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Rentrée des radios: des nouvelles voix et Radio France en grève

Les radios ont fait leur rentrée lundi avec une fausse note à Radio France: des antennes sont perturbées par une grève qui a touché en particulier France Inter, station la plus écoutée du pays, qui pourrait se poursuivre.La matinale de France Inter présentée par Nicolas Demorand a ainsi été largement entrecoupée de plages musicales. Benjamin Duhamel, recrue vedette après le départ de Léa Salamé pour le 20H00 de France 2, a cependant conduit l’interview de la romancière belge Amélie Nothomb, avant la chronique humoristique de Bertrand Chameroy, autre nouvelle voix.M. Demorand a expliqué que cet appel à la grève illimitée des syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA avait été lancé “contre la stratégie éditoriale et contre les réformes menées par la direction” de Radio France. Parmi elles: l’arrêt de la radio Mouv’  dédiée au Rap et au Hip Hop sur la FM, des changements éditoriaux au sein d’Ici (ex-France Bleu) et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage.La programmation a également été perturbée sur France Culture, tandis que la matinale de Franceinfo a pu se dérouler normalement. Sur Ici, “nous ne sommes pas en mesure de diffuser tous les programmes”, lisait-on sur le site de l’ancien réseau France Bleu.- “Été indien social” -En assemblée générale des personnels lundi, les représentants syndicaux ont salué la “réussite” de leur mobilisation. Il y a eu 10,7% de grévistes sur la journée, et 4,5% parmi les journalistes, selon la direction. Après un premier round vendredi, de nouvelles discussions lundi après-midi sont restées infructueuses, malgré plusieurs propositions mises sur la table. Ces pourparlers reprendront mercredi.”Deux points durs demeurent: la grille éditoriale d’Ici et les modes de production” (utilisation des technologies notamment), a précisé à l’AFP la directrice des ressources humaines de Radio France, Charlotte Ballero. L’heure n’est pas à “lever la grève”, a prévenu Lionel Thompson (CGT), se félicitant d’avoir “ouvert le bal de l’été indien social”. “Il va falloir tenir”, a ajouté Delphine Merlaud (Sud). Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin.Elle avait immédiatement été suivie d’une deuxième, mais pour un motif différent: contre le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel (INA).- Lapix arrive sur RTL -Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’Assemblée nationale à l’automne.Selon les dernières mesures d’audience de Médiamétrie, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.Ailleurs, la rentrée radiophonique s’est déroulée sans encombres.Parmi les nouvelles têtes d’affiche, la journaliste Pascale de la Tour du Pin, ancienne de la chaîne de télévision C8, a donné le coup d’envoi à 05H00 sur RMC au côté de Matthieu Belliard. Cette “pré-matinale” est retransmise également sur la chaîne RMC Story.Pour sa part, Marc-Olivier Fogiel, qui a dirigé la chaîne BFMTV pendant cinq ans, a fait son retour derrière un micro, celui de RTL, pour une interview dans la matinale de Thomas Sotto.La deuxième radio de France a largement remanié sa grille, et recruté l’ex-star du 20H00 de France 2 Anne-Sophie Lapix, qui remplace Yves Calvi au 18/20. La journaliste va également mener des entretiens le dimanche sur la chaîne M6, dans le même groupe audiovisuel.”Je n’ai jamais fait de radio, ça va être excitant, amusant, vivifiant”, a-t-elle assuré à l’AFP.Du côté d’Europe 1, la journaliste Christine Kelly, figure de CNews, a pris l’antenne à 11H30 sur une tranche précédemment occupée par Pascal Praud, qui a basculé sur le 16H00-18H00 auparavant animé par Cyril Hanouna.Ce dernier a quitté les médias du milliardaire Vincent Bolloré et fera une double rentrée le 1er septembre, à la télévision sur W9 et sur Fun Radio.Sud Radio démarrera de même ses nouveaux programmes la semaine prochaine, avec le journaliste licencié par Radio France Jean-François Achilli pour une interview politique matinale et l’influenceuse Magali Berdah pour une émission de débats avec des politiques de 20h à 21h.pr-mch-hh-reb-cka/clr/dro

