénaire décédée a affirmé que sa mère n’avait pas été invitée à évacuer son logement, comme l’affirment les autorités. Une enquête sur ce décès est en cours.Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’éventuelles responsabilités.

Logements adaptés aux fortes chaleurs, les architectes regardent vers le passé

Pergolas fleuries en Provence, patios ombragés espagnols, carbets amérindiens… Ces structures traditionnelles sont très utiles pour se protéger du soleil et apporter un peu de fraîcheur, et intéressent de plus en plus les architectes en quête de solutions face au réchauffement climatique.”Il y a vraiment beaucoup d’exemples très intéressants” issus du passé pour rendre l’habitat plus confortable en cas de fortes chaleur, estime Cristiana Mazzoni, architecte et urbaniste. Professeure à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAPB), elle a étudié l’architecture le long des anciennes Routes de la soie, qui traversent le continent asiatique de la Chine jusqu’au bassin méditerranéen, et particulièrement les “maisons à cour, patio ou loggia”. Dans une cour intérieure, “c’est l’ombre et la végétation qui apportent de la fraîcheur et comme elle est construite dans l’épaisseur du bâtiment”, les rayons du soleil ne chauffent pas directement les murs. “Souvent, il y a une fontaine ou un puits qui ramène l’eau des profondeurs, ce qui amène encore plus de fraîcheur”, détaille Cristiana Mazzoni. Ces cours intérieures sont caractéristiques des riads marocains, des maisons romaines (domus), des palais vénitiens, ou encore des demeures ottomanes à hall central couvert. “En continuant sur les Routes de la soie, on trouve des tours à vent”, les ancêtres écologiques de la climatisation, nombreuses en Iran, qui rafraîchissent les logements avec un système de ventilation naturelle. Ainsi que des “maisons en terre”, matériau très isolant, qui inspirent aujourd’hui de nombreux architectes, ajoute Cristiana Mazzoni. Autre exemple très répandu, la maison traditionnelle provençale est conçue de façon à se protéger du vent et du soleil avec notamment l’installation d’une treille côté sud. – “Renouvellement de pensée” -“On rentre dans une époque où l’on risque de donner beaucoup d’importance à l’hyper technologie”, au risque de “s’éloigner de l’humain”, souligne Cristiana Mazzoni, qui organisera en septembre un colloque pour rassembler les architectes autour de tous ces exemples d’architecture vernaculaire. “On construisait avec les matériaux à disposition et en fonction des climats et des façons de vivre”, rappelle Jacques Boulnois, architecte au cabinet BHPR et enseignant à l’université d’Orléans.Revenir aux savoir-faire ancestraux constitue “un renouvellement de pensée”, avec la prise en compte qu'”on ne peut plus tout faire” face au climat et qu’il “faut trouver une nouvelle architecture contemporaine”, estime-t-il. “Sans fioul ni électricité, ce n’était pas facile pour nos ancêtres, mais ils mettaient de l’intelligence”, appuie Jacques Boulnois. Des exemples de réutilisation moderne existent, comme rue de Meaux, dans le nord de Paris, où le célèbre architecte italien Renzo Piano, co-créateur du Centre Pompidou, a conçu en 1991 une vaste cour intérieure au milieu des logements sociaux qu’il a également dessinés. “Vous remarquerez la petite différence de deux degrés entre la rue et la cour” plantée de bouleaux et de chèvrefeuilles, note Colette, une habitante de longue date de la résidence.Exposée sud, elle ne ressent pas directement les bienfaits de la fraîcheur de la cour sur son logement, tout comme Ilan, 35 ans, qui souligne néanmoins qu’il ne fait “jamais des chaleurs étouffantes comme là où (il) habitait avant, un bâtiment du XIXe siècle”. Toujours à Paris, dans le quartier de la Chapelle, l’architecte française Françoise-Hélène Jourda a réhabilité en 2014 la halle Pajol, datant du début du XXe siècle, en intégrant un système de récupération d’eau de pluie, des panneaux solaires et un puits canadien (aussi appelé puits provençal) qui utilise la température du sol pour ventiler une maison avec de l’air plus chaud ou plus frais selon les saisons.”Pas de solution miracle” cependant, prévient Jacques Boulnois, pour qui il va falloir réfléchir à “rendre contemporains” ces savoirs, pas forcément adaptés à toutes les régions. Dans le cas des tours à vent iraniennes par exemple, “la ventilation naturelle” par les courants d’air est “extrêmement compliquée” à comprendre et à exploiter selon les endroits. 

