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25 Tesla incendiées près de Marseille, la piste criminelle envisagée

Une enquête a été ouverte après l’incendie sur le parking d’une concession Tesla de 25 véhicules électriques de la marque américaine, dans la nuit de mercredi à jeudi, aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris vendredi auprès du parquet.Le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a annoncé à l’AFP l’ouverture d’une enquête pour “destruction par moyen dangereux en bande organisée” et “association de malfaiteurs”.Les pompiers étaient intervenus à 03H00 du matin jeudi pour éteindre l’incendie survenu sur le parking de la concession.Tesla est pris à partie (vandalisme, appels au boycott, manifestations) aux États-Unis et dans d’autres pays depuis que son patron, le milliardaire Elon Musk, s’était rapproché du président Donald Trump en devenant un temps un proche conseiller chargé de réduire les dépenses fédérales. Depuis, Elon Musk se concentre à nouveau sur son entreprise automobile. Ses actionnaires ont le 6 novembre voté un nouveau plan de rémunération offrant à son patron la perspective d’empocher plus de 1.000 milliards de dollars en dix ans.Les ventes mondiales du spécialiste des véhicules électriques ont baissé cette année, l’américain devrait ainsi perdre cette année sa première place mondiale, ravie par le groupe chinois BYD qui l’avait manquée de peu en 2024. Au 30 septembre, BYD en était à 1,58 million de véhicules tout électrique vendus et Tesla à 1,22 million.

Gare Montparnasse: un policier tire sur un homme connu pour violences conjugales exhibant un couteau

Un policier a tiré vendredi en début d’après-midi sur un homme connu pour violences conjugales et exhibant un couteau à la gare Montparnasse à Paris, a indiqué le parquet sollicité par l’AFP.Le parquet de Paris a été “avisé d’au moins un coup de feu tiré à la gare Montparnasse”. Il ressort des premiers éléments qu’un “homme connu pour violences conjugales avait exhibé un couteau, et qu’un policier a fait usage de son arme pour l’interrompre”, a-t-on ajouté de même source. Les pompiers de Paris sont intervenus “en appui” des forces de l’ordre pour “deux personnes blessées”, sans que leur pronostic vital ne soit engagé, ont-ils indiqué à l’AFP, sans préciser si l’homme maîtrisé par la police figurait parmi ces deux blessés.Une partie de la gare Montparnasse a été évacuée “de manière préventive”, selon cette même source. “Un périmètre de sécurité a été mis en place”, a précisé une porte-parole de la SNCF à l’AFP, précisant que “le trafic ferroviaire est légèrement perturbé en conséquence”.Selon un photographe de l’AFP présent sur place, les faits se sont déroulés au niveau des quais de la gare, que des passagers quittaient en se disant “choqués”.Les voyageurs ont été évacués sur le parvis, où plusieurs camions de pompiers, Samu et ambulances ont été mobilisés.pgr-mby-tq-fbe/bfa/swi

Le corps d’une femme bientôt exhumé pour chercher un éventuel ADN de Dominique Pelicot

