AFP Top News

Néonicotinoïdes: des motifs d’inquiétudes pour la santé humaine mais manque d’études d’ampleur

Dangereux pour l’environnement, les néonicotinoïdes nuisent-ils également à notre santé? Les effets de ces pesticides chez l’humain, notamment le système nerveux, font l’objet d’inquiétudes. Mais ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.La loi Duplomb, adoptée le 8 juillet au Parlement, réintroduit sans délai et sous conditions l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes nocif pour les abeilles -interdit depuis 2018 en France mais autorisé en Europe jusqu’en 2033, une mesure réclamée par les producteurs de betterave et de noisettes.Une pétition lancée par une étudiante pour s’opposer à cette réintroduction a récolté le nombre record de 1,3 million de signatures lundi matin sur le site de l’Assemblée nationale.- Quelles inquiétudes ? -En matière de santé humaine, les néonicotinoïdes posent une problématique classique concernant les pesticides: ces substances, destinées à tuer des insectes, peuvent-elles aussi nous nuire par leurs mécanismes d’action ? La spécificité des néonicotinoïdes est de cibler le système nerveux. Ils suscitent donc avant tout des questionnements sur leurs effets neurologiques, en particulier leur rôle potentiel dans des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant et l’adolescent.Mais des chercheurs se sont aussi penchés sur d’autres risques: dans quelle mesure les néonicotinoïdes jouent-ils sur nos hormones, en tant que perturbateurs endocriniens? Sont-ils associés à un risque plus élevé de cancer?- Que sait-on? -Le consensus actuel, tel que donné par la littérature scientifique et diverses autorités sanitaires, se résume largement à l’incertitude, parfois assortie d’appels au principe de précaution. “Des incertitudes majeures” demeurent sur les effets neurodéveloppementaux de l’acétamipride, résumait notamment en mars 2024 l’agence sanitaire européenne, l’Efsa.Il faudrait de “nouveaux éléments” pour pouvoir “évaluer de manière adéquate les risques et les dangers” de l’acétamipride, insistait l’agence, appelant pour l’heure à abaisser nettement les seuils auxquels ce pesticide est jugé potentiellement dangereux.- De quelles études dispose-t-on ? -“Les néonicotinoïdes sont des pesticides qui ont été peu étudiés sur leurs effets pour les humains”, explique à l’AFP Sylvie Bortoli, toxicologue à l’Inserm. “La bibliographie reste assez lacunaire par rapport à d’autres pesticides emblématiques comme le DDT ou le glyphosate.”Un corpus de recherches existe néanmoins depuis plusieurs années. Il mêle essentiellement des travaux “in vitro”, qui décrivent ce qui se passe quand une cellule est exposée en laboratoire à des néonicotinoïdes, à des études sur des animaux, généralement des souris.Le premier type d’études (dit mécanistique) a notamment montré les effets délétères des néonicotinoïdes sur les neurones. La seconde catégorie a mis en évidence leur action dans des troubles neurologiques, mais aussi dans d’autres pathologies. Une étude, publiée en 2022 dans la revue Environment International, a ainsi montré la capacité de l’acétamipride à provoquer des cancers du sein chez la souris.Si ces études appuient l’idée que les néonicotinoïdes présentent des risques potentiels, elles ne permettent pas de conclure définitivement qu’ils jouent réellement un rôle dans des pathologies chez l’humain, du moins au niveau auquel ces produits sont utilisés dans la vie réelle.- Comment en savoir plus ? -Les chercheurs s’accordent sur la nécessité de mener plus d’études épidémiologiques. De telles études évaluent, au sein d’un groupe de personnes, la fréquence de certains troubles en fonction de l’exposition plus ou moins grande à un facteur donné, ici les néonicotinoïdes.”On a un besoin crucial d’études épidémiologiques de grande ampleur pour éclaircir les effets que l’exposition aux néonicotinoïdes pourrait avoir sur la santé”, résumait en 2022 une synthèse des connaissances, dans la revue Environment International.Ces études apporteraient des éléments importants pour savoir si la toxicité, mesurée en laboratoire ou sur des animaux, se traduit réellement par des problèmes de santé dans la population. Et, dans ce cas, elles permettraient de mieux évaluer le risque selon le type d’exposition: chez les agriculteurs, chez les personnes vivant proches d’exploitations, chez les consommateurs d’aliments traités par néonicotinoïdes…Certes, “il y a quelques études épidémiologiques récemment publiées, mais elle sont peu nombreuses et pas forcément concordantes”, note Mme Bortoli.Une étude, publiée en 2017 dans la revue Environmental Health Perspectives, pointe par exemple un moins bon développement intellectuel des enfants dont les mères ont passé leur grossesse près d’exploitations usant des néonicotinoïdes. Mais l’échantillon reste limité  – environ 300 familles californiennes – et d’autres travaux seraient nécessaires pour confirmer cet effet.

