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Gaz cancérogène dans l’eau potable: un recours déposé pour “forcer l’Etat à réagir”

Deux associations ont déposé lundi un recours devant le tribunal administratif de Nantes pour demander au juge “d’enjoindre l’Etat” à mieux détecter les contaminations de l’eau au CVM, un gaz classé “cancérogène certain”, a-t-on appris auprès de leur avocate.”Ce recours en injonction est une première en France sur le sujet du CVM et vise à forcer l’Etat, qui ne nous répond pas depuis des mois, à réagir”, a déclaré à l’AFP Me Gabrièle Gien, avocate spécialisée en droit de l’environnement.Le chlorure de vinyle monomère (CVM) est un gaz présent dans les canalisations d’eau potable en PVC installées dans les années 1970, classé cancérogène “certain” depuis 1987. Il provoquerait notamment des cancers du foie, selon le ministère de la Santé.Il serait présent dans 15% à 30% du réseau français selon le chercheur Gaspard Lemaire, qui avait évoqué 275.000 km de canalisations potentiellement contaminées auprès de l’AFP, précisant que “moins d’un quart des contaminations recensées seraient rendues publiques”.L’action intervient à la suite de plusieurs autres engagées par plusieurs habitants de différentes communes en France confrontés à des pollutions au CVM et “à un manque de réaction de l’Etat”, insiste Me Gien.Elle vise à obtenir un “respect des réglementations qui s’imposent”, notamment en matière d’identification des tronçons de canalisations contaminées, de contrôle, mais aussi d’information des populations concernées.Selon Me Gabrièle Gien, “des fautes ont été commises et il s’agit aussi de faire reconnaître certaines responsabilités”.”Jusqu’à maintenant, on a essayé de dialoguer avec toutes les parties concernées, comme les syndicats des eaux ou les Agences régionales de santé (ARS)”, a dit Hervé Conraux, membre de l’association Comité citoyen de la Sarthe, qui a déposé le recours au côté de l’antenne départementale de France Nature Environnement.Faute de mesures suffisantes prises, “il était temps d’agir à une échelle nationale, pour obtenir le respect de règles non respectées et obtenir des réactions”, a-t-il ajouté.

