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Affectés par le feu, les viticulteurs des Corbières attendent l’aide de l’Etat

Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières sinistrés par un incendie exceptionnel attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi, lors de sa visite dans les vignobles de l’Aude affectés par le feu.Désormais maîtrisé, l’incendie d’une intensité exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village viticole de l’Aude particulièrement affecté, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard doit préciser jeudi des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.Les viticulteurs mettent également en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. – Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les œnologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.Le ministère de l’Agriculture a fait savoir qu’Annie Genevard apporterait “son soutien aux acteurs locaux de la filière et des mesures concrètes d’aide en faveur des agriculteurs, et en particulier des viticulteurs sinistrés”. Une réunion sera consacrée à des “mesures d’urgence”, mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon la même source.Le Premier ministre François Bayrou s’était rendu sur place le 6 août, au lendemain du départ du feu. Il avait qualifié l’incendie de “catastrophe d’ampleur inédite” et évoqué un “plan de sauvegarde et d’avenir”.L’eurodéputé Renew Grégory Allione pointe du doigt des “dégâts irréversibles” et, dans un message sur X, appelle la ministre à puiser dans un fonds européen: “activez la réserve de la PAC (Politique agricole commune)”, lui recommande-t-il.

La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur étouffante qui touche encore 75 départements, malgré une baisse provisoire des températures, selon Météo France.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec onze départements du Sud, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Si les températures doivent baisser “provisoirement d’un cran par rapport à mercredi”, notamment dans le Centre-Est, elles resteront jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo France dans son dernier bulletin mercredi.Comme les jours précédents, des températures record ont été enregistrées mercredi: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude restent en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.En revanche, les températures seront en légère hausse sur le Sud-Ouest, en particulier dans l’Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.”Là, c’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude, et élu à la chambre d’agriculture.Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait que d’habitude, explique cet éleveur de 54 ans, en Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) avec sa femme et ses deux filles.”Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%”, explique-t-il, ajoutant qu’il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”, ce qui “demande une plus grande surveillance.” – Pollution à l’ozone -Toujours en Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006. En effet, la centrale prélève de l’eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l’eau.En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. De 05H30 à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, elle sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h, et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Ah la canicule. Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d’être ici dans le nord et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Buttner.Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera “très relative et provisoire”, prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le Sud-Ouest.Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l’AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.Les études de surmortalité montrent que la chaleur tue plus que les ouragans, les inondations ou tout autre événement climatique extrême. La prévention s’est améliorée depuis la canicule de 2003 (15.000 morts) et moins de gens meurent désormais de la chaleur, mais plus de 5.000 personnes en sont mortes à l’été 2023, selon Santé publique France.

La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur étouffante qui touche encore 75 départements, malgré une baisse provisoire des températures, selon Météo France.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec onze départements du Sud, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Si les températures doivent baisser “provisoirement d’un cran par rapport à mercredi”, notamment dans le Centre-Est, elles resteront jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo France dans son dernier bulletin mercredi.Comme les jours précédents, des températures record ont été enregistrées mercredi: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude restent en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.En revanche, les températures seront en légère hausse sur le Sud-Ouest, en particulier dans l’Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.”Là, c’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude, et élu à la chambre d’agriculture.Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait que d’habitude, explique cet éleveur de 54 ans, en Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) avec sa femme et ses deux filles.”Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%”, explique-t-il, ajoutant qu’il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”, ce qui “demande une plus grande surveillance.” – Pollution à l’ozone -Toujours en Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006. En effet, la centrale prélève de l’eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l’eau.En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. De 05H30 à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, elle sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h, et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Ah la canicule. Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d’être ici dans le nord et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Buttner.Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera “très relative et provisoire”, prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le Sud-Ouest.Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l’AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.Les études de surmortalité montrent que la chaleur tue plus que les ouragans, les inondations ou tout autre événement climatique extrême. La prévention s’est améliorée depuis la canicule de 2003 (15.000 morts) et moins de gens meurent désormais de la chaleur, mais plus de 5.000 personnes en sont mortes à l’été 2023, selon Santé publique France.

Inside Trump’s ‘Alligator Alcatraz’: detainees allege abuse in a legal black hole

At US President Donald Trump’s new migrant detention center in the Florida Everglades, time has no discernible meaning.Prisoners are barely able to see sunlight in the windowless space, living under fluorescent lamps that are always on, with no clocks or anything else by which they might mark the days.Several detainees, their family members and lawyers …

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Evasion d’Amra: deux complices présumés extradés du Maroc mis en examen à Paris

Deux hommes soupçonnés d’être des complices du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui s’était évadé en 2024 après une attaque sanglante de son fourgon pénitentiaire, ont été mis en examen et écroués à Paris après avoir été extradés mercredi du Maroc.Visés par des mandats d’arrêt, Alan Gomes, 28 ans, et Albinou Da Sylva, 38 ans, avaient été interpellés le 23 février dernier au Maroc, au lendemain de l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra après neuf mois de cavale.”Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France”, avait écrit le ministre de la Justice Gérald Darmanin sur X mercredi en fin de journée, peu de temps après que Paris Match et Le Parisien ont révélé cette information.”Ils vont être présentés rapidement à un juge et devront répondre de leurs actes”, avait-il affirmé, en remerciant les autorités marocaines qui ont “rendu cette opération (d’extradition) possible rapidement”.Albinou Da Sylva a été mis en examen mercredi soir pour de nombreux chefs, dont association de malfaiteurs, meurtre et tentative de meurtre en bande organisée ou encore évasion, a appris l’AFP auprès de ses avocats, Mes Nabil El Ouchikli et Ouadie Elhamamouchi. Il a été écroué dans l’attente du débat lundi devant le juge des libertés et de la détention (JLD), selon ses conseils.”Il nie avoir participé au convoi meurtrier et garde ses déclarations pour la suite de l’instruction”, ont ajouté Mes El Ouchikli et Elhamamouchi.- Affaire tentaculaire -Alan Gomes, qui faisait l’objet comme M. Da Sylva d’une notice rouge d’Interpol, a également été mis en examen pour une série de chefs d’accusation, dont association de malfaiteurs, meurtre et tentative de meurtre en bande organisée et évasion, selon une source proche du dossier. Il a été écroué dans la nuit de mercredi à jeudi, dans l’attente de son passage lui aussi devant le JLD lundi.Contacté par l’AFP, son avocat, Karim Morand-Lahouazi, n’a pas donné suite.Alan Gomes est considéré par les enquêteurs comme faisant partie du commando ayant attaqué le 14 mai 2024 au péage d’Incarville (Eure) le fourgon pénitentiaire qui transportait Mohamed Amra.Après l’évasion meurtrière, MM. Gomes et Da Sylva avaient fui au Maroc. Tous deux sont originaires et domiciliés à Evreux, la base de Amra.Au moins, 41 autres personnes sont mises en examen, dont 30 sont en détention provisoire, dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains à l’étranger.Mohamed Amra, surnommé La Mouche, s’était évadé lors d’un véritable guet-apens au cours duquel deux agents pénitentiaires avaient été abattus et trois grièvement blessés. Sa cavale avait pris fin le 22 février à Bucarest.Initialement détenu à Condé-sur-Sarthe (Orne) après son extradition en France, il a été transféré le 24 juillet à la prison de Vendin-Le-Vieil (Pas-de-Calais), dont le quartier de haute sécurité doit accueillir les narcotrafiquants parmi les plus “dangereux” du pays.- Black Manjak Family -Selon les enquêteurs, Alan Gomes est impliqué dans de multiples activités occultes et considéré comme “un membre à part entière de la BMF”, la Black Manjak Family, une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants.D’après les mêmes sources, il entretenait des liens avec le rappeur Koba LaD et était présent sur nombre de ses déplacements. L’artiste, qui a déjà été condamné à plusieurs reprises, dont récemment à six ans de prison pour un accident de la route mortel sous l’emprise de stupéfiants et à 15 mois de prison pour violences sur son manager, a été mis en examen en mars pour une possible contribution au financement de la cavale de Mohamed Amra.Alan Gomes était le gérant d’un bar à chicha, dans lequel il était assisté par Albinou Da Sylva. Ce bar, selon les enquêteurs, était un lieu de rassemblement des membres de la Black Manjak Family.Au domicile d’Albinou Da Sylva, “très défavorablement connu des services de police” avant même l’évasion d’Amra, ont été saisis notamment deux pistolets automatiques, des éléments de téléphonie et 855 euros, tandis que dans les différents points de chute d’Alan Gomes, à Evreux, ont été retrouvés 1.250 euros en numéraire, de multiples terminaux mobiles, des munitions, un chargeur de pistolet automatique, d’après la même source.