Casinos avec vue et hôtels de luxe: chez Barrière, la nouvelle génération déploie sa stratégie

Avec vue dégagée sur la plage de l’Ecluse à travers les grandes baies vitrées, le casino de Dinard tout juste rénové par le groupe Barrière est présenté comme un symbole du renouveau de l’entreprise, qui souhaite redonner du lustre à  ses établissements de jeux et faire monter en gamme ses hôtels.Le casino était inauguré dimanche par Joy Desseigne-Barrière, devenue co-présidente du groupe familial avec son frère Alexandre en avril 2023 au terme d’une bataille avec leur père et ancien dirigeant Dominique Desseigne.”Avec plus de 8 millions investis, ce projet est l’un des plus ambitieux que notre groupe ait mené ces dernières années”, a indiqué la dirigeante.Nouvelles fenêtres, extension de la salle des jeux et montée en gamme de l’offre de restauration, le projet a nécessité dix mois de travaux : “Quand la direction du groupe nous a confié ce projet de rénovation, l’ambition était claire : faire du casino de Dinard l’un des plus beaux de France”, résume le directeur de l’établissement Bruno Toutain.Le groupe ambitionne de rénover l’ensemble de ses 33 établissements, avec une enveloppe modulée en fonction des durées d’exploitation accordées par les villes (plus la durée d’exploitation est importante, plus le niveau d’investissement proposé est élevé).Ainsi à Cassis où le groupe vient de signer pour 15 ans, il s’est engagé à investir 8,9 millions d’euros pour réaménager l’espace de jeux et créer un espace d’animations.Des rénovations sont en cours à Bordeaux (pour un coût d’au moins 6 millions d’euros), Trouville (12 millions d’euros) ou Ouistreham (8 millions), indique Clément Martin Saint-Léon, directeur général des jeux chez Barrière, sans préciser la taille globale de l’enveloppe consacrée à ces investissements, que les casinos doivent partager avec les hôtels (20 établissements).La rénovation du casino de Dinard a attiré depuis le 1er juillet 30% de clientèle de plus que l’année précédente, selon lui.”Un casino qui fonctionne c’est un lieu aéré où on se sent bien et où on arrive à se garer”, indique-t-il estimant que les clients veulent aujourd’hui des vues dégagées qui tranchent avec les salles sombres et sans fenêtres des casinos traditionnels.Une cliente habituée des lieux qui ne souhaite pas donner son nom souligne que l’établissement “venait de loin”, avec notamment une terrasse auparavant ornée de gazon synthétique…- Internationaliser -A leur arrivée à la tête du groupe, la nouvelle génération, concédant que certains établissements avaient pu perdre de leur lustre d’antan, a affiché son souhait de remonter en gamme.”L’an dernier, nous avons enregistré une croissance de 1,2% du produit brut des jeux (PBJ, la différence entre les mises des joueurs et leurs gains, ndlr) ce qui est mieux que la moyenne nationale, mais nous n’arrivons pas à couvrir l’inflation, à cause notamment de la concurrence des jeux en ligne”, explique Clément Martin Saint-Léon.D’où la nécessité de rénover pour améliorer l’expérience des clients, avec des offres de restauration retravaillées.Depuis le début de l’année 2025, les casinos français du groupe voient leur activité progresser de 2%.Les casinos représentent deux tiers du chiffre d’affaires de l’entreprise (1,4 milliard en 2024) le reste venant de l’hôtellerie/restauration (le groupe détient notamment la marque Fouquet’s et a racheté cette année les restaurants Loulou).Barrière cherche aussi à s’internationaliser dans les jeux comme dans l’hôtellerie/restauration : “Nous avons une trop forte dépendance au marché français”, estime Joy Desseigne-Barrière, indiquant que 85% du chiffre d’affaires vient de la France et le reste de l’étranger. “Nous aimerions doubler la taille de notre parc hôtelier dans les dix prochaines années”, notamment à l’étranger, indique-t-elle.Une stratégie jugée pertinente par Stéphane Botz, associé chez Rydge Hospitality, filiale de KPMG et bon connaisseur du secteur.”La nouvelle génération est en train de donner une image assez forte du groupe en déployant l’offre hôtelière de plusieurs manières : en retravaillant leurs hôtels, pour les repositionner et faire en sorte qu’ils soient toujours très qualitatifs, et en se développant de plus en plus en contrat de management, ce qui leur permet de s’implanter dans des lieux d’exception” et d’être également moins consommateur de trésorerie, juge-t-il.

