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Les événements d’Aléria, acte de naissance sanglant du nationalisme corse moderne

Il y a 50 ans à Aléria (Haute-Corse), l’occupation par des autonomistes de la cave viticole d’un rapatrié d’Algérie suivie d’un assaut des forces de l’ordre dans lequel deux gendarmes sont tués marque la naissance du nationalisme insulaire moderne.Le 21 août 1975, la cave Henri Depeille, taguée “Colons Escrocs Fora” (colons, escrocs dehors: NDLR) et “Tarra Corsa a i corsi” (La terre corse aux corses: NDLR) est occupée pour dénoncer un scandale financier de chaptalisation -ajout de sucre pour augmenter la teneur en alcool- ayant déprécié les vins corses.Plus largement, l’Action pour la renaissance de la Corse (ARC), dirigée par le docteur Edmond Simeoni, père de l’actuel homme fort de l’île, Gilles Simeoni, demande “un statut d’autonomie interne au sein de la République” et dénonce ce qu’il présente comme la mainmise de groupes bancaires sur l’île en vue de sa “Baléarisation” (bétonnage et tourisme de masse), les aides financières accordées aux rapatriés d’Algérie et refusées aux agriculteurs insulaires, le refus de l’Etat de lutter contre la fraude électorale et la “négation” de la culture corse.A l’intérieur, les occupants “étaient extrêmement chaleureux avec les journalistes qu’ils avaient prévenus mais tout a changé quand les forces de l’ordre sont arrivées”, se souvient pour l’AFP Philippe Alfonsi, 86 ans, présent dans la cave comme journaliste.”Des occupants de la cave se font passer pour des otages, ce qui stoppe le premier assaut”, relate-t-il.Face à la vingtaine d’hommes armés de fusils de chasse, 1.500 gendarmes mobiles et CRS en tenue de combat et appuyés par des automitrailleuses et des hélicoptères militaires, dans une opération montée par Michel Poniatowski, ministre de l’Intérieur du gouvernement de droite de Jacques Chirac, lui-même en vacances. Le président Valéry Giscard d’Estaing est lui en safari en Afrique.”On était sidérés, comme d’ailleurs Edmond Simeoni, qui a fait sortir tous les journalistes de la cave juste au moment où les forces de l’ordre arrivaient”, se souvient Philippe Alfonsi.”Il y avait des tirs de sommation, les automitrailleuses qui avançaient et d’un coup ça a éclaté, une fusillade de quelques minutes et ces deux malheureux gendarmes se sont fait tuer à un mètre de nous par les occupants qui se sont défendus au moment de l’assaut” poursuit l’ancien journaliste, pour qui il s’agissait d’une “opération totalement disproportionnée” et d’un “fiasco phénoménal de Michel Poniatowski”.Un militant nationaliste aura aussi un pied arraché.Edmond Simeoni se rend. Il est arrêté, transféré à Paris et sera condamné à cinq ans de prison. Mais “les autres occupants de la cave sont sortis, armés, à bord d’un camion et sont partis se réfugier dans la montagne”, se rappelle, encore stupéfait, Philippe Alfonsi, se souvenant “des gendarmes mobiles dépités”.Cinq jours après l’occupation, un CRS est également tué à Bastia lors d’une nuit d’émeutes provoquée par la décision du gouvernement de dissoudre l’ARC.”A Bastia, sur la place Saint-Nicolas, tout d’un coup les fusils sont sortis des fenêtres, ça a tiré sur les forces de l’ordre qui se sont réfugiées dans la préfecture. Elles tiraient sur les réverbères pour que les Corses ne les voient pas”, se souvient encore Philippe Alfonsi parlant “d’un état d’esprit qui s’est déréglé d’un coup, déclenché par Aléria, avec une flambée de violence épidermique”. 

