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Les députés voteront mardi sur la création d’un droit à l’aide à mourir

L’Assemblée nationale confirmera-t-elle son vote ? Les députés ont achevé samedi dans les temps impartis l’examen de deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs et l’autre relative au “droit à l’aide à mourir”, sur lesquels deux votes solennels se tiendront mardi.Les députés avaient entamé le 12 mai l’examen en première lecture de ces deux textes, portés par Annie Vidal (Renaissance) et Olivier Falorni (groupe MoDem), et qui représentent potentiellement la plus grande réforme de société depuis une décennie.Ils ont approuvé au cours de débats globalement sereins la création d’un “droit à l’aide à mourir”, autre nom du suicide assisté et de l’euthanasie, qui sera ouvert aux personnes atteintes “d’une affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”, et présentant “une souffrance physique ou psychologique constante”.Cet article-clé de la proposition de loi portée par M. Falorni a été adopté samedi dernier par 75 voix contre 41, ce qui ne préjuge pas de l’issue du scrutin, alors que chaque groupe accordera à ses membres la liberté de vote, sur ce sujet qui transcende les clivages politiques et touche aux convictions intimes de chacun.Si la gauche est apparue majoritairement en soutien du texte, la droite et l’extrême droite opposées, et le bloc macroniste divisé, des positions minoritaires se sont exprimées dans chaque groupe.Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a salué dans un communiqué la “sérénité” des débats, notable dans une “Assemblée archipélisée” parfois marquée par “une extrême conflictualité”.- “Point de rupture” -Pour le premier comme pour le second texte, les députés sont restés relativement proches de la version proposée à leur examen, au point que Mme Vidal a regretté vendredi qu'”aucun” des amendements des opposants au texte n’ait été “entendu”.Dans le cadre des débats sur la proposition de loi sur les soins palliatifs, ils ont approuvé la création d’un “droit opposable” à ces soins, malgré la tentative de certains députés, soutenus par le gouvernement, de supprimer les recours possibles en justice.S’agissant du texte porté par M. Falorni, le gouvernement a fait adopter un amendement structurant, refaisant de l’auto-administration de la substance létale la règle, et de l’administration par un médecin ou un infirmier l’exception, lorsque le patient “n’est pas en mesure physiquement d’y procéder”.Cette disposition était un “point de rupture de l’équilibre du texte” pour certains députés, comme l’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin le Bodo (Horizons).Le gouvernement a aussi fait préciser un des critères d’éligibilité. Tenant compte d’un avis de la Haute Autorité de Santé, le texte affirme désormais que la phase “avancée” d’une maladie se caractérise par “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie”.Les députés ont également approuvé un amendement du président de la commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux (Horizons), renforçant la collégialité de la procédure et un autre du gouvernement rétablissant un délai minimum de deux jours pour que le malade confirme sa décision.- Etape décisive -La ministre de la Santé Catherine Vautrin, et Olivier Falorni, ont eu à coeur de maintenir l'”équilibre” du texte, résistant aux appels à gauche à élargir le droit à l’aide à mourir, par exemple aux mineurs ou aux personnes qui en auraient émis le voeu dans leurs directives anticipées.Sans convaincre les opposants. Jugeant les garde-fous posés insuffisants, le député LR Philippe Juvin a dit craindre samedi sur franceinfo que les malades recourent “au suicide assisté, par défaut d’accès aux soins”, alors que seule la moitié des besoins en soins palliatifs est couverte.Réunies près de l’Assemblée samedi, quelque 300 personnes malades ou en situation de handicap ont dénoncé les “dangers” du texte.”Cette loi me fait l’effet d’un pistolet chargé déposé sur ma table de nuit”, a déclaré Edwige Moutou, 44 ans, atteinte de la maladie de Parkinson.Le vote mardi constituera une étape décisive dans le parcours tortueux de ce nouveau droit, serpent de mer du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Après avoir confié une réflexion sur le sujet à une convention citoyenne en 2022, il avait dévoilé en mars 2024 les grandes lignes d’un projet de loi. Mais son examen avait été interrompu par la dissolution.Dans un entretien à La Tribune Dimanche, Catherine Vautrin a dit espérer que ce texte soit examiné au Sénat cet automne, avec un retour à l’ l’Assemblée nationale début 2026. “Je souhaite que le texte soit voté d’ici à 2027, c’est encore possible”, a dit la ministre.sl-la-cac-sac/hr/grd/gvy