Russie: audience à huis clos pour le Français Laurent Vinatier

Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, a comparu lundi lors d’une audience à huis clos devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, laissant présager d’une possible prolongation de sa peine.La raison et le déroulé de cette audience restent obscures pour l’heure. A son issue, la justice russe et l’avocat de Laurent Vinatier n’ont fait aucune déclaration.Laurent Vinatier est arrivé au tribunal menotté, vêtu d’un pull et d’un pantalon de jogging noirs, escorté par deux hommes, selon des journalistes de l’AFP sur place.A la sortie de la salle d’audience, où il a passé une vingtaine de minutes, il a déclaré être “fatigué” et il a répondu “oui” lorsque une journaliste lui a demandé s’il s’estimait “otage” du pouvoir russe.Plus tôt dans la journée, une porte-parole du tribunal de Lefortovo, où se déroulait l’audience, avait confirmé à l’AFP qu’une enquête pour “espionnage” était lancée à l’encontre de Laurent Vinatier.Les autorités russes n’ont toutefois pas indiqué pour l’heure s’il avait été inculpé pour ces accusations, ou non, ou s’il avait été placé en détention provisoire dans l’attente d’un procès. Aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonnés qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier, peu avant l’audience lundi.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.

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Même aux Etats-Unis, les voitures électriques sont plus écologiques

Même aux Etats-Unis où l’électricité est encore très carbonée, une voiture électrique émettra beaucoup moins de gaz à effet de serre sur tout son cycle de vie qu’une voiture thermique, ont calculé des chercheurs de l’université du Michigan dans une étude publiée lundi.Certes, la fabrication d’une voiture électrique, avec ses centaines de kilogrammes de batteries, émet plus de gaz à effet de serre que la fabrication d’une voiture thermique, ont noté les auteurs de l’étude: près de 12 tonnes d’équivalent CO2 pour un SUV moyen électrique contre moins de 8 pour son équivalent thermique.Mais cette surpollution est largement compensée ensuite lors de l’usage, le carburant d’une voiture thermique étant beaucoup plus polluant en termes d’émission de gaz à effet de serre que la production d’électricité d’une voiture électrique.Les chercheurs ont calculé qu’un SUV thermique de taille moyenne qui aura roulé pendant 15 ans sur une distance retenue d’environ 210.000 miles (337.000 km) sera à l’origine de l’émission de 84 tonnes d’équivalent CO2, contre 18 tonnes pour son équivalent électrique dans les mêmes conditions.En moyenne, un véhicule électrique avec une autonomie de 300 miles (482 kilomètres) sera à l’origine de 30% de moins d’émissions sur tout son cycle de vie qu’une voiture hybride rechargeable, autour de 60% de moins qu’une hybride non rechargeable et environ 70% de moins qu’un voiture à moteur thermique à essence.La chercheuse Elizabeth Smith et les autres auteurs de l’étude, publiée dans la revue “Environmental Science & Technology”, ont “été les premiers à démontrer que l’électrification amenait une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans tous les comtés américains”, avancent-ils.Ainsi, même dans le comté d’Apache dans l’Arizona, “qui possède le réseau électrique le plus intensif en carbone”, un pick-up électrique émettra 40% moins de gaz à effet de serre sur tout son cycle de vie que son équivalent thermique.L’étude s’est appuyée sur un modèle statistique d’estimation des émissions de CO2 que les auteurs ont nourri avec des variables liées au profil du conducteur américain moyen ou encore à l’intensité carbone de l’électricité dans le pays.Les Etats-Unis, encore très dépendants du gaz et du charbon, ont une électricité en moyenne bien plus carbonée que dans beaucoup de pays européens.Sur les trois derniers mois, chaque kilowatt-heure d’électricité produite y a engendré 424 grammes d’équivalent CO2, contre 269 en Allemagne, 195 au Royaume-Uni, 36 en Norvège et 26 en France, selon les calculs du site franco-danois Electricity Maps.L’électrification des véhicules aux Etats-Unis est encore limitée: 2,7% des voitures en circulation sont électriques, selon des chiffres de 2024 de l’Agence internationale de l’énergie, contre 4,4% au sein de l’Union européenne et 11% en Chine.

