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L’incendie dans l’Aude est stabilisé mais le vent inquiète les autorités

Laissant un paysage de cendres dans son sillage, l’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été stabilisé mais toujours pas fixé, et le vent qui souffle fort dimanche préoccupe les soldats du feu.A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés. Parmi eux, celui de Théo Balmigère, 24 ans, qui à la mort de son père a repris l’entreprise familiale d’organisation de fêtes à la ferme, comme ce repas de 80 convives qui a tourné court samedi. “Le feu est arrivé de derrière, il nous a coupés en deux”, raconte le jeune propriétaire à l’AFP. “On a dû abandonner les chèvres, on a laissé les voitures et on est parti en courant, le chemin était coupé par les flammes, c’est allé super vite”, ajoute-t-il au lendemain du sinistre, devant les carcasses carbonisées de poules et de deux chèvres, le cabanon détruit, trois véhicules brûlés… A côté de sa mère en pleurs, le jeune homme dit sa “peine de voir tout le travail acharné (de son père) partir en fumée”.L’incendie a démarré à 13h45 samedi pour une raison encore inconnue à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé devant la presse le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa “vitesse de propagation élevée” vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sévèrement endommagées.”L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons”, a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes.Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne.Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, soulignant que l’incendie n’est pas encore fixé. – “Facteur aggravant” -“Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flamèches très, très loin et recréer des incendies bien au-delà”, a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse au PC de sécurité de Sigean.Des rafales soufflant à plus de 70 km/h sont attendues dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements aidés de 180 véhicules terrestres, de deux Canadair et deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. “On reste prudent parce qu’on a ce vent qui pourrait réactiver tous les points chauds”, a ajouté le colonel Magny. D’ailleurs, les hélicoptères ont traité quelques réactivations dimanche.A ce stade, “il n’y a pas d’habitation menacée”, a souligné le préfet. Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle.Si l’incendie a provoqué samedi une quinzaine de kilomètres de bouchons sur l’A9, autoroute des vacances qui relie la vallée du Rhône à l’Espagne, aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.- Appel à la “responsabilité” -Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la “prudence”, au “civisme et à la responsabilité”, déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait “jeté un mégot”.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne du 7 au 8 juillet.Un autre, dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L’incendie dans l’Aude est stabilisé mais le vent inquiète les autorités

Laissant un paysage de cendres dans son sillage, l’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été stabilisé mais toujours pas fixé, et le vent qui souffle fort dimanche préoccupe les soldats du feu.A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés. Parmi eux, celui de Théo Balmigère, 24 ans, qui à la mort de son père a repris l’entreprise familiale d’organisation de fêtes à la ferme, comme ce repas de 80 convives qui a tourné court samedi. “Le feu est arrivé de derrière, il nous a coupés en deux”, raconte le jeune propriétaire à l’AFP. “On a dû abandonner les chèvres, on a laissé les voitures et on est parti en courant, le chemin était coupé par les flammes, c’est allé super vite”, ajoute-t-il au lendemain du sinistre, devant les carcasses carbonisées de poules et de deux chèvres, le cabanon détruit, trois véhicules brûlés… A côté de sa mère en pleurs, le jeune homme dit sa “peine de voir tout le travail acharné (de son père) partir en fumée”.L’incendie a démarré à 13h45 samedi pour une raison encore inconnue à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé devant la presse le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa “vitesse de propagation élevée” vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sévèrement endommagées.”L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons”, a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes.Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne.Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, soulignant que l’incendie n’est pas encore fixé. – “Facteur aggravant” -“Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flamèches très, très loin et recréer des incendies bien au-delà”, a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse au PC de sécurité de Sigean.Des rafales soufflant à plus de 70 km/h sont attendues dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements aidés de 180 véhicules terrestres, de deux Canadair et deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. “On reste prudent parce qu’on a ce vent qui pourrait réactiver tous les points chauds”, a ajouté le colonel Magny. D’ailleurs, les hélicoptères ont traité quelques réactivations dimanche.A ce stade, “il n’y a pas d’habitation menacée”, a souligné le préfet. Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle.Si l’incendie a provoqué samedi une quinzaine de kilomètres de bouchons sur l’A9, autoroute des vacances qui relie la vallée du Rhône à l’Espagne, aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.- Appel à la “responsabilité” -Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la “prudence”, au “civisme et à la responsabilité”, déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait “jeté un mégot”.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne du 7 au 8 juillet.Un autre, dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Grèce: les pompiers luttent contre des incendies pour le deuxième jour

