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Avec la nouvelle Twingo, Renault veut réveiller le marché des électriques “abordables”

Avec la nouvelle Twingo, dévoilée jeudi, Renault veut prouver que le marché de la petite voiture électrique peut enfin décoller, pourvu que l’on propose aux ménages des véhicules attractifs à moins de 20.000 euros.La marque au losange s’est appuyée sur l’imaginaire véhiculé par ce modèle, lancé en 1993 et vendu à plus de 4,1 millions d’exemplaires sur les trois générations confondues (1993, 2007, 2014) pour relever le “défi” des petites voitures, explique Fabrice Cambolive, directeur de la marque Renault.Sur ces 4,1 millions vendus, 1,8 million de Twingo sont toujours en circulation, précise Renault.La nouvelle Twingo reprend des traits marquants de son aïeule: quatre couleurs vives (rouge, vert, jaune et noir étoilé), banquette arrière coulissante, poupe arrondie et phares en demi-lune qui lui ont valu le surnom de “la grenouille”.Le “design néorétro fonctionne bien depuis quelques années”, relève Olivier Hanoulle, associé automobile au sein du cabinet Roland Berger. Mais exclusivement en électrique et avec la technologie d’aujourd’hui.Commercialisée début 2026, la Twingo E-Tech disposera d’une autonomie de 263 km selon les normes WLTP. Un niveau peu élevé assumé par Renault, qui destine ce véhicule avant tout aux trajets du quotidien.- Un segment “déserté” -Le segment A (qui désigne les plus petits véhicules) “a été quasi déserté par les constructeurs, en raison de la règlementation” qui impose des dispositifs de sécurité coûteux, selon Fabrice Cambolive. Les marges sont par ailleurs moindres sur ces petites voitures. “Mais c’est un segment clé pour la démocratisation de l’électrification”, dit-il.L’Union européenne (UE) prévoit d’interdire la vente de véhicules neufs thermiques ou hybrides à partir de 2035. Une mesure phare pour que l’UE remplisse ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, mais contestée par le secteur automobile qui réclame un assouplissement.L’électrique a représenté 19% des ventes de véhicules neufs en France depuis début 2025 (et 24% pour le seul mois d’octobre), selon la Plateforme automobile, qui regroupe les industriels français du secteur. Dans l’UE, la part était de 16% sur les neuf premiers mois de l’année, contre 13% sur cette même période en 2024, un niveau insuffisant pour atteindre l’objectif de 2035, selon l’ACEA, équivalent européen de la Plateforme automobile.Pour Christophe Michaëli, directeur du marché automobile chez Cetelem, la nouvelle Twingo “est un enjeu majeur pour Renault et pour l’électrification du parc auto” en France. “Aujourd’hui, 70% des voitures neuves électriques sont achetées par 20% des Français les plus riches. On a besoin de modèles +populaires+” pour réussir la transition écologique, ajoute-t-il, rappelant qu’il s’agit d’un objectif de santé publique.- Méthodes chinoises -A ceux qui affirment que les Français sont rétifs à l’électrique, l’expert rappelle le succès du leasing social (location avec option d’achat de véhicules électriques pour les ménages modestes avec un soutien de l’État) pour arguer qu’il s’agit d’abord d’une question de prix à l’achat.Les R5, R4 ou encore la C3 de Citroën et la Fiat 500 sont elles aussi des citadines avec des versions électriques, mais de segment B (un peu plus grosses que le A), à plus de 20.000 euros.  Pour passer sous la barre des 20.000 euros (hors aides de l’État comme le bonus écologique), Renault s’est inspiré des méthodes des constructeurs automobiles chinois. Le groupe a ouvert un centre de recherche et d’ingénierie près de Shanghai fin 2023, où a été conçue la nouvelle Twingo en moins de 24 mois, contre trois à quatre ans pour une voiture européenne.Ces petites voitures “ne font pas les plus gros volumes de vente ni le plus de marge”, mais la conception de la Twingo peut servir de test pour d’autres véhicules qui pourraient être développés sur le même modèle, selon Olivier Hanoulle.Quelque 45% des pièces de la nouvelle voiture sont conçues ou partiellement fabriquées en Chine. L’assemblage s’effectue dans l’usine Renault de Novo Mesto (Slovénie), où étaient déjà produites les deux dernières générations de Twingo.

Oléron: le suspect évoque des “ordres d’Allah”, mais n’est pas lié à des “organisations terroristes”

Des “ordres d’Allah”, un couteau et une bonbonne de gaz dans son véhicule mais pas de lien avec des “organisations terroristes” : le parquet de La Rochelle va requérir la mise en examen pour tentatives d’assassinats du conducteur ayant fauché volontairement cinq personnes sur l’île d’Oléron mercredi.Le trentenaire marginal, qui s’était d’abord tourné vers le catholicisme avant de se convertir récemment à l’islam, a aussi déclaré “entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps” et il est “décrit par son entourage comme polytoxicomane”, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le procureur de la République Arnaud Laraize, soulignant qu’il était sous l’emprise de cannabis au moment des faits.Pendant son périple d’une trentaine de minutes durant lequel il a tenté d’écraser sept personnes, dont cinq ont été blessées, son discernement a été altéré mais jamais totalement aboli, ont conclu les experts psychiatres qui l’ont examiné, a ajouté le procureur.Bien qu’il ait dit “avoir suivi les ordres d’Allah” lui intimant “de faire un sacrifice” et que des écrits religieux aient été retrouvés chez lui, son action ne s’inscrit pas dans une “dimension jihadiste” au sens où les premières investigations ne permettent pas de déterminer “de liens avec des organisations terroristes”, a-t-il poursuivi.M. Laraize a ainsi confirmé que le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’était pas saisi de l’enquête mais restait “en observation”.- “Mourir en s’immolant” -Au volant d’un véhicule appartenant à son père, l’homme de 35 ans a percuté un premier cycliste mercredi vers 8H40, puis deux joggeurs dix minutes plus tard, puis encore un cycliste vers 09H08 et enfin un piéton à 09H15, a retracé le parquet.Un cycliste de 69 ans et une joggeuse de 22 ans ont été pris en charge en urgence absolue. Si leur pronostic vital n’est plus engagé, leur situation médicale reste “particulièrement préoccupante”, selon le magistrat. Deux piétons, qui promenaient leur chien, ont réussi à éviter le choc de la voiture mais sont très choqués, a indiqué le procureur.Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a été interpellé par les forces de l’ordre “alors qu’il tentait de prendre la fuite dans un champ” et a prononcé à “de très nombreuses reprises Allah Akbar (Dieu est le plus grand)”, a ajouté M. Laraize, soulignant que les gendarmes ont dû utiliser un pistolet à impulsion électrique.Une lame de couteau de 35 cm et une bonbonne de gaz ont été retrouvées dans la voiture. Devant les enquêteurs, ce célibataire, sans enfants et sans activité professionnelle, a dit “avoir souhaité mourir en s’immolant”, sans réussir à faire exploser le véhicule.”Dans sa dernière audition, il déclarait entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps et faisait part de sa volonté d’être interné”, a ajouté le magistrat.- Condamnations pour vol et violences -Au terme de sa garde à vue vendredi matin, le mis en cause sera présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen pour tentatives d’assassinats, a indiqué le procureur de la République qui retient sept victimes. “La détention provisoire sera bien sûr requise”, a-t-il ajouté.Le suspect vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages recueillis sur cette île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents.Il était connu pour des délits de droit commun et avait été condamné par le passé pour notamment vol, conduite malgré la perte totale de points ou violences, a indiqué le parquet. Il n’était toutefois pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation.En septembre-octobre, il avait contacté la paroisse de l’île d’Oléron, “pour se renseigner en vue de recevoir le baptême”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du diocèse de La Rochelle, confirmant une information du journal Sud Ouest. 

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Sommet climat: dans la touffeur amazonienne, les dirigeants tombent la cravate

Chefs d’Etat sans cravate, voire en bras de chemise: au sommet des dirigeants mondiaux en prélude à la COP30, qui a débuté jeudi à Belem, les participants ont pu se mettre à leur aise pour ne pas trop souffrir de la chaleur et de l’humidité dans la ville amazonienne.Alors que le mercure dépasse les 30 degrés dans cette ville fluviale située à l’entrée de la plus grande forêt tropicale de la planète, le Brésil, pays-hôte de la conférence des Nations unies sur le climat, a proposé un code vestimentaire inhabituel dans la haute diplomatie: les cravates ne sont pas obligatoires.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a donné l’exemple, en se passant de sa “cravate porte-bonheur” aux couleurs du drapeau brésilien, qu’il porte habituellement lors des grands rendez-vous internationaux, comme les derniers sommets du G20 et des Brics, organisés à Rio de Janeiro.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également laissé cet accessoire au placard, tout comme les présidents de la Finlande, du Chili, du Mozambique et de la Colombie, entre autres.Le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, était venu avec une cravate, mais il l’a dénouée et retirée avant de poser pour une photo officielle aux côtés de Lula.”Ce sera une COP sans cravate”, avait déclaré en octobre le diplomate brésilien André Correa do Lago, président de la COP30, soulignant que cela donnerait à l’événement “une certaine touche informelle brésilienne”.Les salles du vaste centre de conférences où ont lieu les débats et les négociations de la COP30 sont toutefois climatisées. Le Brésil s’est engagé à compenser toutes les émissions de carbone générées par ces installations.

A son procès pour complicité de tentative d’extorsion l’ex-patron de la DGSE se dédouane de tout coup de pression

Jugé pour complicité de tentative d’extorsion à l’encontre d’un homme d’affaires en litige depuis des années avec la DGSE, l’ex-directeur général des services secrets français a nié jeudi à son procès avoir donné des instructions visant à exercer “une forme quelconque de contrainte”.”Les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû”, a reconnu Bernard Bajolet, aujourd’hui âgé de 76 ans, à la barre du tribunal correctionnel de Bobigny. Patron de la Direction générale de la sécurité extérieure entre avril 2013 et mai 2017, Bernard Bajolet comparaît également pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique.”Pour moi, il n’y avait pas de contrainte”, a-t-il affirmé en évoquant le moment où l’un de ses subordonnés lui a suggéré de valider une opération visant à s’entretenir avec Alain Dumenil, homme d’affaires franco-suisse impliqué dans pléthore d’affaires judiciaires et de litiges commerciaux, alors que celui-ci doit prendre un avion à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.- “Pas une méthode appropriée” -Le 12 mars 2016, M. Dumenil est ainsi arrêté par la police aux frontières à l’aéroport alors qu’il doit se rendre en Suisse.Les policiers l’emmènent sous prétexte de devoir vérifier son passeport et le conduisent dans une salle.Deux hommes en civil appartenant à la DGSE entrent alors et informent M. Dumenil qu’il doit rembourser 15 millions d’euros à la France. A la barre, assis dans un fauteuil du fait de sa mauvaise santé, Alain Dumenil, costume bleu et cheveux argentés, a raconté cet entretien. Selon lui, les deux agents lui ont montré des albums photos où figuraient des proches, en le menaçant: “Ils m’ont dit: on va commencer avec vos filles comme ça vous saurez ce qu’on sait faire.” “Ce n’est pas du tout ce que j’ai autorisé, ce n’est pas du tout comme ça que je voyais les choses”, avait assuré plus tôt M. Bajolet, estimant que la méthode utilisée n’était pas “appropriée”.”Peut-être ai-je traité un peu rapidement” la validation de l’opération, mais “j’avais d’autres préoccupations” à cette époque, marquée par plusieurs attentats ou tentatives d’attentats en Europe, et particulièrement en France, s’est-il défendu.Après cet entretien tendu, “j’étais écoeuré”, a affirmé M. Dumenil, lui aussi âgé de 76 ans. Devant le tribunal, dans une déclaration embrouillée au débit très rapide, l’homme d’affaires a également accusé la DGSE de tentatives d’assassinat contre sa personne et de pression sur la justice.- Une “assurance” mal gérée -Cette affaire est “emblématique de la privatisation des moyens régaliens par un ex-grand serviteur de l’Etat pour obtenir un paiement indu et régler des comptes”, avait estimé auprès de l’AFP avant l’audience l’avocat de M. Dumenil, Me William Bourdon.Jeudi, les débats sont revenus sur le litige financier à l’origine de cette opération.Les services secrets estiment que l’homme d’affaires les a arnaqués et leur doit 15 millions d’euros, dont trois d’intérêts, suite à des manoeuvres financières qui lui ont valu d’être mis en examen pour banqueroute.Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les services de renseignements extérieurs gèrent un patrimoine privé confié par l’État dans une volonté d’indépendance de l’institution en cas d’occupation étrangère ou de disparition du gouvernement. C’est une “assurance”, en cas d'”effondrement de l’Etat ou de crise durable”, a expliqué M. Bajolet, qui juge toutefois que ces fonds ont été “mal placés par la DGSE”. À la fin des années 1990, les services secrets réalisent ainsi des investissements infructueux dans une société. Alain Dumenil est appelé à la rescousse mais, selon un article de Challenges datant de 2021, réalise alors, via une holding, un “tour de passe-passe” au détriment, notamment, de la DGSE.Il aurait ainsi transféré les parts de la holding détenues par la DGSE dans trois autres sociétés qu’il détenait également. Le procès doit durer jusqu’à vendredi soir.

Île d’Oléron: pas de saisine antiterroriste, le profil du suspect scruté

Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi du périple criminel mené mercredi sur l’île d’Oléron par un marginal trentenaire, dont le profil interroge, entre possible autoradicalisation islamiste et questions sur son état psychiatrique.Cet homme de 35 ans, inconnu des services de renseignement et ayant des problèmes d’alcool, a renversé délibérément cinq piétons ou cyclistes mercredi matin, avant de crier “Allah Akbar” (Dieu est plus grand) lors de son interpellation par les gendarmes.”Le parquet national antiterroriste a décidé de ne pas retenir sa compétence. Le parquet de La Rochelle continue en conséquence à diriger les investigations en cours menées par la Section de recherches de Poitiers et la DZPN (direction zonale de la police nationale, NDLR) de Bordeaux”, précise dans un communiqué le procureur de la République, Arnaud Laraize, qui tiendra une conférence de presse à 18h00.- Peu loquace -Deux des victimes ont été grièvement blessées: une femme de 22 ans, collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime Pascal Markowsky, et un cycliste âgé de 69 ans.Leur pronostic vital n’était “plus engagé” jeudi, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, au micro de France Inter, mais ils restent hospitalisés avec des “blessures extrêmement graves”.La jeune femme a subi une première intervention et doit être opérée à nouveau, a précisé à l’AFP Pascal Markowsky. “Ses parents ont pu la voir, elle leur a parlé. Maintenant, il faut attendre encore 48 heures avant de pouvoir faire un point vraiment précis”, a-t-il dit.Deux des cinq blessés ont pu quitter l’hôpital, a par ailleurs déclaré à l’AFP une source proche de l’enquête, confirmant une information de BFMTV.Le suspect vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages recueillis sur cette île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents.Il était connu pour des délits de droit commun mais pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation, selon le ministre.Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a crié “Allah Akbar” et résisté à son interpellation, les gendarmes devant utiliser un pistolet à impulsion électrique pour le neutraliser.Il est resté peu loquace lors de ses premières heures de garde à vue, a déclaré jeudi à l’AFP une source proche de l’enquête, qui fait état d'”interrogations sur son état psychiatrique”.- Renseignements pour un baptême -Les enquêteurs cherchent à comprendre ses motivations, au travers notamment d’une expertise psychiatrique menée mercredi, de perquisitions et de l’étude de la téléphonie.”Il y a des références religieuses chez lui assez claires, assez explicites”, a relevé le ministre de l’Intérieur, “reste à savoir si ça a été déterminant ou pas dans le passage à l’acte et quelle a été la motivation de l’individu”.”Ça fait un mois qu’il a mis le nez là-dedans, semble-t-il en toute autonomie”, a souligné la source proche de l’enquête.Il avait auparavant contacté la paroisse de l’île d’Oléron, en septembre-octobre, “pour se renseigner en vue de recevoir le baptême”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du diocèse de La Rochelle, confirmant une information du journal Sud Ouest. 

Typhoon Kalmaegi hits Vietnam after killing 140 in Philippines

Typhoon Kalmaegi made landfall Thursday in Vietnam’s already storm-battered central belt, where thousands have been evacuated from areas in the path of one of the world’s deadliest cyclones this year.Kalmaegi cut a path of destruction through the Philippines this week, killing at least 140 people and leaving 127 missing after unleashing devastating floods.It crashed into …

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Le typhon Kalmaegi touche terre dans le centre du Vietnam, des milliers de personnes évacuées

Le typhon Kalmaegi, l’un des plus meurtriers de l’année, a touché terre jeudi soir dans le centre du Vietnam où des milliers de personnes ont été évacuées de la zone côtière.  “La tempête se trouve actuellement sur les terres des provinces de Dak Lak et Gia Lai”, a annoncé le ministère dans un communiqué à l’arrivée du typhon qui a déjà ravagé les Philippines.”Le vent est tellement fort que rien ne résiste”, a déclaré à l’AFP Vu Van Hao, 48 ans, en examinant les fenêtres brisées du hall d’un hôtel brisées par la tempête, dans la province de Gia Lai. “Nous n’avons jamais vu de vent aussi violent ici. C’est une catastrophe naturelle, que pouvons-nous faire ?”Les vents soufflent à 149 kilomètres heure sur le centre du pays, encore sous le choc d’une semaine d’inondations et de pluies record qui ont fait au moins 47 morts et submergé des sites historiques classés au patrimoine mondial de l’Unesco.”Il s’agit d’un typhon gigantesque doté d’une terrible capacité de destruction”, a déclaré Pham Anh Tuan, haut responsable de la province de Gia Lai, où, selon les médias d’État, plus de 7.000 personnes ont été évacuées mercredi soir.Dans la zone côtière de Quy Nhon Nam, dans la province de Gia Lai, près de l’endroit où Kalmaegi a touché terre, un journaliste de l’AFP a vu des fonctionnaires frapper aux portes pour intimer aux habitants de fuir avant l’arrivée du typhon.Des dizaines de personnes, principalement des femmes âgées et des enfants, se sont réfugiées jeudi dans une école. Le Vietnam se trouve dans l’une des régions les plus actives de la planète en matière de cyclones tropicaux et est généralement touché par dix typhons ou tempêtes par an, mais Kalmaegi est le 13ème de 2025.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.- “Catastrophe nationale” -Le typhon Kalmaegi est déjà le plus meurtrier de l’année aux Philippines, selon EM-DAT, une base de données mondiale sur les catastrophes naturelles. Il a fait au moins 142 morts et 127 disparus à la suite de violentes inondations, ont indiqué jeudi les autorités de l’archipel.Dans la province centrale de Cebu, la plus durement frappée, des villes entières ont été inondées. Quelque 500.000 personnes sont toujours déplacées dans le pays jeudi. A Liloan, une ville proche de Cebu City où 35 corps ont été retrouvés dans des zones inondées, des journalistes de l’AFP ont vu des voitures empilées les unes sur les autres par les crues et des toits arrachés, tandis que les habitants tentaient de dégager la boue. Le président philippin Ferdinand Marcos a décrété “l’état de catastrophe nationale”, autorisant notamment le gouvernement à débloquer des fonds pour l’aide humanitaire. “Malheureusement, un autre (typhon) arrive avec le potentiel de devenir encore plus puissant,” a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse l’après-midi. Fung-Wong sera le 21ème à frapper l’archipel cette année. – Risque d’inondations -Au Vietnam, le chef d’Etat To Lam a écourté une session du Comité central du Parti communiste au pouvoir afin que les fonctionnaires puissent rentrer chez eux.Des habitants sur la trajectoire du typhon serrés en nombre sur leurs motos fuyaient leurs modestes maisons de tôle. “Je crains seulement les fortes pluies qui pourraient provoquer d’importantes inondations”, a dit un homme de 53 ans qui s’est présenté sous le nom de Thanh.Les écoles ont fermé jeudi et vendredi dans les provinces de Gia Lai et Quang Ngai et au moins cinq aéroports ont été fermés, ont indiqué les autorités, tandis que des dizaines de vols ont été déroutés. Les fortes pluies qui ont commencé fin octobre ont inondé l’ancienne capitale impériale Hué et la vieille ville de Hoi An, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, transformant les rues en canaux. “Avec les pluies torrentielles qui tombent depuis ce matin et qui devraient se poursuivre aujourd’hui et demain, nous pensons que le niveau de l’eau va monter à Hué et à Danang, mais peut-être pas autant que lors des dernières inondations”, a déclaré Mai Van Khiem, directeur du Centre national de prévisions hydro-météorologiques, après le passage de Kalmaegi.Avec 3.200 kilomètres de côtes et un réseau de 2.300 rivières, le Vietnam est exposé à un risque élevé d’inondations. Selon l’office national des statistiques du pays, les catastrophes naturelles ont déjà fait 279 morts ou disparus cette année et causé plus de deux milliards de dollars de dégâts.

Kirchner on trial in Argentina’s ‘biggest ever’ corruption case

Argentine ex-president Cristina Kirchner, already serving a six-year fraud sentence under house arrest, went on trial Thursday in a new corruption case described as the biggest in her country’s history.The center-left Kirchner, a dominant and polarizing figure in Argentine politics for over two decades, served two terms from 2007-2015.Her latest trial comes as her ailing …

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A la COP30 de Belem, les dirigeants constatent l’échec sur l’accord de Paris et appellent au sursaut

Un constat d’échec, mais aussi un peu d’espoir: des dirigeants internationaux ont admis à Belem jeudi que le monde n’avait pas réussi à limiter le réchauffement climatique comme l’envisageait l’accord de Paris il y a dix ans, mais cherché à donner une nouvelle impulsion face aux reculs de nombreux pays.”Nous avons échoué” à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, qui était l’objectif le plus ambitieux de l’accord de 2015, a déploré le secrétaire général de l’ONU António Guterres dès l’ouverture du sommet, évoquant une “faillite morale”.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé dans son sillage que “la fenêtre d’opportunité” pour agir “se ferme rapidement”, et fustigé les “mensonges” de “forces extrémistes” qui favorisent “la dégradation de l’environnement”.En prélude, l’ONU a confirmé que l’année 2025 serait la 2e ou 3e année la plus chaude jamais enregistrée.Mais “nous n’avons jamais été mieux équipés pour contre-attaquer”, a aussi dit le chef de l’ONU. Et d’autres vantent les progrès phénoménaux des énergies renouvelables qui font entrevoir un avenir sans pétrole.Des représentants de dizaines de pays, mais seulement une trentaine de chefs d’Etats et de gouvernements, ont répondu à l’invitation dans cette ville fluviale de l’Amazonie en prélude à la 30e conférence sur le climat de l’ONU (10-21 novembre).Le président français de la COP21 de Paris, Laurent Fabius, est intervenu avant eux, accompagné de son marteau vert resté célèbre pour avoir entériné l’accord emblématique.- “Avenir sans combustibles fossiles” -Le choix de la capitale de l’Etat du Para pour la COP a fait polémique en raison de ses infrastructures limitées qui ont renchéri la venue des petites délégations et des ONG. Au point que le Brésil a dû trouver des fonds pour loger gratuitement des délégués des pays les plus pauvres dans deux navires de croisière affrétés.Jamais la ville de quelque 1,4 million d’habitants, dont la moitié vivent dans des favelas, n’avait accueilli un tel événement international, et les autorités fédérales et du Para ont investi pour rénover ou construire des infrastructures.”La COP apporte à Belem la notoriété qu’elle mérite. C’est important que les regards soient tournés sur notre région, sur l’Amazonie”, dit à l’AFP Karol Farias, 34 ans, maquilleuse venue faire ses achats au marché Ver-o-Peso, l’un des lieux emblématiques, entièrement rénové.- Chantier -Environ 10.000 agents des forces de l’ordre ont été mobilisés, auxquels s’ajoutent 7.500 militaires déployés spécialement.Le Brésil ne cherchera pas de nouvelles décisions emblématiques, mais veut que la COP30 inscrive dans le marbre des engagements concrets et organise un suivi des promesses du passé, par exemple sur le développement des renouvelables.Le Brésil lancera jeudi un fonds dédié à la protection des forêts (TFFF) auquel Londres ne contribuera pas tout de suite, mais que Berlin envisage de financer. Plusieurs pays veulent aussi élargir les engagements à baisser les émissions de méthane, un gaz très réchauffant.- Prince William -Cent soixante-dix pays participent à la COP30, mais les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, n’enverront pas de délégation, au soulagement de ceux qui craignaient que l’administration Trump vienne faire de l’obstruction.Côté européen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le prince William sont attendus jeudi et vendredi.Mais le président autrichien a renoncé à cause du prix des hôtels. La plupart des dirigeants du G20, dont Chine et Inde, seront absents.Une partie du monde en développement reste sur sa faim après l’accord arraché dans la douleur l’an dernier à Bakou sur la finance climatique et veut remettre le sujet sur la table.”Ce n’est pas de la charité mais une nécessité”, déclare à l’AFP Evans Njewa, le diplomate du Malawi qui préside le groupe des pays les moins développés.L’Union européenne ou les petits Etats insulaires (Aosis) veulent surtout aller plus loin dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en s’attaquant aux énergies fossiles.”Nombreux parmi nos pays n’arriveront pas à s’adapter à un réchauffement qui dépasserait les 2°C”, a confié à l’AFP Ilana Seid, diplomate de l’archipel pacifique des Palaos et présidente d’Aosis.Le Brésil, qui se veut un pont entre Nord et Sud, n’est pas exempt de paradoxes, après un feu vert donné à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie, une situation “très contradictoire”, assène à Belem Angela Kaxuyana, de la Coordination des organisations indigènes d’Amazonie brésilienne.