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Lendemain de tornade à Ermont: des habitants “secoués dans tous les sens”

“Arbres par terre, grues envolées, voitures écrasées”. Après le passage éclair mais dévastateur d’une tornade qui a fait un mort lundi à Ermont (Val-d’Oise), les habitants situés sur sa trajectoire racontent la violence du phénomène.A 21 kilomètres au nord-est de Paris, Ermont (29.000 habitants) a été la plus affectée par l’épisode de vents violents, très soudain et de courte durée, qui a traversé une dizaine de communes du département du Val-d’Oise, lundi autour de 17H45.”Vous voyez la résidence au toit arraché ? C’est la nôtre. Une grue est tombée dessus. On a été évacués dès hier (lundi) soir”, explique Nathanael, 45 ans, désignant un immeuble moderne blanc de cinq étages. Cet employé d’une entreprise ferroviaire n’était pas encore rentré chez lui quand la mini-tornade d’une rare intensité a sévi, très localement, dans son quartier. Ses enfants l’ont filmée, dit-il: “Trois grues sont tombées comme ça, en quelques secondes”.Ces grues disposées sur un chantier de reconstruction de l’Institut médico-éducatif (IME) du Clos-Fleuri se sont effondrées sur le bâtiment de l’IME et sur un immeuble d’habitation voisin, a confirmé mardi à l’AFP le procureur de Pontoise, Guirec le Bras. Un homme de 23 ans a été tué. Il était “l’un des employés de l’entreprise de construction privée qui intervenait sur le chantier”, selon le magistrat.Plusieurs autres victimes sont recensées: quatre personnes blessées sont toujours “en urgence absolue”, et six “en urgence relative”, selon un bilan communiqué lundi soir par la préfecture.Selon une source policière, ces personnes blessées travaillaient également sur le chantier que la tornade a traversé.Une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires dans le cadre du travail a été confiée au service interdépartemental de police judiciaire du Val-d’Oise.”Si les éducateurs de ce centre IME pour polyhandicapés très graves n’avaient pas eu le réflexe de descendre les enfants au rez-de-chaussée et de les mettre dans une pièce sécurisée (…), il y aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves”, a déclaré Valérie Pécresse, qui s’est déplacée mardi à Ermont et dans d’autres localités touchées.Constatant les dégâts, la présidente de la région Ile-de-France a promis “un fonds d’aide d’urgence d’un million d’euros pour réparer notamment les bâtiments publics”.  Bouygues Bâtiment Ile-de-France, qui était chargé du chantier de reconstruction de l’IME, a précisé à l’AFP que le jeune homme décédé et les personnes blessées ne faisaient pas partie de ses effectifs.Sur place, des agents de la police scientifique et technique ont inspecté et photographié les lieux, aidés de drones. Le site a été placé sous scellés.Retraitée de 67 ans, Melaz Tabti, balaie les débris de verre tombés sur le rebord de sa fenêtre. De son premier étage, elle a vue sur l’institut. “J’espère surtout que les blessés vont se remettre”, dit-elle, les larmes aux yeux. – “J’ai cru que j’allais m’envoler” -“Ca m’a secoué dans tous les sens”, assure à l’AFPTV un agent de sûreté aéroportuaire, Boubacar, refusant de donner d’autres éléments d’identité. Lui se trouvait dans sa voiture au moment du passage de la tornade: “J’ai cru que j’allais m’envoler avec le véhicule”.Christiana, habitante d’Ermont dont la voiture a été abîmée, raconte avoir été tout d’abord intriguée par le comportement de son chien qui s’est caché avant le début du phénomène climatique: “Je me suis mise à la fenêtre”, “j’ai vu le tourbillon”, “je me suis réfugiée sous ma table”…  Dans le Val-d’Oise, 150 sapeurs-pompiers, personnels du Samu et policiers ont été déployés sur les secteurs d’Ermont, d’Eaubonne, d’Andilly, de Montmorency et de Franconville “pour sécuriser les zones touchées, porter assistance aux habitants et dégager les voies”, avait précisé la préfecture dans la nuit, mentionnant “324 interventions et plus de 700 appels”.Lundi soir, le trafic SNCF, qui avait été fortement impacté après la tornade, a commencé à reprendre progressivement dans les deux sens de circulation entre Ermont-Eaubonne et Pontoise pour les lignes C et H, a indiqué la SNCF à l’AFP. Sur le périmètre du passage de la tornade à Ermont, pompiers, élagueurs ou encore couvreurs se sont activés mardi, de même que des techniciens du gestionnaire de réseau de distribution d’électricité, Enedis. Au total, à 18H, 700 foyers du Val-d’Oise restaient privés d’électricité.En France, en moyenne, on dénombre quelques dizaines de tornades chaque année, d’intensité variable, selon Météo-France. Mais l’effet du réchauffement climatique sur la fréquence, l’intensité et la répartition géographique des tornades reste incertain, souligne l’établissement public.alh-lv-lbx-cbr/bfa/dro

