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Sorti de prison, Nicolas Sarkozy assure que la “vérité triomphera”

“La vérité triomphera”, a lancé Nicolas Sarkozy quelques heures après sa libération de prison sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Paris, qui lui a interdit d’entrer en contact avec de hauts responsables judiciaires comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin.”Le droit a été appliqué. Je vais maintenant préparer le procès en appel. Mon énergie n’est tendue que vers le seul but de prouver mon innocence. La vérité triomphera. C’est une évidence que la vie enseigne”, a écrit sur X l’ex-chef de l’Etat, dans sa première prise de parole depuis sa libération par la justice à la mi-journée.Dans l’attente de son procès en appel, qui devrait se tenir à partir de mars, la cour d’appel de Paris a autorisé vers 13H45 la sortie de l’ancien chef de l’État, 70 ans, de la prison de la Santé à Paris où il était incarcéré depuis le 21 octobre.Celle-ci a été mise en œuvre presque immédiatement. Peu avant 15H00, Nicolas Sarkozy a quitté la prison à bord d’une voiture aux vitres teintées, escortée par des motards de la police, pour regagner son domicile dans le XVIe arrondissement, ont constaté des journalistes de l’AFP.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, avait-il témoigné lundi matin en visio-conférence à l’audience d’examen de sa requête, offrant la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.Dans le cadre d’un contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions au champion déchu de la droite, embourbé dans ses affaires judiciaires. La cour a estimé que “le risque de pression, de concertation ne (peut) pas être totalement écarté” sur ses co-prévenus mais surtout sur “un certain nombre de témoins-clés”, comme les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, et lui a interdit tout voyage à l’étranger.De manière plus inattendue, la justice a aussi imposé une “interdiction de contact” élargie avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa “capacité à actionner différents services de l’Etat” en tant qu’ex-président.Le 29 octobre, Nicolas Sarkozy avait reçu la visite à la prison de la Santé du ministre, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Darmanin a assuré que “le garde des Sceaux respecte toujours les décisions de justice”.- “Un cauchemar” -Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, jugeant que les “garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau”.Sur les trois personnes détenues à l’issue du jugement de première instance dans le procès libyen, la justice a donc libéré Nicolas Sarkozy et l’ex-banquier Wahib Nacer, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri, arguant un risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison ferme avec un mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire, entraînant son incarcération malgré son appel.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.”Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable”, a déclaré à l’audience Nicolas Sarkozy, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise, apparaissant à l’écran dans une salle aux murs blancs avec deux de ses avocats.Cette libération “met un terme au feuilleton judiciaire et à la mécanique de victimisation pour désormais permettre de se concentrer sur le fond. Elle prévient aussi des risques d’ingérence vis-à-vis du restant des protagonistes mais aussi du pouvoir en place”, a réagi Me Vincent Brengarth, avocat de l’organisation Sherpa, partie civile dans le dossier libyen.La famille politique de Nicolas Sarkozy s’est de son côté réjouie de sa libération. Le président des Républicains Bruno Retailleau a salué le “courage” et la “détermination” avec lesquelles il “a affronté cette épreuve”, tandis que le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, s’est félicité d’une “décision juste et digne, à la hauteur de l’homme qui a tant donné à notre pays”.L’ancien chef de l’Etat ne se rendra pas mardi matin aux commémorations du 11-Novembre sur les Champs-Elysées et à l’Arc de triomphe, auxquelles il est protocolairement invité, a indiqué son entourage à l’AFP.

