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Un film choral inédit donne la parole aux Soulèvements de la Terre

De Sainte-Soline à l’autoroute A69, les mobilisations des Soulèvements de la Terre secouent régulièrement l’actualité: loin de ces épisodes paroxystiques, un documentaire présenté dans un festival toulousain, donne pour la première fois longuement la parole à ces militants écologistes.”Soulèvements”, film d’1h45 du réalisateur Thomas Lacoste, retraçant seize parcours pour autant d’entretiens au long cours, était programmé au Festival international du film d’Environnement, dimanche à Toulouse.”Cela serait une faute de ne pas programmer un film comme +Soulèvements+”, a expliqué à l’AFP Antonin Haddad, le directeur du festival qui fête ses quinze ans d’existence, y voyant “un des films de l’année”, susceptible de “créer des espaces d’échanges et de débats”.S’il se défend d’avoir réalisé un film militant, le réalisateur, extérieur au mouvement, assume, un “film assurément politique”, dont l’idée prend sa source en 2023, année marquée en mars par les violents affrontements entre militants et forces de l’ordre autour des mégabassines, par la tentative avortée de dissolution du mouvement et l’émergence du qualificatif d'”écoterroristes”.”Là, je me dis qu’il ne faut pas laisser faire et qu’à minima, il faut s’interroger: comment un État peut-il criminaliser sa jeunesse pour les efforts qu’elle déploie afin d’inverser le funeste cours des choses ?”, a expliqué à l’AFP M. Lacoste.- “Attachement sensible” -En réponse à cette “criminalisation”, les Soulèvements sont attachés à un certain anonymat, ce qui a poussé le cinéaste à trouver les ingrédients pour “établir un rapport de confiance suffisant”, comme il avait pu le faire dans un autre projet portant sur l’histoire du conflit au Pays basque.”Très vite, on s’est mis d’accord sur l’objet, c’est-à-dire de faire un film à la fois réflexif et sensible”, raconte-t-il, évoquant d’autres points “plus élémentaires” mais “hyper importants”: “anonymiser les lieux, les personnes qui parlent” et “ne pas entrer dans l’organigramme du mouvement”.”On a décidé de faire confiance”, a expliqué à l’AFP Martin Fraysse, membre des Soulèvements de la Terre et l’un des organisateurs du dernier rassemblement anti-A69 dans le Tarn, début juillet.”Au-delà de la possible mise en danger de se montrer […], il y a quelque chose d’important dans raconter l’attachement sensible à la terre et au vivant”, a précisé l’un des seize visages du film, lors d’une des projections du film.”Le film prend soin de donner suffisamment de repères aux regardants pour savoir où on est et de quoi on parle”, souligne encore le réalisateur qui a voulu dresser une “espèce de géographie à la fois humaine et des luttes”, dont certaines sont moins visibles que d’autres. – “Filmer la pensée” -A l’image de celle contre les retenues collinaires de La Clusaz, destinées à alimenter les canons à neige de cette station alpine, qui donne lieu à une séquence d’entretien émouvante entre une jeune militante de la “CluZAD” et le père de sa meilleure amie engagée dans la même lutte, ému et fier du combat des jeunes femmes.A cela, s’ajoute un “pari cinématographique”: “filmer la pensée, donc la parole, ce n’est pas forcément le plus aisé”, confie le réalisateur. Mais la longueur des interviews permettent, selon lui, de sortir “le protagoniste de tout récitatif militant, de tout didactisme”.Les prises de parole sont entrecoupées de plans d’animaux, de paysages et parfois même de chants. Des respirations qu’il a décidé de filmer avec “la même attention”, que ce soit “une vache, un cheval ou une paysanne”.”J’espère que l’intégrité et la dignité des visages saura vous toucher comme elles nous ont bouleversés à leur rencontre”, s’est ému Thomas Lacoste, devant quelque 300 spectateurs, en majorité des jeunes.Parmi eux, plusieurs avaient participé au mouvement contre le projet d’autoroute entre Toulouse et Castres.”Le film tient en son cœur le +pourquoi+ de ce mouvement”, il “humanise celles et ceux qu’on a appelé +les écoterroristes+”, estime Virginie, une éducatrice spécialisée. Pour Océane, étudiante en Sciences sociales, “ça donne envie de soutenir de différentes manières”.Si la salle pleine et les discussions suscitées par le film “donnent de l’espoir”, souligne le directeur du festival, Antonin Haddad, elles “nous attristent aussi. Si cela marche aussi bien, c’est qu’il y a un énorme trou à combler dans l’éducation citoyenne à l’écologie”.”Soulèvements” doit sortir en salles le 11 février.

