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Promettre moins pour faire plus ? La Chine dévoile ses nouveaux objectifs climatiques

Le président chinois, Xi Jinping, s’est engagé à ce que son pays réduise ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10% d’ici 2035 par rapport au pic à venir de ces émissions, un objectif considéré comme modeste.Mais Pékin a souvent “promis moins et fait plus”, selon des analystes, et son engagement ouvre la voie à des efforts plus ambitieux pour lutter contre le changement climatique.Voici ce qu’il faut savoir:- Pourquoi cela compte ? -La Chine rejette plus de deux fois et demi plus de gaz à effet de serre que les Etats-Unis, et représente près de 30% des émissions mondiales.La trajectoire de la Chine déterminera donc si le monde parviendra à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900), et à éviter les conséquences les plus catastrophiques du dérèglement climatique.En vertu de l’accord de Paris de 2015, les pays doivent mettre à jour leurs objectifs climatiques, aussi appelés “contributions déterminées au niveau national”, tous les cinq ans. Beaucoup l’ont fait ou en ont donné les grandes lignes en retard, en vue de la prochaine conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP30), qui se tiendra à Belem au Brésil en novembre.La Chine s’était précédemment engagée, en 2021, à atteindre son pic d’émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Mais elle n’avait jamais donné d’objectif chiffré à court ou moyen terme pour réduire ses émissions.- Ce que Pékin promet – Dans le cadre du nouveau plan, la Chine s’engage, d’ici 2035, à:- Réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’ensemble de l’économie de 7 à 10% par rapport aux niveaux maximaux, tout en “s’efforçant de faire mieux”. Les données du premier semestre permettent d’envisager que le pic d’émissions du pays intervienne dès cette année, ce que les statistiques devront confirmer d’ici l’an prochain. Pour s’aligner sur l’objectif de 1,5°C de réchauffement, Pékin doit réduire ses émissions d’environ 30% en dix ans par rapport aux niveaux de 2023.Les Etats-Unis ont atteint leur pic d’émissions de CO2 en 2007 et les avaient réduites d’environ 14,7% dix ans plus tard. – Augmenter la part des énergies non fossiles dans la consommation totale d’énergie à plus de 30%. A comparer aux 12% qui provenaient des énergies renouvelables modernes en 2021, selon l’Agence internationale de l’énergie.- Multiplier par plus de six la capacité éolienne et solaire par rapport aux niveaux de 2020, pour atteindre 3.600 gigawatts (GW). Cette capacité installée était de 1.400 GW en juillet 2025, selon le Global Energy Monitor.- Augmenter la couverture forestière à plus de 24 milliards de mètres cubes.- Faire des véhicules électriques la norme dans les nouvelles ventes automobiles.- Etendre le système national d’échange de quotas carbone aux secteurs à fortes émissions et établir une “société adaptée au climat”.-  Ce que pensent les experts – Les observateurs s’accordent presque tous à dire que ces objectifs sont largement en dessous de l’effort requis, mais que la Chine est susceptible de les atteindre et surpasser grâce à l’essor de son secteur des technologies dites “propres” (solaire, éoliennes, voitures électriques).”La Chine a souvent promis peu et accompli beaucoup”, estime Andreas Sieber, de l’ONG 350.org.”L’espoir est que la décarbonation réelle de l’économie chinoise ira sans doute plus vite que cet objectif sur le papier”, a commenté Yao Zhe, de Greenpeace en Asie.L’objectif doit être vu “comme un plancher et non un plafond”, commente l’un des meilleurs experts des émissions chinoises, Lauri Myllyvirta, du centre de réflexion CREA.Au rythme actuel de croissance des énergies renouvelables, l’objectif 2035 sera selon lui largement dépassé.Mais il relève que la Chine ne s’est pas engagée à ce que son pic d’émissions soit cette année ou l’année prochaine, ce qui “laisse la porte ouverte à une augmentation des émissions à court terme”, avertit-il.”La bonne nouvelle, c’est que dans un monde de plus en plus guidé par l’intérêt personnel, la Chine est mieux placée que la plupart des autres pays pour faire avancer l’action climatique”, estime Li Shuo, de l’Asia Society Policy Institute.

