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Libéré par le Venezuela, le Français Camilo Castro est arrivé en France

Le Français Camilo Castro, libéré par le Venezuela après y avoir été détenu depuis fin juin, a atterri dimanche à l’aéroport d’Orly, près de Paris, a-t-on appris de source proche du dossier.A sa descente d’avion vers 16H20, il a demandé à bénéficier d’un moment d’intimité avec sa famille, a ajouté cette source. Ce professeur de yoga de 41 ans avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Cette libération intervient après les sorties de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris en Iran et la grâce de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie.Elle avait été annoncée dans la matinée sur X par le président Emmanuel Macron qui avait partagé “le soulagement de ses proches” et remercié “tous ceux qui ont œuvré à sa libération”.Il n’y a eu “aucune contrepartie” pour sa libération, a assuré sur France Inter et franceinfo le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, ajoutant que M. Castro avait fait les frais “d’accusations sans fondements”.Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation. “On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, a réagi auprès de l’AFP la mère de M. Castro, Hélène Boursier.

Vins: en France, les enchères de Beaune sous de fâcheux auspices

Hausse des droits de douane américains, ralentissement du marché chinois, déconsommation d’alcool: les enchères caritatives des vins des Hospices de Beaune, dans le centre-est de la France, les plus anciennes au monde, se sont ouvertes dimanche sous de fâcheux auspices.”Bonnes enchères”, a lancé le directeur des Hospices, Guillaume Koch, en ouvrant les enchères à 14h30, devant plus de 700 acheteurs potentiels réunis sous les Halles de la capitale des vins de Bourgogne, Beaune.”L’hôpital a besoin de vous plus que jamais”, a-t-il ajouté, rappelant ainsi la valeur caritative de la vente, destinée à financer un établissement de santé d’un millier de lits.”Nous avons un nombre record d’inscriptions”, se félicite Marie-Anne Ginoux, directrice générale de Sotheby’s France, opérateur de la vente.Pour autant, le temps des records semble bien révolu, après le pic atteint en 2022, avec 29 millions d’euros de recettes.”Cette année, le climat mondial est tendu”, explique à l’AFP Anne-Laure Helfrich, directrice marketing des Grands Chais de France, premier exportateur français de vins.La maison bourguignonne François Martenot, détenue par les Grands Chais, avait acquis 33 fûts l’an dernier à Beaune. “Les clients sont plus méfiants”, souligne-t-elle.”Le marché a tendance à se déprimer”, confirme Laurent Delaunay, président du Comité Bourgogne, qui représente l’interprofession viticole régionale. En particulier aux Etats-Unis où, “pour la première fois depuis longtemps, les ventes de bourgognes ont reculé en août” (-4% en valeur sur les huit premiers mois de l’année), indique-t-il, blâmant “les premières conséquences de la hausse des taxes américaines”.Pour ces enchères, le péril n’est cependant pas en la demeure, car le vin vendu à Beaune, des primeurs, sera livré en juin 2027 puisqu’ils doivent être élevés sur place, avant d’être donnés à leurs acheteurs. D’ici là, “Trump peut encore changer d’avis”, dit un expert dans un sourire.Cependant, pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, Sotheby’s opère déjà une diversification tous azimuts.- Le Graal des connaisseurs -Cette année, six nouvelles villes seront ainsi au programme des 24 dégustations organisées pour attiser l’appétit des acheteurs: Abu Dhabi, Bangkok, Copenhague, Jakarta, Madrid et Sao Paulo.”Des collectionneurs internationaux, du Brésil, du Mexique ou encore de Taïwan font le voyage pour la vente”, se félicite Marie-Anne Ginoux. Trente-deux pays seront ainsi représentés dans les Halles de Beaune.Les enchères, Graal des plus grands connaisseurs de vins du monde entier, se tournent en particulier vers les marchés émergents de l’Asie, à l’heure où l’économie chinoise ralentit.”La Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde ont un énorme potentiel”, souligne auprès de l’AFP la Sud-Coréenne Jeannie Cho Lee, dont l’embauche récente en tant que consultante de Sotheby’s pour les Hospices témoigne du formidable boom de l’Asie.”Les exportations de bourgognes ont bondi en Asie, en particulier en Chine où elles ont triplé de 2017 à 2024, alors que celles de bordeaux ont été divisées par deux depuis 2010-2012″, souligne Jeannie Cho Lee.”Les riches Chinois ont des stocks de bordeaux mais moins de bourgognes, or ils doivent obligatoirement en avoir dans leur cave”, explique Gina Hu, acheteuse à Beaune pour le compte de Chinois.Vitrine mondiale du luxe, la vente est aussi un rendez-vous de la charité puisque les recettes vont à des Hospices financés par les dons attribués depuis des siècles, en majorité sous la forme de vignes, d’où leur surnom d'”hôpital-vigneron”.Outre cette œuvre principale, les enchères réservent chaque année une pièce dite “de charité” à une autre cause. Cette fois, ce sera au profit de l’association Enfance et handicap en Côte-d’Or (Ehco) et de l’Institut Robert-Debré du cerveau de l’enfant.L’adjudication de ce fût est traditionnellement le clou de la vente: son record a été établi en 2022 à 810.000 euros. Pour pousser cette enchère, quatre stars françaises ont été appelées à la rescousse: le DJ Martin Solveig, le réalisateur Cédric Klapisch et les acteurs Vincent Lacoste et Alice Taglioni.