RAID: “Quand vous voyez arriver trente mecs de 120 kilos, surarmés, il vaut mieux se rendre”

Branle-bas de combat dans les Hauts-de-Seine. Le RAID est appelé pour une intervention périlleuse en ce mercredi d’octobre: une prise d’otage, dans un bâtiment fermé et difficile d’atteinte, risque de mal tourner. L’objectif ? “Récupérer un survivaliste qui a pris sa femme en otage”, détaille le chef d’équipe Jonathan (*). “Mais attention! C’est un militaire, spécialiste des explosifs et armé jusqu’aux dents”, prévient-il.La crise, inspirée d’une histoire réelle, est un exercice destiné à mettre à mal cette unité d’élite de la police. A pousser ses membres dans leurs derniers retranchements pour “servir sans faillir” – la devise du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), qui fête cette semaine sa création il y a 40 ans, le 23 octobre 1985.”Allez, changez vous! On se prépare”, lance Jonathan tandis que ses hommes s’équipent. En intervention, un opérateur du RAID, polyvalent et hautement entraîné, peut porter plus de 30 kilos d’équipement entre armes, gilets pare-balles, casques et masques, adaptés selon le niveau de menace attendu. “On n’y va pas la fleur au fusil, on prend son temps”, intime-t-il.Pendant ce temps, les tireurs haute précision sont déjà partis prendre position en hauteur. Ils jouent un rôle crucial, de protection mais aussi de prise d’informations.Même chose pour l’opérateur du GOST (pour Groupe opérationnel de soutien technique): avec ses drones, cet “ingénieur” du RAID surveille le périmètre autour de l’objectif, le preneur d’otage.Sous le soleil automnal, une équipe est en train de couper les arbres sur le chemin pour ouvrir la voie, une autre installe des échelles.Mais la négociation ayant tourné court, la colonne va intervenir. Encagoulés, casqués et armés comme pour partir à la guerre, les hommes du RAID avancent. Doucement mais sûrement derrière leur lourd bouclier fixe. “On reste comme des fraises, là: il faut bouger”, peste un opérateur, visiblement lassé des atermoiements.- Obligation de résultat -Une dernière tentative de négociation avortée – “Cassez-vous!” – et les “effracs”, chargés de permettre une entrée rapide et efficace du groupe d’intervention, entrent en scène. “Avant chaque opération, il y a un gros travail préparatoire”, explique Guillaume Cardy, le patron du RAID. “Quand vous rentrez dans un appartement, les couloirs peuvent être droits, en L, en T… avec une mezzanine, un sous-sol… Il faut regarder la topographie, il faut regarder le plan de l’appartement – si on a les plans. Il faut analyser la porte, comment elle est configurée pour que l’opérateur chargé de l’effraction puisse préparer sa charge explosive. C’est au grammage près”, ajoute-t-il. “Le RAID a une obligation de résultat”.Des résultats glanés par cette unité d’élite de la police à force de sueur, d’adrénaline, de sang-froid et de professionnalisme.”Quand quelqu’un regarde par la fenêtre, il voit arriver le RAID, avec une colonne de trente mecs, qui font 120 kilos, qui sont surarmés, il se dit ‘ouh là peut-être qu’il vaut mieux se rendre'”, sourit Guillaume Cardy.Dans la simulation des Hauts-de-Seine, le forcené, joué cette fois par un opérateur du RAID spécialiste de l’explosif, ne s’est pas rendu. Vêtu d’une combinaison de démineur, il portait des grenades et avait piégé les portes d’entrée.Il a fini par être maîtrisé après un assaut supersonique et le jet de quelques grenades de diversion. “Tu nous as vraiment fait chier, dis donc”, le houspillent ses camarades. Mais la prochaine fois, ils seront prêts à toutes les éventualités.(*): pour des raisons de sécurité, les noms de famille ne sont pas mentionnés