La voiture électrique de plus en plus utilisée pour des trajets longs, selon le ministère des Transports

Les Français sont de plus en plus nombreux à partir en vacances à bord d’une voiture électrique, indiquent mardi le ministère des Transports et l’association Avere-France, grâce selon eux au maillage et à la fiabilité des infrastructures de recharge sur les routes.En juin 2025, la France comptait plus de 1,5 million de véhicules électriques en circulation, en hausse de 26% par rapport à un an auparavant, selon un communiqué du ministère. “Ces utilisateurs sont de plus en plus nombreux à choisir le véhicule électrique pour leurs déplacements estivaux”, ajoute-t-il.”Cette tendance témoigne de la confiance croissante des usagers dans leur capacité à recharger facilement et rapidement leur véhicule, y compris lors de trajets moyens ou longs”, souligne le ministère, qui note une augmentation de 71% de la fréquentation des stations de recharge en juillet et août 2025 par rapport à l’été précédent.”Sur les aires de service du réseau autoroutier, les bornes sont particulièrement sollicitées, avec quelque 200 sessions (de charge) par mois en moyenne pour chacune”, selon le bilan estival dressé par le ministère des Transports et Avere-France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique.L’ensemble des aires de service des autoroutes concédées est équipé en infrastructure de recharge électrique depuis l’été 2023, grâce à “la mobilisation financière de l’Etat et de la Commission européenne”.Le réseau autoroutier compte ainsi 3.200 points de recharge très haute puissance, avec un taux de disponibilité des bornes supérieur à 98,5% cet été, selon le communiqué. “En conséquence, aucun phénomène majeur de saturation n’a été observé” pendant les vacances.Les temps de recharge oscillent entre 28 et 30 minutes, “une durée équivalente à celle des arrêts moyens observés sur les aires de services”, et, qui plus est, un temps “parfaitement compatible avec les recommandations de sécurité routière, qui préconisent une pause toutes les deux heures”.Le passage au véhicule électrique ne modifie donc que “très peu” les habitudes de voyage des conducteurs qui respectent déjà ces consignes, ajoute le ministère. Le ministère des Transports tente ainsi de répondre aux réticences quant à l’utilisation de voitures électriques pour des trajets longs: craintes de ne pas trouver de bornes de recharge et durée de la recharge.Si la part des voitures électriques dans le parc automobile automobile s’accroit, les achats sont toutefois moindres qu’attendu, à cause notamment d’un prix plus élevé de ces voitures par rapport aux véhicules thermiques.

Proposée à la tête de La Poste, Marie-Ange Debon dévoile sa feuille de route devant les parlementaires

Choisie par l’Elysée pour prendre la tête de La Poste, la présidente de Keolis, Marie-Ange Debon, a insisté mardi sur la nécessité de financer et de revoir les missions de service public du groupe, devant les parlementaires amenés à se prononcer sur sa nomination.Patronne depuis août 2020 de Keolis, filiale de la SNCF spécialisée dans les transports publics, Marie-Ange Debon, 60 ans, a détaillé une feuille de route “construite autour de la confiance” devant la commission des affaires économiques du Sénat, avant de passer au gril de celle de l’Assemblée nationale.”Je suis une convaincue de la transparence, du dialogue et du collectif”, a fait valoir celle qui pourrait devenir la premier femme PDG de La Poste.Sa nomination pour cinq ans sera validée si la somme des votes négatifs exprimés dans les deux commissions n’excède pas trois cinquièmes des suffrages, puis entérinée par décret au Journal officiel.Diplômée d’HEC et de l’ENA, Marie-Ange Debon succéderait ainsi à Philippe Wahl, contraint de passer le flambeau après douze ans pour raison d’âge, avec la lourde tâche de maintenir financièrement à flot un groupe employant 230.000 postiers et soumis depuis plusieurs années à la baisse drastique des volumes de courrier.L’entreprise aux 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en 2024) souffre aussi de la “sous-compensation” de ses missions de service public (distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) par l’Etat, qui “pèse sur ses capacités à investir sur de nouveaux métiers”, comme l’a rappelé Marie-Ange Debon, y voyant le “premier défi” à relever. “C’est une question de survie à court ou moyen terme”, a-t-elle lancé. “Il faudra travailler dans le temps à la fois pour voir comment on peut améliorer les compensations”, a-t-elle poursuivi, rappelant le rôle des parlementaires lors des débats sur le budget “où il semble que les compensations” vont à nouveau baisser.Il faudra aussi “évidemment” se pencher “sur le périmètre de ces missions, pour voir en bonne intelligence collective comment on peut procéder à des évolutions”, a-t-elle ajouté.Détenue à 66% par la Caisse des dépôts et à 34% par l’Etat, le mastodonte public a récemment fait polémique en renforçant son partenariat avec Temu, plateforme de bazar du géant chinois PDD Holdings. Interrogée sur le sujet, Marie-Ange Debon a souligné que ce partenariat prolongeait un accord existant par souci de “visibilité”, rappelant au passage qu”à peu près un tiers des produits industriels en Europe viennent de Chine”.Accusées notamment de concurrence déloyale, de pollution et de travail indigne, les plateformes asiatiques à prix discount représentent 22% des colis acheminés par La Poste, indiquait en octobre 2024 le groupe qui ne peut pas refuser de distribuer leurs produits.En outre, les plus grandes plateformes comme l’américaine Amazon “ont commencé à internaliser la distribution avec leurs propres moyens logistiques”, une “source d’inquiétude” pour La Poste, a justifié Marie-Ange Debon.Alors que le projet de budget 2026 du gouvernement prévoit une taxe sur les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’Union européenne, notamment de Chine, Marie-Ange Debon estime que les fabricants et “importateurs chinois vont assez aisément” la “détourner” en ayant recours à “des containers” ou “des palettes”. Questionnée sur la rémunération des dirigeants de La Banque postale, Stéphane Dedeyan, et de sa filiale CNP Assurances, Marie-Aude Thépaut, qui dépassent les 450.000 euros imposés aux patrons d’entreprises publiques, selon le quotidien La Lettre, Marie-Ange Debon a répondu que ce plafond ne s’appliquait pas à ces sociétés, qui ne sont pas des “filiales directes de l’Etat”, et défendu la nécessité “d’attirer des talents et de les conserver”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Grippe aviaire: le niveau risque désormais “élevé” en France, confinement des volailles

