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Paul Leterrier, le dernier de Bir Hakeim

“Ce n’était pas drôle mais on avait un moral du tonnerre”, se souvenait Paul Leterrier. L’ex-fusilier marin des Forces françaises libres, dont le décès a été annoncé jeudi par la préfecture de la Manche, était le dernier survivant de la bataille de Bir Hakeim (1942), décisive face aux Allemands.”C’était une vraie sarabande mais on a tenu le coup (…) On avait peur bien sûr. Il faudrait être idiot pour dire qu’on n’a jamais eu peur, ou alors cinglé”, racontait-il en mai 2022 dans “Cols bleus”, la revue de la Marine nationale.Sérieusement blessé à plusieurs reprises pendant la guerre, l’ancien combattant a toujours martelé qu’il n’avait fait que “son devoir”. Il prenait soin aussi, à chaque cérémonie, d’associer tous ses frères d’armes morts pour la France.Né le 21 décembre 1921 au Havre, dans une famille de marins, Paul Leterrier est plutôt un adolescent timide quand il devient, à 15 ans, garçon de cabine pour la Compagnie générale transatlantique.Ce ne doit être qu’un boulot d’été mais traverser l’océan Atlantique à bord de prestigieux paquebots comme “Le Normandie” ou “Le Paris” lui plaît. “Je voyais du pays”. Et il croise des célébrités comme Marlène Dietrich.Quand la guerre éclate, il est à New York. “Nous avons été débarqués et j’ai fait partie du tout premier convoi pour rejoindre l’Europe”.Très vite, il s’engage dans la marine du nouveau régime collaborateur dans l’espoir de déserter et de rallier les forces françaises libres du Général de Gaulle.C’est chose faite lors d’une escale à Beyrouth en 1941 où il parvient à rejoindre les troupes anglaises et à intégrer la 1e brigade française libre.Il sera dès lors de tous les combats. A commencer par la bataille de Bir Hakeim en mai-juin 1942 où, en plein désert libyen, 3.700 autres Français libres se retrouvent encerclés, sans aucun ravitaillement mais résistent à 32.000 soldats allemands et italiens du général Rommel.- “Nous nous retrouverons au paradis” -“Sur le coup, c’était une bataille comme une autre (…) Une colonne blindée qui vous fonce dessus, c’est un sacré spectacle mais on était tous optimistes et on les a arrêtés”, disait-il.Ce succès militaire retarde l’offensive du “Renard du désert” vers l’Égypte, marque le début de la reconquête militaire face aux Allemands et redore le blason de l’armée française, humiliée en 1940.Paul Leterrier y est blessé à deux reprises. “La première fois, j’ai cru que j’avais mon compte”. Il est blessé par un Messerschmitt 108 en rase-mottes et reçoit des éclats dans les jambes, le dos, l’abdomen et les poumons.Quelques semaines plus tard, il est blessé à la cuisse. “Ca faisait comme un morceau de beurre dans une poêle à frire sauf que là, c’est dans ma cuisse que ça grésillait”. Il arrachera lui-même l’éclat en se brûlant les doigts.Malgré les blessures et la dysenterie, il continue à se battre: Tunisie, Italie, Débarquement de Provence…A la fin de la guerre, de retour en Normandie, il rend visite à la famille de son meilleur ami, Charles Régereau, tué par un officier allemand. Il rencontre notamment sa soeur cadette, Marianne, qu’il épouse en 1946 !Il poursuit son engagement pour la France mais au sein du contre-espionnage. “Je trouvais la navigation un peu monotone”.En décembre 2021, à l’occasion de son centième anniversaire, il se voit remettre les insignes de commandeur de la Légion d’honneur sur la place d’armes de la compagnie de fusiliers marins Le Goffic de Cherbourg.Au terme de sa vie, qu’évoquait encore pour lui Bir Hakeim où il est retourné en 1955 puis en 2012 ? “Des amis morts au combat”, répondait inlassablement le centenaire. “Nous nous retrouverons au paradis, si Dieu veut”, comme il l’écrivait en préambule de son autobiographie, publiée en 2018.