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Indonésie: les coraux de Raja Ampat menacés par les mines de nickel, selon des ONG

L’exploitation minière du nickel continue de menacer l’une des plus importantes réserves de biodiversité marine au monde située à l’est de l’Indonésie, malgré la suspension de plusieurs permis par le gouvernement, dénonce un rapport de deux ONG publié jeudi.L’analyse de l’exploitation minière, actuelle et passée, dans la région de Raja Ampat, située à l’extrême-est de l’Indonésie, près de la province de Papouasie, révèle un “effet domino de destruction”, allant de la déforestation terrestre au ruissellement des sédiments qui étouffent ensuite les récifs coralliens, souligne ce rapport des ONG Auriga Nusantara et Earth Insight.”La réhabilitation post-exploitation minière est très insuffisante”, a déclaré à l’AFP Timer Manurung, directeur exécutif d’Auriga. “Nous craignons que l’exploitation actuelle du nickel ait un impact sur la région de Raja Ampat pendant des décennies”.Raja Ampat est un archipel situé dans le Triangle de Corail, célèbre pour ses richesses marines et lieu prisé des amateurs de plongée.En juin, Jakarta avait annoncé retirer les permis d’exploitation minière de quatre des cinq entreprises en activité dans cet archipel après un tollé sur les conséquences environnementales de l’extraction du nickel.En septembre, le gouvernement a autorisé une entreprise, Gag Nikel, filiale de l’entreprise minière publique Aneka Tambang, à reprendre ses activités, arguant que l’impact de l’exploitation “peut être correctement atténué”.Mais les ONG affirment que de graves dégâts ont déjà été causés et qu’il existe peu de signes visibles de nettoyage.Des images prises dans la région montrent le ruissellement des sédiments, qui transforment les eaux à l’origine translucide en une couleur brun trouble, en aval des collines dénudées.D’autres clichés montrent des coraux blanchis et endommagés sur des sites miniers actuels et anciens, à proximité de jetées et dans des zones touchées par le ruissellement des sédiments.Les ONG craignent également, que malgré la révocation des permis, l’exploitation minière ne reprenne dans la région et soulignent qu’aucune lettre de révocation officielle n’a été publiée par le gouvernement jusqu’à présent. Les ONG appellent désormais à une révocation de toutes les concessions sur la zone.”Même s’il n’y a pas d’exploitation minière active sur les sites, le personnel des entreprises et leurs machines sont toujours présentes”, a déclaré M. Timer.Contacté par l’AFP, le ministère indonésien des ressources minérales n’a pas réagi dans l’immédiat.Début 2025, les concessions minières de nickel couvraient 22.000 hectares de la région de Raja Ampat, dont une grande partie se trouve sur un géoparc désigné par l’Unesco.Les Géoparcs mondiaux Unesco sont des zones géographiques comportant des sites et des paysages d’importance géologique internationale. La mine exploitée par Gag Nikel se trouve en dehors du géoparc.Le nickel est au cœur de la stratégie de croissance de l’Indonésie. Le pays possède les plus grandes réserves mondiales de nickel et est le premier producteur de ce métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques et l’acier inoxydable. 

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La Chine couvre ses déserts de panneaux solaires pour alimenter son économie