Le niveau de risque lié à la grippe aviaire sur le territoire métropolitain français sera relevé mercredi de “modéré” à “élevé”, le plus haut échelon qui entraîne notamment le confinement de volailles, selon un arrêté paru mardi au Journal officiel.La décision a été prise en “considérant la dynamique de l’infection par l’influenza aviaire hautement pathogène dans les couloirs de migration traversant la France, avec la confirmation de cas sur la faune sauvage migratrice sur le territoire national, et la possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs aux oiseaux détenus”, précise l’arrêté.En un peu moins de deux semaines, quatre foyers d’influenza aviaire hautement pathogène ont été confirmés dans des élevages commerciaux de volailles et trois foyers dans des basses-cours, a précisé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.D’après son dernier bilan hebdomadaire européen, publié mardi, la plateforme de surveillance de l’ESA (épidémiosurveillance en santé animale) a recensé entre le 1er août et le 19 octobre 57 foyers dans des élevages de volaille en Europe, soit 20 de plus que la semaine précédente, auxquels se sont ajoutés d’autres cas depuis, notamment deux en France.Selon la plateforme, le foyer recensé dans le Lot-et-Garonne récemment concerne un élevage de 2.000 canards “vaccinés”.Depuis l’automne 2023, la vaccination des canards est obligatoire en France, une stratégie qui a selon les experts permis d’éviter des épizooties majeures ces deux dernières années.La part du financement de l’État à la vaccination – estimée à 100 millions d’euros par an – est passée de 70% pour la saison dernière à 40% pour la saison en cours depuis début octobre.”Pour les éleveurs, c’est le retour d’une période particulièrement anxiogène marquée par des contraintes renforcées, des pertes économiques prévisibles, et surtout, un profond sentiment d’abandon par l’État”, a réagi mardi la Coordination rurale. Le syndicat agricole demande au moins 70% de prise en charge par l’État et un accompagnement renforcé des éleveurs touchés par les restrictions.- Plein air restreint -L’arrêté publié mardi vise “à renforcer les mesures de surveillance et de prévention” en France.Le risque épizootique auquel sont exposés les volailles et autres oiseaux captifs en cas d’infection des oiseaux sauvages par un virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est classé en trois catégories, “négligeable”, “modéré” et “élevé”.Le risque de grippe aviaire était considéré depuis mai comme “négligeable”, avant d’être relevé à “modéré” la semaine dernière.Cette année, le déclenchement du niveau élevé intervient bien plus tôt que les précédentes (novembre, voire décembre).En cas de risque “élevé”, les volailles sont notamment “mises à l’abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés” dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont “claustrés ou protégés par des filets” dans les plus petits. Depuis octobre 2023, les conditions ont été assouplies dans certains cas pour permettre à certaines animaux élevés en plein air de sortir sur des parcours réduits, sur autorisation du préfet.

Grippe aviaire: le niveau risque désormais “élevé” en France, confinement des volailles