La justice remet Sarkozy en liberté… et Darmanin à sa place

En interdisant à Nicolas Sarkozy d’entrer en contact avec Gérald Darmanin dans le cadre de son contrôle judiciaire, la justice a infligé un camouflet au garde des Sceaux, dont la visite à l’ancien président en prison a irrité magistrats et avocats.Si la remise en liberté de l’ancien président de la République, condamné fin septembre à cinq ans de prison dans le dossier libyen, était largement attendue par la plupart des observateurs, l’une des obligations assorties à son contrôle judiciaire a en revanche surpris.La cour d’appel de Paris a en effet interdit à M. Sarkozy, “afin d’éviter un risque d’obstacle à la sérénité des débats et d’atteinte à l’indépendance des magistrats”, d’entrer en contact avec “le ministre de la Justice en exercice”, “les membres de son cabinet” ou “tout cadre du ministère de la Justice susceptible d’avoir connaissance des remontées d’informations” prévues par le code de procédure pénale.En lisant la décision, le président de la cour, Olivier Géron, a souligné que le ministre de la Justice menait “la politique pénale du gouvernement” et que les procureurs généraux devaient lui “rédiger des rapports particuliers”.”Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice”, s’est contenté de déclarer l’entourage du ministre, refusant de faire tout autre commentaire sur cette décision.- “Indépendance des magistrats” -Le 29 octobre, le ministre de la Justice, qui considère Nicolas Sarkozy comme un de ses mentors en politique et qui avait confié sa “tristesse” après sa condamnation dans le dossier libyen, s’était entretenu avec lui à la prison parisienne de la Santé, en présence du directeur de l’établissement. La visite, annoncée à l’avance, avait suscité des critiques, notamment de magistrats.Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait notamment vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel, qui doit s’ouvrir en mars.”S’assurer de la sécurité d’un ancien président de la République en prison, fait sans précédent, n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats mais relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis”, s’était défendu M. Darmanin sur X. Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) s’était ému de cet apparent soutien, ainsi que de celui du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait reçu son prédécesseur à l’Elysée avant son incarcération, y voyant “une confusion des rôles inacceptable dans un Etat de droit”. “Ni le président de la République, garant de l’indépendance de la justice, ni le garde des Sceaux, ne peuvent ignorer le poids de leur soutien dans une procédure en cours et les pressions qu’ils font peser sur celles et ceux” qui rendent la justice, avait dénoncé le syndicat.Un collectif d’une trentaine d’avocats a de son côté porté plainte auprès de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions, pour “prise illégale d’intérêts” contre le ministre.Les avocats se disent “particulièrement indignés par les déclarations du garde des Sceaux” faisant part “publiquement de sa compassion à l’égard de M. Sarkozy en soulignant les liens personnels qu’ils entretiennent”.En “s’exprimant publiquement quant à sa volonté de rendre visite à M. Sarkozy en détention” ainsi “qu’en lui apportant implicitement son soutien”, M. Darmanin a “nécessairement pris position” dans une entreprise dont il a aussi “un pouvoir de surveillance en tant que supérieur hiérarchique du parquet”, soulignent-ils dans leur plainte.Pour Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), l’interdiction de contact édictée par la cour d’appel renvoie “à une revendication assez essentielle de l’ensemble de la magistrature, qui est l’indépendance du parquet”.La sénatrice de Paris Agnès Evren, porte-parole des Républicains, a elle fait part de son incompréhension. “Très sincèrement, je ne comprends pas. Gérald Darmanin était parfaitement légitime dans son rôle d’aller visiter les conditions de sécurité”, a-t-elle déclaré sur BFMTV. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Lula dénonce les “négationnistes” du climat en recevant le monde en Amazonie