La cour d’appel de Versailles a autorisé que le corps de Sophie Narme, agente immobilière de 23 ans violée et tuée en 1991 à Paris, soit prochainement exhumé afin d’écarter ou confirmer une éventuelle responsabilité de Dominique Pelicot, a appris l’AFP vendredi.Elle a ainsi donné raison à Béatrice Zavarro, l’avocate de celui qui est surnommé “l’ogre de Mazan” pour avoir orchestré pendant une décennie des viols par des inconnus sur son ex-épouse Gisèle à Mazan (Vaucluse), dont la demande initiale avait été rejetée en avril.”C’est une petite victoire judiciaire car il nie toute implication”, a déclaré Mme Zavarro.”Le but est de retrouver quelque chose (sur ce corps, NDLR) qui puisse identifier l’auteur des faits, comme voir si une trace puisse appartenir à Dominique Pelicot ou pas”, a-t-elle ajouté.Selon l’avocate, son client de 72 ans “confirme que c’est un des moyens pour arriver à exclure son implication, sa responsabilité”.”La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a effectivement rendu un arrêt le 7 novembre dans la procédure concernant le viol et le meurtre de Sophie Narme (…) Cette décision a pour effet d’ouvrir la voie à l’exhumation”, a indiqué de son côté le parquet général à l’AFP. Il s’agit de l’un des deux cold case pour lesquels Dominique Pelicot, définitivement condamné fin 2024 par la cour départementale du Vaucluse à 20 ans de prison pour l’affaire des “viols de Mazan”, est également soupçonné et mis en examen.En décembre 1991, Sophie Narme avait été violée puis tuée en faisant visiter un appartement du XIXe arrondissement de Paris. Son corps, roué de coups et à demi-dévêtu, avait été ensuite découvert par le directeur de son agence.L’auteur n’a jamais pu être identifié mais des doutes ont été récemment émis après que Dominique Pelicot a partiellement reconnu son implication dans la tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999 d’une autre agente immobilière, après avoir été confondu par son ADN.Les deux femmes avaient été déshabillées de la même manière et une forte odeur d’éther avait été sentie sur la scène du crime pour Sophie Narme, substance utilisée pour agresser l’autre agente immobilière en 1999. Egalement pour Béatrice Zavarro, Sophie Narme a pu être victime de François Vérove dit “le Grêlé”, un tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980 et décédé depuis.

Airbags Takata: Toyota, Volkswagen et BMW dans le radar de juges français

Stellantis n’est plus seul dans le viseur: trois autres géants de l’automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW font l’objet d’une enquête de juges français sur leur éventuel manque de réactivité à faire remplacer les airbags défaillants Takata, causes d’explosions mortelles.Le parquet de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Paris a confirmé vendredi à l’AFP l’information obtenue de source proche du dossier.Me Christophe Lèguevaques, avocat parisien qui avait rassemblé près de 3.000 automobilistes pour lancer une action collective contre Stellantis (parallèlement à une action de groupe similaire d’UFC-Que choisir), a évoqué auprès de l’AFP “un dossier immense qui commence, certainement pour la juridiction parisienne le dossier du siècle”.Epaulé par Me Pierre Delivret, du barreau de Toulouse, il a tenu jeudi soir une réunion en ligne sur une extension de son action aux trois nouvelles marques impliquées.”Potentiellement, vous êtes 2,5 millions de victimes”, y a asséné Me Lèguevaques.