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Naissance exceptionnelle d’un tatou albinos au zoo de Beauval

Une petite femelle tatou albinos est née en mai au ZooParc de Beauval, situé dans le Loir-et-Cher, “une naissance très rare” et une première au moins en Europe, a-t-on appris lundi auprès du directeur général du parc.”C’est une naissance plus qu’exceptionnelle, atypique, on a été très surpris”, s’est réjoui auprès de l’AFP Rodolphe Delord.D’ordinaire, “les tatous sont jaunes, mais celui-ci est blanc. Il va bien et reste encore auprès de sa maman”, a-t-il ajouté.La petite femelle, née du couple Bola et Bolek, présente une carapace très claire et surtout des yeux rouges, signe caractéristique de l’albinisme. Découverte à la grande surprise des soigneurs, elle serait née le 7 mai, pèse encore moins d’un kilo et n’a pas encore de nom.Une naissance très rare selon le coordinateur du programme européen (EEP), qui avait dans un premier temps indiqué n’avoir jamais observé un cas d’albinisme chez cette espèce.”Mais il semblerait qu’il y ait eu un ou deux cas similaires aux Etats-Unis”, a précisé M. Delord.Un autre cas similaire a également été documenté chez une autre espèce de tatou, un groupe de 4 tatous à 9 bandes, observé sur l’île de Cozumel au Mexique en 2009, selon Beauval.Les tatous à trois bandes sont originaires d’Amérique du Sud et sont des espèces très menacées, notamment en raison du braconnage et de la destruction de son habitat.Ils sont classés comme animal vulnérable (VU) par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Vague de recours contre les transferts dans la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil

“Des erreurs de casting”: deux détenus ont contesté lundi devant le tribunal administratif de Lille leur transfert dans le nouveau quartier spécial narcotrafiquants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), alors que les recours se multiplient en France contre ce dispositif.”Ce que nous contestons, c’est l’erreur de casting”, a lancé l’avocate de ces deux détenus, Me Delphine Boesel, lors de sa plaidoirie en référé-suspension. Selon elle, l’administration a voulu remplir ce quartier de 100 places “sans prendre en compte la réalité des dossiers” individuels. Son premier client, qui a déjà purgé une peine de six ans de prison pour trafic de stupéfiants, exécute actuellement deux ans ferme pour “faux documents” jusqu’en juillet 2026. Il est aussi mis en examen pour corruption de surveillant. “Mais cette instruction ne peut pas justifier sa place au QLCO”, le quartier de lutte contre la criminalité organisée de Vendin-le-Vieil, selon son avocate, décrivant des conditions “pires qu’à l’isolement” qu’il subissait auparavant à la prison de la Santé à Paris.En visioconférence, le détenu dénonce une mesure “hypocrite”: “On me propose comme fin de peine de me socialiser avec les 100 plus gros narcotrafiquants de France”, ironise-t-il, rappelant avoir passé en prison l’équivalent du bac, un BTS et participé à des concours d’écriture ou d’éloquence. En juillet, “quand on me met les menottes pour m’envoyer au QLCO, je suis en état de sidération. Je suis séparé de ma famille, il n’y a pas d’unité de vie familiale ici”, déplore-t-il.Une représentante du ministère de la Justice réplique que le QLCO était “de moindre sévérité que l’isolement”. Le détenu peut recevoir ses proches, y compris ses enfants mineurs “sans hygiaphone”, et poursuivre ses cours par correspondance, assure-t-elle.Pour son second client, condamné à quinze ans de réclusion criminelle, Me Boesel a également mis en cause ce placement à Vendin-le-Vieil: “S’il ne peut pas travailler, pas aller à l’école, pas faire de formation, comment je vais accompagner un homme pour le préparer à sa sortie?” Les décisions dans ces deux dossiers sont attendues mercredi. – “Raisons populistes” -Deux autres recours similaires seront examinés mardi matin à Lille. D’autres tribunaux administratifs ont déjà été saisis, notamment à Caen, Versailles, Amiens, mais aussi Melun (Seine-et-Marne) et Paris, où des requêtes ont été rejetées: les juges du fond devront se prononcer dans les prochains mois.Me Fabien Arakelian, qui défendra mardi à Lille un autre détenu, dénonce des procédures “en dehors de la loi”. “On a voulu faire de lui un exemple”, a-t-il affirmé auprès de l’AFP, fustigeant un transfert à Vendin motivé par “des raisons populistes, électoralistes”, relevant du “fait du prince, du garde des Sceaux”. “L’opération de communication est réussie, mais c’est un recul de l’État de droit”.En visio-audience à Versailles vendredi, le détenu Sofiane Boukhedimi a décrit ses nouvelles conditions de détention à Vendin: “Je me retrouve d’une situation respectueuse avec l’administration pénitentiaire à l’isolement, à l’enfer (…). Je suis fouillé deux fois par jour, c’est extrêmement difficile”. Entre fin juillet et début août, 88 détenus, majoritairement en détention provisoire, ont rejoint ce nouveau quartier pour narcotrafiquants, le premier à avoir vu le jour en France. Parmi eux figure Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 dans l’Eure a coûté la vie à deux agents pénitentiaires.Une vingtaine de détenus ont déjà saisi la justice administrative pour contester leur transfert à Vendin, selon l’entourage du ministre de la Justice Gérald Darmanin.Parallèlement, l’Association des avocats pénalistes a saisi le Conseil d’État pour obtenir l’annulation du décret autorisant ces quartiers, et M. Darmanin est visé par une plainte pour abus d’autorité devant la Cour de justice de la République (CJR).D’autres recours, introduits devant des juges de la liberté et de la détention, ont quasiment tous été jugés irrecevables, selon l’administration pénitentiaire, qui précise que des appels ont été interjetés dans le cas contraire.burs-zl/etb/jpa

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, exprime “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Des accusations “inacceptables” et qui violent le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat, selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, qui les “réfute fermement”.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.Sollicités lundi après-midi, ni le Quai d’Orsay ni l’ambassade américaine n’ont confirmé dans l’immédiat si le diplomate avait bien été reçu.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

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Evolution “lente” mais “favorable” sur le front des incendies en Espagne, selon les secours

La directrice de la protection civile espagnole a déclaré lundi que l’évolution était “lente” mais “favorable” sur le front des incendies qui ont fait quatre morts et dévasté 350.000 hectares en une dizaine de jours dans le pays.”Les reprises (des incendies, ndlr) nous posent beaucoup de problèmes”, a toutefois souligné Virginia Barcones lors d’une conférence de presse.Quatorze feux étaient encore actifs et classés lundi au niveau opérationnel 2, ce qui signifie qu’ils représentent un danger pour les personnes et les habitations, contre 21 la semaine dernière.Les vents lundi seront “un peu plus intenses” et les températures plus élevées, mais les prévisions indiquent une amélioration du climat mardi, qui devrait aider les pompiers à contenir les incendies, a précisé Mme Barcones.Les pompiers espagnols, aidés par des soldats du feu d’autres pays de l’Union Européenne, luttent sans relâche pour combattre ces incendies qui ont brûlé plus de 350.000 hectares au cours des deux dernières semaines, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS).Les régions les plus touchées ont été Castille-et-León, Estrémadure et Galice, dans l’ouest et le nord-ouest de la l’Espagne, à proximité du Portugal, lui aussi ravagé ces derniers jours par de violentes feux de forêt.Les incendies se sont intensifiés pendant une vague de chaleur de deux semaines qui a fait grimper les températures au-delà de 40 °C, voire 45 °C dans certains endroits du sud du pays, la plus intense jamais enregistrée, selon l’Agence météorologique nationale (Aemet).Des équipes de lutte contre les incendies venues de Finlande et de France commenceront à quitter l’Espagne mardi, suivies par les équipes allemandes mercredi, tandis que les équipes roumaines partiront jeudi, a précisé Virginia Barcones. Les scientifiques affirment que le changement climatique provoque des vagues de chaleur plus longues, plus intenses et plus fréquentes dans le monde entier, alimentant les incendies de forêt. 

