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COP30: le président du Giec déclare désormais “presque inévitable” de dépasser 1,5°C de réchauffement

Le président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a jugé “presque inévitable” de dépasser à court terme le seuil de 1,5°C de réchauffement, un objectif fixé par l’accord de Paris en 2015, tout en estimant qu’il est “peut-être encore possible” de le limiter.”Il est désormais presque inévitable que le réchauffement climatique dépasse 1,5°C à court terme, et cela est clairement dû à l’insuffisance des mesures prises en faveur du climat au cours des dernières années et à l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre qui en a résulté”, a déclaré Jim Skea, président du groupe de chercheurs établissant le consensus scientifique sur le climat, lors d’un message vidéo à l’ouverture de la COP30 à Belem au Brésil.”Mais il est peut-être encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à la fin du siècle”, a précisé M. Skea, ajoutant que “cela impliquerait des réductions immédiates, profondes et durables des émissions de dioxyde de carbone, ainsi que l’élimination d’une partie importante du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère”.L’ONU et de nombreux climatologues ont déjà reconnu que ce niveau de réchauffement serait atteint prochainement, appelant à faire en sorte que le dépassement soit temporaire, ce qui se compterait en décennies.Les scientifiques insistent sur le danger de chaque dixième de degré de réchauffement au-delà de +1,5°C, avec des effets imprévisibles pour les écosystèmes et la vie humaine, entre canicules, sécheresses, incendies, inondations, tempêtes, montée du niveau des mers, atteintes à la biodiversité, etc.L’accord de Paris en 2015 a pour objectif de limiter le réchauffement “bien en dessous” de 2°C, et de maintenir les efforts pour le contenir à 1,5°C, par rapport à la période préindustrielle. Le climat est déjà réchauffé d’environ 1,4°C, selon l’observatoire européen Copernicus.

End to US government shutdown in sight as Democrats quarrel

The longest-ever US government shutdown appeared headed Monday to an eventual resolution, after several Democratic senators broke ranks to join Republicans in advancing a compromise deal — sparking intra-party backlash.Since October 1, the first day of the shutdown, more than a million federal workers have been unpaid, while government benefits and services have been increasingly …

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Mondial de rugby 2023: un juge d’instruction va enquêter sur des escroqueries autour de places VIP

