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Colombian president lashes out at Trump ‘executions’

Colombia’s leftist president ramped up denunciations of Donald Trump’s anti-drug air strikes and swatted aside US threats to freeze hundreds of millions of dollars in aid Thursday.Fueling a spat that has shattered ties between the long-allied nations, Gustavo Petro said, “Mr Trump has slandered me and insulted Colombia.”Petro accused Trump of “carrying out extrajudicial executions” …

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La tempête Benjamin fait une victime en Corse, peu de dommages ailleurs

La tempête automnale Benjamin a fait une victime en Corse, un vacancier allemand emporté par la crue d’une rivière jeudi après-midi, et sept blessés ailleurs dans le pays, placé en alerte renforcée mais globalement épargné.L’homme âgé de 45 ans se baignait avec sa femme et ses deux enfants lorsqu’ils ont été été emportés vers 15H00 par la montée rapide des eaux de la rivière du Fango dans la commune de Galeria (Haute-Corse), suite aux orages survenus en montagne, ont indiqué les pompiers de Haute-Corse (SIS 2B).Le corps du père de famille a été retrouvé près d’un pont en aval et “la femme âgée de 39 ans et deux enfants de 9 et 13 ans ont été pris en charge par les sapeurs pompiers et ont étés ramenés à leur domicile”, a précisé le SIS 2B à l’AFP.Alors que les effets de la tempête se dissipent, Météo-France ne maintient que les deux départements de la Corse en vigilance orange pour vents violents dans son dernier bulletin. Lors d’un point dans l’après-midi au PC crise de la sécurité civile, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a annoncé qu’il y avait “un blessé assez sérieusement et six blessés légers”. Il a précisé que le blessé grave était “une sapeur-pompier blessée en Gironde”, mais dont les “jours se sont pas en danger”.En outre, 38.000 foyers sont encore privés d’électricité, a annoncé dans la soirée le ministre de l’Économie Roland Lescure au journal télévisé de France 2. Et “70% des foyers impactés ont pu être réalimentés dans la journée”, a précisé Enedis dans un communiqué.En Haute-Corse, la vigilance orange est maintenue jusqu’à vendredi 06H00. Les rafales attendues sont de l’ordre de 120 à 140 km/h sur la Balagne, jusqu’à 160 à 170 km/h sur le Cap Corse. Le vent a soufflé à plus de 100 km/h sur une bonne partie de la France jeudi avec le passage de la tempête Benjamin, qualifiée de “forte” avec des pointes relevées à 116 km/h à Sainte-Marie-des-Monts (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime).L’accalmie se fait progressivement par l’ouest, les vents vont faiblir dans les heures qui viennent, précise Météo-France.- “Peu de dégâts matériels” -À Royan, trois personnes ont été très légèrement blessées, sans devoir être hospitalisées, par la chute d’un arbre sur leur véhicule, selon la préfecture de Charente-Maritime.Un conducteur de bus a également été légèrement blessé à la suite d’une chute d’arbre, de même que la sapeur-pompier en intervention en Gironde, où la tempête a fait “peu de dégâts matériels et humains” selon la préfecture.La circulation des trains entre Cannes et Grasse a été interrompue entre 14H00 et 17H00.Sur les côtes atlantique et de la Manche, ces vents forts engendrent “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, avait prévenu l’institut.À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a appelé la population “à une grande prudence face au danger de cette forte houle”.De gros sacs remplis de sable ont été mis en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments.Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.À Bordeaux, les jardins et cimetières ont été fermés et l’ouverture de la fête foraine du centre-ville repoussée.L’Office national des forêts a déconseillé toute promenade durant l’épisode en raison du risque de chutes d’arbres et de branches.jed-tsq-we-sm-cor-meh-tg/uh/abl  