- “Agissements lourds” -Le parquet de Paris avait ouvert mi-avril une première information judiciaire, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui, après une plainte de l’association UFC-Que choisir et de plusieurs propriétaires de véhicules du groupe Stellantis.Le ministère public avait élargi dès juillet la saisine des juges à trois potentiels homicides involontaires, après des explosions mortelles d’airbags dans des Citroën C3 en décembre 2021 en Martinique, en novembre 2023 dans les Hautes-Pyrénées et en juin dernier dans la Marne.A la suite d’une autre plainte de l’association UFC-Que choisir en mai, le parquet a donc confié trois nouvelles enquêtes à des juges sur ces trois poids lourds de l’industrie automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW.L’association dénonçait des “agissements lourds”: “pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui”.Le parquet de Paris n’est pas, “à ce stade”, saisi “de toutes les procédures relatives aux airbags Takata” (entreprise qui a déposé le bilan depuis).Selon une source proche du dossier, ces informations judiciaires visent à questionner “ce qui a été fait (ou pas fait) une fois que les constructeurs ont été informés des problèmes avec ces airbags”.Pour Me Charles-Henri Coppet, qui défend 11 familles de victimes décédées et 14 blessés, “les constructeurs ont fait les autruches pendant dix ans: ils connaissaient le problème Takata, savaient qu’ils avaient équipé leurs véhicules de ces airbags et ne les avaient pas rappelés”. Les juges d’instruction vont aussi se pencher “en toile de fond”, selon la source proche du dossier, sur “la responsabilité de l’administration” quant à d’éventuels rappels trop tardifs des véhicules.Pour Me Coppet, “l’administration a été dépendante pendant dix ans des informations données par les marques qui leur ont mis des œillères”. Mais désormais, les constructeurs assurent remplacer à grand rythme les airbags défaillants. Me Coppet en doute, et estime que “l’administration devrait exercer un contrôle bien plus acéré”.A terme, les informations judiciaires pourraient concerner d’autres constructeurs, selon des sources concordantes.- “Au minimum 5 ans” -En France, 1,7 million de véhicules de toutes marques sont concernés par un rappel “stop drive”, qui implique de ne plus circuler avant le remplacement – gratuit – des airbags.Stellantis a fait savoir à l’AFP que “87,3% des 614.900 C3 et DS3 en circulation en France ont déjà vu leurs airbags changés”, grâce à une “exceptionnelle mobilisation” de son réseau. Toyota, Volkswagen et BMW n’avaient toujours pas réagi vendredi après-midi. Les actions collectives comme celles de Me Lèguevaques, qui a évalué à “cinq ans minimum” le délai pour une indemnisation, veulent cibler les constructeurs pour dommages corporels ou matériels, ces derniers pouvant être liés à l’immobilisation forcée des véhicules équipés d’airbags Takata, ou de la perte de la valeur de ces véhicules.Les airbags Takata sont notamment responsables dans le monde d’explosions mortelles ou provoquant de graves blessures à cause d’un gaz, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.En France, le ministère des Transports compte 18 morts et 25 blessés, pour grande partie dans les Outre-mer, comme fin octobre en Nouvelle-Calédonie. A La Réunion, un distributeur automobile de BMW a été mis en examen le 27 mars pour blessures involontaires.Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total d’1,5 milliard de dollars d’indemnisations aux victimes.

