AFP Top News

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“Neutralité carbone”: TotalEnergies condamnée pour pratiques commerciales trompeuses

La compagnie pétrolière TotalEnergies a été condamnée jeudi par la justice française pour pratiques commerciales trompeuses, pour avoir induit en erreur ses clients en vantant ses engagements vers la neutralité carbone d’ici 2050, un précédent salué par les associations anti-greenwashing.TotalEnergies a relativisé la portée du jugement en soulignant qu’il ne concernait que sa communication vers ses clients et ne lui interdisait donc pas de parler de neutralité carbone dans sa communication institutionnelle, plus générale.Mais il s’agit du “premier jugement au monde qui statue qu’un grand groupe pétrolier et gazier a trompé le public en verdissant son image”, fait valoir l’ONG ClientEarth qui suit de près la jurisprudence sur le greenwashing contre l’industrie pétrolière et gazière.Le tribunal judiciaire de Paris a estimé que TotalEnergies et sa filiale TotalEnergies électricité et gaz avaient fait état d’allégations environnementales, à partir du site commercial totalenergies.fr, qui “étaient susceptibles d’altérer le comportement d’achat du consommateur” et de l'”induire en erreur”, faute pour le groupe d’avoir précisé explicitement qu’il avait son propre scenario pour atteindre la neutralité carbone, et qu’il continuait à augmenter ses investissements dans le pétrole et le gaz.Le tribunal juge “qu’en visant l’objectif de neutralité carbone, au sens de l’Accord de Paris, le groupe faisait comprendre au consommateur qu’il se référait aux préconisations de la communauté scientifique alignées sur l’Accord de Paris, qui recommande de réduire immédiatement la production d’énergies fossiles”, selon son communiqué.La juridiction civile a en revanche rejeté les demandes des associations concernant les allégations de TotalEnergies sur le gaz fossile et les agro-carburants, qui ne peuvent être assimilées à des publicités.Elle n’a pas non plus condamné la compagnie sur sa communication institutionnelle, relevant d’autres normes juridiques, ou ses publicités passées sur la vente d’électricité et de gaz, ce dont le groupe s’est félicité.”TotalEnergies SE prend acte du jugement du tribunal judiciaire de Paris qui a rejeté l’essentiel des demandes formulées à l’encontre de TotalEnergies SE, en particulier celles relatives à la communication institutionnelle”, a indiqué dans un communiqué le groupe, sans préciser s’il ferait appel.- “Avertissement” -Le tribunal avait été saisi en 2022 au civil par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à tous.Elles se sont immédiatement félicitées d'”un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières”.La décision apporte une nouvelle pierre dans la jurisprudence sur le greenwashing ou écoblanchiment – le fait de se présenter plus vertueux sur l’environnement qu’en réalité – non seulement en France mais en Europe et au-delà.Des tribunaux et régulateurs européens ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM en 2024 et Lufthansa en mars, et d’autres entreprises dans l’alimentation et d’autres secteurs.”Ce jugement historique envoie un avertissement aux autres majors pétrogazières d’Europe et d’ailleurs: affirmer faire partie de la transition tout en développant de nouveaux projets fossiles a désormais un prix judiciaire établi”, a réagi Johnny White, juriste de ClientEarth.- Retrait des messages -L’affaire portait sur la communication du groupe, à partir de mai 2021, sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total venait de se rebaptiser TotalEnergies pour souligner son ambition d’être “la compagnie de toutes les énergies”, du pétrole à l’électricité éolienne et solaire.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société” et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l’atmosphère.En tout, une quarantaine de messages, dont une partie encore accessibles en ligne, étaient épinglés. Les associations ont été déboutées sur la plupart mais obtenu le retrait de trois communications, telles que: “Notre ambition est d’être un acteur majeur de la transition énergétique tout en continuant à répondre aux besoins en énergie des populations” ou “Nous avons pour ambition de contribuer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ensemble avec la société”. Le jugement devra être publié sur la page d’accueil du site www.totalenergies.fr.

