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Bruxelles propose d’assouplir sa loi antidéforestation pour faciliter sa mise en oeuvre

La Commission européenne a proposé mardi d’assouplir sa loi phare contre la déforestation, notamment en réduisant drastiquement les obligations pesant sur les plus petites entreprises, afin de faciliter sa mise en œuvre qui a connu de multiples couacs.Ce texte emblématique, jugé pionnier par les ONG environnementales, vise à interdire la commercialisation en Europe de produits comme l’huile de palme, le cacao, le café, le soja et le bois issus de terres déboisées après 2020.Cette loi est toutefois dans le viseur de l’agrobusiness et de nombreux États africains, asiatiques et sud-américains depuis plusieurs années.Son entrée en vigueur avait déjà été reportée d’un an, à fin 2025, et la Commission avait demandé en septembre un report supplémentaire d’un an, Bruxelles invoquant des problèmes informatiques.Mais elle propose désormais de réduire ce nouveau délai à 6 mois, en limitant fortement les obligations imposées aux petites et micro entreprises concernées par cette législation.Ainsi, les petits exploitants agricoles auraient juste à s’enregistrer via une procédure simplifiée, s’ils ne sont pas déjà identifiés dans une base nationale ou européenne.En outre, les entreprises qui se contentent de transformer ou revendre des produits respectant déjà la législation n’auraient plus à produire à leur tour des déclarations de conformité.Enfin, grâce à ces divers allégements, le calendrier d’entrée en vigueur serait plus rapide que ce que la Commission avait demandé en septembre: l’application des règles serait reportée de six mois (et non plus douze) pour les moyennes et grandes entreprises, soit au 30 juin 2025.

Vol d’or au Muséum d’histoire naturelle à Paris: une Chinoise mise en examen et écrouée

Une Chinoise de 24 ans a été mise en examen et placée en détention provisoire pour le vol en bande organisée de pépites d’or au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, une des affaires spectaculaires ayant touché ces dernières semaines une série de musées français, dont le Louvre.Mise en examen le 13 octobre, également pour association de malfaiteurs, cette Chinoise avait été “remise le jour même par les autorités espagnoles, qui l’avaient interpellée à Barcelone le 30 septembre en exécution d’un mandat d’arrêt européen”, a expliqué mardi la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.Les faits se sont produits le 16 septembre au matin, un peu plus d’un mois avant le spectaculaire vol de joyaux au Louvre, commis dimanche.Alerté de la présence de débris par une employée de ménage, un conservateur du musée avait constaté la disparition de pépites d’or exposées. Parmi elles: “des pépites originaires de Bolivie léguée à l’Académie des sciences au XVIIIe siècle; de l’Oural, offerte par le tsar Nicolas 1er de Russie en 1833 au muséum ; de Californie découverte au moment de la ruée vers l’or dans la seconde moitié du XIXe siècle” et “une pépite d’or de plus de 5 kg originaire d’Australie découverte en 1990”, a détaillé Mme Beccuau.- Valeur “inestimable” -Au total: près de 6 kg avec un préjudice évalué à 1,5 million d’euros, correspondant à la valeur de l’or natif, supérieure à l’or métal, a précisé la procureure, en soulignant que la valeur historique et scientifique de ces pièces était “inestimable”.Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) ont constaté que deux portes du musée avaient été découpées à la disqueuse et que la vitrine abritant les pépites avait été brisée avec un chalumeau. Il a été retrouvé à proximité, tout comme la disqueuse, un tournevis, trois bonbonnes de gaz servant à alimenter un chalumeau, et des scies.Selon les images de vidéosurveillance, une personne seule était entrée par effraction dans le musée peu après 01H00 du matin, pour en ressortir vers 04H00, a expliqué Mme Beccuau.Les investigations téléphoniques ont démontré qu’elle avait quitté la France dès le 16 septembre et s’apprêtait à regagner la Chine.Au moment de son interpellation, elle a tenté de se débarrasser de près d’un kg de morceaux d’or fondu.La procureure a précisé que l’enquête se poursuivait, notamment pour rechercher ce qu’il est advenu des objets volés et trouver d’éventuels complices.La police est par ailleurs toujours aux trousses de quatre malfaiteurs du Louvre partis avec huit “joyaux de la couronne de France”, un vol spectaculaire qui a déclenché une polémique politique et interroge sur la sécurité des musées de France, dont le plus célèbre du monde.La ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires.”Nous avons failli”, a estimé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Commission d’enquête -La présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, sera auditionnée mercredi par la commission des Affaires culturelles du Sénat. Et le président de la même commission à l’Assemblée nationale, Alexandre Portier, proposera le même jour à ses collègues la création d’une commission d’enquête sur “la sécurisation des musées” et la “protection du patrimoine”.Une soixantaine d’enquêteurs de la BRB et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés pour interpeller les malfaiteurs et retrouver les huit pièces, dont le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants.Le casse n’a duré que sept à huit minutes. Il est le fait de cambrioleurs “chevronnés”, a souligné le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez. Mme Beccuau a évoqué l'”hypothèse” du “grand banditisme”.

Vol au Louvre: la direction du musée défend la qualité des vitrines fracturées

La direction du Louvre a défendu mardi auprès de l’AFP la qualité des vitrines qui abritaient les joyaux dérobés dimanche dans la galerie d’Apollon, réagissant à un article du Canard enchaîné qui affirme qu’elles sont “apparemment plus fragiles que les anciennes”.”Le musée du Louvre affirme que les vitrines installées en décembre 2019 représentaient un progrès considérable en termes de sécurité tant le degré d’obsolescence des anciens équipements était avéré et aurait mené, sans remplacement, à retirer les œuvres de la vue du public”, a déclaré la direction du musée parisien.Le journal satirique affirme que “le vol des bijoux de la Couronne, survenu le 19 octobre au matin, aurait sans doute pu être évité si le musée du Louvre n’avait pas changé les vitrines qui les abritaient pour d’autres prétendument plus sécurisées”.Il n’a fallu dimanche aux malfaiteurs que quelques minutes pour pénétrer dans la galerie d’Apollon hissés sur un monte-charge, fracturer très rapidement à la disqueuse deux des trois nouvelles vitrines installées fin 2019 pour abriter les précieux bijoux, et repartir en emportant huit joyaux dans leur fuite.Le Canard Enchaîné affirme qu’une ancienne vitrine blindée installée dans la galerie dans les années 1950 et dotée d’un système lui permettant de disparaître “à la première alerte” dans un coffre-fort aurait sans doute permis d’éviter le vol si elle avait été maintenue en place.La direction du Louvre assure toutefois que ce système ancien, doté d’un nouveau mécanisme dans les années 1980, “était devenu inopérant et obsolète, avec des phénomènes de blocage dans la descente des volets latéraux”. “Plusieurs accidents ont été déplorés”, mettant “en danger les œuvres”, selon le musée. Trois nouvelles vitrines “présentant toutes les garanties nécessaires”, dont les deux fracturées dimanche, avaient donc été commandées à l’issue d’études lancées en 2014, ajoute la direction.

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Sous Trump, la capitale du pétrole californien renoue avec ses rêves d’Eldorado