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Vietnam: le typhon Kajiki a touché terre, des dizaines de milliers d’évacuations

Le typhon Kajiki a atteint lundi, avec des vents de 130 km par heure, les terres du centre-nord du Vietnam, faisant un mort et huit blessés, et entraînant l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants des régions côtières.Kajiki, cinquième typhon à frapper le pays du sud-est asiatique cette année, a touché les terres vers 15H00 (08H00 GMT) après avoir soulevé des vagues atteignant jusqu’à 9,5 mètres dans le golfe du Tonkin.Le typhon a touché terre avec des vents allant de 118 à 133 km/heure, a indiqué le Centre national de prévisions hydro-météorologiques du Vietnam.”Les pluies vont se poursuivre aujourd’hui (lundi) et demain (mardi), et en raison de ces précipitations importantes, les risques d’inondations et de crues violentes sont très élevés”, a déclaré le directeur du centre, Mai Van Khiem.”Le risque d’inondations soudaines pendant la nuit est très élevé, donc nous devons rester à un état d’alerte important”, a-t-il ajouté. Le ministère de l’Agriculture a fait état d’un mort et d’au moins huit blessés.Près de 44.000 personnes ont été évacuées de la région centre, et 16.000 militaires mobilisés.Quelque 325.500 personnes de cinq provinces côtières doivent encore être évacuées vers des écoles et des bâtiments publics, ont indiqué les autorités.Le centre de Vinh, ville côtière du centre-nord du pays, a été inondé pendant la nuit.Le matin, les rues étaient largement désertées et la plupart des magasins et des restaurants fermés. Les commerçants et les habitants avaient également protégé les entrées avec des sacs de sable.Par ailleurs, deux aéroports domestiques ont été fermés et 35 vols annulés, tandis que tous les bateaux de pêche situés sur le chemin du typhon ont été rappelés au port.- “Jamais aussi forts” -Pour les scientifiques, le changement climatique causé par l’homme entraîne des conditions météorologiques plus intenses et imprévisibles, ce qui accentue les risques d’inondations et de tempêtes, en particulier dans les tropiques.”Je n’ai jamais entendu parler d’un typhon d’une si grande ampleur dans notre ville”, a déclaré Le Manh Tung, 66 ans, rencontré au stade couvert de Vinh, où des familles évacuées ont pris un petit-déjeuner composé de riz gluant.”J’ai un peu peur, mais nous devons l’accepter car c’est la nature — nous ne pouvons rien y faire”, a-t-il déclaré à l’AFP, parmi les quelque dizaines de personnes campant sur le site d’évacuation lundi matin.”Normalement, nous avons des tempêtes et des inondations, mais jamais aussi forts”, a déclaré Nguyen Thi Nhan, une femme de 52 ans.La tempête devrait néanmoins perdre en intensité après avoir touché terre.Le centre conjoint d’alerte aux typhons a déclaré que les conditions suggéraient “une tendance à l’affaiblissement à mesure que le système s’approche du plateau continental du golfe du Tonkin, où la chaleur océanique est moins importante”. Plus d’une dizaine de vols intérieurs au Vietnam ont été annulés dimanche. En Chine, 20.000 habitants ont été évacués de l’île de Hainan lorsque le typhon est passé sur la côte sud.Plus de 100 personnes ont été tuées ou sont portées disparues au Vietnam en raison de catastrophes naturelles au cours des sept premiers mois de 2025, selon le ministère de l’Agriculture. Les pertes économiques ont été estimées à 21 millions de dollars.Le Vietnam a subi une perte de 3,3 milliards de dollars en septembre dernier en raison du typhon Yagi, qui a balayé le nord du pays et causé des centaines de morts.Les scientifiques estiment que le changement climatique causé par l’activité humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses et imprévisibles, augmentant le risque d’inondations et de tempêtes destructrices, en particulier dans les tropiques.