Nouvelle-Calédonie: une consultation sur l’accord de Bougival avant la révision constitutionnelle

La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a annoncé vendredi la tenue d’une “consultation citoyenne anticipée” en Nouvelle-Calédonie avant la révision constitutionnelle prévue pour acter l’accord de Bougival, sur fond de dissensions entre indépendantistes. “Nous allons d’abord donner la parole aux habitants. Cela donnera de la puissance à ce qui est discuté”, a déclaré Mme Moutchou sur la chaîne Nouvelle-Calédonie la 1ère, au dernier jour de son déplacement dans l’archipel du Pacifique sud, le premier depuis sa nomination en octobre.Initialement prévue après l’adoption d’une loi constitutionnelle, la consultation aura finalement lieu en amont, probablement en février, conformément au calendrier envisagé lors de la signature du texte en juillet.Depuis, le texte a connu des revers avec notamment son rejet par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal mouvement indépendantiste.L’annonce de la ministre a été saluée par les non-indépendantistes. La visite de Naïma Moutchou “se conclut positivement”, a réagi sur Facebook Virginie Ruffenach (Rassemblement-LR), pour qui la “consultation citoyenne envisagée fera des Calédoniens les véritables juges de paix”.”Le FLNKS ne veut pas, à ce stade, trouver un accord avec l’Etat et les forces politiques calédoniennes (…) Les autres forces ont donc fait le choix de soumettre l’accord de Bougival aux Calédoniens avant que le Parlement n’ait à adopter une loi constitutionnelle”, a de son côté déclaré la cheffe de file des Loyalistes, Sonia Backès.Selon elle, le FLNKS est par ailleurs “affaibli par le départ du Palika”, qui a acté vendredi sa sortie définitive de l’alliance indépendantiste.Le Palika, membre du FLNKS depuis 1984 et l’un de ses deux principaux partis avec l’Union calédonienne (UC), est en désaccord sur la ligne du Front depuis les émeutes meurtrières de 2024 et s’en était mis en retrait en août 2024.Il lui reproche notamment l’intégration dans le Front de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) comme “outil de mobilisation”, estimant que la CCAT a joué un rôle dans les violences de l’an passé.La fracture entre les deux formations s’est accentuée avec l’accord de Bougival, validé par le Palika mais rejeté par le FLNKS. Le Palika devrait être suivi par l’Union progressiste mélanésienne (UPM) dont le congrès annuel se tient dimanche.S’il contrôle la province Nord grâce à un jeu d’alliance, le Palika a perdu plusieurs mairies en 2020 et son poids actuel est difficile à quantifier dans un territoire n’ayant pas eu d’élections régionales depuis 2019.- Crise économique -L’inversion du calendrier a toutefois reçu les réserves du parti non-indépendantiste Calédonie ensemble, pour qui “une consultation référendaire” ne saurait contourner “une formation politique hostile à l’accord”, mais doit consacrer “un consensus préalable”.Le mouvement met en garde contre un vote organisé sans accord global, rappelant “les événements du 13 mai 2024” et le référendum d’autodétermination de 2021, boycotté par les indépendantistes.Le FLNKS, qui a rencontré Mme Moutchou à deux reprises sans participer aux réunions plénières, a de son côté réaffirmé vendredi que le “projet dit +de Bougival+ ne saurait constituer une base de travail, car il est contraire au processus de décolonisation”.”Toute tentative de passage en force sans le FLNKS risque d’entraîner le pays dans une instabilité durable”, a-t-il averti dans un communiqué.”Je ne ferai pas sans le FLNKS, à condition que le FLNKS ne fasse pas sans les autres”, a répliqué Mme Moutchou.Selon le ministère des Outre-mer, “l’engagement à poursuivre les discussions sur la mise en œuvre de l’accord” et le “lancement d’un plan de relance économique à la hauteur des défis du territoire” ont également été actés au cours de ce déplacement. Mais aucune mesure nouvelle n’a été annoncée, alors que Naïma Moutchou était très attendue dans le territoire à l’économie exsangue depuis un an et demi. Alors que la Nouvelle-Calédonie s’est lourdement endettée pour surmonter la crise, la ministre a jugé que la transformation d’une partie du prêt garanti par l’État (PGE) d’un milliard d’euros en subvention “n’est pas à l’ordre du jour”.”Clairement insuffisant”, avait estimé mercredi le membre du gouvernement local chargé du budget, Christopher Gygès, alors que le taux d’endettement de la Nouvelle-Calédonie atteint 360% selon les autorités locales.

