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Polynésie: l’ex-président Gaston Flosse auditionné 28 ans après la disparition d’un journaliste

L’ancien président polynésien Gaston Flosse a été auditionné en tant que témoin, pour la première fois, dans l’affaire de la disparition non élucidée du journaliste et opposant Jean-Pascal Couraud en 1997 en Polynésie française, selon le procès-verbal dont l’AFP a pris connaissance jeudi.D’après ce document, l’audition de l’ex-dirigeant de cette collectivité du Pacifique, âgé aujourd’hui de 94 ans, s’est déroulée le 13 juin et a été menée par la juge d’instruction nouvellement chargée, depuis quelques mois, de ce dossier vieux de presque 30 ans.Quatre personnes sont toujours mises en examen : le chef et l’un des membres du Groupement d’intervention de la Polynésie (GIP), sous les ordres de la Présidence polynésienne jusqu’en 2004, la compagne du journaliste et son amant de l’époque.L’une des hypothèses de la justice est une intimidation du GIP qui aurait mal tourné envers Jean-Pascal Couraud, dit JPK, adversaire notoire de M. Flosse.Contacté par l’AFP, le parquet n’a pas souhaité faire de commentaires. M. Flosse n’était pas joignable dans l’immédiat.Cette première audition de M. Flosse visait à comprendre l’organisation de sa présidence, ainsi que de son service de renseignements (SED) et du GIP, à la fin des années 90.Au cours de son audition, Gaston Flosse a qualifié JPK d'”opposant violent contre le gouvernement”. Il a assuré que le journaliste n’a “jamais” été un objectif du SED, alors que le chef de ce service et trois agents ont reconnu une surveillance de l’opposant.La juge cite aussi le témoignage d’une femme, selon lequel l’ancienne secrétaire de Gaston Flosse aurait affirmé que JPK avait été tué sur ses ordres. “Cela me semble impossible qu’elle ait dit cela”, a-t-il répondu.”Tout en espérant la tenue prochaine d’un procès d’assises, il est clair que l’instruction ne peut être immédiatement clôturée et nous pensons que ces auditions sont absolument nécessaires, tant il est apparu au fur et à mesure de l’enquête que Gaston Flosse pouvait effectivement être l’instigateur de la disparition de Jean-Pascal Couraud”, a déclaré à l’AFP Philippe Couraud, son frère.M. Flosse, qui fut un proche de Jacques Chirac qu’il cite à plusieurs reprises lors de son audition, a été président de la Polynésie de manière quasi continue entre 1984 et 2004, puis à plusieurs reprises entre 2004 et 2014. Il a aussi été maire de Pirae, député, sénateur et secrétaire d’Etat dans le gouvernement de cohabitation, de 1986 à 1988.Condamné dans de multiples affaires, il a été déclaré inéligible à plusieurs reprises, ce qui lui a fait perdre le pouvoir en 2014, mais il reste actif dans le paysage politique polynésien.

La championne de biathlon Julia Simon jugée pour vol et escroquerie

La championne de biathlon Julia Simon est arrivée vendredi matin au tribunal correctionnel d’Albertville (Savoie) où elle doit répondre de soupçons de fraude à la carte bancaire aux dépens de deux personnes.A un peu plus de trois mois des Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina (6-22 février 2026), auxquels elle vise l’or, la Française la plus titrée de l’histoire des championnats du monde (10 sacres, dont quatre en individuel) est soupçonnée de vol et d’escroquerie, selon le parquet d’Albertville. Elle n’a fait aucune déclaration à son arrivée au tribunal, de même que son avocat Me Christian Borel. Le dossier doit être jugé par le tribunal correctionnel, qui traite plusieurs affaires dans la matinée.Julia Simon, âgée de 29 ans et membre de l’équipe de France depuis 2015, est visée par deux plaintes pour fraude déposées en décembre 2022 et mai 2023 par un membre de l’encadrement de l’équipe de France et par une de ses partenaires en club et en sélection, Justine Braisaz-Bouchet, pour sa part absente à l’audience. Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits lors d’un stage à l’été 2022 en Norvège. La jeune femme est accusée d’avoir utilisé leurs cartes bancaires pour des achats sur internet d’un montant de “2.300 euros environ”, selon Me Borel. “Il y a des achats qui ont été faits par carte bleue avec mon nom dessus, mais aujourd’hui, je suis aussi victime de cette situation. Mon nom a été utilisé à mon insu”, avait déclaré la native d’Albertville et licenciée au club des Saisies au Dauphiné Libéré en août 2023. – La Fédération “très sensible” -Le dossier est suivi de près par la Fédération française de ski (FFS), qui s’est constituée partie civile et dont le président Fabien Saguez a fait le déplacement à Albertville vendredi, assisté d’une avocate.”On a passé beaucoup d’énergie à la gestion du groupe depuis la sortie de l’affaire”, a déclaré M. Saguez au quotidien L’Equipe paru jeudi.”Forcément, ça peut avoir un impact. C’est pour ça que la Fédération est très sensible au dossier (…) Parce qu’on veut aussi préserver l’intérêt de la Fédération et des athlètes, et faire en sorte que cette affaire soit bien mise à l’échelle à laquelle elle doit être traitée”, a-t-il ajouté.La Fédération a rappelé dans un communiqué rendu public en septembre avoir saisi sa commission nationale de discipline fédérale, tout en qualifiant le litige d'”affaire d’ordre personnel entre deux athlètes”.Mais, considérant que “seuls les moyens d’investigation des enquêteurs et les résultats de l’enquête pénale permettraient de déterminer si les faits reprochés à Julia Simon sont avérés”, elle avait prononcé le 1er juin 2023 “un sursis à statuer”.Elle “aura donc de nouveau à se prononcer lorsqu’un jugement sera rendu dans cette affaire”, souligne la FFS.Dernière lauréate française du gros globe de biathlon (2023), Julia Simon avait achevé la saison en février par un quadruplé historique aux Mondiaux de biathlon à Lenzerheide (Suisse) : médaillée d’or en individuel et en relais, relais simple mixte et relais mixte et fait partie de l’équipe tricolore en lice pour les Jeux olympiques d’hiver 2026 à Milan-Cortina.Dans un entretien à l’AFP en avril 2025, la Savoyarde avait déclaré vouloir “aller chercher la médaille d’or en Italie, la seule qui manque à mon palmarès”.

Les égoutiers de Paris, travailleurs “de l’ombre” essentiels à la ville lumière

La bouche d’égout s’ouvre et Roland Bourgade, 59 ans, s’engouffre plusieurs mètres sous Paris, protégé de la tête au pied, dans une chorégraphie bien rodée où sécurité rime avec travail d’équipe.Chaque jour de la semaine, les égoutiers de la capitale écument les quelque 2.600 kilomètres de galerie pour nettoyer, entretenir et réparer ce canal d’assainissement développé à l’époque du baron Haussmann, au XIXe siècle. Un réseau indispensable pour évacuer les eaux usées et l’eau de pluie, éviter la propagation des maladies et les mauvaises odeurs.Ce matin d’octobre, quatre hommes enfilent une combinaison blanche, des bottes vertes, des gants, un casque bleu et un masque ventilé au pied d’un immeuble en construction, près de la gare de Lyon.”J’ai un détecteur de gaz qui détecte tout gaz toxique en égout”, explique Donatien Lacoste, 45 ans, assurant, avec le temps, avoir vu l’amélioration des équipements. Il y a 15 ans, cet ancien “ripeur” – éboueur derrière un camion poubelle – est devenu égoutier notamment pour découvrir “un lieu mystérieux”, que “personne ne connaît”.L’organisation est millimétrée: un égoutier reste à la surface et accroche le harnais de ceux qui descendent à l’échelle. “La sécurité est primordiale”, rappelle le chef de l’unité, Roland Bourgade, qui a “appris à aimer ce métier”, au “résultat” visible.Quand “on demande aux clients une semaine après +est-ce qu’il y a toujours ces odeurs qui existent+, généralement ils sont satisfaits de l’activité que nous faisons”, raconte cet ancien comptable, égoutier depuis 14 ans.La mission du jour: prendre des mesures sous terre en vue de travaux. – “Milieu très dangereux” -Arrivé en bas, Roland Bourgade constate d’abord “beaucoup d’eau sur les banquettes”, les trottoirs des égouts. Après évaluation, quatre hommes descendent quand deux autres, les “gardes orifices”, restent à la surface. Sous terre, les lampes frontales éclairent un espace exigu, où l’eau trouble atteint quelque 50 centimètres de profondeur. Sur les murs, de grandes canalisations d’eau potable et non potable côtoient des câbles de fibre optique.”Là on est au numéro 72, c’est indiqué par une plaque”, explique Donatien Lacoste, montrant un trou où atterrissent toutes les “eaux usées” de l’immeuble. Un autre prend des mesures à l’aide d’un mètre. L’expédition souterraine dure environ une heure. “Journée plutôt cool”, reconnaît Donatien Lacoste, “en temps normal, on descend entre 3 et 4 heures”.”C’est un milieu très dangereux, donc il faut toujours avoir une légère appréhension”, prévient-il, évoquant de nombreux “risques” comme les “glissades”, les “chocs” ou l’intoxication au gaz.”Tous les deux ans, on est vacciné pour la leptospirose”, poursuit-il, une maladie transmise principalement par les rats.Les égoutiers en voient tout comme des cafards. En 1984, un jeune crocodile est découvert, “en promenade” selon une dépêche AFP de l’époque. Une histoire insolite qui se transmet dans le milieu.- “Métier pénible” –  Les qualités requises pour ce métier ? “Ne pas être claustrophobe”, “être en pleine forme”, égrène Roland Bourgade, évoquant aussi une “corporation où on doit être soudé”.”Nous travaillons dans un espace confiné, avec un métier pénible, donc ça joue beaucoup sur le moral. D’où l’importance d’avoir des collègues avec qui l’ambiance est bonne”, abonde Abdoul, 45 ans, égoutier depuis six ans.Une pénibilité qui leur permet généralement de faire valoir leur droit à la retraite dix ans plus tôt que le reste de la population.Parmi les 260 “égoutiers de Paname” et chefs égoutiers, on ne compte que 13 femmes. Un “déséquilibre historique”, pointe Antoine Guillou, adjoint à la maire de Paris en charge de la propreté, qui “espère que ça va changer”.L’élu salue un métier indispensable pour “préserver la santé des Parisiennes et des Parisiens” et l’environnement, comme la dépollution de la Seine.”Sans nous, les odeurs remontent, les égouts seraient bouchés, donc tout remonterait à la surface”, confirme Donatien Lacoste. Babacar Sarr, 32 ans, égoutier depuis bientôt six ans, parle d’un “travail de l’ombre” pas “assez mis en valeur” alors qu’il “contribue” au bien-être de la ville.La ville dont l’égout est “la conscience”, écrivait Victor Hugo.      

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Nigeria: pour l’écologiste Nnimmo Bassey, l’espoir dans la jeunesse plus que dans les COP

Une fois de plus, l’écologiste nigérian Nnimmo Bassey, grande figure des luttes environnementales du plus gros producteur de pétrole d’Afrique depuis plusieurs décennies, se rendra à la grand-messe de l’ONU sur le climat, la COP30, qui se tiendra au Brésil le mois prochain.”Malheureusement !”, sourit celui qui ne se fait pas beaucoup d’illusions sur les résultats de ce “rituel” auquel participent les Etats “tout en sachant que rien de sérieux n’en sortira”.Lui ne participera qu’aux rencontres entre militants environnementaux en marge des négociations officielles.”Pour nous, militants, la COP offre des espaces de solidarité, où nous pouvons rencontrer d’autres personnes, partager des idées et nous organiser différemment”, concède-t-il en espérant qu’un jour, cet espace parallèle “deviendra le véritable lieu de prise de décision, tandis que les politiciens deviendront de simples observateurs”.Au Nigeria, la pollution pétrolière qui ravage le Delta du Niger, dans le sud du pays, depuis des décennies, est un cas d’école emblématique des luttes écologistes contre l’extractivisme et les énergies fossiles.Depuis la fin des années 1950, il y aurait eu entre 9 à 13 millions de barils de pétrole bruts déversés dans le Delta, selon un groupe d’experts indépendants ayant mené une étude en 2006.Entre 2006 et 2024, l’Agence nationale nigériane de détection et d’intervention en cas de marée noire (NOSDRA) a signalé plus de 130 millions de litres de pétrole brut déversés dans cette région “sacrifiée”.Il en faut plus pour dissuader les autorités nigérianes, qui veulent accroître la production nationale: début octobre, elles ont déclaré que le nombre de forages actifs est passé de 31 à 50 entre janvier et juillet.”Le pétrole doit rester dans le sol, personne ne devrait plus en extraire une seule goutte”, s’agace M. Bassey.- “Responsabiliser, restaurer, réparer” -En outre, le pays le plus peuplé d’Afrique est, comme le reste du continent, très vulnérable au changement climatique, bien que le continent ne contribue qu’à hauteur de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale. “Chaque région a ses problèmes environnementaux”, souligne l’activiste qui a reçu en 2012 le prix Rafto, une récompense norvégienne décernée à des défenseurs des droits de l’homme, citant “la désertification dans le nord”, “l’érosion” dans le sud, ainsi que “la déforestation”, “les activités minières illégales”, “la pollution des cours d’eau” partout dans le pays.”Tout est vraiment horrible”, résume-t-il.”Les graines de la dégradation environnementale que nous constatons aujourd’hui, en particulier dans les champs pétrolifères et les mines, ont été semées lorsque j’étais enfant”, estime M. Bassey, né la même année qu’a eu lieu le premier export de pétrole brut du pays, point de départ d’une “succession ininterrompue de catastrophes”.Nnimmo Bassey a grandi dans un petit village du sud-est du Nigeria dans une famille d’agriculteurs et de commerçants et son enfance a été marquée par les “horreurs” de la guerre civile, communément appelée guerre du Biafra, qui a ravagé cette région entre 1967 et 1970 et a fait au moins un million de morts parmi les civils.Architecte de formation, écrivain et poète, il s’engage d’abord pour la défense des droits humains et contre les autorités militaires du pays, avant de travailler main dans la main avec Ken Saro-Wiwa, “martyr de la justice environnementale”, exécuté par pendaison par le régime militaire de Sani Abacha en 1995 pour sa lutte contre les abus des compagnies pétrolières dans le Delta.Après plus de trente années de militantisme, les exigences demeurent les mêmes: “responsabiliser” les entreprises polluantes et les gouvernements, “restaurer” les écosystèmes, “réparer” l’environenment et les populations lésées.Avec sa fondation bientôt trentenaire, Health of Mother Earth (Homef), M. Bassey soutient la récente action en justice lancée par un monarque traditionnel contre le géant pétrolier britannique Shell à qui il réclame 2 milliards de dollars pour avoir cédé ses actifs sans avoir réparé des décennies de pollution.Mis en cause dans divers procès ces dernières années, Shell s’est toujours défendu des allégations de pollution en avançant que les déversements pétroliers étaient dus à des actes de sabotages menés par des criminels locaux.Même s’il estime que “la situation empire de jour en jour”, à 67 ans, l’écologiste estime que “l’espoir est toujours là”, notamment grâce à une nouvelle génération de “jeunes militants” et “aux combats croissants en faveur de la justice environnementale”.

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Moment de clarification sur le climat entre leaders de l’UE à Bruxelles

L’Union européenne va-t-elle renoncer à certaines de ses ambitions climatiques au nom de la protection de ses industries, soumises à une concurrence internationale féroce? Cette question brûlante était au cœur des discussions entre les 27 dirigeants jeudi à Bruxelles, avec une échéance très serrée pour l’arbitrer.Les Européens n’ont qu’une poignée de jours pour s’accorder sur leur objectif commun de réduction de gaz à effet de serre pour 2040.L’objectif est d’afficher un front uni avant la grand-messe du climat au Brésil, début novembre. Mais de nombreuses divisions persistent.- “Pragmatisme” -La proposition de la Commission européenne de réduire ces émissions de 90% par rapport à 1990 est au cœur des crispations.Le Danemark, la Suède et l’Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie. La France reste prudente.La Commission a fait un geste début juillet, en proposant une flexibilité dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe. Mais cette concession n’a pas suffi.Aucune décision formelle n’a été prise entre dirigeants lors du sommet à Bruxelles.Cette réunion a toutefois été l’opportunité de clarifier les positions de chacun, avant une réunion capitale, prévue le 4 novembre.”Nous avons convenu que nous devons faire preuve de pragmatisme et de souplesse dans notre stratégie”, a affirmé le président du Conseil, Antonio Costa, lors d’une conférence de presse.- La croisade de Merz -Autre dossier essentiel qui a été évoqué par les dirigeants: l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves dans l’UE à partir de 2035. Cette mesure est de loin la plus symbolique du Pacte vert européen, cet ensemble de textes qui doit permettre au continent d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est probablement la plus tangible pour les consommateurs européens aussi. Mais elle est vivement contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.Ils ont dans cette croisade le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever cette interdiction de vente de voitures en 2035. La France et l’Espagne s’opposent à cette initiative, plaidant plutôt pour une flexibilité pour le secteur.”Il faut garder un objectif de 2035″, a assuré Emmanuel Macron lors d’une conférence, tout en appelant à être “intelligent” sur la question.”Il faut garder nos emplois et développer. Il ne faut pas que ce soit un couperet qui tombe de manière complètement aveugle”, a affirmé le président français.- “Changement de mentalité” -Bousculée par la poussée de l’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l’UE est de fait beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux qu’il y a quelques années.L’écologie peine à trouver une place dans l’agenda, dans un contexte géopolitique tendu.”Il y a un changement de mentalité, c’est assez évident”, estime un diplomate européen. “Personne ne remet en question la nécessité de lutter contre le changement climatique. Mais la manière d’y parvenir a changé”.Certains scientifiques rétorquent toutefois que cet arbitrage entre ambitions climatiques et protection de l’industrie n’est pas nécessaire.”Il est scientifiquement prouvé qu’un objectif climatique ambitieux pour 2040 est compatible avec la prospérité économique”, défendent 2.000 d’entre eux dans une missive envoyée aux chefs d’État en amont du sommet.Sous la pression d’industriels, de plusieurs Etats membres mais au grand dam des ONG, l’Union européenne a en parallèle lancé la révision de plusieurs textes très ambitieux, qu’elle a adopté il y quelques années seulement, portant notamment sur la déforestation ou le droit de vigilance des entreprises.