Cannes: la Palme d’or et le cri de liberté du dissident iranien Jafar Panahi

Le dissident iranien Jafar Panahi a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes samedi pour son film “Un simple accident”, brûlot politique tourné clandestinement, envoyant à ses compatriotes un message pour “la liberté”.”Mettons tous les problèmes, toutes les différences de côté”, a lancé aux Iraniens le cinéaste de 64 ans, qui a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans.”Le plus important en ce moment, c’est notre pays et c’est la liberté de notre pays”, a-t-il ajouté après avoir reçu son trophée, remis par l’actrice australo-américaine Cate Blanchett et la présidente du jury, la comédienne française Juliette Binoche.Thriller moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, “Un simple accident” s’en prend aux forces de sécurité iraniennes. Panahi, qui a connu la prison à deux reprises en Iran, pays dont il ne pouvait pas sortir jusqu’à récemment, a-t-il peur d’y retourner dimanche, alors que son sort est incertain ? “Pas du tout”, a-t-il répondu à l’AFP.Son film a été réalisé clandestinement, le cinéaste étant sous le coup d’une interdiction de tournage. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.L’agence de presse officielle iranienne Irna l’a toutefois salué samedi soir pour avoir “apporté la Palme d’or au cinéma iranien”, 28 ans après Abbas Kiarostami.L’an dernier, la récompense avait échappé à un autre Iranien dissident, Mohammad Rasoulof, qui avait dû se contenter d’un prix spécial et est resté ensuite en exil. – Marges et jeunes talents -La Palme d’or était allée à “Anora”, de l’Américain Sean Baker.Cette année, le palmarès ne compte aucun film américain. Les grosses productions comme “Eddington” d’Ari Aster avec Joaquin Phoenix ou “Die, My Love” de Lynne Ramsay avec Jennifer Lawrence repartent les mains vides. Le jury, qui comptait dans ses rangs les acteurs américains Halle Berry et Jeremy Strong, a privilégié des films en marge des grands circuits de l’industrie, ainsi que les jeunes talents.Parmi eux, une révélation, Nadia Melliti. L’actrice française reçoit le prix d’interprétation à 23 ans, et pour son premier rôle au cinéma dans “La petite dernière” de sa compatriote Hafsia Herzi. Etudiante en sport repérée dans un casting sauvage, elle a dit s’être “beaucoup identifiée” à son personnage de Fatima, 17 ans, une jeune femme musulmane qui découvre son homosexualité.”L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, 56 ans, repart avec deux prix: la mise en scène et l’interprétation masculine pour Wagner Moura, 48 ans, connu pour avoir interprété Pablo Escobar dans la série “Narcos”. Le Grand Prix a été remporté par le Norvégien Joachim Trier pour le mélodrame “Valeur sentimentale”.- Une seule réalisatrice primée -Le jury a créé un prix spécial pour “Résurrection”, film-poème du Chinois Bi Gan, 35 ans. Un “ovni d’une grande invention”, selon Juliette Binoche.Le Franco-Espagnol Oliver Laxe, 43 ans, a reçu ex-aequo le prix du jury pour “Sirat”, plongée dans une rave-party hallucinatoire et apocalyptique, avec Sergi Lopez. Il le partage avec la réalisatrice allemande Mascha Schilinski, qui explore cent ans de traumas féminins dans “Sound of Falling”.Parmi les sept réalisatrices en compétition (sur 22 films), cette cinéaste de 41 ans est la seule à avoir été primée. Réalisateurs parmi les plus récompensés de l’histoire de Cannes, avec deux Palmes d’or, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, septuagénaires, sont repartis avec le prix du scénario pour “Jeunes Mères”.Ils obtiennent ce prix pour un nouveau film social, sur un foyer de mères adolescentes en situation de précarité, au terme d’une 78e édition à la tonalité engagée.Le festival a fait écho aux conflits au Proche-Orient et en Ukraine et a été marqué par des déclarations engagées, à commencer par la charge de l’acteur américain Robert De Niro contre le président de son pays, Donald Trump, lors de la cérémonie d’ouverture.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.

Russia strikes Kyiv as hundreds more POWs exchanged with Ukraine

A massive Russian drone and missile attack on Kyiv Saturday wounded at least 15 people, even as Russia and Ukraine continued the biggest prisoner swap since the start of Moscow’s invasion.Ukraine’s air force said Russia launched 14 ballistic missiles and 250 attack drones overnight, adding that it downed six missiles and 245 drones.Kyiv was “the …

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Syrian reboots interior ministry as Damascus seeks to reassure West

Syrian authorities on Saturday announced an interior ministry restructuring that includes fighting cross-border drug and people smuggling as they seek to improve ties with Western nations that have lifted sanctions.Keen to reboot and rebuild nearly 14 years after a devastating civil war broke out, the new authorities in Damascus have hailed Washington’s lifting of US …

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Thousands remain isolated as floods ease in eastern Australia

Tens of thousands of Australians remained isolated and thousands were without power on Saturday, authorities said as conditions in New South Wales eased after days of heavy rain that caused widespread flooding.Floodwaters were slowly subsiding but more than 20 emergency warnings remained in place, with the focus shifting to assessing properties and delivering supplies to …

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Normandie: mobilisation contre la fermeture d’un bureau de poste

Près de 200 personnes dont des représentants d’ONG, de syndicats, d’associations et de collectifs d’agents publics se sont réunies samedi dans une petite commune de Normandie contre la fermeture d’un bureau de poste et pour dénoncer un recul des services publics de proximité en zone rurale.Le rendez-vous était donné à Bény-Bocage, chef-lieu de la commune nouvelle de Souleuvre en Bocage, au sud-ouest de Caen, à l’initiative d’un collectif local de défense des services publics qui dénonce la fermeture d’un bureau de poste, “le dernier encore ouvert sur le territoire”, en octobre 2025.Il doit être remplacé par une agence postale communale qui sera située dans les locaux de la mairie, laquelle n’offrira pas un service équivalent à celui d’un bureau traditionnel, a notamment souligné Jean Ferrette, un habitant du village à l’origine de la mobilisation.Cet appel avait été relayé par une large coalition d’ONG, de syndicats, d’associations et de personnalités, à l’occasion d’une campagne nationale de défense des services publics, le Printemps des services publics, qui affiche le mot d’ordre suivant: “Les services publics, ça vaut le coût”.”Il s’agit du dernier bureau de poste encore ouvert sur les cinq qui existaient auparavant sur le territoire de Souleuvre en Bocage (…) Or la fermeture des services publics de proximité alimente un sentiment d’abandon, d’où tire en partie sa source le vote à l’extrême droite”, pouvait-on lire sur le site du Printemps des services publics.De son côté, la Poste a assuré à l’AFP maintenir sa présence dans le territoire et justifie la fermeture du bureau notamment par une fréquentation en chute de 70% depuis 2018. La Poste assure également maintenir le distributeur de billets “pour garantir l’accès à l’automate bancaire et les services associés (retrait d’espèce, situation d’avoir, consultations des dernières opérations…)”.Des représentants d’ATD Quart Monde, de Solidaires et de l’Union syndicale lycéenne, dont son président Manès Nadel, avaient fait le déplacement pour participer à une manifestation qui s’est achevée en milieu d’après-midi devant le bureau de poste.Â