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Philippines: le bilan passe à 11 morts après le passage de la tempête Bualoi

Les autorités des Philippines ont annoncé samedi un nouveau bilan de 11 morts après le passage de la violente tempête Bualoi, qui se dirige vers le Vietnam.Bualoi a balayé vendredi plusieurs îles du centre des Philippines, renversant des arbres et des pylônes électriques, arrachant les toits des maisons et provoquant des inondations qui ont contraint 400.000 personnes à évacuer leur domicile. La petite île de Biliran a été l’une des plus touchées, avec huit morts et deux disparus, a déclaré à l’AFP Noel Lungay, responsable provincial de la gestion des catastrophes naturelles, joint par téléphone. “Il y a eu des inondations massives et certaines routes étaient encore sous les eaux tôt ce matin”, a-t-il décrit, ajoutant que “les personnes évacuées commencent à regagner leurs domiciles à mesure que le temps s’améliore”.Les autorités avaient précédemment annoncé la mort de trois autres personnes sur les îles de Masbate et Ticao, proches de Biliran. Quatorze personnes restent portées disparues dans le centre des Philippines, ont indiqué les autorités, sans plus de détails. Plus de 200.000 personnes se trouvent toujours dans des centres d’évacuation, situés sur la trajectoire de la tempête. Bualoi est arrivée dans la foulée du super typhon Ragasa, qui a fait 14 morts dans le nord des Philippines. Après avoir balayé l’archipel, Bualoi poursuit sa route samedi dans la mer de Chine méridionale et doit atteindre la côte centrale du Vietnam dimanche après-midi, selon le service météorologique des Philippines.Ces tempêtes surviennent alors que parmi la population philippine la colère grandit au sujet d’un scandale de corruption impliquant de faux projets d’infrastructures anti-inondations qui auraient coûté des milliards de dollars au contribuable. Chaque année, au moins 20 tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.

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Une espèce inconnue de rongeur découverte dans la jungle au Pérou

Une équipe de scientifiques péruviens a découvert une espèce jusqu’ici inconnue de petit rongeur dans la jungle du centre du Pérou, ont annoncé vendredi les autorités.Cette souris aux longues pattes et à la dentition étroite, couleur chocolat et dont la queue se termine par un panache blanc a été découverte dans le parc national Tingo Maria, dans la région de Huanuco, et a été baptisée Daptomys nunashae, a indiqué le Service national des zones naturelles protégées par l’Etat (Sernanp) dans un communiqué.”La découverte montre que les zones naturelles protégées hébergent des espèces inconnues de la science, et que leur conservation est indispensable pour la vie naturelle sur la planète”, a ajouté le Sernanp.

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Philippines: 400.000 évacués et 3 morts au passage de la tempête Bualoi