UN rights council orders probe of atrocities in Sudan’s El-Fasher

The UN Human Rights Council on Friday ordered investigators to probe alleged atrocities in Sudan’s El-Fasher and to seek to identify perpetrators so they can be brought to justice.The United Nations’ top rights body adopted a resolution ordering the UN’s independent fact-finding mission on Sudan to urgently investigate violations in El-Fasher.The text also called on …

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Louis Schweitzer, l’homme qui a transformé Renault, est décédé

Patron emblématique du constructeur automobile Renault pendant 13 ans, mais aussi ex-directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon et haut fonctionnaire éclectique, Louis Schweitzer est décédé jeudi 6 novembre à 83 ans, après avoir durablement transformé la marque au losange.L’Elysée a salué dans un communiqué “un idéaliste du concret qui voua toutes ses forces à la France” en “mariant l’industrie et le progrès social, le sens de l’Etat et l’humanisme, le patriotisme et l’ancrage européen, l’intransigeance des principes à la générosité des engagements”.Louis Schweitzer, dont le décès a été annoncé par sa famille, a passé 20 ans chez Renault, dont 13 comme PDG, entre 1992 et 2005. Il était encore président d’honneur de la marque au losange. Jean-Dominique Sénard, l’actuel président de Renault, salue dans un communiqué “l’engagement et l’exigence” de Louis Schweitzer, qui “ont contribué à la modernisation et l’internationalisation” du groupe “avec des lancements marquants comme Twingo et Mégane, l’acquisition de Dacia et la naissance de l’Alliance stratégique Renault-Nissan”.Les années Schweitzer chez Renault ont d’abord été marquées par le mariage raté avec le suédois Volvo en 1993, la privatisation du groupe en 1996, les 3.000 licenciements de Vilvorde en 1997, puis la conquête de marchés en Europe de l’est, en Amérique latine ou en Asie.Il fut également, aux côtés de son successeur Carlos Ghosn, à l’époque chez Nissan, l’un des principaux artisans du mariage entre la marque au losange et le géant japonais de l’automobile, entamé en 1999. Le dirigeant était notamment fier de l’un des grands succès de la marque dans les années 1990-2000, le monospace Scénic: “J’avais décidé Scénic I en pensant que ce serait un véhicule de grand volume et je n’étais pas rassuré. La première fois que je l’ai vu en maquette creuse, j’ai su que cela marcherait bien”, racontait M. Schweitzer quelques mois avant son départ.Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, a rendu hommage auprès de l’AFP au “capitaine d’industrie, bâtisseur de l’automobile à la française et grand serviteur de l’économie” qu’était, selon lui, Louis Schweitzer. “À la tête de Renault, il a transformé une régie d’État en un géant mondial, alliant audace et vision”, ajoute M. Lescure.”C’est un très grand serviteur de l’Etat et de l’industrie française qui nous quitte”, a réagi l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, saluant auprès de l’AFP “un homme exceptionnel” et “un ami personnel”. – Lutte contre les inégalités -Avant Renault, auprès de Laurent Fabius, Louis Schweitzer a été cité dans les affaires du sang contaminé – il a bénéficié d’un non-lieu – et des écoutes de l’Elysée, pour laquelle il a été reconnu coupable.Au sortir de sa carrière de dirigeant, il reste très actif dans le milieu économique, en intégrant les conseils d’administration de nombreuses sociétés comme Volvo, BNP, L’Oréal ou Veolia Environnement.Outre le monde économique, M. Schweitzer était également impliqué contre les discriminations et pour la défense des animaux. “Attaché à la lutte contre les inégalités, homme de grande culture, il fut aussi – ce qu’on sait moins – un défenseur convaincu de la cause animale”, affirme Laurent Fabius.De 2005 à 2010, Louis Schweitzer a présidé la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), aujourd’hui absorbée par le Défenseur des Droits, où la Cour des comptes lui avait reproché une “opacité dans les comptes”.Le Défenseur des Droits a cependant souligné que Louis Schweitzer “aura su, sous sa présidence de la Halde, faire progresser le droit de la non-discrimination et permettre à de nombreuses personnes d’être rétablies dans leurs droits”.Petit-neveu du docteur Albert Schweitzer, prix Nobel de la paix 1952, Louis Schweitzer était encore président de La Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA) jusqu’à juin.Laurence Parisot, qui lui a succédé à ce poste, a loué sur X un “grand serviteur de l’intérêt général”.  En 2021, ce diplômé de Sciences Po et énarque avait été appelé à la rescousse pour un intérim à la tête de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Depuis 2022, il était également vice-président de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, où il a notamment piloté le processus de remplacement de Didier Raoult.hrc-sde-jul-neo-im/uh/swi