Les pompiers grecs poursuivent leur lutte contre les flammes dimanche, au deuxième jour de feux de forêt ravageurs dans plusieurs régions, attisés par les vents et une canicule persistante dans toute la Grèce. Parmi les cinq principaux incendies qui faisaient rage dimanche matin, certains étaient toutefois en recul ou en train d’être maitrisés par les pompiers, notamment sur l’île de Crète.Les flammes continuaient dans la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest) ainsi que sur les îles d’Eubée et de Cythère, où des avions et des hélicoptères ont repris leurs opérations dès l’aube, selon les pompiers.En début de matinée, le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis, avait prévenu que le risque d’incendie restait “très élevé sur presque l’ensemble du territoire”. Les vents forts de jusqu’à 7 Beaufort attendus dans la journée doivent s’atténuer ensuite, selon le site meteo.gr de l’Observatoire national d’Athènes.La vague de chaleur intense, qui sévit dans ce pays méditerranéen coutumier des températures élevées estivales, devrait en outre marquer le pas à partir de lundi avec des maximales attendues à 39°C localement. Dimanche la température maximum a été de 41,8°C à Kranidi, dans le Péloponnèse, dans un pays en proie à une canicule pour le septième jour consécutif.- Bataille titanesque -Samedi, les pompiers grecs ont dû livrer “une bataille titanesque face à des dizaines d’incendies”, a souligné le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, pointant du doigt “l’aggravation de la crise environnementale”.”La lutte continue avec tous les moyens disponibles”, a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux.L’île de Cythère, au large du Péloponnèse, fait face à “une énorme catastrophe”, selon la chaîne publique ERT. L’incendie faisait toujours rage dimanche après-midi, mais sur des fronts plus petits, a précisé la chaîne.”Des maisons, des ruches, des oliviers ont été brûlés”, a expliqué à ERT Giorgos Komninos, le maire adjoint de Cythère. “Un monastère est actuellement en danger”, a-t-il ajouté.67 pompiers soutenus par des bénévoles, trois hélicoptères et deux avions combattaient l’incendie sur cette île, qui a entraîné samedi l’évacuation d’une plage touristique.Les autorités locales ont demandé que l’état d’urgence soit déclaré afin que les mécanismes d’aide puissent être déclenchés sur l’île de 3.600 habitants prisée des touristes.Plusieurs régions dont celle d’Athènes, la Crète, une grande partie du Péloponnèse sont maintenues en vigilance orange pour lundi en raison du risque encore “très élevé” d’incendies, selon les pompiers.Ces derniers ont répété qu’en cas de départ de feu, il était “impératif de suivre les instructions pour la sécurité de tous”.Samedi, la température la plus élevée en Grèce, 45,2°C, a été enregistrée dans l’ouest.Depuis lundi dernier, l’ensemble de ce pays est frappé par une canicule qui a fait monter le thermomètre jusqu’à 45,8°C vendredi localement et à 42°C à Athènes.-“Le brasier nous a encerclés” -La Grèce a demandé l’aide de l’Union européenne pour faire face aux flammes avec six avions de lutte contre les incendies, via le programme européen de partage de ressources (RescEU). Deux avions italiens sont attendus dimanche tandis que des unités spécialisées dans ce domaine de la République tchèque sont déjà en action.Samedi, à 30 km au nord d’Athènes, un feu a fait rage, entraînant dommages et destructions avant d’être maîtrisé. “Le vent était trop fort. Le brasier nous a encerclés”, a expliqué à l’AFP Petros Avramopoulos, un comptable.”Qu’est-ce qu’on peut faire ? On ne sait pas (…). J’espère que nous serons sauvés. Des gens ont perdu leurs biens”, a commenté, ému, Giorgos, un habitant du village de Kryoneri.Sur l’île d’Eubée, près de la capitale, des flammes ont réduit en cendres des milliers d’hectares de forêt et des milliers de têtes de bétail ont été perdues quand le feu a atteint des fermes et des élevages dispersés.Cinq pompiers ont été hospitalisés samedi.Dans certaines zones privées de courant depuis samedi, des équipes ont commencé à réparer les graves dommages subis par le réseau d’électricité.En Crète, destination très touristique, alors que l’été bat son plein, les pompiers ont maîtrisé l’incendie à La Canée, selon l’agence de presse grecque ANA.Deux autres fronts étaient actifs dans le Péloponnèse.La Grèce connaît chaque été des feux destructeurs.Les incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète.