Les autorités des Philippines ont fait évacuer 400.000 habitants et ont confirmé la mort de trois personnes vendredi, après le passage de la violente tempête Bualoi sur l’archipel encore sonné par le super typhon Ragasa qui y a fait 14 morts. Dans la nuit de vendredi, le vent a détruit “la porte, les fenêtres et le plafond de l’église” où des habitants s’étaient réfugiés, a déclaré à l’AFP Jerome Martinez, ingénieur municipal dans la province de Masbate, île située au sud de l’île de Luçon.”C’est l’un des vents les plus violents que je n’ai jamais connus”, a-t-il rapporté, ajoutant que certains enfants avaient subi des blessures légères nécessitant des points de suture.”Je pense que davantage de personnes devront encore être évacuées, car de nombreuses maisons ont été détruites et de nombreux toits ont été emportés. Ils bloquent désormais les rues et les routes”, estime-t-il encore. Quelque 400.000 personnes ont déjà été évacuées dans tout le pays à l’approche de Bualoi, a indiqué vendredi Bernardo Alejandro, responsable de la protection civile, lors d’une conférence de presse.Claudio Yugot, responsable de la protection civile dans la région de Bicol, qui couvre le sud de Luçon, a indiqué vendredi devant les journalistes que trois personnes avaient été tuées lorsque des murs se sont effondrés et des arbres ont été déracinés au passage de la tempête. L’archipel émmerge encore du super typon Ragasa qui a balayé sa partie nord en début de semaine. Vendredi, les autorités philippines ont porté le bilan de Ragasa à 14 morts. Ragasa a également fait 14 victimes à Taïwan. “Nous déblayons quantité de grands arbres et poteaux électriques renversés, car de nombreuses routes sont impraticables”, a déclaré par téléphone à l’AFP Frandell Anthony Abellera, un secouriste de la ville de Masbate, qui se situe dans la région de Bicol.”La pluie était forte, mais le vent était plus fort encore”, selon lui. Le service météorologique philippin a annoncé que la violente tempête tropicale Bualoi pourrait devenir un typhon lorsqu’elle reviendra sur la mer de Chine méridionale tôt samedi matin.- Pêcheurs disparus -Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montraient des personnes utilisant des bateaux ou pataugeant dans des eaux leur arrivant à la taille pour se déplacer dans les rues inondées plus au sud, dans les îles Visayas, au centre des Philippines.Cinq pêcheurs sont portés disparus dans les îles Visayas après avoir pris la mer mardi, selon le commandant de la station des garde-côtes Kean Gaco, expliquant que les fortes vagues rendaient impossible toute recherche immédiate. “On s’attend à ce que les fortes pluies se poursuivent dans les prochaines heures”, a souligné vendredi Benison J. Estareja, spécialiste météorologique du gouvernement. Plus à l’ouest, le gouverneur de la province du Mindoro oriental, Humerlito Dolor, a raconté que “tout le toit” du complexe sportif local avait été arraché par les vents de Bualoi.Ces tempêtes surviennent alors que parmi la population philippine la colère grandit au sujet d’un scandale de corruption impliquant de faux projets d’infrastructures anti-inondations qui auraient coûté des milliards de dollars aux contribuables. Chaque année, au moins 20 tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.

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La pollution de l’air en Ile-de-France coûte 28 milliards d’euros par an, selon Airparif

La pollution de l’air en Ile-de-France coûte 28 milliards d’euros par an, en raison notamment des impacts sur la santé, selon une étude publiée vendredi par Airparif, qui souligne également que les actions d’amélioration de la qualité de l’air permettent de réduire la facture.Les impacts économiques “de la pollution de l’air en Ile-de-France sont estimés à environ 28 milliards d’euros chaque année, soit plus de 2.200 euros par francilien et par an”, indique l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France dans un communiqué.Les coûts sanitaires représentent à eux seuls 93% de ces dépenses, en raison des décès prématurés et maladies liées à cette pollution, et les coûts inhérents: consultations médicales, traitements, hospitalisations, besoins d’accompagnement social, aménagements du domicile, absences au travail, retraites anticipées, baisse de la productivité au travail, accès à l’emploi plus difficile…Les impacts économiques non-sanitaires regroupent eux la dégradation des bâtiments et la perte de rendements agricoles. Mais, alerte Airparif, ils “sont aujourd’hui largement sous-évalués ne prenant pas en compte l’érosion de la biodiversité, la contribution au changement climatique ou la dépréciation du patrimoine immobilier”.Sont enfin prises en compte les actions engagées pour améliorer la qualité de l’air: politiques publiques de réduction du trafic routier, aide au changement de moyen de chauffage, dispositif de surveillance et information.Airparif a cependant calculé que les actions d’amélioration de la qualité de l’air sur les dix années de 2010 à 2019 ont “permis d’éviter un impact économique de 61 milliards d’euros”, tout en coûtant dix fois moins cher.”Les politiques publiques de diminution de la pollution sur cette période ont été particulièrement efficientes sur le plan économique”, salue ainsi Airparif.L’association souligne qu'”il est difficile d’estimer quelle a été l’évolution des impacts économiques de la pollution de l’air au cours du temps”, et a ainsi utilisé “un des indicateurs pour lequel cela est possible”, à savoir le nombre de décès prématurés attribuables aux particules fines, dont le nombre est passé de 10.350 en 2010 à 6.220 en 2019.”L’amélioration de la qualité de l’air résulte de la combinaison de politiques publiques et de réglementations à plusieurs échelles: européenne, nationale et locale”, souligne Airparif, précisant qu'”au cours des vingt dernières années, ces actions ont permis une diminution forte des concentrations en polluants atmosphériques en Ile-de-France”.

