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Jets de peinture verte sur deux synagogues et le Mémorial de la Shoah à Paris (police)

Le Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant, situés dans le centre de Paris, ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris de source policière.Au pied de la façade du restaurant, “Chez Marianne”, un pot de peinture entamé a été retrouvé. Outre le restaurant, des jets de peinture ont été constatés par la police sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’a été découvert à ce stade.Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15. La lecture des images de la caméra de vidéosurveillance du Mémorial a montré une personne vêtue de noir taguer vers 4H30 du matin.”Immense dégoût”, a écrit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans un message posté sur X, avec une photo du Mémorial de la Shoah.”Je condamne avec la plus grande force ces intimidations, l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre ville et dans notre République. J’ai demandé au service de la propreté d’intervenir en urgence. Nous porterons plainte”, a réagi la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, dans une déclaration transmise à la presse. Vive émotion également du maire de Paris Centre, Ariel Weil, qui a écrit sur X: “Après la peinture rouge, la peinture verte”, en faisant référence aux “mains rouges” peintes sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. “Cette fois, a-t-il ajouté, le geste est plus précis: mémorial de la Shoah, synagogues et restaurant +juif+. Après tout, ce n’est que du patrimoine. Et ça va sûrement sauver des vies”. “Les actes + militants +, on sait où ça commence, pas où ça finit”, a-t-il conclu.Dans un télégramme adressé aux préfets vendredi et consulté par l’AFP, Bruno Retailleau avait demandé un renforcement des mesures de sécurisation de la communauté juive à l’occasion de la fête de Chavouot du dimanche 1er juin au soir au mardi 3 juin au soir.Il avait expliqué ces mesures par la “persistance des tensions au plan international, en particulier au Proche-Orient”, qui “exige le maintien d’une extrême vigilance, notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux à caractère religieux”. Le ministre avait relevé en outre que “les actes antisémites représentant plus de 60% des actes antireligieux, la communauté juive était particulièrement exposée”.

Des jeunes pur-sang cherchent un titre de champion d’Europe sur 2.100 mètres

Des jeunes pur-sang, des galopeurs, français, irlandais, anglais, âgés de seulement trois ans mais dotés déjà de vitesse et d’endurance s’affronteront dimanche à Chantilly (Oise) dans le Prix du Jockey-Club pour un titre de champion d’Europe sur 2.100 mètres.Cette course légendaire révèle la nouvelle génération de champions et sert de tremplin au Prix de l’Arc de Triomphe. Elle est dotée de 1,5 million d’euros, dont 857.100 euros versés au vainqueur grâce au partenariat avec le Qatar.Ils seront dix-huit, dont une majorité de Français qui tenteront de garder le prestigieux Trophée en succédant à Look de Vega.Dans le clan français, Jean-Claude Rouget, est l’entraîneur en activité le plus titré. Il l’a gagné à six reprises. La première fois en 2009 avec son champion Le Havre – qui sera représenté cette année par son fils Leffard appartenant à Gérard Augustin-Normand et Antonio Caro. “Leffard a découvert l’hippodrome de Chantilly à l’occasion du Prix de Suresnes, le 2 mai dernier où il est arrivé 2e. Ce jour-là, nous voulions simplement savoir s’il avait l’aptitude à la piste et s’il était capable d’aller avec ces chevaux-là, et il a répondu deux fois oui”, a déclaré à la presse Jean-Claude Rouget.”C’est un fils de Le Havre, qui a également gagné le Jockey Club en 2009 pour Gérard Augustin-Normand… or Leffard ressemble à son père comme deux gouttes d’eau ! Tout se passe bien pour le moment. J’espère que cela continuera dimanche !”, a-t-il ajouté. Jean-Claude Rouget aura un autre représentant Tipinso.L’écurie Wertheimer et Frère, une des principales écuries en terme de gains, misera sur le pur-sang Nitoi, vainqueur du Prix de Suresnes, et Sinileo à l’entraînement chez André Fabre pour faire briller pour la 4e fois la casaque bleue et blanche de la famille.Les poulains Ridari et Azimpour, issus de l’élevage de l’Aga Khan défendront la casaque verte et rouge de l’imam des ismaéliens nizârites. Les “Aga” ont remportés huit fois cette course.”Ridari reste sur une 5e place dans la Poule d’Essai des Poulains, une course difficile. Il a beaucoup de sang et a bien récupéré”, a expliqué Mikel Delzangles, son préparateur physique.- “Il faut un cheval précoce” -“A 2 ans, il était tendu, il a progressé physiquement. Il doit tenir la distance de 2.100 mètres” rappelant que “pour courir cette course, il faut un cheval précoce car elle peut laisser des traces”, a-t-il souligné. Actuellement tête de liste des entraîneurs en France, Francis-Henri Graffard aura trois partants Azimpour, Curragh Camp et Parachutiste. “Azimpour est irrégulier. Il a du caractère le matin, est assez lymphatique et joueur”, selon son entraîneur Francis-Henri Graffard.*Curragh Camp “apprécie le bon terrain”, relève-t-il. “Il est en train de prendre beaucoup de force, de maturité, et il a beaucoup de marge”, a-t-il dit. Quant à Parachutiste, il “n’arrête pas de progresser”.Parmi les étrangers, l’Irlandais Aidan O’Brien, le maitre de Ballydole tentera de décrocher le Graal avec Camille Pissaro, 3e de la Poule d’Essai des Poulains ou Trinity College.”Camille Pissaro a un bon mental. Quand Christophe Soumillon l’avait monté l’an dernier dans le Prix Lagardère, il avait dit “le Derby Français c’est sa course”. Trinity College vient de sa classer second dans une course préparatoire au Derby d’Espom.”La piste de Chantilly, plus plate et moins ondulante qu’Espom doit mieux lui convenir”, estime-t-il. “Il vaut mieux que ce qu’il a montré”.L’anglais Detain, préparé par Thady Gosden et son père, John Gosden, a bien fini dans la Poule d’Essai des Poulains (6e). Son autre élève Bowmark vient de gagner à York. “Detain est en forme. Il sera mieux sur 2.100 mètres que sur 1.600 mètres”, a commenté Thady Gosden qui confiera Detain au jockey belge Christophe Soumillon.”Bowmark monte de catégorie mais est talentueux”. Et selon William Buick, son jockey, “la distance ne sera pas un problème”. 