La 30e conférence sur le climat de l’ONU s’est ouverte lundi à Belem en Amazonie brésilienne avec la tâche immense de maintenir la coopération climatique mondiale au moment où les Etats-Unis lui tournent le dos.”Il est temps d’infliger une nouvelle défaite aux négationnistes”, a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva en entamant deux semaines de conférence par une vigoureuse défense de l’action multilatérale.Le président brésilien a répété qu’investir pour le climat – point éternel de dispute dans cette enceinte – coûtait “beaucoup moins cher” que les guerres. Avec une volonté d’éviter le fatalisme: “Nous allons dans la bonne direction, mais à la mauvaise vitesse”.”Se lamenter n’est pas une stratégie, nous avons besoin de solutions”, a lancé Simon Stiell, chef de l’ONU Climat, qui coorganise la COP30 avec le pays hôte. Il demande que les tractations produisent du concret: davantage d’engagements pour sortir des énergies fossiles, pour développer les renouvelables, et pour envoyer l’argent promis aux pays pauvres pour les aider dans un climat plus violent.”Il est absurde, tant sur le plan économique que politique, de tergiverser alors que des méga-sécheresses détruisent les récoltes nationales et font flamber les prix des denrées alimentaires”, a-t-il plaidé.- Inévitable dépassement -“Le contexte géopolitique est le plus difficile de toutes les COP”, analyse pour l’AFP Bill Hare, directeur du centre de réflexion Climate Analytics. Il rappelle que pendant le premier mandat du climatosceptique Donald Trump, dans la foulée de l’accord de Paris, le régime climatique avait continué à se construire.”C’est aussi l’une des COP les plus importantes car 10 ans après l’accord de Paris, il est évident que les actions et engagements des pays sont loin de suffire pour limiter le réchauffement à 1,5°C”, ajoute l’expert.Ce que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, reconnaît depuis quelques semaines, appelant désormais à ce que le dépassement soit le plus court possible. Ce qui implique de faire enfin baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre, principalement dues à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.Mais les Etats-Unis, premier producteur mondial de pétrole et 2e émetteur de gaz à effet de serre, sont absents pour la première fois de l’histoire de ces réunions, et le front des pays producteurs de pétrole a repris du poil de la bête depuis l’appel de Dubaï à sortir progressivement des énergies fossiles il y a deux ans.”C’est mieux que d’envoyer des gens tout bloquer, non?” dit à l’AFP la cheffe de Greenpeace au Brésil, Carolina Pasquali, à propos de l’absence de délégation de Washington.- Front des pays arabes -Un groupe de petites îles bataille pour que soit inscrit à l’ordre du jour le besoin de formuler une réponse à cet échec, mais le groupe des pays arabes et d’autres refusent.”1,5°C n’est pas qu’un chiffre ou un objectif, c’est une question de survie”, dit à l’AFP Manjeet Dhakal, conseiller du groupe des pays les moins développés à la COP. “Nous ne pourrons cautionner aucune décision qui n’inclue pas de discussion sur notre échec à éviter 1,5°C.”Mais il n’y aura pas de bras de fer d’emblée sur l’ordre du jour officiel de la conférence: les discussions les plus tendues sur ce sujet ainsi que la taxe carbone européenne et les mesures commerciales unilatérales ont été reportées à mercredi.”Ils se sont mis d’accord pour ne pas gâcher la fête de Lula aujourd’hui”, dit à l’AFP Alden Meyer, analyste du think tank E3G.L’un des mystères de ces deux semaines de négociation concerne la “feuille de route” sur les énergies fossiles mise sur la table par Lula lors du sommet de chefs d’Etat, la semaine dernière à Belem. Le Brésil a donné rendez-vous mardi pour clarifier ses intentions.Si les Brésiliens s’activent diplomatiquement depuis un an, ils sont en retard sur la logistique.Les ouvriers ont travaillé toute la nuit pour terminer de nombreux pavillons où les pays organisent leurs propres événements, et des délégués nationaux ont découvert que leurs bureaux de travail n’étaient pas prêts lundi matin.ffb-lg-app-ico/tmo/lpt

Des juges enquêtent sur la clé USB illégale d’Abdeslam et sur un projet d’attentat de son ex-compagne