Aux assises, les experts racontent “l’angoisse” de Lola et son supplice de “deux à trois minutes”

“Il y a souffrance physique, psychique, morale”, a expliqué lundi devant la cour d’assises de Paris une médecin légiste qui a expertisé le corps de Lola, 12 ans, violée, torturée et tuée en octobre 2022, face à une accusée, Dahbia Benkired, toujours impassible.Une heure après un exposé aussi technique qu’exhaustif, le président de la cour interroge l’experte: “Lola Daviet a-t-elle souffert ?””Avant la perte de connaissance, l’asphyxie est en soi est très, très anxiogène”, a répondu la légiste, évoquant une “agonie qui a pu durer entre deux et trois minutes”.Les médecins avaient mis en évidence que c’est l’obstruction du nez et de la bouche par du scotch qui enroulait toute la tête de la jeune adolescente qui avait provoqué son décès.Mais des coups ont également été donnés: “il y a eu probablement un ou plusieurs impacts au niveau de la tête, avec des douleurs physiques”, a rappelé la médecin, sans compter ses “multiples plaies”, notamment dans le dos, selon elles possiblement réalisées à l’aide d’une paire de ciseaux.Au deuxième jour d’audience, l’accusée, aujourd’hui 27 ans, présente le même visage hébété, le regard fixé vers le président ou les écrans qui diffusent clichés ou schémas, mais dégageant toujours l’impression d’être en retrait de son procès, au terme duquel elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.Au-delà du mobile, c’est la manière dont Dahbia Benkired a convaincu Lola – la fille des gardiens de cette résidence du XIXe arrondissement de Paris – de monter dans son appartement – ou plutôt celui de sa sœur, chez qui elle vivait par intermittence – qui interroge.Et lorsque la légiste rappelle qu’elle n’a pas constaté de “plaie de défense”, laissant supposer que la fillette n’a “pas réagi”, la mère de Lola s’effondre en sanglots dans la salle.Dans leurs rapports, les médecins légistes ont également relevé des “lésions anatomiques profondes” vaginales et ano-rectales: davantage que simplement “compatibles”, elles sont “avec certitude” la conséquence selon eux d’un traumatisme direct avec pénétration, survenu avant la mort.”Ça, c’est faux, je l’ai jamais touchée”, proteste quelques minutes plus tard l’accusée, qui reconnaît en revanche avoir “touché les seins” et s’être fait prodiguer un cunnilingus – juridiquement, un viol – par sa victime.Le président lui demande s'”il y avait quelqu’un d’autre dans l’appartement”. “Non. J’ai pas d’explication pour ça, j’ai rien fait. Si je l’avais fait, je l’aurais dit”.

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Inondations: Bali fait les frais du développement touristique effréné

