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The Sudanese who told the world what happened in El-Fasher

“Sixteen killed.” “Seven killed.” “Thirty-one killed.” “People are eating cowhide to survive.” “The bombs are getting closer.” “They’re shooting people trying to run away.”These were the grim updates shared with AFP’s veteran Sudan correspondent Abdelmoneim Abu Idris Ali by people trapped in the 18-month-long siege of El-Fasher, a city overrun by the paramilitary Rapid Support …

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Après vingt jours en prison, la justice libère Nicolas Sarkozy

Après vingt jours derrière les barreaux, la justice a ordonné lundi la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, qui se voit interdit dans le cadre du dossier libyen de quitter le territoire français et d’entrer en contact avec de hauts responsables judiciaires, comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin.Dans l’attente de son procès en appel, qui devrait se tenir à partir de mars devant la même juridiction, la cour d’appel de Paris a autorisé la sortie de l’ancien chef de l’Etat, 70 ans, de la prison de la Santé à Paris où il était incarcéré depuis le 21 octobre.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, a témoigné lundi matin en visio-conférence Nicolas Sarkozy à l’audience d’examen de sa requête, offrant la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.Dans le cadre d’un contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions au champion déchu de la droite, embourbé dans ses affaires judiciaires. La cour a estimé que “le risque de pression, de concertation ne (peut) pas être totalement écarté” sur ses co-prévenus mais surtout sur “un certain nombre de témoins-clés”, comme les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, et lui a interdit tout voyage à l’étranger.De manière plus inattendue, la justice a aussi imposé une “interdiction de contact” élargie avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa “capacité à actionner différents services de l’Etat” en tant qu’ex-président.Le 29 octobre, Nicolas Sarkozy avait reçu la visite à la prison de la Santé du ministre, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Darmanin a assuré que “le garde des Sceaux respecte toujours les décisions de justice”.- “Un cauchemar” -Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, jugeant que “ces garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau”.Sur les trois personnes détenues à l’issue du jugement de première instance dans le procès libyen, la justice a donc libéré Nicolas Sarkozy et l’ex-banquier Wahib Nacer, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri, arguant un risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison ferme avec un mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire, entraînant son incarcération malgré son appel.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.”Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable”, a déclaré à l’audience Nicolas Sarkozy, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise, apparaissant à l’écran dans une salle aux murs blancs avec deux de ses avocats.”Je me bats pour que la vérité triomphe”, a encore dit l’ancien président, fustigeant “l’idée folle” qu’il soit allé solliciter un financement de campagne auprès du dictateur libyen.Les dates précises du procès en appel, qui n’ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

Abdeslam pas mis en cause dans un projet d’attentat, selon la DGSI et ses avocats

La directrice générale de la sécurité intérieure Céline Berthon a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam “n’était pas mis en cause dans un projet d’attentat”, une information martelée aussi par les avocats du seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015.Salah Abdeslam est une “figure très symbolique (…), c’est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre. Aujourd’hui, il n’est pas mis en cause dans un projet d’attentat”, a assuré Mme Berthon.C’est “un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l’idéologie mortifère”, a-t-elle poursuivi.Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu’elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d’un objet en détention, une clé USB.Dans cette enquête, trois personnes sont en garde à vue dont la compagne de Salah Abdeslam.Interrogée sur le profil de cette femme, Mme Berthon a répondu qu’elle faisait “l’objet d’investigations”. “Ce type de profil fait partie de nos cibles”, a-t-elle ajouté.En cette semaine de commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés, Céline Berthon a affirmé qu’il n’y avait “pas de menace concrète identifiée pour le 13 novembre” prochain.”A ce stade, Salah Abdeslam n’est en aucune manière soupçonné par la justice d’être impliqué de près ou de loin dans un quelconque projet criminel”, ont aussi affirmé dans un communiqué ses avocats face “au déchaînement de désinformation qui (les) conduit à faire ici une mise au point”.Dans ce document signé par Me Olivia Ronen, Benoît David, Martin Vettes, Delphine Paci et Harold Sax, il est affirmé qu'”à ce jour, Salah Abdeslam n’est pas poursuivi, encore moins condamné” dans ce dossier. “Aussi, et plus que jamais, la présomption d’innocence doit s’appliquer.””L’enquête préliminaire suit son cours. Il apparaît qu’aucune clé USB n’a été retrouvée, que Salah Abdeslam n’a plus de liens avec son ex-compagne depuis avril dernier”, ont ajouté les conseils.Les avocats s’étonnent de la “temporalité (qui) ne peut qu’interroger” entre l’ouverture de l’enquête préliminaire, “en janvier 2025”, et les gardes à vue mardi et vendredi dernier de leur client, “soit une semaine avant les commémorations des attentats du 13 novembre 2015”.Ils critiquent les “très nombreux médias, personnalités politiques et même professionnels du droit” qui présenteraient Salah Abdeslam “non seulement comme coupable d’avoir recelé une clé USB mais aussi d’avoir fomenté un attentat”.”Alors que s’ouvre une semaine de souvenir qui devrait appeler chacun à la dignité, nos pensées vont vers toutes les victimes des attentats du 13 novembre 2015″, concluent ces cinq avocats.sm-gd/cal/dch   

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Philipines: au moins 5 morts après le passage du “super typhon” Fung-wong, en route vers Taïwan

Des villages submergés et des dizaines de villes sans électricité : les Philippines commencent à évaluer lundi les dégâts après le passage du “super typhon” Fung-wong qui a fait au moins cinq morts et déplacé plus d’un million de personnes dans l’archipel, avant de prendre la direction de Taïwan.”De nombreuses maisons ont été endommagées et certaines de nos routes principales sont impraticables en raison des glissements de terrain”, a décrit à l’AFP Geofry Parrocha, secouriste, depuis la ville de Dipaculao (nord-est) où l’électricité n’est toujours pas rétablie.Selon lui, les autorités n’ont pu arriver sur les lieux que le lundi matin car dimanche soir, “les pluies étaient fortes et le niveau de l’eau était haut”.Fung-wong s’est abattu dimanche soir sur la côte est du pays, couvrant presque l’ensemble du territoire, quelques jours seulement après le typhon Kalmaegi qui a balayé les îles du centre des Philippines, faisant au moins 224 morts.La majorité des écoles et des administrations publiques sont fermées lundi sur l’île principale de Luçon, y compris dans la capitale Manille.- Bilan alourdi -Le bilan du passage de Fung-wong s’est alourdi lundi, passant de deux à au moins cinq morts.Deux jumeaux de cinq ans dans la province de Nueva Vizcaya, au nord de Manille, et un homme âgé dans la province montagneuse du nord de Luzon ont été tués dans des glissements de terrain. Les enfants ont été tués dans la nuit alors que la famille dormait dans leur maison, selon Alvin Ayson, responsable de la protection civile.Auparavant, les autorités avaient fait état de deux décès.Le corps d’une femme de 64 ans qui tentait d’évacuer a été retrouvé dans la province de Samar (est), sous des décombres et des arbres, avait déclaré à l’AFP Juniel Tagarino, secouriste à Catbalogan City.Le bureau de la protection civile a ensuite confirmé la noyade d’une autre personne dans une crue soudaine sur l’île de Catanduanes (nord-est), frappée dimanche matin par des vents violents et des pluies torrentielles, inondant rues et maisons.”Les vagues ont commencé à rugir vers 07H00 du matin. Quand elles ont frappé la digue, c’était comme si le sol tremblait”, a décrit à l’AFP Edson Casarino, 33 ans, habitant de Virac.Dans la province de Cagayan, le chef des secours, Rueli Rapsing, a déclaré à l’AFP qu’une crue soudaine dans la province voisine d’Apayao avait provoqué le débordement de la rivière Chico, obligeant les habitants à se réfugier en hauteur.”Nous avons reçu des informations vers six heures du matin (…) indiquant que certaines personnes se trouvaient déjà sur le toit de leur maison”, a-t-il déclaré.- “Le plus violent” -La plupart ont été secourues mais une vidéo authentifiée par l’AFP montrait certaines toujours prises au piège.Plus de 5.000 personnes ont également été évacuées avant que la rivière Cagayan n’ensevelisse la petite ville de Tuguegarao, à environ 30 kilomètres de là, a déclaré M. Rapsing.La mairie a déclaré à l’AFP que le niveau de cette rivière continuait de monter à un rythme d’environ 30 centimètres par heure.Dans cette province, un habitant de la ville de Tuao, Mark Lamer, 24 ans, a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait du “typhon le plus violent qu’il ait jamais connu”.Dans tout le pays, Fung-wong a entraîné l’évacuation de 1,4 million de personnes.Il doit maintenant se diriger vers Taïwan tout en s’affaiblissant, a indiqué lundi le service météorologique national.Plus de 350 millimètres de pluie sont attendus en 24 heures, a déclaré à l’AFP le prévisionniste Stan Chang à l’AFP.Près de 5.000 personnes seront évacuées dans trois communes du comté de Hualien (est), a indiqué Lee Kuan-ting, du service d’information du gouvernement local.Ces communes sont situées près d’un barrage qui a cédé lors des pluies torrentielles provoquées par le super typhon Ragasa en septembre, causant la mort de 19 personnes.Selon les scientifiques, le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des océans plus chauds permettent aux typhons de se renforcer plus vite, quand des températures générales plus élevées entraînent une atmosphère plus humide et donc des pluies plus importantes.