La tempête Benjamin fait une victime en Corse, peu de dommages ailleurs

La tempête automnale Benjamin a fait une victime en Corse, un vacancier allemand emporté par la crue d’une rivière jeudi après-midi, et sept blessés ailleurs dans le pays, placé en alerte renforcée mais globalement épargné.L’homme âgé de 45 ans se baignait avec sa femme et ses deux enfants lorsqu’ils ont été été emportés vers 15H00 par la montée rapide des eaux de la rivière du Fango dans la commune de Galeria (Haute-Corse), suite aux orages survenus en montagne, ont indiqué les pompiers de Haute-Corse (SIS 2B).Le corps du père de famille a été retrouvé près d’un pont en aval et “la femme âgée de 39 ans et deux enfants de 9 et 13 ans ont été pris en charge par les sapeurs pompiers et ont étés ramenés à leur domicile”, a précisé le SIS 2B à l’AFP.Alors que les effets de la tempête se dissipent, Météo-France ne maintient que les deux départements de la Corse en vigilance orange pour vents violents dans son dernier bulletin. Lors d’un point dans l’après-midi au PC crise de la sécurité civile, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a annoncé qu’il y avait “un blessé assez sérieusement et six blessés légers”. Il a précisé que le blessé grave était “une sapeur-pompier blessée en Gironde”, mais dont les “jours se sont pas en danger”.En outre, 38.000 foyers sont encore privés d’électricité, a annoncé dans la soirée le ministre de l’Économie Roland Lescure au journal télévisé de France 2. Et “70% des foyers impactés ont pu être réalimentés dans la journée”, a précisé Enedis dans un communiqué.En Haute-Corse, la vigilance orange est maintenue jusqu’à vendredi 06H00. Les rafales attendues sont de l’ordre de 120 à 140 km/h sur la Balagne, jusqu’à 160 à 170 km/h sur le Cap Corse. Le vent a soufflé à plus de 100 km/h sur une bonne partie de la France jeudi avec le passage de la tempête Benjamin, qualifiée de “forte” avec des pointes relevées à 116 km/h à Sainte-Marie-des-Monts (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime).L’accalmie se fait progressivement par l’ouest, les vents vont faiblir dans les heures qui viennent, précise Météo-France.- “Peu de dégâts matériels” -À Royan, trois personnes ont été très légèrement blessées, sans devoir être hospitalisées, par la chute d’un arbre sur leur véhicule, selon la préfecture de Charente-Maritime.Un conducteur de bus a également été légèrement blessé à la suite d’une chute d’arbre, de même que la sapeur-pompier en intervention en Gironde, où la tempête a fait “peu de dégâts matériels et humains” selon la préfecture.La circulation des trains entre Cannes et Grasse a été interrompue entre 14H00 et 17H00.Sur les côtes atlantique et de la Manche, ces vents forts engendrent “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, avait prévenu l’institut.À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a appelé la population “à une grande prudence face au danger de cette forte houle”.De gros sacs remplis de sable ont été mis en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments.Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.À Bordeaux, les jardins et cimetières ont été fermés et l’ouverture de la fête foraine du centre-ville repoussée.L’Office national des forêts a déconseillé toute promenade durant l’épisode en raison du risque de chutes d’arbres et de branches.jed-tsq-we-sm-cor-meh-tg/uh/abl  

Ado fauché en marge du Mondial: le chauffard condamné à 8 ans, la famille “déçue”