Cowboys à cheval, voitures centenaires et chars ornés de pompes à pétrole: tous les cinq ans, la ville de Taft, épicentre de la ruée vers l’or noir en Californie, replonge le temps d’une parade dans ses heures de gloire, lors du festival “Oildorado”.Mais pour cette édition, neuf mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la fête a un goût de revanche dans cette bourgade sur le déclin. Le président américain promet de forer à tout-va aux Etats-Unis. De quoi faire miroiter aux 7.000 habitants une renaissance de l’industrie pétrolière, à rebours des objectifs climatiques de la Californie, qui prévoit d’abandonner les forages d’ici 2045.”Je suis 100% satisfait du président Trump”, confie à l’AFP Buddy Binkley. “Il exerce une bonne pression sur eux (les démocrates) pour qu’ils revoient leurs préjugés contre le pétrole.”A 64 ans, cet ex-employé de Chevron arbore une casquette rouge “Make Oil Great Again” – “Rendre au pétrole sa grandeur” -, jouant sur la rhétorique du milliardaire républicain. Un slogan reproduit sur de nombreux chars de la parade.”L’industrie pétrolière en Californie souffre pour des raisons politiques”, estime M. Binkley. Avec Trump au pouvoir, le retraité “pense que cela pourrait revenir à ce que c’était avant.” – “Grands espoirs” -Située à environ 200 kilomètres au nord de Los Angeles, Taft a été fondée en 1910 sur l’un des plus grands champs de pétrole américains. Aujourd’hui encore, cette capitale de l’or noir reste entourée de milliers de pompes à pétrole dans le comté de Kern, région rurale qui fournit 70% du pétrole produit en Californie.Surplombée par une tour de forage en bois qui a inspiré celle du film “There Will Be Blood”, la ville finance écoles, pompiers et police grâce aux recettes fiscales tirées des hydrocarbures.Son festival rappelant le Far West attire des milliers de personnes: on y élit des “miss pétrole”, pendant que les meilleurs soudeurs, pilotes de grue et de tractopelles s’affrontent en compétition.Mais derrière cette façade fière, la ville déprime. La production de pétrole décline depuis les années 80 en Californie et la transition énergétique poussée par la gauche accélère les angoisses. Ces dernières années, de nombreux habitants ont vu leurs voisins partir au Texas, où l’on fore plus librement.Alors Donald Trump ravit ici, lorsqu’il retire les Etats-Unis de l’accord de Paris, supprime les obstacles pour forer sur les terres fédérales et offre des milliards de dollars d’allègements fiscaux à l’industrie pétrolière.”J’ai de grands espoirs”, sourit le maire de Taft, Dave Noerr. “Nous avons toutes les matières premières. Nous étions dans la mauvaise direction, maintenant nous avons un leadership qui va libérer notre potentiel.”- “Coincés dans le passé” -L’édile républicain applaudit l’offensive climatosceptique du président.Les financements pour l’éolien, le solaire et les sciences du climat sont rabotés et l’administration Trump tente de retirer à l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) son pouvoir de réguler les émissions de gaz à effet de serre.”Nous devons remettre en question le récit dominant, et nous devons mettre à jour ces choses avec la science existante”, avance M. Noerr, en niant le “changement climatique” – une expression qu’il n’utilise qu’entre guillemets.La Californie, où 31 personnes sont mortes à Los Angeles en début d’année, lors d’incendies propagés par des rafales de 160 km/h dignes d’un ouragan, risque pourtant d’être parmi les premières victimes de ce révisionnisme climatique.”Si tout le monde se comportait comme les États-Unis, le monde serait sur la voie d’un réchauffement de 4°C d’ici 2100″, rappelle Paasha Mahdavi, politologue spécialiste des politiques environnementales à l’université de Californie à Santa Barbara. Le comté de Kern, où l’agriculture reste le premier employeur, “serait dramatiquement affecté par l’augmentation de la sécheresse et des vagues de chaleur”, pointe-t-il.Des perspectives qui inquiètent Taylor Pritchett. A 31 ans, cette toiletteuse pour chiens s’alarme de l’importante pollution atmosphérique dans la région.”Si j’avais un enfant, je ne voudrais pas l’élever dans le comté de Kern, (…) je voudrais déménager quelque part de plus propre”, explique-t-elle.”Nous devons nous éloigner des énergies fossiles”, estime-t-elle. Mais à Taft, “nous sommes un peu coincés dans le passé, très rétifs au changement.”

