AFP Top News

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Philipines: au moins 5 morts après le passage du “super typhon” Fung-wong, en route vers Taïwan

Des villages submergés et des dizaines de villes sans électricité : les Philippines commencent à évaluer lundi les dégâts après le passage du “super typhon” Fung-wong qui a fait au moins cinq morts et déplacé plus d’un million de personnes dans l’archipel, avant de prendre la direction de Taïwan.”De nombreuses maisons ont été endommagées et certaines de nos routes principales sont impraticables en raison des glissements de terrain”, a décrit à l’AFP Geofry Parrocha, secouriste, depuis la ville de Dipaculao (nord-est) où l’électricité n’est toujours pas rétablie.Selon lui, les autorités n’ont pu arriver sur les lieux que le lundi matin car dimanche soir, “les pluies étaient fortes et le niveau de l’eau était haut”.Fung-wong s’est abattu dimanche soir sur la côte est du pays, couvrant presque l’ensemble du territoire, quelques jours seulement après le typhon Kalmaegi qui a balayé les îles du centre des Philippines, faisant au moins 224 morts.La majorité des écoles et des administrations publiques sont fermées lundi sur l’île principale de Luçon, y compris dans la capitale Manille.- Bilan alourdi -Le bilan du passage de Fung-wong s’est alourdi lundi, passant de deux à au moins cinq morts.Deux jumeaux de cinq ans dans la province de Nueva Vizcaya, au nord de Manille, et un homme âgé dans la province montagneuse du nord de Luzon ont été tués dans des glissements de terrain. Les enfants ont été tués dans la nuit alors que la famille dormait dans leur maison, selon Alvin Ayson, responsable de la protection civile.Auparavant, les autorités avaient fait état de deux décès.Le corps d’une femme de 64 ans qui tentait d’évacuer a été retrouvé dans la province de Samar (est), sous des décombres et des arbres, avait déclaré à l’AFP Juniel Tagarino, secouriste à Catbalogan City.Le bureau de la protection civile a ensuite confirmé la noyade d’une autre personne dans une crue soudaine sur l’île de Catanduanes (nord-est), frappée dimanche matin par des vents violents et des pluies torrentielles, inondant rues et maisons.”Les vagues ont commencé à rugir vers 07H00 du matin. Quand elles ont frappé la digue, c’était comme si le sol tremblait”, a décrit à l’AFP Edson Casarino, 33 ans, habitant de Virac.Dans la province de Cagayan, le chef des secours, Rueli Rapsing, a déclaré à l’AFP qu’une crue soudaine dans la province voisine d’Apayao avait provoqué le débordement de la rivière Chico, obligeant les habitants à se réfugier en hauteur.”Nous avons reçu des informations vers six heures du matin (…) indiquant que certaines personnes se trouvaient déjà sur le toit de leur maison”, a-t-il déclaré.- “Le plus violent” -La plupart ont été secourues mais une vidéo authentifiée par l’AFP montrait certaines toujours prises au piège.Plus de 5.000 personnes ont également été évacuées avant que la rivière Cagayan n’ensevelisse la petite ville de Tuguegarao, à environ 30 kilomètres de là, a déclaré M. Rapsing.La mairie a déclaré à l’AFP que le niveau de cette rivière continuait de monter à un rythme d’environ 30 centimètres par heure.Dans cette province, un habitant de la ville de Tuao, Mark Lamer, 24 ans, a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait du “typhon le plus violent qu’il ait jamais connu”.Dans tout le pays, Fung-wong a entraîné l’évacuation de 1,4 million de personnes.Il doit maintenant se diriger vers Taïwan tout en s’affaiblissant, a indiqué lundi le service météorologique national.Plus de 350 millimètres de pluie sont attendus en 24 heures, a déclaré à l’AFP le prévisionniste Stan Chang à l’AFP.Près de 5.000 personnes seront évacuées dans trois communes du comté de Hualien (est), a indiqué Lee Kuan-ting, du service d’information du gouvernement local.Ces communes sont situées près d’un barrage qui a cédé lors des pluies torrentielles provoquées par le super typhon Ragasa en septembre, causant la mort de 19 personnes.Selon les scientifiques, le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des océans plus chauds permettent aux typhons de se renforcer plus vite, quand des températures générales plus élevées entraînent une atmosphère plus humide et donc des pluies plus importantes.

Typhoon Fung-wong floods Philippine towns, leaves 5 dead in its wake

Entire villages lay submerged and scores of towns remained without electricity on Monday as Typhoon Fung-wong left the Philippines after killing at least five people and displacing more than a million.Fung-wong, with a footprint that spanned nearly the entire archipelago, slammed into the eastern seaboard as a “super typhoon” on Sunday evening, uprooting trees and …

Typhoon Fung-wong floods Philippine towns, leaves 5 dead in its wake Read More »

Mise en liberté requise pour Sarkozy, fixé sur son sort à 13H30

Le parquet général a demandé lundi à la cour d’appel de Paris de remettre en liberté l’ex-président Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise. “Je me bats pour que la vérité triomphe”, a encore dit, au cours d’une audience d’une cinquantaine de minutes, l’ancien président qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, prononcée le 25 septembre. Si la cour d’appel, qui rendra sa décision à 13H30, suivait les réquisitions, Nicolas Sarkozy, qui s’est présenté comme “avocat” et “conférencier”, sortira dans la journée, et attendra libre son procès en appel, qui devrait commencer la deuxième quinzaine de mars. Sous les yeux de son épouse Carla Bruni et de deux de ses fils, Pierre et Jean, l’avocat général, Damien Brunet, a demandé que “soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy” de le libérer sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec témoins et co-prévenus.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.A l’instar de Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, plusieurs responsables de droite ont dit souhaiter que leur ancien champion sorte de prison.- “Unique moyen” -Le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a aussitôt fait appel.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Pour décider d’une libération, les magistrats de la cour d’appel ne s’appuieront cependant pas sur les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. L’appel de Nicolas Sarkozy replace son incarcération dans les critères de la détention provisoire, qui diffèrent de ceux de l’exécution de peine.Le maintien en détention n’est désormais possible que s’il est l'”unique moyen” de protéger des preuves, d’empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger.- La détention, “une menace” pour Sarkozy -En prison, l’ex-président a été placé à l’isolement, mais deux officiers de sécurité sont installés dans une cellule voisine. Des dispositions justifiées par “son statut” et les “menaces qui pèsent sur lui”, selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. La visite fin octobre du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a suscité des critiques de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.”C’est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire”, a plaidé lundi un de ses avocats, Christophe Ingrain. Parmi les condamnés qui ont été écroués après le jugement du 25 septembre, la cour d’appel a déjà mis en liberté sous contrôle judiciaire l’ex-banquier Wahib Nacer, 81 ans, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri en raison du risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire. A chaque fois, le parquet général avait requis le maintien en détention.Les dates précises du procès en appel, qui n’ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

Abdeslam “pas mis en cause dans un projet d’attentat”, selon la directrice de la DGSI

La directrice générale de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Céline Berthon, a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam “n’était pas mis en cause dans un projet d’attentat”.Salah Abdeslam est une “figure très symbolique (…) c’est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre. Aujourd’hui, il n’est pas mis en cause dans un projet d’attentat”, a assuré Mme Berthon.C’est “un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l’idéologie mortifère”, a-t-elle poursuivi.Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu’elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d’un objet en détention, une clé USB.Dans cette enquête, trois personnes sont en garde à vue dont la compagne de Salah Abdeslam.Interrogée sur le profil de cette femme, Mme Berthon a répondu qu’elle faisait “l’objet d’investigations”. “Ce type de profil fait partie de nos cibles”, a-t-elle ajouté.En cette semaine de commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés, Céline Berthon a affirmé qu’il n’y avait “pas de menace concrète identifiée pour le 13 novembre” prochain.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les Philippines évaluent les dégâts après le “super typhon” Fung-wong, en route vers Taïwan