Couple et fille tués dans les Hautes-Alpes: probable double homicide puis suicide de l’homme

Un septuagénaire est soupçonné d’avoir tué par balles sa femme également septuagénaire et leur fille, âgée de 35 ans, avant de se suicider, selon les premiers éléments de l’enquête après la découverte des trois corps dimanche dans un village des Hautes-Alpes, a indiqué lundi le parquet de Gap.”Les premières constatations, par les techniciens en investigation criminelle et le médecin légiste, ainsi que les premiers témoignages, permettent d’orienter l’enquête vers un drame familial: un double homicide des deux femmes, suivi du suicide de l’auteur”, a déclaré dans un communiqué la procureure Marion Lozac’hmeur.L’enquête “ouverte du chef d’homicide volontaire se poursuit”, afin “de mieux comprendre les circonstances et le contexte des faits”, a ajouté la magistrate, précisant que l’autopsie des corps sera réalisée mercredi. L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Gap.Le couple est “né dans les années 50” et leur fille, qui résidait avec ses parents, est âgée de 35 ans, selon le parquet et la gendarmerie.Dimanche en début de soirée, les services de secours avaient été alertés “par un membre de la famille” de la découverte des corps du couple et de leur fille à leur domicile situé dans la petite commune de La Bâtie-Neuve, selon la procureure.Le parquet, la gendarmerie, les techniciens en investigation criminelle et un médecin légiste s’étaient aussitôt rendus sur place.Lundi, des scellés étaient apposés sur la porte d’entrée de la maison de deux étages située au bout d’un chemin goudronné, dans le hameau Les Brès, appartenant au village, a constaté un photographe de l’AFP.Située dans le sud des Hautes-Alpes à proximité des stations de ski et du lac très touristique de Serre-Ponçon, La Bâtie-Neuve compte quelque 2.600 habitants. La localité et ses hameaux s’étendent sur une vaste superficie à une altitude allant de 800 m à 2.400 m.En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié fin novembre 2024.dfa-jeff/epe/sp

Zaz, de retour délestée de ses addictions: “En arrêtant, je me suis respectée”