Dans les secrets des négociateurs du RAID

“Le but ultime, c’est de lui faire ouvrir la porte”. Les négociateurs du RAID, créé il y a 40 ans, jouent une partition subtile mêlant psychologie, patience et stratégie, et tiennent un rôle déterminant dans la résolution pacifique des crises.”On essaie toujours de privilégier la négociation au RAID, pour éviter un assaut qui est toujours un peu traumatisant pour tout le monde”, assure à l’AFP Guillaume Cardy, le chef de cette unité d’élite de la police nationale.”Il faut faire comprendre que, tant qu’on parle, il ne se passera rien, il n’y aura pas d’intervention”, raconte Olivier, chef de la cellule négociation.En moyenne, la négociation est employée sur plus d’une centaine d’interventions par an sur l’ensemble du territoire: “notre rôle, c’est d’essayer de désamorcer le conflit, de lui faire relâcher l’otage s’il y en a, de lui faire poser l’arme…”En poste depuis 2017, Olivier (*) est un des 80 négociateurs du RAID (Recherche, action, intervention, dissuasion). Installé au cœur de l’antenne centrale à Bièvres, en Essonne, il est l’un des six policiers en France à se focaliser uniquement sur cette spécialité, la négociation, au sein d’une cellule dont le RAID s’est doté en 1997, quatre ans après la prise d’otages de l’école maternelle de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).Depuis, les négociateurs du RAID sont devenus de véritables touche-à-tout pour pouvoir faire face à la diversité des profils qu’ils rencontrent. “Ca va de la criminalité organisée ou du terrorisme au braquage de bijouterie qui se passe mal, au père qui se retranche en haut d’une grue, à l’assistant parlementaire en pleine crise suicidaire…”, explique Olivier.- “Ils mériteraient des Oscars” -Pour se préparer à toutes les éventualités, lui et ses hommes multiplient les mises en situation “parce que le but du +négo+ c’est, sur n’importe quelle affaire où il se retrouve, de retomber sur ses pieds, d’être à l’aise et de pouvoir s’adapter et se synchroniser à la personne en face”.Pour ça, ces policiers spécialisés doivent faire preuve d’empathie et de patience, l’objectif étant de guider le forcené vers la reddition plutôt qu’être contraint à une intervention musclée.Au QG du RAID, les négociateurs enchaînent donc les exercices, entre eux, certains jouant un rôle issu d’une situation réelle ou imaginée. “Il y en a qui sont très bons, ils mériteraient des Oscars”, rigole Olivier. Mais, surtout, ils s’informent tous azimuts, travaillant pendant les temps morts, quand ils ne sont pas appelés en intervention, sur l’hypnose, la radicalisation, la suicidologie, la communication, les différentes mouvances masculinistes ou de l’ultra-droite, les “citoyens souverains” (anti-Etat, complotistes, etc.)… “Si le beeper sonne pour, par exemple, un gars qui a une OQTF (obligation de quitter le territoire français, NDLR) et qui doit prendre l’avion, je ne suis pas ceinture noire de droit administratif sur les étrangers donc j’ai les collègues qui vont faire tout un tas de recherches”, détaille-t-il encore.”Si le gars me dit qu’il a épuisé tous les recours, on va vérifier, en appelant des avocats qu’on connaît… pour nous renseigner, pour lui redonner espoir et qu’il ne commette pas l’irréparable”, ajoute Olivier, soulignant “cette capacité à s’intéresser à tous les sujets”. “On essaye d’avoir un temps d’avance et de s’intéresser à toutes ces populations qui, demain, pourraient passer à l’acte”, explique-t-il.Loin des clichés des séries télé, les négociateurs du RAID évoluent toujours en binôme, côte à côte. Souvent par téléphone, à distance plutôt qu’au porte-voix, à travers la porte. Mais parfaitement préparés.(*): pour raison de sécurité, le nom de famille n’est pas mentionné