Dans un désert du nord de la Chine, un océan de panneaux solaires bleus recouvre le sable ocre, épousant le relief de dunes comme des vagues, symbole de la transition énergétique à marche forcée du géant asiatique.”Avant, il n’y avait rien ici (…) c’était complètement désert”, se souvient Chang Yongfei, un natif de la province de Mongolie intérieure, qui travaillait auparavant dans le secteur du charbon, un pilier historique de l’économie de la région.A 700 km de Pékin, ces centaines de milliers de panneaux représentent le symbole de la transition énergétique de la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.Le dirigeant Xi Jinping s’est engagé mercredi à réduire les émissions nettes du pays de 7 à 10% d’ici 2035, dans un discours vidéo à un sommet spécial de l’ONU à New York.Les installations solaires dans les déserts et zones arides sont un maillon clé de cette stratégie: le triple de la capacité électrique totale de la France doit y être installée entre 2022 et 2030, selon un document de planification.Des images satellites analysées par l’AFP confirment un déploiement fulgurant ces dix dernières années du photovoltaïque dans les grands déserts chinois.A Ordos dans le désert de Kubuqi, où s’est rendue une équipe de l’AFP, plus de 100 km² de sable ont été recouverts de panneaux solaires, soit la superficie de la ville de Paris. Mais ce choix pose de nombreux défis: les tempêtes de sable peuvent dégrader les installations, et des températures trop élevées réduisent l’efficacité des cellules.L’accumulation de sable sur les panneaux nécessite en outre une quantité considérable d’eau pour les nettoyer, dans des zones pourtant arides.Pour pallier ces difficultés, les panneaux utilisés à Kubuqi sont dotés de ventilateurs capables de se nettoyer automatiquement et emploient une technologie bifaciale permettant de capter aussi la lumière réfléchie sur le sable, selon les médias officiels.- Spot touristique -La distance entre les déserts et les centres de consommation représente un autre frein au développement de ces projets.Les centrales solaires du Kubuqi visent à approvisionner les provinces de Pékin, Tianjin ou du Hebei, à des centaines de kilomètres au sud.Il y a un risque réel de “congestion sur les lignes de transmission”, note David Fishman, associé principal de la société de conseil Lantau Group.Pour cette raison, plusieurs provinces dont la Mongolie intérieure “restreignent l’approbation de nouveaux projets”, ajoute-t-il.Ces projets doivent aussi composer avec l’essor du tourisme, qui a explosé dans le désert de Kubuqi, stimulé par les vidéos d’expéditions en quads ou de balades en dromadaires.Au volant de son 4×4, Chang Yongfei, l’ancien travailleur du charbon, compte aujourd’hui sur cette activité pour gagner sa vie.Ses huttes avec vue panoramique au milieu des dunes, à quelques pas du champ solaire, font un carton sur les réseaux sociaux.”Cette transition (énergétique) a été très bonne pour la région”, souligne ce père de famille de 46 ans, avouant toutefois être “très inquiet” que le champ solaire n’engloutisse l’ensemble du désert, et avec lui la manne touristique.”Mais je fais confiance au gouvernement pour nous en laisser une petite partie”, glisse-t-il.- Maintien du charbon -D’autres voix soulignent que le développement massif du solaire n’a pas signé l’abandon du charbon, en particulier en Mongolie intérieure.La Chine a mis en service au premier semestre 2025 de nouvelles capacités de production d’électricité au charbon jamais vues depuis 2016, selon un rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM).Autour de Kubuqi, des camions noircis par la suie, des trains interminables remplis de houille et de grandes cheminées fumantes témoignent de la vigueur de cette industrie.Tant que le charbon “continue de jouer un rôle dans le système énergétique chinois, il constitue en réalité un obstacle structurel à l’expansion de l’énergie éolienne et solaire”, écrivait en juin l’ONG Greenpeace.Le déploiement de vastes champs solaires dans les déserts soulève enfin des questions concernant leur impact sur le climat, note Zhengyao Lu, chercheur à l’université de Lund.Selon ses modélisations, l’absorption de la chaleur par de grandes surfaces sombres peut modifier les flux atmosphériques et avoir “des effets secondaires négatifs, par exemple avec une réduction des précipitations” dans d’autres régions.Plutôt que de couvrir la plus grande surface possible en panneaux solaires, il préconise un “développement plus intelligent, localisé et organisé, qui combine production énergétique et préservation écologique”.Mais les risques du solaire “restent moindres comparés aux dangers du maintien des émissions de gaz à effet de serre”, conclut-il.

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Environnement: sept des neuf “limites planétaires” sont franchies, alertent les chercheurs

Le niveau d’acidification des océans a dépassé la limite compatible avec des écosystèmes stables et durables, a annoncé mercredi un institut de recherche, concluant que sept des neuf “limites planétaires” étaient maintenant franchies.Ce concept de “limites planétaires” avait été défini en 2009 par une trentaine de chercheurs. A l’époque, ils estimaient que l’humanité avait “transgressé au moins trois limites planétaires”.Depuis, les bilans annuels du l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam (PIK) ont montré une dégradation continue.Celui de 2025 indique que la limite de “l’acidification des océans” vient d’être franchie. “L’océan est en train de s’acidifier, menaçant la vie marine et nous faisant entrer dans des conditions dangereuses, avec une tendance qui s’empire encore”, ont écrit ses chercheurs.La principale cause de l’acidification des océans est l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) émis avec la combustion d’énergies fossiles. Les scientifiques estiment que les océans ont absorbé environ 30% de l’excès de CO2 relâché dans l’atmosphère par la combustion de pétrole, de gaz et de charbon.La hausse de l’acidification par rapport aux chiffres publiés l’an dernier est également due en partie à une amélioration des données et à une révision des calculs.Les six autres seuils déjà dépassées concernent le changement climatique (CO2 dans l’atmosphère), l’intégrité de la biosphère (extinction d’espèces et appropriation des ressources par l’humanité), mais aussi l’usage des sols (déforestation), le cycle de l’eau douce (zones touchées par la sécheresse ou les inondations), les cycles biogéochimiques (ajout d’engrais et pesticides) et l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère (plastiques et autres produits chimiques industriels).Les deux limites planétaires non franchies restent les aérosols dans l’atmosphère (pollution de l’air) et le niveau d’ozone dans la stratosphère.- “Ecouter la science” -Si l’acidité se mesure à l’aide du pH, la référence pour cette limite est la concentration en aragonite, un minéral indispensable à la vie des coraux et animaux marins à coque. Plus l’océan est acide, plus l’aragonite se désagrège.La limite avait été définie à 80% de la concentration à l’ère pré-industrielle. Et les océans sont descendus sous ce niveau.”Le pH à la surface de l’océan a déjà baissé d’environ 0,1 depuis le début de l’ère industrielle. C’est l’équivalent d’une hausse de 30 à 40% de l’acidité”, relèvent les scientifiques.”Ce changement menace les organismes qui forment des coques ou squelettes en carbonate de calcium, comme les coraux, les mollusques ou des espèces cruciales du plancton. La disparition progressive de ces organismes peut perturber la chaîne alimentaire”, s’inquiètent-ils.Le bilan a été présenté lors d’une visioconférence depuis New York, où se tient l’assemblée générale des Nations Unies.Interrogé sur le refus des Etats-Unis de reconnaître l’urgence de l’action contre le changement climatique, le directeur du PIK, Johan Rockström, a répondu que Donald Trump n’avait aucun scientifique crédible de son côté.”Il n’a pas de soutien, même chez ses amis climatosceptiques”, a-t-il dit.”Nous avons besoin que les gouvernements écoutent la science”, a appuyé l’ancien président colombien Juan Manuel Santos, qui participait à cette conférence de presse.”Imaginez si tout budget national, tout plan de sécurité, tout accord commercial commençait avec la question: est-ce que cela nous maintient à l’intérieur des limites planétaires? C’est le changement dont nous avons besoin”, a ajouté l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson.Les océans, qui couvrent 70% de la surface de la planète, regroupent 97% de l’eau sur Terre.

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Pays-Bas: des navires fluviaux électriques voguent vers l’objectif zéro émission

Dans un parc à conteneurs balayé par le vent à proximité du port tentaculaire de Rotterdam, une grue déplace une batterie blanche de 30 tonnes pour la fixer sur un navire transporteur, auquel elle assurera huit heures de fret sans émissions.Le navire, le MS Den Bosch Max Groen, naviguera entre les ports néerlandais de Rotterdam et de Den Bosch (Bois-le-Duc) en utilisant un système pionnier de batteries interchangeables, le premier déploiement commercial de cette technologie au monde. Selon ses responsables, le projet pourrait bien changer la donne pour le secteur du transport fluvial, même si la route reste encore longue pour le rendre compétitif en termes de coûts. Le système est simple et rapide : pendant que le navire décharge sa cargaison à l’un des trois emplacements dédiés près de Rotterdam, une grue extirpe du bateau la batterie déchargée et la remplace par une batterie chargée. “Le propriétaire du navire, ou l’expéditeur, ne perd pas de temps pour la recharge”, explique à l’AFP Michael Beemer, directeur général de Zero Emission Services (ZES), qui fabrique les batteries. Appelée Zespack (“six pack”), la batterie prend environ trois heures à se recharger et seulement 15 minutes à être hissée par grue dans le navire, poursuit M. Beemer.Avec ce système, aucune émission de CO2, d’azote ou de particules n’est générée pour le transport : les batteries sont chargées à l’aide d’électricité 100 % verte, et les transporteurs paient pour le temps durant lequel la batterie est à bord et la quantité d’énergie utilisée.Ce dispositif permet d’éviter quelque 800 tonnes de CO2 par an et par navire équipé, selon Eduard Backer, directeur général de l’entreprise de logistiques Inland Terminals Group (ITG). Trois des 17 terminaux ITG sont actuellement équipés d’installations d’échange de batteries,  et selon M. Backer trois autres seront pourvus prochainement, le réseau se développant rapidement. Cette solution revêt une importance particulière aux Pays-Bas, où la densité de population est l’une des plus élevées au monde et où les routes sont très encombrées, en particulier autour de Rotterdam.- Un air plus pur, une eau plus propre -Aux Pays-Bas, pays leader en matière de transport fluvial de marchandises au niveau européen, 18,5 tonnes de marchandises par habitant ont transité via les voies navigables intérieures en 2024, soit près de 17 fois la moyenne de l’UE, d’après les données européennes. Et sur quelque 10.000 bateaux de navigation intérieure en Europe, environ la moitié sont néerlandais, d’après Michael Beemer, qui salue les bénéfices environnementaux apportés par les navires à batterie.”Nous avons un air plus pur, une eau plus propre, donc un cadre de vie plus sain”, explique-t-il. Il voit un énorme potentiel dans ce système, auquel de grandes entreprises comme Heineken ont apporté leur soutien. “L’objectif est d’avoir environ huit à dix sites opérationnels d’ici la fin 2026”, a-t-il déclaré, avec à terme jusqu’à 50 navires utilisant le système de batteries interchangeables.Il est en pourparlers avec des clients dans l’espoir de les convaincre de devenir des “précurseurs” dans ce secteur et ainsi garder une longueur d’avance sur les réglementations environnementales plus strictes qui limiteront encore davantage les émissions à l’avenir. “Nous avons besoin que le marché adopte ce système afin de pouvoir le développer à plus grande échelle”, confie Michael Beemer. “L’échelle est la clé pour réduire les coûts et le rendre plus fiable pour les armateurs”, poursuit-il, en reconnaissant que la technologie a encore du chemin à parcourir pour rivaliser financièrement avec les navires fonctionnant au diesel. “Ce n’est pas beaucoup plus cher. Ce n’est pas encore compétitif, mais ça le deviendra”, promet-il.Un projet pilote similaire a été mené sur le fleuve Yangtsé en Chine et au Vietnam, mais les Pays-Bas ont l’ambition de devenir le leader mondial du secteur, en s’appuyant sur leur héritage maritime et des siècles d’expérience de la vie et du travail sur l’eau. Une expérimentation que Michael Beemer ne considère pas comme concurrente, mais comme un apprentissage mutuel.”Sommes-nous en concurrence pour atteindre les objectifs climatiques ? Ou voulons-nous atteindre ces objectifs tous ensemble ?”, interroge-t-il.

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Le sud de la Chine à l’heure du nettoyage après le passage du typhon Ragasa

Des centaines de milliers d’habitants du sud de la Chine entreprennent jeudi de nettoyer les dégâts causés par le puissant typhon Ragasa qui a laissé derrière lui arbres et panneaux arrachés.Ragasa s’est abattu mercredi sur la province du Guangdong, où vivent des dizaines de millions d’habitants, avec des vents atteignant 145 kilomètres par heure, après avoir balayé Hong Kong et fait au moins 14 morts à Taïwan.Le typhon a laissé dans son sillage des arbres abattus et des débris jonchant les rues de la ville côtière chinoise de Yangjiang, dans la zone où Ragasa a touché terre, ont constaté les journalistes de l’AFP. Un vent léger et une pluie fine persistaient jeudi matin tandis que les habitants nettoyaient les rues.L’électricité était toujours coupée dans un quartier résidentiel, a déclaré le patron d’un restaurant dont le toit s’est partiellement effondré. A Hailing, une île administrée par les autorités de Yangjiang, les secours s’employaient à dégager un énorme arbre tombé en travers de la route.Ragasa a fait au moins 14 morts et des dizaines de blessés à Taïwan en provoquant la rupture d’une digue d’un lac de barrage dont les eaux ont déferlé sur des habitations à Hualien, dans l’est, selon les autorités régionales. Elles ont révisé à la baisse mercredi soir un bilan initial de 17 morts, après avoir éliminé des doublons.- Commerces fermés -Après avoir annoncé 152 disparus, les autorités taïwannaises ont indiqué avoir réussi à établir le contact avec plus d’une centaine d’entre eux.Elles essaient toujours de consolider le nombre de disparus.Quand le typhon a touché terre près de l’île de Hailing mercredi vers 17 heures, les autorités chinoises avaient déjà ordonné la fermeture des commerces et des écoles dans une dizaine de villes du sud où vivent des dizaines de millions de personnes.Près de 2,2 millions de personnes du Guangdong avaient été évacuées préventivement. Mais les autorités locales ont ensuite indiqué que plusieurs villes avaient commencé à lever les restrictions.La chaîne de télévision publique chinoise CCTV a rapporté que Ragasa avait touché terre une seconde fois jeudi à 6H30 locales (mercredi 22H30 GMT) à Beihai, dans le Guangxi, sous forme de tempête tropicale.Les autorités chinoises ont débloqué l’équivalent d’environ 49,2 millions de dollars (41,8 millions d’euros) pour soutenir les opérations de secours, a indiqué l’agence de presse Chine nouvelle.- Arbres arrachés -A Hong Kong, 101 personnes avaient été soignées dans les hôpitaux publics mercredi soir, et plus de 900 avaient trouvé refuge dans 50 abris temporaires à travers la ville, ont indiqué les autorités.En dehors des centaines d’arbres arrachés et des inondations dans plusieurs quartiers, environ un millier de vols ont été affectés par Ragasa, a indiqué l’autorité aéroportuaire mercredi soir. Les opérations aériennes devraient revenir à la normale dans les deux prochains jours, a-t-elle dit.L’alerte typhon maximale a été abaissée à Hong Kong mercredi après-midi après avoir été en vigueur pendant 10 heures et 40 minutes, soit la deuxième plus longue durée jamais enregistrée dans la ville. Le service météorologique de Hong Kong a classé la tempête comme la plus forte jamais enregistrée dans le nord-ouest du Pacifique cette année.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.