De nombreux TGV supprimés sur la ligne Sud-Est après un acte de vandalisme

Le trafic des trains à grande vitesse dans le Sud-Est est fortement perturbé lundi après un acte de vandalisme au sud de Valence, causant de nombreuses annulations, et le retour à la normale n’est attendu que mardi, selon la SNCF.”La reprise des circulations normales est envisagée mardi 28 octobre” au “matin”, précise la compagnie ferroviaire sur son site internet, alors que de nombreux TGV entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice, sont d’ores et déjà supprimés. En revanche, les perturbations ne concernent pas la ligne entre Paris et Lyon. “Cette nuit, des câbles ferroviaires ont été volontairement incendiés au sud de Valence TGV”, a indiqué sur X le ministre des Transports Philippe Tabarot pour expliquer l’origine des perturbations.Lundi matin, des agents SNCF Réseau ont découvert un départ de feu sur des câbles au sud de Valence, explique SNCF Réseau à l’AFP, précisant que “les gendarmes se sont rendus sur place”. En tout, ce sont “16 câbles” qui doivent être remplacés “sur 25 mètres”, précise l’entreprise, ajoutant que “les câbles de remplacement sont en cours d’acheminement”. Selon la gendarmerie de la Drôme, l’acte de vandalisme s’est produit sur la commune d’Alixan, où se situe la gare de Valence TGV. L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Romans-sur-Isère, et la cellule d’identification criminelle du groupement de gendarmerie de la Drôme est également saisie, a indiqué la gendarmerie à l’AFP. “Nos agents sur place estiment que les travaux de réparation vont durer jusqu’en début de soirée. Les circulations pourraient reprendre ce soir mais resteront perturbées et le trafic reprendra normalement à partir de demain matin”, a indiqué la SNCF à l’AFP.- Report des voyages préférable -“Tous les TGV empruntent un autre itinéraire via la ligne classique afin d’éviter la zone de l’incident”, ajoute la SNCF. Mais cette même ligne est actuellement bloquée “par la présence d’un train en panne”, précise l’entreprise.L’itinéraire classique n’est de toute façon pas en capacité d’accueillir avec la même fréquence tout le trafic de la ligne LGV, raison pour laquelle “seuls quelques trains seront détournés”, explique la SNCF à l’AFP, invitant les voyageurs à “reporter leur voyage”. Gare de Lyon, à Paris, deux files d’environ 150 m pour l’accès aux bornes et au guichet de la gare se sont rapidement formées.Lina, étudiante allemande qui voyage en Europe et se rendait lundi à Barcelone en fait partie: “J’étais dans le train et ils m’ont dit qu’il était cassé, je n’ai pas tout compris c’était en français. J’espère récupérer mon argent et prendre un bus.”- Passagers bloqués en gare -A la gare de Lyon Part-Dieu, les trains vers Marseille sont supprimés, tout comme des liaisons vers Luxembourg ou Le Havre. Le train pour Bruxelles-Midi, en provenance de Marseille, affichait 5 heures de retard vers 9h30. A Marseille, gare Saint-Charles, plusieurs dizaines de voyageurs consultent les panneaux d’affichage pour voir si leur train est maintenu ou annulé – comme pour Lyon Part Dieu, Nice, Paris, Lille Flandres, ou encore Nancy, a constaté un journaliste de l’AFP.Tout le long du quai jusqu’au bureau de la billetterie une longue queue de voyageurs de tout âge. “Bienvenue dans la jungle”, lance en plaisantant un employé SNCF à un couple de voyageurs qui arrivent à la Gare.”Pardon monsieur je voulais aller à Lille qu’est-ce que je peux faire ?”, s’enquiert la septuagénaire, Jeanne-Marie, venue voir des amis à Marseille, poussant sa valise et tenant à la main un sac de voyage. “Demain”, lui répond un employé de la SNCF.En gare de Toulouse Matabiau, vers 8H00, de longues files d’attente se formaient devant les guichets fermés en raison des perturbations sur la ligne Toulouse-Lyon.  Ylona, 21 ans et son amie Victoriana, 22 ans, se rendaient à Sète lundi matin. “Et moi qui voulais arriver tôt à Sète ce matin pour avoir le temps de me reposer avant de reprendre mon travail demain matin, c’est raté”, s’écrit Victoriana. Une contrôleuse leur propose un TER de remplacement. Elles devraient arriver à 13h51 au lieu de 09h57. hrc-im-mlb-tff-fmy-sm/lth

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L’ouragan Melissa élevé à la catégorie maximale dans les Caraïbes à l’approche de la Jamaïque