Record inégalé de détenus dans les prisons françaises au 1er mai

Avec 83.681 personnes incarcérées au 1er mai, jamais les prisons françaises, qui souffrent d’une surpopulation carcérale endémique, n’ont compté autant de détenus, selon les nouvelles données obtenues samedi auprès du ministère de la Justice.Les prisons françaises comptaient seulement 62.570 places opérationnelles au 1er mai, soit une densité carcérale globale de 133,7% contre 125,3% le 1er mai 2024. Ce sont 6.000 détenus de plus en un an, et près de 25.000 de plus en cinq ans, depuis la fin du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19, qui avait donné lieu à des libérations anticipées. La densité carcérale dépassait le 1er mai les 200% dans 23 établissements ou quartiers pénitentiaires, selon les données du ministère.La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 5.234 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.La densité carcérale atteint 163,2% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.Selon les données du ministère, 54.960 détenus étaient incarcérés au 1er mai dans une structure avec une densité supérieure à 120% et 45.513 dans une structure avec une densité supérieure à 150%.Le seuil des 80.000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80.130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80.669 détenus contre 80.792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année.La surpopulation carcérale est “mauvaise pour absolument tout le monde, pour les détenus eux-mêmes, évidemment” obligés de vivre “dans des conditions indignes, et pour les agents pénitentiaires qui subissent une insécurité et une violence”, expliquait récemment le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui propose comme ses prédécesseurs de construire de nouvelles prisons pour lutter contre ce fléau.Parmi les personnes incarcérées au 1er mai, 21.957 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.Au total, 102.116 personnes étaient placées sous écrou au 1er mai, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi elles, on compte 18.435 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.- “Pas de tabou” -La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en terme de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin 2024 par le Conseil de l’Europe.Dans son rapport d’activité annuel publié il y a une dizaine de jours, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Dominique Simonnot a de nouveau plaidé pour “la mise en place d’une régulation carcérale contraignante fondée sur la loi”.Cette proposition est soutenue par de nombreux acteurs du secteur. Ainsi, dans un rapport rendu en mars, une mission, mise en place par le précédent ministre de la Justice Didier Migaud et composée de magistrats, d’un directeur de prison et d’une avocate, préconisait aussi “un dispositif pérenne de maîtrise des effectifs au sein des établissements pénitentiaires”.Mais Gérald Darmanin se dit “totalement défavorable” à une telle mesure. Dans une lettre envoyée à la mi-mai aux magistrats, il préfère mettre en avant la construction de prisons modulaires, l’expulsion de détenus étrangers ou encore la différenciation des prisonniers en fonction de leur niveau de dangerosité pour remédier au problème de la surpopulation carcérale.Les autorités françaises réfléchissent également à la possibilité de louer des places de prison dans d’autres établissements pénitentiaires en Europe, notamment en Europe de l’Est. “Il n’y a pas de tabou là-dessus”, a affirmé le chef de l’Etat Emmanuel Macron, interrogé sur le sujet le 13 mai sur TF1.Conséquence de cette situation intenable mais qui perdure, la promiscuité induite par la surpopulation carcérale “accroît les risques de conflit” et de fait, le “nombre des incidents augmente”, soulignait le rapport de la CGLPL.

Prisons: plus de 83.000 détenus au 1er mai, un record inégalé

Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 83.681 au 1er mai, un chiffre qui n’a jamais atteint un tel niveau et qui illustre dramatiquement le problème de la surpopulation carcérale, selon des données obtenues samedi auprès du ministère de la Justice.Les prisons françaises comptaient seulement 62.570 places opérationnelles au 1er mai, soit une densité carcérale globale de 133,7% contre 125,3% le 1er mai 2024.En un an, les prisons françaises comptent 6.000 détenus de plus.La densité carcérale dépassait les 200% dans 23 établissements ou quartiers pénitentiaires, selon les données du ministère.La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 5.234 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.Interrogé régulièrement sur ce sujet, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a convenu que cette situation était “inacceptable”.La densité carcérale atteint 163,2% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.Selon les données du ministère, 54.960 détenus étaient incarcérés au 1er mai dans une structure avec une densité supérieure à 120% et 45.513 dans une structure avec une densité supérieure à 150%.Le seuil des 80.000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80.130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80.669 détenus contre 80.792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année.La surpopulation carcérale est “mauvaise pour absolument tout le monde, pour les détenus eux-mêmes, évidemment” obligés de vivre “dans des conditions indignes, et pour les agents pénitentiaires qui subissent une insécurité et une violence”, expliquait récemment M. Darmanin, qui propose comme ses prédécesseurs de construire de nouvelles prisons pour lutter contre ce fléau.Parmi les personnes incarcérées au 1er mai, 21.957 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.Au total, 102.116 personnes étaient placées sous écrou au 1er mai, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi elles, on compte 18.435 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en terme de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin 2024 par le Conseil de l’Europe.