L’Insoumise Sophia Chikirou se lance dans la course à la mairie de Paris

La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition d’incarner un “nouveau Paris populaire”, en rupture avec une majorité sortante “épuisée”, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.”Force est de constater qu’aujourd’hui les Parisiens ne vivent pas mieux après 25 ans de gestion de la majorité sortante”, menée depuis 2014 par la maire socialiste Anne Hidalgo, “privée de sensibilité populaire”, a déclaré Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.”J’incarnerai le Paris populaire avec un programme de rupture franche et nette”, a assuré la députée et conseillère régionale de 46 ans lors d’une conférence de presse présentant les têtes de liste des 17 arrondissements.”On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature”, a confié à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.L’élue est par ailleurs mise en examen notamment pour “escroquerie aggravée” sur les comptes de campagne du candidat à la présidentielle en 2017, des faits qu’elle conteste.”C’est une frustration d’être mise en examen à tort, mais ce n’est pas un problème politique”, selon elle.A Paris, elle peut tabler sur sa notoriété. “Mon avantage, si c’en est un, c’est qu’on me connait”, fait valoir la candidate créditée dans un récent sondage de 12% des intentions de vote au premier tour – score suffisant pour maintenir sa candidature au second.Aujourd’hui, LFI n’a pas d’élu au Conseil de Paris mais espère une “meilleure représentativité” grâce à la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), qui permet d’élire directement les conseillers de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. – Seule au premier tour -Dès ce week-end, plusieurs centaines de militants insoumis iront tracter sur les marchés des arrondissements de gauche pour “faire progresser la participation” là où LFI a fait ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 et aux élections européennes de 2024.Parmi les têtes de liste: les députés Danièle Obono (18e) et Rodrigo Arenas (14e), et des profils issus de la société civile comme l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio dans le 7e, tenu par Rachida Dati, l’avocate Caroline Mécary, engagée pour la défense des familles monoparentales (12e), ou encore le médecin urgentiste et conseiller régional Christophe Prudhomme (13e).  Au cœur de son programme: la réduction du coût du logement, sujet sur lequel “l’action politique n’a pas été à la hauteur”, regrette Sophia Chikirou, puisque “des dizaines de milliers de familles sont menacées d’éviction” de la capitale faute de pouvoir s’y loger.La candidate souhaite aussi créer un “service d’éducation communale du même niveau que l’éducation nationale” en investissant “massivement” pour les animateurs du périscolaire, actuellement en grève contre la précarisation du secteur, récemment ébranlé par une série d’enquêtes pour soupçons d’agressions sexuelles.Comme à Marseille et à Lyon, les Insoumis parisiens partiront au premier tour indépendamment du reste de la gauche.Sophia Chikirou ne souhaite pas d’alliance au premier tour avec les Ecologistes menés par David Belliard, actuel adjoint à l’Hôtel de ville, car “ils assument l’intégralité du bilan d’Anne Hidalgo”.Elle ne ferme en revanche pas la porte à des retrouvailles au second tour si elle atteint la barre des 10%. Mais pas avec le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, “qui a dit +pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour+”, relève-t-elle.Les prétendants socialiste et écologiste sont toujours en négociations sur une liste commune aux forces de gauche (PS, Ecologistes, PCF, Place publique, ex-Insoumis de L’Après…) mais achoppent notamment sur le périmètre de l’union, Emmanuel Grégoire écartant toute discussion avec LFI, contrairement à David Belliard.Des sources à gauche ont néanmoins bon espoir que les deux candidats atterrissent sur une union dès le premier tour, sans LFI.  Le maintien de Sophia Chikirou au second tour fragiliserait quoi qu’il en soit les chances pour la gauche de garder la capitale dans son giron, alors que les sondages donnent gagnante la candidate LR Rachida Dati. 

Départements: le gouvernement souhaite doubler le fonds de sauvegarde

Le gouvernement va déposer un amendement pour porter de 300 à 600 millions d’euros le fonds de sauvegarde des départements, en difficulté financière, dans le budget 2026, a annoncé vendredi le Premier ministre Sébastien Lecornu en clôture des Assises nationales des Départements de France.”Le gouvernement déposera un amendement pour multiplier par deux le fonds d’urgence”, a déclaré M. Lecornu, qui a également “donné mandat aux ministres pour rouvrir le dossier du Dilico”, un dispositif très critiqué de mise en réserve des recettes fiscales, faisant droit aux revendications des départements. Ancien président du conseil départemental de l’Eure et toujours membre de cette assemblée, Sébastien Lecornu a également jugé que le temps était “venu de réformer en profondeur les agences régionales de santé, d’affirmer la part régalienne du sanitaire, les analyses de l’eau, la gestion des grandes épidémies” et de “permettre aux préfets d’en être les responsables”.”Comment peut-on expliquer que la planification des soins de proximité soit encore gérée par une agence régionale, là où les conseils départementaux” qui “ont accompli ces dernières années les maisons pluridisciplinaires de santé peuvent le faire?”, s’est-il interrogé devant un parterre d’élus et plusieurs ministres. Les départements alertent depuis trois ans sur le risque d’asphyxie financière qui les guette sous l’effet conjoint de la chute de leurs recettes issues des transactions immobilières et de l’explosion de leurs dépenses sociales. “Le Premier ministre a annoncé une mesure de 600 millions d’aides pour les départements les plus en difficulté. C’est ce que nous demandions. Je lui ai demandé d’arrêter de charger la barque des départements (…), ça nous permettra d’avoir la tête hors de l’eau”, a réagi le président de Départements de France François Sauvadet (UDI).