La cour criminelle de l’Hérault a condamné jeudi à huit années de prison le chauffard conduisant sans permis qui avait mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge de la dernière Coupe du monde de football, un verdict qui a profondément déçu la famille de l’adolescent.”L’avocat général avait proposé 12 ans, mais malheureusement la cour n’a retenu que huit” années, a réagi après le verdict Saïd, le frère aîné du jeune homme.”Nous sommes déçus par la décision. C’est une douleur qui se rajoute à celle que nous avons déjà. La justice a fait son travail et a décidé comme il le fallait, d’après elle, mais malheureusement, on n’est pas satisfaits”, a-t-il ajouté.Après une heure et demie de délibéré, la cour criminelle a reconnu William C., 23 ans, coupable de “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner”, écartant la légitime défense.”Huit ans, pour des faits aussi grave, avec au bout la mort d’un enfant, c’est beaucoup trop peu. Et je ne suis pas sûr que ça conduise à une forme d’apaisement, notamment dans le quartier de la Paillade”, dans la banlieue de Montpellier, où le drame s’était déroulé, a réagi l’avocat de la famille d’Aymen, Marc Gallix.Dans son réquisitoire, l’avocat général, Robert Bartoletti, avait réclamé une peine de 12 années de réclusion criminelle, alors que William C. encourait jusqu’à 20 ans de prison.- “Drame absolu” -“C’est pas la faute à pas de chance, c’est la faute uniquement à son comportement”, avait estimé le représentant du ministère public, en évoquant le “drame absolu” de la perte d’un enfant.”Les magistrats ont tenté de trouver un juste équilibre entre la personnalité de l’accusé et les souffrances des parties civiles”, a réagi après le jugement l’un des avocats de l’accusé, Mikaël d’Alimonte.Le 14 décembre 2022, des dizaines de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson/Paillade à Montpellier, à l’issue de la demi-finale remportée 2-0 par la France contre le Maroc. Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans et qui n’avait pas le permis de conduire, a décidé d’aller fêter la victoire de la France avec la voiture de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière. Le jeune homme, illettré et sans emploi, s’était retrouvé bloqué à proximité des supporters du Maroc, qui le chahutent et arrachent son drapeau français.Il démarre alors en trombe, effectue un demi-tour sur les voies du tramway où se trouvent des dizaines de personnes et en percute trois, dont Aymen, qui mourra peu après, et en blesse légèrement un autre.Jeudi, il a réaffirmé que, pour lui, c’était un “accident”, mettant son geste sur le compte de la panique.”Vous pensez que ça va se passer comment, qu’on va sortir et boire le thé ensemble?”, avait lancé son autre avocat, Jean-Baptiste Mousset, en réponse à l’avocat-général, qui avait estimé que William C. n’avait jamais été réellement en danger ce soir-là.- “Cela ne nous rendra pas Aymen” -“Je le reconnais, je suis coupable, mais j’ai essayé de faire mon possible pour ne pas faire de mal. Je demande de me pardonner, excusez-moi, pardon, pardon…”, a répété l’accusé en s’adressant à la famille depuis son box.”Nous entendons que ce sont des excuses sincères, qu’il regrette vraiment. Ça n’excuse pas l’acte, ça ne nous ramènera pas le petit frère, mais ça nous touche”, a répondu Saïd lorsqu’il a été entendu par la cour.À la tête d’un snack situé à proximité du drame, il s’était rendu immédiatement sur les lieux, en compagnie de son père. “Un ambulancier essaie de lui faire un massage cardiaque. Malheureusement, il est mort dans les bras de mon père”, avait ajouté le grand frère.Le décès du jeune homme avait endeuillé Montpellier et un millier de personnes avaient défilé, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans le quartier de la Mosson.

Meurtre d’Anaïs M., 18 ans: les vies “anéanties” des proches de la victime

Au procès à Créteil d’un jeune homme de 23 ans accusé d’avoir tué Anaïs M., 18 ans, après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé, deux proches ont raconté jeudi le “vide”, le “manque” et leurs vies “anéanties”.Sur des écrans de la salle de la cour d’assises du Val-de-Marne, des photos souvenirs de l’adolescente sont projetées dans un silence rompu par les mots de sa mère qui les décrit.Carole P., 48 ans, s’est avancée par la suite vers la barre. Elle ne restera que quelques secondes.”Je n’ai pas grand-chose à dire”, déclare-t-elle à la cour, abattue. “Cette ordure a anéanti notre vie. La mienne, celle de mes enfants, de tout le monde”.Derrière elle, la grand-mère d’Anaïs, Monique P., 74 ans, est dans un fauteuil roulant.”Ça nous a tous anéantis. Je n’ai plus de joie de vivre”, témoigne-t-elle à son tour, avant de dresser à propos de sa petite-fille le portrait d’une “gamine joyeuse, gentille, aimable”. Plusieurs jurés laissent couler des larmes.Le grand-père et le frère d’Anaïs auraient dû témoigner aussi jeudi. Mais “c’était insurmontable pour eux de venir”, explique à la cour Me Fabien Arakelian, avocat des parties civiles.À quelques mètres, dans le box de l’accusé, Lilian M. reste prostré. Le jeune homme, âgé de 18 ans à l’époque des faits, reconnaît avoir tué la victime mais conteste tout caractère intentionnel.”Comment envisagez-vous l’avenir?”, lui demande la présidente de la cour, Danièle Dionisi.”J’ai envie de sortir le plus tôt possible. Je sais que je n’ai pas loupé ma vie, mais va falloir commencer à se dépêcher parce que le temps passe vite”, lui répond l’accusé, l’air désinvolte.- “Décalage” -“Vous ne trouvez pas qu’il y a un total décalage (…) alors qu’on est en train de parler d’une jeune femme retrouvée morte entre deux voitures?”, s’offusquera plus tard Me Arakelian.Le 10 mai 2021, au petit matin, le corps d’Anaïs M. a été retrouvé par une livreuse de journaux sur un trottoir de Pontault-Combault (Seine-et-Marne), en banlieue parisienne.Quelques heures plus tôt, elle avait retrouvé dans la commune voisine du Plessis-Trévise (Val-de-Marne) Lilian M., qui l’avait contactée via une petite annonce par laquelle elle se prostituait.Lorsqu’elle le retrouve au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé. Tous deux descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, le jeune homme refuse de lui payer les 100 euros qu’il lui doit, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche.Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.”J’ai pensé à appeler les secours et je me suis dit que j’allais finir mes jours en prison. J’ai eu peur”, a expliqué jeudi l’accusé, vêtu d’une chemise blanche sous un pull beige, les cheveux châtain relevés en chignon et rasés sur les côtés.Vers 20H00, alors que les débats s’empêtraient, et que le jeune homme ne cachait plus son agacement après un échange redondant avec la présidente, Lilian M. lâche: “C’est pas grave, il est tard”.La présidente de la cour a immédiatement suspendu l’audience.Pour l’expert psychiatre, entendu mercredi en visioconférence, Lilian M. ne souffre pas de pathologie psychiatrique, mais présente un “handicap émotionnel” et une “agressivité paroxystique”.Le verdict est attendu vendredi. L’accusé encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

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Deux espèces de coraux de Floride “fonctionnellement éteintes” en raison du réchauffement marin

Une vague de chaleur marine record en 2023 a rendu deux espèces de coraux, indispensables pour l’écosystème, “fonctionnellement éteintes” dans le récif corallien de Floride, selon une étude publiée jeudi, qui souligne les dangers croissants que le réchauffement climatique fait peser sur les océans.Les coraux Elkhorn (corne d’élan) et Staghorn (corne de cerf), ainsi nommés à cause de leurs formes évoquant des bois de cervidés et qui appartiennent à la famille des Acropora, sont des espèces à croissance rapide qualifiées de “bâtisseurs de récifs”, qui dominaient autrefois les eaux de Floride et des Caraïbes.Ces deux espèces — en particulier le corail corne d’élan — formaient des structures ramifiées complexes, semblables à la canopée dense d’une forêt, offrant des habitats cruciaux pour les poissons et agissant comme des barrières naturelles contre les fortes vagues et l’érosion côtière.Leur déclin a commencé dans les années 1970 à cause notamment du réchauffement climatique et de la surpêche, mais elles sont désormais en danger critique d’extinction.La vague de chaleur de 2023 — qui a provoqué des températures océaniques record au large de la Floride — a été fatale pour ces deux espèces dans le récif corallien de Floride, le troisième plus grand récif-barrière du monde.”Le nombre de coraux restants sur le récif est désormais si faible qu’ils ne peuvent plus remplir leur rôle fonctionnel dans l’écosystème”, a déclaré à l’AFP Ross Cunning, biologiste au Shedd Aquarium de Chicago et l’un des auteurs de l’étude publiée dans le magazine Science.”Cela illustre la pression climatique exercée sur notre monde naturel, et c’est quelque chose que nous devons tous prendre extrêmement au sérieux”, a souligné le chercheur.Des recherches sont en cours pour déterminer combien de ces coraux subsistent dans les Caraïbes, mais la situation semble préoccupante dans toute la région.— Efforts de restauration —Les coraux sont très vulnérables à la hausse des températures de l’eau. Or celles des océans du globe se maintiennent depuis 2023 à des niveaux inédits, sous l’effet du réchauffement climatique.Conséquence de cette surchauffe et de l’acidification des mers, provoquées par les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, les coraux souffrent de stress thermique. Ils expulsent de ce fait leurs zooxanthelles, des algues vivant en symbiose avec eux qui leur fournissent les nutriments dont ils ont besoin. Privé de ces algues, le corail perd sa couleur et son alimentation et devient alors vulnérable aux maladies et à la mort.Certes, les récifs peuvent récupérer si les températures baissent ou si d’autres facteurs comme la pollution ou la surpêche régressent.Mais la nouvelle étude, qui s’appuie sur des relevés de plongeurs ayant suivi plus de 52.000 colonies de coraux cornes d’élan et cornes de cerf sur 391 sites, a malheureusement confirmé les pires craintes des scientifiques : les deux espèces ont été presque totalement décimées, avec des taux de mortalité allant de 98 à 100% dans l’archipel des Keys et les Dry Tortugas.Les pertes ont touché à la fois les coraux sauvages et ceux restaurés, cultivés en nurserie puis transplantés sur le récif dans le cadre de projets de restauration mis en place depuis les années 2000.Les scientifiques conservent désormais les derniers Acropora de Floride dans des aquariums et des nurseries.L’objectif est d’étudier les gènes qui leur ont permis de résister à la chaleur, et éventuellement d’introduire une nouvelle diversité génétique à partir de populations extérieures à la Floride pour renforcer leur résilience.”La restauration est plus cruciale que jamais pour éviter une extinction totale”, explique Ross Cunning mais on ne peut pas se contenter de transplanter de nouveaux coraux.Les efforts pour aider les coraux à s’adapter et sauver les récifs coralliens qui abritent un quart de la vie marine doivent aller de pair avec des actions pour freiner le changement climatique, a souligné le biologiste.Environ 850 millions de personnes dans le monde dépendent de récifs coralliens pour travailler et s’alimenter, selon l’ONG de défense de l’environnement WWF.

La suspension de la réforme des retraites actée, Lecornu promet un débat sur le financement

Le gouvernement a acté jeudi la suspension de la réforme des retraites dans le projet de budget de la Sécurité sociale, mais son mode de financement, sous le feu des critiques, donnera bien lieu à un débat, promet Sébastien Lecornu.Après plusieurs jours de tergiversations sur le véhicule législatif – amendement, projet de loi à part… – l’option de la lettre rectificative au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a finalement été entérinée lors d’un Conseil des ministres spécial présidé, en visioconférence, par le président Emmanuel Macron depuis Bruxelles.”Gage de clarté et de transparence, cette inscription dans le texte initial”, réclamée par le RN et la gauche, “vise à garantir la tenue d’un débat parlementaire loyal et sincère”, a souligné Matignon dans un communiqué alors que l’examen du PLFSS débute lundi au Parlement.Le projet décale dans le temps l’application de la réforme Borne de 2023. Il suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.Cette suspension coûtera 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027, selon la lettre rectificative dévoilée mercredi par le quotidien économique Les Échos et dont l’AFP a obtenu copie.Pour financer la mesure, les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution, d’après le document.La sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation, initialement prévue à 0,4 point, sera augmentée de 0,5 point supplémentaire en 2027, ce qui pèsera sur le pouvoir d’achat des retraités.Le taux de contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé…) passera de 2,05% à 2,25% en 2026.- “Jeu de dupes” -Mais ces options, qui font controverse, ne constituent pas “la proposition définitive”, a assuré jeudi Sébastien Lecornu en marge d’un déplacement à Romainville (Seine-Saint-Denis)”La lettre rectificative, c’est ce qui va permettre au débat d’avoir lieu jusqu’au bout”, a-t-il insisté, promettant que le gouvernement pourrait même “amender de lui-même” cette lettre si un “compromis” alternatif émergeait sur le financement.Alors que le gouvernement avait déjà indiqué que les pensions de retraite et les prestations sociales seraient gelées en 2026 pour freiner la dérive des dépenses publiques, le tour de vis supplémentaire annoncé dans la lettre a suscité des critiques nourries.”Les plus modestes ne peuvent supporter une telle mesure”, a réagi auprès de l’AFP Yvan Ricordeau, numéro 2 de la CFDT. “On fait payer une micro-suspension de la réforme aux retraités actuels et futurs”, a déploré Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT.A gauche, La France insoumise a dénoncé “un jeu de dupes”. “Les retraités partiront trois mois avant mais avec une retraite plus faible”, a relevé le président de la commission des Finances, Eric Coquerel.Le Rassemblement national, également favorable à la suspension, a lui aussi dénoncé le financement de la mesure. “Ils tapent toujours sur les mêmes. Et en l’occurrence, évidemment, les retraités sont assez lourdement frappés par ce budget”, a dénoncé, depuis l’Assemblée nationale, la présidente des députés RN Marine Le Pen. Dans ce climat tendu, M. Lecornu a encore tenté jeudi d’afficher une ligne conciliatrice et optimiste. Il a ainsi refusé de qualifier d'”échec” le rejet d’une partie du budget de l’Etat en commission à l’Assemblée, y voyant un “premier tour de piste” avant l’arrivée vendredi dans l’hémicycle. Là, il faudra “trouver les voies du compromis”, a-t-il exhorté.Mais après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS ne compte pas desserrer l’étreinte. Surtout que les socialistes sont mis sous pression sur leur flanc gauche par les Insoumis qui étrillent leur choix de ne pas censurer dans l’immédiat le gouvernement Lecornu 2.Il faut donc des mesures significatives de “justice fiscale”, a exhorté jeudi soir le chef des députés socialistes Boris Vallaud dans Le Parisien.”Si le bloc central n’est pas capable de voter la taxe Zucman (…) s’il n’est pas capable de voter l’ISF sur les milliardaires sur lequel nous avons travaillé et que nous proposerons, s’il n’est pas capable de justice fiscale, je ne suis pas sûr qu’il sera possible de discuter de la suite. Le débat budgétaire s’arrêtera très vite”, a-t-il insisté.Une menace annonciatrice de discussions houleuses ce week-end.bur-bj-vl-sde-jmt/leo/dch  

Pour réduire les dépassements d’honoraires médicaux, un rapport recommande de les plafonner

Face à la généralisation progressive des dépassements d’honoraires chez certains médecins, devenus “difficilement supportables pour une partie de la population”, une mission confiée par le gouvernement Bayrou à deux parlementaires appelle à leur “plafonnement”, parmi dix recommandations dévoilées jeudi.Devant une pratique désormais massive chez les spécialistes exerçant en libéral, qui a des impacts sur le pouvoir d’achat et l’accès aux soins, l’ex-Premier ministre avait chargé en mai les députés Yannick Monnet (PCF) et Jean-François Rousset (EPR) de faire un état des lieux et des recommandations pour nourrir les débats sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026.Si les dépassements d’honoraires “ont permis d’alléger les dépenses de l’Assurance maladie tout en revalorisant la rémunération des médecins”, “leur généralisation progressive chez les médecins spécialistes engendre des effets délétères sur l’accès aux soins”, soulignent ces élus de l’Allier et de l’Aveyron dans un rapport d’une centaine de pages. Les trois quarts des jeunes spécialistes qui s’installent aujourd’hui pratiquent des dépassements d’honoraires, selon un rapport début octobre du Haut conseil de l’assurance maladie (HCAAM), inquiet de l’inflation de ces suppléments non remboursés par l’Assurance maladie.Les dépassements d’honoraires “deviennent difficilement supportables pour une partie de la population”, constituant “un frein voire un facteur de renoncement aux soins” et accentuant les inégalités sociales et territoriales, soulignent les deux élus. Et “ils creusent les écarts de revenus entre les spécialités et entre praticiens d’une même spécialité”.Plusieurs tentatives de régulation depuis 30 ans n’ont pas suffi à contrer leur essor: le montant total des dépassements augmente chaque année (4,5 milliards d’euros en 2024) et les médecins sont toujours plus nombreux à s’installer en secteur 2 (trois quarts des nouvelles installations en 2024). En secteur 1, les médecins appliquent le tarif fixé dans la convention nationale sans dépassements d’honoraires, sauf à titre exceptionnel.En secteur 2, un médecin peut pratiquer des tarifs supérieurs aux niveaux de base de la Sécurité sociale. Ces dépassements d’honoraires ne sont pas pris en charge par la Sécu, laissant un reste à charge plus ou moins important à l’assuré.Le PLFSS 2026 prévoit une surcotisation sur les dépassements d’honoraires pour les praticiens libéraux en secteur 2.Après avoir examiné plusieurs scénarios, dont une interdiction totale des dépassements d’honoraires, Yannick Monnet et Jean-François Rousset préconisent finalement “un plafonnement” dans une “approche pragmatique”.Ils appellent à “réduire, voire supprimer” ces dépassements “sur les actes importants pour la santé des Français”: forfaitisation, voire interdiction, des dépassements en cas d’actes et de consultation répétés dans le cadre d’un épisode de soins ou pour certaines pathologies (type cancer), et interdiction pour certains actes et examens de prévention.- Rôle des complémentaires -Le rapport suggère également des accords avec quatre spécialités (chirurgie, anesthésie, ophtalmologie, radiologie) représentant plus des deux tiers des dépassements d’honoraires, pour supprimer ces dépassements des actes les plus importants, notamment dans la prise en charge des cancers.En cas de dépassement excessif, les élus veulent des sanctions, à partir d’une campagne annuelle pour contrôler les médecins exerçant en secteur 2.Ils défendent également des contreparties accrues à l’exercice en secteur 2 et à la possibilité de dépassements d’honoraires, via la révision de la nomenclature des actes techniques (CCAM).Si les syndicats de médecins ne se montrent pas hostiles à ce que les pouvoirs publics cherchent à limiter les excès les plus criants des dépassements d’honoraires, ils défendent bec et ongles le principe de ce supplément de revenus, qui permet selon eux à de nombreux praticiens de compenser une revalorisation insuffisante de leurs tarifs au fil des ans.Au-delà des médecins, la mission Monnet-Rousset juge “important de veiller à ce que les complémentaires les remboursent bien”. Actuellement, il est difficile pour les patients de savoir ce que les complémentaires prendront réellement en charge, et certains patients sont très mal couverts.Les deux députés suggèrent donc d’imposer aux complémentaires santé de proposer deux options à leurs assurés, l’une sans prise en charge des dépassements d’honoraires, l’autre avec prise en charge complète.Autre préconisation: faire bénéficier davantage de Français de la Complémentaire santé solidaire (C2S), qui protège des dépassements d’honoraires, en relevant les seuils de ressources pour y accéder.  

Procès du meurtre de Lola: “On ne saura jamais complètement”, constatent les avocates de la famille

“Il y a des affaires plus que d’autres qui commandent de se réchauffer d’humanité”: après cinq jours de procès et de confrontations à l’horreur du meurtre de Lola, 12 ans, les avocates de la famille en ont appelé jeudi au souvenir heureux de l’enfant, faute de réponse de l’accusée.Une semaine de débats, interrogatoires, auditions de témoins et d’experts devant la cour d’assises de Paris n’auront pas permis de désépaissir les mystères qui recouvrent ces quelque 97 minutes criminelles, l’après-midi du 14 octobre 2022.Aux abords de son immeuble du XIXe arrondissement de Paris, dont ses parents sont les gardiens, Lola Daviet s’est faite accoster par Dahbia Benkired, qui l’a emmenée à l’évidence sous la contrainte dans l’appartement où elle vivait – en fait, celui de sa sœur -, l’a déshabillée, fait prendre une douche, violée, frappée, tuée.”Une seule question reste en suspens et renferme en elle-même tout l’insoutenable: pourquoi?”, interroge Me Karine Bourdié, l’une des deux avocates de la famille, et dont “le rôle est de leur dire: on ne saura jamais complètement”.”Je suis affligée de voir que, depuis le jour un de cette affaire, dans le box des accusés, rien n’a avancé. Je n’ai aucune réponse”, a poursuivi l’avocate face à Dahbia Benkired, qui présente le même visage impassible depuis l’ouverture des débats vendredi dernier, à l’unisson de l’indigence de ses bribes d’explications.Ensorcellement, projection de la haine qu’elle avait contre son ex, effets secondaires des médicaments, les mobiles avancés ont varié. “L’accusée a essayé de nous faire croire aux monstres plutôt qu’à elle. Mais les faits sont plus têtus qu’elle”, a insisté jeudi après-midi l’autre défenseure de la famille Daviet, Me Clotilde Lepetit.Dans deux plaidoyers qui ont ému la salle d’audience jusqu’au président de la cour d’assises, elles ont en outre convoqué la mémoire de l’autre victime de l’affaire, Johan Daviet, le père de la fillette qui avait succombé quelques mois après le drame, d’un chagrin noyé dans de vieux démons.”Il n’a plus tenu sur ses jambes, qui ne tenaient plus sur son cœur, qui ne tenait plus sur autant de chagrin”, a résumé Me Lepetit.Et, à l’endroit de ces militants d’extrême droite qui, des premières heures de l’affaire jusqu’aux marches du palais de justice, mettent en exergue la situation irrégulière en France de l’accusée, l’avocate précise: ce sont bien les proches de Lola les “seuls gardiens de sa mémoire”, elle qui était “trop jeune pour servir les débats haineux”, alors que “ce qu’elle aimait, c’était manger des crêpes et faire de la gym”.Me Bourdié avait déjà prévenu: “Pas besoin d’être sans papier pour tuer”.- Pas d’abolition du discernement -Pas besoin, non plus, d’être fou, avait en substance exposé jeudi matin l’une des trois experts psychiatres: “il existe des personnes qui n’ont pas de troubles mentaux” mais qui passent à l’acte “sans que ça relève du champ de la psychose, de la paranoïa, de la schizophrénie”, quand bien même le crime “dépasse l’entendement”.Pas d’abolition ni même d’altération du discernement, avaient ainsi conclu les médecins, en confirmant que l’accusée pouvait être jugée – et condamnée. Dahbia Benkired, d’une “intelligence normale”, ne souffre pas “de trouble psychique”, ne présente aucune “pathologie psychiatrique”, elle se montre “au contraire dans la domination et la maîtrise de l’instant”. “Comme on en rencontre peu chez une femme”, avait précisé l’experte.Au cours des débats, le président de la cour d’assises a répété à plusieurs reprises la formule du magistrat Pierre Drai, qu’il tient comme commandement: “Juger, c’est aimer écouter, essayer de comprendre et vouloir décider”. Devant les jurés, Me Lepetit s’est interrogée: “Vous l’avez bien écoutée, je ne sais pas si vous l’avez aimée”.Les réquisitions, les plaidoiries de la défense et le verdict sont attendus vendredi. Dahbia Benkired encourt la réclusion criminelle à perpétuité.