Ligue des champions: pour le PSG, c’est le moment de rêver plus grand

L’extase ou la chute: le PSG veut vivre une soirée magique et décrocher sa première étoile en Ligue des champions samedi en finale contre l’Inter Milan à Munich (21h00), 32 ans après le seul triomphe d’un club français.En 1993, l’OM avait remporté la C1, déjà contre une équipe milanaise, l’AC Milan, et le football français connaît depuis une longue attente pour un successeur. Après de nombreuses déconvenues depuis le rachat du club par Qatar Sports Investments en 2011, le PSG a l’occasion d’enfin saisir son Graal.La capitale et la région parisienne sont en ébullition avec la retransmission du match au Parc des Princes, dans plusieurs fan zones, dans de très nombreux bars, le tout surveillé par 5.400 policiers et gendarmes.Le collectif Ultras Paris (CUP) a d’ailleurs appelé les supporters à célébrer “sans débordements”: “que l’issue soit une explosion de joie ou une leçon à tirer, restez fiers et exemplaires”.Paris espère fêter ses héros dimanche lors d’une parade sur les Champs-Elysées en cas de victoire. La Tour Eiffel s’illuminera à chaque but parisien et le Parc des Princes sera rempli de supporters devant d’immenses écrans.D’ailleurs, l’attaquant Ousmane Dembélé a confié vendredi ressentir “toute l’excitation du peuple parisien”. Parmi les supporters, 18.000 chanceux arpenteront les rues de Munich avant de se rendre au stade.- “Ecrire l’histoire” -“Ma plus grande motivation c’est de marquer l’histoire de ce club, donner une joie à une ville, un pays. Être les premiers a un côté exceptionnel”, a appuyé vendredi Luis Enrique, qui peut remporter la Ligue des champions dix ans après l’avoir fait avec le Barça.L’entraîneur a relaté avoir tenté “de transmettre aux joueurs la belle opportunité qu’est de jouer une finale de Ligue des champions, et la possibilité d’écrire l’histoire”. “On essaie de gérer pour ne pas que cela nous dépasse. Je pense qu’on est prêts”, a assuré l’Espagnol.Le coach s’est attaché depuis son arrivée en 2023 à faire grandir et aguerrir un groupe jeune, privé de surcroît de sa star Kylian Mbappé, partie l’été dernier au Real Madrid. Ce nouveau projet sans strass ni paillettes a dépassé toutes les attentes, notamment du président du club Nasser Al-Khelaïfi qui n’osait plus clamer les ambitions de victoire finale après 14 ans de désillusions et de frustrations. Mais après une saison en montagnes russes, le PSG a franchi une à une les étapes pour se hisser jusqu’en finale, la deuxième de son histoire après celle de 2020, perdue 1-0 contre le Bayern Munich sans supporters, en temps de pandémie. Au fur et à mesure de la saison mais surtout depuis le match face à Manchester City en janvier, les Parisiens ont haussé leur niveau face à des adversaires compliqués (Liverpool, Aston Villa, Arsenal). “Le parcours a été très difficile dès le début. Le fait que cela ait été dur est un avantage pour nous. Au fil de la Ligue des champions, on a joué des finales anticipées tout le temps”, a souligné le coach, qui s’est appuyé sur un panel de joueurs expérimentés (Ousmane Dembélé, Marquinhos, Fabian Ruiz, Achraf Hakimi) encadrant des jeunes talents qui ont très vite grandi (Désiré Doué, Bradley Barcola, Joao Neves, Willian Pacho, Nuno Mendes). – “L’Inter mérite sa place” -Pour terminer en apothéose cette saison débutée par des doutes, avant le grand réveil de l’hiver, Paris va se frotter à un redoutable Inter Milan, fort de joueurs d’expériences qui ont pour la majorité vécu la défaite en finale contre City en 2023.Paris va devoir gérer le système à deux attaquants adverses, avec Lautaro Martinez et Marcus Thuram. Pas de panique, selon le capitaine du PSG Marquinhos: “On travaille beaucoup les changements de schéma de l’adversaire, à l’entraînement on se met en difficulté sur comment on doit s’adapter, si l’équipe en face vient à un, deux ou trois” attaquants.En face, l’Inter aussi “mérite sa place”. “On a fait un gros parcours”, notamment en éliminant le Barça à l’issue d’une demi-finale exceptionnelle (3-3, 4-3 a.p.), a dit l’entraîneur Simone Inzaghi, qui pourra compter sur le champion du monde français Benjamin Pavard en défense centrale.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.

