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Une tornade fait cinq morts et plus de 400 blessés dans le Sud du Brésil

Au moins cinq personnes ont été tuées et 432 blessées par une tornade qui a dévasté une localité du sud du Brésil, dans l’Etat du Parana, ont annoncé samedi les autorités locales.”La Défense civile du Parana a le regret d’annoncer que cinq décès ont été confirmés après la tornade” qui a frappé vendredi la municipalité de Rio Bonito do Iguaçu, détruite à près de 80%, a indiqué cet organisme dans un communiqué envoyé à l’AFP.Les vents violents ont renversé des voitures et entièrement détruit des maisons dans cette petite ville de 14.000 habitants située à environ 400 kilomètres de la capitale de l’Etat, Curitiba. Le phénomène météorologique a entraîné des destructions sans précédent dans la région, à quelque 300 km des célèbres chutes d’Igaçu. Les pompiers du Parana et les services de santé de plusieurs municipalités voisines ont jusqu’à présent pris en charge 432 blessés, a déclaré le gouvernement du Parana dans un communiqué. Parmi eux, neuf le sont grièvement et plusieurs ont dû subir une intervention chirurgicale.De plus, deux personnes sont portées disparues, a indiqué le gouvernement local.”C’est un scénario de guerre”, a déclaré au portail G1 le colonel Fernando Schunig, directeur de la Défense civile du Parana. “Il y a une grande possibilité qu’il y ait davantage de victimes. Malheureusement, cette tornade a frappé le périmètre urbain de la ville et, lorsque ces événements se produisent dans la partie urbaine, les dégâts sont vraiment très importants, très meurtriers”, a ajouté le colonel.Selon le Système de technologie et de surveillance environnementale du Parana, les vents ont atteint de 180 à 250 km/h. Il y a eu “des chutes d’arbres et même des (destructions de) maisons en dur”, a précisé l’organisme.Des habitants ont raconté aux médias locaux que la tornade était accompagnée d’une tempête, de vents violents et de grêle. Les pompiers poursuivent samedi les opérations de recherche et de sauvetage dans les zones touchées, principalement dans les structures les plus dévastées.- Weekend à risque -“Sous la direction du président Luiz Inacio Lula da Silva, nous travaillons sur les plans d’aide humanitaire, l’envoi d’équipements et le soutien à la reconstruction”, a annoncé sur son compte X le ministre de l’Intégration et du Développement Régional, Waldez Goes.De son côté, le gouverneur du Parana, Ratinho Junior, a précisé que “les forces de sécurité (étaient) en alerte, mobilisées et (surveillaient) les villes touchées par les violentes tempêtes”, lui aussi sur X. L’Institut National de Météorologie maintient pour le weekend une alerte de “danger de tempêtes” dans tout le Parana, ainsi que dans les autres Etats méridionaux de Santa Catarina et Rio Grande do Sul, proches de l’Argentine et de l’Uruguay.Depuis le début du mois de novembre, plusieurs villes du Parana font face à de fortes pluies, des orages, des vents violents et de la grêle.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Trois gardes à vue terroriste en lien avec Salah Abdeslam, à quelques jours des commémorations du 13-novembre