L’heure du grand oral pour Marie-Ange Debon, proposée à la tête de La Poste

La présidente de Keolis, Marie-Ange Debon, va-t-elle devenir la première femme à la tête de La Poste ? Députés et sénateurs se prononceront mardi, après avoir auditionné la candidate désignée par Emmanuel Macron pour diriger le mastodonte public, confronté à la baisse du courrier.Patronne depuis août 2020 de Keolis, filiale de la SNCF spécialisée dans les transports publics, Marie-Ange Debon, 60 ans, détaillera sa feuille de route devant les commissions des affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale, respectivement à 15H et 17H.Sa nomination comme PDG de La Poste pour un mandat de cinq ans sera validée si la somme des votes négatifs exprimés dans les deux commissions n’excède pas trois cinquièmes des suffrages, puis entérinée par décret au Journal officiel.Diplômée d’HEC et de l’ENA, Marie-Ange Debon succéderait ainsi à Philippe Wahl, contraint de passer le flambeau après douze ans pour raison d’âge, avec la lourde tâche de maintenir financièrement à flot un groupe employant 230.000 postiers et soumis depuis plusieurs années à la baisse drastique des volumes de courrier.L’entreprise aux 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en 2024) souffre aussi du fait que ses missions de service public (distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) ne soient pas intégralement financées par l’Etat.Détenue à 66% par la Caisse des dépôts et à 34% par l’Etat, elle a récemment fait polémique en renforçant son partenariat avec Temu, plateforme de bazar du géant chinois PDD Holdings. Marie-Ange Debon devrait ainsi être interrogée sur les plateformes asiatiques à prix discount, qui représentent 22% des colis acheminés par La Poste mais sont accusées notamment de concurrence déloyale, de pollution et de travail indigne.D’autant que le projet de budget 2026 de l’Etat prévoit une taxe sur les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’Union européenne, notamment de Chine.La question du “déplafonnement des salaires” sera également “au cœur des débats” alors que la rémunération des dirigeants de La Banque postale, Stéphane Dedeyan, et de sa filiale CNP Assurances, Marie-Aude Thépaut, dépassent les 450.000 euros imposés aux patrons d’entreprises publiques, selon La Lettre.Du côté des syndicats de La Poste, “on attend avec impatience de connaître” le projet de Mme Debon, a indiqué à l’AFP Stéphane Chevet, administrateur CFDT, espérant “une consolidation du groupe tel qu’il existe aujourd’hui et une défense des emplois”.”On espère une rupture avec la politique menée jusqu’ici qui vise à privatiser chaque jour un peu plus La Poste”, a en revanche prévenu Christian Mathorel, secrétaire général de la fédération CGT des activités postales et télécom.L’Elysée ayant tardé à choisir sa candidate, une gouvernance par intérim avait été mise en place fin juin, avec notamment Philippe Wahl à la présidence du conseil d’administration.

Au cœur du vivier de talents français en IA que s’arrachent les entreprises

C’est dans un cadre boisé au sud de la capitale que l’Université de Paris-Saclay forme les futurs spécialistes en intelligence artificielle (IA), des profils d’élite très convoités, à l’international mais aussi en France où ils espèrent souvent rester.Malgré les salaires attractifs outre-Atlantique, Manon Arfib en dernière année à CentraleSupélec mention IA envisage son avenir en France, où elle aimerait intégrer le centre de recherche et développement d’un grand groupe sur les sujets d’énergie et de transition écologique.Pour cette étudiante de 22 ans, il est important de “pouvoir participer à ce plein essor de l’IA en France”.Paris-Saclay, qui regroupe grandes écoles et organismes de recherche, produit de futurs scientifiques et ingénieurs et se classe deuxième en mathématiques dans le monde après Harvard, rappelle Frédéric Pascal, vice-président IA de l’université.”Toutes les semaines, il y a de nouvelles offres de recrutement”, confie à l’AFP Ève Delegue, 23 ans, fraîchement diplômée du master MVA (Mathématiques, Vision, Apprentissage), piloté par l’ENS Paris-Saclay, l’une des voies royales pour travailler dans le secteur de l’IA.    Et les propositions sont variées : “entreprises, en assurance, de conseil en IA ; sociétés à Dubaï”, développe-t-elle par un matin brumeux d’octobre dans l’un des bâtiments du campus où se mêlent canapés multicolores, tables en bois brut et mur d’escalade.La France s’enorgueillit d’être le troisième pays du monde en nombre de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle et ses talents s’illustrent chez les géants de la tech. Deux Français occupent des fonctions prestigieuses chez des leaders du secteur : Yann LeCun dirige la recherche scientifique sur l’IA chez Meta et Joëlle Barral est directrice de l’ingénierie chez Google DeepMind.- Bâtir l’IA en France -Sur le campus de Paris-Saclay, Mathis Pernin, en master MVA, en est convaincu : Paris est “le meilleur endroit en Europe actuellement” pour faire de l’IA.L’étudiant, vêtu de noir, se verrait bien rejoindre une startup pour appliquer ses compétences en intelligence artificielle dans le domaine du sport.”En tant qu’Européen et Français, on a une certaine vision des choses qui diffère des Américains et des Chinois, qui est plus basée sur la régulation et la responsabilité”, poursuit-il. “Ca me plaît de travailler dans cette optique-là.”Car le contexte géopolitique joue aussi, analyse auprès de l’AFP Joëlle Pineau, directrice de l’IA chez Cohere, société canadienne spécialisée dans les modèles d’intelligence artificielle pour les entreprises. “Beaucoup de personnes qui auraient, par le passé, envisagé de partir aux Etats-Unis préfèrent construire leur carrière en Europe”, ajoute-t-elle. Cohere a justement ouvert en septembre un bureau à Paris et cherche à doubler ses effectifs pour y passer de 20 à 40 employés en 2026. Elle rejoint d’autres entreprises qui veulent puiser dans le vivier français et ont récemment posé leurs valises dans la capitale comme les start-up américaines Anthropic et OpenAI.   – Compétition et pénurie –  “La qualité et la densité de talents en France sont vraiment exceptionnelles”, souligne Joëlle Pineau, ancienne vice-présidente de la recherche en IA chez Meta. Pour recruter, “comme dans n’importe quel marché, il y a une compétition”, reconnaît Charles de Fréminville, directeur des ressources humaines de Mistral AI. La startup française d’IA, qui a récemment levé 1,7 milliard d’euros, recrute d’ailleurs activement et espère doubler de taille l’année prochaine pour atteindre 1.200 employés.”On a plusieurs milliers de candidatures par semaine”, détaille Charles de Fréminville, pour qui Mistral attire car c’est “une entreprise indépendante européenne” très “tournée vers la science”. Mais pour des sociétés plus petites comme Gojob, spécialiste français du recrutement temporaire à l’aide de solutions d’IA, qui possède un laboratoire de recherche à Aix-en-Provence, dénicher des ingénieurs de pointe peut se révéler plus ardu. “Il y a une pénurie de talents qui est patente”, regrette son patron Pascal Lorne. “Les écoles ne sortent pas suffisamment de talents par rapport à la demande”.Consciente des besoins croissants, l’université Paris-Saclay qui dénombre 1.500 diplômés Bac+5 en IA chaque année, veut faire doubler ce chiffre d’ici cinq ans. 