“Neutralité carbone”: TotalEnergies condamnée pour pratiques commerciales trompeuses

La compagnie pétrolière TotalEnergies a été condamnée jeudi par la justice française pour pratiques commerciales trompeuses, pour avoir induit en erreur ses clients en vantant ses engagements vers la neutralité carbone d’ici 2050, un précédent salué par les associations anti-greenwashing.TotalEnergies a relativisé la portée du jugement en soulignant qu’il ne concernait que sa communication vers ses clients et ne lui interdisait donc pas de parler de neutralité carbone dans sa communication institutionnelle, plus générale.Mais il s’agit du “premier jugement au monde qui statue qu’un grand groupe pétrolier et gazier a trompé le public en verdissant son image”, fait valoir l’ONG ClientEarth qui suit de près la jurisprudence sur le greenwashing contre l’industrie pétrolière et gazière.Le tribunal judiciaire de Paris a estimé que TotalEnergies et sa filiale TotalEnergies électricité et gaz avaient fait état d’allégations environnementales, à partir du site commercial totalenergies.fr, qui “étaient susceptibles d’altérer le comportement d’achat du consommateur” et de l'”induire en erreur”, faute pour le groupe d’avoir précisé explicitement qu’il avait son propre scenario pour atteindre la neutralité carbone, et qu’il continuait à augmenter ses investissements dans le pétrole et le gaz.Le tribunal juge “qu’en visant l’objectif de neutralité carbone, au sens de l’Accord de Paris, le groupe faisait comprendre au consommateur qu’il se référait aux préconisations de la communauté scientifique alignées sur l’Accord de Paris, qui recommande de réduire immédiatement la production d’énergies fossiles”, selon son communiqué.La juridiction civile a en revanche rejeté les demandes des associations concernant les allégations de TotalEnergies sur le gaz fossile et les agro-carburants, qui ne peuvent être assimilées à des publicités.Elle n’a pas non plus condamné la compagnie sur sa communication institutionnelle, relevant d’autres normes juridiques, ou ses publicités passées sur la vente d’électricité et de gaz, ce dont le groupe s’est félicité.”TotalEnergies SE prend acte du jugement du tribunal judiciaire de Paris qui a rejeté l’essentiel des demandes formulées à l’encontre de TotalEnergies SE, en particulier celles relatives à la communication institutionnelle”, a indiqué dans un communiqué le groupe, sans préciser s’il ferait appel.- “Avertissement” -Le tribunal avait été saisi en 2022 au civil par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à tous.Elles se sont immédiatement félicitées d'”un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières”.La décision apporte une nouvelle pierre dans la jurisprudence sur le greenwashing ou écoblanchiment – le fait de se présenter plus vertueux sur l’environnement qu’en réalité – non seulement en France mais en Europe et au-delà.Des tribunaux et régulateurs européens ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM en 2024 et Lufthansa en mars, et d’autres entreprises dans l’alimentation et d’autres secteurs.”Ce jugement historique envoie un avertissement aux autres majors pétrogazières d’Europe et d’ailleurs: affirmer faire partie de la transition tout en développant de nouveaux projets fossiles a désormais un prix judiciaire établi”, a réagi Johnny White, juriste de ClientEarth.- Retrait des messages -L’affaire portait sur la communication du groupe, à partir de mai 2021, sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total venait de se rebaptiser TotalEnergies pour souligner son ambition d’être “la compagnie de toutes les énergies”, du pétrole à l’électricité éolienne et solaire.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société” et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l’atmosphère.En tout, une quarantaine de messages, dont une partie encore accessibles en ligne, étaient épinglés. Les associations ont été déboutées sur la plupart mais obtenu le retrait de trois communications, telles que: “Notre ambition est d’être un acteur majeur de la transition énergétique tout en continuant à répondre aux besoins en énergie des populations” ou “Nous avons pour ambition de contribuer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ensemble avec la société”. Le jugement devra être publié sur la page d’accueil du site www.totalenergies.fr.