Grèce : les pompiers luttent contre des incendies pour le deuxième jour

Les pompiers grecs poursuivent leur lutte contre les flammes dimanche, au deuxième jour de feux de forêt ravageurs dans plusieurs régions, attisés par des vents violents et une canicule persistante dans toute la Grèce.Cinq principaux incendies faisaient rage dimanche, notamment dans la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest) ainsi que sur les îles de Crète, d’Eubée et de Cythère, où des avions et des hélicoptères ont repris leurs opérations dès l’aube, selon les pompiers.”La journée d’aujourd’hui (dimanche) s’annonce difficile avec un risque d’incendie très élevé sur presque l’ensemble du territoire”, a prévenu le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis.Il a toutefois assuré que la situation s’était “améliorée sur la plupart des fronts” apparus samedi.La Grèce, en proie à une canicule pour le septième jour consécutif, devrait encore enregistrer ce dimanche des températures très élevées avec des maximales attendues de 43 à 44 °C, d’après le site meteo.gr de l’Observatoire national d’Athènes.Des vents forts jusqu’à 7 Beaufort devraient souffler sur les mers Egée et Ionienne avant toutefois de faiblir dans la journée, a signalé la même source.- Bataille titanesque -Samedi, les pompiers grecs ont dû livrer “une bataille titanesque face à des dizaines d’incendies”, a souligné le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, pointant du doigt “l’aggravation de la crise environnementale”.”La lutte continue avec tous les moyens disponibles”, a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux.L’île de Cythère, au large du Péloponnèse, continuait de faire face à des conditions venteuses “inquiétantes” tandis que la télévision publique ERT évoquait “une énorme catastrophe” sur ce territoire de 3.600 habitants.”Des maisons, des ruches, des oliviers ont été brûlés,” a expliqué Giorgos Komninos, le maire adjoint de Cythère, à ERT. “Un monastère est actuellement en danger.”Quelque 67 pompiers soutenus par des bénévoles, trois hélicoptères et deux avions combattaient l’incendie sur cette île, qui a entraîné samedi l’évacuation d’une plage touristique.Dans ce pays méditerranéen coutumier des vagues de chaleur intense, les pompiers ont appelé la population à la plus grande vigilance, répétant qu’en cas de départ de feu, il était “impératif de suivre les instructions pour la sécurité de tous”.Samedi, la température la plus élevée en Grèce, 45,2°C, a été enregistrée dans l’ouest.Depuis lundi, l’ensemble de ce pays est frappé par une canicule qui a fait monter le thermomètre jusqu’à 45,8°C vendredi localement et à 42°C à Athènes.- Risque très élevé -Le risque d’incendie reste “très élevé” pour dimanche dans l’Attique (la région où se trouve la capitale), le centre et l’ouest de la Grèce, la Crète notamment, selon la protection civile.Une baisse des températures devrait toutefois intervenir lundi.La Grèce a demandé l’aide de l’Union européenne pour faire face aux flammes avec six avions de lutte contre les incendies, via le programme européen de partage de ressources (RescEU). Deux avions italiens sont attendus dimanche tandis que des unités spécialisées dans ce domaine de la République tchèque sont déjà en action.Samedi, à 30 km au nord d’Athènes, un feu a fait rage, entraînant dommages et destructions avant d’être maîtrisé. “Le vent était trop fort. Le brasier nous a encerclés”, a expliqué à l’AFP Petros Avramopoulos, un comptable.”Qu’est-ce qu’on peut faire ? On ne sait pas (…). J’espère que nous serons sauvés. Des gens ont perdu leurs biens”, a commenté, ému, Giorgos, un habitant du village de Kryoneri.Sur l’île d’Eubée, près de la capitale, des flammes ont réduit en cendres des milliers d’hectares de forêt et des milliers de têtes de bétail ont été perdues quand le feu a atteint des fermes et des élevages dispersés.Cinq pompiers ont été hospitalisés samedi.Dans certaines zones privées de courant depuis samedi, des équipes ont commencé à réparer les graves dommages subis par le réseau d’électricité.De nombreux villages ont en outre rencontré de sérieux problèmes d’approvisionnement en eau.Sur l’île de Crète, les pompiers ont maîtrisé l’incendie à La Canée, selon l’agence de presse grecque ANA.Deux autres fronts étaient actifs dans le Péloponnèse.La Grèce connaît chaque été des feux destructeurs.Les incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète.