Les Philippines évaluent les dégâts lundi après le passage dans la nuit du “super typhon” Fung-wong, qui a fait au moins deux morts et contraint plus d’un million de personnes à évacuer, avant de poursuivre sa route vers Taïwan.”De nombreuses maisons ont été endommagées et certaines de nos routes principales sont impraticables en raison des glissements de terrain”, a décrit à l’AFP Geofry Parrocha, secouriste, depuis la ville de Dipaculao (nord-est) où l’électricité n’est toujours pas rétablie.Selon lui, les autorités n’ont pu arriver sur les lieux que le lundi matin. “Nous n’avons pas pu nous mobiliser hier soir car les pluies étaient fortes et le niveau de l’eau était haut”, explique-t-il.Fung-wong s’est abattu dimanche soir sur la côte est du pays sous la forme d’un “super typhon” couvrant presque l’ensemble du territoire, quelques jours seulement après le typhon Kalmaegi qui a balayé les îles du centre des Philippines, faisant au moins 224 morts.La majorité des écoles et des administrations publiques sont restées fermées lundi sur l’île principale de Luçon, y compris dans la capitale Manille, anticipant l’arrivée de fortes pluies.- 1,4 million de personnes évacuées -Le typhon doit maintenant se diriger vers Taïwan tout en s’affaiblissant, a indiqué lundi le service météorologique national.Plus de 350 millimètres de pluie sont attendus en 24 heures, a déclaré à l’AFP le prévisionniste Stan Chang à l’AFP.Près de 5.000 personnes seront évacuées dans trois communes du comté de Hualien (est), a indiqué Lee Kuan-ting, du service d’information du gouvernement local. Ces communes sont situées près d’un barrage qui a cédé lors des pluies torrentielles provoquées par le super typhon Ragasa en septembre, causant la mort de 19 personnes.Aux Philippines, le passage de Fung-wong a pour l’instant causé deux décès.Le corps d’une femme de 64 ans qui tentait d’évacuer a été retrouvé dans la province de Samar (est), sous des décombres et des arbres, a déclaré à l’AFP Juniel Tagarino, secouriste à Catbalogan City.Le bureau de la protection civile a ensuite confirmé la noyade d’une autre personne dans une crue soudaine sur l’île de Catanduanes (nord-est), durement touchée.Dans la province de Cagayan, le chef des secours, Rueli Rapsing, a déclaré à l’AFP qu’une crue soudaine dans la province voisine d’Apayao avait provoqué le débordement de la rivière Chico, obligeant les habitants à se réfugier en hauteur.”Nous avons reçu des informations vers six heures du matin (…) indiquant que certaines personnes se trouvaient déjà sur le toit de leur maison”, a-t-il déclaré.La plupart ont été secourues mais une vidéo authentifiée par l’AFP montre certaines toujours prises au piège.Plus de 5.000 personnes ont également été évacuées avant que la rivière Cagayan n’ensevelisse la petite ville de Tuguegarao, à environ 30 kilomètres de là, a déclaré M. Rapsing.Le typhon a entraîné l’évacuation de 1,4 million de personnes dans le pays.Selon les scientifiques, le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des océans plus chauds permettent aux typhons de se renforcer plus vite, quand des températures générales plus élevées entraînent une atmosphère plus humide et donc des pluies plus importantes.- Eglise encerclée -Catanduanes a été frappée dimanche matin par des vents violents et des pluies torrentielles, inondant rues et maisons.”Les vagues ont commencé à rugir vers 07H00 du matin. Quand elles ont frappé la digue, c’était comme si le sol tremblait”, a décrit à l’AFP Edson Casarino, 33 ans, habitant de la ville de Virac, à Catanduanes.L’église de la ville a été encerclée par les eaux, montant jusqu’à la mi-hauteur de son entrée, montre une vidéo authentifiée par l’AFP.Des inondations importantes ont également été constatées dans la région de Bicol, plus au sud.Quelques jours plus tôt, le typhon Kalmaegi avait déjà provoqué des inondations dans plusieurs villes des îles de Cebu et Negros.Le président Ferdinand Marcos a déclaré lundi que “l’état d’urgence national” lié à Kalmaegi serait prolongé d’un an.