Russia holds secretive espionage hearing against French researcher

A Russian court on Monday held a secretive espionage hearing against a French researcher who is already serving a three-year prison sentence, the latest in a string of Westerners since the Ukraine offensive.Laurent Vinatier, a researcher with a Swiss conflict mediation NGO, was arrested in June 2024 and sentenced for breaching Russia’s foreign agents law, in …

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SOS Méditerranée dénonce une “attaque sans précédent” des garde-côtes libyens contre son navire

L’Ocean Viking, navire ambulance affrété par SOS Méditerranée, a été la cible dimanche d’une “attaque sans précédent” menée par des garde-côtes libyens alors que le bateau réalisait une opération de sauvetage en eaux internationales, a dénoncé l’ONG basée à Marseille.Au moment de l’attaque, le navire qui effectue des missions de sauvetage de migrants avait à son bord 87 personnes secourues la nuit précédente et se trouvait “au nord des côtes libyennes”. Il était “activement engagé dans la recherche d’une autre embarcation en détresse”, a détaillé lundi dans un communiqué l’ONG.Approchée par un bateau des garde-côtes libyens, l’embarcation humanitaire a reçu de ceux-ci l’ordre, “illégal”, de “quitter la zone”. L’équipage a alors “informé les garde-côtes que l’Ocean Viking quittait la zone”, indique l’ONG.”Cependant, sans aucun avertissement ni ultimatum, deux hommes à bord du patrouilleur ont ouvert le feu” sur l’Ocean Viking, soumettant l’embarcation et son équipage “à des tirs incessants pendant au moins vingt minutes”, poursuit SOS Méditerranée.Aucun des passagers ni aucun membre d’équipage n’a été blessé mais l’attaque a causé “des impacts de balles à hauteur de tête, la destruction de plusieurs antennes”, des fenêtres ont été brisées et “plusieurs balles ont touché et endommagé” du matériel de sauvetage, détaille l’ONG.Après avoir émis un appel de détresse et alerté l’Otan, l’Ocean Viking a été renvoyé vers un navire de la Marine italienne qui “n’a jamais répondu au téléphone”, selon l’ONG, qui dénonce une “attaque délibérée et ciblée contre notre équipage mais aussi contre nos capacités de sauvetage”.”Ce n’est pas un acte isolé”, insiste l’ONG, qui pointe “un long passé de comportements irresponsables” et de “mépris total pour le droit maritime international” des garde-côtes libyens.Elle déplore également un soutien des “États européens” au service libyen des garde-côtes, avec “l’Italie en première ligne”, soulignant que le patrouilleur à l’origine de l’attaque a “été offert par l’Italie en 2023” dans le cadre d’un programme de soutien à la Libye.Citée dans la communiqué, la directrice générale de SOS Méditerranée Sophie Beau “exige une enquête complète” sur l’incident ainsi que la “fin immédiate de toute collaboration européenne avec la Libye”.L’Ocean Viking a mis le cap sur Syracuse, sur l’île italienne de Sicile, afin de débarquer ses passagers rescapés et d’effectuer des réparations sur son navire.Sur les 87 personnes secourues par l’Ocean Viking, 80 sont originaires du Soudan. 21 sont des mineurs non accompagnés.