La défense fait planer le doute avant le procès de l’anesthésiste Péchier

A trois semaines du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, poursuivi pour 12 empoisonnements mortels, ses avocats ont dénoncé mardi leur faible rémunération, laissant planer le doute sur leur participation aux débats.Le procès de l’ancien médecin anesthésiste doit s’ouvrir le 8 septembre devant la cour d’assises du Doubs à Besançon et durer jusqu’au 19 décembre, une durée exceptionnelle justifiée par le nombre d’empoisonnements dont Frédéric Péchier est accusé: 30, dont 12 mortels. Dans le cadre actuel, “on n’assumera pas la défense de Frédéric Péchier” a indiqué un de ses avocats, Randall Schwerdorffer, joint par téléphone par l’AFP. L’avocat met en cause l’aide juridictionnelle versée par l’État aux justiciables n’ayant pas les moyens de financer leurs frais de justice: elle s’élève à 35.000 euros pour les deux avocats du médecin sur toute la durée du procès.”Cela fait 17.000 euros par cabinet pour quatre mois, c’est extraordinaire”, soupire l’avocat bisontin. “Il est hors de question d’intervenir aux frais de mon cabinet pour assumer la défense”. Frédéric Péchier, qui reste en liberté, n’exerce plus sa profession. – Des règles “connues” -En réaction, le ministère de la Justice a rappelé que les avocats de Frédéric Péchier “ont accepté de représenter leur client sous le régime de la rétribution à l’aide juridictionnelle en pleine connaissance de cause”.Il a souligné que cette aide, qu’il chiffre plutôt à 37.500 euros hors taxes, est versée “au bénéfice d’un justiciable, quel que soit le nombre d’avocats que celui-ci choisit pour assurer sa défense”.Ainsi, “ces règles étant connues depuis le début du travail des avocats, leur désistement à moins d’un mois de l’ouverture de l’audience et les conséquences de ces annonces relèvent de leur entière responsabilité”, a averti la place Vendôme.Le médiatique Randall Schwerdorffer, ancien défenseur de Jonathann Daval, souhaite que les conseils des 155 parties civiles reversent à la défense 10% de leur aide juridictionnelle, dont le cumul s’élève selon lui à 2 millions d’euros. “Comme dans le procès de Salah Abdeslam (principal accusé au procès des attentats de 2015, ndlr), il faudrait un accord avec les avocats des parties civiles. C’est la responsabilité de tous les intervenants au procès”, poursuit Me Schwerdorffer. Pour le moment, les avocats des parties civiles ont refusé de partager cette aide, selon Me Schwerdorffer. Mais une réunion de médiation avec le conseil de l’ordre des avocats est prévue le 2 septembre. A l’issue, l’avocat décidera de poursuivre ou non la défense de l’ancien anesthésiste. – “Ridicule” -Pour l’autre avocat du Dr Péchier, Lee Takhedmit, l’aide accordée au Dr Péchier est “ridicule” et le cas de l’ex-anesthésiste est symptomatique des biais de l’aide juridictionnelle. “Aujourd’hui, on fait croire que l’on finance la défense des voyous et donc les voitures de sport des avocats pénalistes avec l’argent du contribuable”, dénonce-t-il. Me Takhedmit souhaite avoir “l’occasion de s’exprimer sur des sujets globaux, de société. C’est aussi notre boulot d’avocat que de faire avancer des choses. Je pense que la loi doit changer à ce sujet-là”. Il y a quelques jours, le troisième avocat du Dr Péchier, Samuel Estève, s’était retiré pour les mêmes raisons. Frédéric Péchier, 53 ans, travaillait comme médecin anesthésiste dans des cliniques privées de Besançon. Il est accusé d’avoir, entre 2008 et 2017, volontairement empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, entraînant la mort de 12 d’entre eux.L’accusation le soupçonne d’avoir empoisonné des patients en bonne santé afin de nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit et démontrer en même temps ses qualités de réanimateur.Lui-même clame son innocence, et ses avocats au procès plaideront l’acquittement.En 2025, l’aide juridictionnelle représente pour le contribuable un total de 661 millions d’euros, un montant “qui a doublé depuis 2017 et qui place désormais la France dans la moyenne des pays de l’OCDE”, selon le ministère de la Justice.