La sortie de prison de Nicolas Sarkozy entre les mains de la justice

Après vingt jours en prison, la sortie? La cour d’appel de Paris examine lundi matin la demande de mise en liberté de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, incarcéré après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.Déposée par ses avocats dans les minutes qui ont suivi son entrée en détention à la prison de la Santé à Paris, le 21 octobre, cette demande sera examinée à partir de 09H30 (08H30 GMT). L’ancien président devrait comparaître en visioconférence et la décision devrait être rendue dans la journée, selon une source judiciaire.En cas de feu vert de la justice, Nicolas Sarkozy, 70 ans, pourrait être libéré dans la foulée. Contactés par l’AFP, ses avocats n’ont pas souhaité faire de commentaire à l’approche de cette audience cruciale.L’ancien champion de la droite est incarcéré en raison de sa condamnation à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite pour un ex-président dans l’histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a aussitôt fait appel.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Pour la demande de mise en liberté, les magistrats de la cour d’appel ne s’appuieront cependant pas sur les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. L’appel de Nicolas Sarkozy replace son incarcération dans les critères de la détention provisoire, qui diffèrent de ceux de l’exécution de peine.- Critères différents -Selon l’article 144 du code de procédure pénale, le maintien en détention n’est alors possible que s’il est l'”unique moyen” de protéger des preuves, d’empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger.Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, éventuellement assigné à résidence avec un bracelet électronique.En attendant, en prison, l’ex-président est placé à l’isolement, mais deux officiers de sécurité sont installés dans une cellule voisine. Des dispositions justifiées par “son statut” et les “menaces qui pèsent sur lui”, selon le ministre de l’Intérieur français Laurent Nuñez. Fin octobre, il a reçu la visite du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats.Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Parmi les trois condamnés avec mandat de dépôt par le jugement du 25 septembre, la cour d’appel a déjà mis en liberté sous contrôle judiciaire l’ex-banquier Wahib Nacer, 81 ans, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri.Pour ce dernier, condamné à six ans d’emprisonnement avec incarcération immédiate et trois millions d’euros d’amende, la cour a considéré qu’il présentait des garanties “particulièrement faibles” face à son risque de fuite.Dans son cas, la justice a également considéré que “les risques de pressions continuent d’exister” sur des témoins de l’affaire, notamment l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, condamné dans le dossier et en fuite.Dans les deux cas, le président Olivier Géron a précisé au préalable qu’en statuant sur une demande de mise en liberté, “les critères d’appréciation de la juridiction d’appel sont nécessairement différents de ceux de la juridiction de premier degré” et que ces décisions ne présageaient en rien de l’issue du procès en appel, qu’il devrait diriger.Très attendu, ce nouveau procès libyen devrait se tenir à partir du mois de mars, même si les dates précises n’ont pas encore été officiellement annoncées. Elles devraient être communiquées aux avocats jeudi, à l’occasion d’une réunion à la cour d’appel sur ce sujet, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Amazonie accueille l’une des négociations climatiques les plus difficiles de mémoire récente

Une odeur d’hydrocarbures accueillait les délégués l’an dernier à la conférence climatique de l’ONU à Bakou. C’est la moiteur amazonienne que respireront à partir de lundi à Belem les 50.000 participants de la COP30, chargés d’empêcher l’effondrement de la coopération mondiale sur le climat.Inflexible, le président Luiz Inacio Lula da Silva a maintenu l’événement ici malgré le manque d’hôtels. Son ambition: que l’Amazonie ouvre les yeux des négociateurs, observateurs, entreprises et journalistes, dans cette ville où les habitants utilisent leur parapluie contre le soleil brûlant du matin et contre la pluie tropicale de l’après-midi.”Il serait plus facile d’organiser la COP dans un pays riche”, a déclaré Lula avant l’événement. “Nous voulons que les gens voient la situation réelle des forêts, de nos fleuves, de nos peuples qui y vivent.”La forêt amazonienne, qui joue un rôle essentiel contre le réchauffement climatique par l’absorption de gaz à effet de serre, subit en même temps nombre de fléaux: déforestation, orpaillage, pollutions, trafics et exactions en tous genres contre les populations, notamment indigènes.Si les Brésiliens s’activent diplomatiquement depuis un an, ils sont en retard sur la logistique. De nombreux pavillons de pays étaient encore en chantier dimanche.”Il y a une grande inquiétude sur le fait que tout soit prêt à temps au niveau logistique”, confie à l’AFP une source proche de l’ONU. “Connexions, micros, on craint même un manque de nourriture”, ajoute-t-elle.L’incertitude concerne surtout le fond de ce qui doit être négocié pendant deux semaines: le monde peut-il s’unir pour répondre aux dernières projections catastrophiques de réchauffement? Comment éviter un clash entre pays riches et monde en développement? Où trouver l’argent pour aider les nations frappées par des cyclones et des sécheresses, comme la Jamaïque ravagée en octobre par l’ouragan le plus violent depuis près d’un siècle, ou les Philippines frappées par deux terribles typhons en deux semaines?Et que cache la “feuille de route” sur les énergies fossiles mise sur la table par Lula jeudi lors du sommet de chefs d’Etat? L’industrie et les pays pétroliers ont repris du poil de la bête depuis qu’à Dubaï en 2023 de nombreux pays ont signé la “transition” vers la sortie progressive des énergies fossiles.”Comment allons-nous le faire? Y aura-t-il un consensus sur la façon de procéder? C’est l’un des grands mystères de la COP30″, a éludé dimanche André Correa do Lago, le président brésilien de la conférence.- Sans Trump -Depuis 30 ans, les pays membres de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée dans ce pays au sommet de la Terre de Rio de Janeiro, négocient chaque année pour renforcer le régime climatique. L’effort a culminé avec l’accord de Paris en 2015, qui engage le monde à limiter le réchauffement à 2°C par rapport à la période préindustrielle, et à continuer les efforts pour le contenir à 1,5°C. Il ne s’était pas arrêté pendant le premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Mais le chef de l’ONU, Antonio Guterres, reconnaît depuis quelques semaines qu’il est “inévitable” que ce seuil soit franchi prochainement, appelant désormais à ce que le dépassement soit le plus court possible. Ce qui implique de faire enfin baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre, principalement dues à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.Un groupe de petites îles bataille pour que soit inscrit à l’ordre du jour le besoin de formuler une réponse à cet échec.”1,5°C n’est pas qu’un chiffre ou un objectif, c’est une question de survie”, dit à l’AFP Manjeet Dhakal, conseiller du groupe des pays les moins développés à la COP. “Nous ne pourrons cautionner aucune décision qui n’inclue pas de discussion sur notre échec à éviter 1,5°C.”Les Etats-Unis, première économie du monde et 2e émetteur mondial de gaz à effet de serre, sont absents pour la première fois de l’histoire de ces réunions.Donald Trump n’ignore toutefois pas totalement la COP30 ni la déforestation: il a dénoncé dimanche sur son réseau social le “scandale” de l’abattage d’arbres dans la région de Belem pour y construire une route récemment, réagissant à une intervention diffusée sur Fox News.ffb-lg-app-ico/tmo/cls/ms