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Climat: Xi défend le solaire et l’éolien, en contre-pied de Trump

Après le discours pro-pétrole et énergies fossiles de Donald Trump la veille, le président chinois Xi Jinping a dit au monde mercredi que l’avenir appartenait aux énergies renouvelables, dévoilant le premier objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Chine à l’horizon 2035.Intervenant dans un message vidéo à un mini-sommet spécial de l’ONU à New York, Xi Jinping s’est engagé à ce que la Chine réduise ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10% d’ici 2035, par rapport à son pic qui pourrait intervenir dès cette année, “en faisant tous les efforts pour faire mieux”. Jusqu’à présent, elle s’était engagée seulement à un pic avant 2030, et à la neutralité carbone en 2060.Le chiffre est beaucoup moins ambitieux que les quelque 30% que les experts estiment nécessaire pour freiner plus rapidement le réchauffement mondial, mais la déclaration démontre l’attachement de Pékin au multilatéralisme climatique.”Cette approche pragmatique reflète une longue tradition de choix politiques prévisibles”, a commenté pour l’AFP Li Shuo, expert de l’Asia Society Policy Institute.L’Union européenne est en retard pour sa propre feuille de route, et les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, vont se retirer de l’accord de Paris qui charpente toute la diplomatie climatique actuelle.”La transition verte et bas carbone est la tendance de notre époque”, a défendu le président chinois, évoquant le solaire et l’éolien, selon une traduction officielle. “Bien qu’un certain pays agisse contre elle, la communauté internationale doit maintenir le cap”.Les propos contrastent avec ceux de Donald Trump, qui, la veille à l’ONU, a ridiculisé la science climatique, la qualifiant de “plus grande arnaque jamais menée contre le monde”.”La fréquence et l’intensité des ouragans est réelle, pas un canular, pas une arnaque”, a répondu mercredi Philip Davis, Premier ministre des Bahamas, régulièrement balayés par les vents.- “Menace” -Les réactions d’experts et d’ONG au nouvel objectif chinois se retrouvent sur le fait qu’il est “trop timide”, selon les mots de Juan Manuel Santos, ancien président colombien et président du groupe des “Sages” (“The Elders”), réunissant plusieurs ex-personnalités internationales.Mais la plupart, même chez les militants, disent s’attendre à ce que la Chine continue d’accélérer, et sont réconfortés par la promotion des énergies renouvelables par le président Xi.”L’espoir est que la décarbonation réelle de l’économie chinoise ira sans doute plus vite que cet objectif sur le papier”, a commenté Yao Zhe, de Greenpeace en Asie.L’objectif doit être vu “comme un plancher et non un plafond”, commente l’un des meilleurs experts des émissions chinoises, Lauri Myllyvirta, du centre de réflexion CREA. Au rythme actuel de croissance des renouvelables, l’objectif 2035 sera largement dépassé, selon lui.”L’annonce est un signal clair que l’économie mondiale du futur marchera aux énergies propres”, a salué le patron de l’ONU Climat, Simon Stiell.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait convié au sommet les pays prêts à présenter un nouvel engagement pour 2035, à moins de deux mois de la COP30 de Belem, au Brésil. Mais à part la Chine, les annonces capables de faire la différence ont manqué. Les nouvelles feuilles de route sont indispensables pour calculer la trajectoire actuelle du réchauffement pour la planète.Elles sont une obligation de l’accord de Paris de 2015: les pays membres, soit la quasi-totalité de la planète sauf une poignée, dont l’Iran, la Libye, le Yémen et bientôt les Etats-Unis, fixent librement leurs objectifs mais doivent les rehausser tous les cinq ans. “L’accord de Paris a fait la différence”, a défendu Antonio Guterres. “Depuis dix ans, les projections pour l’augmentation des températures mondiales sont passées de 4°C à moins de 3°C, si les feuilles de route actuelles sont pleinement mises en place.” Le climat actuel est réchauffé d’environ 1,4°C déjà par rapport au 19e siècle, et le monde vise 1,5°C.Parmi les quelque 120 pays invités au sommet de mercredi, beaucoup restent de grands producteurs ou consommateurs de pétrole et de charbon.La plupart des feuilles de route ont du retard, le plus spectaculaire étant celui de l’Union européenne.”Je vous l’assure: l’Europe maintiendra le cap de l’ambition climatique”, est venue défendre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui n’a pu présenter que la fourchette non contraignante approuvée in extremis la semaine dernière entre les Vingt-Sept, soit une réduction des émissions de 66,25 à 72,5% d’ici 2035, par rapport à 1990.

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Chasse à l’alouette: le Conseil d’État désavoue encore le gouvernement

Le Conseil d’État, saisi au sujet de la chasse à l’alouette des champs, a désavoué mercredi une fois de plus le gouvernement, qui tentait de nouveau d’autoriser la méthode des filets dits “pantes”.Saisie par deux associations de défense des animaux, la plus haute juridiction administrative s’est appuyée sur la directive européenne “oiseaux” de 2009.Elle a suspendu l’exécution d’un arrêté ministériel pris fin août qui autorisait cette chasse, une tradition du Sud-Ouest, “dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques du 1er octobre au 20 novembre”.L’arrêté affirmait que “l’objectif des chasses traditionnelles” est aussi “culturel”.Mais pour le Conseil d’État, “l’objectif de préserver l’utilisation d’un mode de chasse constituant une pratique traditionnelle” ne justifie pas une dérogation à la directive européenne transposée dans le Code de l’environnement.”La justice rappelle une nouvelle fois au gouvernement que la préservation de la biodiversité doit prévaloir sur un loisir mortifère, fût-il traditionnel”, a affirmé dans un communiqué le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg.”Cette décision est un désaveu cinglant”, a-t-il ajouté.Depuis 2021, le Conseil d’État a dû se prononcer plusieurs fois sur des méthodes traditionnelles de chasses d’oiseaux que les associations de défense des animaux estiment illicites.Cette fois, le ministère de la Transition écologique estimait qu’un soin avait été accordé à la méthode des “pantes” pour ne capturer que “de petites quantités d’oiseaux” en respectant certaines règles.Pour la LPO et l’autre association requérante, One Voice, c’est encore trop. Ils y voyaient “une atteinte grave et immédiate à une espèce en déclin dont les effectifs en France ont chuté de près de 25% en vingt ans”.”La LPO dénonce depuis plusieurs années l’acharnement du gouvernement à réintroduire des pratiques de piégeage archaïques déjà jugées non conformes au droit européen”, a ajouté l’association.Pour le ministère, qui défendra son arrêté devant une juridiction chargée de trancher sur le fond, “la chasse au filet facilite le suivi des animaux réellement attrapés, en limitant le nombre d’individus blessés mais non prélevés, et ne perturbe pas le milieu naturel”.”Les arrêtés qui avaient été proposés ne concernaient pas les alouettes qui nichent en France mais les seules alouettes qui traversent notre pays à la faveur de migrations et dont l’état de conservation n’est pas problématique”, a-t-il ajouté, dans un communiqué transmis à l’AFP.La chasse au tir reste autorisée.

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En Alaska, les ours rempilent pour leur concours de poids lourds

Pour les Américains épuisés par le flot incessant d’actualités de 2025, la saison du divertissement est arrivée: la “Fat Bear Week”, où des centaines de milliers d’internautes élisent l’ours brun le plus gros d’Alaska, a débuté cette semaine.Lancée comme une blague en 2014 par le parc national de Katmai, qui souhaite sensibiliser le public à la protection des animaux, la compétition est désormais un rendez-vous annuel suivi dans le monde entier.Via une webcam plantée le long d’une rivière du parc, les internautes observent les ours se gaver de saumons – jusqu’à 45 kilos par jour – afin de se faire le plus gras possible pour hiberner.Sur la base de ces observations et de photos prises plus tôt dans la saison, ils élisent ensuite le glouton qui semble avoir pris le plus de poids, dans un tournoi où les ours s’affrontent en duel.L’an dernier, le concours a enregistré environ 1,2 million de votes venus d’une centaine de pays – contre quelques milliers en 2014.”Comme la masse corporelle d’un ours en fin d’été, l’anticipation pour le tournoi continue de croître”, s’est réjoui le parc de Katmai dans un communiqué.Lors de la précédente édition, la femelle “128 Grazer” était devenue la première maman ours à remporter le titre. Sera-t-elle capable de rempiler ?Le tournoi est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les ours bruns et leur incroyable métabolisme. Car l'”ursus arctos” ne conserve pas en permanence sa carrure de catcheur. Au printemps, il est famélique et sa silhouette semble plutôt taillée pour la Fashion week. Mais pendant l’été et l’automne, les ours du parc gagnent jusqu’à 50% de leur poids. Une prise de masse cruciale avant leur hibernation. Pendant cinq mois, les ours se terrent et ne se réveillent jamais, pas même pour boire ou rejeter quoi que ce soit. Grâce au gras accumulé, ils se nourrissent des protéines recyclées de leur propre urée, et conservent leur masse musculaire.

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Le président Xi dévoile un nouvel objectif climatique prudent pour la Chine

Le président Xi Jinping a révélé mercredi lui-même l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Chine à l’horizon 2035, la première fois que le premier pollueur mondial s’engage sur une réduction chiffrée à moyen terme, contrastant avec le recul américain.Intervenant dans un message vidéo à un mini-sommet spécial de l’ONU à New York, Xi Jinping s’est engagé à ce que la Chine réduise ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10% d’ici 2035, par rapport à son pic qui pourrait intervenir dès cette année, “en faisant tous les efforts pour faire mieux”.C’est conforme à la tradition chinoise de se donner des objectifs très prudents. Le chiffre est en effet beaucoup moins ambitieux que ce que les experts estiment nécessaire pour freiner plus rapidement le réchauffement mondial, mais la déclaration démontre l’attachement de Pékin au multilatéralisme climatique. “Ses dirigeants ont choisi la prudence à un moment turbulent pour le monde”, a commenté pour l’AFP Li Shuo, expert de l’Asia Society Policy Institute. “Cette approche pragmatique reflète une longue tradition de choix politiques prévisibles”.L’Union européenne est en retard pour sa propre feuille de route, et les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, vont se retirer de l’accord de Paris qui charpente toute la diplomatie climatique actuelle et fêtera ses dix ans en décembre.”La transition verte et bas carbone est la tendance de notre époque”, a défendu le président chinois. “Bien que certains pays agissent contre elle, la communauté internationale doit maintenir le cap”.Les propos du dirigeant chinois, qui n’était pas nommément prévu au programme, contrastent avec ceux de Donald Trump, qui, la veille dans son discours à l’ONU, a ridiculisé la science climatique, déclarant: “C’est la plus grande arnaque jamais menée contre le monde”. Les prévisions climatiques viennent de “gens stupides qui ont fait dépenser des fortunes à leurs pays”, avait-il dit.- “Menace” -Quelque 120 dirigeants mondiaux sont annoncés à ce sommet climatique de mercredi pour une défense de la science et de la diplomatie climatique.”L’accord de Paris a fait la différence”, a défendu le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. “Depuis dix ans, les projections pour l’augmentation des températures mondiales sont passées de 4°C à moins de 3°C, si les feuilles de route actuelles sont pleinement mises en place.” Le climat actuel est réchauffé d’environ 1,4°C déjà par rapport au 19e siècle, et le monde vise 1,5°C, un seuil probablement atteint dans la décennie.La plupart des pays riches ont passé leur pic d’émissions depuis des décennies mais n’ont pas de plan crédible pour aller jusqu’à zéro dans 25 ans.Des dizaines de pays vulnérables sont au programme du sommet convoqué par M. Guterres, dont l’Etat antillais de Saint-Christophe-et-Niévès.Son Premier ministre, Terrance Michael Drew, a déclaré à l’AFP profiterait de la tribune pour montrer que le changement climatique est bien une réalité, répondant respectueusement à Donald Trump: les algues qui prolifèrent, les tempêtes qui arrivent plus tôt…”Tout cela est causé par un changement climatique accéléré, qui menace notre pilier économique le plus important: le tourisme”, a expliqué le dirigeant.- Européens “traînards” -Antonio Guterres n’a convié au sommet que les pays prêts à présenter un engagement pour 2035. C’est une obligation de l’accord de Paris de 2015: les pays membres, soit la quasi-totalité de la planète sauf une poignée, dont l’Iran, la Libye, le Yémen et bientôt les Etats-Unis, fixent librement leurs objectifs mais doivent les rehausser tous les cinq ans. L’Inde est l’autre grande absente du sommet, avec les Etats-Unis.Même parmi les invités, beaucoup restent de grands producteurs ou consommateurs de pétrole et de charbon, et les engagements s’annoncent peu ambitieux.La plupart des feuilles de route ont du retard, le plus spectaculaire étant celui de l’Union européenne, où France et Allemagne négocient des garanties financières pour la transition de leur industrie.”Il y a un défaut d’ambition de la part des pays qui sont traditionnellement des leaders, et qui deviennent des traînards sur le climat”, a déclaré Ilana Seid, diplomate des îles Palaos qui représente un groupe de petites îles.