Bayrou perçoit un frémissement de l’opinion sur la dette, le RN et la gauche considèrent sa “page tournée”

François Bayrou s’est dit “persuadé” que la question de l’endettement “commence à travailler dans l’opinion”, en marge de son intervention devant le Medef, tandis que les oppositions, conviées à Matignon la semaine prochaine, considèrent que “la page est tournée” et que son gouvernement tombera.La France insoumise, puis les Ecologistes, ont du reste refusé l’invitation du Premier ministre qui espère engager lundi de nouvelles consultations.”Je suis persuadé que cette question (de la dette) commence à travailler dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes”, a déclaré le Premier ministre. En conséquence, il s’est dit “certain que tout peut bouger” d’ici au vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée.Devant le Medef, M. Bayrou a invoqué “l’impératif de justice”, “condition” de “l’acceptation” de “l’effort” budgétaire qu’il souhaite porter à 44 milliards d’euros en 2026. Ce qui passe selon lui par une “contribution” des “plus favorisés” dont il n’a pas précisé les contours, si ce n’est qu’elle devra épargner “l’outil de travail” des entreprises.Mais le ministre de l’Economie Eric Lombard a assuré jeudi matin qu’un retour de l’impôt sur la fortune (ISF), fortement rejeté par le patron du Medef Patrick Martin, était “complètement écarté”.M. Bayrou a surpris tout le monde lundi en annonçant qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre.Le décret convoquant le Parlement en session extraordinaire a été publié au Journal Officiel jeudi, avec un ordre du jour en un seul point : “une déclaration de politique générale”, en application de l’article 49, alinéa premier de la Constitution.Les oppositions ayant annoncé qu’elles voteraient contre, M. Bayrou a annoncé qu’il recevrait les responsables de partis à partir de lundi, répétant qu’il était prêt à “ouvrir toutes les négociations nécessaires” à la “condition préalable” d’un accord sur “l’importance de l’effort” à consentir.Après La France insoumise, les Ecologistes ont fait savoir jeudi qu’ils ne se rendraient pas à Matignon, considérant qu’il n’y a “plus rien à attendre de ce Premier ministre”.Cette tentative de négociation semble perdue d’avance, d’autant que le chef du gouvernement n’a pas arrangé ses relations avec les leaders de l’opposition en affirmant qu’ils étaient en “vacances” cet été alors que ceux-ci soulignent qu’il n’a jamais cherché à les joindre.”En quoi est-ce un reproche ? (…) Il n’y a aucune polémique sur le fait que tout le monde a le droit d’être en vacances”, a répliqué François Bayrou.”Si on était en vacances cet été, il devait faire la sieste”, a répliqué Jordan Bardella, pour qui “le retour aux urnes, par la dissolution ou la démission, demeure l’unique solution pour sortir de l’impasse politique”.S’il se rendra bien avec Marine Le Pen à Matignon, le RN considère que la page Bayrou “est tournée”, selon son vice-président Sébastien Chenu.Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 60% des Français approuvent la décision de M. Bayrou de solliciter un vote de confiance… Mais 73% la lui refuseraient s’ils étaient députés. En cas de chute, 54% des Français se disent pour une dissolution de l’Assemblée.- “Alternative” – Les dirigeants socialistes n’ont pas encore donné leur réponse à l’invitation du Premier ministre qualifié de “démissionnaire” par Olivier Faure. Le PS, hostile à de nouvelles élections, a ouvert son université d’été jeudi après-midi à Blois et entend démontrer qu’il peut incarner une “alternative”. “Nous sommes la solution”, assure jeudi sur X le premier secrétaire du PS qui s’exprimera vendredi devant ses troupes.Mais à supposer qu’Emmanuel Macron appelle une personnalité de gauche à Matignon, la question reste entière sur la manière dont celle-ci pourrait gouverner sans accord avec le bloc central, faute de majorité à l’Assemblée.Assurant partager le diagnostic de gravité de la situation sur le niveau de la dette, mis en avant par François Bayrou pour justifier le vote de confiance, le PS doit présenter son contre-budget samedi, basé sur la recherche de recettes supplémentaires, avec un effort demandé aux plus aisés.Malgré toutes ces incertitudes, auxquelles les marchés et particulièrement la Bourse ont assez nettement réagi cette semaine, Eric Lombard a assuré “ne pas croire à la crise financière” en France.Au Medef, plusieurs chefs de parti – Marine Tondelier, Gabriel Attal, Jordan Bardella, Manuel Bompard, Bruno Retailleau, Fabien Roussel – ont débattu de la situation politique et économique jeudi après-midi. Bruno Retailleau, qui a cité Ronald Reagan, y a été particulièrement applaudi, de même que Gabriel Attal.