Judge clears British ex-soldier of Bloody Sunday murders

A Belfast judge on Thursday acquitted a British ex-paratrooper of killing unarmed civilians during the 1972 Bloody Sunday massacre, a verdict condemned by victims’ relatives and Northern Ireland’s political leader.The case is deeply divisive in Northern Ireland, where three decades of sectarian violence known as “The Troubles” still cast a long shadow, even after a …

Judge clears British ex-soldier of Bloody Sunday murders Read More »

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Interdiction des voitures neuves thermiques: la France veut “des flexibilités”

Tout en assurant vouloir “poursuivre l’électrification des véhicules”, les ministères de l’Économie et de la Transition écologique indiquent jeudi qu’ils “défendr(ont) des flexibilités en matière de neutralité technologique” si elles s’accompagnent de mesures de soutien à l’emploi en Europe.”La France souhaite poursuivre l’électrification des véhicules et défendra des flexibilités en matière de neutralité technologique dès lors qu’elles s’accompagneront de mesures très claires d’incitation à la préférence européenne qui soutiennent les emplois industriels en Europe”, déclarent ces deux ministères dans un communiqué.Les ministres Monique Barbut (Transition écologique), Roland Lescure (Économie) et ministre délégué Sébastien Martin (Industrie) souhaitent que “le règlement européen sur les émissions de CO2 des véhicules neufs soit avant tout au service de la production automobile en Europe et introduise une réelle incitation à la préférence européenne dans l’automobile”.La décarbonation du secteur automobile est considérée comme une étape clé pour que l’UE remplisse ses objectifs de réduction d’émissions réchauffantes pour la planète. Mais l’interdiction de la vente de véhicules thermiques ou hybrides, neufs, dans l’UE à partir de 2035 est contestée par les constructeurs automobiles européens, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles. Les groupes automobiles européens sont confrontés à des ventes de modèles électriques moins élevées que prévu (en raison de leur prix notamment) et à une très forte concurrence chinoise. Sans compter les droits de douane imposés par Donald Trump.Le Chancelier allemand Friedrich Merz s’était engagé début octobre à “tout faire” pour lever cette interdiction, répondant ainsi à l’appel l’industrie automobile en crise de son pays.- La Commission sous pression -Le terme “neutralité technologique” est mis en avant par des constructeurs automobiles qui réclament un assouplissement de la réglementation européenne: ils veulent par exemple l’autorisation de la vente de véhicules hybrides rechargeables après 2035, ou des règles plus favorables pour les carburants synthétiques et biocarburants.A ce stade, la Commission européenne assure maintenir le cap, mais la pression monte: la loi actuelle prévoyait de réévaluer la mesure et ses impacts en 2026. L’exécutif européen a promis de se pencher sur le sujet dès la fin de cette année.Pour Bercy et le ministère de la Transition écologique, “il s’agit de produire en Europe, avec des composants européens, les véhicules vendus au sein de l’Union”. Ces véhicules “bénéfiques pour les équipementiers européens” qui “permettent de maintenir et de créer des emplois industriels en Europe devront être soutenus”, écrivent-ils dans le communiqué.Selon un rapport du Sénat récemment publié, le secteur automobile emploie 800.000 personnes en France (350.000 chez les constructeurs, 450.000 chez les équipementiers).La fédération des équipementiers (Fiev) plaide pour l’adoption rapide de règles de contenu local minimum européen dans la fabrication d’une voiture.”Parce que l’électrification ne doit pas être synonyme de désindustrialisation, la France entend privilégier la responsabilité et le pragmatisme, sans renoncer à l’ambition ni aux engagements pris devant les Français et devant l’Europe”, ajoutent Bercy et le ministère de la Transition écologique.Cette déclaration intervient deux jours après que la France et l’Espagne ont réaffirmé leur soutien à l’interdiction, prévue pour 2035, de la vente de voitures neuves à moteur thermique dans l’Union européenne. Dans une missive révélée par le média Contexte et consultée par l’AFP, les deux pays assurent que la révision prévue par la Commission ne devra “en aucun cas remettre en cause l’objectif de zéro émission” pour 2035.