Dans les marais de Loire-Atlantique, des milliers d’oiseaux victimes du botulisme

Repêchés dans un marais verdoyant devenu mortel, des centaines de cadavres d’oiseaux sont entassés dans des poubelles. Ils ont été fauchés par l’épizootie de botulisme aviaire qui touche plusieurs zones humides de Loire-Atlantique, après un début d’été combinant fortes chaleurs et vagues de sécheresse.”Au mois de juillet, on devrait avoir des oiseaux qui volent, qui chantent. Là, c’est le silence, c’est mortifère”, décrit Frédéric Richeux, président de l’Union des chasseurs de gibier d’eau de Grande Brière.En bottes ou cuissardes, les mains soigneusement gantées bien que la souche aviaire du botulisme ne soit pas transmissible à l’homme, quelque 150 chasseurs et pêcheurs bénévoles ont sillonné samedi le marais de Brière. Par petits groupes, ils débarquent des chalands, comptabilisant les oiseaux collectés avant de verser les cadavres dans des bacs.”Quelles que soient les espèces qu’on retrouve, c’est un crève-cÅ“ur. Ce marais qui est notre coin de paradis, on l’aura transformé en véritable enfer”, lâche Frédéric Richeux.Au total, quelque 600 cadavres, dont beaucoup de canards colverts, ont été ramassés samedi dans ce marais. Jeudi, plus de 3.000 cadavres d’oiseaux victimes du botulisme aviaire avaient déjà été rassemblés en Loire-Atlantique, notamment dans le marais de Brière et sur le lac de Grand-Lieu, au sud-ouest de Nantes, selon la préfecture du département.- Oiseaux migrateurs menacés -Si quelques cas de botulisme aviaire ne sont pas “inhabituels” en été en Loire-Atlantique, une telle mortalité n’avait pas été observée depuis 1995, précise Eric Provost, président du parc régional de Brière, qui compte quelque 25.000 hectares de zones humides.En cause notamment une vague de chaleur et de sécheresse “durable” au début de l’été, explique-t-il.Considéré comme “la maladie la plus importante en termes de mortalité pour les oiseaux d’eau à l’échelle mondiale”, le botulisme aviaire peut engendrer la perte de dizaines de milliers d’individus au cours d’un épisode, selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).Cette maladie est provoquée par une bactérie présente naturellement dans ces zones humides et qui se développe par fortes chaleurs dans des eaux stagnantes. Elle se traduit chez les volatiles par une atteinte nerveuse menant à une paralysie progressive. “Une agonie”, se désole Frédéric Richeux, qui s’inquiète de voir la maladie toucher les oiseaux migrateurs “qui arriveront dans les prochaines semaines”.Pour tenter de freiner la propagation, les collectes des volatiles atteints se multiplient depuis la mi-juillet. Elles sont même “quasi quotidiennes” autour du lac de Grand-Lieu. Car les asticots qui se développent sur les carcasses d’oiseaux tués par le botulisme sont porteurs de la bactérie et ont de fortes chances de contaminer à leur tour les oiseaux qui les mangeront.- Conflit d’usages ? -“On fait un gros effort de ramassage depuis trois semaines, mais avec un succès assez mitigé: on en ramasse toujours autant. Les épisodes habituels sont circonscrits à une zone ou deux autour du lac, mais cette année le périmètre est très large”, déplore Jean-Marc Gillier, directeur de la réserve nationale du lac de Grand-Lieu. Frédéric Richeux appelle à “un électrochoc pour ce territoire” avec “une vraie gestion hydraulique” dès l’année prochaine. “L’eau du printemps ne doit pas partir par millions de mètres cubes en mer comme c’est fait actuellement”, insiste-t-il.Le responsable des chasseurs pointe notamment du doigt des usages agricoles qui maintiennent selon lui un niveau d’eau trop bas dans le marais, pour l’élevage et le fourrage.Eric Provost ne nie pas ces “conflits d’usages”, mais estime surtout que c’est un “règlement d’eau” inadapté à une année exceptionnelle qui est en cause.”En janvier, on a atteint pratiquement les plus hauts niveaux d’eau connus sur le marais depuis qu’on fait des relevés. Et là, fin juin, on s’est rapproché des niveaux d’eau les plus bas”, note le président du parc régional de Brière.Pour lui, “le règlement d’eau, très clairement, n’est pas conçu pour ce type d’année”, qui risque de devenir de plus en plus fréquente avec le dérèglement climatique.