Logements adaptés aux fortes chaleurs, les architectes regardent vers le passé

Pergolas fleuries en Provence, patios ombragés espagnols, carbets amérindiens… Ces structures traditionnelles sont très utiles pour se protéger du soleil et apporter un peu de fraîcheur, et intéressent de plus en plus les architectes en quête de solutions face au réchauffement climatique.”Il y a vraiment beaucoup d’exemples très intéressants” issus du passé pour rendre l’habitat plus confortable en cas de fortes chaleur, estime Cristiana Mazzoni, architecte et urbaniste. Professeure à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAPB), elle a étudié l’architecture le long des anciennes Routes de la soie, qui traversent le continent asiatique de la Chine jusqu’au bassin méditerranéen, et particulièrement les “maisons à cour, patio ou loggia”. Dans une cour intérieure, “c’est l’ombre et la végétation qui apportent de la fraîcheur et comme elle est construite dans l’épaisseur du bâtiment”, les rayons du soleil ne chauffent pas directement les murs. “Souvent, il y a une fontaine ou un puits qui ramène l’eau des profondeurs, ce qui amène encore plus de fraîcheur”, détaille Cristiana Mazzoni. Ces cours intérieures sont caractéristiques des riads marocains, des maisons romaines (domus), des palais vénitiens, ou encore des demeures ottomanes à hall central couvert. “En continuant sur les Routes de la soie, on trouve des tours à vent”, les ancêtres écologiques de la climatisation, nombreuses en Iran, qui rafraîchissent les logements avec un système de ventilation naturelle. Ainsi que des “maisons en terre”, matériau très isolant, qui inspirent aujourd’hui de nombreux architectes, ajoute Cristiana Mazzoni. Autre exemple très répandu, la maison traditionnelle provençale est conçue de façon à se protéger du vent et du soleil avec notamment l’installation d’une treille côté sud. – “Renouvellement de pensée” -“On rentre dans une époque où l’on risque de donner beaucoup d’importance à l’hyper technologie”, au risque de “s’éloigner de l’humain”, souligne Cristiana Mazzoni, qui organisera en septembre un colloque pour rassembler les architectes autour de tous ces exemples d’architecture vernaculaire. “On construisait avec les matériaux à disposition et en fonction des climats et des façons de vivre”, rappelle Jacques Boulnois, architecte au cabinet BHPR et enseignant à l’université d’Orléans.Revenir aux savoir-faire ancestraux constitue “un renouvellement de pensée”, avec la prise en compte qu'”on ne peut plus tout faire” face au climat et qu’il “faut trouver une nouvelle architecture contemporaine”, estime-t-il. “Sans fioul ni électricité, ce n’était pas facile pour nos ancêtres, mais ils mettaient de l’intelligence”, appuie Jacques Boulnois. Des exemples de réutilisation moderne existent, comme rue de Meaux, dans le nord de Paris, où le célèbre architecte italien Renzo Piano, co-créateur du Centre Pompidou, a conçu en 1991 une vaste cour intérieure au milieu des logements sociaux qu’il a également dessinés. “Vous remarquerez la petite différence de deux degrés entre la rue et la cour” plantée de bouleaux et de chèvrefeuilles, note Colette, une habitante de longue date de la résidence.Exposée sud, elle ne ressent pas directement les bienfaits de la fraîcheur de la cour sur son logement, tout comme Ilan, 35 ans, qui souligne néanmoins qu’il ne fait “jamais des chaleurs étouffantes comme là où (il) habitait avant, un bâtiment du XIXe siècle”. Toujours à Paris, dans le quartier de la Chapelle, l’architecte française Françoise-Hélène Jourda a réhabilité en 2014 la halle Pajol, datant du début du XXe siècle, en intégrant un système de récupération d’eau de pluie, des panneaux solaires et un puits canadien (aussi appelé puits provençal) qui utilise la température du sol pour ventiler une maison avec de l’air plus chaud ou plus frais selon les saisons.”Pas de solution miracle” cependant, prévient Jacques Boulnois, pour qui il va falloir réfléchir à “rendre contemporains” ces savoirs, pas forcément adaptés à toutes les régions. Dans le cas des tours à vent iraniennes par exemple, “la ventilation naturelle” par les courants d’air est “extrêmement compliquée” à comprendre et à exploiter selon les endroits.