Dècès du professeur Etienne-Emile Baulieu, inventeur de la pilule abortive, à 98 ans

Le professeur Étienne-Émile Baulieu, inventeur de la pilule abortive, qui a toujours eu à cœur de défendre les progrès permis par la science, est décédé vendredi à l’âge de 98 ans, a annoncé sa femme à l’AFP.A la fois médecin et chercheur, il était mondialement connu pour la portée scientifique, médicale et sociétale de ses travaux sur le rôle des hormones stéroïdes. “Ses recherches étaient guidées par son attachement aux progrès permis par la science, son engagement en faveur de la liberté des femmes, sa volonté de permettre à tous de vivre mieux plus longtemps”, a rappelé sa femme Simone Harari Baulieu dans un communiqué.”Peu de Français ont à ce point changé le monde. Résistant, génie de la recherche, défenseur de la contraception, inventeur d’une pilule abortive, Étienne-Emile Baulieu fut un esprit de progrès qui permit aux femmes de conquérir leur liberté”, a réagi le président Emmanuel Macron sur X. “Nous perdons un éclaireur de courage”.”Étienne-Emile Baulieu a toute sa vie été guidé par une exigence : celle de la dignité humaine”, a aussi déclaré la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé sur le même réseau.Saluant “un homme engagé”, la ministre de la Culture Rachida Dati a, elle, souligné que “les femmes lui doivent beaucoup”.Pour le collectif Avortement en Europe, il était “un véritable militant pour les droits des femmes” qui a permis à de nombreuses femmes de pouvoir “aujourd’hui choisir d’avorter dans le monde”.Né le 12 décembre 1926 à Strasbourg, Etienne Blum prend le nom d’Émile Baulieu lors de son engagement dans la Résistance, à seulement 15 ans.Docteur en médecine (1955) et docteur ès sciences (1963), endocrinologue, il fonde en 1963 l’unité de recherche 33 à l’INSERM, pour le travail sur les hormones, qu’il dirige jusqu’en 1997 et au sein duquel il travaillera jusqu’au bout.Il est notamment connu pour la mise au point, en 1982, de la RU 486. Cette pilule abortive révolutionne la vie de millions de femmes à travers le monde en leur offrant la possibilité d’une interruption volontaire de grossesse médicamenteuse. Il fait alors face aux virulentes critiques et même aux menaces des adversaires du droit des femmes à maîtriser leur procréation.Il y a deux ans, il s’était désolé auprès de l’AFP, qui l’avait rencontré dans son laboratoire, de l’interdiction de cette pilule dans un Etat américain, parlant d’un “recul pour la liberté des femmes”. Un “retour en arrière” trahissant, selon lui, “fanatisme et ignorance”.- “Envie d’être utile”-Ses recherches sur la DHEA, hormone dont il avait découvert la sécrétion et son activité contre le vieillissement, l’ont aussi conduit à travailler sur les neurostéroïdes (stéroïdes du système nerveux). Il a par ailleurs élaboré un traitement de lutte contre la dépression, pour lequel un essai clinique est en cours dans plusieurs CHU.Dans son bureau de l’Inserm au CHU du Kremlin-Bicêtre, qu’il continuait d’occuper trois fois par semaine, et où s’entassaient photos, diplômes, classeurs renfermant “le travail de toute une vie”, ou encore des sculptures offertes par son amie Niki de Saint-Phalle, il a exprimé, jusqu’au bout, l’envie d'”être utile”.En 2008, il fonde l’Institut Baulieu pour comprendre, prévenir et soigner les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Ses recherches ciblaient la protéine Tau avec une autre protéine, FKBP52, qu’il avait découverte et qui est naturellement présente dans l’organisme.”Il n’y a pas de raison qu’on ne trouve pas de traitements”, avait indiqué à l’AFP ce grand optimiste. “Ca fait du bien de trouver quand on fait ce métier”, avait-il déclaré, énumérant ses chevaux de bataille: “les femmes, la santé cérébrale, la longévité”.Grand-croix de la Légion d’honneur et grand-croix de l’Ordre national du Mérite, il a reçu de nombreux prix en France. Aux Etats-Unis, il a été distingué par le Prix Lasker, la plus haute distinction scientifique américaine.Remarié avec Simone Harari Baulieu, il était veuf de Yolande Compagnon. Il laisse 3 enfants, 8 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants.