A trois jours des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, l’ex-compagne de Salah Abdeslam, Maëva B., est au coeur d’enquêtes terroristes qui pourraient lui valoir lundi une double mise en examen et une incarcération, pour une clé USB remise à son-compagnon et surtout pour un projet d’attentat déjoué.Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi dans un communiqué avoir ouvert deux informations judiciaires distinctes, d’une part sur cette clé USB qui aurait été illégalement connectée à l’ordinateur de Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et d’autre part sur un projet d’attentat de son ex-campagne.Le Pnat indique avoir découvert “plusieurs discussions ou recherches relatives à l’élaboration d’un projet distinct d’action violente, sans lien avec Salah Abdeslam”, sur “les supports numériques saisis au cours de la perquisition réalisée au domicile de Maëva B.” dans le cadre d’une enquête ouverte en janvier 2025 sur cette clé USB illicite qui aurait été remise au seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015.Le Pnat précise que cette femme, placée en garde à vue depuis mardi, présenterait une “radicalisation certaine et une fascination pour le jihad”. Elle “était séparée” d’Abdeslam et “n’entretenait plus de relations depuis avril 2025” avec lui.En garde à vue, elle a “reconnu avoir acquis une clé USB, l’avoir chargée de propagande djihadiste et fait remettre à Salah Abdeslam au cours d’un parloir”, a souligné le parquet.- “Propagande” -A la suite de ces découvertes, “une mineure de 17 ans, demeurant dans l’Hérault” et “un homme de 20 ans, nouvel époux religieux (de Maëva B.), demeurant dans l’Isère”, ont été placés à leur tour en garde à vue vendredi.Le Pnat a ouvert lundi une information judiciaire et demandé la mise en examen de ces trois protagonistes pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes contre les personnes, ainsi que leur incarcération.S’agissant du volet clé USB, le Pnat a également saisi un juge d’instruction pour recel d’objet illicite remis à détenu et complicité, ainsi que pour association de malfaiteurs délictuelle de droit commun.Il a demandé la mise en examen lundi de Maëva B. ainsi que son placement sous contrôle judiciaire, mais aussi “la mise en examen ultérieure de Salah Abdeslam”.Dans son communiqué, le Pnat rappelle que l’administration pénitentiaire lui a signalé le 17 janvier 2025 la découverte deux jours plus tôt “de traces de connexions de quatre clés USB entre décembre 2024 et janvier 2025 sur l’ordinateur légalement détenu par Salah Abdeslam” à Vendin-le-Vieil.Au cours de l’enquête préliminaire, “les analyses de l’ordinateur mettaient en évidence la présence de nombreux enregistrements sous forme de +chemins d’accès+ à des fichiers audio, images ou vidéos, la plupart ayant trait à la propagande officielle d’organisations terroristes, État islamique ou Al-Qaïda”, a souligné le Pnat.Les investigations sur la remise de la clé USB ont conduit “à plusieurs auditions réalisées en Belgique dans le cadre d’une demande d’entraide pénale et à l’identification” de Maëva B., “bénéficiant à l’époque des faits d’un permis de visite”, a encore informé ce parquet spécialisé.- “Radicalisé” -Salah Abdeslam a été placé en garde à vue puis relâché par deux fois, mardi et vendredi.La garde à vue de Maëva B., entamée mardi, a elle duré six jours, soit une durée exceptionnelle, permise seulement en cas de péril imminent d’attentat ou de nécessité de coopération internationale.Selon une source proche du dossier, ces deux critères ont justifié cette mesure, utilisée de manière rarissime par la justice antiterroriste.Lundi, la directrice générale de la sécurité intérieure Céline Berthon a affirmé que Salah Abdeslam “n’était pas mis en cause dans un projet d’attentat”, tout en restant “radicalisé et convaincu de l’idéologie mortifère”.Il “n’est en aucune manière soupçonné par la justice d’être impliqué de près ou de loin dans un quelconque projet criminel”, ont aussi affirmé ses avocats face “au déchaînement de désinformation”.La France va commémorer le 13 novembre, au cours d’une journée d’hommage aux victimes, les dix ans des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés.gd/cal/dch   

Inégalités salariales: à partir de 11H31 lundi, les femmes travaillent “gratuitement”

Les femmes travaillent “gratuitement” à partir de 11H31 ce lundi et jusqu’à la fin de l’année, en raison des inégalités salariales persistantes, selon la lettre d’information féministe “Les Glorieuses”, qui alerte chaque année sur cette date symbolique.”Les Glorieuses” ont calculé cette heure et cette date à l’aide de statistiques sur les écarts de salaires entre les femmes et les hommes en France. A temps de travail identique, les femmes gagnent en moyenne 14,2% de moins que les hommes, selon les dernières données disponibles de l’Institut national de la statistique (Insee), qui portent sur 2023.Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter, “il faut encore un coup de pouce pour accélérer dans la lutte pour l’égalité salariale”. Depuis 2016, l’écart salarial entre femmes et hommes s’est réduit de 15,1 à 14,2%, soit de 0,9 point. “A ce rythme-là, on atteindra l’égalité en 2167”, soit dans 142 ans, alerte-t-elle.Pour accélérer le mouvement, “Les Glorieuses” demandent une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses et plaident pour un congé post-naissance équivalent pour les deux parents.Elles souhaitent également que l’accès des entreprises aux marchés publics et l’obtention de subventions soient conditionnés au respect de l’égalité salariale. Une mesure qui “permettrait de garantir que les fonds publics ne creusent plus les inégalités”.”Les Glorieuses” espèrent également que la transparence salariale, qui s’imposera dès l’an prochain, via la transposition d’une directive européenne, permettra de faire une différence.”Les pays comme l’Islande et la Suède, où les écarts de salaires sont devenus un non-sujet, ont mis en place la transparence salariale depuis des dizaines d’années”, souligne Rebecca Amsellem. “Cela va notamment aider les femmes à négocier leurs salaires”.”Ce n’est pas un symbole abstrait, c’est une injustice réelle. Nous devons y mettre fin”, a réagi dans la matinée la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun Pivet, sur le réseau X.”Les incantations ne servent à rien. Maintenant, il faut des actes”, a abondé sa vice-présidente, l’insoumise Clémence Guetté.De nombreux responsables de gauche ont écrit des messages pour s’indigner de cette inégalité salariale. Les femmes “occupent aussi plus souvent des emplois à temps partiel, et sont surreprésentées dans des secteurs essentiels, comme les soins, mais sous-valorisés par nos standards économiques et patriarcaux”, a souligné la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, seule femme à la tête d’un grand parti. “Mettons fin à cette inégalité par la loi, de manière obligatoire, incontournable”, a pour sa part réclamé le dirigeant du Parti communiste Fabien Roussel.

