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Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et à l’intérieur du pays

La tempête Benjamin occasionnera de “fortes rafales” de vent sur une “bonne partie du territoire” jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 18 départements au total en vigilance orange.Seize sont concernés par l’épisode venteux: le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime et la Charente, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que le Puy-de-Dôme, l’Aude, les Pyrénées-Orientales et les deux départements de Corse.La trajectoire et l’intensité de cette dépression automnale, qui survient “après une longue période de temps calme”, sont encore incertains, indique l’institut national dans son dernier bulletin.Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le Cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d’ouest à nord-ouest, qui se renforceront en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), pourrait provoquer des “submersions marines” sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d’eau par mètre carré), le département de la Corrèze est placé quant à lui en vigilance orange pour le risque d’inondation.

Une femme séquestrée dans un garage pendant cinq ans, deux suspects mis en examen

La victime avait “disparu des radars”. Le parquet de Nantes a annoncé mercredi la mise en examen d’un homme de 82 ans et d’une femme de 60 ans pour la “séquestration avec torture ou actes de barbarie” d’une femme pendant plusieurs années à Saint-Molf, en Loire-Atlantique.La victime, âgée de 45 ans et “fragile psychologiquement”, a été hospitalisée en état “d’hypothermie”, a indiqué à l’AFP le procureur de Nantes, Antoine Leroy, confirmant des informations du quotidien Ouest-France. Elle a été contrainte de vivre pendant cinq ans dans le jardin et un garage attenant à la maison où habitaient les mis en cause, a-t-il précisé.La femme a été placée en détention provisoire, selon le parquet, tandis que l’homme avec lequel elle vivait a été placé sous contrôle judiciaire.Celui-ci était enfermé chez lui mercredi, derrière les volets fermés de cette maison située dans le calme hameau de Kerhudal, à Saint-Molf, au nord de Guérande. Derrière sa porte close, il a répondu brièvement à quelques questions de journalistes. La femme qui habitait avec lui était une “amie” et la victime une “personne qui travaillait avec elle”, a-t-il dit. “Elles se sont embrouillées toutes les deux et puis ça a pris des proportions…”, a-t-il ajouté. “C’est grave”.- Tente et garage -Le 14 octobre, profitant d’un moment où le mis en cause regardait la télévision pour “sortir de l’enclos extérieur dans lequel elle était enfermée”, la quadragénaire s’est présentée vers 21H30 chez des voisins, a expliqué le procureur. “Dévêtue en grande partie, elle est venue frapper à la fenêtre” et a affirmé être “séquestrée” depuis environ cinq ans.”Je l’ai faite rentrer, je l’ai couverte, je lui ai donné de l’eau”, a raconté la voisine qui lui a porté secours ce soir-là. “Il y a cinq ans, elle vivait avec une dame. Donc évidemment, on se croisait dans le jardin. Après, on ne l’a plus vue, il y a une autre personne qui est arrivée”, a-t-elle raconté.De son côté, la victime a expliqué qu’elle “vivait en colocation dans la maison avec une autre femme” jusqu’à l’arrivée de l’homme mis en cause. Elle a alors “été priée de quitter les lieux pour aller vivre dans le jardin, soit dehors, soit dans une tente, soit dans un garage attenant à la maison”, a poursuivi M. Leroy.Le plus souvent enfermée dans le garage, “elle dormait dans des conditions précaires, sur un transat. Elle faisait ses besoins dans un pot ou dans des sacs plastique. Elle mangeait de la bouillie mélangée à du liquide vaisselle”, a indiqué le procureur. “Elle était empêchée de sortir”. Sur place, les gendarmes ont constaté que la porte du garage était bloquée depuis l’extérieur par des parpaings.A Saint-Molf, “la première réaction, c’est la stupéfaction”, a déclaré à l’AFP le maire, Hubert Delorme.”On n’entendait rien, on ne voyait rien (…) De se dire que ça s’est passé juste à côté de chez vous, c’est très surprenant”, a témoigné Laurence Allaire, 56 ans, une femme au foyer habitant le hameau de Kerhudal.- “Vulnérabilité” -La victime “est une femme particulièrement fragile psychologiquement et donc en état de vulnérabilité, sinon elle se serait probablement défendue autrement. Elle a réussi à sortir quelquefois de la maison mais elle y revenait”, a expliqué le procureur. Elle “pouvait passer des journées entières dehors, dans le froid, sous la pluie, et elle a indiqué également être victime de violences”.Le médecin légiste a prescrit à la victime 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT).D’après le magistrat, cette femme avait “disparu des radars” depuis avril 2022, date correspondant à son divorce. “Ses comptes bancaires n’étaient plus actifs sauf à verser des sommes d’argent importantes” aux mis en cause.Ces deux personnes “ont admis une partie de la matérialité des faits mais en les minimisant considérablement”, selon M. Leroy.Outre la “séquestration avec torture ou actes de barbarie”, crime passible de la prison à perpétuité, ils ont aussi été mis en examen pour “abus frauduleux” de “l’état de sujétion psychologique ou physique d’une personne” et de la “faiblesse d’une personne vulnérable”.