Nouveau contentieux judiciaire autour du Mondial-2023 de rugby: un juge parisien va enquêter sur le sensible marché des billets VIP ou “hospitalités”, après une plainte du comité d’organisation dénonçant une “escroquerie en bande organisée” de la société gestionnaire du marché.Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a indiqué lundi avoir ouvert jeudi une information judiciaire, visant Daimani, plateforme d’achats en ligne de billets dits d’hospitalité, et plus précisément ses structures “Daimani Holding AG, Daimani France, Daimani AG” ainsi que “leurs dirigeants, Andreas Truttenbach, Max Müller, Pascal Portes”.L’Equipe avait annoncé vendredi que le GIP France (comité d’organisation du Mondial-2023 de rugby) et le GIE (groupement d’intérêt économique), liés à la Fédération française de rugby, auraient déposé plainte en septembre pour escroquerie contre ces sociétés.L’AFP n’a pu en avoir confirmation en l’état, et ni les avocats du GIP et de GIE, ni ceux de Daimani n’ont commenté dans l’immédiat.Pour gérer les “hospitalités” du Mondial 2023, soit la vente groupée de prestations comprenant la billetterie, les déplacements, la réception et la restauration, le GIE a signé en 2021 un contrat portant sur l’exclusivité de la distribution de ces packages à l’international avec Daimani France, filiale de la société suisse Daimani holding AG.- “Insolvabilité organisée” -La décision de confier le marché à cette jeune société aurait été prise, selon L’Equipe, par le contesté ancien directeur général de la Coupe du monde, Claude Atcher.Selon une décision de justice consultée par l’AFP, Daimani s’était engagée envers le GIE “pour un montant d’achats d’environ 45 millions d’euros, garanti par un engagement personnel de l’actionnaire principal” de Daimani Holding AG.Toujours de même source, “au 13 juillet 2023, les versements de la société Daimani France s’élevaient à environ 22,7 millions d’euros sur un total d’engagement d’achats porté à environ 50 millions d’euros.”Mais la société a fait faillite juste après la Coupe du monde après avoir raté plusieurs échéances de paiement, sans avoir payé plus de 11 millions d’euros qu’elle devait contractuellement. La maison mère suisse a été condamnée en janvier 2024 par le tribunal de commerce de Paris à payer au GIE une somme correspondant au montant dû.D’autant qu’en mai 2025, la cour d’appel de Paris a infirmé la décision pour motifs procéduraux. La somme n’a donc toujours pas été récupérée.Selon le quotidien sportif, la plainte dénonce une potentielle “insolvabilité organisée”.Le GIP et le GIE feraient eux-même état dans cette plainte d’un préjudice financier de plus de 27 millions d’euros hors taxe, un montant corroboré lundi par le parquet de Paris.- Issue “incertaine” -Dans un rapport rendu début avril, la Cour des comptes estime que l’Etat a eu des “défaillances majeures” dans le contrôle de l’organisation du Mondial-2023 de rugby en France, qui a été caractérisée par de nombreux dysfonctionnements et des pertes financières.La Cour des comptes a pointé en premier lieu la responsabilité du premier directeur général du comité d’organisation, Claude Atcher, celle de la Fédération français de rugby (FFR) et de l’État.Loin des promesses initiales, l’organisation du Mondial-2023 a engendré de lourdes pertes financières, notamment pour la FFR.Sur le marché avec Daimani, la Cour des comptes déplorait dans ce rapport que le GIE ait “engagé en décembre 2020 une consultation de gré à gré, sans appel public à candidature, pour accorder l’exclusivité des packages d’hospitalités à l’international qui s’est achevée en mars 2021 par le choix de Daimani France”.”Cette consultation de gré à gré et le choix final qui en est résulté posent question”, assurent les magistrats financiers, étrillant dans le détail la manière dont le marché avec Daimani a été passé, géré, et peu contrôlé.Pour eux, “l’issue du contentieux commercial” désormais engagé avec Daimani “paraît pour le moins incertaine”.Un redressement fiscal et des pénalités de plus de 20 millions d’euros ont par ailleurs été notifiés au GIE, en raison d’une mauvaise application de la TVA sur des packages billet+voyage ou billet+hospitalités.

L’annulation d’un colloque sur la Palestine au Collège de France suscite des remous

L’annulation d’un colloque sur la Palestine par le prestigieux Collège de France a suscité des remous académiques et politiques lundi, France Universités exprimant son “incompréhension” et sa “vive inquiétude” face à une décision qui “porte atteinte à la liberté académique”, selon elle.France Universités “a découvert avec stupeur l’annulation du colloque scientifique +La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines+”, a souligné dans un communiqué cette association, qui regroupe les dirigeants d’universités.Le Collège de France avait annulé dimanche ce colloque qui devait se tenir de jeudi à vendredi, co-organisé par l’historien Henry Laurens et le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep Paris), “en réaction à la polémique entourant la tenue” de l’événement.Le colloque avait été qualifié d’événement “propalestinien” par plusieurs personnalités. “Rien n’allait dans ce colloque”, avait notamment réagi sur X Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), avait, elle, dénoncé une “foire antisioniste”, et évoqué le “dévoiement d’une institution prestigieuse”. L’association avait annoncé vendredi saisir le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptise. Ce dernier a qualifié dimanche sur X l’annulation de “responsable”. “Défendre la liberté académique, c’est défendre un débat libre, respectueux et pluriel”, a-t-il souligné. Lundi, France Universités a exprimé son incompréhension et une vive inquiétude par rapport à cette décision”. “Les universités doivent pouvoir continuer, à l’abri de toutes formes de pressions extérieures, à promouvoir des débats éclairés par des travaux de recherche scientifique”.Dans une lettre adressée à l’administrateur du Collège de France Thomas Römer, rendue publique lundi, le sociologue et démographie François Héran, professeur honoraire au Collège de France, a protesté contre cette décision. “Je découvre que, loin d’être l’apanage du wokisme, la cancel culture peut aussi inspirer l’administration du Collège”, a-t-il ironisé.Le principal syndicat de l’enseignement supérieur, le Snesup, a, lui, estimé dans un communiqué que ce colloque devait “impérativement se tenir”. “Faisant l’objet de pressions pour obtenir son annulation, le ministre de l’Enseignement supérieur (…) a choisi de céder”, a-t-il déploré.À gauche, plusieurs élus LFI ont critiqué cette annulation, et la cheffe de ses députés Mathilde Panot a écrit lundi une lettre à l’administrateur du Collège de France pour lui proposer “d’organiser ce colloque dans l’enceinte de l’Assemblée nationale”. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait estimé dimanche “inadmissible” cette annulation “après intervention du ministre de l’Enseignement supérieur”.Le Grand rabbin de France Haïm Korsia a jugé lundi sur X ce colloque “scandaleusement biaisé”. 