Se tenant debout là où se dressait encore récemment sa maison familiale, Ruth Deidree Boelan ferme les yeux et prie pour ses proches disparus lors des inondations meurtrières qui ont balayé l’île touristique de Bali début septembre.”Je suis encore sous le choc. Mon frère, mon père et ma mère ont été emportés par les eaux et la maison entière”, située en bord de rivière, “a disparu”, confie à l’AFP la femme de 28 ans, des sanglots dans la voix.Ces inondations et glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles ont fait 18 morts sur “l’île des dieux” et ont mis en lumière les méfaits sur l’environnement d’années de développement urbanistique et touristique effréné.Le sud de l’île indonésienne, autrefois verdoyant, a été transformé par un boom touristique créateur d’emplois mais qui a fragilisé des terres assurant auparavant le drainage de l’eau.En comparant des images d’espionnage américaines déclassifiées datant la guerre froide et des photos satellites récentes, la start-up TreeMap, via son projet Nusantara Atlas, fait apparaître nettement ces bouleversements. “Tout ce terrain est désormais transformé en routes ou en bâtiments, le sol n’a plus la même capacité à absorber l’eau”, explique David Gaveau, son fondateur.Plus de 4,6 millions de touristes étrangers ont visité Bali sur les sept premiers mois de 2025, soit plus que les 4,4 millions d’habitants permanents.L’infrastructure pour les accueillir a entraîné “une conversion des terres et une gestion urbaine chaotique, accompagnées d’une application laxiste des lois d’aménagement du territoire”, dénonce Made Krisna Dinata, directeur exécutif de l’ONG locale Walhi Bali.Tout cela “a placé Bali dans une situation très propice aux catastrophes”, estime-t-il.- Précipitations record -Selon les données de l’agence de météorologie locale, Bali a connu des précipitations record le 9 septembre dernier, notamment dans le district de Badung qui abrite certaines des installations touristiques les plus populaires de l’île.”Il n’y a jamais eu de précipitations aussi importantes”, a déclaré à l’AFP le gouverneur de Bali, Wayan Koster, tout en reconnaissant que des problèmes d’infrastructures ont également joué un rôle dans les inondations désastreuses.Une étude sur les constructions le long de quatre grands cours d’eau va être lancée, ainsi qu’une chasse aux constructions enfreignant les réglementations de zonage, a ajouté le gouverneur.s”Si les règles sont violées, des mesures seront prises pour les faire respecter”, a-t-il promis.Une réglementation visant à protéger les emblématiques rizières en terrasse de Bali de tout développement ultérieur est également prévue.Mais à cet enjeu s’ajoute celui de la gestion des déchets.Selon des recherches menées en 2019, Bali produit 4.200 tonnes de déchets par jour, dont moins de la moitié est envoyée à la décharge, explique I Gede Hendrawan, professeur à l’Université Udayana de Bali.Mal collectés ou éliminés, ces déchets obstruent les rivières et les égouts, aggravant les inondations, explique-t-il à l’AFP.- Déchets -Les autorités balinaises s’apprêtent à fermer une importante décharge sur l’île cette année et exhortent les ménages à mieux gérer leurs déchets organiques. Mais bon nombre de détritus risquent de finir dans la nature, déplore M. Hendrawan, car “nous sommes tous confrontés (…) à l’absence d’un bon système de gestion des ordures”.Bien que le gouvernement local travaille avec Jakarta en vue de construire une usine de valorisation énergétique des déchets, cela ne devrait pas se concrétiser rapidement, indique M. Koster.Les volumes de déchets risquent également d’augmenter si le projet d’ouverture d’un deuxième aéroport international dans le nord de l’île voit le jour, visant à développer, selon les autorités, le tourisme dans cette partie encore peu fréquentée.Le changement climatique fait par ailleurs craindre des pluies record plus fréquentes car une atmosphère plus chaude retient davantage d’humidité.”Si nous ne parvenons pas à résoudre ce problème (de gestion des déchets), alors en décembre et janvier, lorsque la saison des pluies sera à son apogée, nous pouvons craindre qu’une catastrophe encore plus grande ne se produise”, met en garde M. Hendrawan.