Vidéo d’une femme violentée par des policiers à Marseille: la victime a porté plainte

La jeune femme violentée à Marseille lors d’une intervention policière en marge de la mobilisation du 18 septembre, dont la vidéo filmée par l’AFPTV a été largement relayée sur les réseaux sociaux, a porté plainte mercredi, a indiqué son avocat à l’AFP.L’étudiante d’une vingtaine d’années a déposé une plainte contre X, “pour violences en réunion” et visant “des personnes qui ont la qualité de dépositaires de l’autorité publique”, a déclaré à l’AFP son avocat, Me Thomas Hugues. Le parquet de Marseille avait annoncé, au lendemain des faits, avoir ouvert une enquête pour “violences ayant entrainé une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours, commis par une personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion”.Une autre enquête, interne à la police, a été déclenchée “pour déterminer les circonstances de cette intervention”, avait annoncé à l’AFP la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN).Diffusées par de nombreux médias français, ainsi que par des responsables politiques de gauche, ces images ont été vues plusieurs dizaines de millions de fois sur les réseaux sociaux, selon un comptage effectué par l’AFP le lendemain de leur diffusion.La scène avait été filmée vers 7H00 du matin dans le quartier de la Joliette, où des petits groupes de manifestants qui répondaient notamment à un appel à bloquer le siège de l’armateur CMA-CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, avaient été dispersés par les forces de l’ordre.La jeune femme “s’est retrouvée isolée du groupe de manifestants pacifiques et s’est retrouvée aspergée de gaz lacrymogène (…). Elle en avait dans les yeux, ça l’a éblouie, ça l’a déstabilisée. Et ensuite, elle a été violentée”, raconte Me Hugues.La vidéo montre un policier donner un coup de pied dans les fesses de la manifestante déjà au sol et lui lancer “casse-toi”. Bien que celle-ci réponde, visiblement secouée, “oui oui, je me casse”, un autre la pousse et elle retombe au sol, avant de partir, l’air apeuré, en disant “pardon, pardon”.Jeudi 18 septembre, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues de France à l’appel des syndicats, lors d’une journée de grèves et de manifestations destinée à peser sur les choix budgétaires du gouvernement.

La Fondation 30 millions d’amis doit dépenser davantage, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux.Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance. La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026: le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier.”Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. L’association a reconnu mercredi, après la parution du rapport, que sa “progression spectaculaire” lui commandait “d’adapter sa gouvernance, son organisation […] et ses investissements dans de nouveaux projets”.Elle a estimé être “pleinement engagée” pour “assurer la croissance de ses actions en proportion de celle de ses ressources”.”Les recommandations de la Cour des comptes sont d’ores et déjà prises en compte”, a-t-elle avancé.La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. Elle gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

Le Louvre rouvre, Macron demande une “accélération” des “mesures de sécurisation”