Haute-Vienne: alerte enlèvement pour un garçon diabétique de 13 ans, son père en garde à vue

Le dispositif alerte enlèvement a été déclenché mardi pour retrouver un garçon diabétique de 13 ans enlevé lundi soir dans un foyer de Haute-Vienne, et son père a été placé en garde à vue, selon une source proche du dossier. “Rayan, 13 ans, de type nord-africain, mesurant 1m52, yeux marrons, cheveux bruns, porteur de lunettes noires, habillé d’un sweat jaune pâle, d’un pantalon cargo beige, de baskets blanches avec le logo Nike rouge, nécessitant des soins constants pour diabète sévère, a été enlevé le 20 octobre à 18h à Panazol” dans la banlieue de Limoges, peut-on lire dans l’alerte publiée par le ministère de la Justice.Deux suspects sont recherchés: une femme âgée de 25 à 30 ans, de forte corpulence et aux longs cheveux noirs, portant un peignoir bleu vif et un bas de pyjama blanc à motifs, et un homme de corpulence moyenne, vêtu d’un pantalon de jogging noir et d’un sweat noir avec un logo Nike blanc, porteur d’une casquette noire, selon la même source.Les autorités enjoignent quiconque susceptible d’avoir localisé l’enfant de ne pas intervenir directement mais d’appeler le 197 ou d’envoyer un courriel à l’adresse alerte-enlevement@interieur.gouv.fr.- Placé dans un foyer -Il s’agirait d’un enlèvement diligenté par des proches, a déclaré une source proche du dossier, précisant que le père de l’enfant avait été placé en garde à vue.Rayan avait été placé mi-août dans un foyer à Panazol par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse, précise le journal Le Populaire du Centre. Il faut le retrouver “rapidement” pour raisons de santé, a déclaré la responsable du foyer à un correspondant de l’AFP, se refusant à tout autre commentaire.Le diabète est une maladie grave caractérisée par un taux élevé de glucose dans le sang. Elle peut être jugulée par une activité physique, un régime alimentaire adéquat, un usage approprié de l’insuline ou encore un traitement.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déclenché pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création, la précédente fois dans l’Orne début octobre pour une fillette de trois ans finalement retrouvée saine et sauve. Son père, un homme de 36 ans séparé de la mère et ayant perdu son autorité parentale, a été mis en examen dans cette affaire avec deux autres personnes.

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Au Nigeria, la bataille du roi Dakolo contre le géant pétrolier Shell

Lorsqu’il était enfant dans le sud du Nigeria dans les années 1970, celui qui allait devenir le roi Bubaraye Dakolo pouvait facilement pêcher 20 kg de poissons en quelques minutes. Aujourd’hui, un pêcheur passe toute la nuit à jeter ses filets pour ne ramener qu’environ trois kg.Ce monarque nigérian, chef du royaume d’Ekpetiama, dans l’Etat de Bayelsa, depuis 2016, également ancien militaire, s’est lancé dans une bataille judiciaire contre un Goliath du pétrole.Lorsque le géant pétrolier Shell a annoncé au début de l’année qu’il se séparait de ses actifs terrestres sans avoir nettoyé la pollution pétrolière sur ses sites, le roi Dakolo a décidé qu’il ne pouvait plus garder le silence.Il a intenté une action en justice contre Shell pour le contraindre à nettoyer et restaurer l’environnement de son royaume. Devant le tribunal, il réclame deux milliards de dollars d’indemnisation pour son royaume. Les communautés agricoles et de pêcheurs du delta du Niger, le cœur de la production de pétrole brut du Nigeria, ont été les plus touchées par la pollution pétrolière qui empoisonne le sud du pays le plus peuplé d’Afrique depuis des décennies. Une enquête de quatre ans menée par la Commission pétrolière et environnementale de l’État de Bayelsa et un groupe d’experts internationaux a conclu en 2023 que le nettoyage de l’État de Bayelsa coûterait douze milliards de dollars. C’est à Bayelsa que le pétrole a été découvert pour la première fois en Afrique dans les années 1950, et que des entreprises, dont Shell, opèrent depuis des décennies. “J’ai moi-même de nombreuses preuves de leur culpabilité”, a assuré M. Dakolo à l’AFP lors d’une interview à Lagos, la capitale commerciale du Nigeria. Il se souvient avoir marché, enfant, pour se rendre à l’école “sur des oléoducs à nu” qui sillonnent son royaume de 1,5 million d’habitants afin d’éviter les routes principales très fréquentées. “Je suis né avec cette calamité sous les yeux” mais à l’époque, “je ne réalisais pas que c’était des atrocités”, a raconté le roi de 60 ans, vêtu de sa tenue cérémonielle multicolore. – “Morts-vivants” -Auteur de cinq livres, dont un récemment publié qui rassemble des preuves des “atrocités” commises dans le delta du Niger par les compagnies pétrolières, Bubaraye Dakolo a grandi en observant son père, travailleur dans une raffinerie. Les compagnies pétrolières attribuent la plupart des déversements de pétrole à des actes de sabotage et de vandalisme de la part de voleurs de pétrole. Le procès intenté par le monarque contre Shell doit faire l’objet d’une audience préliminaire mercredi. Son objectif est la suspension du transfert des actifs de Shell à un consortium nigérian baptisé Renaissance, en attendant qu’un accord sur le financement du nettoyage environnemental, le démantèlement des infrastructures obsolètes et l’indemnisation des communautés soit trouvé. “Ils doivent venir et restaurer l’environnement (…) On ne peut pas simplement venir détruire les lieux, gagner tout l’argent et nous laisser sans rien!”, s’est-il emporté en citant des études scientifiques qui montrent la présence d’hydrocarbures cancérigènes “dans notre sang, en quantités mortelles”. “Nous sommes donc en fait des morts-vivants”, a-t-il soupiré.Shell déclaré à l’AFP que Renaissance s’occupait désormais du litige et le consortium n’a pas répondu aux requêtes de l’AFP. Cependant, pas question pour le roi Dakolo d’exonérer Shell qui doit “rendre des comptes”: “Ils ont occupé mes terres pendant environ six décennies, les ont détruites et ont disparu sans procédure régulière”, insiste-t-il.Selon ses avocats, la société devrait soulever des objections préliminaires lors de l’audience de mercredi, ce qui retardera l’ouverture du procès.Une “stratégie visant simplement à nous épuiser”, selon le monarque dont la pugnacité reste inébranlable. “Si vous êtes un chef traditionnel ou un dirigeant et que vous ne défendez pas l’environnement, alors vous ne faites pas votre travail”, a-t-il conclu. Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, souhaite attirer davantage d’investissements étrangers depuis l’arrivée au pouvoir du président Bola Tinubu en 2023. La semaine dernière, Shell a annoncé un investissement de deux milliards de dollars dans un nouveau projet gazier offshore au Nigeria. 