Tourisme : entre arbitrages budgétaires et météo, une saison estivale contrastée en France

Entre budget serré et météo capricieuse, la saison touristique a été contrastée cet été en France, avec des séjours plus courts et moins de dépenses de loisirs, mais les grands pôles touristiques comme Paris et la Côte d’Azur tirent leur épingle du jeu.Le Grand Paris a attiré 6,4 millions de touristes internationaux en juillet-août, selon les données de l’office du tourisme publiées jeudi, un niveau comparable à celui de 2023.”C’est plutôt positif, sans être la panacée”, commente auprès de l’AFP Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office de tourisme de Paris, rappelant que l’été n’est traditionnellement pas la meilleure saison pour la capitale.En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les hôtels voient leurs taux d’occupation progresser cet été, et la fréquentation des locations saisonnières a progressé (+2%) comme celle de l’hôtellerie de plein air (camping… +3%), selon le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur.Le président de cet organisme, François de Canson, déplore toutefois une “moindre fréquentation des clientèles européennes majeures (Allemagne, Pays-Bas et Italie)” et “un contexte économique, géopolitique mais aussi climatique qui pèse sur les résultats de fréquentation et surtout sur la consommation”.Il note aussi “une demande plus forte sur la flexibilité des dates et des durées de séjours, des demandes de séjours plus courts” ainsi que des “arbitrages sur la restauration et sur les activités”.”A 7,5 euros la glace, c’est un peu le coup de bambou. Mais elles sont bonnes et pour la qualité, je veux bien payer”, explique à l’AFP Christian Dauphin, assis sur un banc face à la plage de Palavas-les-Flots, station balnéaire populaire de l’Hérault, à deux pas de Montpellier.”On a fait un compromis : on a pris un hôtel à cinq ou six kilomètres d’ici, à côté de l’aéroport. Je ne pense pas qu’on pourrait se payer une semaine ici”, ajoute cet ouvrier de 47 ans, venu d’Auvergne avec son fils adolescent.”La saison a été assez bizarre, en dents de scie”, relève Esteban Gonzalez, 21 ans, “responsable salle” du Bain de Soleil, une plage privée à Palavas-les-flots où “ça a démarré très doucement en juillet” avant un regain d’activité en août.- Arbitrages -Des arbitrages budgétaires dont les restaurateurs ont fait les frais : selon les estimations de la fédération professionnelle Umih, la fréquentation a reculé cet été de “25 à 30%”.Selon son président, le chef Thierry Marx, 25 restaurants ferment chaque jour, avec des charges de plus en plus lourdes et donc répercutées sur les prix de vente, et “des prix sur la carte un peu élevés”, faisant que “les étrangers se sont détournés un peu de la France”, indiquait-il sur TF1 la semaine dernière.Pour Vanguélis Panayotis, du cabinet spécialisé en tourisme MKG Consulting, interrogé sur BFMTV, “les vacanciers ont arbitré et sont peut-être allés sur des destinations moins chères et moins classiques. Certaines destinations qui ne profitaient pas vraiment de l’été auparavant, en profitent davantage aujourd’hui comme le milieu rural et la montagne”.Une analyse qui rejoint le bilan estival du groupe Pierre & Vacances (résidences de tourisme), avec des taux d’occupation en hausse à la montagne et à la campagne, et une durée moyenne des séjours en légère baisse.Ces destinations “alternatives” sont aussi plébiscitées en raison de la météo et notamment des épisodes de canicules, avec des vacanciers en quête de fraîcheur.Sur Airbnb, Paris reste la destination la plus réservée en France, mais le directeur général France, Clément Eulry, note “un fort intérêt pour les séjours en pleine nature” de la part des Allemands, voyageurs internationaux qui ont le plus réservé sur la plateforme, et ont plébiscité montagne, côte méditerranéenne et Bretagne.”Avec l’été indien et le maintien de températures clémentes, la saison des voyages ne s’arrête pas en août: septembre s’impose de plus en plus comme un moment privilégié pour partir, en profitant de tarifs attractifs et d’une affluence plus légère”, abonde Vanessa Heydorff, directrice générale du site Booking.com en France.