Shein: Disneyland Paris renonce à son partenariat pour Noël avec le BHV

Disneyland Paris renonce à son projet pour Noël avec le BHV, après l’annonce du partenariat entre la plateforme Shein et le grand magasin parisien, a annoncé jeudi le parc d’attractions à l’AFP, confirmant une information du Parisien.Disneyland Paris, parc d’attractions le plus fréquenté de France, devait installer du 4 novembre au 31 décembre un magasin éphémère et des vitrines sur le thème de l’attraction “It’s a small world” à l’occasion des fêtes de fin d’année. “Les conditions ne sont plus réunies pour déployer sereinement les animations de Noël”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cette décision est prise alors que la marque Shein doit ouvrir à partir de novembre six magasins physiques pérennes en France, dont l’un au sein du Bazar de l’Hôtel de ville (BHV). Le projet, fruit d’un accord entre Shein et la Société des grands magasins – SGM, foncière commerciale qui exploite l’établissement parisien – a suscité une vive polémique depuis son annonce début octobre, les plateformes asiatiques à prix discount étant notamment accusées de concurrence déloyale, de pollution environnementale ou encore de conditions de travail indignes.Plusieurs marques avaient déjà annoncé leur départ du BHV suite à cette annonce.”Ce partenariat est un mauvais signal qu’il faut éviter”, a aussi estimé jeudi le cabinet du ministre du Commerce, Serge Papin, interrogé par l’AFP, ajoutant que le ministre souhaitait “trouver en ce sens des solutions”.Interrogé jeudi matin sur TF1 sur le fait de savoir s’il faisait “pression” et avait “encore un espoir” d’empêcher l’arrivée de Shein au BHV, Serge Papin avait répondu “oui”, sans plus de précisions.

Libération du cycliste français Sofiane Sehili qui était détenu en Russie

Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été libéré jeudi par la justice russe après avoir été condamné à une amende pour “franchissement illégal de la frontière” dans l’Extrême-Orient russe.”Il a d’abord été reconnu coupable de franchissement illégal de la frontière et condamné à une amende de 50.000 roubles (environ 530 euros)”, a déclaré à l’AFP par téléphone une porte-parole du service de presse unifié des tribunaux régionaux.Mais compte tenu du temps passé en détention provisoire, le cycliste de 44 ans a été “exempté du paiement de l’amende et libéré dans la salle du tribunal” de la localité de Pogranitchny, dans la région de Primorié (Extrême-Orient russe) où a eu lieu l’audience, a-t-elle précisé.La France a fait part de son “soulagement” via une déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères jeudi après l’annonce de la libération.Selon les images diffusées sur Telegram par ce service de presse des tribunaux, Sofiane Sehili, vêtu d’un pull et d’un pantalon bleus, a écouté le jugement dans une cage en métal réservée aux prévenus, avant d’être libéré.En France, sa compagne Fanny Bensussan a exprimé son soulagement, et dit à l’AFP dans un message transmis sur Instagram sa “hâte” d’être avec lui et de “pouvoir lui parler, de voir ses parents heureux de le retrouver”.Elle a également indiqué se réjouir de voir “que toute la communauté cycliste saute avec joie sur la nouvelle ce matin”.”J’ai été extrêmement soutenue pendant ces deux mois”, a-t-elle affirmé, saluant également “le travail incroyable” de leur avocate en Russie.”Elle a subi beaucoup de pression, tout en avançant seule. 63 jours de vélo, 51 jours en prison… Ca aurait pu être pire sans elle”, a relevé cette femme qui réside dans le département du Lot (sud-ouest de la France).Dans une publication sur sa page Instagram, Mme Bensussan affirme également: “Donnez-moi encore quelques jours pour organiser le retour de Sofiane. La prochaine update viendra de lui. Je retourne à mon vélo”.- Départ de Lisbonne -Contactée par l’AFP, l’avocate Alla Kouchnir n’était pas joignable dans l’immédiat.Accusé de “franchissement illégal de la frontière” russe, M. Sehili risquait jusqu’à deux ans de prison.Il avait été arrêté début septembre en Extrême-Orient russe, censé être l’étape finale de son record du monde de la traversée eurasienne à vélo. Il était depuis en détention provisoire dans l’attente de son procès.Le cycliste d’endurance français avait voulu pédaler en Russie depuis la Chine via un poste-frontière qui n’était franchissable qu’en train ou en autocar, selon un responsable d’une commission publique de contrôle des prisons, Vladimir Naïdine.Or, utiliser ces modes de transport aurait invalidé son record après plus de 60 jours et des milliers de kilomètres d’effort.Le sportif était parti de Lisbonne début juillet, et comptait traverser 17 pays pour arriver début septembre à Vladivostok, en Extrême-Orient russe.Fanny Bensussan avait indiqué en septembre à une chaîne de télévision française que le cycliste avait décidé de se présenter devant les douaniers, convaincu qu’ils le laisseraient tout de même passer à vélo, mais avait été arrêté.”Il ne pensait qu’à son exploit sportif”, avait-elle expliqué.Ancien documentaliste au magazine culturel français Télérama, Sofiane Sehili s’est spécialisé dans l’ultracyclisme, fait d’épreuves longues de plusieurs centaines ou milliers de kilomètres.Plusieurs ressortissants occidentaux ont été arrêtés en Russie depuis le début de l’offensive à grande échelle en Ukraine en 2022, et les relations diplomatiques entre Paris et Moscou sont glaciales.