Le Venezuela libère le Français Camilo Castro, en route vers Paris

Après les sorties de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris en Iran et la grâce de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie, un Français détenu au Venezuela depuis fin juin, Camilo Castro, a été libéré et est attendu à Paris dimanche dans l’après-midi.”Camilo Castro est libre. Je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération”, a annoncé dimanche matin sur X le président Emmanuel Macron, assurant que “la France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid”.”On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, a réagi à l’AFP la mère de M. Castro, Hélène Boursier.Professeur de yoga de 41 ans, Camilo Castro avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien, selon sa famille, avant de disparaître.Les autorités vénézuéliennes ont tardé à reconnaître qu’elles le détenaient et n’ont jamais communiqué le motif de son arrestation.Son beau-père, Yves Guibert, qui a eu Camilo Castro au téléphone après sa libération quand il était à l’ambassade de France à Caracas, a confié qu’il “était extrêmement heureux d’être sorti, un peu surexcité et en même temps encore dans une forme d’inquiétude tant qu’il n’avait pas quitté le territoire du Venezuela”.Camilo Castro est “dans l’avion qui le ramène en France”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur X.Il n’y a eu “aucune contrepartie” pour sa libération, a-t-il assuré sur France Inter et FranceinfoTV, ajoutant que M. Castro avait fait les frais “d’accusations sans fondements”.”Je salue le geste des autorités vénézuéliennes. Je remercie tout particulièrement mes homologues brésiliens et mexicains qui ont passé un certain nombre de messages en lien étroit avec moi”, a-t-il ajouté.Ce succès pour la diplomatie française survient après la sortie de prison, le 4 novembre, de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français détenus en Iran depuis trois ans et désormais hébergés à l’ambassade de France à Iran, et la grâce obtenue le 12 novembre par l’Allemagne de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré pendant un an par l’Algérie et désormais soigné en Allemagne.- Tensions régionales -Camilo Castro a indiqué vouloir que “la lutte continue pour ses co-détenus, parce qu’il y a des personnes de toutes nationalités qui sont encore là-bas”, selon Thierry Galvez, coresponsable d’Amnesty International Midi-Pyrénées où est installé sa famille.”Ce n’est pas parce que pour nous ça se termine bien qu’on va s’arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier”, a martelé sa mère, militante de longue date d’Amnesty International.Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation. Cette libération intervient dans un contexte de vives tensions entre le Venezuela et les Etats-Unis.Washington mène depuis septembre des frappes aériennes au large de l’Amérique latine contre des navires présentés, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue et ont promis une récompense pour la capture du président vénézuélien Nicolas Maduro. Les frappes américaines ont coulé au moins 21 navires dans les eaux internationales et fait au moins 80 morts.Selon Caracas, Washington utilise la lutte antidrogue comme prétexte pour imposer un changement de gouvernement à la tête du Venezuela et s’emparer du pétrole du pays.Dans un rapport publié mi-juillet, Amnesty International a de son côté dénoncé la politique de “disparitions forcées” menée par le pouvoir vénézuélien contre des opposants et des ressortissants étrangers depuis la réélection de Nicolas Maduro.”Les autorités vénézuéliennes semblent utiliser cette pratique pour justifier leurs récits sur les +conspirations étrangères+ et comme monnaie d’échange dans les négociations avec d’autres pays”, avait accusé l’ONG de défense des droits humains.burs-mra/sva/clr