Moins d’une semaine avant la commémoration des attentats du 13 novembre, la justice enquête sur des soupçons de projet terroriste liés à Salah Abdeslam, avec désormais trois personnes en garde à vue, dont la compagne du dernier membre vivant des commandos de Paris et Saint-Denis.Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, avait été placé mardi en garde à vue, avant qu’elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d’un objet en détention, une clé USB.Samedi, le Pnat a annoncé que l’enquête avait été “étendue” à l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime contre les personnes.Après sa garde à vue de mardi, Salah Abdeslam a de nouveau été retenu puis relâché vendredi, d’après le ministère public. Le visent des soupçons de recel d’objets illicites à détenu.Me Olivia Ronen, l’une de ses avocats, a décliné tout commentaire, invoquant le secret de l’enquête.Le parquet a précisé qu'”une deuxième personne avait été placée en garde à vue mardi. Sa garde à vue est toujours en cours et a été prolongée au-delà des 96 heures initiales, d’une nouvelle durée de 24h”.- Garde à vue exceptionnelle -La justice a utilisé un article du code de procédure pénale prévoyant une prolongation exceptionnelle de garde à vue au-delà des 96 heures, en cas de “risque sérieux de l’imminence d’une action terroriste en France ou à l’étranger” ou si “les nécessités de la coopération internationale le requièrent impérativement”.Cette mesure, qui se fait sur autorisation d’un juge des libertés et de la détention, est très rarement utilisée par la justice antiterroriste.RTL a indiqué jeudi que cette personne est la compagne de Salah Abdeslam, présentée par Le Parisien comme Maëva B., âgée de 27 ans, qui aurait entretenu une relation épistolaire de longue date avec le détenu avant d’être autorisée à le rencontrer.Selon le Pnat, elle est en garde à vue pour recel d’objets illicites à détenu et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.”Deux autres personnes” ont été placées en garde à vue vendredi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Leurs gardes à vue sont en cours”, a encore précisé le parquet.- “Dysfonctionnements” -Le Pnat a confié l’enquête à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Une source syndicale pénitentiaire avait indiqué jeudi à l’AFP “qu’il a été retrouvé des connexions de clé USB” sur l’ordinateur de Salah Abdeslam, qu’il a légalement eu le droit de s’acheter pour “suivre des cours”, mais avec un “usage très limité”.Cette clé USB, qui selon Le Parisien aurait permis de transférer de la propagande jihadiste sur l’ordinateur de Salah Abdeslam, “a été cherchée mais n’a pas été retrouvée”, selon la source syndicale.Toujours selon cette source, son régime de détention DPS, pour “détenu particulièrement signalé”, fait qu’il est soumis à des “changements de cellules réguliers” à l’occasion desquels des contrôles systématiques sont opérés sur ses affaires. Dans un message sur X samedi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a assuré que “malgré les très nombreuses attaques dont (il a) fait l’objet (…), le drame d’Incarville (ndlr: la mort de deux agents pénitentiaires en mai 2024 lors de l’évasion de Mohamed Amra) comme la nouvelle affaire Salah Abdeslam démontrent que cette politique de fermeté est la bonne”.”Sous mon autorité, l’administration pénitentiaire a signalé les abus de nombreux détenus dont, dès le début du mois de janvier, l’utilisation d’une clé USB par Salah Abdeslam. Une enquête a été ouverte par le Parquet antiterroriste quelques jours après”, a encore dit le ministre.La France va commémorer le 13 novembre, au cours d’une journée d’hommage aux victimes, les dix ans des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés.Dans un entretien à l’AFP diffusé samedi, le procureur national antiterroriste Olivier Christen affirme que la menace jihadiste est “la plus importante à la fois dans son volume et dans le niveau de préparation des passages à l’acte” et “s’accroît” depuis trois ans.

13-Novembre: les Parisiens invités à un “geste commémoratif” place de la République