Airbus, Thales et Leonardo scellent leur alliance dans le spatial pour rivaliser avec Starlink

Les poids lourds européens Airbus, Thales et Leonardo ont signé jeudi un protocole d’accord pour fusionner leurs activités dans les satellites, un méga-projet destiné à contrer la domination de Starlink, la constellation d’Elon Musk, et à renforcer la souveraineté de l’Europe.Le “champion européen” ainsi créé emploiera quelque 25.000 personnes à travers l’Europe, pour un chiffre d’affaires attendu de 6,5 milliards d’euros.Il sera opérationnel en 2027 si la Commission européenne donne son feu vert, selon les signataires. “Dans un contexte mondial marqué par une concurrence accrue, nous avons besoin de champions du spatial à l’échelle de l’Europe. C’est le seul moyen (…) pour être plus compétitifs”, a réagi Philippe Baptiste, ministre français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace et ancien patron du Cnes, l’agence spatiale française.La domination de SpaceX, qui déploie à bas coût ses constellations de satellites en orbite basse, la chute de la demande en télévision par satellite et la complexité de la gouvernance spatiale européenne ont plongé le secteur dans une crise profonde, fragilisant les poids lourds européens dont la spécialité reste les gros satellites géostationnaires, placés à 36.000 km d’altitude.L’Europe a ainsi perdu la moitié du marché des satellites en dix ans. L’aboutissement du projet de fusion, baptisé Bromo, permettra de “renforcer notre souveraineté européenne”, s’est également félicité le ministre français de l’Economie Roland Lescure.Même son de cloche côté italien: le ministre des Entreprises et du Made in Italy, Adolfo Urso, a salué l’accord “favorisant l’émergence de champions européens capables de rivaliser à l’échelle mondiale” tout en “conférant un rôle de premier plan à nos grandes entreprises comme Leonardo”. La nouvelle entité sera basée à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, où Airbus, Thales Alenia Space et Leonardo disposent déjà d’importantes implantations en ingénierie, production et recherche.A terme, la fusion permettra “plusieurs centaines de millions d’euros” d’économies par an grâce au regroupement des équipes et au partage des technologie, selon Airbus.  – “Monopole”? -Airbus, Leonardo et Thales détiendront respectivement 35%, 32,5% et 32,5% du capital et exerceront conjointement la gouvernance. Des syndicats ont toutefois mis en garde contre un risque de “monopole” et prévenu que les suppressions d’emploi en cours dans les branches spatiales d’Airbus et Thales mettaient “en péril le maintien des compétences”.Pour la CGT Métallurgie, cette fusion vise à “créer un monopole permettant d’imposer ses prix et d’affaiblir le pouvoir des agences” spatiales française Cnes et européenne ESA. Dans un communiqué mardi, le syndicat a fait valoir qu’Airbus et Thales Alenia Space avaient déjà “un carnet de commandes record qu’ils (avaient) du mal à honorer”.Le syndicat FO Métaux a estimé jeudi que cette fusion ouvrait “la voie à un nouvel équilibre industriel”, à condition que des “savoir-faire” français soient préservés. Elle “ne peut être synonyme de perte d’emploi”, a-t-il mis en garde. “Nous avons trouvé un équilibre, qui se rapproche de ce qui a été fait avec succès il y a 25 ans avec MBDA”, a assuré un haut responsable d’Airbus faisant référence au consortium européen spécialisé dans les missiles, où les principaux actionnaires européens — Airbus, BAE Systems et Leonardo — exercent un contrôle conjoint sur les décisions stratégiques.La souveraineté des Etats sera “préservée”, a-t-il ajouté.- Airbus de l’espace -Dans une interview à l’AFP début octobre le patron de l’ESA Josef Aschbacher avait promis de soutenir Bromo “par tous les moyens”.  “Nous avons vu la force de l’industrie européenne dans l’aviation avec Airbus, qui domine le secteur. Le secteur de l’espace est plus petit, par conséquent, l’Europe doit être encore plus alignée”, avait-t-il estimé. Face à la crise des satellites de télécommunication européens, “nous avons malheureusement dû effectuer des réductions de coûts (en supprimant des emplois, ndlr) au cours des deux dernières années”, a souligné le responsable d’Airbus jeudi. “Avec un marché en croissance, nous ne voyons à ce stade aucune fermeture de site ou autre mesure spectaculaire”, a-t-il assuré. Thales a pour sa part indiqué jeudi que compte tenu du gain d’un important contrat lié à la future constellation européenne de satellites Iris², la suppression de postes dans sa branche spatiale avait été “suspendue”, après avoir déjà redéployé 75% de salariés. 