Le typhon Podul rétrogradé en tempête tropicale, touche les côtes chinoises

Le typhon Podul, qui a touché Taïwan mercredi, a été rétrogradé jeudi matin en tempête tropicale au moment où il touchait terre en Chine continentale. Il est arrivé en Chine dans la ville de Zhangzhou, dans la province du Fujian, a indiqué l’agence officielle Chine nouvelle, avec des vents soufflant à plus de 100 km/h. A Taïwan, des rafales de vent de 178 km/h avaient été enregistrées peu de temps avant que le typhon ne touche terre et ne frappe le comté de Taitung (sud-est) a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA).Une personne est portée disparue après être partie pêcher et avoir été emportée, tandis que 112 personnes ont été blessées, ont déclaré les responsables des services de secours.Plus de 8.000 personnes ont été évacuées de leur domicile. Plus de 63.000 foyers subissent des pannes de courant.Alors que Podul balayait les régions centrales et méridionales de Taïwan, il a renversé des dizaines d’arbres et provoqué des inondations. Tous les vols intérieurs sur l’île de 23 millions d’habitants ont été annulés pour mercredi, ainsi que des dizaines de vols internationaux.- Plus de 30.000 soldats mobilisés -Les services ferroviaires à grande vitesse sur la côte ouest ont été réduits, tandis que les services ferroviaires dans le sud-est ont été annulés. De nombreux services de ferry ont également été suspendus, et les entreprises et les écoles du sud ont fermé leurs portes. Plus de 31.500 soldats étaient prêts à participer aux opérations de sauvetage et de secours, ont déclaré les responsables des services de secours.Certaines écoles du Guangdong, dans le sud de la Chine continentale, ont suspendu leurs cours, tandis que les services ferroviaires et maritimes ont été temporairement interrompus. D’autres provinces, comme le Hunan et le Jiangxi, dans le centre de la Chine, connaîtront également des pluies abondantes à torrentielles, a-t-elle encore précisé.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, a fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.

Évasion d’Amra: deux complices arrêtés au Maroc en cours d’extradition

Deux hommes soupçonnés d’être des complices de Mohamed Amra, qui s’était évadé en mai 2024 après une attaque sanglante du fourgon pénitentiaire qui le transportait, sont en cours d’extradition depuis le Maroc et devraient être rapidement présentés à des juges parisiens.Visés par des mandats d’arrêt, les deux hommes avaient été interpellés le 23 février dernier au Maroc, au lendemain de l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra après neuf mois de cavale.”Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France”, a écrit le ministre de la Justice Gérald Darmanin sur X, peu de temps après que Paris Match et Le Parisien ont révélé cette information mercredi.”Ils vont être présentés rapidement à un juge et devront répondre de leurs actes”, a-t-il affirmé, en remerciant les autorités marocaines qui ont “rendu cette opération (d’extradition) possible rapidement”.Les deux hommes, Alan Gomes, 28 ans, et Albinou Da Sylva, 38 ans, faisaient l’objet d’une notice rouge d’Interpol.Alan Gomes est considéré par les enquêteurs comme faisant partie du commando ayant attaqué en mai 2024 au péage d’Incarville (Eure) le fourgon pénitentiaire dans lequel se trouvait Mohamed Amra.Après l’évasion meurtrière, les deux hommes avaient fui au Maroc. Tous deux sont originaires et domiciliés à Évreux, la base de Mohamed Amra.Au moins, 41 autres personnes sont mises en examen, dont 30 sont en détention provisoire, dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite à l’étranger.Mohamed Amra, surnommé La Mouche, s’était évadé le 14 mai 2024 lors d’un véritable guet-apens au cours duquel deux agents pénitentiaires avaient été abattus et trois grièvement blessés. Sa cavale avait pris fin le 22 février à Bucarest.- “Black Manjak Family” -Initialement détenu à Condé-sur-Sarthe (Orne) après son extradition en France, Mohamed Amra a été transféré le 24 juillet à la prison de Vendin-Le-Vieil (Pas-de-Calais), dont le quartier de haute sécurité doit accueillir les narcotrafiquants parmi les plus “dangereux” du pays.Mohamed Amra, notamment mis en examen pour meurtres en bande organisée en récidive, y est incarcéré “avec des conditions de détention extrêmement strictes”, avait souligné M. Darmanin.Selon les enquêteurs, Alan Gomes est impliqué dans de multiples activités occultes et considéré comme “un membre à part entière de la BMF”, la Black Manjak Family, une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants.D’après la même source, il entretenait des liens avec le rappeur Koba LaD et était présent sur nombre de ses déplacements. L’artiste, qui a déjà été condamné à plusieurs reprises, dont récemment à six ans de prison pour un accident de la route mortel sous l’emprise de stupéfiants et à 15 mois de prison pour violences sur son manager, a été mis en examen en mars pour une possible contribution au financement de la cavale de Mohamed Amra.Alan Gomes était le gérant d’un bar à chicha, dans lequel il était assisté par Albinou Da Sylva. Ce bar, selon les enquêteurs, était un lieu de rassemblement des membres de la “Black Manjak Family”.Au domicile d’Albinou Da Sylva, “très défavorablement connu des services de police” avant même l’évasion d’Amra, ont été saisis notamment deux pistolets automatiques, des éléments de téléphonie et 855 euros, tandis que dans les différents points de chute d’Alan Gomes, à Evreux, ont été retrouvés 1.250 euros en numéraire, de multiples terminaux mobiles, des munitions, un chargeur de pistolet automatique, etc, d’après la même source.

Au Canada, d’inquiétants feux de forêts se rapprochent de trois villes

Un incendie fait rage mercredi sur une île de la côte pacifique du Canada, dans l’ouest du pays, inquiétant les 20.000 habitants d’une petite ville, tandis qu’un autre s’approche d’une plus grande ville à l’autre bout du pays.Plusieurs secteurs de Port Alberni, sur l’île de Vancouver (ouest), sont visés par des alertes des autorités demandant aux habitants de se préparer à évacuer, face à un immense feu à 12 kilomètres de là. Il a brûlé plus de 1.500 hectares en environ 36 heures.”Je vis à Port Alberni depuis 1956 et c’est un des plus gros feux que j’aie jamais vu”, a raconté à l’AFP un habitant de 69 ans, Russ Wetas, sous un épais nuage de fumée.Le temps chaud et sec prévu mercredi et jeudi n’incite pas à l’optimisme sur place, où les résidents sont en état d’alerte. C’est “dingue à quel point il est énorme”, a commenté pour sa part Ted Hagard, un ouvrier qui avait suivi la progression du feu sur les réseaux sociaux mais qui est allé sur place le constater par lui-même.Un chef autochtone de la région, John Jack, a lui affirmé sur la chaîne de télévision CBC que l’incendie Mount Underwood est “un feu comme il n’en a jamais vraiment été vu sur l’île de Vancouver”.À l’autre bout du pays, sur la façade atlantique, certains secteurs de Saint-Jean, ville de 224.000 habitants, sont eux concernés par des ordres d’évacuation alors qu’un feu se fait de plus en plus menaçant. Et un autre brasier faisait rage aussi mercredi près de Halifax, ville de près d’un demi-million d’habitants, dans la province de la Nouvelle-Écosse, dans l’est du pays.Le Canada subit cette année la deuxième pire saison des feux de forêt de son histoire avec 7,5 millions d’hectares de forêt brûlée, soit une superficie plus grande que celle de l’Irlande.L’année de tous les records demeure 2023, quand 17,3 millions d’hectares de forêt ont disparu, un bilan historique qui avait attiré l’attention du monde entier et mis en lumière la menace grandissante que posent les feux de forêt.Mercredi, plus de 700 feux de forêt étaient en cours d’un bout à l’autre du Canada, dont 161 étaient “non maîtrisés”, selon les autorités.La fumée qu’ils génèrent a affecté la qualité de l’air de dizaines de millions de personnes partout en Amérique du Nord, et même jusqu’en Europe.Avec le réchauffement climatique, le Canada est de plus en plus souvent touché par des événements météorologiques extrêmes. Sa géographie nordique, avec ses terres arctiques, fait de lui un pays qui se réchauffe plus vite que le reste de la planète.

Pollution plastique: les discussions volent en éclats à Genève

Les pourparlers pour élaborer le premier traité international contre la pollution plastique ont volé en éclats mercredi à Genève à trente heures de la fin prévue des négociations, la plupart des pays ayant rejeté une tentative maladroite de synthèse de la présidence.Après près de trois ans de négociations et neuf jours d’intenses discussions au bord du lac Léman, le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, a présenté un texte de synthèse et une procédure assez complexe de consultation pour tenter de surmonter les positions encore très éloignées.Mais au lieu de permettre d’avancer, le texte de 31 articles a provoqué la colère ou au moins l’insatisfaction de la majorité des délégués présents dans la salle qui ne l’acceptent pas comme base de négociation.La Colombie, qui veut un texte ambitieux pour lutter contre la pollution plastique, a jugé le document “inacceptable” et demandé un nouveau texte.Le Chili, le Mexique, le Panama, le Canada ainsi que l’Union européenne, y compris la France, ont emboité le pas au pays sud-américain, ainsi que les petites îles du Pacifique.- “Déséquilibré”Pour le représentant du Chili, ce texte est “clairement déséquilibré”, car “tout est relégué au niveau national et le texte ne crée aucun espace de coopération internationale pour lutter contre la pollution plastique”.Le texte “ne fait pas le minimum nécessaire pour répondre à l’urgence du défi auquel nous faisons face”, a relevé le ministre de l’Environnement du Danemark Magnus Heunicke dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.”En 2022, nous avons promis aux citoyens du monde un traité pour supprimer la pollution plastique et réduire l’utilisation de produits chimiques dans le plastique qui menacent l’environnement et la santé. Le texte proposé n’est pas ce que nous avons proposé il y a trois ans”, a-t-il dit, en soulignant qu’un compromis “demande des mouvements de toutes les parties”.”Ce texte parle de refermer une blessure… mais le texte présenté ici rend cette blessure fatale et nous ne l’accepterons pas”, a déclaré le négociateur panaméen, ajoutant : “Ce n’est pas de l’ambition, c’est de la reddition.” Le Kenya a dénoncé l’absence d’obligations mondiales contraignantes sur quoique ce soit, signifiant que cela “n’a aucune valeur démontrable”.Les ONG de protection de l’environnement ont aussi tiré à boulets rouges sur le texte, dénonçant l’absence de référence à toute contrainte sur la production industrielle de plastique vierge.C’est un “cadeau à l’industrie pétrochimique et une trahison de l’humanité”, a jugé Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace.- Même les pétroliers -Même les pays pétroliers qui s’opposaient à toutes les demandes de régulation de la production de plastique et aux interdictions de certaines molécules chimiques dangereuses pour l’environnement et la santé, ont indiqué qu’ils n’aimaient pas le texte.Leurs critiques (Arabie Saoudite, Koweit, Bahrain, Qatar..) portent essentiellement sur l’absence de “cadre” et de champs d’action.La Chine, qui est aussi le premier pays producteur mondial de plastique, a appelé le président à se “concentrer” sur les problèmes les plus importants dans les dernières heures de la négociation “plutôt que d’accroître les divergences”.”Il faut un rééquilibrage du texte” a jugé la ministre française de la transition écologique Agnès Pannier Runacher. “De mon point de vue, il est possible d’écrire un texte d’une dizaine de pages qui prenne en compte tous les points principaux du dossier”. Le plus difficile “c’est de le faire adopter”.Le conseil international de la chimie (ICCA) n’a pas émis d’avis sur le texte mais il a mis en garde les etats contre une tentation de rejet d’icila fin des pourparlers: “Si le désir d’avoir un accord parfait a pour conséquence de quitter Genève sans accord, le monde aura perdu la meilleure opportunité qu’il ait jamais eue pour affronter la pollution plastique à une échelle mondiale”, indique un bref communiqué transmis à l’AFP.

Salvador: un immense lac envahi d’algues vertes, pêche et tourisme à l’arrêt

Une pollution aux algues vertes frappe les eaux du lac Suchitlan, au Salvador, stoppant les activités de pêche et les revenus du tourisme.Alimenté par les eaux du fleuve Lempa, le Suchitlan est un lac artificiel de 13.500 hectares, construit à partir de 1976, qui alimente la centrale hydroélectrique Cerron Grande.Situé à 45 km au nord-est de San Salvador, il a été déclaré zone humide d’importance internationale en 2005 dans le cadre de la Convention de Ramsar.Bateaux de pêche se retrouvent à quai et les restaurants et autres activités vidées de touristes.”Tous les ans il y a des algues vertes mais là c’est hors de contrôle, aujourd’hui c’est entièrement rempli”, a déclaré à l’AFP Julia Alvarez, une batelière de 52 ans.”100% du lac est envahit. Depuis dix jours, on ne peut ni naviguer, ni pêcher”, ajoute auprès de l’AFP un pêcheur, Felicito Monroy.”Les gens viennent, regardent, et repartent aussitôt”, se lamente de son côté Johnny Anzora, 44 ans, serveur dans un restaurant.La biologiste et chercheuse Cidia Cortés a expliqué à l’AFP que les rivières et ruisseaux qui alimentent le lac Suchitlan charrient dans ses eaux “des métaux lourds, de l’aluminium, de l’arsenic, du plomb (…), donc c’est comme mettre de l’engrais dans l’eau, les algues s’en nourrissent et croissent de manière exponentielle”.Cinq barges dragueuses s’affairent à retirer l’algue flottant en surface. Seuls 6,3 hectares du lac, soit l’équivalent de neuf terrains de football, ont pu être nettoyés, et quelque 1.270 tonnes d’algues vertes ont été retirées, selon la Commission exécutive hydroélectrique nationale du fleuve Lempa.Pour Mme Cortés, ce sera à long terme insuffisant, il faut “stopper l’entrée d’eau sale”.