France’s ex-leader Sarkozy says after jail release ‘truth will prevail’

France’s former president Nicolas Sarkozy vowed on Monday that the truth would win out after he was released from prison under judicial supervision ahead of an appeal trial over Libyan funding.Sarkozy, 70, earlier Monday left La Sante prison in Paris — a 20-day experience the former president called a “nightmare”, after a judge ordered his …

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Trump threatens air traffic controllers over shutdown absences

US President Donald Trump threatened Monday to dock pay of air traffic controllers he accused of shirking their “patriotic” duty, while their union decried being used as “political pawns” during the government shutdown.The statements highlighted the mounting strains on the aviation industry as the record-long shutdown hits day 41, though a compromise bill advancing in …

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Sorti de prison, Nicolas Sarkozy assure que la “vérité triomphera”

“La vérité triomphera”, a lancé Nicolas Sarkozy quelques heures après sa libération de prison sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Paris, qui lui a interdit d’entrer en contact avec de hauts responsables judiciaires comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin.”Le droit a été appliqué. Je vais maintenant préparer le procès en appel. Mon énergie n’est tendue que vers le seul but de prouver mon innocence. La vérité triomphera. C’est une évidence que la vie enseigne”, a écrit sur X l’ex-chef de l’Etat, dans sa première prise de parole depuis sa libération par la justice à la mi-journée.Dans l’attente de son procès en appel, qui devrait se tenir à partir de mars, la cour d’appel de Paris a autorisé vers 13H45 la sortie de l’ancien chef de l’État, 70 ans, de la prison de la Santé à Paris où il était incarcéré depuis le 21 octobre.Celle-ci a été mise en œuvre presque immédiatement. Peu avant 15H00, Nicolas Sarkozy a quitté la prison à bord d’une voiture aux vitres teintées, escortée par des motards de la police, pour regagner son domicile dans le XVIe arrondissement, ont constaté des journalistes de l’AFP.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, avait-il témoigné lundi matin en visio-conférence à l’audience d’examen de sa requête, offrant la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.Dans le cadre d’un contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions au champion déchu de la droite, embourbé dans ses affaires judiciaires. La cour a estimé que “le risque de pression, de concertation ne (peut) pas être totalement écarté” sur ses co-prévenus mais surtout sur “un certain nombre de témoins-clés”, comme les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, et lui a interdit tout voyage à l’étranger.De manière plus inattendue, la justice a aussi imposé une “interdiction de contact” élargie avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa “capacité à actionner différents services de l’Etat” en tant qu’ex-président.Le 29 octobre, Nicolas Sarkozy avait reçu la visite à la prison de la Santé du ministre, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Darmanin a assuré que “le garde des Sceaux respecte toujours les décisions de justice”.- “Un cauchemar” -Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, jugeant que les “garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau”.Sur les trois personnes détenues à l’issue du jugement de première instance dans le procès libyen, la justice a donc libéré Nicolas Sarkozy et l’ex-banquier Wahib Nacer, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri, arguant un risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison ferme avec un mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire, entraînant son incarcération malgré son appel.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.”Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable”, a déclaré à l’audience Nicolas Sarkozy, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise, apparaissant à l’écran dans une salle aux murs blancs avec deux de ses avocats.Cette libération “met un terme au feuilleton judiciaire et à la mécanique de victimisation pour désormais permettre de se concentrer sur le fond. Elle prévient aussi des risques d’ingérence vis-à-vis du restant des protagonistes mais aussi du pouvoir en place”, a réagi Me Vincent Brengarth, avocat de l’organisation Sherpa, partie civile dans le dossier libyen.La famille politique de Nicolas Sarkozy s’est de son côté réjouie de sa libération. Le président des Républicains Bruno Retailleau a salué le “courage” et la “détermination” avec lesquelles il “a affronté cette épreuve”, tandis que le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, s’est félicité d’une “décision juste et digne, à la hauteur de l’homme qui a tant donné à notre pays”.L’ancien chef de l’Etat ne se rendra pas mardi matin aux commémorations du 11-Novembre sur les Champs-Elysées et à l’Arc de triomphe, auxquelles il est protocolairement invité, a indiqué son entourage à l’AFP.

La justice remet Sarkozy en liberté… et Darmanin à sa place

En interdisant à Nicolas Sarkozy d’entrer en contact avec Gérald Darmanin dans le cadre de son contrôle judiciaire, la justice a infligé un camouflet au garde des Sceaux, dont la visite à l’ancien président en prison a irrité magistrats et avocats.Si la remise en liberté de l’ancien président de la République, condamné fin septembre à cinq ans de prison dans le dossier libyen, était largement attendue par la plupart des observateurs, l’une des obligations assorties à son contrôle judiciaire a en revanche surpris.La cour d’appel de Paris a en effet interdit à M. Sarkozy, “afin d’éviter un risque d’obstacle à la sérénité des débats et d’atteinte à l’indépendance des magistrats”, d’entrer en contact avec “le ministre de la Justice en exercice”, “les membres de son cabinet” ou “tout cadre du ministère de la Justice susceptible d’avoir connaissance des remontées d’informations” prévues par le code de procédure pénale.En lisant la décision, le président de la cour, Olivier Géron, a souligné que le ministre de la Justice menait “la politique pénale du gouvernement” et que les procureurs généraux devaient lui “rédiger des rapports particuliers”.”Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice”, s’est contenté de déclarer l’entourage du ministre, refusant de faire tout autre commentaire sur cette décision.- “Indépendance des magistrats” -Le 29 octobre, le ministre de la Justice, qui considère Nicolas Sarkozy comme un de ses mentors en politique et qui avait confié sa “tristesse” après sa condamnation dans le dossier libyen, s’était entretenu avec lui à la prison parisienne de la Santé, en présence du directeur de l’établissement. La visite, annoncée à l’avance, avait suscité des critiques, notamment de magistrats.Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait notamment vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel, qui doit s’ouvrir en mars.”S’assurer de la sécurité d’un ancien président de la République en prison, fait sans précédent, n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats mais relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis”, s’était défendu M. Darmanin sur X. Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) s’était ému de cet apparent soutien, ainsi que de celui du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait reçu son prédécesseur à l’Elysée avant son incarcération, y voyant “une confusion des rôles inacceptable dans un Etat de droit”. “Ni le président de la République, garant de l’indépendance de la justice, ni le garde des Sceaux, ne peuvent ignorer le poids de leur soutien dans une procédure en cours et les pressions qu’ils font peser sur celles et ceux” qui rendent la justice, avait dénoncé le syndicat.Un collectif d’une trentaine d’avocats a de son côté porté plainte auprès de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions, pour “prise illégale d’intérêts” contre le ministre.Les avocats se disent “particulièrement indignés par les déclarations du garde des Sceaux” faisant part “publiquement de sa compassion à l’égard de M. Sarkozy en soulignant les liens personnels qu’ils entretiennent”.En “s’exprimant publiquement quant à sa volonté de rendre visite à M. Sarkozy en détention” ainsi “qu’en lui apportant implicitement son soutien”, M. Darmanin a “nécessairement pris position” dans une entreprise dont il a aussi “un pouvoir de surveillance en tant que supérieur hiérarchique du parquet”, soulignent-ils dans leur plainte.Pour Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), l’interdiction de contact édictée par la cour d’appel renvoie “à une revendication assez essentielle de l’ensemble de la magistrature, qui est l’indépendance du parquet”.La sénatrice de Paris Agnès Evren, porte-parole des Républicains, a elle fait part de son incompréhension. “Très sincèrement, je ne comprends pas. Gérald Darmanin était parfaitement légitime dans son rôle d’aller visiter les conditions de sécurité”, a-t-elle déclaré sur BFMTV. 

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Lula dénonce les “négationnistes” du climat en recevant le monde en Amazonie

La 30e conférence sur le climat de l’ONU s’est ouverte lundi à Belem en Amazonie brésilienne avec la tâche immense de maintenir la coopération climatique mondiale au moment où les Etats-Unis lui tournent le dos.”Il est temps d’infliger une nouvelle défaite aux négationnistes”, a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva en entamant deux semaines de conférence par une vigoureuse défense de l’action multilatérale.Le président brésilien a répété qu’investir pour le climat – point éternel de dispute dans cette enceinte – coûtait “beaucoup moins cher” que les guerres. Avec une volonté d’éviter le fatalisme: “Nous allons dans la bonne direction, mais à la mauvaise vitesse”.”Se lamenter n’est pas une stratégie, nous avons besoin de solutions”, a lancé Simon Stiell, chef de l’ONU Climat, qui coorganise la COP30 avec le pays hôte. Il demande que les tractations produisent du concret: davantage d’engagements pour sortir des énergies fossiles, pour développer les renouvelables, et pour envoyer l’argent promis aux pays pauvres pour les aider dans un climat plus violent.”Il est absurde, tant sur le plan économique que politique, de tergiverser alors que des méga-sécheresses détruisent les récoltes nationales et font flamber les prix des denrées alimentaires”, a-t-il plaidé.- Inévitable dépassement -“Le contexte géopolitique est le plus difficile de toutes les COP”, analyse pour l’AFP Bill Hare, directeur du centre de réflexion Climate Analytics. Il rappelle que pendant le premier mandat du climatosceptique Donald Trump, dans la foulée de l’accord de Paris, le régime climatique avait continué à se construire.”C’est aussi l’une des COP les plus importantes car 10 ans après l’accord de Paris, il est évident que les actions et engagements des pays sont loin de suffire pour limiter le réchauffement à 1,5°C”, ajoute l’expert.Ce que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, reconnaît depuis quelques semaines, appelant désormais à ce que le dépassement soit le plus court possible. Ce qui implique de faire enfin baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre, principalement dues à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.Mais les Etats-Unis, premier producteur mondial de pétrole et 2e émetteur de gaz à effet de serre, sont absents pour la première fois de l’histoire de ces réunions, et le front des pays producteurs de pétrole a repris du poil de la bête depuis l’appel de Dubaï à sortir progressivement des énergies fossiles il y a deux ans.”C’est mieux que d’envoyer des gens tout bloquer, non?” dit à l’AFP la cheffe de Greenpeace au Brésil, Carolina Pasquali, à propos de l’absence de délégation de Washington.- Front des pays arabes -Un groupe de petites îles bataille pour que soit inscrit à l’ordre du jour le besoin de formuler une réponse à cet échec, mais le groupe des pays arabes et d’autres refusent.”1,5°C n’est pas qu’un chiffre ou un objectif, c’est une question de survie”, dit à l’AFP Manjeet Dhakal, conseiller du groupe des pays les moins développés à la COP. “Nous ne pourrons cautionner aucune décision qui n’inclue pas de discussion sur notre échec à éviter 1,5°C.”Mais il n’y aura pas de bras de fer d’emblée sur l’ordre du jour officiel de la conférence: les discussions les plus tendues sur ce sujet ainsi que la taxe carbone européenne et les mesures commerciales unilatérales ont été reportées à mercredi.”Ils se sont mis d’accord pour ne pas gâcher la fête de Lula aujourd’hui”, dit à l’AFP Alden Meyer, analyste du think tank E3G.L’un des mystères de ces deux semaines de négociation concerne la “feuille de route” sur les énergies fossiles mise sur la table par Lula lors du sommet de chefs d’Etat, la semaine dernière à Belem. Le Brésil a donné rendez-vous mardi pour clarifier ses intentions.Si les Brésiliens s’activent diplomatiquement depuis un an, ils sont en retard sur la logistique.Les ouvriers ont travaillé toute la nuit pour terminer de nombreux pavillons où les pays organisent leurs propres événements, et des délégués nationaux ont découvert que leurs bureaux de travail n’étaient pas prêts lundi matin.ffb-lg-app-ico/tmo/lpt

Des juges enquêtent sur la clé USB illégale d’Abdeslam et sur un projet d’attentat de son ex-compagne

A trois jours des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, l’ex-compagne de Salah Abdeslam, Maëva B., est au coeur d’enquêtes terroristes qui pourraient lui valoir lundi une double mise en examen et une incarcération, pour une clé USB remise à son-compagnon et surtout pour un projet d’attentat déjoué.Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi dans un communiqué avoir ouvert deux informations judiciaires distinctes, d’une part sur cette clé USB qui aurait été illégalement connectée à l’ordinateur de Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et d’autre part sur un projet d’attentat de son ex-campagne.Le Pnat indique avoir découvert “plusieurs discussions ou recherches relatives à l’élaboration d’un projet distinct d’action violente, sans lien avec Salah Abdeslam”, sur “les supports numériques saisis au cours de la perquisition réalisée au domicile de Maëva B.” dans le cadre d’une enquête ouverte en janvier 2025 sur cette clé USB illicite qui aurait été remise au seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015.Le Pnat précise que cette femme, placée en garde à vue depuis mardi, présenterait une “radicalisation certaine et une fascination pour le jihad”. Elle “était séparée” d’Abdeslam et “n’entretenait plus de relations depuis avril 2025” avec lui.En garde à vue, elle a “reconnu avoir acquis une clé USB, l’avoir chargée de propagande djihadiste et fait remettre à Salah Abdeslam au cours d’un parloir”, a souligné le parquet.- “Propagande” -A la suite de ces découvertes, “une mineure de 17 ans, demeurant dans l’Hérault” et “un homme de 20 ans, nouvel époux religieux (de Maëva B.), demeurant dans l’Isère”, ont été placés à leur tour en garde à vue vendredi.Le Pnat a ouvert lundi une information judiciaire et demandé la mise en examen de ces trois protagonistes pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes contre les personnes, ainsi que leur incarcération.S’agissant du volet clé USB, le Pnat a également saisi un juge d’instruction pour recel d’objet illicite remis à détenu et complicité, ainsi que pour association de malfaiteurs délictuelle de droit commun.Il a demandé la mise en examen lundi de Maëva B. ainsi que son placement sous contrôle judiciaire, mais aussi “la mise en examen ultérieure de Salah Abdeslam”.Dans son communiqué, le Pnat rappelle que l’administration pénitentiaire lui a signalé le 17 janvier 2025 la découverte deux jours plus tôt “de traces de connexions de quatre clés USB entre décembre 2024 et janvier 2025 sur l’ordinateur légalement détenu par Salah Abdeslam” à Vendin-le-Vieil.Au cours de l’enquête préliminaire, “les analyses de l’ordinateur mettaient en évidence la présence de nombreux enregistrements sous forme de +chemins d’accès+ à des fichiers audio, images ou vidéos, la plupart ayant trait à la propagande officielle d’organisations terroristes, État islamique ou Al-Qaïda”, a souligné le Pnat.Les investigations sur la remise de la clé USB ont conduit “à plusieurs auditions réalisées en Belgique dans le cadre d’une demande d’entraide pénale et à l’identification” de Maëva B., “bénéficiant à l’époque des faits d’un permis de visite”, a encore informé ce parquet spécialisé.- “Radicalisé” -Salah Abdeslam a été placé en garde à vue puis relâché par deux fois, mardi et vendredi.La garde à vue de Maëva B., entamée mardi, a elle duré six jours, soit une durée exceptionnelle, permise seulement en cas de péril imminent d’attentat ou de nécessité de coopération internationale.Selon une source proche du dossier, ces deux critères ont justifié cette mesure, utilisée de manière rarissime par la justice antiterroriste.Lundi, la directrice générale de la sécurité intérieure Céline Berthon a affirmé que Salah Abdeslam “n’était pas mis en cause dans un projet d’attentat”, tout en restant “radicalisé et convaincu de l’idéologie mortifère”.Il “n’est en aucune manière soupçonné par la justice d’être impliqué de près ou de loin dans un quelconque projet criminel”, ont aussi affirmé ses avocats face “au déchaînement de désinformation”.La France va commémorer le 13 novembre, au cours d’une journée d’hommage aux victimes, les dix ans des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés.gd/cal/dch