Le Français Camilo Castro, détenu au Venezuela, de retour vers la France

Après les sorties de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris en Iran et la grâce de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie, un Français détenu au Venezuela depuis fin juin, Camilo Castro, a été libéré et est en vol vers Paris, ont annoncé dimanche matin les autorités françaises.”Camilo Castro est libre. Je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération”, a salué sur X le président Emmanuel Macron, assurant que “la France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid”.”On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, a confié à l’AFP la mère de Camilo Castro, Hélène Boursier.Professeur de yoga de 41 ans, Camilo Castro avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien arrivé à échéance, avait expliqué en août sa famille.Il avait alors disparu, arrêté par les autorités vénézuéliennes qui ont tardé à reconnaître le détenir.Son beau-père, Yves Guibert, qui a eu Camilo Castro au téléphone après sa libération quand il était à l’ambassade de France à Caracas, a dit qu’il “était extrêmement heureux d’être sorti, un peu surexcité et en même temps encore dans une forme d’inquiétude tant qu’il n’avait pas quitté le territoire du Venezuela”.Camilo Castro est désormais “dans l’avion qui le ramène en France”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui a lui aussi adressé ses “remerciements aux partenaires qui ont appuyé (les) efforts” de la France.Selon une source proche du dossier, le chef de la diplomatie française, qui s’est rendu cette semaine au Mexique et en Colombie pour un sommet régional, y a évoqué le cas de Camilo Castro avec ses homologues mexicain et brésilien, qui se sont mobilisés pour obtenir cette libération.Ce succès pour la diplomatie française survient quelques jours après la sortie de prison, le 4 novembre, de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français détenus en Iran depuis trois ans et désormais hébergés à l’ambassade de France à Iran, et la grâce obtenue le 12 novembre par l’Allemagne de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré pendant un an par les autorités algériennes et désormais soigné en Allemagne.- Tensions régionales -Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation. Cette libération intervient dans un contexte de vives tensions entre le Venezuela et les Etats-Unis, qui accusent le pouvoir à Caracas d’être au cœur du trafic de drogue dans la région.Washington mène depuis septembre des frappes aériennes au large de l’Amérique latine contre des navires présentés, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue. Ces attaques ont détruit au moins 21 navires dans les eaux internationales, faisant au moins 80 morts.Le président américain Donald Trump accuse son homologue vénézuélien Nicolas Maduro d’être à la tête d’un cartel. La justice américaine offre une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture. Selon Caracas, Washington cherche à utiliser la lutte antidrogue comme prétexte pour imposer un changement de régime et s’emparer du pétrole du pays.Dans un rapport publié mi-juillet, Amnesty International avait dénoncé la politique de “disparitions forcées” menée contre des opposants et des ressortissants étrangers depuis la réélection de Nicolas Maduro.”Les autorités vénézuéliennes semblent utiliser cette pratique pour justifier leurs récits sur les +conspirations étrangères+ et comme monnaie d’échange dans les négociations avec d’autres pays”, avait accusé l’ONG de défense des droits humains.La mère de Camilo Castro a promis de continuer à “se bagarrer pour que ça n’arrive plus”. “Ce n’est pas parce que pour nous ça se termine bien qu’on va s’arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier”, a martelé cette militante de longue date d’Amnesty International.burs-mra/sva/er