L’ouragan Melissa a été élevé lundi à la catégorie maximale dans les Caraïbes, menaçant notamment la Jamaïque, Haïti ainsi que la République dominicaine de “vents destructeurs” et d'”inondations catastrophiques” dans les 48 heures à venir.”Melissa est maintenant un ouragan de catégorie 5. Les vents destructeurs, les marées de tempête et des inondations catastrophiques s’aggraveront progressivement en Jamaïque tout au long de la journée et jusqu’à ce soir”, a indiqué lundi sur son site internet le Centre national américain des ouragans (NHC).L’épicentre de l’ouragan “devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque ce soir et mardi, traverser le sud-est de Cuba mardi soir, et se diriger vers le sud-est des Bahamas mercredi”, a estimé le NHC, basé à Miami aux Etats-Unis.Melissa a déjà fait quatre morts au cours de la semaine: trois en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est en outre porté disparu.Le NHC a fait état de vents allant jusqu’à 260 kilomètres par heure et de vagues “hautes et destructrices”. La vitesse relativement faible de l’ouragan, d’environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et glissements de terrain qu’il provoque risquent de durer plus longtemps.”Des inondations éclair catastrophiques et de nombreux glissements de terrain sont probables”, a estimé le NHC.Les habitants des zones touchées “devront rester à l’abri chez eux pour jusqu’à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques”, avait auparavant souligné, lors d’un bulletin vidéo, le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome. Il avait prévenu que les conditions en Jamaïque allaient “se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures”.- Béryl en 2024 -Melissa pourrait provoquer des précipitations allant jusqu’à un mètre dans certaines régions de la Jamaïque et de l’île d’Hispaniola où se trouve Haïti et la République dominicaine.”L’eau a envahi plus de la moitié de la maison”, a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.”On se sent impuissants, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout”, a-t-elle ajouté, secouée par des sanglots.Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, de crues et de glissements de terrain.En Haïti, “d’importants dégâts matériels et l’isolement des populations est probable”, a expliqué lundi le NHC, évoquant aussi le risque de conséquences majeures sur l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.Melissa se trouvait lundi à 9H00 GMT à environ 205 kilomètres au sud de Kingston, la capitale jamaïcaine, et à 505 kilomètres au sud-ouest de Guantanamo, à Cuba.L’aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.Le réchauffement de la surface des océans augmente l’intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.bur-ane-rsc-dla/pz

Les députés s’emparent d’un budget de la Sécu explosif, sur les retraites et les économies renforcées

Le projet de budget de la sécurité sociale a débuté son chemin à l’Assemblée lundi, en commission des Affaires sociales, pour des débats qui s’annoncent explosifs, entre la suspension de la réforme des retraites, et des économies exceptionnellement fortes.Les députés ont commencé à étudier le texte lundi, en commission des Affaires sociales, avec quelque 1.500 amendements au menu à ce stade jusqu’à vendredi soir.Les oppositions ont notamment supprimé les mentions des objectifs de dépenses et recettes du gouvernement, ou encore les prévisions de dépenses de santé pour cette année, les estimant tantôt “insincères”, tantôt insuffisantes face aux besoins, notamment à l’hôpital.Un tour de chauffe qui permet surtout d’observer les positions de chaque force politique, car les députés repartiront quoi qu’il arrive du texte initial dans l’hémicycle le 4 novembre pour un vote prévu le 12.Et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est sous le feu des critiques des oppositions, en raison des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”Le débat est ouvert” et la version finale “sera bien différente”, ont répété les différents ministres en charge du texte, tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs.La mesure phare restera quoi qu’il arrive la suspension de la réforme des retraites, promise aux socialistes en échange de leur non-censure.Le projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.- La droite contre une suspension -Au cours de l’examen, Les Républicains proposeront de supprimer cette suspension, tandis que les socialistes chercheront à y intégrer les carrières longues.Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme, a prévenu samedi le président de la chambre haute, Gérard Larcher (LR).Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027.Pour la financer, les options retenues – une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités – font controverse. D’autant que le projet de budget est d’une exceptionnelle rigueur financière.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Ce projet est “profondément injuste et inefficace”, a jugé France Assos Santé, principale fédération d’associations de patients. C’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.Autres propositions décriées: une taxation supplémentaire des complémentaires santé – qui fait débat jusque dans le camp gouvernemental -, une taxation des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.- Examen incertain -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, provoquera aussi de vifs débats.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte, qui pèse pour près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat, examiné en parallèle dans l’hémicycle. Or, les profonds désaccords entre forces politiques, et le temps imparti limité, rendent l’examen des budgets très incertains à l’Assemblée avant leur transmission au Sénat.L’équation s’annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, face aux injonctions contradictoires des groupes politiques.Le patron des socialistes Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines lors de l’examen du budget de l’Etat.