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les Philippines évaluent les dégâts après le super-typhon Fung-wong

Les Philippines évaluent les dégâts lundi après le passage dans la nuit du super-typhon Fung-wong, qui a fait au moins deux morts et contraint plus d’un million de personnes à évacuer.”De nombreuses maisons ont été endommagées et certaines de nos routes principales sont impraticables en raison des glissements de terrain”, a décrit à l’AFP Geofry Parrocha, secouriste, depuis la ville de Dipaculao (nord-est) où l’électricité n’est toujours pas rétablie.Selon lui, les autorités n’ont pu arriver sur les lieux que le lundi matin. “Nous n’avons pas pu nous mobiliser hier soir car les pluies étaient fortes et le niveau de l’eau était haut”, explique-t-il.Fung-wong s’est abattu dimanche soir sur la côte est du pays sous la forme d’un “super-typhon” couvrant presque l’ensemble du territoire, quelques jours seulement après que le typhon Kalmaegi a balayé les îles du centre des Philippines, faisant au moins 224 morts. La majorité des écoles et des administrations publiques sont restées fermées lundi sur l’île principale de Luçon, y compris dans la capitale Manille, anticipant l’arrivée de fortes pluies. – Vers Taïwan -Le typhon doit maintenant se diriger vers Taïwan tout en s’affaiblissant, a indiqué lundi le service météorologique national.Sur son passage, deux décès ont été enregistrés aux Philippines à ce stade.Le corps d’une femme de 64 ans qui tentait d’évacuer a été retrouvé dans la province de Samar (est), sous des décombres et des arbres, a déclaré à l’AFP Juniel Tagarino, secouriste à Catbalogan City. Le bureau de la protection civile a ensuite confirmé la noyade d’une autre personne dans une crue soudaine sur l’île de Catanduanes (nord-est).Le typhon a également entraîné l’évacuation d’1,4 million de personnes dans le pays.”Nous sommes souvent victimes d’inondations chez nous, alors quand on nous a dit d’évacuer, nous avons évacué, car nous aurions été piégés”, a raconté à l’AFP Loretta Salquina, réfugiée dans un centre d’évacuation de la province de Cagayan (nord).Selon les scientifiques, le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des océans plus chauds permettent aux typhons de se renforcer plus vite, quand des températures générales plus élevées entraînent une atmosphère plus humide et donc des pluies plus importantes.- “Le sol tremblait” -Catanduanes a été frappée dimanche matin par des vents violents et des pluies torrentielles, inondant rues et maisons.”Les vagues ont commencé à rugir vers 07H00 du matin. Quand elles ont frappé la digue, c’était comme si le sol tremblait”, a décrit à l’AFP Edson Casarino, 33 ans, habitant de la ville de Virac, à Catanduanes.L’église de la ville a été encerclée par les eaux, montant jusqu’à la mi-hauteur de son entrée, montre une vidéo authentifiée par l’AFP.Des inondations importantes ont également été constatées dans la région de Bicol, plus au sud.Quelques jours plus tôt, le typhon Kalmaegi avait déjà provoqué des inondations dans plusieurs villes des îles de Cebu et Negros, emportant des voitures, des bidonvilles situés près des rivières et d’énormes conteneurs maritimes. Les opérations de recherche et de sauvetage à Cebu ont été suspendues samedi en raison des risques liés à l’approche du super-typhon.