Typhoon Fung-wong floods Philippine towns, leaves 5 dead in its wake

Entire villages lay submerged and scores of towns remained without electricity on Monday as Typhoon Fung-wong left the Philippines after killing at least five people and displacing more than a million.Fung-wong, with a footprint that spanned nearly the entire archipelago, slammed into the eastern seaboard as a “super typhoon” on Sunday evening, uprooting trees and …

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Mise en liberté requise pour Sarkozy, fixé sur son sort à 13H30

Le parquet général a demandé lundi à la cour d’appel de Paris de remettre en liberté l’ex-président Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise. “Je me bats pour que la vérité triomphe”, a encore dit, au cours d’une audience d’une cinquantaine de minutes, l’ancien président qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, prononcée le 25 septembre. Si la cour d’appel, qui rendra sa décision à 13H30, suivait les réquisitions, Nicolas Sarkozy, qui s’est présenté comme “avocat” et “conférencier”, sortira dans la journée, et attendra libre son procès en appel, qui devrait commencer la deuxième quinzaine de mars. Sous les yeux de son épouse Carla Bruni et de deux de ses fils, Pierre et Jean, l’avocat général, Damien Brunet, a demandé que “soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy” de le libérer sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec témoins et co-prévenus.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.A l’instar de Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, plusieurs responsables de droite ont dit souhaiter que leur ancien champion sorte de prison.- “Unique moyen” -Le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a aussitôt fait appel.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Pour décider d’une libération, les magistrats de la cour d’appel ne s’appuieront cependant pas sur les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. L’appel de Nicolas Sarkozy replace son incarcération dans les critères de la détention provisoire, qui diffèrent de ceux de l’exécution de peine.Le maintien en détention n’est désormais possible que s’il est l'”unique moyen” de protéger des preuves, d’empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger.- La détention, “une menace” pour Sarkozy -En prison, l’ex-président a été placé à l’isolement, mais deux officiers de sécurité sont installés dans une cellule voisine. Des dispositions justifiées par “son statut” et les “menaces qui pèsent sur lui”, selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. La visite fin octobre du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a suscité des critiques de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.”C’est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire”, a plaidé lundi un de ses avocats, Christophe Ingrain. Parmi les condamnés qui ont été écroués après le jugement du 25 septembre, la cour d’appel a déjà mis en liberté sous contrôle judiciaire l’ex-banquier Wahib Nacer, 81 ans, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri en raison du risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire. A chaque fois, le parquet général avait requis le maintien en détention.Les dates précises du procès en appel, qui n’ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

Abdeslam “pas mis en cause dans un projet d’attentat”, selon la directrice de la DGSI