Vins: les enchères de Beaune sous de fâcheux auspices

Hausse des droits de douane américains, ralentissement du marché chinois, “déconsommation” d’alcool: les enchères caritatives des vins des Hospices de Beaune, les plus anciennes au monde, s’ouvrent dimanche sous de fâcheux auspices.”Oui, on est dans un climat mondial tendu”: Anne-Laure Helfrich, directrice marketing des Grands Chais de France, est bien obligée de reconnaître que, cette année, les acheteurs “sont un peu plus méfiants”. Le groupe, premier exportateur français de vins, avait acquis l’an dernier à Beaune 33 fûts pour le compte de ses clients, soit plus d’un million d’euros. “Mais cette année, on fait face à une déconsommation d’alcool. Des clients nous disent que, cette fois, ils n’achèteront peut-être pas un fût entier”, dit-elle à l’AFP. “Je ne pense pas qu’on ait des records ce dimanche”, lâche Mme Helfrich, confirmant la fin de la flambée des prix qui avait atteint son pic en 2022, avec 29 millions d’euros de recettes.Cette année-là, 802 “pièces” (un fût de 288 bouteilles de 75 cl) avaient été offertes aux enchères, contre 539 ce dimanche. Les adjudications devraient donc rester sages, par ailleurs freinées par la hausse des droits de douane américains.Le péril n’est pas en la demeure car “on s’adresse à des collectionneurs capables de mettre beaucoup d’argent”, souligne Marie-Anne Ginoux, directrice générale de Sotheby’s France, opérateur de la vente.Mais, pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, la maison d’enchères opère une diversification tous azimuts.Cette année, six nouvelles villes seront ainsi au programme des 24 dégustations organisées pour attiser l’appétit des acheteurs: Abou Dhabi, Bangkok, Copenhague, Jakarta, Madrid et Sao Paulo.”Des collectionneurs internationaux, du Brésil, du Mexique ou encore de Taïwan prévoient de faire le voyage pour assister à la vente”, se félicite Mme Ginoux.- Des acheteurs de 32 pays -Ainsi, plus de 700 acheteurs potentiels de 32 pays se presseront, dimanche dès 14h30, sous les Halles de la “capitale” des vins de Bourgogne, Beaune (Côte d’Or), face à l’Hôtel-Dieu médiéval aux tuiles vernissées, berceau des Hospices créés au XVe siècle.Les enchères, Graal des plus grands connaisseurs de vins du monde entier, se tournent en particulier vers les marchés émergents de l’Asie, à l’heure où l’économie chinoise ralentit.”La Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde ont un énorme potentiel”, souligne auprès de l’AFP la Sud-Coréenne Jeannie Cho Lee, dont l’embauche récente en tant que consultante de Sotheby’s pour les Hospices témoigne du formidable boom de l’Asie.”Les exportations de bourgognes ont bondi en Asie, en particulier en Chine où elles ont triplé de 2017 à 2024, alors que celles de bordeaux ont été divisées par deux depuis 2010-2012″, souligne Jeannie Cho Lee.L’essoufflement de la Chine pèse ainsi plus sur les bordeaux: “les riches Chinois ont des stocks de bordeaux mais moins de bourgognes, or ils doivent obligatoirement en avoir dans leur cave”, explique Gina Hu, acheteuse à Beaune pour le compte de Chinois.Vitrine mondiale du luxe, la vente est aussi un grand rendez-vous de la charité puisque les recettes vont à des Hospices qui gèrent toujours un établissement de santé d’un millier de lits.Ne recevant aucun argent public pour leurs infrastructures, ils comptent sur les dons attribués depuis des siècles, en majorité sous la forme de vignes, d’où leur surnom d'”hôpital-vigneron”. Outre cette œuvre principale, les enchères réservent chaque année une pièce dite “de charité” à une autre cause. Cette fois, ce sera au profit de l’association EHCO (Enfance et Handicap en Côte d’Or) et de l’Institut Robert-Debré du Cerveau de l’Enfant.L’adjudication de ce fût est traditionnellement le clou des enchères: son record a été établi en 2022 à 810.000 euros, soit environ 2.800 euros la bouteille. Quatre stars, le DJ Martin Solveig, le réalisateur Cédric Klapisch et les acteurs Vincent Lacoste et Alice Taglioni auront pour mission de pousser cette enchère.