Le niveau de risque lié à la grippe aviaire sur le territoire métropolitain français sera relevé mercredi de “modéré” à “élevé”, le plus haut échelon qui entraîne notamment le confinement de volailles, selon un arrêté paru mardi au Journal officiel.La décision a été prise en “considérant la dynamique de l’infection par l’influenza aviaire hautement pathogène dans les couloirs de migration traversant la France, avec la confirmation de cas sur la faune sauvage migratrice sur le territoire national, et la possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs aux oiseaux détenus”, précise l’arrêté.En un peu moins de deux semaines, quatre foyers d’influenza aviaire hautement pathogène ont été confirmés dans des élevages commerciaux de volailles et trois foyers dans des basses-cours, a précisé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.D’après son dernier bilan hebdomadaire européen, publié mardi, la plateforme de surveillance de l’ESA (épidémiosurveillance en santé animale) a recensé entre le 1er août et le 19 octobre 57 foyers dans des élevages de volaille en Europe, soit 20 de plus que la semaine précédente, auxquels se sont ajoutés d’autres cas depuis, notamment deux en France.Selon la plateforme, le foyer recensé dans le Lot-et-Garonne récemment concerne un élevage de 2.000 canards “vaccinés”.Depuis l’automne 2023, la vaccination des canards est obligatoire en France, une stratégie qui a selon les experts permis d’éviter des épizooties majeures ces deux dernières années.La part du financement de l’État à la vaccination – estimée à 100 millions d’euros par an – est passée de 70% pour la saison dernière à 40% pour la saison en cours depuis début octobre.”Pour les éleveurs, c’est le retour d’une période particulièrement anxiogène marquée par des contraintes renforcées, des pertes économiques prévisibles, et surtout, un profond sentiment d’abandon par l’État”, a réagi mardi la Coordination rurale. Le syndicat agricole demande au moins 70% de prise en charge par l’État et un accompagnement renforcé des éleveurs touchés par les restrictions.- Plein air restreint -L’arrêté publié mardi vise “à renforcer les mesures de surveillance et de prévention” en France.Le risque épizootique auquel sont exposés les volailles et autres oiseaux captifs en cas d’infection des oiseaux sauvages par un virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est classé en trois catégories, “négligeable”, “modéré” et “élevé”.Le risque de grippe aviaire était considéré depuis mai comme “négligeable”, avant d’être relevé à “modéré” la semaine dernière.Cette année, le déclenchement du niveau élevé intervient bien plus tôt que les précédentes (novembre, voire décembre).En cas de risque “élevé”, les volailles sont notamment “mises à l’abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés” dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont “claustrés ou protégés par des filets” dans les plus petits. Depuis octobre 2023, les conditions ont été assouplies dans certains cas pour permettre à certaines animaux élevés en plein air de sortir sur des parcours réduits, sur autorisation du préfet.

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Marineland exhorte les pouvoirs publics à agir pour le transfert de ses cétacés

Le parc animalier Marineland d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes, exhorte les pouvoirs publics à oeuvrer pour le transfert des derniers cétacés qu’il héberge, dans une lettre ouverte consultée mardi par l’AFP.Évoquant une “situation d’urgence”, le parc marin, fermé au public depuis janvier et vidé de ses animaux hormis deux orques et douze dauphins, demande au gouvernement français de convaincre les autorités espagnoles, qui s’y étaient refusées, d’accepter le transfert de ses deux orques à Loro Parque (Tenerife).”Nous sommes convaincus que les autorités scientifiques espagnoles, face aux risques vitaux encourus par les animaux à Marineland, accepteraient de les accueillir au titre d’un +cas d’urgence+. Il suffirait que la France explique cette urgence à l’Espagne”, indique le parc en notant que “la situation est critique non seulement pour la sécurité et le bien-être des animaux, mais aussi pour les soignants (…) exposés à d’importants risques psychosociaux”.”La situation d’urgence dans laquelle se trouvent les orques de Marineland est factuelle, prouvée et incontestable. Le gouvernement français en a été alerté sur la base de multiples preuves tangibles. Le parc est désormais fermé, et ses bassins, vétustes, présentent des fissures et des fractures qui se sont aggravées de manière exponentielle dans une zone à risque sismique”, écrivent les responsables du parc.Ils relèvent que “la sécurité des animaux n’est plus garantie, car les installations nécessitent une rénovation complète, un chantier totalement incompatible avec le maintien des cétacés sur place”.De la même façon, Marineland alerte sur le sort de ses douze dauphins, expliquant que pour huit d’entre eux, l’Espagne a donné en septembre son accord pour un transfert vers le parc Selwo, à Malaga. Mais, selon le parc français, les autorités françaises n’ont toujours pas statué sur cette demande alors que “l’urgence est avérée et que les dauphins pourraient être déplacés dès réception de l’autorisation”.Pour les quatre dauphins restants, une demande de transfert a été faite pour l’Oceanografic de Valence en Espagne, le parc ignorant “si le dossier a seulement été transmis par la France à l’autorité scientifique espagnole pour évaluation”.Le dossier des cétacés de Marineland, qui prend son origine dans la loi du 30 novembre 2021 interdisant, à compter de décembre 2026, les spectacles avec cétacés, principale raison de la fermeture du parc avec la baisse d’affluence qu’il a connue, était suivi jusqu’à présent par Agnès Pannier-Runacher, remplacée le 12 octobre au poste de ministre de la Transition écologique par Monique Barbut, ancienne présidente du WWF France.

Sarkozy: Macron favorable à l’ouverture d’un débat sur l’exécution provisoire, la gauche soutient l’institution judiciaire

Emmanuel Macron a jugé mardi, premier jour de détention de Nicolas Sarkozy, que la question de l’exécution provisoire pour les personnalités politiques était “un débat légitime”, la gauche défendant l’indépendance de la justice et l’égalité devant la loi.La question de l’exécution provisoire est “un débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”, a souligné le président depuis la Slovénie. “Mais c’est un débat qui doit être mené dans le calme pour que notre justice puisse se faire et puisse évoluer dans la sérénité qui convient.”Si le mandat de dépôt à la barre est ancien, la possibilité de prononcer son exécution provisoire avec un effet différé pour laisser le temps au condamné de s’organiser, comme dans le cas de Nicolas Sarkozy, a été introduite en 2019 dans une loi soutenue, à l’époque, par les parlementaires du camp présidentiel.Egalité devant la loi, remise en cause de l’indépendance de la justice, à gauche, les réactions ont été multiples.La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a appelé à “en finir avec cette monarchie présidentielle et les privilèges de classe de la Ve République”, dénonçant sur X le “cirque” autour de l’incarcération de l’ex-chef de l’Etat. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a, lui, déploré sur RTL qu’il ait été reçu par Emmanuel Macron quelques jours avant son incarcération, y voyant “une pression sur la justice”, une rencontre qui donne “le sentiment qu’il existe des prévenus de nature différente”.Le président de la République a reçu son prédécesseur vendredi à l’Elysée, estimant par la suite qu’il était “normal”, “sur le plan humain”, de le recevoir.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, proche de l’ex-chef de l’Etat, a, de son côté, annoncé qu’il lui rendrait visite à la prison parisienne de la Santé pour faire un point sur les “conditions de sécurité”.”S’assurer de la sécurité d’un ancien président de la République en prison (…) relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis”, s’est justifié le garde des Sceaux.Pas suffisant pour convaincre le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, qui s’est inquiété d’un risque “d’atteinte à l’indépendance des magistrats”.- “Pas un détenu comme un autre” -Cela “ne correspond pas au respect des institutions”, a dit Olivier Faure, ajoutant que Nicolas Sarkozy a été “condamné pour des faits extrêmement graves” dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.”Jamais les médias n’ont été aussi soucieux des droits des prisonniers ! Ça fait chaud au coeur”, a ironisé de son côté le patron du PCF Fabien Roussel.La visite annoncée de Gérald Darmanin “participe à une remise en question de l’autorité judiciaire”, a abondé le député LFI Eric Coquerel. “Je ne vois pas pourquoi Nicolas Sarkozy aurait droit à plus d’égard”, a-t-il estimé sur France 2.L’ancien patron de la droite, qui a longtemps été un épouvantail pour la gauche, est rentré dans la matinée à la prison de la Santé. Il a été condamné à cinq ans de prison pour avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi afin de discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. M. Sarkozy a fait appel et se dit innocent. “La vérité triomphera. Mais que le prix à payer aura été écrasant…”, a écrit sur ses réseaux sociaux le premier ancien chef d’Etat de l’Union européenne à aller en prison.A l’inverse de la gauche, le Rassemblement national – dont la patronne Marine Le Pen a elle-même fait l’objet, en première instance, d’une condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans le dossier des assistants au Parlement européen  – a défendu la rencontre entre MM. Macron et Sarkozy. “Nicolas Sarkozy n’est pas un détenu comme un autre”, a fait valoir le vice-président du parti d’extrême droite, Sébastien Chenu, sur Public Sénat. “Qu’il soit reçu par le président de la République actuel, je trouve que c’est bien le minimum (…) de la marque de considération qu’on peut avoir”.

Virginia Giuffre memoir goes on sale, piling pressure on Prince Andrew

The memoir of one of Jeffrey Epstein’s main accusers whose claims sparked the downfall of Britain’s Prince Andrew shot to the top of Amazon UK’s bestseller list Tuesday as it went on sale, ratcheting up pressure on the disgraced royal.The publication of Virginia Giuffre’s book has refocused attention on the Epstein saga in both Britain …

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Bruxelles veut élaguer sa loi contre la déforestation, enlisée dans les reports

La Commission européenne a proposé mardi d’assouplir sa loi phare contre la déforestation, notamment en réduisant drastiquement les obligations pesant sur les plus petites entreprises, afin de faciliter sa mise en œuvre qui a connu de multiples couacs.Ce texte emblématique, jugé pionnier par les ONG environnementales, vise à interdire la commercialisation en Europe de produits comme l’huile de palme, le cacao, le café, le soja et le bois issus de terres déboisées après 2020. Il crée un système de traçabilité de ces produits à l’aide de données satellitaires et de géolocalisation.Cette loi est toutefois dans le viseur de l’industrie agroalimentaire et de nombreux Etats africains, asiatiques et sud-américains depuis plusieurs années qui lui reprochent d’imposer des contraintes administratives démesurées.Son entrée en vigueur avait déjà été reportée d’un an, à fin 2025, et la Commission avait demandé en septembre un report supplémentaire d’un an, Bruxelles invoquant des problèmes informatiques.L’exécutif européen avait expliqué que le système prévu pour gérer la traçabilité des produits n’était pas prêt pour traiter l’énorme masse de données attendue.Mais la Commission propose désormais de réduire ce nouveau délai à six mois, en limitant fortement les obligations imposées aux petites et micro entreprises concernées par cette législation.Ainsi, les petits exploitants agricoles auraient juste à s’enregistrer via une procédure simplifiée, s’ils ne sont pas déjà identifiés dans une base nationale ou européenne.En outre, les entreprises qui se contentent de transformer ou revendre des produits respectant déjà la législation n’auraient plus à produire à leur tour des déclarations de conformité.- “Des millions d’hectares perdus” -Cela répond aux inquiétudes soulevées par de nombreuses sociétés qui redoutaient de subir un nouveau fardeau réglementaire.Grâce à cette série d’allégements, la Commission estime que le système informatique qu’elle a mis en place sera assez robuste pour permettre une entrée en vigueur de la législation plus rapide que ce qu’elle avait demandé en septembre: l’application des règles serait reportée de six mois (et non plus douze) pour les moyennes et grandes entreprises, soit au 30 juin 2026.Ces aménagements ont été diversement accueillis, certains y voyant une édulcoration de la loi initiale, d’autre saluant une solution qui va permettre qu’elle soit enfin mise en oeuvre.”C’est une bonne nouvelle que la Commission ait rejeté les appels à reporter la loi pour tout le monde”, a estimé Nicole Polsterer, chargée de campagne au sein de l’ONG Fern.”L’UE affaiblit la loi sur la déforestation”, a au contraire déploré l’eurodéputée écologiste belge Sara Matthieu. “Chaque année de retard, ce sont des millions d’hectares de forêts qui sont perdus”, a-t-elle ajouté sur le réseau Bluesky, ajoutant que cela revenait à “punir” les groupes comme Nestlé ou Ferrero qui avaient joué le jeu et dépensé de l’argent pour rendre leurs approvisionnements plus durables.Après avoir adopté durant plusieurs années des mesures très ambitieuses, l’Union européenne a mis un coup de frein à certains de ses projets sur le climat pour donner un peu d’air aux entreprises, soumises à une concurrence mondiale féroce.