Jour J pour le nouvel Astérix, en mission en Lusitanie

Le succès est déjà assuré pour “Astérix en Lusitanie”, 41e album du Gaulois, qui est sorti jeudi dans 19 langues et 25 pays et transporte les lecteurs, petits et grands, dans le Portugal antique.Comme il est de tradition tous les deux ans, l’album est publié deux mois avant Noël, tiré à 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions pour la France, la Suisse et le Canada.Au Portugal, “les attentes étaient très élevées et nous avons battu des records de préventes pour un album de bande dessinée”, s’est félicité jeudi l’éditeur d’Astérix, ASA, João Miguel Garrido. Le premier tirage y a été porté de 50.000 exemplaires habituellement à 80.000, et tout est prêt “pour lancer une deuxième impression”, a-t-il précisé à l’AFP.Pour lui, “le peuple portugais est très bien représenté” par les auteurs, mais le quotidien de référence Publico n’a pas caché jeudi matin une certaine “déception”, jugeant que l’album était trop “plat”.Mais qu’importe pour Susana Sequeira, une architecte interrogée dans une librairie du centre de Lisbonne: “J’ai un fils de huit ans qui a toute la collection et attendait avec impatience ce nouvel album”.”Comme il parle du Portugal et de Lisbonne, je n’allais pas le rater”, a renchéri Bruno Cochat, un chorégraphe de 54 ans, devenu un fan d’Astérix “avant même de savoir lire”.66 ans après sa création par René Goscinny et Albert Uderzo, “l’irréductible Gaulois” comble un trou en se rendant en Lusitanie, l’une des rares contrées de l’empire romain où il s’était pas encore rendu.Accompagné par Obélix et Idéfix, Astérix y part de toute urgence à la demande du Lusitanien Boulquiès pour sauver Mavubès, un petit producteur de garum – la sauce de poisson fermenté – qui est accusé d’avoir empoisonné César et doit être jeté dans la fosse aux lions.- mélancolie portugaise -Bagarres, coups fourrés, découverte des spécialités locales, rencontre avec César… Les deux auteurs, le scénariste Fabcaro et le dessinateur Didier Conrad, ont mixé tous les ingrédients traditionnels des aventures des deux Gaulois.”On y a ajouté un truc très spécifique au peuple portugais, la saudade, cette sorte de mélancolie un peu fataliste”, explique Fabcaro à l’AFP. Le défi a été d'”en faire un gimmick de comédie revenant régulièrement dans l’album”.Obélix est particulièrement désarçonné par la saudade: “J’ai le moral à zéro d’être fou de joie”, avoue-t-il. Tandis que les Romains perdent toute envie de se battre lorsqu’ils entendent la mélancolie du fado, musique traditionnelle portugaise.Pour illustrer la saudade, Didier Conrad applique une recette “simple”: “Je dessine un regard un peu triste couplé à un petit sourire.”Le Portugal étant devenu une destination touristique prisée, les auteurs ont mis sur la route d’Astérix un couple de retraités de Lutèce (Paris) visitant la Lusitanie à bord d’une “charavane”, l’ancêtre du camping-car.”J’avais envie de mettre en scène un couple de Français moyen, typique, qui, à l’étranger, critique tout, mais sans méchanceté”, indique Fabcaro.Leurs récriminations portent notamment sur l’âge du départ à la retraite, “un petit clin d’œil à notre époque, même si j’essaie de ne pas faire allusion à l’actualité car, par définition, elle vieillit vite”, ajoute le scénariste.- “Doudou” -Pour Fabcaro, Astérix “peut avoir du succès encore longtemps”: “Il a un côté +doudou+ pour les lecteurs. Nos parents l’ont lu et nous l’ont fait lire. Nous, on fait pareil avec nos enfants. Il y a un attachement qui se perpétue”.Dessinant Astérix depuis 2012, Didier Conrad est prêt à continuer l’aventure: “C’est un plaisir renouvelé parce que c’est un challenge permanent.”Habitant à Austin, au Texas (États-Unis), il met “entre 14 et 18 mois pour dessiner un album de 48 pages”.Après deux albums, Fabcaro, qui est aussi romancier à succès, ne sait pas encore s’il en écrira un nouveau – le prochain est prévu fin 2027. 