Trafic perturbé sur la LGV entre Paris et Lyon: retour au “trafic normal” prévu vendredi matin

Le retour au “trafic normal” est prévu “vendredi matin”, après des perturbations dues à un vol de câble sur la LGV entre Paris et Lyon, a indiqué à l’AFP SNCF Réseau.Depuis jeudi matin, la ligne à grande vitesse “Sud-Est” connaît de fortes perturbations, dans les deux sens, avec “des retards pouvant aller jusqu’à 2 heures”, affirme SNCF voyageurs sur son site internet.La gare Paris Gare de Lyon affiche cependant des retards de 4H20 pour un TGV Lausanne – Paris, ou encore 3H30 pour un train Lyon Part-Dieu – Paris, sur le site internet de la SNCF Gare et Connexions.”Le diagnostic technique a été réalisé et les travaux de rétablissement des installations vont durer plusieurs heures”, précise SNCF Voyageurs. Le vol de câbles a eu lieu en Bourgogne, indique SNCF Réseau auprès de l’AFP, qui précise que ses équipes travailleront dans la nuit de jeudi à vendredi afin de ne pas couper complètement de trafic de voyageurs.Afin d’éviter la zone de l’incident “certains trains empruntent un itinéraire alternatif via la ligne classique”, complète SNCF Voyageurs.

Les contrôleurs aériens français annoncent une nouvelle grève le 18 septembre

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé une nouvelle grève le jeudi 18 septembre, invoquant un “échec du dialogue social”, dans un communiqué consulté jeudi par l’AFP.Plusieurs journées de grève des contrôleurs aériens ont déjà fortement perturbé le trafic aérien au cours des derniers mois, à l’appel de différentes organisations syndicales.Le SNCTA (60% des voix dans la profession) prévoit de déposer un préavis de grève nationale courant de la prise de service au matin du 18 à la fin du service de nuit le lendemain, indique le syndicat dans un communiqué publié mardi sur son site.Le SNCTA demande le “rattrapage intégral de l’inflation” en matière salariale pour 2024, mais aussi une évolution de la gouvernance de la profession.”Depuis plusieurs années, la gouvernance du contrôle aérien s’inscrit dans une relation marquée par de la défiance, des pratiques punitives et des méthodes managériales dégradantes”, accuse le SNCTA. Le syndicat demande “un changement profond du management de la direction des opérations”.Plusieurs aéroports français comme Montpellier ou Perpignan avaient été paralysés le 17 décembre 2024 après un appel à la grève du SNCTA.Mais le syndicat majoritaire n’avait pas appelé à la grève lors de la mobilisation des 3 et 4 juillet, à l’appel de l’UNSA-ICNA et de l’USAC-CGT. Celle-ci avait provoqué l’annulation de près de 3.000 vols et de nombreux retards, affectant des centaines de milliers de personnes en France et dans le reste de l’Europe. Le SNCTA affirme avoir “privilégié le dialogue social et formulé des propositions concrètes à de nombreuses reprises”, mais que “force est de constater que ce dialogue infructueux bloque désormais toute perspective d’avancée et de réforme”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Près de la moitié des coraux du lagon de Mayotte détruits par le cyclone Chido, selon une étude

Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte en décembre 2024, a provoqué la destruction de près de la moitié de ses coraux, selon une étude du parc naturel marin de l’archipel, un impact majeur alors que les récifs coralliens avaient subi un épisode de blanchissement majeur plus tôt dans l’année.”Chido a entraîné une mortalité moyenne de 45% à l’échelle de Mayotte”, souligne l’étude réalisée avec l’appui de deux bureaux d’études, MAREX et Creocéan, dans le cadre d’un programme de suivi de l’évolution de l’état de santé des récifs coralliens de l’île.La mortalité varie selon l’exposition des sites, le nord-est de l’archipel par où le cyclone a frappé ayant été plus durement touché – jusqu’à 88% de mortalité par endroit. L’étude souligne que Chido a aggravé des récifs déjà affaiblis par un phénomène de blanchissement lié à El Nino, phénomène naturel cyclique qui réchauffe les eaux.La combinaison des deux phénomènes a entraîné “une mortalité moyenne cumulée de 66% pour une perte de recouvrement corallien de 35%”, relève encore l’étude.”C’est assez inédit en termes de mortalité. Le dernier épisode (de mortalité, ndlr) de cette ampleur était en 1998″, a précisé à l’AFP Oriane Lepeigneul, du Parc naturel marin de Mayotte, inquiète des effets de cette destruction.”La structure corallienne permet d’abriter beaucoup d’espèces” et ces pertes risquent d’avoir “à moyen terme des impacts sur les communautés de poisson”, explique-t-elle.L’étude pointe notamment le risque sur les peuplements benthiques (poissons récifaux, crustacés…), mais aussi en matière de protection du trait de côte face aux tempêtes et aux cyclones futurs.”Ce qui va être le plus important maintenant, c’est d’arriver à conserver les récifs qui ont résisté”, ajoute Oriane Lepeigneul, insistant sur la nécessité de contrôler les pressions humaines comme la pollution, la dégradation de la qualité de l’eau ou certains projets d’aménagement.Chido a touché le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre 2024, faisant 40 morts et 41 disparus et causant d’importants dégâts.Le lagon de Mayotte, l’un des plus grands du monde avec 1.100 km2, subit la pression démographique touchant l’archipel, avec notamment des déficiences dans la gestion des eaux usées et des déchets.

Luxury carmaker Lotus to slash UK jobs amid US tariffs

Chinese-owned luxury carmaker Lotus said Thursday that it planned to cut up to 550 UK jobs, in part over uncertainty caused by US President Donald Trump’s tariffs.The layoffs represent over forty percent of its 1,300 employees in Britain. Lotus said the restructuring was necessary to “secure a sustainable future,” citing the “rapidly evolving automotive environment, which …

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Inondés et isolés, au Pendjab pakistanais, les habitants dans l’attente des secours

Dans l’est pakistanais, dernière victime de la mousson estivale, des soldats en gilets de sauvetage orange sillonent à bord de leur canot ce qui reste d’un village submergé par les crues pour secourir habitants et bétail embourbés.Quand trois des fleuves du Pendjab, le grenier à blé du pays où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, sont sortis de leur lit ces derniers jours, les autorités ont fait se déplacer 260.000 personnes, dont Nazia Nasir, 40 ans, et ses quatre enfants.Elle revient tout juste chez elle pour constater les dégâts.”Nous avons découvert qu’un pan de notre maison s’était complètement effondré”, raconte-t-elle à l’AFP.”Nous n’avons rien à manger ni à boire, et pas d’électricité”, se désole-t-elle, en tentant de dégager à mains nues la couche de boue qui recouvre ses affaires.L’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) a émis mercredi une alerte aux inondations évoquant un niveau “exceptionnellement haut” des fleuves du Pendjab. Depuis mercredi, elle recense déjà 13 morts alors que plus de 800 décès ont déjà été comptabilisés depuis la fin juin dans différents épisodes de pluies de mousson, principalement dans le nord-ouest frontalier de l’Afghanistan. – Confinés -Dans le district de Wazirabad, les eaux brunes et infestées d’insectes se retirent lentement, ne laissant derrière elles que maisons détruites et récoltes recouvertes de boue: la mousson a encore frappée et 1.400 nouveaux villages devront désormais s’en relever.Mohammed Akram pleure son bétail: “j’avais dix vaches. Elles sont toutes mortes noyées”, raconte cet éleveur de 78 ans, qui a toujours vécu ici.”Notre village a déjà été détruit et nous avons résisté, nous recommencerons”, assure-t-il.Car comme lui, malgré les dégâts, beaucoup refusent de partir.”Tout ce que je veux, c’est voir ce qui reste de ma maison. Je ne sais pas ce que je vais y trouver, mais je n’ai nulle part ailleurs où aller”, raconte Nasima Bibi, agricultrice.A deux heures de route de là, à Katarpur, Rana Mubashir, 24 ans, commence à désespérer.”Cela fait trois jours que notre région est inondée, mais aucun secours ne vient”, dit-il, assurant que ses enfants n’ont “rien à manger ou à boire”. “Des milliers d’hectares de cultures, nos maisons et notre bétail ont été détruits”, se lamente-t-il encore.Car c’est le paradoxe de la mousson: elle apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, mais elle tue aussi hommes et bêtes.Mohammed Asad Imam, qui habite le même village, assure que les habitants sont “confinés” car les “routes ont été détruites et qu’il n’y a pas de bateau dans la région”.Même le temple de Kartarpur, où est mort en 1539 Gourou Nanak, le fondateur de la religion sikh, a été submergé.”Il y a eu beaucoup de dégâts à l’intérieur et à l’extérieur du sanctuaire. L’eau a charrié de la boue. Quand elle se retirera, on commencera à nettoyer”, explique Mohammed Sarwar, l’un des employés du sanctuaire, l’un des lieux les plus saints pour les sikhs du monde entier.”Mais ça va être long”.

Des détenus provoquent une inondation à la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil

Des détenus du nouveau quartier pour narcotrafiquants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ont volontairement inondé leurs cellules dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant déborder l’eau dans des couloirs, selon l’administration pénitentiaire et deux sources syndicales.Jeudi vers 00H30, “trois coursives sur quatre” du bâtiment n°2 du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin “ont été volontairement inondées par des détenus”, selon un communiqué du syndicat pénitentiaire Ufap transmis à l’AFP.”Les agents ont dû prendre la raclette pour nettoyer (…). Les agents sont là pour assurer la sécurité et la surveillance, pas pour nettoyer les débordements d’individus qui se complaisent dans la provocation et la dégradation”, dénonce l’Ufap.Le syndicat exige “une réponse et des sanctions disciplinaires fermes” à l’encontre des détenus responsables de ces “actes de rébellion” et des mesures pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.Les auteurs identifiés “seront prochainement convoqués en commission de discipline” et des sanctions, “incluant le placement en cellule disciplinaire”, pourront être prononcées, a répondu l’administration pénitentiaire à l’AFP. Les autorités judiciaires ont également été avisées.C’est l’oeuvre de “cinq-six détenus, pas plus”, selon une source proche du dossier.Pour David Lacroix, du syndicat FO Pénintentiaire à Vendin-le-Vieil, et un représentant local de l’Ufap souhaitant garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, il s’agit de l’incident le plus notable depuis l’installation du QLCO à Vendin-le-Vieil, qui accueille 88 détenus arrivés entre fin juillet et début août.Plusieurs dizaines d’entre eux contestent leur transfert et leurs conditions de détention à Vendin-le-Vieil devant la justice administrative ou des juges des libertés et de la détention, en vain pour l’instant.L’inondation visait “clairement à nous déranger”, parce qu'”ils s’aperçoivent que leurs différents recours n’aboutissent pas, que le battage médiatique de leurs avocats ne prend pas non plus” dans l’opinion publique, “qui ne s’apitoie pas sur leur sort”, estime M. Lacroix.Plusieurs détenus du QLCO menacent par ailleurs d’entamer une grève de la faim collective à partir de lundi, selon M. Lacroix et le représentant de l’Ufap.