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En Australie, l’invraisemblable record de nage d’une morue

Une morue de Murray a abattu 860 kilomètres à la nage dans l’un des plus importants fleuves d’Australie, un périple débuté en 2022 et qualifié de jamais-vu par les scientifiques.Le poisson d’eau douce, surnommé “Arnie” en référence à l’ex-nageuse star australienne Ariarne Titmus, avait été repéré pour la première fois début 2022 à Mullaroo Creek, à 13 heures de route à l’ouest de Sydney, a retracé lundi Zeb Tonkin, chercheur à l’Institut Arthur Rylah.Le carnassier, alors âgé de quatre ans, “a pris son envol” quand des inondations ont frappé la région au printemps de cette année-là, et voyagé sur 760 kilomètres vers l’amont en moins de deux mois.La voie était totalement libre car les barrages installés sur le fleuve Murray avaient été retirés pour laisser les eaux de crues s’écouler.”Arnie” a ensuite fait demi-tour au cours des 12 derniers mois et nagé 100 kilomètres de plus en direction de son point de départ.Les chercheurs de l’institut n’ont découvert la performance qu’il y a quelques semaines en partageant des données avec des confrères.”Nous étudiions ces espèces depuis des décennies (…) et n’avions jamais observé un déplacement d’une telle ampleur auparavant”, a assuré Zeb Tonkin.La plus grande distance parcourue par une morue de Murray avant “Arnie” était “probablement 160 kilomètres environ”.Ce poisson, qui n’a pas de lien avec la morue d’océan, peut vivre plus de 48 ans, mesurer jusqu’à 1 mètre 80 et peser plus de 83 kilos, selon des chiffres du gouvernement australien.”Arnie” avait quatre ans quand elle a été identifiée en 2022.”Si nous voyons ces espèces se reproduire, bien se développer, bien migrer, c’est un plutôt bon signe que l’écosystème en général est en bonne santé”, s’est félicité M. Tonkin.

Ouverture du procès de l’assaillant d’une attaque au couteau dans la Drôme en 2020

Le procès d’un réfugié soudanais souffrant de troubles psychiatriques, Abdallah Osman Ahmed, s’ouvre lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris, plus de cinq ans après une attaque au couteau qui avait tué deux hommes et blessé cinq personnes à Romans-sur-Isère (Drôme).L’accusé doit répondre d’assassinats et tentatives d’assassinats terroristes, des infractions pour lesquelles il comparaît devant une juridiction criminelle “spécialement composée”, c’est-à-dire sans jurés populaires. Le procès doit durer jusqu’au 7 novembre.Dans la matinée du 4 avril 2020, l’assaillant avait tué à l’arme blanche Thierry N., client d’une boucherie âgé de 54 ans, et Julien V., un commerçant de 43 ans. Il avait également blessé cinq personnes dans le centre-ville de Romans-sur-Isère.Selon les témoins de l’attaque, il avait agi sans prononcer “la moindre parole”, “le regard vide”, et avait “l’air hypnotisé” et “possédé”, restant “très calme”.L’état psychique de ce réfugié soudanais aujourd’hui âgé de 38 ans avait été au cœur des investigations menées lors de l’instruction au pôle antiterroriste du tribunal de Paris.La première et la troisième des expertises psychiatriques réalisées entre 2020 et 2023 avaient conclu à “l’altération” du discernement de l’assaillant – si elle est reconnue, la peine encourue n’est plus la perpétuité mais trente ans de réclusion criminelle. La deuxième expertise, datée du 7 novembre 2022, avait au contraire établi “l’abolition” de son discernement – c’est-à-dire une irresponsabilité pénale – car il “présentait, depuis des semaines avant les faits, un tableau psychiatrique associant des symptômes délirants de persécutions, une anxiété massive, un sentiment dépressif”.”Il n’est néanmoins pas avéré (que ce trouble mental) ait été le seul élément à l’origine du déclenchement du passage à l’acte”, avaient noté les deux juges d’instruction dans leur ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises spéciale, au printemps 2024.”Ce trouble associé au déracinement et à l’isolement dont souffrait M. Osman Ahmed accentué par le début du premier confinement sanitaire ont fait partie des éléments déclencheurs du périple”, avaient-ils ajouté, relevant que la veille des faits, l’assaillant avait “posté des écrits en lien avec l’idéologie de l’islam radical et justifié ainsi l’acte qu’il s’apprêtait à commettre”.Des fichiers et des images de propagande en lien avec l’idéologie jihadiste avaient notamment été retrouvés dans son téléphone portable. – Diplômé en droit -Au fil des interrogatoires, M. Osman Ahmed a indiqué ne pas avoir conservé de souvenirs du déroulé des faits. Il a évoqué avoir agi en réponse à “des voix qui lui enjoignaient de se délivrer”.Diplômé en droit et cultivateur, il avait quitté son pays pour des raisons économiques et obtenu en France le statut de réfugié le 29 juin 2017. Sa femme, elle, était restée au Soudan.Il n’était pas connu pour appartenir à une organisation terroriste. Et, avaient relevé les juges d’instruction, Abdallah Osman Ahmed a “toujours vécu selon les +préceptes de l’islam+ sans jamais pour autant se situer dans une démarche islamiste”. Mais “son mode de vie a été profondément bouleversé par l’immigration et le confinement a renforcé son sentiment d’isolement par contraste avec l’environnement dans lequel il avait grandi et évolué avant son arrivée en Europe”, avaient-ils poursuivi. Le déracinement, la solitude, l’absence de spiritualité sont “des éléments (qui) ont pu constituer le terreau sur lequel s’est attaché le mobile terroriste islamique auquel Abdallah Osman Ahmed a adhéré”, avaient encore souligné les magistrats lors de l’instruction.