L’avocat Ursulet acquitté dans le procès pour le viol d’une stagiaire

L’avocat Alex Ursulet, figure du barreau parisien, a été acquitté samedi soir au bénéfice du doute par la cour criminelle de Paris qui le jugeait pour le viol d’une stagiaire dans son cabinet en janvier 2018.Dans ses derniers mots avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’avocat avait répété son “innocence” pour les faits dont il était accusé, dans le huis clos de son cabinet l’après-midi du 30 janvier 2018. “C’est une décision cynique qui appelle nécessairement un nouveau procès”, a réagi l’avocat de la plaignante, Thibault Laforcade, appelant de ses vœux un appel du parquet général qui peut intervenir dans un délai de dix jours.Celui-ci semble probable au vu du réquisitoire de l’avocat général Philippe Courroye, qui avait réclamé treize ans de réclusion criminelle contre Alex Ursulet, 68 ans.  Si la cour a estimé qu’il y avait bien eu “des actes de pénétration sexuelle”, elle “a eu un doute sur l’intention criminelle” d’Alex Ursulet: des messages envoyés à la jeune femme après les faits et le lendemain laissent “penser qu’il n’avait pas conscience d’avoir accompli un acte répréhensible”. Or pour condamner en droit pénal français, il faut que l’auteur présumé ait eu la volonté consciente de commettre un crime ou un délit. La cour a donc entendu les plaidoiries de l’équipe de défense. Pour condamner, il “faut une certitude à la hauteur” de la peine demandée, a plaidé Me Fanny Colin. Or ici, “il existe un doute plus que raisonnable” sur une culpabilité.   Alors que son client avait toujours nié une quelconque relation d’ordre sexuel avec sa stagiaire, son confrère Luc Brossolet a infléchi avec succès la stratégie de défense, décrivant une “relation malheureuse dominant-dominée”, dans laquelle la plaignante serait d’abord rentrée de son plein gré, comme l’attestent des échanges de messages. “Il y avait un jeu” de nature sexuelle “que cela nous plaise ou non”, selon l’avocat d’Alex Ursulet. Certes, il “n’a pas laissé indemne” la plaignante, qui a choisi d’en sortir en quittant le cabinet dès le lendemain des faits. Mais quand elle s’y est engagée, il était consenti, selon lui. Et dans ce contexte, a poursuivi Me Brossolet, rien ne pouvait indiquer à Alex Ursulet que ce n’était plus le cas au moment des faits. – “Chemin de croix” -Autre élément de doute qui a emporté la décision de la cour, le fait que les actes de pénétration aient pu être imposés avec surprise ou contrainte, actuellement deux des quatre éléments constitutifs du viol en droit français (avec la menace et la violence, qui n’étaient pas en jeu). Introduite début novembre par le législateur dans une nouvelle définition pénale du viol, la notion explicite d’un consentement “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”, ne s’applique pas pour ces faits vieux de près de huit ans. Philippe Courroye avait auparavant livré un réquisitoire impitoyable, introduit par cet incipit lapidaire: “Il y a dans cette salle quelqu’un qui ment. Qui de la stagiaire ou du maître de stage?”. Il avait désigné sans ambiguïté l’accusé: “Le mensonge, il est de ce côté de la barre”.Il avait salué la décision de la plaignante de s’engager dans “le chemin de croix des victimes” en portant plainte, elle, jeune stagiaire, contre une célébrité du barreau 35 ans plus âgé, ex-associé de Jacques Vergès, compagnon de route de la droite gaulliste, qui a accédé à la célébrité pour avoir défendu le tueur en série Guy Georges.Alex Ursulet avait écouté la charge, tantôt soutenant d’un regard incrédule celui du magistrat, tantôt le détournant, haussant parfois des sourcils désapprobateurs ou secouant la tête. De marbre d’abord, le visage s’est marqué au fil des heures.Pour arbitrer ce parole contre parole, Philippe Courroye avait mis en miroir un accusé qui, selon lui, avait offert à la cour ses “contradictions” et ses “incohérences” et lui avait “chanté l’air de la calomnie”, et une plaignante, depuis devenue avocate, “constante dans ses déclarations”. La cour criminelle a également dit croire la plaignante et s’est dit pleinement consciente de son mal-être. Elle a aussi relevé les contradictions d’Alex Ursulet. Insuffisant toutefois pour condamner.