Après vingt jours en détention, Nicolas Sarkozy est sorti de prison

Vingt jours derrière les barreaux puis l’air libre: l’ex-président Nicolas Sarkozy est sorti lundi après-midi de prison dans la foulée de sa libération sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Paris, qui lui a interdit d’entrer en contact avec de hauts responsables judiciaires comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin.Dans l’attente de son procès en appel, qui devrait se tenir à partir de mars devant la même juridiction, la cour d’appel de Paris a autorisé vers 13H45 la sortie de l’ancien chef de l’État, 70 ans, de la prison de la Santé à Paris où il était incarcéré depuis le 21 octobre.Celle-ci a été mise en œuvre presque immédiatement. Peu avant 15H00, Nicolas Sarkozy a quitté la prison à bord d’une voiture aux vitres teintées, escortée par des motards de la police, pour regagner son domicile dans le XVIe arrondissement, ont constaté des journalistes de l’AFP.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, a témoigné lundi matin en visio-conférence Nicolas Sarkozy à l’audience d’examen de sa requête, offrant la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.Dans le cadre d’un contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions au champion déchu de la droite, embourbé dans ses affaires judiciaires. La cour a estimé que “le risque de pression, de concertation ne (peut) pas être totalement écarté” sur ses co-prévenus mais surtout sur “un certain nombre de témoins-clés”, comme les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, et lui a interdit tout voyage à l’étranger.De manière plus inattendue, la justice a aussi imposé une “interdiction de contact” élargie avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa “capacité à actionner différents services de l’Etat” en tant qu’ex-président.Le 29 octobre, Nicolas Sarkozy avait reçu la visite à la prison de la Santé du ministre, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Darmanin a assuré que “le garde des Sceaux respecte toujours les décisions de justice”.- “Un cauchemar” -Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, jugeant que les “garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau”.Sur les trois personnes détenues à l’issue du jugement de première instance dans le procès libyen, la justice a donc libéré Nicolas Sarkozy et l’ex-banquier Wahib Nacer, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri, arguant un risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison ferme avec un mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire, entraînant son incarcération malgré son appel.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.”Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable”, a déclaré à l’audience Nicolas Sarkozy, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise, apparaissant à l’écran dans une salle aux murs blancs avec deux de ses avocats.”Je me bats pour que la vérité triomphe”, a encore dit l’ancien président, fustigeant “l’idée folle” qu’il soit allé solliciter un financement de campagne auprès du dictateur libyen.La libération de Nicolas Sarkozy “met un terme au feuilleton judiciaire et à la mécanique de victimisation pour désormais permettre de se concentrer sur le fond. Elle prévient aussi des risques d’ingérence vis-à-vis du restant des protagonistes mais aussi du pouvoir en place”, a réagi Me Vincent Brengarth, avocat de l’organisation Sherpa, partie civile dans le dossier libyen.Les dates précises du procès en appel, qui n’ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

The Sudanese who told the world what happened in El-Fasher

“Sixteen killed.” “Seven killed.” “Thirty-one killed.” “People are eating cowhide to survive.” “The bombs are getting closer.” “They’re shooting people trying to run away.”These were the grim updates shared with AFP’s veteran Sudan correspondent Abdelmoneim Abu Idris Ali by people trapped in the 18-month-long siege of El-Fasher, a city overrun by the paramilitary Rapid Support …

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Après vingt jours en prison, la justice libère Nicolas Sarkozy

Après vingt jours derrière les barreaux, la justice a ordonné lundi la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, qui se voit interdit dans le cadre du dossier libyen de quitter le territoire français et d’entrer en contact avec de hauts responsables judiciaires, comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin.Dans l’attente de son procès en appel, qui devrait se tenir à partir de mars devant la même juridiction, la cour d’appel de Paris a autorisé la sortie de l’ancien chef de l’Etat, 70 ans, de la prison de la Santé à Paris où il était incarcéré depuis le 21 octobre.La prison, “c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant”, a témoigné lundi matin en visio-conférence Nicolas Sarkozy à l’audience d’examen de sa requête, offrant la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.Dans le cadre d’un contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions au champion déchu de la droite, embourbé dans ses affaires judiciaires. La cour a estimé que “le risque de pression, de concertation ne (peut) pas être totalement écarté” sur ses co-prévenus mais surtout sur “un certain nombre de témoins-clés”, comme les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, et lui a interdit tout voyage à l’étranger.De manière plus inattendue, la justice a aussi imposé une “interdiction de contact” élargie avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa “capacité à actionner différents services de l’Etat” en tant qu’ex-président.Le 29 octobre, Nicolas Sarkozy avait reçu la visite à la prison de la Santé du ministre, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel.Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Darmanin a assuré que “le garde des Sceaux respecte toujours les décisions de justice”.- “Un cauchemar” -Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, jugeant que “ces garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau”.Sur les trois personnes détenues à l’issue du jugement de première instance dans le procès libyen, la justice a donc libéré Nicolas Sarkozy et l’ex-banquier Wahib Nacer, mais a maintenu en détention l’intermédiaire Alexandre Djouhri, arguant un risque de fuite et de pressions sur des protagonistes de l’affaire.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison ferme avec un mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire, entraînant son incarcération malgré son appel.Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement.”Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable”, a déclaré à l’audience Nicolas Sarkozy, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise, apparaissant à l’écran dans une salle aux murs blancs avec deux de ses avocats.”Je me bats pour que la vérité triomphe”, a encore dit l’ancien président, fustigeant “l’idée folle” qu’il soit allé solliciter un financement de campagne auprès du dictateur libyen.Les dates précises du procès en appel, qui n’ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

Abdeslam pas mis en cause dans un projet d’attentat, selon la DGSI et ses avocats

La directrice générale de la sécurité intérieure Céline Berthon a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam “n’était pas mis en cause dans un projet d’attentat”, une information martelée aussi par les avocats du seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015.Salah Abdeslam est une “figure très symbolique (…), c’est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre. Aujourd’hui, il n’est pas mis en cause dans un projet d’attentat”, a assuré Mme Berthon.C’est “un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l’idéologie mortifère”, a-t-elle poursuivi.Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu’elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d’un objet en détention, une clé USB.Dans cette enquête, trois personnes sont en garde à vue dont la compagne de Salah Abdeslam.Interrogée sur le profil de cette femme, Mme Berthon a répondu qu’elle faisait “l’objet d’investigations”. “Ce type de profil fait partie de nos cibles”, a-t-elle ajouté.En cette semaine de commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés, Céline Berthon a affirmé qu’il n’y avait “pas de menace concrète identifiée pour le 13 novembre” prochain.”A ce stade, Salah Abdeslam n’est en aucune manière soupçonné par la justice d’être impliqué de près ou de loin dans un quelconque projet criminel”, ont aussi affirmé dans un communiqué ses avocats face “au déchaînement de désinformation qui (les) conduit à faire ici une mise au point”.Dans ce document signé par Me Olivia Ronen, Benoît David, Martin Vettes, Delphine Paci et Harold Sax, il est affirmé qu'”à ce jour, Salah Abdeslam n’est pas poursuivi, encore moins condamné” dans ce dossier. “Aussi, et plus que jamais, la présomption d’innocence doit s’appliquer.””L’enquête préliminaire suit son cours. Il apparaît qu’aucune clé USB n’a été retrouvée, que Salah Abdeslam n’a plus de liens avec son ex-compagne depuis avril dernier”, ont ajouté les conseils.Les avocats s’étonnent de la “temporalité (qui) ne peut qu’interroger” entre l’ouverture de l’enquête préliminaire, “en janvier 2025”, et les gardes à vue mardi et vendredi dernier de leur client, “soit une semaine avant les commémorations des attentats du 13 novembre 2015”.Ils critiquent les “très nombreux médias, personnalités politiques et même professionnels du droit” qui présenteraient Salah Abdeslam “non seulement comme coupable d’avoir recelé une clé USB mais aussi d’avoir fomenté un attentat”.”Alors que s’ouvre une semaine de souvenir qui devrait appeler chacun à la dignité, nos pensées vont vers toutes les victimes des attentats du 13 novembre 2015″, concluent ces cinq avocats.sm-gd/cal/dch