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Venezuela: après le choc des secousses, les habitants relèvent les dégâts

Routes lézardées, murs effondrés et bâtiments fissurés: les Vénézuéliens, encore sous le choc, constatent les dégâts après les séismes qui ont secoué leur pays mercredi et jeudi, sans faire de victimes, dans l’Etat pétrolier de Zulia (ouest). Cette région frontalière de la Colombie, où abondent les installations pétrolières, a été la plus touchée par les secousses qui ont dépassé 6 de magnitude. Le pays n’avait pas connu de tel séisme depuis 2018 (7,3 de magnitude).”C’était très surprenant pour nous tous, nous étions à la maison, avec les enfants (…) et tout le monde est sorti pour se mettre en sécurité”, raconte Dennys Espinoza, 38 ans, à l’AFP.Ce trentenaire habite la municipalité de Baralt, où se situait l’un des épicentres des tremblements de terre.Les autorités vénézuéliennes ont signalé dix séismes et 21 répliques, mais n’ont pas encore fourni un bilan exact.”Nous avons jusqu’à présent 16 maisons totalement perdues. 26 autres présentent des murs fissurés, des toits ou des murs effondrés. La majorité des maisons affectées sont des constructions précaires, ce qui a conduit à leur effondrement”, décrit à l’AFP le maire de Baralt, Samuel Contreras.Dans cette municipalité, les infrastructures ont également été largement touchées. Le principal hôpital a été évacué après l’apparition de plusieurs fissures et des morceaux de plafond sont tombés sous l’effet des vibrations.- “Aller de l’avant” -La circulation a été interrompue sur plusieurs voies présentant de larges fissures dans l’asphalte. L’eau a aussi été coupée, les réservoirs concentrant l’eau ayant été détruits, précise M. Contreras.Jeudi matin, de nombreux commerçants ont gardé leurs portes closes, occupés à réparer les dégâts ou ranger les marchandises jetées à terre. Alí Materano, 33 ans, était sur le point de fermer le magasin où il vend des accessoires pour voitures lorsqu’il a ressenti le premier tremblement. “C’était quelque chose de beaucoup trop fort”, confie-t-il. Le magasin s’est alors fissuré et des débris ont commencé à tomber, raconte-t-il. La deuxième grosse secousse, vers minuit, a fait s’effondrer un mur. “Nous devons aller de l’avant, que pouvons-nous faire d’autre ?”, se résout Materano, qui doit maintenant réparer le local pour pouvoir poursuivre son activité.Dans l’école du village, les rayons de soleil brûlants entrent directement dans les salles de classes par un trou dans le mur.Le sol est jonché de débris. La directrice, Iris Leal, ramasse des dossiers, des cahiers et des jeux. “Pour l’instant, comme je n’ai pas eu de signal (téléphonique) (…) je n’ai pas pu transmettre le rapport de l’institution, je suis bloquée”, commente-t-elle. Les deux secousses les plus fortes ont été ressenties à Caracas, à 700 km à l’est de la capitale du Zulia. Le Venezuela, où environ 80% de la population vit dans des zones à haut risque sismique, n’a pas connu de séisme majeur depuis celui de Cariaco, en 1997, qui avait fait 73 morts. str-ba-mbj-pgf/ms/vgu

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Promettre moins pour faire plus ? La Chine dévoile ses nouveaux objectifs climatiques