Phénomène de la chanson française depuis “Je veux”, Zaz a repris le chemin des concerts avant la sortie le 19 septembre de “Sains et saufs”, sixième album porté par sa voix aux mille fêlures, mais délesté de ses peurs et addictions.Quinze ans après son plus grand succès, ode manouche à la liberté, l’artiste de 45 ans, ancienne chanteuse de rue aux 5 millions d’albums et 2 milliards de streams, revient réconciliée.Celle que le public international compare à Edith Piaf, également coach dans l’émission “The Voice”, s’est confiée à l’AFP deux mois avant la sortie de cet opus, auquel ont contribué Vianney, Raphaël et Noé Preszow. QUESTION: Après avoir quitté Warner, vous sortez pour la première fois un disque chez Tôt ou Tard, label indépendant parisien. Dans quel état d’esprit l’avez-vous conçu ?R: “L’idée principale c’était de kiffer. Ça a toujours été compliqué de faire des albums parce que je suis perfectionniste. Je me mets des pressions énormes. Ça se voyait pas, mais parce qu’aussi je picolais pas mal et je fumais, j’avais plein de béquilles partout. J’étais jamais satisfaite et en plus j’avais peur de me tromper, de faire les mauvais choix.”Q: Le point de bascule, c’est le premier confinement lié à la crise sanitaire…R: “J’ai chopé le Covid, j’ai fait un jeûne de trois jours donc j’ai arrêté de boire, de fumer, ça a eu un grand impact. J’avais l’alcool festif mais souvent j’allais dans le mur. En arrêtant tout ça, je me suis respectée, je me suis reconnue, je me suis valorisée.”Q: L’album s’ouvre sur “Je pardonne”. A qui, à quoi pardonnez-vous ?R: “J’ai eu une histoire compliquée dans l’enfance, j’ai été en foyer, je me suis fait virer de collège. Tout était construit sur des bases très bancales et très destructrices. A l’adolescence j’ai explosé, à 20 ans j’ai commencé à étudier. Je mangeais des livres ! J’étais avide de comprendre, de connaître.”Q: S’exprimer sur ces failles, est-ce du courage ?R: “Il faut que ce soit un peu digéré, surtout dans une époque comme la nôtre avec tous les réseaux sociaux. Avant j’étais désincarnée. Je suis passée de la théorie à la pratique et c’est un chemin. On est bourré de paradoxes.” Q: Par exemple ?R: “Quand j’ai été connue, j’avais ma gueule sur TF1, les gens me disaient tu peux pas chanter cette chanson (“Je veux”, avec les paroles “C’n’est pas votre argent qui f’ra mon bonheur”, NDLR) et gagner plein d’argent. J’ai pas dit que je ne voulais pas d’argent, j’ai dit que c’était pas mon moteur.”Q: Alors quoi ?R: “J’ai créé je ne sais pas combien de projets pour aider (notamment via son association Zazimut, NDLR), j’ai mis mon pognon, pour moi c’était logique, il fallait donner. Mais je savais pas mettre des limites, comme dans ma vie tout court. J’ai toujours été dans un excès, je suis intense et absolue. Je me rendais compte que je voulais être un super-héros et que ça marchait pas. Je m’épuisais.”Q: Cet album à fleur de peau renferme aussi de la douceur, de la bienveillance…R: “La base c’est de réapprendre à s’aimer. Je ne suis pas dans un monde de Bisounours du tout, mais c’est presque un choix politique d’être dans la joie. Parce que c’est tellement facile de sombrer. Je suis très consciente du monde dans lequel on est, en plus je suis très sensible donc ça me défonce la gueule. En même temps, il faut le choisir ce monde: si tu sombres dans l’angoisse et dans la peur, tu ne vas pas l’aider.”Q: Saine et sauve, est-ce un peu vous ?R: “C’est complètement moi ! C’est de dire que, malgré le monde dans lequel on vit, il faut s’entourer des bonnes personnes, prendre soin de soi. C’est pas égoïste. Parce que si on veut aider le monde, on a tout intérêt à vraiment aller bien.”

Agriculture: le sénateur Duplomb dénonce une pétition “instrumentalisée”

Le sénateur LR Laurent Duplomb a dénoncé lundi une pétition “instrumentalisée” contre la loi qui porte son nom, qui serait destinée à “mettre la pression sur le Conseil constitutionnel”, alors que celle-ci a franchi la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale.”Ce système de pétition, il est fait pour mettre de la pression au Conseil constitutionnel et espérer qu’il ne valide pas la loi”, a dénoncé le sénateur sur RMC alors que le Conseil doit se prononcer sur le texte d’ici le 10 août.Cette pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption de la loi qui prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.Elle récoltait 1,2 million de signatures lundi matin alors qu’à partir du seuil des 500.000 signatures, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a déjà indiqué être favorable à la tenue d’un débat à la rentrée parlementaire mais, s’il était décidé, il ne réexaminera pas la loi sur le fond. Pour cela, il faudrait un autre texte législatif.”Ce débat sera fait à l’Assemblée nationale, mais en aucun cas il ne reviendra sur la loi”, a assuré M. Duplomb qui a relativisé le succès de la pétition. “Je ne suis pas sûr que, si elle n’avait pas été instrumentalisée par l’extrême gauche et par les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé”, a-t-il jugé. “Quand on diabolise les choses et quand on fait peur à tout le monde, par définition, on peut avoir ce résultat”, a-t-il estimé. Ce pesticide est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.