Dans les marais de Loire-Atlantique, des milliers d’oiseaux victimes du botulisme

Repêchés dans un marais verdoyant devenu mortel, des centaines de cadavres d’oiseaux sont entassés dans des poubelles. Ils ont été fauchés par l’épizootie de botulisme aviaire qui touche plusieurs zones humides de Loire-Atlantique, après un début d’été combinant fortes chaleurs et vagues de sécheresse.”Au mois de juillet, on devrait avoir des oiseaux qui volent, qui chantent. Là, c’est le silence, c’est mortifère”, décrit Frédéric Richeux, président de l’Union des chasseurs de gibier d’eau de Grande Brière.En bottes ou cuissardes, les mains soigneusement gantées bien que la souche aviaire du botulisme ne soit pas transmissible à l’homme, quelque 150 chasseurs et pêcheurs bénévoles ont sillonné samedi le marais de Brière. Par petits groupes, ils débarquent des chalands, comptabilisant les oiseaux collectés avant de verser les cadavres dans des bacs.”Quelles que soient les espèces qu’on retrouve, c’est un crève-cÅ“ur. Ce marais qui est notre coin de paradis, on l’aura transformé en véritable enfer”, lâche Frédéric Richeux.Au total, quelque 600 cadavres, dont beaucoup de canards colverts, ont été ramassés samedi dans ce marais. Jeudi, plus de 3.000 cadavres d’oiseaux victimes du botulisme aviaire avaient déjà été rassemblés en Loire-Atlantique, notamment dans le marais de Brière et sur le lac de Grand-Lieu, au sud-ouest de Nantes, selon la préfecture du département.- Oiseaux migrateurs menacés -Si quelques cas de botulisme aviaire ne sont pas “inhabituels” en été en Loire-Atlantique, une telle mortalité n’avait pas été observée depuis 1995, précise Eric Provost, président du parc régional de Brière, qui compte quelque 25.000 hectares de zones humides.En cause notamment une vague de chaleur et de sécheresse “durable” au début de l’été, explique-t-il.Considéré comme “la maladie la plus importante en termes de mortalité pour les oiseaux d’eau à l’échelle mondiale”, le botulisme aviaire peut engendrer la perte de dizaines de milliers d’individus au cours d’un épisode, selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).Cette maladie est provoquée par une bactérie présente naturellement dans ces zones humides et qui se développe par fortes chaleurs dans des eaux stagnantes. Elle se traduit chez les volatiles par une atteinte nerveuse menant à une paralysie progressive. “Une agonie”, se désole Frédéric Richeux, qui s’inquiète de voir la maladie toucher les oiseaux migrateurs “qui arriveront dans les prochaines semaines”.Pour tenter de freiner la propagation, les collectes des volatiles atteints se multiplient depuis la mi-juillet. Elles sont même “quasi quotidiennes” autour du lac de Grand-Lieu. Car les asticots qui se développent sur les carcasses d’oiseaux tués par le botulisme sont porteurs de la bactérie et ont de fortes chances de contaminer à leur tour les oiseaux qui les mangeront.- Conflit d’usages ? -“On fait un gros effort de ramassage depuis trois semaines, mais avec un succès assez mitigé: on en ramasse toujours autant. Les épisodes habituels sont circonscrits à une zone ou deux autour du lac, mais cette année le périmètre est très large”, déplore Jean-Marc Gillier, directeur de la réserve nationale du lac de Grand-Lieu. Frédéric Richeux appelle à “un électrochoc pour ce territoire” avec “une vraie gestion hydraulique” dès l’année prochaine. “L’eau du printemps ne doit pas partir par millions de mètres cubes en mer comme c’est fait actuellement”, insiste-t-il.Le responsable des chasseurs pointe notamment du doigt des usages agricoles qui maintiennent selon lui un niveau d’eau trop bas dans le marais, pour l’élevage et le fourrage.Eric Provost ne nie pas ces “conflits d’usages”, mais estime surtout que c’est un “règlement d’eau” inadapté à une année exceptionnelle qui est en cause.”En janvier, on a atteint pratiquement les plus hauts niveaux d’eau connus sur le marais depuis qu’on fait des relevés. Et là, fin juin, on s’est rapproché des niveaux d’eau les plus bas”, note le président du parc régional de Brière.Pour lui, “le règlement d’eau, très clairement, n’est pas conçu pour ce type d’année”, qui risque de devenir de plus en plus fréquente avec le dérèglement climatique.

L’incendie dans l’Aude est stabilisé mais pas encore fixé

L’incendie violent qui s’est déclaré samedi sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été circonscrit et stabilisé dimanche matin après avoir parcouru 630 hectares de végétation et sévèrement endommagé deux maisons.Dans ce secteur frappé par la sécheresse, une chaleur intense et des vents soutenus, le risque d’incendie reste très élevé dimanche, a déclaré à l’AFP le sous-préfet de l’Aude, Rémi Recio.Plus de 630 pompiers et 180 véhicules terrestres restent mobilisés pour maîtriser l’incendie, qui est en voie de fixation, a-t-il précisé.Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre pour le “canaliser”, parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a-t-il ajouté. Ils espèrent pouvoir fixer l’incendie dans la journée avec l’appui de deux Canadair et de deux hélicoptères bombardiers d’eau, un dispositif aérien réduit par rapport à samedi car d’autres départements sont en vigilance renforcée.Mais des rafales de vent soufflant à 80 km/h sont attendues en fin de matinée, a-t-il ajouté, appelant au “civisme et à la responsabilité”.Le feu s’est déclaré samedi en début d’après-midi à Sigean avant de prendre rapidement de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, attisé par un vent violent soufflant jusqu’à 70 km/h. Il a parcouru 630 hectares de végétation en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne. Sur la commune de Sigean, deux maisons ont été sévèrement endommagées par les flammes, dont une a été quasiment détruite, selon la même source. Aucun blessé grave n’est à déplorer et si quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées, ils avaient pu regagner leur domicile dimanche.A titre préventif, une dizaine d’habitations ont été évacuées samedi à Sigean ainsi que deux campings et un lotissement à Port-la-Nouvelle, vers lequel le feu s’est dirigé en soirée.Mais tous les habitants et les vacanciers – un millier – ont pu quitter les gymnases dans lesquels ils avaient été temporairement accueillis et regagner leurs maisons et leurs campings dans la soirée. Du fait de la présence d’une ligne haute-tension sous les zones de largage, l’électricité a été coupée samedi soir pour 5.000 foyers de Port-la-Nouvelle mais le courant était rétabli dimanche.- Appel renouvelé à la prudence -Le feu aurait pris d’une bordure de l’autoroute A9, qui relie la vallée du Rhône à l’Espagne, selon le sous-préfet de l’Aude.Cet axe majeur pour les départs en vacances est toujours resté ouvert à la circulation, mais l’incendie y a provoqué jusqu’à 15 km de bouchons, bloquant routiers et vacanciers pendant des heures samedi soir. La route départementale 6009 reste en revanche fermée à la circulation dimanche, le long de la réserve animalière africaine de Sigean, qui n’a pas été inquiétée.Le sous-préfet de l’Aude a renouvelé dimanche auprès de l’AFP son appel à la “prudence et à la retenue”, déplorant que les gendarmes aient dû verbaliser un homme samedi soir à La Palme, qui avait “jeté devant eux un mégot par la fenêtre” de son véhicule.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après que le département de l’Aude a été touché par un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne. Il avait mobilisé 1.000 pompiers, qui avaient lutté contre les flammes durant toute la nuit du 7 au 8 juillet.Un autre, qui avait parcouru 400 hectares dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L’incendie dans l’Aude est stabilisé mais pas encore fixé