Emmanuel Macron a demandé mercredi une “accélération” des “mesures de sécurisation” du Louvre, qui a rouvert trois jours après le casse spectaculaire au cours duquel des joyaux estimés à 88 millions d’euros ont été dérobés.Le chef de l’Etat a indiqué en Conseil des ministres que des “mesures de sécurisation du Louvre étaient en cours de déploiement et il a demandé une accélération de ces mesures”, a annoncé devant la presse la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Silencieuse depuis dimanche, Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, est sous le feu des critiques et doit justement s’exprimer dans l’après-midi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer ce cambriolage expéditif, qui n’a duré que quelques minutes.Le musée le plus visité au monde a pu rouvrir ses portes mercredi et a aussitôt retrouvé ses nuées de visiteurs. “Je suis tellement heureuse de pouvoir le visiter, qu’il ait rouvert”, s’est réjouie Carla Henry Hopkins, une Américaine de 60 ans.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. “J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: 88 millions d’euros, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, un montant toutefois bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars. Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre.Le Figaro a affirmé mardi que Mme des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Le problème de sécurité au Louvre ne date “pas d’hier” et était connu de l’administration, a assuré mercredi le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici sur RTL.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.jri-pr-emy-mdv/vg/clc

En prison, Nicolas Sarkozy protégé par deux policiers

Deux policiers en prison autour de Nicolas Sarkozy: l’ancien président, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, est accompagné par deux officiers de sécurité “eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui”, un dispositif qui hérisse un syndicat de surveillants.L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal “d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui” et ces mesures ont “été maintenues en détention”, a indiqué mercredi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur CNews/Europe 1.Deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.Ce dispositif, qui relève du ministère de l’Intérieur, a été établi “en lien avec le garde des Sceaux” et “sera maintenu tant que le besoin sera jugé utile”, précise-t-on du côté de Beauvau: “Cette situation inédite impose de prendre les mesures de sécurité adéquates, adaptées à la spécificité de la personnalité et du contexte”.S’il est “un citoyen comme les autres”, “des menaces un peu plus importantes” pèsent sur “l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. “La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement”, a précisé Laurent Nuñez.La décision n’est pas du goût du syndicat de surveillants pénitentiaires Ufap-Unsa-Justice. “On va plutôt avoir deux boulets supplémentaires à traîner”, a dénoncé dans la matinée sur RTL Wilfried Fonck, son secrétaire national.”Aujourd’hui, on a deux personnes civiles qui sont à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire qui n’ont rien à y faire (…). Ils ne sont pas rompus au fonctionnement” d’un tel établissement, a fustigé le responsable syndical, qui affirme n’avoir “jamais vu ça en 25 ans de carrière”.Pour le ministre de l’Intérieur, “c’est une décision visant à assurer sa sécurité”, “en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l’administration pénitentiaire”.Mais l’Ufap-Unsa Justice estime que la présence de ces deux fonctionnaires de police est un “crachat qui est fait au personnel pénitentiaire”.”On est en train de nous dire que le personnel pénitentiaire ne sait pas bosser”, a insisté Wilfried Fonck.- “Justiciable comme un autre” -Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été condamné le 25 septembre pour association de malfaiteurs dans le procès libyen à cinq ans de prison, une détention inédite dans l’histoire de la République. Il a fait appel de cette décision.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15 mardi matin, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé.Trois Français sur quatre estiment qu’il est “un justiciable comme un autre, qui ne doit pas être traité différemment des autres personnes condamnées”, selon un sondage RTL-Toluna Harris Interactive publié mercredi. Un chiffre qui tombe à 52% chez les sympathisants des Républicains, ajoute le sondage. Nicolas Sarkozy devrait rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois” en prison, avait indiqué mardi son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée dans la foulée du placement sous écrou.Reçu par le président Emmanuel Macron vendredi dernier à l’Elysée, l’ex-chef de l’Etat pourrait aussi recevoir la visite en prison du ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Des visites désapprouvées par “une majorité de Français”, tout comme le rassemblement de soutien qui s’est tenu mardi matin devant le domicile de Nicolas Sarkozy, d’après le sondage RTL-Toluna Harris Interactive.Ils sont ainsi 53% à désapprouver ce rassemblement, et 57% la visite annoncée de Gérald Darmanin, selon cette enquête réalisée en ligne mardi auprès d’un échantillon de 1.025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Le garde des Sceaux avait déclaré lundi qu’il irait “voir en prison” Nicolas Sarkozy, assurant qu’en tant que ministre de la Justice il pouvait “aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu”. Ce projet a été critiqué par le plus haut parquetier de France, le procureur général près la Cour de cassation Rémi Heitz, qui y a vu un risque “d’atteinte à l’indépendance des magistrats”.mca-sm-ng-mby/bfa/dro

Meurtre de Lola: sa mère, en pleurs, demande que l’accusée “soit enfermée toute sa vie”

La mère de Lola Daviet, violée, torturée et tuée à l’âge de 12 ans, a demandé mercredi à la cour d’assises de Paris “de faire le nécessaire” pour que l’accusée, Dahbia Benkired, “soit enfermée toute sa vie”.En pleurs, Delphine Daviet a lu une lettre pour décrire l’enfant, tuée le 14 octobre 2022.”Lola était une jeune fille joyeuse, sociale, aimante, heureuse de vivre, toujours prête à aider son prochain”, a-t-elle entamé, se rappelant “une vie de famille très simple, très à l’écoute les uns des autres”.”Avec mon mari, nous avons toujours éduqué nos enfants avec le sens du partage, du respect envers les autres, et en même temps, on leur faisait de la prévention sur le danger des inconnus. On leur disait: +si on vous agresse, n’hésitez pas à crier, on vous entendra+”.Delphine Daviet raconte “le jour du drame” : “Lola est repartie en me disant +à tout à l’heure, bisous+”. “Qui aurait pu imaginer que Lola (croiserait) cette chose, ce monstre ? Moi, je préparais les bagages pour le mobile home, comme tous les vendredis”, relate-t-elle. Le couple de gardiens d’immeuble dans le XIXe arrondissement de Paris – c’est dans l’un des appartements que la fillette a été tuée – avait pour habitude de retrouver son Pas-de-Calais natal tous les week-ends.Dahbia Benkired, qui vivait chez sa soeur, avait d’abord expliqué son geste par un excès de colère après que Delphine Daviet lui avait refusé un badge pour emprunter l’ascenseur.”Cette histoire de badge, dont je n’ai pas souvenance… Que des histoires… Rien ne mérite d’avoir autant de haine, de mépris, d’acharnement envers ma Lola”, a insisté la mère de l’enfant.”Je finis par comprendre avec ma psychologue que ce n’est pas nous les coupables, c’est cette chose, le diable. Lola n’aurait jamais fait de mal à qui que ce soit. Je me demanderai toujours pourquoi Lola l’a suivie”, poursuit-elle, en rappelant que son mari, le père de Lola, est mort quelques mois plus tard après avoir repris la boisson.”Mais cette chose ne nous enlèvera pas l’amour de notre famille”, reprend Delphine Daviet. “Pour tout cela, je demande à la justice de faire le nécessaire pour que cette chose soit enfermée toute sa vie. Ne demandez pas autre chose que la perpétuité”.Dans son box, l’accusée la fixe, impassible, égale à elle-même depuis l’ouverture des débats vendredi dernier.Mais, pour la première fois en quatre jours d’audience, lorsque des photos de la victime de son vivant sont diffusées sur les écrans, Dahbia Benkired baisse les yeux.

Nuñez donne une estimation de 700.000 étrangers en situation irrégulière

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a estimé mercredi à 700.000 le nombre d’étrangers en situation irrégulière, en réponse à une demande du président du RN Jordan Bardella, affirmant au passage que le gouvernement était à l’offensive contre l’immigration illégale.Pressé de dire, sur CNews/Europe 1, s’il maintenait une estimation de 200.000 à 300.000 clandestins donnée lundi sur LCI, le ministre a répondu: “Non, non”, “sur une autre chaîne (…) je ne voulais pas donner de chiffre pour ne pas nourrir de polémique, sous-entendant clairement que ce n’était pas le bon”.Le président du parti d’extrême droite a ciblé ces derniers jours Laurent Nuñez, l’ex-préfet de police de Paris nommé à Beauvau, fustigeant son “inaction”. Il lui a adressé une lettre après l’avoir entendu sur LCI “refuser de répondre à une question posée par un journaliste relative au nombre d’étrangers en situation irrégulière”. M. Nuñez a souligné mercredi qu’il n’existe que des estimations. Comme on lui soulignait que l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait parlé en 2021 de 700.000 clandestins, l’actuel locataire de Beauvau a déclaré: “C’est exactement ça. Et puis une autre fois, il a donné une fourchette entre 600.000 et 900.000. Mon prédécesseur (Bruno Retailleau, NDLR) avait parlé d’un demi-million”. “Si on travaille de manière sérieuse, et nous l’avons fait – moi je le connais évidemment le chiffre – si on travaille sur l’aide médicale d’État et qu’on extrapole le nombre, l’estimation d’étrangers en situation irrégulière dans notre pays, elle est de 700.000″, a-t-il poursuivi.”Dans mon esprit, les choses sont très claires, il n’y a pas de difficulté: 700.000 clandestins en France, c’est une estimation. La fourchette de 6 à 900.000 me paraît assez cohérente mais le chiffre de 700.000 l’est tout autant. Mais encore une fois, j’insiste, moi je ne veux jamais qu’on donne l’impression que nous sommes les bras ballants sur ces sujets”.A la question de savoir comment il qualifiait le niveau d’immigration et pourquoi il ne reprenait pas la formule de +submersion migratoire+, le ministre a répondu qu'”il y a un défi migratoire: le contexte climatique, les crises économiques” et qu'”il faut qu’on travaille avec l’Europe pour mieux contrôler nos frontières et qu’on soit plus efficaces sur le territoire national”. Mais “il y a des mots que je n’emploie pas”, a-t-il ajouté, car “systématiquement, quand on va sur ces débats, c’est pour pointer une carence des pouvoirs publics”, qu’il a réfutée.Jordan Bardella s’est ensuite empressé d’accuser sur X le ministre de l’Intérieur de craindre “d’utiliser les mots +assimilation+ et +submersion migratoire+” et “d’établir le lien, pourtant évident et documenté, entre immigration incontrôlée et insécurité”.”Pétrifié par la pensée unique et le qu’en-dira-t-on de la gauche, le ministre de l’Intérieur se condamne à l’impuissance”, a-t-il insisté.Le ministre de l’Intérieur avait déjà été critiqué la veille par la présidente des députés RN, Marine Le Pen, déplorant que celui-ci ait dit vouloir reprendre le dialogue avec l’Algérie. Estimant que le prédécesseur de M. Nuñez “Bruno Retailleau avait au moins le mérite d’un discours offensif”, elle avait affirmé qu’”avec Laurent Nuñez, la capitulation face au régime algérien (…) est désormais pleinement assumée”.Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, avait pour sa part jugé que son successeur “a été nommé pour appliquer la politique d’Emmanuel Macron”, estimant que sa décision d’utiliser la diplomatie “est un fiasco et nous payons le prix de notre faiblesse vis-à-vis du régime algérien”.

Vapotage: les vendeurs en ligne craignent “la cessation d’activité”

Les sites de vente de liquide pour cigarettes électroniques comme Le Petit Vapoteur, qui est l’un des principaux en Europe, craignent de mettre la clé sous la porte si la mesure d’interdiction de vente en ligne prévue par le gouvernement français est adoptée dans le budget 2026.”S’il décide de nous priver de 70% de nos ventes, c’est la cessation de notre activité et 600 emplois pourraient disparaître”, redoute Morgan Laisné du site Le Petit Vapoteur, basé en Normandie et qui a réalisé en France 95% des 154 millions d’euros de son chiffre d’affaires en 2024.Le projet de budget du gouvernement prévoit une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres (ml), vendu généralement entre 5 et 7 euros.Cette taxe hérisse les professionnels, mais beaucoup moins que les mesures qui l’accompagnent. Car dans son projet de budget, le gouvernement envisage également de soumettre les boutiques de vapotage à l’obtention d’un agrément similaire à celui des buralistes, interdisant par exemple la proximité avec des écoles.Surtout, la vente à distance aux particuliers, à l’origine d’un bon quart des ventes dans la filière selon les professionnels, sera entièrement interdite.”On avait vu venir la taxe” déjà envisagée par l’ex-Premier ministre François Bayrou, mais “ces autres mesures, ça a été un choc”, s’alarme auprès de l’AFP Morgan Laisné.- 3.000 emplois menacés -Pour Le Petit Vapoteur, même ses 111 magasins physiques ouverts en France, où ont lieu un tiers des ventes de la société, sont menacés, car ils sont “très dépendants de l’activité en ligne”, selon Morgan Laisné.Tout comme la ligne de production de liquides de vapotage installée à Cherbourg (Manche) par l’entreprise, “qui sera surdimensionnée sans la vente en ligne.”Interrogée par l’AFP, la Fivape, fédération du secteur, estime que 3.000 emplois dans la vente en ligne “disparaîtraient instantanément”. Elle a lancé une pétition auprès des usagers, qui a déjà récolté 120.000 signataires – dont l’unicité n’est vérifiée que par le biais de leur adresse e-mail. Plus qu’une mesure de santé publique, les professionnels estiment que l’interdiction de la vente en ligne a été pensée avant tout pour simplifier la collecte de la taxe.Pour Morgan Laisné, “les douanes ont voulu répliquer le système des buralistes et de la taxe sur le tabac. Et comme en ligne, on ne sait pas trop ce que c’est, on l’interdit.” Ce que Bercy conteste. “Ce sont des mesures de santé publique, qui convergent avec les règles applicables au tabac”, a indiqué à l’AFP le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Pour le cabinet de la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, “la mesure cherche à réduire l’exposition et l’accessibilité des produits de vapotage, surtout chez les jeunes, tout en renforçant la sécurité sanitaire et la traçabilité”, notamment pour éviter les produits “non conformes”, a-t-il indiqué à l’AFP.- Les produits sans nicotine taxés aussi  -Morgan Laisné estime, lui, que ces mesures seraient “une catastrophe pour la santé publique”, assurant que le vapotage a contribué aux 4 millions de fumeurs quotidiens en moins depuis 10 ans, un chiffre publié mi-octobre par Santé publique France.Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) n’est pas d’accord.”Ces produits rendent très dépendants, leur marketing cible particulièrement les jeunes”, estime Emmanuelle Béguinot, directrice de l’association antitabac, qui juge “important un meilleur contrôle via l’interdiction de tout ce qui touche à la vente en ligne.”Le projet de budget prévoit de taxer à 30 centimes d’euros les flacons de 10 ml de produit qui contiennent moins de 15 mg/ml de nicotine, y compris ceux qui n’en contiennent pas du tout, “des produits qui font que vous mettez le pied à l’étrier,” selon Emmanuelle Béguinot.Pour les produits avec plus de 15 mg/ml de nicotine, la taxe est portée à 50 centimes d’euros le flacon de 10 ml.Un amendement de députés LR supprimant la taxe mais pas l’interdiction de la vente en ligne a été adopté mercredi en commission des Finances.Cette modification ne présage rien du texte final, puisque l’hémycicle examinera à partir de vendredi le projet de budget dans sa copie originale.En séance plénière, l’Assemblée nationale pourra éventuellement adopter ou non d’autres amendements, comme ceux proposés par des députés LFI, UDR et même du camp macroniste qui suppriment l’interdiction de vente en ligne.

La Fondation 30 millions d’amis gère mal ses finances, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux. Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance.  La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026 : le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier. “Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. La Fondation gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés.