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Le pèlerinage traditionaliste de Chartres fait le plein

“On est contents d’être visibles”: depuis l’église Saint-Sulpice, à Paris, des milliers de personnes ont débuté samedi leur marche vers Chartres pour le grand pèlerinage traditionaliste qui attire un record de 19.000 catholiques cette année, malgré certaines tensions avec l’épiscopat.Dès six heures du matin, les pèlerins se pressent, sac au dos et chaussures de marche aux pieds, prêts à affronter trois jours et 100 kilomètres de marche. Il y a là, entre les bannières et les croix brandies pour délimiter les “chapitres”, des scouts, des familles, des groupes en short et polaire, avec une moyenne d’âge de 24 ans selon les organisateurs.”C’est super, cela donne aussi un élan à la jeunesse catholique”, affirme à l’AFP Solenn Duchelas, 18 ans, qui transporte dans son sac chapelet, K-way, gourde et nourriture – car “il faut tenir, c’est surtout le premier jour qui est difficile, avec 40 kilomètres”.Certains reviennent chaque année.  “C’est un moment de ressourcement, d’action de grâce pour l’année écoulée, de dépassement de soi aussi, (…) ça fait du bien de mettre un peu le confort de notre vie quotidienne de côté”, explique Clotilde, 38 ans.Parmi les 1.700 pèlerins étrangers, Chris, New-Yorkais de 38 ans, entame son quatrième “pélé de Chartres” et juge “important d’affirmer publiquement le soutien à notre foi, et à son expression traditionnelle”.327 messes et 36.500 hosties, 1.200 bénévoles, 10 hectares de bivouac chaque soir… Avec ce pèlerinage pour lequel les inscriptions ont été closes en cinq jours, “on est contents d’être visibles”, affirme Sabine Hadot, 57 ans.- Messe en latin -Comment expliquer ce succès ? Pour Philippe Darantière, président de l’association organisatrice Notre-Dame de Chrétienté, les participants viennent trouver “ce que le monde ne leur offre plus”, avec “une foi exprimée d’une façon claire, sans compromis”.La messe en latin est ainsi de rigueur. La première, à Saint-Sulpice, est retransmise sur un écran pour les fidèles priant à genoux sur le macadam.”Le latin amène un côté plus sacré”, affirme Victor, 23 ans. “Tout le monde comprend, c’est universel”, ajoute sa voisine Alice, 21 ans.François-Xavier, 26 ans, estime toutefois que “ce n’est pas le cÅ“ur du pèlerinage”, vu comme “tradi, alors qu’aujourd’hui ce n’est plus très représentatif”.Certains, ainsi, sont inscrits pour la première fois. “C’est notre première messe en latin, on va découvrir tout ça avec mon grand frère!” se réjouit Foulques de Gastines, 22 ans.Alexis Bernard, 24 ans, est lui revenu à la religion “il y a quelques années” seulement: “c’est mon premier pèlerinage, j’ai hâte!”Cet engouement n’a pas échappé à l’Eglise de France. “C’est l’une des expressions, mais pas la seule, du catholicisme d’adhésion que nous voyons grandir face à l’effacement du catholicisme sociologique”, affirme Matthieu Rougé, évêque du diocèse de Nanterre que les pèlerins traverseront brièvement.- Tensions -D’autres rappellent un contexte plus large, marqué par une hausse des baptêmes de jeunes. “Le pèlerinage du Frat a attiré 13.500 lycéens d’Ile-de-France à Lourdes en avril”, affirme un bon connaisseur de l’Eglise. Mais des tensions demeurent. Pour le président de l’épiscopat français Eric de Moulins-Beaufort, le succès du pèlerinage de Chartres est “en partie” fondé sur une “ambiguïté”, car beaucoup de participants “sont en quête d’une ambiance, d’un moment d’exception”.Les organisateurs, eux, “se durcissent” dans “une compréhension de la Tradition qui finit par être fausse”, affirmait-il au Pèlerin en mars.La 43e édition du pèlerinage a ainsi connu des tiraillements autour du rite ancien de la messe.Une lettre de Rome répercutée aux évêques de France l’a rappelé début mai: une organisation peut mettre sur pied “un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie”.Tout en autorisant l’ancien rite sur le pèlerinage, l’évêque de Chartres Philippe Christory a demandé que les prêtres qui le souhaitent puissent célébrer selon le rite actuel dans leurs messes privées.”Personne n’est obligé de venir” mais “il est demandé à ceux qui le font d’accepter nos spécificités”, réplique Philippe Darantière qui prévient: “il n’est pas question qu’on fasse évoluer” les statuts de l’association.

Au Chili, la pêche durable peine à sauver le merlu

A Caleta Portales, petit port de pêche sur la côte centrale du Chili, les bateaux rentrent souvent les cales vides: le merlu, pilier de l’activité locale, se fait rare, mettant en évidence les limites des politiques de gestion durable des ressources marines.”Avant, c’était plein de poisson”, soupire Rodrigo Gallardo, pêcheur de 46 ans. Avant de prendre la mer, il fait un signe de croix. Le vent est fort et la mer agitée.A sept milles nautiques (13 km) des côtes, au large de la ville de Valparaiso, il déploie sa palangre, une longue ligne garnie de 2.000 sardines faisant office d’appâts. Lorsqu’il la remonte, un seul merlu s’agite au bout.Le pêcheur accuse des années de réglementation favorisant la pêche industrielle adepte du chalutage de fond, une pratique accusée par les ONG d’épuiser les océans et de freiner la reconstitution de l’espèce.Le merlu du Pacifique Sud (Merluccius gayi) est l’un des piliers de la pêche artisanale au Chili. Quelque 4.000 petits pêcheurs en dépendent directement.Mais sa population a décliné de 70% en vingt ans, selon l’Institut de développement de la pêche Ifop.Le Chili, 10e puissance mondiale de la pêche avec ses 6.000 km de côtes, a pourtant renforcé dès 2013 sa législation, en durcissant notamment son système de quotas.Les limites de capture ont été réduites, parfois drastiquement, passant dans le cas du merlu de 121.000 tonnes en 2001 à 35.000 aujourd’hui. Mais la situation continue de se dégrader pour l’espèce: la biomasse a reculé de 17% entre 2023 et 2024, selon l’Ifop, et de nouvelles réductions de quotas pourraient être annoncées.Face à cette perspective, l’inquiétude monte également du côté des industriels.Marcel Moenne, directeur de PacificBlu, prévient qu’une réduction supplémentaire des quotas ne serait “pas économiquement viable”. Elle mettrait en péril les 3.200 emplois de son entreprise, qui exploite plus de la moitié des volumes alloués à la pêche industrielle.Mercredi, le Parlement a relevé de 40% à 45% la part des quotas allouée à la pêche artisanale, réduisant parallèlement celle de la pêche industrielle, de 60% à 55%.Largement consommée au Chili en raison de son prix abordable, l’espèce est officiellement considérée comme “surpêchée” depuis 2012. Dès 2006, une période de reproduction protégée a été instaurée chaque mois de septembre.- Plusieurs facteurs -Malgré l’ensemble des dispositifs en place, le merlu échappe au modèle chilien de pêche durable, là où d’autres espèces, comme la sardine australe, le chinchard ou la seiche, ont vu se reconstituer leur biomasse (poids total des poissons d’une espèce dans une zone donnée).Les experts invoquent une combinaison de facteurs pour expliquer son déclin persistant: changement climatique, pêche illégale, quotas relevés trop rapidement ou cannibalisme au sein de l’espèce.”Il n’y a pas un seul facteur en cause. C’est une combinaison d’éléments biologiques, humains et environnementaux”, note Patricio Galvez, expert de l’espèce à l’Ifop. “Les gros individus peuvent se nourrir des juvéniles, ce qui complique encore la reconstitution du stock”, ajoute-t-il.Rodrigo Catalan, directeur de conservation pour le Chili au WWF, pointe la pêche illégale et la surpêche, qui “ont rendu ce poisson de plus en plus rare”.En 2023, les autorités ont saisi 58 tonnes de merlu pêché illégalement. Sa vente fraîche, très répandue sur les marchés et foires, “donne un avantage à la pêche illégale” de l’espèce et rend difficiles les contrôles, souligne le service national des pêches. Sur le plan environnemental, “le Chili subit déjà les effets visibles du changement climatique. Chez le merlu, des changements ont été observés dans la distribution (migration vers le sud) et la reproduction”, note Alicia Gallardo, chercheuse à l’Université du Chili. Le Chili continue pourtant d’avancer sur la voie de la durabilité: plus de 40% de ses eaux sont désormais couvertes par des aires marines protégées, des zones où la pêche est censée être réglementée.Le pays a aussi signé le traité des Nations unies pour la protection de la haute mer, un accord international au centre de la Conférence des Nations unies sur les océans qui se tiendra en France, à Nice, de lundi à vendredi.Le Chili espère notamment y obtenir le soutien nécessaire pour faire de Valparaiso, sa principale ville portuaire, le futur siège de ce traité, un signal fort des ambitions du pays en matière de protection des océans et de la biodiversité.

En Seine-Saint-Denis, des milliers de manifestants à la “marche des fiertés des banlieues”

Une vague de drapeaux arc-en-ciel a déferlé samedi après-midi dans les rues de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, où plusieurs milliers de personnes ont défilé pour la cinquième “marche des fiertés des banlieues”, ont constaté des journalistes de l’AFP.Au son de fanfares improvisées et de slogans comme “A bas le patriarcat, le capitalisme et le racisme d’Etat”, les participants de cette manifestation partie de La Courneuve étaient réunis pour défendre les droits des personnes LGBT+ résidant dans les quartiers populaires.”J’ai besoin de me sentir représentée, de sentir qu’il y a d’autres personnes qui sont queer et racisées, qui vivent en même temps de l’homophobie et en même temps du racisme, et de marcher pour ces questions-là”, explique à l’AFP Saffiya (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), 27 ans.”D’autant avec le contexte du fascisme qui monte, je pense qu’on a besoin de saisir de ce genre d’évènement, et d’y trouver de la solidarité”, ajoute cette comédienne qui habite à Saint-Ouen.Pour Yanis Khames, l’un des cofondateurs de la marche, la “Pride des banlieues” est l’occasion d’affirmer que les quartiers populaires ne sont pas des “enfers pour les gays” où les habitants des quartiers populaires “agresseraient les personnes LGBT”.”Le vrai problème quand on est LGBT dans les quartiers populaires”, c’est “plutôt la précarité et les manquements de l’Etat, et c’est pour ça qu’on pose la question de la santé qui est un enjeu majeur”, précise-t-il. Le slogan “Des milliards pour la santé, pas pour l’armement” était le mot d’ordre de cette cinquième édition.”C’est ma première fois à cette pride-là. J’y vais pour représenter la communauté, apporter du soutien aux personnes qui en ont besoin et pour qu’on soit visible au niveau des médias”, justifie de son côté Charlie Mougenot, 27 ans, enseignante d’anglais dans le Val-de-Marne.Insultes dans la rue, cyberharcèlement ou violences physiques: les infractions anti-LGBT+ ont augmenté de 5% en France l’an dernier selon des chiffres officiels, dans un contexte “délétère” marqué par une multiplication des discours discriminants, déplorent des associations.Au total, 4.800 infractions ont été enregistrées, dont 3.100 crimes ou délits (+7% en un an) et 1.800 contraventions (+1%), a indiqué mi-mai le ministère de l’Intérieur. 

Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Une trottinette électrique à l’origine de l’incendie mortel à Reims

L’incendie ayant fait quatre morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble HLM à Reims a été causé par une trottinette électrique, qui a pris feu dans un appartement, a annoncé samedi le procureur de Reims François Schneider.”Les incendies qui sont provoqués par ce type de batteries (…) sont extrêmement difficiles à éteindre, puisque les cellules ont tendance à s’auto-entretenir lorsqu’elles brûlent, ce qui explique la violence et la rapidité de propagation de l’incendie”, a expliqué M. Schneider lors d’un point de presse.”C’est manifestement strictement accidentel”, a-t-il insisté.Le feu s’est déclenché dans un appartement au quatrième étage de cet immeuble de dix étages, situé dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Cet appartement était occupé cette nuit-là par un homme de 34 ans et deux adolescents de 13 et 15 ans, dont il était le beau-père.”Le jeune homme de 13 ans aurait appelé sa mère”, qui était partie pour quelques jours en Guyane, “pour lui dire qu’il y avait un incendie dans l’appartement et qu’il avait demandé à sa voisine d’appeler les pompiers”, ce que cette voisine a confirmé par la suite aux enquêteurs, selon le procureur.Le même adolescent avait aussi dit à cette voisine que la trottinette électrique avait pris feu, “ce que l’expertise a confirmé”.Ce garçon de 13 ans est mort après s’être défenestré du 4e étage pour échapper aux flammes. Un corps calciné retrouvé dans l’appartement est “vraisemblablement” celui de son frère aîné, tandis que leur beau-père, grièvement brûlé, a survécu.”On a fini par comprendre que le beau-père avait également sauté” du 4e étage, sans se blesser gravement dans sa chute. Il serait alors “remonté dans l’appartement et c’est à ce moment-là qu’il aurait été brûlé essentiellement au visage”, a poursuivi M. Schneider.- “Une scène de guerre” -Les deux autres victimes du sinistre sont une femme de 87 ans et son fils de 59 ans, qui résidaient dans des étages supérieurs et qui sont décédés par asphyxie.Une autre personne a été gravement blessée, “retrouvée brûlée et intoxiquée”, et il y a au total 26 blessés légers à cause essentiellement des émanations de fumée, a dénombré le procureur.Le feu qui s’est déclenché après minuit a été d’une “extrême violence”, n’ayant pu être éteint qu’aux alentours de 3H45, a souligné M. Schneider.”Les premiers intervenants ont décrit littéralement une scène de guerre, puisque les habitants de l’immeuble fuyaient en désordre les lieux”, ce qui était compréhensible mais “ce qui a rendu aussi extrêmement complexe la détermination précise du nombre de victimes et la compréhension même du déroulement des faits”, a ajouté le procureur.Les secours ont ainsi cru pendant plusieurs heures à la présence d’un “nombre encore plus grand” de victimes et notamment “à la disparition d’un enfant”, a-t-il rappelé.En réalité, cet enfant, une fille de la famille d’origine guyanaise qui vivait dans l’appartement d’où le feu est parti, se trouvait à ce moment-là avec sa mère en Guyane. “Ce qui explique qu’on ait pensé, au vu de la composition de la fratrie, qu’il pouvait y avoir une jeune fille qui avait également disparu”, a expliqué M. Schneider.- “Ça m’inquiète beaucoup” -Interrogé par les journalistes sur la salubrité et les normes de sécurité dans cette tour HLM, le procureur a répondu qu’il s’agissait “a priori” d’un immeuble “bien tenu” et “qui ne posait pas de difficultés”.Alors que certains témoins ont dit avoir entendu des explosions durant l’incendie, le magistrat a estimé qu’il pouvait s’agir d’explosions de vitres. “Ça peut être beaucoup de choses, je n’ai pas d’éléments là-dessus”.A Croix-Rouge, quelques bouquets de fleurs en hommage aux victimes reposaient discrètement entre des barrières et grilles bloquant l’accès à l’immeuble sinistré, a constaté samedi l’AFP sur place.Des habitants du quartier craignent désormais que d’autres accidents similaires ne se produisent.”Les jeunes trafiquent les trottinettes, ils essayent de les réparer entre eux” avec des pièces usagées, “ça peut être aussi une cause pour le feu”, pense ainsi Alisea Fontenil, une témoin de l’incendie.”Ça m’inquiète beaucoup parce que les enfants ils ne savent rien, ils savent brancher et c’est tout”, estime aussi Naceur Benadela, 69 ans, une figure associative du quartier.

Repousser encore l’âge de la retraite? L’option qui ulcère les syndicats

Repousser de nouveau l’âge de départ à la retraite pour rééquilibrer les comptes: suggérée dans un rapport encore non adopté, cette option suscitait samedi une levée de boucliers des syndicats qui bataillent toujours pour revenir sur les 64 ans imposés par la dernière et très contestée réforme de 2023. S’il ne doit être formellement adopté que jeudi prochain par les membres du Conseil d’orientation des retraites (COR), le rapport annuel de cet organisme rattaché à Matignon ne passe déjà pas inaperçu – accusé d’être “orienté” selon la CGT voire de tenter de “biaiser les travaux” du “conclave” sur les retraites prévus jusqu’au 17 juin. Dans ce rapport, consulté vendredi par l’AFP, le COR, présidé par l’économiste Gilbert Cette, revoit à la baisse le déficit escompté pour 2030 (6,6 milliards d’euros) mais à la hausse celui à long terme (2070). Il évalue surtout quatre pistes pour rééquilibrer le système.Le document qualifie les trois premières mesures  – modération de la progression des pensions nettes de prélèvements, hausse des contributions retraites des salariés, hausse des contributions retraites des employeurs – de “récessives” et semble encourager la quatrième option: un “recul de l’âge de départ à la retraite qui permet un accroissement des taux d’emploi”. “Pour équilibrer structurellement le système de retraite chaque année jusqu’en 2070 via le seul levier de l’âge de départ à la retraite, il serait nécessaire de porter cet âge à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070”, écrit-il. Et donc aller au-delà des 64 ans instaurés par la réforme de 2023, adoptée au forceps par le gouvernement d’Elisabeth Borne malgré une contestation massive dans les rues. – “Mission commandée” -Pour la CGT, Gilbert Cette, est “sorti de son rôle”. “Il y a un scandale dans le fait de ne flécher qu’une seule préconisation. Jusqu’à présent, le COR émettait des hypothèses et aux politiques de trancher. Là, c’est totalement orienté”, a fustigé auprès de l’AFP son représentant Denis Gravouil, chargé de la protection sociale et des retraites.”Gilbert Cette est en mission commandée par Emmanuel Macron”, critique le syndicaliste, notant que ce “pré-rapport” a fuité au lendemain du vote symbolique par les députés d’une résolution pour l’abrogation de la réforme de 2023.”Le COR n’existe qu’à travers les avis de son conseil, il se réunit jeudi. Donc il n’y a aucune orientation sur les retraites qui existe pour l’heure au niveau du COR… sauf à vouloir électriser ou biaiser les travaux du conclave en cours. Ce qui est inadmissible”, a grincé Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.”C’est du Gilbert Cette, avec sa grille de lecture néolibérale et son obsession du déficit public”, a réagi Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO, dans Le Monde. – “Hypothèse unilatérale” -Gilbert Cette, soutien de M. Macron lors de la présidentielle de 2017, a été nommé en octobre 2023, prenant la suite de Pierre-Louis Bras. Ce dernier avait été vivement critiqué par l’exécutif en déclarant que “les dépenses de retraites ne dérapent pas”. Son remplacement avait été dénoncé par les syndicats.Un récent rapport de la Cour des comptes a démontré que reculer l’âge légal “était efficace financièrement à très court terme, sur les deux-trois premières années, mais que l’effet était assez faible sur du moyen-long terme”, a de son côté rappelé vendredi sur FranceInfo, Cyril Chabanier, pour la CFTC, évoquant “d’autres leviers” à “actionner”.”Pour la première fois, on a un rapport qui ne retient qu’une hypothèse unilatérale, qui est celle de Gilbert Cette. Les autres hypothèses ne sont pas présentées”, a renchéri Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances à l’Assemblée, sur la même radio.Le rapport sort alors que les négociations entre les cinq partenaires sociaux restant pour rediscuter la réforme de 2023, le “conclave” voulu par le Premier ministre, entrent dans le dur.L’un des principaux points de crispation tient précisément à la question de l’âge, sur lequel les syndicats veulent un retour. FO et la CGT avaient claqué la porte au début du processus, tout comme l’U2P côté patronal. Deux réunions plénières sont prévues mercredi et jeudi avant une réunion finale le 17 juin.

De Johnny à Verdi: le stade de Metz passe à l’opéra

Quelques jours après l’euphorie de la remontée en Ligue 1 du FC Metz, le stade de la cité mosellane a “enchanté” 8.000 spectateurs avec la représentation de l’opéra “Aïda” de Verdi, sur une gigantesque scène à ciel ouvert.Exit, pour une soirée, passes décisives et pénaltys sur la pelouse du FC Metz: les spectateurs de la tribune sud, entièrement refaite il y a cinq ans, se sont retrouvés plongés vendredi dans l’Egypte antique pendant trois heures.Ce lieu, “tout à fait hétéroclite, qui ne reçoit pas d’habitude d’opéra” mais qui a toutefois un air “d’amphithéâtre romain”, permet de toucher un public différent, plus large que celui qui fréquente habituellement l’opéra, relève auprès de l’AFP Paul-Émile Fourny, directeur de l’Opéra-théâtre de l’Eurométropole de Metz et metteur en scène d’Aïda. “C’est pour nous indispensable, et même galvanisant”, poursuit-il, estimant qu’allier “sport et culture est peut-être aussi une bonne mission d’avenir”.Il faudrait une dizaine de représentations à l’Opéra-théâtre pour réunir autant de spectateurs.Sur une scène montée de toutes pièces, avec des décors imposants, et les paroles du célèbre opéra défilant en français à l’écran, solistes, comédiens et figurants narrent l’histoire d’un général égyptien qui dédaigne l’amour de la fille du roi, Amneris, en faveur d’Aïda, une jeune esclave qui est également la fille du roi d’Ethiopie, ennemi mortel de l’Égypte. “Aïda” est un opéra “extrêmement intéressant parce que très initiatique”, se réjouit un figurant, Vladimir Hugot, confiant en l’intérêt du public dans ce lieu “populaire”, comme l’opéra a été un art populaire par le passé.- “Emotion” -“Aïda”, de Giuseppe Verdi (1813-1901), joué pour la toute première fois le 24 décembre 1871, a été l’un des premiers opéras à être présenté en plein air.”C’est magnifique” de se produire dans un stade, s’enthousiasme Emanuela Pascu, la soliste interprétant le rôle d’Amneris. Les artistes lyriques sont “tous, bien sûr, habitués à chanter dans un théâtre où, même si la scène est grande, même si la capacité du public est grande, on ne peut pas comparer avec l’émotion et la capacité d’un stade”.Ressentant une sensation de “grandeur” au stade Saint-Symphorien, le comédien Wadih Cormier, figurant dans cette représentation, espérait avant le spectacle que le public “ressemble davantage à un public de foot qu’à un public d’opéra. Parce qu’un public de foot, c’est quand même plus vivant, c’est quand même plus dynamique”.La représentation, qui a mobilisé 440 personnes, dont 200 sur scène, est une co-création entre l’Opéra-théâtre et le FC Metz Stadium, la société qui exploite le stade 365 jours par an, mais pas que pour des matchs.”Le dernier gros concert (ici) était celui de Johnny Hallyday en 2009″, rappelle Margot Schmidt, chargée de projet.- Calendrier serré -Véritable défi technique, l’installation de la scène de 60 mètres sur 25 a nécessité des travaux, tout en respectant le calendrier sportif.”Il faut scalper la pelouse, en enlever une première couche pour venir poser des plaques de protection, puis poser la scène” sans abîmer le terrain, explique Mme Schmidt. Après la représentation, il faudra “presque sept semaines pour que le nouveau gazon puisse pousser et accueillir de nouveau, mi-août, le championnat de football”.Les répétitions générales, mercredi et jeudi, n’ont pas pu se tenir dans les conditions du jour J, pour cause de trombes d’eau. “Il faut faire un petit plus attention parce qu’il fait un peu plus froid” que dans une salle classique, reconnaît Emanuela Pascu, qui doit veiller au mal de gorge. L’opéra-théâtre de Metz, inauguré en 1752, ferme ses portes pour travaux pendant deux ans et demi, donnant ses représentations dans des endroits plus ou moins inhabituels. De grands spectacles comme celui-ci sont “vraiment, pour nous, une manière de montrer notre savoir-faire”, se réjouit M. Fourny.

Jewish groups in US line up to oppose Trump anti-Semitism strategy

US Jewish groups are unified over the need to fight mounting anti-Semitic incidents across the country, but many are bitterly opposed to how President Donald Trump is seeking to counter the scourge.A string of incidents has targeted Jews in the United States in recent weeks. Two Israeli embassy workers were murdered in Washington, Molotov cocktails …

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