En Nouvelle-Calédonie, un centre pour “réparer” les conjoints violents

C’est un centre discret de dix places, au cÅ“ur de Nouméa, mais qui porte l’ambition d’accompagner des conjoints violents en attente de jugement à comprendre et désamorcer leur comportement.Ouvert en novembre 2024 en présence du garde des Sceaux de l’époque Éric Dupond-Moretti, ce centre est le deuxième du genre en Outre-mer alors que la Nouvelle-Calédonie détient le triste record des violences intrafamiliales de l’ensemble des territoires français.Près de deux tiers des 600 détenus incarcérés au Camp Est, le centre pénitentiaire local, le sont pour ce motif. Si les taux de récidive ne sont pas documentés, tous les spécialistes s’accordent sur le fait qu’ils sont sans doute particulièrement élevés.Ce centre, qui permet d’écarter les conjoints du domicile familial, évitant ainsi à la victime de devoir en partir, veut briser “le cycle de violences”, souligne Moana, une éducatrice qui a souhaité rester anonyme, comme toutes les personnes citées.Après quelques mois de fonctionnement, le centre géré par l’Aravif (association pour la réinsertion des auteurs de violences intrafamiliales) commence à trouver son rythme, malgré les préjugés que reconnaissent certains membres du personnel.”Franchement, au début, j’ai fait la formation avec la rage. Toute ma vie, j’ai vu des tontons cogner leurs femmes. Je me disais +Je vais aider des gars comme ça?+”, confie Edmond, un agent.Au contact des résidents, il a néanmoins fini par “comprendre qu’ils ont besoin d’outils pour changer”.Un sentiment partagé par Moana, la seule femme de l’équipe, dont le mari était inquiet. Cette ancienne commerciale, reconvertie dans le social, avait peur de leur agressivité. “Finalement, ils sont souvent plus à l’écoute qu’on ne le pense”, constate-t-elle.”Ce sont des hommes, pas des monstres”, poursuit Moana. “Ils ont fait des choses graves, mais si on les réduit à ça, on les enferme encore plus. De l’extérieur, on voit des bourreaux, mais ici on voit des hommes paumés, abîmés”.Moana se sent d’autant plus impliquée qu’elle dit faire ce travail “pour ces femmes (…) Si on veut qu’elles soient protégées, il faut que les hommes changent”.- “Se regarder en face” – Sans rien excuser, les éducateurs soulignent l’importance de la prise de conscience pour des personnes qui, souvent, “ont vécu des violences dans leur enfance, ont été témoins de violences conjugales (…) et entrent dans un mécanisme très répétitif”.C’est le cas d’Aliki, dont l’enfance douloureuse a été marquée par des violences. “Ma vie éclatée m’empêche d’avancer mais je commence à réfléchir à mon parcours depuis petit”, témoigne-t-il.Au fil des entretiens avec le psychiatre et le psychologue, au travers des groupes de parole, il apprend à mettre des mots sur ses émotions et à prendre conscience de la violence qui l’a rongé. “Je ne veux pas qu’ils vivent ce que j’ai vécu”, dit-il en parlant de ses enfants.Son séjour est parfois difficile. Les introspections le ramènent à des événements douloureux mais l’envie de “remettre sa vie en ordre” et ses enfants lui redonnent du courage.Il apprend à identifier sa colère et à utiliser des outils pour la faire redescendre. L’interdiction d’alcool et l’intervention d’un addictologue aident aussi à contrôler les consommations, quasi systématiquement associées aux violences.Comme d’autres, Aliki appréhende sa sortie. “J’ai peur de ce qui m’attend dehors”, explique-t-il. La peur de ne pas être là pour ses enfants et de ne pas réussir à aimer sa compagne “comme il faut”.Marcel a lui aussi grandi entouré de coups. Il n’avait aucune idée du mal que causaient ses “gifles” appuyées à sa compagne. Un premier passage en prison l’a rendu “encore plus violent”, explique-t-il, disant mesurer sa chance d’être accueilli au centre où il s’est réellement “confronté à ses actes pour la première fois”.”Ce n’est pas une punition ici. C’est une chance. Une occasion de se regarder en face”, résume un éducateur.En 2023, 3.184 faits de violences intrafamiliales, dont 70% conjugales, ont été enregistrés en Nouvelle-Calédonie, qui compte environ 270.000 habitants.