A l’heure des négociations, Macron met en garde contre “l’ogre” Poutine

“Poutine est un ogre à nos portes”, un “prédateur” qui “ne veut pas la paix” : Emmanuel Macron, un temps prompt à appeler à ne pas humilier la Russie, est devenu un des plus ardents détracteurs du Kremlin, loin de l’optimisme affiché par Donald Trump sur les chances de mettre fin au conflit en Ukraine.”Aujourd’hui, la Russie, dans les faits, elle continue la guerre, elle l’intensifie”, a lancé le président français au sortir d’un sommet avec Donald Trump et plusieurs dirigeants européens lundi à la Maison Blanche pour accorder les violons du camp occidental dans les négociations à venir avec Moscou.”J’ai pour ma part les plus grands doutes quant à la réalité d’une volonté de paix de la part du président russe parce qu’aussi longtemps qu’il pense qu’il peut gagner par la guerre, il le fera”, a-t-il pointé.Il veut “prendre le maximum de territoires, affaiblir l’Ukraine et avoir une Ukraine qui n’est pas viable seule ou dans le giron russe”, a-t-il insisté.Plus largement, Vladimir Poutine constitue une “menace pour les Européens”, martèle Emmanuel Macron, qui a multiplié ces derniers jours les attaques contre le maître du Kremlin.”Y compris pour sa propre survie, il a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c’est un prédateur, c’est un ogre à nos portes”, a-t-il asséné dans un entretien depuis Washington à la chaîne LCI.- Convictions et réalité -Les Européens redoutent en outre que Donald Trump ne soit tenté de pactiser trop vite avec Vladimir Poutine, aux dépens de l’Ukraine, afin d’arracher un accord de paix qu’il puisse mettre à son crédit et de normaliser au plus vite ses relations avec Moscou.La rencontre au sommet vendredi en Alaska entre les dirigeants des deux plus grandes puissances nucléaires n’avait de ce point de vue rien de rassurant, entre assauts d’amabilité et penchant pour la rhétorique russe, et un grand absent, l’Ukraine.La rencontre “retour” lundi à Washington entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, flanqué de six dirigeants européens, a apporté à cet égard quelque soulagement.Les Etats-Unis se sont pour la première fois montrés prêts à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine, aux côté des Européens, pour faire en sorte que la Russie ne récidive pas dans ses attaques.Vladimir Poutine, qui réfute toute présence militaire de pays de l’Otan dans sa sphère d’influence, a concédé de son côté à Anchorage que la sécurité de l’Ukraine devait “être garantie”, tout en se gardant bien de préciser comment. “Le président Trump a eu la conviction qu’il pouvait rapidement conclure un traité de paix avec le président Poutine. Les événements vont nous le montrer”, résume Emmanuel Macron, en refusant de trop vite “crier victoire”.- “Pas dans l’humiliation” -Et en appelant d’emblée à remettre la pression sur la Russie, avec plus de sanctions étouffant son économie, si elle cherchait seulement à gagner du temps sur le terrain militaire.Dans les premiers mois de la guerre, le président français avait semé la consternation, en particulier chez les Européens de l’est, par son obstination à vouloir dialoguer avec Vladimir Poutine et ses appels à ne pas “humilier” la Russie.”Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l’oublions jamais (…) Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l’exclusion de l’un ou l’autre, ni même dans l’humiliation”, avait-il déclaré le 9 mai 2022.Un précepte que le maître du Kremlin est loin de s’appliquer, trois ans plus tard, même s’il devrait enfin rencontrer prochainement son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky après s’y être longtemps opposé.Le président français revendique aujourd’hui sa longue expérience avec Vladimir Poutine, avec lequel il a continué à discuter des mois durant après le début de la guerre, et pense savoir “comment il fonctionne”.”Il veut la capitulation de l’Ukraine”, a-t-il réitéré avant la réunion au sommet de Washington.Comme en écho, la Russie a prévenu mardi que tout potentiel accord de paix devrait garantir sa “sécurité” et celles des habitants russophones en Ukraine, prétexte déjà brandi pour lancer son invasion en 2022.

La vague de chaleur extrême s’éloigne, mais l’Espagne n’en a pas fini avec les incendies