Marseille horrifiée après le meurtre d’un 2e frère d’un écologiste engagé contre le narcobanditisme

“Changement de dimension”, “bascule criminelle”: Marseille est vendredi sous le choc après le meurtre d’un deuxième frère d’Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, le parquet n’excluant pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement.Jeudi, aux alentours de 14H30, Mehdi, frère cadet âgé de 20 ans et qui voulait devenir policier, a été abattu par balle près de la plus grande salle de concert de la deuxième ville de France.En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l’assassinat de Brahim, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule. Concernant l’assassinat de Mehdi, l’enquête ne fait que débuter. Seule certitude: il s’agit d’une “victime innocente”, selon une source proche de l’enquête. Le parquet a indiqué qu’il était totalement inconnu des services de police et de justice.Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans cette ville régulièrement secouée par des narchomicides et la guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de stupéfiants.Le procureur Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines, selon une source proche de l’enquête.”Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ca rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes”, a-t-il estimé sur Franceinfo.”Si l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, destiné à décourager Amine de son engagement contre le narcotrafic qui gangrène notre ville, était confirmée, nous serions devant un changement de dimension absolument terrifiant, où l’on méprise la vie pour des menaces, de l’argent ou du pouvoir”, s’est inquiété le maire divers gauche Benoît Payan dans un communiqué envoyé à l’AFP. “Nous devons considérer ce mal comme une pieuvre qu’il faut attaquer à tous les niveaux: il faut des renforts policiers, des magistrats, des enquêteurs”, a-t-il ajouté. La classe politique locale a d’ailleurs unanimement fait part de son effroi comme l’écologiste Sébastien Barles qui parle de “bascule criminelle”.- “Museler la parole”  -La préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon, a assuré de son côté que l’enquête était “une priorité” pour retrouver les auteurs. Mehdi, à bord de son véhicule, a été abattu par deux hommes à moto alors qu’il venait de se garer.Concernant Amine Kessaci – qui en 2024 manquait de peu d’être élu député face à une candidate Rassemblement national – la menace le visant n’a pas été identifiée précisément, selon la source proche de l’enquête. Mais elle intervient dans le contexte de la parution de son livre qui est une sorte de longue lettre adressée à son grand frère Brahim, qui n’avait pas le même père que lui, avec ce sous-titre “Vivre et mourir en terre de narcotrafic”. Avec la perspective du procès attendu en 2026 des assassins présumés de Brahim et de deux autres hommes tués avec lui.Malgré cela, Amine Kessaci, qui avait créé l’association Conscience pour aider les familles de victimes de narchomicides, tentait de rester actif dans sa ville. Fin octobre il était sur le Vieux-Port pour une opération de tractage avec les écologistes.”Amine paie le prix fort pour son combat”, a réagi auprès de l’AFP Karima Méziène, avocate de familles de victimes de narchomicides et qui a elle-même perdu son frère dans un règlement de comptes. “On s’en prend à une famille pour museler la parole, ça va refroidir pas mal de monde”, déplore cette militante, dénonçant “des méthodes de la mafia italienne”.A Marseille, la criminalité ne cesse de franchir des paliers dans l’horreur: avant 2020/2021 les victimes étaient bien ancrées dans le narcobanditisme, puis les cibles sont devenues les petites mains du trafic, parfois mineures et touchées à l’aveugle sur des points de deal. Les auteurs aussi sont de plus en plus jeunes. Il y a un an, un adolescent de 14 ans à peine, recruté pour 50.000 euros, était arrêté après avoir tué un chauffeur VTC et père de famille, avant même d’approcher sa cible initiale. Selon un décompte de l’AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l’année dans les Bouches-du-Rhône.