La tempête Benjamin balaie la France, quelques blessés légers

Les rafales de vent ont dépassé 100 km/h sur une bonne partie de la France jeudi en raison de la tempête automnale Benjamin, qui a fait pour l’heure des dégâts limités et cinq blessés légers en Gironde et Charente-Maritime.Météo-France qui ne maintient plus que huit départements en vigilance orange pour les vents, contre 15 auparavant, a relevé des pointes à 116 km/h à Sainte-Marie-des-Monts (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime).À Royan, trois personnes ont été légèrement blessées par la chute d’un arbre sur leur véhicule, selon la préfecture de Charente-Maritime, ces blessés “extrêmement légers” n’ayant pas été hospitalisés.Un conducteur de bus a également été légèrement blessé à la suite d’une chute d’arbre, de même qu’une sapeur-pompier en intervention en Gironde, où la tempête a fait “peu de dégâts matériels et humains”, a précisé la préfecture girondine.Selon Enedis, plus de 140.000 foyers étaient privés d’électricité vers 11h30 sur l’ensemble de la France, principalement en Nouvelle-Aquitaine (40.000 foyers), Auvergne-Rhône-Alpes (35.000 foyers), Bourgogne-France-Comté (15.000) et Occitanie (15.000).Huit départements restent en vigilance orange pour les vents violents jusqu’à jeudi soir, sur le pourtour méditerranéen et dans le nord du pays : Nord, Pas-de-Calais, Somme, Pyrénées-Atlantiques, Aude, Alpes-Maritimes et les deux départements de Corse. Les départements du Cantal et de la Corrèze sont également en vigilance orange pour pluie-inondation et la Seine-Maritime pour des risques de vagues-submersion.L’alerte vent a été levée dans les Pyrénées-Orientales, Corrèze,  Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Charente, Gironde et Landes.- La Corse en ligne de mire -En Corse, le vent se renforçait en début d’après-midi. Les rafales attendues sont de l’ordre de 120 à 140 km/h sur la Balagne, jusqu’à 160 à 170 km/h sur le Cap Corse. Cet épisode venteux doit s’achever la nuit prochaine sauf pour la Corse, selon Météo France.La circulation des trains entre Cannes et Grasse est interrompue entre 14h00 et 17h00.Sur les côtes atlantique et de la Manche, ces vents forts engendrent “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, avait prévenu l’institut. Toutefois, seule la Seine-Maritime reste en vigilance orange vagues-submersion.À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a appelé la population “à une grande prudence face au danger de cette forte houle”, dont le pic est attendu dans l’après-midi.De gros sacs remplis de sable ont été mis en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments.Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes jeudi et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.À Bordeaux, les jardins et cimetières ont été fermés et l’ouverture de la fête foraine du centre-ville repoussée à l’après-midi.L’Office national des forêts a déconseillé toute promenade durant l’épisode en raison du risque de chutes d’arbres et de branches.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La tempête Benjamin balaie la France, quelques blessés légers