Malgré la fin de la vague de chaleur extrême qui attisait depuis 16 jours les gigantesques feux de forêt qui ravagent l’ouest de l’Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a prévenu mardi qu’il restait “des heures difficiles” à traverser dans la lutte contre les flammes.”Je demande aux médias, ainsi qu’aux citoyens et citoyennes (…) de redoubler de précautions, de ne pas baisser la garde, car il reste des moments critiques, des heures difficiles”, a déclaré Pedro Sánchez, après une visite au centre de commandement d’une opération anti-incendie en Estrémadure (ouest), une des régions les plus touchées.Comme lors d’une première visite, dimanche, dans une région sinistrée, en Galice (nord-ouest), il a plaidé pour “un pacte national face à l’urgence climatique”.”Chaque année, l’urgence climatique s’aggrave, chaque année elle se fait plus fréquente et chaque année les effets de cette urgence climatique s’accélèrent”, en particulier “dans la péninsule ibérique”, a argumenté le dirigeant socialiste.Après plus de deux semaines où le mercure montait très souvent jusqu’à 40 ºC et au-delà dans de nombreuses régions du pays, les températures ont fini par baisser mardi dans toute l’Espagne, avec dans leur sillage des précipitations attendues dans certaines zones, autant de notes d’espoir pour les pompiers, appuyés par des militaires et des soldats du feu venus de l’étranger.Cette vague de chaleur extrême a eu un coût humain: 1.149 décès peuvent lui être attribués, selon l’Institut de recherche en Santé publique Carlos III, qui calcule l’écart de la mortalité par rapport à la mortalité prévisible sur la base des séries historiques enregistrées.- “Évolution favorable” -En réduisant l’humidité de l’air, de la végétation et du sol, et en abaissant le seuil d’inflammation d’un matériau, la vague de chaleur a aussi transformé la végétation en un combustible extrêmement inflammable, compliquant encore davantage le contrôle et l’extinction de ces incendies, qui ont fait quatre morts dans le pays.”L’évolution est favorable pour tous les incendies” depuis mardi et la baisse des températures, a déclaré à la presse le président régional de Castille-et-León, Alfonso Fernández Mañueco, rappelant les “circonstances météorologiques absolument exceptionnelles” connues jusqu’à présent.Pour autant, les autorités estiment qu’il faudra des semaines pour une extinction totale de ces sinistres, et trois régions de la moitié occidentale du pays – Galice, Castille-et-León et Estrémadure – continuent de lutter contre d’énormes incendies incontrôlables qui ont brûlé des dizaines de milliers d’hectares en moins de deux semaines.”En ce moment, nous essayons de parvenir à une stabilisation, [mais] nous en sommes très loin”, il reste “encore de nombreux jours” avant d’y parvenir, a affirmé le conseiller régional de la Présidence d’Estrémadure, Abel Bautista, à la télévision publique TVE. Depuis le début de l’année, environ 373.000 hectares ont été brûlés en Espagne, un chiffre en constante augmentation qui constitue déjà un record annuel pour le pays, selon le Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêts (EFFIS) de l’institut Copernicus, qui a commencé à compiler ces données en 2006.Toujours selon Copernicus, ces incendies ainsi que ceux qui touchent le Portugal ont entraîné le rejet dans l’atmosphère de la péninsule ibérique de fumée et de gaz à effet de serre à des niveaux qui n’avaient jamais été vus depuis le début de ces relevés, en 2003.Des dizaines de villages et leurs milliers d’habitants ont dû être évacués, des dizaines de routes fermées et le trafic ferroviaire entre Madrid et la Galice reste interrompu.Si de nombreux incendies naissent d’éclairs lors de “tempêtes sèches”, sans pluie, d’autres ont été déclenchés volontairement.Ainsi, 32 personnes ont été arrêtées en lien avec les incendies et 188 enquêtes sont en cours, a rapporté mardi le ministère de l’Intérieur sur le réseau social X.

Le Pakistan, lourdement endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies

Secouristes et voisins s’activent mardi à extraire les dizaines de corps toujours prisonniers des décombres au Pakistan, où près d’une semaine de pluies torrentielles a fait quasiment 400 morts et où la mousson va encore s’intensifier.A la télévision nationale, le général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, a prévenu: “l’épisode de pluies torrentielles va continuer jusqu’à samedi”.”Et un autre est attendu à la fin du mois”, a-t-il ajouté, dans un pays où les 255 millions d’habitants voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier sous l’effet du changement climatique, selon les scientifiques.A Dalori, le village le plus touché par les trombes d’eau charriant boue et rochers lundi, 19 habitants ont été certifiés morts, dont le père d’Oumar Islam, travailleur journalier de 31 ans.”En quelques minutes, on a tout perdu, nos vies sont finies”, se lamente l’homme, entouré de voisins qui tentent de le consoler.”Personne n’a eu le temps de réagir: en 20 minutes notre village a été réduit à un tas de ruines”, abonde Fazal Akbar, 37 ans.- “Aucune chance” -“Il y a eu des appels depuis le haut-parleur de la mosquée et des habitants ont commencé à accourir pour nous porter secours”, raconte-t-il à l’AFP. Ces volontaires ont “travaillé pendant quatre heures seuls avant que les secours dépêchés par les autorités n’arrivent”.Leurs six pelleteuses n’ont pas cessé mardi de retourner les décombres, alors que tous s’activent pour retrouver la dizaine d’habitants toujours portés disparus.Chiraz Ali, un des chefs des secouristes, est pessimiste: “ils n’ont aucune chance d’avoir survécu”.”Quant à ceux qui s’en sont sortis, ils sont gravement traumatisés et ont besoin d’être suivis. Nous avons amené un psychiatre hier mais je vais demander aux autorités locales d’organiser un soutien pour tout le monde”, dit-il.Dans le village de montagne, entre dalles de béton fracassées et balcons effondrés, des secouristes et des volontaires distribuent des repas chauds, des biscuits et du thé à des habitants encore sous le choc.La plupart ont passé la nuit à fouiller les décombres à la recherche de proches. Alentour, les habits, les jouets d’enfants et autres ustensiles qui surnagent dans les décombres de maisons écrasées témoignent de la violence du torrent d’eau tombé du ciel lundi matin.Des secouristes s’improvisent fonctionnaires de l’état-civil en enregistrant les identités des morts et des disparus sur un morceau de carton arraché à une boîte de chaussure ou même sur le dos de leur main.- Les pluies gagnent le sud -Mardi, la pluie a gagné d’autres provinces. Jusqu’ici, plus de 350 des près de 400 morts ont été recensés au Khyber-Pakhtunkhwa, et la quasi totalité des autres dans le reste du nord du pays. Mais désormais le Baloutchistan et le Sindh, dans le sud côtier, sont aussi touchés.Le météorologiste en chef du Sindh, Ameer Haider Laghari, dit ainsi à l’AFP redouter “des inondations dans les grandes villes” dont Karachi, la capitale économique du pays, “car les infrastructures sont en mauvais état”.De fait, en fin de journée, à l’heure de pointe, conducteurs à motos et automobilistes ont été pris sous la montée des eaux à Karachi, entre la pluie tombée pendant des heures et l’eau qui remontait des canalisations décaties et du réseau d’égouts déliquescents. Dans de nombreux quartiers, l’électricité était coupée.Au Baloutchistan voisin déjà, “40 à 50 maisons ont été endommagées et la principale autoroute vers le Sindh a été fermée aux poids lourds” alors que 15 districts subissent des pluies d’intensité variées, rapporte à l’AFP le coordinateur de l’agence locale de gestion des catastrophes, Mohammed Younis.Depuis le début de la mousson fin juin, Islamabad dit avoir recensé plus de 700 morts et un millier de blessés.Et si les pluies se poursuivent, préviennent les autorités, la chaleur — typique de la mousson d’été — reste forte, faisant redouter la propagation de bactéries et d’épidémies, alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.

Climat: des vendanges 2025 particulièrement précoces mais “de bonne qualité”

Les vendanges sont particulièrement précoces cette année grâce à une météo favorable au cycle de la vigne qui a accentué les effets du changement climatique, explique Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV).Si la qualité devrait être au rendez-vous, les volumes pourraient souffrir à nouveau du contexte climatique, avertit le viticulteur dans un entretien avec l’AFP.Question: Dans quelles régions les vendanges ont commencé et comment expliquer cette précocité ?Réponse: Je suis dans le Bordelais, dans mes vignes, comme mes collègues. Nous sommes dans les Crémants et quelque blancs cette semaine, mais d’autres régions ont commencé dès la semaine dernière: le Languedoc, le Roussillon. La vallée du Rhône, avec des blancs, aussi cette semaine… Et après ça va enchaîner avec la Loire, la Gascogne et la Champagne dans quelques jours. On va voir de la précocité dans toutes les régions. On l’explique par un climat qui a été plutôt agréable, avec un cycle végétatif de la vigne qui n’a pas été interrompu du mois d’avril jusqu’au 10 août. On a eu de l’ensoleillement, des températures plutôt idéales et de l’eau normalement. Cela a entraîné un cycle plus court que d’habitude. D’où cette précocité, accentuée par la période de fortes températures de la semaine dernière, qui a entraîné une concentration à l’intérieur des grappes. Cela a peut-être avancé de 4-5 jours les vendanges, mais nous savions avant que nous aurions une année précoce.Au niveau logistique, on ne découvre pas la veille des vendanges qu’on va vendanger le lendemain. C’est toujours compliqué de recruter, parce que c’est un besoin qui est important pour un temps court. Dans cette période d’août, c’est peut-être peu plus compliqué que lorsque c’était en septembre. Nous avons l’habitude de devoir gérer ce problème. Une avancée de quelques jours à peine, ce n’est pas anodin mais ce n’est pas insurmontable et tout le monde y arrive.Q: Cette année est-elle si exceptionnelle dans le contexte du changement climatique ? R: Ça fait partie des années précoce, comme on en connaît maintenant depuis 10-15 ans. La viticulture est une vigie du changement climatique.Les régions qui démarrent habituellement les premières ont démarré, plus tôt, les premières. Celles qui démarreront plus tard auront à peu près le même décalage par rapport à une “année normale”, enfin, ce qui devenu normal.Depuis 30 ans on a gagné quasiment deux semaines de précocité des vendanges, ça peut aller jusqu’à vingt jours pour une année comme celle-ci.La filière viticole a lancé depuis une dizaine d’années des études importantes, avec différents organismes. Nous avons un plan d’adaptation au changement climatique, région par région, des outils de formation, de diffusion de nouvelles pratiques, des cépages qui intègrent des régions dans lesquelles ils n’étaient pas auparavant, des nouvelle méthodes de gestion de la vigne, des choix d’emplacement pour limiter un peu l’ensoleillement…Q: Après l’année noire 2024, quelle qualité et quels volumes anticipez-vous ?R: Qualitativement, tout le monde dit que c’est très bien, c’est très sain. Même si les vendanges débutent et qu’on a encore du travail devant nous, les températures qui s’annoncent pour les deux semaines à venir, beaucoup plus clémentes, nous rassurent beaucoup. C’est parfait pour faire avancer la maturité normalement, sans stress comme on a pu l’avoir avec les très fortes températures de la semaine dernière.Après, en termes de volume, toutes les régions pensent que le volume va être faible. L’an passé, c’était une récolte très faible, historiquement, pour d’autres raisons. Pour des raisons sanitaires, le mildiou, des mauvaises floraisons. Cette année, la concentration, par la sécheresse et les températures, va amener sans doute une récolte plutôt faible. Mais de très grande qualité.

Orages et pluie: quatre départements en vigilance orange

L’Hérault, le Gard, la Lozère et les Côtes d’Armor ont été placés mardi en vigilance orange pour orages, pluies et inondations juste après l’épisode caniculaire, a indiqué Météo-France, précisant que cette vigilance pourrait être étendue à d’autres départements du sud-est et la Corse.Dans l’ouest de la Bretagne, l’épisode pluvio-orageux a débuté dans les Côtes d’Armor avec 40 mm de précipitations tombés dans le sud du département et jusqu’à 80 mm estimés avec les radars météorologiques.Dans trois départements du Sud-Est, Météo-France a prévu une “activité orageuse en journée avec un passage actif en soirée et première partie de nuit”. “Les cumuls de pluie attendus pourront localement être important en peu de temps”, précise le communiqué, avec des précipitations de l’ordre de 60 à 80 mm et jusqu’à 120 mm sur le relief. Les orages, accompagnés d’une forte activité électrique, de grêle et de rafales de vent, devraient débuter en début d’après-midi sur le relief et en Lozère, avant de s’étendre aux plaines en fin d’après-midi. Suivant l’évolution de ces orages, des départements du quart sud-est et la Corse pourraient également être placés en vigilance orange. Concernant la canicule, cette 51e vague de chaleur depuis 1947 a pris fin mardi matin après 11 jours de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire.

Orages et pluie: quatre départements en vigilance orange

L’Hérault, le Gard, la Lozère et les Côtes d’Armor ont été placés mardi en vigilance orange pour orages, pluies et inondations juste après l’épisode caniculaire, a indiqué Météo-France, précisant que cette vigilance pourrait être étendue à d’autres départements du sud-est et la Corse.Dans l’ouest de la Bretagne, l’épisode pluvio-orageux a débuté dans les Côtes d’Armor avec 40 mm de précipitations tombés dans le sud du département et jusqu’à 80 mm estimés avec les radars météorologiques.Dans trois départements du Sud-Est, Météo-France a prévu une “activité orageuse en journée avec un passage actif en soirée et première partie de nuit”. “Les cumuls de pluie attendus pourront localement être important en peu de temps”, précise le communiqué, avec des précipitations de l’ordre de 60 à 80 mm et jusqu’à 120 mm sur le relief. Les orages, accompagnés d’une forte activité électrique, de grêle et de rafales de vent, devraient débuter en début d’après-midi sur le relief et en Lozère, avant de s’étendre aux plaines en fin d’après-midi. Suivant l’évolution de ces orages, des départements du quart sud-est et la Corse pourraient également être placés en vigilance orange. Concernant la canicule, cette 51e vague de chaleur depuis 1947 a pris fin mardi matin après 11 jours de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire.