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Elu président de Bourgogne-Franche Comté, le PS Jérôme Durain déjà dans la bataille anti-RN

A peine élu vendredi président de Bourgogne-Franche-Comté, le sénateur socialiste Jérôme Durain, coauteur de la loi contre le narcotrafic, a fait de “la sécurité, valeur de gauche” une des priorités de son mandat, se positionnant déjà dans la bataille des élections régionales de 2028 contre une extrême droite en pleine progression.”J’assume pleinement une dimension nécessaire répressive en termes de sécurité”, a lancé en conférence de presse le nouveau numéro un du conseil régional à majorité de gauche, élu sans surprise avec 54 élus, sur un total de 100 conseillers.”La sécurité, c’est une valeur de gauche, car les principales victimes sont les plus fragiles”, a-t-il ajouté, martelant une de ses antiennes. “On est en train d’être submergé par le narcotrafic. Il faut taper et il faut taper fort et la gauche a toute sa place pour le faire”, a-t-il asséné, juste après avoir remplacé la socialiste démissionnaire Marie-Guite Dufay, 76 ans, présidente de région depuis 17 ans. M. Durain, 56 ans, est conseiller régional depuis 2015. En 2014, il est devenu, à seulement 45 ans, le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. A ce poste, il se fait vite le M. Sécurité de son groupe à la chambre haute. C’est à ce titre qu’il corédige la proposition de loi “visant à sortir la France du piège du narcotrafic”, adoptée très largement, et qui a valu à Jérôme Durain d’être élu sénateur de l’année 2024. Il va devoir démissionner du Sénat, comme l’y oblige la loi sur le cumul des mandats, mais il entend bien faire de son statut de M. Sécurité une arme anti-RN à la région, se plaçant délibérément dans la perspective des prochaines élections régionales de 2028.C’est d’ailleurs dans cette optique que Marie-Guite Dufay a démissionné, disant vouloir laisser la place “à la relève”, plus jeune et donc mieux capable de relever le gant contre une extrême droite qui, lors des législatives anticipées de 2024, a presque triplé le nombre de ses députés en Bourgogne-Franche-Comté.Le RN ne s’y est d’ailleurs pas trompé, fourbissant lui aussi ses armes. Le groupe régional de 17 conseillers a ainsi refusé de participer au vote, dénonçant “une mascarade”. “Ce scrutin a été verrouillé en interne par un Parti socialiste représentant à peine 8% des électeurs aux dernières législatives”, a-t-il souligné dans un communiqué. Son président, Julien Odoul, un des porte-parole nationaux du RN et député de l’Yonne très vindicatif, a attaqué bille en tête M. Durain lors des débats au conseil régional, l’accusant de manquer de “légitimité”. Répondant tout aussi vertement, M. Durain a menacé M. Odoul de lui “couper le micro”. “Ces gens bordélisent et dévoient les débats régionaux. Ça suffit”, s’est justifié M. Durain peu après le vif échange. “Odoul peut venir me chercher sur les questions de sécurité. Je sais quoi lui répondre”, a-t-il ajouté.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Visa pour l’image explore l’adaptation humaine aux crises de l’environnement