Les rafales de vent ont dépassé 100 km/h sur une bonne partie de la France jeudi en raison de la tempête automnale Benjamin, qui a fait pour l’heure des dégâts limités et cinq blessés légers en Gironde et Charente-Maritime.Météo-France qui ne maintient plus que huit départements en vigilance orange pour les vents, contre 15 auparavant, a relevé des pointes à 116 km/h à Sainte-Marie-des-Monts (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime).À Royan, trois personnes ont été légèrement blessées par la chute d’un arbre sur leur véhicule, selon la préfecture de Charente-Maritime, ces blessés “extrêmement légers” n’ayant pas été hospitalisés.Un conducteur de bus a également été légèrement blessé à la suite d’une chute d’arbre, de même qu’une sapeur-pompier en intervention en Gironde, où la tempête a fait “peu de dégâts matériels et humains”, a précisé la préfecture girondine.Selon Enedis, plus de 140.000 foyers étaient privés d’électricité vers 11h30 sur l’ensemble de la France, principalement en Nouvelle-Aquitaine (40.000 foyers), Auvergne-Rhône-Alpes (35.000 foyers), Bourgogne-France-Comté (15.000) et Occitanie (15.000).Huit départements restent en vigilance orange pour les vents violents jusqu’à jeudi soir, sur le pourtour méditerranéen et dans le nord du pays : Nord, Pas-de-Calais, Somme, Pyrénées-Atlantiques, Aude, Alpes-Maritimes et les deux départements de Corse. Les départements du Cantal et de la Corrèze sont également en vigilance orange pour pluie-inondation et la Seine-Maritime pour des risques de vagues-submersion.L’alerte vent a été levée dans les Pyrénées-Orientales, Corrèze,  Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Charente, Gironde et Landes.- La Corse en ligne de mire -En Corse, le vent se renforçait en début d’après-midi. Les rafales attendues sont de l’ordre de 120 à 140 km/h sur la Balagne, jusqu’à 160 à 170 km/h sur le Cap Corse. Cet épisode venteux doit s’achever la nuit prochaine sauf pour la Corse, selon Météo France.La circulation des trains entre Cannes et Grasse est interrompue entre 14h00 et 17h00.Sur les côtes atlantique et de la Manche, ces vents forts engendrent “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, avait prévenu l’institut. Toutefois, seule la Seine-Maritime reste en vigilance orange vagues-submersion.À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a appelé la population “à une grande prudence face au danger de cette forte houle”, dont le pic est attendu dans l’après-midi.De gros sacs remplis de sable ont été mis en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments.Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes jeudi et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.À Bordeaux, les jardins et cimetières ont été fermés et l’ouverture de la fête foraine du centre-ville repoussée à l’après-midi.L’Office national des forêts a déconseillé toute promenade durant l’épisode en raison du risque de chutes d’arbres et de branches.