Louvre: la police aux trousses des voleurs, la sécurité des musées en cause

La traque est en cours: au lendemain du cambriolage du Louvre, en plein coeur de Paris, la police est aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”, un vol spectaculaire qui met en cause la sécurité des musées.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans l’un des plus célèbres musées au monde a eu un écho international.Devant le Louvre, lundi matin, une longue file d’attente s’est formée avant 9H00, a constaté une journaliste de l’AFP. “On avait prévu cette visite depuis six mois et on rentre demain, tant pis”, regrettent Chloe Hutchison, 26 ans et Michael Wilkie, 29 ans, un couple d’Ecossais.  Mais peu avant 10H00, le musée a indiqué qu’il resterait fermé pour la journée. Il ne devrait pas rouvrir avant mercredi, le mardi étant jour de fermeture hebdomadaire.”Nous sommes très tristes pour le Louvre en raison de la perte de ces bijoux. C’est vraiment gênant que le vol ait eu lieu en plein jour”, se désole Adam Cooke, 65 ans, venu de Londres avec son épouse Rachel.”J’ai été surpris” en apprenant le vol, “je pensais que le musée était mieux sécurisé que ça”, raconte Victor Rouillé, 23 ans, venu en visite quelques jours à Paris depuis le sud de la France.Ce vol par effraction a déclenché une polémique politique et a relancé le débat sur la sécurité des musées français.Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, va envoyer une instruction à tous les préfets pour qu’ils renforcent, si nécessaire, la sécurité des établissements culturels, a indiqué à la presse son entourage à l’issue d’une réunion de près d’une heure “avec les services de l’Etat” et son homologue de la Culture, Rachida Dati.Cette dernière a indiqué sur M6 que ses services diligenteraient une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires, “pour avoir un vrai déroulé” de “ce qui s’est passé”, “à la seconde près”.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des oeuvres” du musée le plus visité au monde, qui reçoit neuf millions de visiteurs par an. Pointant du doigt un “retard persistant” dans la mise en place de nouveaux équipements de surveillance, le rapport précise que “60% des salles de l’aile Sully et 75% pour l’aile Richelieu ne sont pas protégées par des dispositifs de vidéo-surveillance”.”Nous avons failli”, a estimé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, lundi matin sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Huit minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.- “Valeur patrimoniale inestimable” -La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable”, selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. L’opération dure huit minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés”, a dit M. Nuñez.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. Ce vol est le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé. Une soixantaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.bur-ng-abo-cka-mby/bfa/tes

Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, le musée reste fermé lundi

La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, qui va rester fermé lundi, la police est aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.Devant Le Louvre, lundi matin, une longue file d’attente s’était formée avant 9H, a constaté une journaliste de l’AFP. “On avait prévu cette visite depuis 6 mois et on rentre demain, tant pis”, ont regretté Chloe Hutchison, 26 ans et Michael Wilkie, 29 ans, un couple d’Ecossais.  Peu avant 10H, le musée a indiqué qu’il resterait fermé pour la journée. Il ne devrait pas rouvrir avant mercredi, le mardi étant jour de fermeture hebdomadaire.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez et sa collègue de la Culture Rachida Dati tiennent “une réunion avec les services de l’Etat sur la sécurisation” du Louvre depuis 10H30, a indiqué à l’AFP le ministère de la Culture.Ce vol par effraction a déclenché une polémique politique et relancé le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent “une grande vulnérabilité”, a reconnu dimanche Laurent Nuñez.”Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l’impression (…) d’avoir été cambriolés”, a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Nous avons failli”, a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Sept minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite “la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne”, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.- Valeur patrimoniale inestimable” -La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable” selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.L’opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés” qui pourraient être “étrangers” et “éventuellement” connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.Selon le ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’agents du musée, “les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements”.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.Il y a un mois, des voleurs s’étaient introduits de nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d’or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros. “On se dit que si même le Louvre est cambriolé, alors il n’y a plus rien qui est en sécurité dans notre pays”, a dénoncé lundi sur RTL le vice-président du RN, Sébastien Chenu. “Je pense que c’est le symptôme d’un pays qui ne sait plus protéger son patrimoine”, a estimé François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains, sur BFMTV.   Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.bur-ng-abo-cka/bfa/dch   