Déposer une bougie, une fleur ou un mot place de la République: dix ans après les attentats de Saint-Denis et Paris, la mairie de la capitale invite la population à faire, dès ce samedi, “un geste commémoratif” sur ce “lieu symbole des recueillements en 2015”.Quelques bougies et fleurs avaient été déposées sous la statue de Marianne, au centre de la place samedi en fin de matinée. A côté, l’exposition “13 novembre 2015, Paris se souvient”, présente des photos illustrant les hommages spontanés qui s’étaient multipliés juste après les attentats. Un hommage a déjà été rendu vendredi soir, selon Arthur Dénouveaux, président de l’association de victimes Life for Paris, par des supporters du Paris-Saint-Germain. Des membres du collectif Ultras Paris ont notamment déployé, place de la République et devant le Bataclan, une banderole Fluctuat Nec Mergitur (“Il est battu par les flots mais ne sombre pas”), la devise de la capitale.”La Ville de Paris organise plusieurs temps d’hommages et de commémorations dès le 8 novembre, date à laquelle les Parisiennes et Parisiens sont invités à faire un geste commémoratif en déposant une bougie, une fleur ou un mot Place de la République”, a écrit la mairie cette semaine dans un communiqué.Le 13 novembre 2015, une vague coordonnée d’attentats menée par des commandos du groupe Etat islamique avaient visé le Stade de France, à Saint-Denis, des terrasses de café et la salle de spectacle du Bataclan à Paris, tuant 130 personnes et en blessant des centaines d’autres.  La place de la République avait été transformée en mémorial improvisé par les habitants de la capitale, traumatisés par ces attaques, y déposant bougies, bouquets de fleurs ou mots en hommage aux victimes.Plusieurs évènements sont organisés cette année, une décennie après ces attentats, comme la création d’une fresque murale dans le 11e arrondissement, dès le 12 novembre.Dimanche, deux courses sont organisés par l’Association française des Victimes du Terrorismme (AfVT), un évènement baptisé “13-Unis”: “La course de la Liberté” s’élancera du Stade de France et “la marche de l’Egalité” de la Place de la République, avec une arrivée à l’Hôtel de Ville.  Jeudi 13 novembre, Emmanuel Macron commémorera les dix ans des attaques en se recueillant sur chacun des lieux visés. Cette journée d’hommages s’achèvera par l’inauguration du jardin du souvenir du 13-Novembre – déjà ouvert au public – sur la place Saint-Gervais, en face de l’Hôtel de Ville de Paris, où le président de la République devrait prononcer un discours.”Le 13 novembre, les Parisiennes et Parisiens pourront également se rassembler Place de la République pour suivre les commémorations, retransmises en direct sur France Télévisions et TF1″, précise le communiqué de la mairie de Paris. 

Festival de BD d’Angoulême: vers une organisation partagée pour sortir de la crise

À défaut de choisir entre eux, l’association propriétaire du festival de BD d’Angoulême (FIBD), menacé de boycott pour sa prochaine édition, a prôné samedi le rapprochement des deux candidats à sa future organisation, dont l’actuel délégataire très critiqué dans la profession.Celui-ci, la société privée 9eArt+, et la Cité Internationale de la Bande dessinée et de l’Image (CIBDI), un établissement public qui abrite le musée de la BD, doivent “envisager un rapprochement” pour soumettre “un projet commun” d’ici au 20 novembre, a annoncé l’association du FIBD à l’issue d’un appel à projets pour l’organisation de l’événement après 2028.Depuis 2007 et jusqu’en 2027, elle est confiée à 9eArt+, dont la simple reconduction aurait été fatale au festival créé en 1974, selon des observateurs.Un “rapprochement” entre les deux offres candidates vise à produire une “plus grande transparence dans la gestion de l’événement” et offre aux financeurs publics “l’opportunité de prendre une place appropriée” dans la gouvernance du festival, a fait valoir l’association dans un communiqué.Son annonce intervient après des mois de tensions autour de l’événement.Sa dernière édition, en début d’année, avait été marquée par une virulente mise en cause de 9eArt+, accusé dans la presse d’opacité financière, de “dérives” mercantiles et d’avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival.Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et la jeune femme conteste son licenciement pour “faute grave – 9eArt+ lui reproche un “comportement incompatible avec l’image de l’entreprise” – devant les prud’hommes.- “Nouvelle page” -Les collectivités locales (Région Nouvelle-Aquitaine, Conseil départemental de Charente, intercommunalité du Grand Angoulême et ville d’Angoulême), qui cofinancent l’événement avec l’État à hauteur de 40%, ont pris acte samedi de la proposition de l’association et souhaitent qu'”une nouvelle page s’écrive” pour assurer “le développement et la pérennité” du festival.Interrogé par l’AFP, Patrick Mardikian, président de la CIBDI que subventionnent les mêmes financeurs publics, s’est dit “pas opposé” à un rapprochement des projets mais il souhaite que les tutelles chargent cette dernière de “piloter un travail de préfiguration, en lien avec l’interprofession” de la bande dessinée.”Nous avons l’opportunité d’écrire une page blanche mais cela doit être organisé”, a-t-il insisté auprès de l’AFP, jugeant le délai fixé au 20 novembre “pas tenable”: “Arrêtons de bousculer les choses, on a deux ans devant nous”.”On nous respecte pas, on nous écoute pas, donc on y va pas”, a maintenu de son côté le Syndicat des travailleurs.euses Artistes-Auteur.ices CNT-SO, qui réclame le départ de 9eArt+.”Delphine Groux (présidente de l’association du FIBD, ndlr) ne fait que gagner du temps grâce à cette manœuvre qui ne trompe personne”, a-t-il ajouté le syndicat sur son compte Instagram.- Boycott -Avec le collectif MeToo#BD, il est à l’origine d’une pétition en ligne appelant à boycotter le prochain festival, organisée du 29 janvier au 1er février.Elle a recueilli près de 2.300 signatures, dont celles de lauréats récents du Grand Prix de la BD d’Angoulême comme la Britannique Posy Simmonds, l’Américain Art Spiegelman ou les Français Blutch, Lewis Trondheim, Luz ou Fabcaro.Mi-octobre, la dessinatrice et autrice française Anouk Ricard, lauréate en 2025, avait annoncé qu’elle boycotterait la prochaine édition et l’exposition qui devait lui y être consacrée, pour réclamer un “changement” à la tête de l’événement.Au printemps, sous la pression des financeurs publics et face à l’appel au boycott, l’association du FIBD avait dénoncé le contract actuel de 9eArt+, reconductible, ouvrant à la concurrence la future organisation de l’événement.Puis en juillet, le délégataire historique avait annoncé le retrait à cet horizon de son directeur général décrié, Franck Bondoux, sans renoncer à candidater à l’appel à projets.La société 9eArt+ a “confirmé de nouveau son départ et son désir de transmission de son entreprise”, a assuré l’association du FIBD samedi.

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Dans le Lot, les traverses de chemin de fer deviennent moins polluantes

Dans l’usine de Bretenoux-Biars, dans le Lot, les traverses des voies ferrées sont immergées dans d’immenses cuves contenant un mélange d’huiles cuivrées, un procédé moins polluant qu’auparavant, qui permettra à terme leur recyclage.Ces poutres rectangulaires en bois d’environ 80 kg, placées sous les rails, assurent la stabilité et l’inclinaison des voies ferrées. Elles étaient jusqu’alors protégées des intempéries par une imprégnation à la créosote, substance cancérogène et hautement toxique, et devenaient des déchets dangereux une fois retirées.Devant l’usine flambant neuve, les traverses de bois s’empilent, séchées à l’air libre avant d’être traitées. L’huile cuivrée, désormais utilisée, est une substance “moins toxique” et “plus respectueuse de l’environnement” que la créosote, a assuré le PDG de SNCF Réseau Matthieu Chabanel devant les nouvelles installations.SNCF-Réseau vient d’investir 6,5 millions d’euros pour moderniser son usine du Lot et abandonner progressivement la créosote, dont l’odeur âcre imprègne encore l’air. Non loin des forêts du Lot, qui fournissent en partie le bois, Estelle Masclet, directrice des opérations à SNCF Réseau, explique que les traverses, ainsi traitées à l’huile cuivrée, ont une durée de vie d’environ 35 ans sur le réseau ferroviaire.- “Deuxième vie” -“Les traverses pourront avoir une deuxième vie après avoir assuré le maintien des circulations sur le réseau”, dit-elle à l’AFP. “On pourra les réutiliser pour des aménagements paysagers ou des soutiens de talus.”Chaque année, quelque 700.000 traverses en bois sont retirées du réseau en France. Puis, un processus “très réglementé” consiste “à les brûler dans des incinérateurs”, précise Matthieu Chabanel. Pour Marion Carrier, chercheuse en génie des matériaux, jointe par l’AFP, “que la SNCF s’éloigne de la créosote est une très bonne nouvelle”. Elle souligne toutefois que “le cuivre est un métal lourd dont le recyclage reste complexe”.La réglementation européenne prévoit l’interdiction totale de la créosote d’ici 2029. La France a banni son usage en 2019, octroyant seulement une dérogation pour ses traverses de chemin de fer et les poteaux électriques ou de télécommunications.Le traitement étant essentiel pour éviter la putréfaction du bois, l’entreprise en charge du réseau ferroviaire français cherchait depuis plusieurs années une alternative à la créosote. L’usine du Lot, inaugurée fin octobre, produit chaque année 300.000 traverses, soit l’essentiel de la production française, intégralement absorbée par SNCF Réseau. C’est l’une des principales en Europe dans le domaine. Le marché européen des traverses en bois représente 2 millions de pièces par an.- Filière du bois -Depuis les années 1970, les traverses en béton s’imposent progressivement en France, notamment sur les Lignes à grande vitesse (LGV), mais plus de 15% des traverses sont encore en bois, parce qu’elles sont plus légères et plus souples, un avantage sur les ponts, par exemple. “Et puis le bois, c’est aussi un matériau qui soutient toute une filière économique”, avance le PDG de SNCF Réseau.Le bois de chêne est coupé et séché plusieurs mois pour atteindre le bon taux d’humidité, puis percé, entaillé et finalement imbibé d’huiles cuivrées, dans l’infrastructure de Bretenoux-Biars.Avant que leur réutilisation ne soit bannie, les vieilles traverses de chemin de fer traitées à la créosote finissaient en meubles, en barrières de jardin, en plancher ou en feu de cheminée, mais cet emploi domestique s’est révélé dangereux et a été interdit il y a une quinzaine d’années par le gouvernement français. 