Le président chinois, Xi Jinping, s’est engagé à ce que son pays réduise ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10% d’ici 2035 par rapport au pic à venir de ces émissions, un objectif considéré comme modeste.Mais Pékin a souvent “promis moins et fait plus”, selon des analystes, et son engagement ouvre la voie à des efforts plus ambitieux pour lutter contre le changement climatique.Voici ce qu’il faut savoir:- Pourquoi cela compte ? -La Chine rejette plus de deux fois et demi plus de gaz à effet de serre que les Etats-Unis, et représente près de 30% des émissions mondiales.La trajectoire de la Chine déterminera donc si le monde parviendra à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900), et à éviter les conséquences les plus catastrophiques du dérèglement climatique.En vertu de l’accord de Paris de 2015, les pays doivent mettre à jour leurs objectifs climatiques, aussi appelés “contributions déterminées au niveau national”, tous les cinq ans. Beaucoup l’ont fait ou en ont donné les grandes lignes en retard, en vue de la prochaine conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP30), qui se tiendra à Belem au Brésil en novembre.La Chine s’était précédemment engagée, en 2021, à atteindre son pic d’émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Mais elle n’avait jamais donné d’objectif chiffré à court ou moyen terme pour réduire ses émissions.- Ce que Pékin promet – Dans le cadre du nouveau plan, la Chine s’engage, d’ici 2035, à:- Réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’ensemble de l’économie de 7 à 10% par rapport aux niveaux maximaux, tout en “s’efforçant de faire mieux”. Les données du premier semestre permettent d’envisager que le pic d’émissions du pays intervienne dès cette année, ce que les statistiques devront confirmer d’ici l’an prochain. Pour s’aligner sur l’objectif de 1,5°C de réchauffement, Pékin doit réduire ses émissions d’environ 30% en dix ans par rapport aux niveaux de 2023.Les Etats-Unis ont atteint leur pic d’émissions de CO2 en 2007 et les avaient réduites d’environ 14,7% dix ans plus tard. – Augmenter la part des énergies non fossiles dans la consommation totale d’énergie à plus de 30%. A comparer aux 12% qui provenaient des énergies renouvelables modernes en 2021, selon l’Agence internationale de l’énergie.- Multiplier par plus de six la capacité éolienne et solaire par rapport aux niveaux de 2020, pour atteindre 3.600 gigawatts (GW). Cette capacité installée était de 1.400 GW en juillet 2025, selon le Global Energy Monitor.- Augmenter la couverture forestière à plus de 24 milliards de mètres cubes.- Faire des véhicules électriques la norme dans les nouvelles ventes automobiles.- Etendre le système national d’échange de quotas carbone aux secteurs à fortes émissions et établir une “société adaptée au climat”.-  Ce que pensent les experts – Les observateurs s’accordent presque tous à dire que ces objectifs sont largement en dessous de l’effort requis, mais que la Chine est susceptible de les atteindre et surpasser grâce à l’essor de son secteur des technologies dites “propres” (solaire, éoliennes, voitures électriques).”La Chine a souvent promis peu et accompli beaucoup”, estime Andreas Sieber, de l’ONG 350.org.”L’espoir est que la décarbonation réelle de l’économie chinoise ira sans doute plus vite que cet objectif sur le papier”, a commenté Yao Zhe, de Greenpeace en Asie.L’objectif doit être vu “comme un plancher et non un plafond”, commente l’un des meilleurs experts des émissions chinoises, Lauri Myllyvirta, du centre de réflexion CREA.Au rythme actuel de croissance des énergies renouvelables, l’objectif 2035 sera selon lui largement dépassé.Mais il relève que la Chine ne s’est pas engagée à ce que son pic d’émissions soit cette année ou l’année prochaine, ce qui “laisse la porte ouverte à une augmentation des émissions à court terme”, avertit-il.”La bonne nouvelle, c’est que dans un monde de plus en plus guidé par l’intérêt personnel, la Chine est mieux placée que la plupart des autres pays pour faire avancer l’action climatique”, estime Li Shuo, de l’Asia Society Policy Institute.

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Indonésie: les coraux de Raja Ampat menacés par les mines de nickel, selon des ONG

L’exploitation minière du nickel continue de menacer l’une des plus importantes réserves de biodiversité marine au monde située à l’est de l’Indonésie, malgré la suspension de plusieurs permis par le gouvernement, dénonce un rapport de deux ONG publié jeudi.L’analyse de l’exploitation minière, actuelle et passée, dans la région de Raja Ampat, située à l’extrême-est de l’Indonésie, près de la province de Papouasie, révèle un “effet domino de destruction”, allant de la déforestation terrestre au ruissellement des sédiments qui étouffent ensuite les récifs coralliens, souligne ce rapport des ONG Auriga Nusantara et Earth Insight.”La réhabilitation post-exploitation minière est très insuffisante”, a déclaré à l’AFP Timer Manurung, directeur exécutif d’Auriga. “Nous craignons que l’exploitation actuelle du nickel ait un impact sur la région de Raja Ampat pendant des décennies”.Raja Ampat est un archipel situé dans le Triangle de Corail, célèbre pour ses richesses marines et lieu prisé des amateurs de plongée.En juin, Jakarta avait annoncé retirer les permis d’exploitation minière de quatre des cinq entreprises en activité dans cet archipel après un tollé sur les conséquences environnementales de l’extraction du nickel.En septembre, le gouvernement a autorisé une entreprise, Gag Nikel, filiale de l’entreprise minière publique Aneka Tambang, à reprendre ses activités, arguant que l’impact de l’exploitation “peut être correctement atténué”.Mais les ONG affirment que de graves dégâts ont déjà été causés et qu’il existe peu de signes visibles de nettoyage.Des images prises dans la région montrent le ruissellement des sédiments, qui transforment les eaux à l’origine translucide en une couleur brun trouble, en aval des collines dénudées.D’autres clichés montrent des coraux blanchis et endommagés sur des sites miniers actuels et anciens, à proximité de jetées et dans des zones touchées par le ruissellement des sédiments.Les ONG craignent également, que malgré la révocation des permis, l’exploitation minière ne reprenne dans la région et soulignent qu’aucune lettre de révocation officielle n’a été publiée par le gouvernement jusqu’à présent. Les ONG appellent désormais à une révocation de toutes les concessions sur la zone.”Même s’il n’y a pas d’exploitation minière active sur les sites, le personnel des entreprises et leurs machines sont toujours présentes”, a déclaré M. Timer.Contacté par l’AFP, le ministère indonésien des ressources minérales n’a pas réagi dans l’immédiat.Début 2025, les concessions minières de nickel couvraient 22.000 hectares de la région de Raja Ampat, dont une grande partie se trouve sur un géoparc désigné par l’Unesco.Les Géoparcs mondiaux Unesco sont des zones géographiques comportant des sites et des paysages d’importance géologique internationale. La mine exploitée par Gag Nikel se trouve en dehors du géoparc.Le nickel est au cœur de la stratégie de croissance de l’Indonésie. Le pays possède les plus grandes réserves mondiales de nickel et est le premier producteur de ce métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques et l’acier inoxydable. 

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La Chine couvre ses déserts de panneaux solaires pour alimenter son économie