L’incendie violent qui s’est déclaré samedi sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été circonscrit et stabilisé dimanche matin après avoir parcouru 630 hectares de végétation et sévèrement endommagé deux maisons.Dans ce secteur frappé par la sécheresse, une chaleur intense et des vents soutenus, le risque d’incendie reste très élevé dimanche, a déclaré à l’AFP le sous-préfet de l’Aude, Rémi Recio.Plus de 630 pompiers et 180 véhicules terrestres restent mobilisés pour maîtriser l’incendie, qui est en voie de fixation, a-t-il précisé.Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre pour le “canaliser”, parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a-t-il ajouté. Ils espèrent pouvoir fixer l’incendie dans la journée avec l’appui de deux Canadair et de deux hélicoptères bombardiers d’eau, un dispositif aérien réduit par rapport à samedi car d’autres départements sont en vigilance renforcée.Mais des rafales de vent soufflant à 80 km/h sont attendues en fin de matinée, a-t-il ajouté, appelant au “civisme et à la responsabilité”.Le feu s’est déclaré samedi en début d’après-midi à Sigean avant de prendre rapidement de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, attisé par un vent violent soufflant jusqu’à 70 km/h. Il a parcouru 630 hectares de végétation en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne. Sur la commune de Sigean, deux maisons ont été sévèrement endommagées par les flammes, dont une a été quasiment détruite, selon la même source. Aucun blessé grave n’est à déplorer et si quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées, ils avaient pu regagner leur domicile dimanche.A titre préventif, une dizaine d’habitations ont été évacuées samedi à Sigean ainsi que deux campings et un lotissement à Port-la-Nouvelle, vers lequel le feu s’est dirigé en soirée.Mais tous les habitants et les vacanciers – un millier – ont pu quitter les gymnases dans lesquels ils avaient été temporairement accueillis et regagner leurs maisons et leurs campings dans la soirée. Du fait de la présence d’une ligne haute-tension sous les zones de largage, l’électricité a été coupée samedi soir pour 5.000 foyers de Port-la-Nouvelle mais le courant était rétabli dimanche.- Appel renouvelé à la prudence -Le feu aurait pris d’une bordure de l’autoroute A9, qui relie la vallée du Rhône à l’Espagne, selon le sous-préfet de l’Aude.Cet axe majeur pour les départs en vacances est toujours resté ouvert à la circulation, mais l’incendie y a provoqué jusqu’à 15 km de bouchons, bloquant routiers et vacanciers pendant des heures samedi soir. La route départementale 6009 reste en revanche fermée à la circulation dimanche, le long de la réserve animalière africaine de Sigean, qui n’a pas été inquiétée.Le sous-préfet de l’Aude a renouvelé dimanche auprès de l’AFP son appel à la “prudence et à la retenue”, déplorant que les gendarmes aient dû verbaliser un homme samedi soir à La Palme, qui avait “jeté devant eux un mégot par la fenêtre” de son véhicule.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après que le département de l’Aude a été touché par un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne. Il avait mobilisé 1.000 pompiers, qui avaient lutté contre les flammes durant toute la nuit du 7 au 8 juillet.Un autre, qui avait parcouru 400 hectares dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Les incendies continuent de faire rage en Grèce, qui attend l’aide de ses voisins

La Grèce continue dimanche à faire face à de violents incendies de forêt attisés par des vents puissants, qui ont provoqué de nombreux dégâts et entraîné des évacuations.Pour le deuxième jour, le feu faisait rage dimanche matin dans la région du Péloponnèse, à l’ouest de la capitale Athènes, ainsi que sur les îles d’Eubée et de Cythère, où des avions et des hélicoptères ont repris leur travail de lutte contre les flammes dès l’aube.Le vent devrait faiblir dimanche dans la plupart des régions, selon les prévisionnistes météo qui ont toutefois souligné que Cythère continuait de faire face à des conditions venteuses “inquiétantes”.Des messages d’évacuation ont été envoyés aux habitants de l’île, située au sud-est du Péloponnèse tôt dimanche.”Des maisons, des ruches, des oliviers ont été brûlés,” a déclaré Giorgos Komninos, maire adjoint de Cythère, à la chaîne de télévision publique ERT. “Un monastère est actuellement en danger.”Des dizaines de pompiers soutenus par trois hélicoptères et deux avions combattaient l’incendie de Cythère, qui s’est déclaré samedi matin et a entraîné l’évacuation d’une plage touristique prisée.La Grèce a demandé de l’aide à ses alliés européens et deux avions italiens sont attendus dimanche.Des unités de lutte contre les incendies de la République tchèque sont elles déjà en opération.Sur l’île d’Eubée, près d’Athènes, le feu fait aussi toujours rage. Les flammes y ont carbonisé des milliers d’hectares de forêt et des milliers de têtes de bétail ont été perdues alors que le feu a envahi des fermes et élevages dispersés.Deux véhicules de lutte contre les incendies ont été calcinés tandis que cinq pompiers ont été hospitalisés samedi.Sur l’île de Crète, les pompiers luttent pour éteindre complètement l’incendie à La Canée, qui s’est déclaré samedi après-midi dans la région de Teménia, dans la municipalité de Kantanos et Sélino.Selon l’agence de presse Athènes News Agency, l’ncendie serait maîtrisé après avoir détruit quatre maisons et une église, tandis que des véhicules, des oliveraies, des ruches, des moutons, des chèvres et des étables ont également été brûlés.La Grèce subit une vague de chaleur depuis presque une semaine, avec des températures dépassant les 40°C dans de nombreuses zones.Les températures devraient baisser à partir de lundi. 