Dans le Lot, les traverses de chemin de fer deviennent moins polluantes

Dans l’usine de Bretenoux-Biars, dans le Lot, les traverses des voies ferrées sont immergées dans d’immenses cuves contenant un mélange d’huiles cuivrées, un procédé moins polluant qu’auparavant, qui permettra à terme leur recyclage.Ces poutres rectangulaires en bois d’environ 80 kg, placées sous les rails, assurent la stabilité et l’inclinaison des voies ferrées. Elles étaient jusqu’alors protégées des intempéries par une imprégnation à la créosote, substance cancérogène et hautement toxique, et devenaient des déchets dangereux une fois retirées.Devant l’usine flambant neuve, les traverses de bois s’empilent, séchées à l’air libre avant d’être traitées. L’huile cuivrée, désormais utilisée, est une substance “moins toxique” et “plus respectueuse de l’environnement” que la créosote, a assuré le PDG de SNCF Réseau Matthieu Chabanel devant les nouvelles installations.SNCF-Réseau vient d’investir 6,5 millions d’euros pour moderniser son usine du Lot et abandonner progressivement la créosote, dont l’odeur âcre imprègne encore l’air. Non loin des forêts du Lot, qui fournissent en partie le bois, Estelle Masclet, directrice des opérations à SNCF Réseau, explique que les traverses, ainsi traitées à l’huile cuivrée, ont une durée de vie d’environ 35 ans sur le réseau ferroviaire.- “Deuxième vie” -“Les traverses pourront avoir une deuxième vie après avoir assuré le maintien des circulations sur le réseau”, dit-elle à l’AFP. “On pourra les réutiliser pour des aménagements paysagers ou des soutiens de talus.”Chaque année, quelque 700.000 traverses en bois sont retirées du réseau en France. Puis, un processus “très réglementé” consiste “à les brûler dans des incinérateurs”, précise Matthieu Chabanel. Pour Marion Carrier, chercheuse en génie des matériaux, jointe par l’AFP, “que la SNCF s’éloigne de la créosote est une très bonne nouvelle”. Elle souligne toutefois que “le cuivre est un métal lourd dont le recyclage reste complexe”.La réglementation européenne prévoit l’interdiction totale de la créosote d’ici 2029. La France a banni son usage en 2019, octroyant seulement une dérogation pour ses traverses de chemin de fer et les poteaux électriques ou de télécommunications.Le traitement étant essentiel pour éviter la putréfaction du bois, l’entreprise en charge du réseau ferroviaire français cherchait depuis plusieurs années une alternative à la créosote. L’usine du Lot, inaugurée fin octobre, produit chaque année 300.000 traverses, soit l’essentiel de la production française, intégralement absorbée par SNCF Réseau. C’est l’une des principales en Europe dans le domaine. Le marché européen des traverses en bois représente 2 millions de pièces par an.- Filière du bois -Depuis les années 1970, les traverses en béton s’imposent progressivement en France, notamment sur les Lignes à grande vitesse (LGV), mais plus de 15% des traverses sont encore en bois, parce qu’elles sont plus légères et plus souples, un avantage sur les ponts, par exemple. “Et puis le bois, c’est aussi un matériau qui soutient toute une filière économique”, avance le PDG de SNCF Réseau.Le bois de chêne est coupé et séché plusieurs mois pour atteindre le bon taux d’humidité, puis percé, entaillé et finalement imbibé d’huiles cuivrées, dans l’infrastructure de Bretenoux-Biars.Avant que leur réutilisation ne soit bannie, les vieilles traverses de chemin de fer traitées à la créosote finissaient en meubles, en barrières de jardin, en plancher ou en feu de cheminée, mais cet emploi domestique s’est révélé dangereux et a été interdit il y a une quinzaine d’années par le gouvernement français. 

Suppression prime de Noël: Farandou prêt à une “suspension” si une compensation est trouvée

Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou s’est dit ouvert samedi à une “suspension” de la suppression de la prime de Noël pour les foyers éligibles sans enfants, si une recette compensatoire est trouvée dans le budget 2026.”Je suis en train de réfléchir à comment cette proposition pourrait évoluer”, a déclaré le ministre sur BFMTV.”S’il y a une recette qui vient compenser les effets de cette proposition, je n’aurais pas de grandes difficultés à envisager sa suspension”, a ajouté Jean-Pierre Farandou.Réserver la prime de Noël aux allocataires de minima sociaux ayant des enfants a été jugé “honteux” et “mesquin” par la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.Son homologue de la CFDT Marylise Léon considère que cette prime n’est ni “de la générosité” ni “un luxe”, alors que le ministre du Travail avait justifié cette suppression partielle de la prime de Noël pour des raisons budgétaires.”L’Etat français a été très généreux”, avait estimé mardi sur France Inter Jean-Pierre Farandou, ajoutant qu’il n’était “pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale. Il faut donc accepter un recentrage”, avait-il dit.

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Philippines: secours suspendus à l’approche d’un autre typhon après Kalmaegi

Les opérations de secours ont été suspendues à Cebu, province philippine la plus meurtrie par le typhon Kalmaegi, en raison d’une autre redoutable tempête à l’approche, ont annoncé samedi les autorités.”Nous ne pouvons pas mettre en danger nos secouristes. Nous ne voulons pas qu’ils soient les prochaines victimes”, a déclaré samedi à l’AFP Myrra Daven, une responsable des secours de cette région du centre du pays.  Fung-wong doit se transformer en “super-typhon” avant de toucher terre entre dimanche et lundi. Le typhon frappera les Philippines quelques jours seulement après le passage de Kalmaegi, responsable d’au moins 204 morts dans l’archipel d’Asie du Sud-Est où 109 personnes sont encore portées disparues, selon des chiffres officiels.Cebu déplore près de 70% des victimes.Vers 11H00 locales (03H00 GMT) samedi, Fung-wong progressait vers l’ouest en direction de l’île principale de Luçon, soufflant des vents à 140 km/h, avec des pointes à 170.”A part des vents puissants, nous pouvons nous attendre à des fortes pluies (…) des précipitations de 200 millimètres ou plus, qui peuvent provoquer des inondations étendues, pas seulement dans les zones de basse altitude”, a mis en garde le météorologue Benison Estareja lors d’une conférence de presse.Le typhon semble assez massif pour couvrir “presque l’intégralité du pays”, a-t-il prévenu.Dans la province d’Aurora (nord), sur sa trajectoire, les secouristes faisaient du porte-à-porte pour appeler les habitants à se réfugier en hauteur, a déclaré à l’AFP l’un d’eux, Elson Egargue.Sur l’île de Catanduanes (est), les locaux rivaient leurs maisons au sol avec des cordes “afin qu’elles ne soient pas emportées par le vent”, a raconté à l’AFP Roberto Monterola, un responsable des secours.Kalmaegi est jusqu’à présent le typhon le plus létal de l’année, d’après la base de données spécialisée EM-DAT. Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou de typhons frappe les Philippines ou s’en approche, les régions les plus pauvres étant généralement les plus gravement affectées.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Le festival de BD d’Angoulême, menacé de boycott, veut rapprocher les candidats à son organisation

Les deux candidats à l’organisation du festival international de bande dessinée (FIBD) d’Angoulême doivent “envisager un rapprochement”, a annoncé samedi l’association propriétaire de l’événement, dont la prochaine édition est menacée de boycott par de nombreux auteurs.La société privée 9eArt+, délégataire actuel ciblé par de vives critiques au sein de la profession, et la Cité Internationale de la Bande dessinée et de l’Image, ont jusqu’au 20 novembre pour soumettre “un projet commun”, a précisé l’association à l’issue d’un appel à projets lancé sur fond de vives tensions.Depuis 2007 et jusqu’en 2027, la gestion du festival est confiée à 9eArt+, dont la simple reconduction aurait été fatale au festival créé en 1974, selon des observateurs.Mi-octobre, la dessinatrice et autrice française Anouk Ricard, lauréate du Grand prix 2025, avait annoncé qu’elle boycotterait la prochaine édition et l’exposition qui devait lui y être consacrée, pour réclamer un “changement” à sa tête de l’événement.En début d’année, le dernier FIBD avait été marqué par une virulente mise en cause de 9eArt+, accusé dans la presse d’opacité financière, de “dérives” mercantiles et d’avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge de l’événement.Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et la jeune femme conteste son licenciement devant les prud’hommes.Au printemps, sous la pression des financeurs publics du festival (État et collectivités locales) et d’un appel au boycott signé par des auteurs comme Luz ou Fabcaro, l’association du FIBD avait mis fin au contrat de 9eArt+, ouvrant à la concurrence l’organisation de l’événement à partir de 2028.Puis en juillet, le délégataire historique avait annoncé le retrait à cet horizon de son directeur décrié, Franck Bondoux, sans renoncer à candidater à l’appel à projets.Au final, 9eArt+ figurait parmi les deux structures retenues par l’association du FIBD, en compagnie de La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême. Cet établissement public de coopération culturelle, subventionné lui aussi par les collectivités locales et l’État, abrite notamment le musée local de la BD.Un “rapprochement” entre les deux offres “vise à produire” une “plus grande transparence dans la gestion de l’événement”, a souligné samedi l’association du FIBD.Cette potentielle fusion “offre” également “aux financeurs publics de l’événement (…) l’opportunité de prendre une place appropriée dans la structuration de la gouvernance du Festival”, a-t-elle ajouté.Vendredi soir, l’appel à déserter le 53e festival (29 janvier-1er février) avait recueilli en ligne près de 2.300 signatures, dont celles d’autres lauréats récents du Grand Prix comme la Britannique Posy Simmonds, l’Américain Art Spiegelman ou les Français Blutch et Lewis Trondheim.

Philippines halts search for typhoon dead as huge new storm nears

Rescue work was suspended and preemptive evacuations began Saturday as Typhoon Fung-wong bore down on the Philippines, days after another storm killed at least 204 people.Fung-wong, expected to be a “super typhoon” before making landfall, bears a huge footprint, with a radius that could cover “almost the entire country,” a government meteorologist said.”Apart from the …

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