Eboulement en Suisse: du mieux mais la prudence reste de mise

Le lac artificiel qui s’est formé contre un barrage de millions de tonnes de gravats de roche et de glace qui ont dévalé la montagne et détruit un petit village, commence à s’écouler et fait baisser le risque d’une inondation en aval de la vallée du Lötschental, l’une des plus belles du sud de la Suisse.”L’évolution est positive mais nous restons prudents”, a résumé Stéphane Ganzer, le chef du département de la sécurité du canton du Valais, lors d’un point de presse, en présence de la présidente de la Confédération helvétique, Karin Keller-Sutter. “Le risque demeure, même s’il diminue”, a ajouté le responsable, insistant sur le fait que “aucune évacuation n’est prévue” dans les villages en aval.Jeudi matin, les autorités envisageaient encore une catastrophe, à savoir une rupture brutale du barrage naturel de gravats. Les eaux du lac artificiel, qui continuent de grossir, auraient alors inondé la vallée.Mais au fur et à mesure des vols de reconnaissance et des observations, les autorités ont constaté que l’eau du lac artificiel, qui a recouvert ce qui restait debout des maisons du village de Blatten, commençait à se trouver un chemin par-dessus le bouchon de gravats qui bloque la rivière Lonza sur plus de deux kilomètres.Cet écoulement “nous rend optimiste et nous fait penser que l’eau trouve un bon chemin jusque dans la partie encore dégagée de la Lonza”, a expliqué Christian Studer, du Service cantonal des dangers naturels. Pour autant, les travaux de pompage de l’eau du lac ou de déblaiement n’ont toujours pas pu commencer, le terrain restant beaucoup trop instable en particulier sur les flancs de la montagne. La vallée du Lötschental s’étend sur un peu moins de 30 kilomètres et compte quelque 1.500 habitants. C’est un endroit réputé pour la beauté de ses paysages dominés par les cimes enneigées, ses petits villages traditionnels et ses chemins de randonnées spectaculaires. Mais son visage est changé pour toujours.- Un seul disparu -Les autorités restent en alerte et les communes situées en aval de l’éboulement, y compris dans la vallée du Rhône, se préparent à une éventuelle évacuation. Des digues ont aussi été installées.Pour l’heure, cet événement exceptionnel n’a fait qu’un disparu, un homme de 64 ans de la région. Les recherches interrompues en raison des risques que cela aurait fait courir aux sauveteurs devraient pouvoir reprendre incessament, ont indiqué les autorités.Les 300 habitants de Blatten ont été évacués dès le 19 mai.”Cela montre l’importance des alertes et des interventions précoces”, s’est félicitée Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors d’un point presse à Genève.”Le paysage ne sera plus jamais le même. Le village ne sera plus jamais le même, mais c’est un exemple de la façon dont nous pouvons utiliser les prévisions et les alertes pour sauver des vies”, a-t-elle souligné, tout en rappelant que de nombreux pays moins riches que la Suisse n’avaient pas les moyens de le faire.L’OMM a lancé un vaste programme pour s’assurer que partout dans le monde, la population pourra bénéficier de moyens d’alerte précoce pour échapper aux catastrophes météos.- Pourquoi ? -La quantité de roche et de gravats qui a dévalé la montagne mercredi vers 15H30 (13H30 GMT) est tellement importante que les sismographes du pays l’ont enregistré. A la place du glacier du Birch, entraîné par la chute des roches qui le surplombaient, on voit un trou béant sur le flanc de la montagne.Les experts interrogés par l’AFP pensent que le dégel du pergélisol dans les fissures de la roche a probablement joué un rôle dans la déstabilisation de la montagne du petit Nesthorn qui dominait le glacier.Au cours des deux semaines précédant l’effondrement final, une série d’éboulements ont déversé trois millions de mètres cubes de roche sur la surface du glacier, qui se trouve sur une pente raide et qu’il a dévalé mercredi avec l’éboulement principal.Matthias Huss, directeur de l’Observatoire suisse des glaciers (GLAMOS), espère que cela attire l’attention sur le sort des glaciers et de l’impact du changement climatique, même s’il faudra de longues études pour déterminer s’il y a un lien direct avec cet événement exceptionnel. “Il faut souvent qu’une catastrophe majeure se produise avant que les gens réalisent qu’il se passe quelque chose”, explique t-il à l’AFP.”C’est très tangible. La destruction d’un village entier est facilement compréhensible pour tous. Des gens y vivent depuis des centaines d’années et tout a été effacé en quelques secondes”.

En Asie, Macron appelle à de “nouvelles coalitions” face aux superpuissances

Emmanuel Macron a appelé vendredi à “bâtir de nouvelles alliances” basées sur le droit et à refuser le “deux poids deux mesures”, face au règne de la force et des superpuissances, lors du principal forum asiatique de défense et de sécurité à Singapour.”Nous sommes confrontés au défi de pays révisionnistes qui veulent imposer, au nom de sphères d’influence, des sphères de coercition”, a déclaré le président français au Shangri-La Dialogue.Un discours très offensif à l’égard de la Chine, clairement pointée du doigt pour ses revendications territoriales et sur Taïwan, comme pour son rôle dans la sécurité régionale, alors que, pour la première fois depuis 2019, elle n’envoie pas de responsable de haut niveau à ce forum.Mais aussi, plus implicitement, à l’égard des Etats-Unis, alors que le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, l’écoutait dans le salon de l’hôtel singapourien qui accueille la réunion avant de s’y exprimer samedi matin.Dans ce contexte, “bâtissons une nouvelle alliance positive entre l’Europe et l’Asie, fondée sur nos normes communes, sur nos principes communs”, de “nouvelles coalitions” pour le “libre-échange” et un “ordre fondé sur le droit”, de façon à ne pas être “les victimes collatérales” des “décisions prises par les superpuissances”, a lancé le chef d’Etat français.- “Devoir moral” -Premier dirigeant européen invité à tenir le discours d’ouverture du Shangri-La Dialogue, dont la 22e édition se tient jusqu’à dimanche, Emmanuel Macron a tenté d’asseoir la crédibilité de son appel en assurant, d’emblée, que la France et l’Europe ne pratiquent pas le “deux poids deux mesures”. Une manière de balayer le reproche qui est souvent fait aux Occidentaux, accusés de s’engager massivement en faveur de l’Ukraine face à la Russie et moins dans d’autres conflits, à commencer par celui de Gaza.”Si nous considérons que la Russie peut être autorisée à s’emparer d’une partie du territoire de l’Ukraine sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial, que dira-t-on au sujet de ce qui pourrait se passer à Taïwan”, a-t-il lancé dans un avertissement particulièrement ferme à Pékin, qui semble traduire la crainte de voire la Chine affirmer de manière plus offensive sa volonté d’annexer l’île qu’elle considère comme partie de son territoire.A ce sujet, il a aussi rappelé les autorités chinoises à ce qu’il considère être leur rôle dans la sécurité internationale.”Si la Chine ne veut pas que l’Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen”, où elle a déployé des soldats contre l’Ukraine aux côtés de la Russie, a-t-il affirmé.Plus tôt vendredi à Singapour, Emmanuel Macron avait estimé que la décision ou non de sanctionner la Russie si elle refuse un cessez-le-feu en Ukraine était un “test de crédibilité” pour les Etats-Unis de Donald Trump.Mais le président français a également estimé vendredi soir que si les Occidentaux “abandonnent Gaza” et “laissent faire Israël”, ils risquent de “perdre toute crédibilité à l’égard du reste du monde”. “C’est pourquoi nous rejetons le deux poids deux mesures”, a-t-il martelé au Shangri-La Dialogue, point d’orgue d’une tournée en Asie du Sud-Est qui l’a conduit au Vietnam et en Indonésie pour proposer une troisième voie entre Washington et Pékin.Le matin, il avait estimé que les Européens devaient “durcir” leur position contre Israël, et “appliquer des sanctions”, faute de “réponse” humanitaire.Il a également jugé que la reconnaissance d’un Etat palestinien n’était “pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique”, tout en énumérant plusieurs conditions pour franchir le pas, avant une conférence à l’ONU sur le sujet à laquelle il participera le 18 juin.En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères l’a accusé vendredi d’être en “croisade contre l’Etat juif”, après qu’il a demandé à la communauté internationale à durcir sa position à l’égard d’Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s’améliorait pas.

Ecologie: la France dit avoir trouvé des “points de convergence” avec la Chine

Des “points de convergence” ont été trouvés entre la France et la Chine en matière d’environnement, a affirmé vendredi la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à l’issue d’une visite dans le pays asiatique.Sa venue à Pékin intervient notamment avant la conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) organisée prochainement à Nice dans le sud de la France (9-13 juin) et la conférence sur les changements climatiques (COP30) au Brésil (10-21 novembre).Après le vide laissé par les Etats-Unis, qui ont annoncé leur retrait de l’accord de Paris sur le climat, la France milite pour un front commun entre l’Union européenne (UE) et la Chine sur ces questions.”Des points de convergence se sont fait clairement sentir”, a indiqué à l’AFP Mme Pannier-Runacher après plusieurs entretiens, notamment avec le ministre chinois de l’Ecologie et de l’Environnement, Huang Runqiu, ainsi que celui des Ressources naturelles, Guan Zhi’ou.Parmi ces consensus, elle a notamment évoqué “l’attachement à l’accord de Paris” et au “multilatéralisme”.”J’appelle de mes voeux une déclaration commune, comme celles qu’ont pu prendre, avant certaines COP par exemple, les Etats-Unis et la Chine, ou l’Union européenne et la Chine avant la COP 21 (à Paris en 2015, ndlr) et qui ont permis de donner une dynamique favorable à la négociation”, a-t-elle déclaré.”Au moment où la science est remise en doute par certains, où on conteste l’impact du dérèglement climatique sur nos vies (…) il est important que l’Union européenne et la Chine prennent leurs responsabilités”, a-t-elle plaidé.De son côté, le ministre chinois de l’Environnement a affirmé à Mme Pannier-Runacher que son pays “maintiendrait les objectifs fixés par l’accord de Paris et travaillerait avec toutes les parties pour promouvoir des résultats positifs” à la COP30, selon un communiqué diffusé par son ministère. – “Rapidité” chinoise -Principal émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine est toutefois en pointe sur le déploiement des énergies renouvelables, les véhicules électriques et la décarbonation de son économie.Elle se fixe pour objectif d’arriver d’ici 2030 à un pic de ses émissions. Signe encourageant: celles-ci ont baissé au premier trimestre 2025, selon une étude indépendante publiée en mai.”Sa dynamique témoigne d’une rapidité et d’une capacité à tenir ses objectifs”, a salué Agnès Pannier-Runacher, qui a appelé à “apprendre” de cette “rapidité”, sur le déploiement des renouvelables ou de filières industrielles vertes.”On peut aussi apprendre de ses technologies. La Chine est aujourd’hui le premier pays en termes de dépôt de brevets et donc nous avons un intérêt à aussi travailler sur les technologies et à inciter la Chine à investir en France et en Europe pour y créer des emplois”, a-t-elle plaidé.