Le 100% végétal s’invite à la table de la haute gastronomie

“Des émotions gustatives” incomparables : pour la première fois dans un restaurant trois étoiles en France, Alain Passard sert désormais une cuisine exclusivement végétale, signe d’un tournant encore discret mais réel de la haute gastronomie.Depuis le début de la semaine, ce chef ne sert plus ni viande, ni poisson, ni produits laitiers, ni Å“ufs à l’Arpège, son restaurant du VIIe arrondissement de Paris qu’il dirige depuis près de 40 ans.”Ça fait un an que c’était déjà dans les tuyaux”, a confié à l’AFP le cuisinier de 68 ans, qui poursuit une démarche entamée il y a 25 ans.En 2001, le Breton avait déjà décidé de supprimer la viande rouge de sa carte et de se concentrer sur les légumes cultivés dans ses potagers.Un pari audacieux à l’époque, alors que son établissement s’était bâti une réputation autour de sa rôtisserie, qui lui avait permis de décrocher trois étoiles au guide Michelin en 1996 – qu’il n’a jamais perdues.Ce virage a fait de lui l’un des premiers ambassadeurs de la cuisine végétale, sans posture militante.”Je continue à manger un peu de volaille, de poisson…”, dit-il. “Mais je suis plus confortable avec le végétal. Ça me permet d’apprendre et puis j’aime ce que ça dégage. Il y a une lumière dans cette cuisine. Il y a des émotions gustatives que je n’ai jamais eues ailleurs.”- “Un travail colossal” -“Cette décision, je pense qu’on peut dire que c’est un événement”, estime Laurent Guez, chroniqueur culinaire pour Les Échos et Le Parisien.En se passant de tout produit d’origine animale – à l’exception du miel de ses ruches – Alain Passard fait de son restaurant le premier trois étoiles français 100 % végétal.Claire Vallée avait ouvert la voie en 2021, en décrochant la première étoile décernée à un restaurant de “gastronomie végétale” avec ONA, en Gironde.L’établissement a fermé l’année suivante et la cheffe de 45 ans a ensuite ouvert plusieurs tables éphémères.Depuis, aucun autre restaurant français entièrement végétal n’a été sacré par le guide rouge.À l’international, ils restent également rares. Le Eleven Madison Park, à New York, a supprimé la viande de sa carte en 2021 tout en conservant ses trois étoiles. Aux Pays-Bas, De Nieuwe Winkel (deux étoiles) sublime les fermentations et les plantes oubliées dans une quête d'”umami (l’une des cinq saveurs de base avec le salé, le sucré, l’acide et l’amer, intermédiaire entre acidulé et sucré, NDLR) végétal”.”On peut faire de la création d’élite avec le végétal”, affirme Laurent Guez, mais c’est “une cuisine d’exception que tout le monde ne peut pas se permettre.””Ça demande beaucoup plus de temps de préparation, de savoir, de recherches. C’est un travail assez colossal”, confirme Claire Vallée.- Avoir le choix -Si le 100% végétal reste marginal, “ça fait très longtemps qu’on fait des menus légumes dans la haute gastronomie”, rappelle néanmoins Anne Garabedian, rédactrice en chef de la revue Le CÅ“ur des chefs. Dès 1987, Alain Ducasse célébrait les plats paysans et végétaux au Louis XV, à Monaco. À la fin des années 1970, Jacques Maximin faisait de la courgette fleur une star au Chantecler à Nice.Aujourd’hui, “c’est très répandu d’avoir un deuxième menu tout végétal”, relève Jörg Zipprick, cofondateur et rédacteur en chef de La Liste. “Sur les 35.000 établissements référencés, nous en avons au moins 6 .000 qui en proposent, y compris parmi les meilleurs.””Cuisine animale, cuisine végétale… C’est bien qu’il y ait un mélange”, note de son côté Alain Passard.Le chef se donne deux ans “pour asseoir cette cuisine, la travailler, la peaufiner”.Craint-il pour ses trois étoiles ? “Je n’ai jamais pensé à ça. Il va falloir qu’on assure. Si on sort cette qualité-là, je suis hyper confiant”, insiste-t-il.Interrogé par l’AFP, Gwendal Poullennec, directeur international du guide Michelin, dit se “réjouir” de cette transition, “d’autant plus qu’elle est associée à une démarche positive”.”Nous continuerons à suivre l’évolution de la table de l’Arpège, fidèles à nos critères”, conclut-il.Verdict en mars prochain.