Début de l’examen d’un budget de la sécu explosif entre réforme suspendue et économies renforcées

L’Assemblée nationale se saisit lundi du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, dont l’examen a été repoussé pour intégrer la suspension de la réforme des retraites, et qui s’annonce explosif avec des économies exceptionnellement fortes.Dès mardi dernier, plusieurs ministres (Santé, Comptes publics, Travail, Solidarités) ont répondu devant les députés, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Celui-ci prévoit des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs.Le début de l’examen du projet de loi en commission à l’Assemblée était initialement prévu jeudi. Mais celui-ci a dû être repoussé à 9H00 lundi, après que le gouvernement a déposé une “lettre rectificative” intégrant directement au texte la suspension de la réforme des retraites, promise aux socialistes en échange de leur non-censure. Le projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.- Les retraités mis à contribution -Lundi, les Républicains proposeront de supprimer cette suspension, tandis que les socialistes chercheront à y intégrer les carrières longues.Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme des retraites, a d’ores et déjà prévenu samedi le président de la chambre haute du Parlement, Gérard Larcher.Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027.Pour la financer, les options retenues – une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités – font controverse. D’autant que le projet de budget de la sécu mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2 est d’une exceptionnelle rigueur financière. L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Ce projet est “profondément injuste et inefficace”, a jugé France Assos Santé, principale fédération d’associations de patients.Autres propositions décriées: une taxation supplémentaire des complémentaires santé, des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières. – Désaccords profonds -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, devrait aussi provoquer de vifs débats.Comme pour le projet de loi de finances, le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat. Or, les désaccords entre forces politiques sont profonds, et le temps imparti limité.Au total, 1.575 amendements ont été déposés sur le texte, selon un décompte de l’Assemblée vendredi soir.Les débats doivent a priori se terminer en commission vendredi prochain. Le texte doit ensuite arriver dans l’hémicycle le 4 novembre, avec un vote prévu le 12, avant sa transmission au Sénat.Les discussions autour du budget de l’Etat ont, elles, débuté depuis une semaine à l’Assemblée.L’équation s’annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, face aux injonctions contradictoires des groupes politiques.Le patron des socialistes Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.

Venezuela says US military exercises on nearby island a ‘provocation’

Venezuela on Sunday blasted the arrival in nearby Trinidad and Tobago of a US warship as a dangerous “provocation,” amid mounting fears of potential attacks against the Venezuelan mainland.The USS Gravely, a guided missile destroyer, docked Sunday in the Trinidadian capital Port of Spain for a four-day visit, which will include joint training with local …

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