Orages et inondation: levée des vigilances orange sur l’ensemble du territoire

Météo-France a mis fin lundi matin à la vigilance orages et pluie-inondation qui concernait jusque là plusieurs départements du sud-est du pays, après un épisode de violents orages qui a conduit à la mort d’une personne en Saône-et-Loire.Les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Drôme, l’Isère, les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Vaucluse, placés jusqu’ici en vigilance orange orages, ont tous été rétrogradés au vert lundi à 6h du matin.”L’épisode pluvio-orageux qui a concerné un grand quart sud-est entre la fin d’après midi de dimanche et jusqu’en fin de nuit de dimanche à lundi, a été accompagné comme prévu de forts cumuls de précipitations, de grêle, d’une forte activité électrique et de rafales de vent autour de 70 à 80 km/h”, a détaillé l’organisme dans son bulletin.En Saône-et-Loire, où de nombreuses toitures ont été endommagées ou arrachées, une personne est décédée après être “tombée de son échelle de 5 mètres” en intervenant sur son toît à Saint-Cyr, et une autre personne a été gravement blessée en chutant de son toit à Devrouze, “en lien avec l’épisode orageux”, ont indiqué à l’AFP les pompiers, qui ont comptabilisé 280 interventions sur le département.En Savoie, deux personnes ont été gravement blessées et trois plus légèrement par un arbre qui est tombé sur leur voiture sur une route départementale sur la commune de Flumet dimanche soir, ont indiqué les pompiers à l’AFP.Les victimes, qui ont du être désincarcérées du véhicule, ont été transportées à l’hôpital d’Albertville, ont-ils ajouté.Météo-France avait déjà levé dimanche soir la vigilance orange sur les départements du nord-est et du centre-est, touchés dans l’après-midi par des vents entre 70 et 90km/h voire plus localement, des chutes de grêle et une “activité électrique intense”.

Orages et inondation: levée des vigilances orange sur l’ensemble du territoire

Météo-France a mis fin lundi matin à la vigilance orages et pluie-inondation qui concernait jusque là plusieurs départements du sud-est du pays, après un épisode de violents orages qui a conduit à la mort d’une personne en Saône-et-Loire.Les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Drôme, l’Isère, les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Vaucluse, placés jusqu’ici en vigilance orange orages, ont tous été rétrogradés au vert lundi à 6h du matin.”L’épisode pluvio-orageux qui a concerné un grand quart sud-est entre la fin d’après midi de dimanche et jusqu’en fin de nuit de dimanche à lundi, a été accompagné comme prévu de forts cumuls de précipitations, de grêle, d’une forte activité électrique et de rafales de vent autour de 70 à 80 km/h”, a détaillé l’organisme dans son bulletin.En Saône-et-Loire, où de nombreuses toitures ont été endommagées ou arrachées, une personne est décédée après être “tombée de son échelle de 5 mètres” en intervenant sur son toît à Saint-Cyr, et une autre personne a été gravement blessée en chutant de son toit à Devrouze, “en lien avec l’épisode orageux”, ont indiqué à l’AFP les pompiers, qui ont comptabilisé 280 interventions sur le département.En Savoie, deux personnes ont été gravement blessées et trois plus légèrement par un arbre qui est tombé sur leur voiture sur une route départementale sur la commune de Flumet dimanche soir, ont indiqué les pompiers à l’AFP.Les victimes, qui ont du être désincarcérées du véhicule, ont été transportées à l’hôpital d’Albertville, ont-ils ajouté.Météo-France avait déjà levé dimanche soir la vigilance orange sur les départements du nord-est et du centre-est, touchés dans l’après-midi par des vents entre 70 et 90km/h voire plus localement, des chutes de grêle et une “activité électrique intense”.