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De l’usine à la plage, les tribulations d’un granulé de plastique qui fait pleurer les sirènes

C’est un granulé de plastique, rond et translucide le plus souvent, de 5 mm en moyenne, qui pris isolément semble inoffensif. Mais ce roi de l’évasion voyage en bande et quand ils se déversent par millions dans l’océan, il est quasiment impossible de les ramasser et d’enrayer leurs dégâts. Leur nom officiel? Granulés plastiques industriels ou GPI. Ils sont aussi appelés pellets ou “larmes de sirènes”.Ces GPI sont les premiers maillons de la chaîne de fabrication du plastique, “l’intermédiaire entre le pétrole principalement et les produits plastiques finis”, explique à l’AFP Kevin Tallec, du Cedre (organisme expert en pollution des eaux), docteur en biologie marine.L’usine est le milieu naturel de cette microbille qui, fondue avec des milliers d’autres, deviendra bidon, barquette ou tout autre objet plastique. Elle est produite par les géants de la pétrochimie, puis livrée par bateau ou camion aux plasturgistes qui la transforment. Les plus de 400 millions de tonnes de plastique produites par an mondialement, selon l’OCDE, le sont “majoritairement sous forme de granulés initialement”, rappelle Kevin Tallec.Et “entre 52.140 et 184.290 tonnes de granulés ont été perdus dans l’environnement au sein de l’UE en 2019”, selon la Commission européenne. Une régulation pour empêcher les pertes doit être votée jeudi par le Parlement européen.Ces granulés sont “révélateurs de l’omniprésence du plastique, plus nous allons consommer de plastique, plus nous en aurons besoin”, souligne le député français Philippe Bolo (MoDem), expert du sujet. – Marées blanches -Depuis longtemps dans l’environnement, ils se sont fait remarquer par d’immenses marées blanches, dont la plus grave s’est produite en 2021 au Sri Lanka où 11.000 tonnes se sont abîmées en mer. Le littoral Atlantique français a aussi connu des échouages fin 2022 et début 2023.Or, endiguer ce déferlement est une mission quasiment impossible. “On peut déjà être sûrs à 100% aujourd’hui que s’il y a une pollution par GPI, on n’arrivera pas à récupérer tous les granulés”, confirme Kevin Tallec. Solide, non soluble, léger… ce pellet flotte et s’éparpille. La récupération se fait “essentiellement manuellement”, détaille Kevin Tallec qui décrit “un travail intense physiquement, chronophage”.”Petite j’en ramassais déjà sur les plages, à l’époque quelques-uns seulement, mais la pollution est devenue chronique” et plus abondante, témoigne Amandine Le Moan, cofondatrice de l’association finistérienne Ystopia, oeuvrant à la préservation de la mer et du littoral.”Au départ on était très décontenancés, pas du tout outillés. Contribuer sans être équipés était juste impossible, car il ne fallait pas générer plus de dégâts en ramassant. On a même contacté une association au Sri Lanka pour avoir des conseils”, raconte-t-elle. Pour ce qui est de leur impact, la Commission européenne a répertorié des “effets néfastes” sur l’environnement, le climat, potentiellement sur la santé humaine et sur l’économie, certains “spécifiquement dus aux granulés” et d’autres “aux microplastiques en général”.Les études en laboratoire ont montré qu’un apport massif de GPI “pourrait modifier structurellement les habitats” des espèces concernées, note Kevin Tallec, en relevant aussi un “risque d’ingestion” et de “transfert des contaminants chimiques” dans la nature. Economiquement, M. Tallec recense notamment des risques de fermeture de la pêche ou de sites touristiques et évoque aussi l’impact esthétique ou sur le bien-être humain.Avec des coûts élevés à la clé, mais retrouver le pollueur relève généralement du casse-tête. – Conteneurs en perdition -Le plus souvent le déversement résulte de la chute d’un conteneur en mer que les armateurs avaient coutume de placer en haut des piles et dont ils ne déclaraient pas la perte.Depuis, l’Organisation maritime internationale (OMI) a émis des recommandations, non contraignantes, mais déjà suivies par des poids lourds du secteur.Armateurs de France, qui représente les entreprises françaises de transport et de services maritimes, les a ainsi adoptées.”Ces conteneurs doivent être identifiés, déclarés et traités d’une façon particulière, comme les produits chimiques et dangereux, placés sous le pont”, déclare à l’AFP Laurent Martens, délégué général d’Armateurs de France, favorable à des mesures contraignantes.Le transport n’est pas seul en cause: “plusieurs milliers de tonnes de GPI” sont perdues “par les voies opérationnelles et non accidentelles”, dit Kevin Tallec. – 1 euro le kilo -Les plasturgistes assurent ne pas être le maillon faible. “Nous avons bien conscience de tous les enjeux et bien évidemment la pollution plastique est quelque chose dont il faut qu’on se débarrasse”, déclare Caroline Chaussard, directrice RSE de Polyvia, organisation professionnelle française des plasturgistes.Mais selon elle, “les plus grosses fuites ne se trouvent pas chez le transformateur, c’est plutôt là qu’elles sont le plus faciles à juguler puisqu’elles sont sur un lieu circonscrit”.  En plus des problèmes environnementaux, “c’est de la matière première qui coûte cher et que personne n’a envie de perdre – un kilo coûte entre 1 et 1,3 euro”, souligne Joseph Tayefeh, secrétaire général de Plastalliance The European Plastics Alliance, représentant des plasturgistes français et européens.Pour Lucie Padovani, de l’ONG Surfrider, “ce n’est pas qu’une histoire de transport, c’est aussi une histoire plus large de la chaîne de valeur qui manipule ces granulés d’une manière qui ne permet pas d’empêcher la perte dans l’environnement”. Elle donne l’exemple de sites de production à Tarragone en Espagne où elle a constaté “une pollution impressionnante” ou à Ecaussinnes en Belgique. Philippe Bolo, qui s’est rendu dans la ville belge, témoigne aussi avoir “vu des sols agricoles, des rond-points, des forêts… avec des granulés partout”. – Silence radio -Du côté des producteurs, le silence règne, même parmi les signataires du programme Operation Clean Sweep (OCS), lancé dans les années 1990 pour prévenir leurs rejets de GPI.Les géants de la pétrochimie français Arkema ou américains Dow et ExxonMobil ont indiqué à l’AFP ne pas souhaiter s’exprimer. Leurs syndicats professionnels comme Plastics Europe ou France Chimie n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.M. Bolo, qui évoque un dialogue régulier avec les industriels, note aussi que “la seule chose qui (lui) manque aujourd’hui est de visiter un site de production de GPI”, malgré des demandes répétées. Le député a activement contribué à pousser la règlementation française, pionnière, qui s’est concrétisée par un décret en avril 2021. Celui-ci demande entre autres d’identifier les zones de pertes potentielles, de vérifier emballages et stockage, confiner, ramasser, former le personnel et contrôler.Le texte que le Parlement européen s’apprête à voter s’en est inspiré. Il ajoute des aménagements pour les petites entreprises et étend l’obligation de prévention des pertes aux transporteurs européens et étrangers opérant en Europe.Plastics Europe et EuPC (European plastics converters, plasturgie) “ont été fortement impliqués” dans la réflexion et “le compromis est bien reçu par l’industrie”, affirme à l’AFP Pedro Guincho, chargé de compte chez EuPC. Les sirènes vont-elle cesser de pleurer après ce vote ? Du côté des transformateurs, “on peut arriver au zéro fuite” avec ces nouvelles règles, estime Caroline Chaussard.Pour le monde maritime, dominé par les Européens, Laurent Martens est aussi optimiste: “Si les leaders du secteur suivent les recommandations, 80% du transport de GPI va être conforme”.