La mer d’Aral “est partie mais pas les habitants”. Au festival Visa pour l’Image, la photojournaliste Anush Babajanyan montre l’adaptation des populations locales au changement climatique aux confins de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan.A l’instar d’autres reporters exposés à Perpignan pour le festival international de photojournalisme, Anush Babajanyan braque son objectif sur les effets du réchauffement climatique ou de l’intervention humaine sur l’environnement. Certains explorent même de possibles solutions. Comme le photographe sud-africain de Getty Images, Brent Stirton, qui a fait douze voyages depuis 2007 au coeur du centenaire Parc national des Virunga, le plus ancien et le plus grand d’Afrique, aux mains d’une quinzaine de groupes armés, dont beaucoup ont pillé ses richesses, entre Rwanda, Ouganda et République démocratique du Congo (RDC). Sur ses clichés, on voit un éléphant décapité pour son ivoire ou un gorille massacré dans la jungle, mais aussi des rangers patrouillant pour lutter contre la production illégale de charbon de bois ou arrêtant des braconniers.  Le parc “a pour politique de rétablir la sécurité”, explique Brent Stirton à l’AFP. Ses rangers interviennent en cas d’attaque et une force aérienne “évacue les blessés, protège les rangers et surveille les animaux”. Avec sa biosphère unique, le plus grand groupe de gorilles de montagne au monde, mais aussi des éléphants, des chimpanzés, des lions et des hippopotames, il y a, selon lui “un potentiel énorme pour le tourisme”. Des usines de savon, chocolat et café prospèrent grâce aux centrales électriques qui ont été érigées et “les locaux voient ça d’un très bon oeil”.- Retrait et montée des eaux -Sur la mer d’Aral, dont l’eau saumâtre se retire depuis les années 1960, “tout l’écosystème pâtit de ce lent processus mais là-bas, les gens disent: +la mer est partie, pas les habitants+ alors ils ont trouvé d’autres manières de vivre”, souligne la photographe arménienne Anush Babajanyan. Sur cette photo, une fillette examine les plants de saxaoul noir adaptés à son jardin désertique, sur cette autre, un quadragénaire s’occupe de ses ruches tandis que, plus loin, une famille se regroupe autour des chameaux qu’elle élève. Un barrage a été construit, une écloserie reconstitue les populations de poissons et un laboratoire tente d’identifier les cultures adaptées aux sols salins, autant d’images des “efforts concrets” des populations locales.Au milieu du paysage désertique qui avance sur la mer d’Aral, trois baigneuses profitent d’une source jaillissante d’eau naturelle. Un cliché dont la photographe veut faire un “symbole de la résilience humaine au changement de leur environnement”.A Jakarta, à force “de pomper l’eau souterraine, la surface s’affaisse” et la ville est lentement en train de sombrer, explique à l’AFP la photographe néerlandaise Cynthia Boll, qui expose des clichés d’Indonésiens, de l’eau jusqu’à la poitrine, dans les rues inondées. “La seule solution est d’arrêter de pomper” mais l’ancien gouvernement indonésien a décidé de déplacer sa capitale sur l’île de Bornéo où Nusantara, un projet pharaonique qui reste désespérément vide. “C’est le contraste entre la vie dans la ville sous un grand stress et une possible solution”, dit-elle, qui veut “éveiller les consciences” sur les villes “qui sombrent”.- “Voter avec sa fourchette” -Le photographe américain de l’AFP Josh Edelson aussi appelle les “gens à réfléchir” aux conséquences du changement climatique avec ses gigantesques clichés des mégafeux en Californie. “Les gens ne semblent pas s’en soucier tant que ça ne les affecte pas”, dit le reporter qui a constaté une “aggravation” des incendies en dix ans de couverture.Avec ses images de mégafermes, de surpêche ou d’énormes élevages, l’Américain George Steinmetz a pris de la hauteur, en parapente motorisé ou avec un drone, pour faire toute “la transparence” sur l’alimentation mondiale et son “impact significatif sur l’environnement”. “C’est intéressant de savoir d’où vient ce que vous mangez”, dit-il, “on doit être conscient de ses choix quand on fait ses courses”. Car “on vote trois fois par jour avec sa fourchette”.

Visa pour l’image explore l’adaptation humaine aux crises de l’environnement

La mer d’Aral “est partie mais pas les habitants”. Au festival Visa pour l’Image, la photojournaliste Anush Babajanyan montre l’adaptation des populations locales au changement climatique aux confins de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan.A l’instar d’autres reporters exposés à Perpignan pour le festival international de photojournalisme, Anush Babajanyan braque son objectif sur les effets du réchauffement climatique ou de l’intervention humaine sur l’environnement. Certains explorent même de possibles solutions. Comme le photographe sud-africain de Getty Images, Brent Stirton, qui a fait douze voyages depuis 2007 au coeur du centenaire Parc national des Virunga, le plus ancien et le plus grand d’Afrique, aux mains d’une quinzaine de groupes armés, dont beaucoup ont pillé ses richesses, entre Rwanda, Ouganda et République démocratique du Congo (RDC). Sur ses clichés, on voit un éléphant décapité pour son ivoire ou un gorille massacré dans la jungle, mais aussi des rangers patrouillant pour lutter contre la production illégale de charbon de bois ou arrêtant des braconniers.  Le parc “a pour politique de rétablir la sécurité”, explique Brent Stirton à l’AFP. Ses rangers interviennent en cas d’attaque et une force aérienne “évacue les blessés, protège les rangers et surveille les animaux”. Avec sa biosphère unique, le plus grand groupe de gorilles de montagne au monde, mais aussi des éléphants, des chimpanzés, des lions et des hippopotames, il y a, selon lui “un potentiel énorme pour le tourisme”. Des usines de savon, chocolat et café prospèrent grâce aux centrales électriques qui ont été érigées et “les locaux voient ça d’un très bon oeil”.- Retrait et montée des eaux -Sur la mer d’Aral, dont l’eau saumâtre se retire depuis les années 1960, “tout l’écosystème pâtit de ce lent processus mais là-bas, les gens disent: +la mer est partie, pas les habitants+ alors ils ont trouvé d’autres manières de vivre”, souligne la photographe arménienne Anush Babajanyan. Sur cette photo, une fillette examine les plants de saxaoul noir adaptés à son jardin désertique, sur cette autre, un quadragénaire s’occupe de ses ruches tandis que, plus loin, une famille se regroupe autour des chameaux qu’elle élève. Un barrage a été construit, une écloserie reconstitue les populations de poissons et un laboratoire tente d’identifier les cultures adaptées aux sols salins, autant d’images des “efforts concrets” des populations locales.Au milieu du paysage désertique qui avance sur la mer d’Aral, trois baigneuses profitent d’une source jaillissante d’eau naturelle. Un cliché dont la photographe veut faire un “symbole de la résilience humaine au changement de leur environnement”.A Jakarta, à force “de pomper l’eau souterraine, la surface s’affaisse” et la ville est lentement en train de sombrer, explique à l’AFP la photographe néerlandaise Cynthia Boll, qui expose des clichés d’Indonésiens, de l’eau jusqu’à la poitrine, dans les rues inondées. “La seule solution est d’arrêter de pomper” mais l’ancien gouvernement indonésien a décidé de déplacer sa capitale sur l’île de Bornéo où Nusantara, un projet pharaonique qui reste désespérément vide. “C’est le contraste entre la vie dans la ville sous un grand stress et une possible solution”, dit-elle, qui veut “éveiller les consciences” sur les villes “qui sombrent”.- “Voter avec sa fourchette” -Le photographe américain de l’AFP Josh Edelson aussi appelle les “gens à réfléchir” aux conséquences du changement climatique avec ses gigantesques clichés des mégafeux en Californie. “Les gens ne semblent pas s’en soucier tant que ça ne les affecte pas”, dit le reporter qui a constaté une “aggravation” des incendies en dix ans de couverture.Avec ses images de mégafermes, de surpêche ou d’énormes élevages, l’Américain George Steinmetz a pris de la hauteur, en parapente motorisé ou avec un drone, pour faire toute “la transparence” sur l’alimentation mondiale et son “impact significatif sur l’environnement”. “C’est intéressant de savoir d’où vient ce que vous mangez”, dit-il, “on doit être conscient de ses choix quand on fait ses courses”. Car “on vote trois fois par jour avec sa fourchette”.

Déraillement d’un funiculaire à Lisbonne: une Française décédée

Une ressortissante française est morte dans le déraillement du funiculaire de Lisbonne mercredi, qui a fait 16 morts, a annoncé vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.”Nous avons la confirmation du décès d’une de nos compatriotes dans le tragique accident”, a posté le ministre sur X. “Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. L’ambassade se tient à leur disposition pour les accompagner”.Il s’agit d’une victime qui n’avait pas été identifiée jusqu’ici comme française. Dans un communiqué, le ministère souhaite par ailleurs un “prompt rétablissement” à l’autre Française blessée dans l’accident.La personne décédée était “française, résidente permanente au Canada”, a expliqué à l’AFP l’ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud-Defromont, qui a par ailleurs précisé que la personne blessée l’avait été “légèrement” et qu’elle avait quitté l’hôpital.Sur les 16 morts dénombrés dans ce dernier bilan figurent donc cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien, selon la police portugaise.En revanche, aucun Allemand n’est décédé dans l’accident à ce stade, contrairement à une précédente annonce erronée des autorités portugaises.L’accident a fait également cinq blessés graves.Le Premier ministre Luis Montenegro a parlé de cet accident comme “une des plus grandes tragédies humaines” de l’histoire récente du Portugal, après avoir décrété une journée de deuil national.L’agence portugaise enquêtant sur les accidents aériens et ferroviaires a annoncé qu’elle publiera vendredi une note présentant les “premières constatations confirmées” sur l’accident

Procès d’un maïeuticien: une femme sait “faire la différence” entre geste sexuel et médical, selon la présidente de la cour

“Je pense qu’une femme est capable de faire la différence” entre un acte médical et un geste sexuel, a lancé vendredi la présidente de la cour criminelle de l’Hérault à un homme exerçant l’activité de sage-femme poursuivi pour viols. Lionel Charvin, 54 ans, qui exerçait en libéral et dans une clinique à Montpellier jusqu’en 2016 a déjà été condamné en 2021 à 12 ans de prison pour 11 viols sur des patientes. Il n’avait pas fait appel, finissant par reconnaître sa culpabilité après ce premier procès. Il comparaît aujourd’hui pour des faits similaires sur six autres patientes, mais a contesté jeudi avoir “masturbé” certaines de ces femmes, évoquant des gestes “médicaux”.”Je ne comprends pas votre défense”, lui a lancé vendredi la présidente de la cour criminelle, Sylvie Rouanne, au début de la seconde journée d’audience. “J’avais cru comprendre que vous aviez cheminé”.”Sur le premier procès, vous reconnaissez être pénalement coupable, et sur le second, vous évoquez seulement une +responsabilité morale de la part d’un mauvais professionnel de santé. Pourtant, ces femmes décrivent toutes des masturbations. Je pense qu’une femme est capable de faire la différence” avec un acte médical, poursuit la magistrate.Dans le box, Lionel Charvin se montre hésitant: “J’arrive pas à vous répondre”, dit-il.”Ce qu’il a fait constitue des viols”, tranche ensuite, dans une plaidoirie qui a poussé Lionel Charvin à cacher son visage derrière ses mains, une avocate des parties civiles, Iris Christol, rappelant qu’en droit français le viol est défini comme une pénétration imposée par “violence, contrainte, menace ou surprise”.”Introduire deux doigts dans le vagin d’une femme, sans demander, sans consentement, c’est de la surprise, et parce qu’il y a la contrainte morale pour ces femmes qui ont été complètement pétrifiées”, a lancé Me Christol.Après le réquisitoire de l’avocat général en début d’après-midi, la parole sera à la défense. Lionel Charvin encourt 20 ans de réclusion. Le verdict est attendu vendredi dans la soirée.

A69: le ministre des Transports espère un chantier terminé “dans une année”

Le chantier de l’A69, autoroute contestée entre Toulouse et Castres, “revient à plein régime”, a affirmé vendredi le ministre des Transports, Philippe Tabarot, venu voir dans le Tarn des travaux qu’il espère voir terminés “dans une année”.C’est “l’objectif qui a été fixé à Atosca (futur concessionnaire, en charge des travaux) avec des perspectives positives”, a déclaré le ministre, souhaitant que l’inauguration de l’autoroute ait lieu “dans une grande année, environ 12 à 13 mois supplémentaires”.Interrogé sur l’audience devant la cour administrative d’appel de Toulouse qui doit examiner au fond, aux alentours de la fin du mois de novembre, les recours des opposants à l’autoroute, M. Tabarot s’est dit “optimiste”.”Je pense et j’espère que la cour administrative d’appel a compris l’intérêt de ce projet et que tout a été fait dans les règles”, a dit le ministre.”Nous respecterons bien sûr les prochaines décisions de justice et nous espérons que ces décisions de justice seront respectées également par les opposants du projet, qu’ils accepteront: on est dans un Etat de droit, quelle que soit la décision, il faut la respecter”, a déclaré M. Tabarot.Concernant cette échéance devant la justice, le directeur général d’Atosca, Martial Gerlinger, a déclaré: “je suis là pour respecter un contrat, pour livrer une autoroute attendue sur ce territoire et je suis là bien entendu pour respecter les décisions de justice et je n’ai rien d’autre à dire à ce sujet”.”Ca fait deux mois et demi qu’on travaille, avec quasiment le même effectif que celui du moment de l’arrêt, on est à 800 personnes qui travaillent sur le chantier, 320 engins, (…) on a tout fait pour que rapidement on fasse revenir le personnel de toute la France”, a également déclaré M. Gerlinger, à propos de la reprise des travaux.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse avait jugé qu’il n’y avait pas de “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant l’impact environnemental causé par le projet, ce qui avait conduit à un arrêt des travaux.Mais en mai, la cour administrative d’appel avait fait droit à une demande de l’Etat et du futur concessionnaire, visant à les faire reprendre.Depuis le printemps 2023 et les premiers coups de pioche de ce chantier visant à créer 53 km de voie rapide entre Castres et Toulouse, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au coeur de zones à défendre (ZAD), ou encore recours juridiques.Début juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient encore rassemblées dans le Tarn pour une “turboteuf” contre l’autoroute.

10 Septembre: Retailleau ne croit pas “à des mouvements d’ampleur” malgré le risque d'”actions spectaculaires”

Bruno Retailleau a dit vendredi ne pas croire à “des mouvements d’ampleur” mais estimé qu’il pourrait y avoir “des actions spectaculaires”, le 10 septembre lors du mouvement “Bloquons tout”.”Sur le 10, très clairement, on voit bien que le mouvement s’est gauchisé. M. Mélenchon tente de le récupérer, que c’est la mouvance d’extrême gauche, d’ultra-gauche, aidée par la CGT, qui va être à l’œuvre”, a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand.”Je ne crois pas à des mouvements d’ampleur. En revanche, compte tenu de ces mouvances-là, de leur radicalité, il peut y avoir des actions spectaculaires”, a-t-il poursuivi.”Mais j’ai envoyé un télégramme au préfet pour leur demander de faire preuve de la plus grande fermeté. Il n’est pas question que des sites stratégiques, des infrastructures essentielles à la vie du pays puissent être bloqués”, a dit le ministre.”Cette consigne de bloquer tout, c’est stupide. Parce qu’aujourd’hui, c’est pire que tout. Bloquer tout, c’est pire que tout. Le pays n’a pas besoin d’être bloqué. Il a, au contraire, besoin d’avancer”, a-t-il estimé.Les autorités s’attendent mercredi à des actions diverses sur tout le territoire allant de blocages de gares, de raffineries, d’axes de circulation, à des opérations de sabotages de radars automatiques et des manifestations classiques.Les services de renseignements soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement “horizontal” et sans chef. “Chacun fait ce qu’il veut” dans un contexte de “grogne et de colère”, notait mercredi une source sécuritaire. Si bien que les forces de l’ordre se préparent à toute éventualité.

Jérôme Durain, “M. Narcotrafic” du Sénat, président de Bourgogne-Franche Comté

Le sénateur socialiste Jérôme Durain, connu pour avoir corédigé la loi contre le narcotrafic, a été élu vendredi, sans surprise, président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.M. Durain, 56 ans, a reçu le soutien de 54 des 100 élus régionaux, dont 71 ont voté. Seul autre candidat, l’ancien député jurassien Jean-Marie Sermier (LR), a recueilli 17 voix. Le sénateur, figure de la gauche bourguignonne, remplace la socialiste démissionnaire Marie-Guite Dufay, 76 ans, présidente de région depuis 17 ans. Mme Dufay avait fait part de sa volonté de “préparer l’avenir” dans une allusion à la relève que représente M. Durain, de vingt ans son cadet. Le Rassemblement national (17 conseillers) n’a pas participé au vote, dénonçant “une mascarade illégitime et antidémocratique”. “Ce scrutin a été verrouillé en interne par un Parti socialiste représentant à peine 8% des électeurs aux dernières législatives de 2024”, a souligné le RN dans un communiqué. Le parti d’extrême droite avait alors presque triplé le nombre de ses députés en Bourgogne-Franche-Comté, avec 13 élus (dont deux dès le premier tour), contre cinq en 2022.Dans une allocution à la tribune régionale, M. Durain a promis de “poursuivre” le chemin de Mme Dufay, notamment sur “la bataille pour l’emploi” et en faveur des politiques “décarbonées”.Il a également fustigé le vote de confiance réclamé lundi à l’Assemblée nationale “par un Premier ministre voulant esquiver sa responsabilité” et qui “rejaillit sur les collectivités locales”, obligées de “se serrer la ceinture”.M. Durain était assuré de la victoire après avoir été désigné, début juillet, comme unique candidat du groupe socialiste et écologiste, majoritaire à la région.Marie-Guite Dufay était présidente de la Franche-Comté depuis 2008 puis de la Bourgogne-Franche-Comté lors de la fusion de deux régions en 2015.Jérôme Durain est conseiller régional depuis 2015. En 2014, il est devenu, à seulement 45 ans, le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il est connu au niveau national pour avoir corédigé, en 2024 avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi “visant à sortir la France du piège du narcotrafic”. La loi, promulguée le 13 juin 2025, a eu un fort retentissement et a été adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Il avait ainsi été élu “sénateur de l’année 2024”.Il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat.

Paris: la verbalisation dans la zone à trafic limité repoussée à 2026

La verbalisation des conducteurs dans la zone à trafic limité (ZTL) de l’hypercentre de Paris ne commencera pas avant 2026, a annoncé la mairie jeudi, dix mois après le lancement sur un mode “pédagogique” de ce dispositif de restriction de la circulation.”La Ville de Paris a décidé de prolonger la phase pédagogique jusqu’en 2026 afin de permettre à tous les usagers de bien prendre en compte ce nouveau dispositif”, a indiqué à l’AFP la municipalité, confirmant une information du Parisien.La mairie avait initialement prévu de ne pas mettre d’amendes pendant les six mois suivant la mise en place de cette mesure en novembre 2024. Elle a également signalé que ces “mois d’expérimentation” avaient “vu une baisse de 8% du trafic routier dans la ZTL”, regroupant les quatre premiers arrondissements parisiens.”Notre groupe l’avait annoncé: cette usine à gaz kafkaïenne est inapplicable”, a réagi jeudi sur X le groupe d’opposition Changer Paris regroupant Républicains, centristes et indépendants, fermement opposés à la mesure. Depuis fin 2024, les voitures et scooters ne sont plus autorisés à traverser le coeur de Paris sans s’y arrêter, sauf motif valable.En dehors des bus, taxis et véhicules de secours, toujours autorisés, seuls les conducteurs travaillant ou résidant dans la zone, et ceux qui y font une halte peuvent donc y rouler.Au moment de la mise en oeuvre de la ZTL, l’adjoint écologiste chargé des transports David Belliard avait précisé que les policiers municipaux seraient d’abord mobilisés pour “faire de la pédagogie”.Rémi Féraud, candidat malheureux à la primaire des socialistes pour la mairie de Paris, avait promis la généralisation de la ZTL à l’ensemble de la capitale, mais le vainqueur de l’élection Emmanuel Grégoire y est opposé. Selon un décompte de l’Agence de la transition écologique en 2019, 238 ZTL étaient en service dans huit pays européens.En France, elles se multiplient depuis la première à Nantes en 2012, suivie notamment de Grenoble, Rennes, Paris et Lyon.