Dans un désert du nord de la Chine, un océan de panneaux solaires bleus recouvre le sable ocre, épousant le relief de dunes comme des vagues, symbole de la transition énergétique à marche forcée du géant asiatique.”Avant, il n’y avait rien ici (…) c’était complètement désert”, se souvient Chang Yongfei, un natif de la province de Mongolie intérieure, qui travaillait auparavant dans le secteur du charbon, un pilier historique de l’économie de la région.A 700 km de Pékin, ces centaines de milliers de panneaux représentent le symbole de la transition énergétique de la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.Le dirigeant Xi Jinping s’est engagé mercredi à réduire les émissions nettes du pays de 7 à 10% d’ici 2035, dans un discours vidéo à un sommet spécial de l’ONU à New York.Les installations solaires dans les déserts et zones arides sont un maillon clé de cette stratégie: le triple de la capacité électrique totale de la France doit y être installée entre 2022 et 2030, selon un document de planification.Des images satellites analysées par l’AFP confirment un déploiement fulgurant ces dix dernières années du photovoltaïque dans les grands déserts chinois.A Ordos dans le désert de Kubuqi, où s’est rendue une équipe de l’AFP, plus de 100 km² de sable ont été recouverts de panneaux solaires, soit la superficie de la ville de Paris. Mais ce choix pose de nombreux défis: les tempêtes de sable peuvent dégrader les installations, et des températures trop élevées réduisent l’efficacité des cellules.L’accumulation de sable sur les panneaux nécessite en outre une quantité considérable d’eau pour les nettoyer, dans des zones pourtant arides.Pour pallier ces difficultés, les panneaux utilisés à Kubuqi sont dotés de ventilateurs capables de se nettoyer automatiquement et emploient une technologie bifaciale permettant de capter aussi la lumière réfléchie sur le sable, selon les médias officiels.- Spot touristique -La distance entre les déserts et les centres de consommation représente un autre frein au développement de ces projets.Les centrales solaires du Kubuqi visent à approvisionner les provinces de Pékin, Tianjin ou du Hebei, à des centaines de kilomètres au sud.Il y a un risque réel de “congestion sur les lignes de transmission”, note David Fishman, associé principal de la société de conseil Lantau Group.Pour cette raison, plusieurs provinces dont la Mongolie intérieure “restreignent l’approbation de nouveaux projets”, ajoute-t-il.Ces projets doivent aussi composer avec l’essor du tourisme, qui a explosé dans le désert de Kubuqi, stimulé par les vidéos d’expéditions en quads ou de balades en dromadaires.Au volant de son 4×4, Chang Yongfei, l’ancien travailleur du charbon, compte aujourd’hui sur cette activité pour gagner sa vie.Ses huttes avec vue panoramique au milieu des dunes, à quelques pas du champ solaire, font un carton sur les réseaux sociaux.”Cette transition (énergétique) a été très bonne pour la région”, souligne ce père de famille de 46 ans, avouant toutefois être “très inquiet” que le champ solaire n’engloutisse l’ensemble du désert, et avec lui la manne touristique.”Mais je fais confiance au gouvernement pour nous en laisser une petite partie”, glisse-t-il.- Maintien du charbon -D’autres voix soulignent que le développement massif du solaire n’a pas signé l’abandon du charbon, en particulier en Mongolie intérieure.La Chine a mis en service au premier semestre 2025 de nouvelles capacités de production d’électricité au charbon jamais vues depuis 2016, selon un rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM).Autour de Kubuqi, des camions noircis par la suie, des trains interminables remplis de houille et de grandes cheminées fumantes témoignent de la vigueur de cette industrie.Tant que le charbon “continue de jouer un rôle dans le système énergétique chinois, il constitue en réalité un obstacle structurel à l’expansion de l’énergie éolienne et solaire”, écrivait en juin l’ONG Greenpeace.Le déploiement de vastes champs solaires dans les déserts soulève enfin des questions concernant leur impact sur le climat, note Zhengyao Lu, chercheur à l’université de Lund.Selon ses modélisations, l’absorption de la chaleur par de grandes surfaces sombres peut modifier les flux atmosphériques et avoir “des effets secondaires négatifs, par exemple avec une réduction des précipitations” dans d’autres régions.Plutôt que de couvrir la plus grande surface possible en panneaux solaires, il préconise un “développement plus intelligent, localisé et organisé, qui combine production énergétique et préservation écologique”.Mais les risques du solaire “restent moindres comparés aux dangers du maintien des émissions de gaz à effet de serre”, conclut-il.

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Environnement: sept des neuf “limites planétaires” sont franchies, alertent les chercheurs

Le niveau d’acidification des océans a dépassé la limite compatible avec des écosystèmes stables et durables, a annoncé mercredi un institut de recherche, concluant que sept des neuf “limites planétaires” étaient maintenant franchies.Ce concept de “limites planétaires” avait été défini en 2009 par une trentaine de chercheurs. A l’époque, ils estimaient que l’humanité avait “transgressé au moins trois limites planétaires”.Depuis, les bilans annuels du l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam (PIK) ont montré une dégradation continue.Celui de 2025 indique que la limite de “l’acidification des océans” vient d’être franchie. “L’océan est en train de s’acidifier, menaçant la vie marine et nous faisant entrer dans des conditions dangereuses, avec une tendance qui s’empire encore”, ont écrit ses chercheurs.La principale cause de l’acidification des océans est l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) émis avec la combustion d’énergies fossiles. Les scientifiques estiment que les océans ont absorbé environ 30% de l’excès de CO2 relâché dans l’atmosphère par la combustion de pétrole, de gaz et de charbon.La hausse de l’acidification par rapport aux chiffres publiés l’an dernier est également due en partie à une amélioration des données et à une révision des calculs.Les six autres seuils déjà dépassées concernent le changement climatique (CO2 dans l’atmosphère), l’intégrité de la biosphère (extinction d’espèces et appropriation des ressources par l’humanité), mais aussi l’usage des sols (déforestation), le cycle de l’eau douce (zones touchées par la sécheresse ou les inondations), les cycles biogéochimiques (ajout d’engrais et pesticides) et l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère (plastiques et autres produits chimiques industriels).Les deux limites planétaires non franchies restent les aérosols dans l’atmosphère (pollution de l’air) et le niveau d’ozone dans la stratosphère.- “Ecouter la science” -Si l’acidité se mesure à l’aide du pH, la référence pour cette limite est la concentration en aragonite, un minéral indispensable à la vie des coraux et animaux marins à coque. Plus l’océan est acide, plus l’aragonite se désagrège.La limite avait été définie à 80% de la concentration à l’ère pré-industrielle. Et les océans sont descendus sous ce niveau.”Le pH à la surface de l’océan a déjà baissé d’environ 0,1 depuis le début de l’ère industrielle. C’est l’équivalent d’une hausse de 30 à 40% de l’acidité”, relèvent les scientifiques.”Ce changement menace les organismes qui forment des coques ou squelettes en carbonate de calcium, comme les coraux, les mollusques ou des espèces cruciales du plancton. La disparition progressive de ces organismes peut perturber la chaîne alimentaire”, s’inquiètent-ils.Le bilan a été présenté lors d’une visioconférence depuis New York, où se tient l’assemblée générale des Nations Unies.Interrogé sur le refus des Etats-Unis de reconnaître l’urgence de l’action contre le changement climatique, le directeur du PIK, Johan Rockström, a répondu que Donald Trump n’avait aucun scientifique crédible de son côté.”Il n’a pas de soutien, même chez ses amis climatosceptiques”, a-t-il dit.”Nous avons besoin que les gouvernements écoutent la science”, a appuyé l’ancien président colombien Juan Manuel Santos, qui participait à cette conférence de presse.”Imaginez si tout budget national, tout plan de sécurité, tout accord commercial commençait avec la question: est-ce que cela nous maintient à l’intérieur des limites planétaires? C’est le changement dont nous avons besoin”, a ajouté l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson.Les océans, qui couvrent 70% de la surface de la planète, regroupent 97% de l’eau sur Terre.

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Pays-Bas: des navires fluviaux électriques voguent vers l’objectif zéro émission

Dans un parc à conteneurs balayé par le vent à proximité du port tentaculaire de Rotterdam, une grue déplace une batterie blanche de 30 tonnes pour la fixer sur un navire transporteur, auquel elle assurera huit heures de fret sans émissions.Le navire, le MS Den Bosch Max Groen, naviguera entre les ports néerlandais de Rotterdam et de Den Bosch (Bois-le-Duc) en utilisant un système pionnier de batteries interchangeables, le premier déploiement commercial de cette technologie au monde. Selon ses responsables, le projet pourrait bien changer la donne pour le secteur du transport fluvial, même si la route reste encore longue pour le rendre compétitif en termes de coûts. Le système est simple et rapide : pendant que le navire décharge sa cargaison à l’un des trois emplacements dédiés près de Rotterdam, une grue extirpe du bateau la batterie déchargée et la remplace par une batterie chargée. “Le propriétaire du navire, ou l’expéditeur, ne perd pas de temps pour la recharge”, explique à l’AFP Michael Beemer, directeur général de Zero Emission Services (ZES), qui fabrique les batteries. Appelée Zespack (“six pack”), la batterie prend environ trois heures à se recharger et seulement 15 minutes à être hissée par grue dans le navire, poursuit M. Beemer.Avec ce système, aucune émission de CO2, d’azote ou de particules n’est générée pour le transport : les batteries sont chargées à l’aide d’électricité 100 % verte, et les transporteurs paient pour le temps durant lequel la batterie est à bord et la quantité d’énergie utilisée.Ce dispositif permet d’éviter quelque 800 tonnes de CO2 par an et par navire équipé, selon Eduard Backer, directeur général de l’entreprise de logistiques Inland Terminals Group (ITG). Trois des 17 terminaux ITG sont actuellement équipés d’installations d’échange de batteries,  et selon M. Backer trois autres seront pourvus prochainement, le réseau se développant rapidement. Cette solution revêt une importance particulière aux Pays-Bas, où la densité de population est l’une des plus élevées au monde et où les routes sont très encombrées, en particulier autour de Rotterdam.- Un air plus pur, une eau plus propre -Aux Pays-Bas, pays leader en matière de transport fluvial de marchandises au niveau européen, 18,5 tonnes de marchandises par habitant ont transité via les voies navigables intérieures en 2024, soit près de 17 fois la moyenne de l’UE, d’après les données européennes. Et sur quelque 10.000 bateaux de navigation intérieure en Europe, environ la moitié sont néerlandais, d’après Michael Beemer, qui salue les bénéfices environnementaux apportés par les navires à batterie.”Nous avons un air plus pur, une eau plus propre, donc un cadre de vie plus sain”, explique-t-il. Il voit un énorme potentiel dans ce système, auquel de grandes entreprises comme Heineken ont apporté leur soutien. “L’objectif est d’avoir environ huit à dix sites opérationnels d’ici la fin 2026”, a-t-il déclaré, avec à terme jusqu’à 50 navires utilisant le système de batteries interchangeables.Il est en pourparlers avec des clients dans l’espoir de les convaincre de devenir des “précurseurs” dans ce secteur et ainsi garder une longueur d’avance sur les réglementations environnementales plus strictes qui limiteront encore davantage les émissions à l’avenir. “Nous avons besoin que le marché adopte ce système afin de pouvoir le développer à plus grande échelle”, confie Michael Beemer. “L’échelle est la clé pour réduire les coûts et le rendre plus fiable pour les armateurs”, poursuit-il, en reconnaissant que la technologie a encore du chemin à parcourir pour rivaliser financièrement avec les navires fonctionnant au diesel. “Ce n’est pas beaucoup plus cher. Ce n’est pas encore compétitif, mais ça le deviendra”, promet-il.Un projet pilote similaire a été mené sur le fleuve Yangtsé en Chine et au Vietnam, mais les Pays-Bas ont l’ambition de devenir le leader mondial du secteur, en s’appuyant sur leur héritage maritime et des siècles d’expérience de la vie et du travail sur l’eau. Une expérimentation que Michael Beemer ne considère pas comme concurrente, mais comme un apprentissage mutuel.”Sommes-nous en concurrence pour atteindre les objectifs climatiques ? Ou voulons-nous atteindre ces objectifs tous ensemble ?”, interroge-t-il.