Quatre morts dans l’incendie d’un sous-sol d’immeuble à Lyon

Deux femmes et deux hommes, probablement des squatteurs, sont décédés lundi dans un incendie au sous-sol d’un immeuble de dix étages du 3e arrondissement de Lyon, qui s’est déclenché vers 5H00 du matin et a été rapidement éteint.Les personnes décédées ont été victimes de la fumée dégagée par le sinistre, a indiqué à la presse le préfet Fabrice Rosay, secrétaire général de la préfecture du Rhône, venu sur place. “Les fumées sont a priori à l’origine du décès (des victimes), elles n’ont pas été brulées”, a-t-il précisé.A l’arrivée des secours elles “étaient en arrêt cardio-respiratoire et malgré les secours qui ont été été prodigués elles n’ont pas pu être réanimées”, a-t-il ajouté, en indiquant qu’elles seraient âgées d’une quarantaine d’années, selon les premiers éléments de l’enquête.”L’incendie s’est déclaré au sous-sol et on ne sait pas si c’était dû à la présence de ces personnes ou a un autre fait générateur” du feu, a indiqué le préfet. Le bâtiment appartient à un bailleur social.Selon la maire du 3e arrondissement de Lyon, Marion Sessiecq, les victimes sont “des gens qui, a priori, squattaient des caves de ce bâtiment”, a-t-elle indiqué sur place à l’AFP.- Pas de logements touchés -“Le centre communal d’action sociale avait déposé une pré-plainte il y a quelques jours (…) parce qu’ils avaient eu connaissance d’occupations illicites. Après, des gens avaient pu repartir, d’autres revenir, je pense que malheureusement, des gens qui sont amenés à vivre dans ces situations-là font un peu comme ils peuvent”, a-t-elle expliqué.Interrogé pour savoir si les victimes squattaient le sous-sol du bâtiment, le préfet a répondu qu’il ne savait pas “mais en tout cas ces quatre personnes étaient présentes” à cet endroit où il n’y “pas de logements”, a-t-il expliqué.Le lieutenant-colonel Christophe Perret, en charge de secours, a déclaré que le feu s’est déclaré dans un local d’une vingtaine de m2 qui était “squatté”, aménagé pour y vivre.Le sinistre a été “éteint rapidement”, vers 07H00, et “la difficulté n’était pas tant l’incendie lui-même que les fumées”, selon Fabrice Rosay.Un important dispositif a été “rapidement déployé” sur les lieux, dans le quartier du centre commercial de la Part-Dieu, avec 78 sapeurs-pompiers et 34 engins, ainsi que 4 équipages du SAMU du Rhône, selon la préfecture.Le feu ne s’est pas propagé au rez-de-chaussée ni aux étages supérieurs et aucune trace n’était visible depuis l’extérieur de l’immeuble, a constaté une journaliste de l’AFP.Douze autres personnes ont fait l’objet d’examens par les secours et un gymnase a été ouvert par la ville de Lyon pour accueillir les personnes impliquées, a précisé la préfecture.”Les autres personnes qui logent dans le bâtiment, on leur a demandé de rester dans leur logement”, a précisé le préfet. Le parquet de Lyon s’est également rendu sur les lieu du drame et une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre.Le maire de Lyon Grégory Doucet, qui s’est rendu sur place, a salué la “mobilisation rapide et exemplaire” des pompiers, du Samu, de la police et des agents de la ville.

Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, la sécurité des musées en débat

La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, la police est lundi aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent “une grande vulnérabilité”, a reconnu le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.”Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l’impression (…) d’avoir été cambriolés”, a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Nous avons failli”, a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Sept minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite “la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne”, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable” selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.L’opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés” qui pourraient être “étrangers” et “éventuellement” connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.Selon le ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’agents du musée, “les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements”.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. – “Humiliation” nationale -Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.Il y a un mois, des voleurs s’étaient introduits de nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d’or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros. “Jusqu’où ira le délitement de l’Etat ?”, s’est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une “insupportable humiliation” pour la France. Pour Marine Le Pen, “nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux”. “Nous devons protéger ce que nous avons de plus précieux: notre histoire”, a exhorté le chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.