UK to cut protections for refugees under asylum ‘overhaul’

Britain will drastically reduce protections for refugees and end automatic benefits for asylum seekers, the Labour government announced late Saturday, under new plans aimed at slashing irregular immigration and countering the hard-right.The measures, modelled on Denmark’s strict asylum system, were announced as Prime Minister Keir Starmer comes under pressure from surging popularity for the anti-immigrant …

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A Béziers, des milliers de viticulteurs demandent “d’agir vite” face à leur détresse

Des milliers de viticulteurs ont exprimé leur désarroi dans les rues de Béziers samedi pour demander aux pouvoirs publics d'”agir vite” face à la concurrence étrangère et à la grande distribution qui tirent les prix vers le bas et au réchauffement climatique.Au moins 4.000 manifestants, selon la préfecture, 7.000 selon les organisateurs, ont également demandé un allègement des normes, trop contraignantes selon eux.En marge du cortège, qui a défilé dans le calme, un magasin Lidl a été dégradé et saccagé, et un radar et des poubelles brûlées, selon la préfecture.Des membres de la Coordination rurale ont craqué des fumigènes jaunes et noirs à leur effigie. Côté FNSEA, le premier syndicat agricole s’est réjoui de l’affluence.”Voir toute cette mobilisation, ça fait plaisir mais je sais pas si ça fera avancer les choses. On a l’impression qu’on ne nous écoute pas, qu’on se fout de nous”, confie Carole, viticultrice de 51 ans qui produit un vin d’appellation Minervois et qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Son exploitation de 17 ha à Pouzzoles, dans l’Aude, est dans la famille depuis trois générations mais elle “ne sait pas si on pourra la léguer à nos enfants, c’est le plus dur”. Son fils, Romain, âgé de 16 ans, ne souhaite pas reprendre l’exploitation. “Quand on voit (la situation) maintenant, c’est pas possible de se projeter car ça empire d’année en année. C’est pas vivre, c’est survivre”, explique-t-il à l’AFP.A intervalle régulier, des Biterrois ont applaudi de leurs fenêtres. “Merci !”, ont lancé des manifestants émus, leurs applaudissements se propageant au cortège. “On nous étouffe sous les normes. On nous noie sous les taxes. On nous ment sur les prix. Et pendant qu’on se bat pour survivre, d’autres exportent le vin au prix de l’eau. D’autres vendent des bouteilles au prix d’un simple café”, a affirmé Romain Angelras, président des Jeunes agriculteurs (JA) du Gard.”On nous parle aujourd’hui de souveraineté alimentaire. Mais nos politiques la sacrifie sur l’autel du libre-échange. Les vignerons ne se tairont pas. Il nous faut des réponses vite maintenant!”.Une délégation de viticulteurs doit être reçue le 24 novembre par le ministère de l’Agriculture, veille du grand salon professionnel Sitevi prévu à Montpellier du 25 au 27 novembre et où est attendu la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.Elle avait déjà reçu des représentants le 6 novembre. Selon le président des Vignerons indépendants Jean-Marie Fabre, “trois leviers” à actionner pour amorcer une sortie de crise avaient été évoqués: un soutien de trésorerie sous la forme notamment de prêts de consolidation, un nouveau plan d’arrachage à hauteur de 35.000 hectares (sur les 780.000 ha de vigne française) et davantage de soutien au plan du commerce international.- 2025, mauvais millésime -Consommation de vin des Français en recul, épisodes de gel, de grêle et de sécheresse qui se multiplient, droits de douane de Donald Trump et taxes chinoises sur le cognac et l’armagnac… “Jamais notre secteur n’avait eu à traverser en quatre ou cinq ans autant de crises avec des origines multiples, multifactorielles”, souligne Jean-Marie Fabre.”Dans toutes les zones viticoles de France, c’est compliqué”, rappelle Jean-Samuel Eynard, président de la chambre d’agriculture de Gironde, où il cultive 35 ha de vigne d’appellation Côte-de-bourg.Les difficultés sont accrues en Occitanie, premier vignoble de France en surface, aux appellations souvent moins renommées, et territoire particulièrement frappé par le changement climatique où les grappes se sont desséchées cet été sous des températures supérieures à 40 degrés.Signe de l’urgence, FNSEA/JA et Coordination rurale ont mis de côté leurs divergences et portent une vingtaine de revendications comme “la lutte contre les prix du vin abusivement bas pratiqués par les négociants et la grande distribution”, l’accès à l’eau ou encore l’assouplissement de la loi interdisant la publicité pour le vin.Tous craignent en plus que le millésime 2025 soit d’une maigreur inédite.