La directrice générale de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Céline Berthon, a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam “n’était pas mis en cause dans un projet d’attentat”.Salah Abdeslam est une “figure très symbolique (…) c’est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre. Aujourd’hui, il n’est pas mis en cause dans un projet d’attentat”, a assuré Mme Berthon.C’est “un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l’idéologie mortifère”, a-t-elle poursuivi.Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu’elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d’un objet en détention, une clé USB.Dans cette enquête, trois personnes sont en garde à vue dont la compagne de Salah Abdeslam.Interrogée sur le profil de cette femme, Mme Berthon a répondu qu’elle faisait “l’objet d’investigations”. “Ce type de profil fait partie de nos cibles”, a-t-elle ajouté.En cette semaine de commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés, Céline Berthon a affirmé qu’il n’y avait “pas de menace concrète identifiée pour le 13 novembre” prochain.

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Les Philippines évaluent les dégâts après le “super typhon” Fung-wong, en route vers Taïwan

Les Philippines évaluent les dégâts lundi après le passage dans la nuit du “super typhon” Fung-wong, qui a fait au moins deux morts et contraint plus d’un million de personnes à évacuer, avant de poursuivre sa route vers Taïwan.”De nombreuses maisons ont été endommagées et certaines de nos routes principales sont impraticables en raison des glissements de terrain”, a décrit à l’AFP Geofry Parrocha, secouriste, depuis la ville de Dipaculao (nord-est) où l’électricité n’est toujours pas rétablie.Selon lui, les autorités n’ont pu arriver sur les lieux que le lundi matin. “Nous n’avons pas pu nous mobiliser hier soir car les pluies étaient fortes et le niveau de l’eau était haut”, explique-t-il.Fung-wong s’est abattu dimanche soir sur la côte est du pays sous la forme d’un “super typhon” couvrant presque l’ensemble du territoire, quelques jours seulement après le typhon Kalmaegi qui a balayé les îles du centre des Philippines, faisant au moins 224 morts.La majorité des écoles et des administrations publiques sont restées fermées lundi sur l’île principale de Luçon, y compris dans la capitale Manille, anticipant l’arrivée de fortes pluies.- 1,4 million de personnes évacuées -Le typhon doit maintenant se diriger vers Taïwan tout en s’affaiblissant, a indiqué lundi le service météorologique national.Plus de 350 millimètres de pluie sont attendus en 24 heures, a déclaré à l’AFP le prévisionniste Stan Chang à l’AFP.Près de 5.000 personnes seront évacuées dans trois communes du comté de Hualien (est), a indiqué Lee Kuan-ting, du service d’information du gouvernement local. Ces communes sont situées près d’un barrage qui a cédé lors des pluies torrentielles provoquées par le super typhon Ragasa en septembre, causant la mort de 19 personnes.Aux Philippines, le passage de Fung-wong a pour l’instant causé deux décès.Le corps d’une femme de 64 ans qui tentait d’évacuer a été retrouvé dans la province de Samar (est), sous des décombres et des arbres, a déclaré à l’AFP Juniel Tagarino, secouriste à Catbalogan City.Le bureau de la protection civile a ensuite confirmé la noyade d’une autre personne dans une crue soudaine sur l’île de Catanduanes (nord-est), durement touchée.Dans la province de Cagayan, le chef des secours, Rueli Rapsing, a déclaré à l’AFP qu’une crue soudaine dans la province voisine d’Apayao avait provoqué le débordement de la rivière Chico, obligeant les habitants à se réfugier en hauteur.”Nous avons reçu des informations vers six heures du matin (…) indiquant que certaines personnes se trouvaient déjà sur le toit de leur maison”, a-t-il déclaré.La plupart ont été secourues mais une vidéo authentifiée par l’AFP montre certaines toujours prises au piège.Plus de 5.000 personnes ont également été évacuées avant que la rivière Cagayan n’ensevelisse la petite ville de Tuguegarao, à environ 30 kilomètres de là, a déclaré M. Rapsing.Le typhon a entraîné l’évacuation de 1,4 million de personnes dans le pays.Selon les scientifiques, le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des océans plus chauds permettent aux typhons de se renforcer plus vite, quand des températures générales plus élevées entraînent une atmosphère plus humide et donc des pluies plus importantes.- Eglise encerclée -Catanduanes a été frappée dimanche matin par des vents violents et des pluies torrentielles, inondant rues et maisons.”Les vagues ont commencé à rugir vers 07H00 du matin. Quand elles ont frappé la digue, c’était comme si le sol tremblait”, a décrit à l’AFP Edson Casarino, 33 ans, habitant de la ville de Virac, à Catanduanes.L’église de la ville a été encerclée par les eaux, montant jusqu’à la mi-hauteur de son entrée, montre une vidéo authentifiée par l’AFP.Des inondations importantes ont également été constatées dans la région de Bicol, plus au sud.Quelques jours plus tôt, le typhon Kalmaegi avait déjà provoqué des inondations dans plusieurs villes des îles de Cebu et Negros.Le président Ferdinand Marcos a déclaré lundi que “l’état d’urgence national” lié à Kalmaegi serait prolongé d’un an.

La sortie de prison de Nicolas Sarkozy entre les mains de la justice

Après vingt jours en prison, la sortie? La cour d’appel de Paris examine lundi matin la demande de mise en liberté de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, incarcéré après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.Déposée par ses avocats dans les minutes qui ont suivi son entrée en détention à la prison de la Santé à Paris, le 21 octobre, cette demande sera examinée à partir de 09H30 (08H30 GMT). L’ancien président devrait comparaître en visioconférence et la décision devrait être rendue dans la journée, selon une source judiciaire.En cas de feu vert de la justice, Nicolas Sarkozy, 70 ans, pourrait être libéré dans la foulée. Contactés par l’AFP, ses avocats n’ont pas souhaité faire de commentaire à l’approche de cette audience cruciale.L’ancien champion de la droite est incarcéré en raison de sa condamnation à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite pour un ex-président dans l’histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a aussitôt fait appel.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Pour la demande de mise en liberté, les magistrats de la cour d’appel ne s’appuieront cependant pas sur les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. L’appel de Nicolas Sarkozy replace son incarcération dans les critères de la détention provisoire, qui diffèrent de ceux de l’exécution de peine.- Critères différents -Selon l’article 144 du code de procédure pénale, le maintien en détention n’est alors possible que s’il est l'”unique moyen” de protéger des preuves, d’empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger.Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, éventuellement assigné à résidence avec un bracelet électronique.En attendant, en prison, l’ex-président est placé à l’isolement, mais deux officiers de sécurité sont installés dans une cellule voisine. Des dispositions justifiées par “son statut” et les “menaces qui pèsent sur lui”, selon le ministre de l’Intérieur français Laurent Nuñez. Fin octobre, il a reçu la visite du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats.Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Parmi les trois condamnés avec mandat de dépôt par le jugement du 25 septembre, la cour d’appel a déjà mis en liberté sous contrôle judiciaire l’ex-banquier Wahib Nacer, 81 ans, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri.Pour ce dernier, condamné à six ans d’emprisonnement avec incarcération immédiate et trois millions d’euros d’amende, la cour a considéré qu’il présentait des garanties “particulièrement faibles” face à son risque de fuite.Dans son cas, la justice a également considéré que “les risques de pressions continuent d’exister” sur des témoins de l’affaire, notamment l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, condamné dans le dossier et en fuite.Dans les deux cas, le président Olivier Géron a précisé au préalable qu’en statuant sur une demande de mise en liberté, “les critères d’appréciation de la juridiction d’appel sont nécessairement différents de ceux de la juridiction de premier degré” et que ces décisions ne présageaient en rien de l’issue du procès en appel, qu’il devrait diriger.Très attendu, ce nouveau procès libyen devrait se tenir à partir du mois de mars, même si les dates précises n’ont pas encore été officiellement annoncées. Elles devraient être communiquées aux avocats jeudi, à l’occasion d’une réunion à la cour d’appel sur ce sujet, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.